Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Pierre-Yves Martin, Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events et Nadia Alram, secrétaire départementale du SE Unsa (syndicat d’enseignants) dans les Pyrénées-Orientales.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-04##
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00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 Et aujourd'hui un bachelier professionnel sur deux parvient à s'insérer dans l'emploi dans l'année suivant l'obtention de son diplôme.
00:11 Dès lors une nécessité pour le gouvernement de réformer le fonctionnement du lycée professionnel.
00:15 Présenté aujourd'hui lors du déplacement d'Emmanuel Macron à Sainte, lors d'une mesure phare du programme,
00:20 concerne l'adaptation des offres de formation aux besoins de l'emploi.
00:24 Certaines formations sont en sursis Philippe.
00:26 Oui, comme celle de gestion de secrétariat qui offre moins de débouchés et qui risque d'être supprimée.
00:31 Emmanuel Macron souhaite se tourner vers les formations dans les métiers d'avenir et ce en tension,
00:35 avec pour objectif d'aller vers 100% des ressortissants professionnels.
00:39 Alors est-ce que pour vous c'est une bonne chose de supprimer les filières qui offrent pas ou peu de débouchés
00:44 et en promouvoir celles qui en offrent, dans tous les cas de figure on vous attend au 0826 300 300.
00:49 Et pour en parler notre invité Nadia Alran est avec nous, secrétaire départementale de S.Unsa, syndicat d'enseignement.
00:56 Bonjour, bienvenue sur ce radio, enfin je dirais plutôt bonsoir à cet heure-ci.
01:00 Bonsoir.
01:01 Vous êtes dans les Pyrénées-Orientales, ces filières Philippe Bilger,
01:05 qui aujourd'hui peuvent mourir de leur belle mort parce que finalement il n'y a plus d'issue,
01:09 à un moment donné il faut supprimer les subventions, les formations, tout ça.
01:13 Je serais là-dessus, Cécile, d'autant plus prudent que ma réaction naturelle me pousserait à répondre rapidement,
01:21 affirmativement à votre question.
01:23 Je me souviens de mai 68 où on considérait qu'une multitude de sociologues ou de psychologues
01:31 avaient nourri les troupes intellectuelles de mai 68.
01:35 Mais à la fois je pense qu'en effet il y a probablement des filières qui sont condamnées à l'impasse,
01:45 mais il me semble qu'on a toujours eu en France une répugnance pour faire travailler ensemble l'université,
01:55 les filières professionnelles avec les entreprises.
01:59 Et je serais curieux d'entendre tout à l'heure notre invité qui pourra nous expliquer pourquoi il y a cette répugnance
02:07 à l'idée de faire une sorte de cohérence entre ce dont la France a besoin et ce que l'université ou sa filière peut produire.
02:15 - Oui, moi je suis extrêmement rétive à cette idée-là, parce que vous mettez le doigt dans un engrenage
02:21 et vous ne savez pas jusqu'où il va.
02:23 Les étudiants deviennent donc des objets et des sujets chargés uniquement d'être orientés dans ce qui peut servir le pays.
02:33 Honnêtement, si vous poussez jusqu'au bout la logique, c'est totalement horwellien.
02:39 Je crois qu'on peut avoir des vocations.
02:41 Il est de bon ton de se moquer des sociologues, des psychologues, mais oui bien sûr,
02:45 cette folie générale qui consiste en plus, en règle générale, à favoriser les sciences dures,
02:51 parce que c'est exactement ce dont parle Emmanuel Macron, contre les sciences humaines.
02:57 Je pense que nous rentrons dans un moment où on a encore plus besoin des sciences humaines.
03:01 Je pense qu'on peut avoir une vocation à être sociologue, je pense qu'on peut avoir une vocation à être ethnologue.
03:06 Moi j'ai une amie qui est ethnologue de la justice, vous la connaissez peut-être d'ailleurs,
03:10 qui travaille sur la vérité qui apparaît lors d'un procès.
03:14 Mais c'est très important pour moi d'avoir un chercheur ou une chercheuse qui travaille sur ces questions-là.
03:19 Donc tout n'est pas monnayable, marketable, en sonnant, trébuchant, en sciences dures.
03:24 Et je suis assez inquiète, je ne rechigne pas du tout à ce que les entreprises travaillent avec les universités,
03:30 mais je suis assez inquiète de cette pente qui consiste à dire à faire coller l'enseignement aux besoins du pays.
03:36 Si vous poussez au maximum au paroxysme, vous voyez ce que ça donne.
03:40 Et bien moi ça ne me convient pas.
03:42 Oui, d'accord, mais en même temps, ça commence à bien faire tous ces jeunes qui sont envoyés dans des filières sans aucun débouché.
03:48 Parce que quand on est jeune et qu'on suit une filière sans débouché, on ne se construit pas et on se retrouve sur le marché de l'emploi.
03:54 Tu peux avoir des vocations.
03:55 Oui, il peut y en avoir, mais la tendance c'est quand même ça.
03:57 Ça c'est le premier élément.
03:58 Et le deuxième élément, c'est qu'il y a un vrai sujet, une vraie carence en France, c'est l'orientation.
04:02 Oui, j'allais en parler.
04:03 C'est en amont qu'il y a des filières qui marchent ou qui ne marchent pas, soit.
04:07 Mais en amont, il y a un vrai travail, c'est parce qu'on n'est pas capable d'avoir des vrais professionnels qui vous accompagnent.
04:13 J'ai des témoignages par centaines de jeunes qui te disent, après être allé dans une filière,
04:19 "En fait, on m'a mis là parce que j'étais comme ci, comme ça, donc on m'a dit, tu feras du secrétariat, tu feras de la compta, tu feras de l'agricole, etc."
04:26 Il y a des gens qui attendent la compta, par exemple.
04:28 Oui, mais il y a surtout des gens et il y a surtout des personnes qui n'ont pas la possibilité de choisir, d'instruire,
04:36 quelle est la vraie bonne orientation en fonction de ce que je suis et de ce que je veux faire.
04:40 Les individus ne doivent pas servir comme des moyens à la nation, c'est ce que je dis, simplement.
04:44 - On est d'accord, on est d'accord. - Voilà, c'est ça, c'est pas possible.
04:46 La question qu'il faut se poser, peut-être, c'est sur l'orientation, vous avez raison Pierre-Yves, on va revenir avec notre invité,
04:52 c'est de dire, est-ce que finalement les conseillers d'orientation connaissent tous les métiers qui existent ?
04:55 - Bonne question. - Parce qu'il y a tellement pléthore de métiers et d'expertises.
04:58 On va poser cette question à Nadia Alran, justement sur ces problèmes d'orientation, avant de rentrer dans les filières.
05:05 Est-ce que la formation est suffisante de ces conseillers d'orientation pour emmener ceux qui ne savent pas trop quoi faire,
05:13 connaissent pas trop leur expertise, dans les bonnes filières ?
05:16 - Alors, sur les travers, sur l'avant, l'avant bac, l'avant moment où l'élève va sortir avec son bac en poche,
05:25 il ne va pas réussir à trouver du travail, effectivement, on a des gros problèmes systémiques,
05:29 échecs scolaires, décrochage scolaire, valorisation des parcours professionnels, parce que c'est de ça qu'il s'agit.
05:36 Moi j'ai quitté l'école, voilà, il y a 30 ans, il y a 30 ans on me disait que faire maçonnerie c'était pas bien,
05:43 faire économie, ça c'était pas bien, il n'y avait pas de débouchés.
05:46 - Si tu travailles pas, tu seras bouché par exemple. - C'est ça.
05:48 - Les filières d'excellence dans l'opinion publique dans notre pays restent toujours les mêmes.
05:54 Il n'y a rien qui a bougé en 50 ou 60 ans, ça c'est un vrai problème et c'est un débat à part entière,
05:58 on pouvait faire trois émissions de tout. - C'est vrai.
06:00 - Et oui l'orientation est mal faite parce qu'on ne part pas réellement des talents de nos élèves,
06:04 parce qu'ils ont tous des talents non révélés, non reconnus, et pas nécessairement mis en lumière
06:10 par les parcours scolaires normés, ordinaires de l'institution scolaire,
06:15 qui a beaucoup de choses à travailler par ailleurs et au SNSA on est très impliqués là-dessus,
06:19 on a donné beaucoup d'orientation dans toutes les rencontres avec le ministère de l'Éducation nationale
06:24 depuis plusieurs plusieurs années et ça bouge très très peu.
06:27 Mais sur la question du jour, le SNSA n'est pas du tout contre l'évolution des cartes de formation,
06:32 elle est nécessaire, par contre il y a des écueils à éviter.
06:35 Je rejoins certaines choses qui ont été dites, nous ne souhaitons pas que la révision soit faite
06:40 uniquement en fonction du tissu économique de l'OPEI.
06:43 - Ouf j'ai eu peur, merci.
06:45 - Oui parce que ça limite la mobilité de nos élèves.
06:50 Si on construit les filières d'un LP en fonction de localement ce qu'il fonctionne,
06:55 de l'industrie, de l'agriculture, etc. ça veut dire qu'on conçoit que nos élèves ont pour projet
07:01 de rester là où ils ont étudié, là où ils ont grandi, toute leur vie.
07:05 Alors qu'un parcours professionnalisant, qualifiant, ça doit permettre aussi à nos élèves,
07:10 lorsqu'ils rentrent dans la vie active, de pouvoir travailler ailleurs, voire à l'international.
07:15 Donc ça c'est vraiment le premier écueil à éviter.
07:17 Deuxième écueil, c'est qu'on risque de laisser de côté les lycées professionnels
07:21 qui sont en marge des territoires les plus dynamiques sur le plan économique.
07:25 Alors que juste à côté, à quelques dizaines de kilomètres, il y aurait un LP avec des filières
07:30 plus attractives et ça, ça crée un effet de concurrence.
07:33 Et comme l'orientation, vous l'avez dit, n'est pas super bien faite,
07:36 alors c'est un problème de moyens, c'est toujours pareil.
07:38 Je sais que c'est redondant chez les syndicats de parler de moyens,
07:41 mais c'est le nerf de la guerre, on n'y peut rien.
07:44 Donc ça aussi c'est assez problématique.
07:46 Après, il y a un problème de personnel d'enseignement.
07:49 Si on modifie la carte des formations pour qu'elle soit mieux adaptée
07:53 au monde du travail, aux besoins du monde du travail,
07:56 à des filières qui ont évolué,
07:59 ça veut dire qu'on a des professeurs qui vont se retrouver affectés sur un site,
08:03 sur une certaine discipline, qui ne pourront plus exercer dans leur discipline.
08:06 Et là dessus, il faut qu'il y ait une reconversion qui s'engage.
08:09 Et notre ministère n'a pas mis les moyens nécessaires à un moment donné,
08:14 quand la question s'est posée, ça avait déjà été fait par Jean-Michel Blanquer
08:18 sur les filières gestion d'administration.
08:21 Les moyens à mettre en œuvre pour que les professeurs puissent se réadapter
08:26 avec d'autres disciplines n'ont pas été mis,
08:30 les moyens nécessaires n'ont pas été accordés.
08:33 Donc c'est très complexe.
08:35 Vous avez une ordre de dotation qui s'est mal passée,
08:37 ou qui s'est bien passée.
08:38 Pour vous, vos enfants, on vous attend au 0826 300 300.
08:41 Est-ce que le lycée professionnel n'est pas finalement l'enfant pauvre
08:44 de l'éducation nationale ?
08:46 Finalement, on a toujours tendance à dire le lycée professionnel,
08:48 c'est pour les losers.
08:50 Mais à un moment donné, il va falloir aussi arrêter de dire ça, non ?
08:52 Mais c'est que ce n'est plus du tout la réalité.
08:54 C'est pour ça, je vous le dis.
08:56 Il y a certains chiffres, mais moi je pense qu'effectivement,
08:58 comme ça a été dit, il y a des élèves qui subitent leur orientation.
09:01 Ce n'est pas une orientation choisie.
09:03 Mais on a quand même aujourd'hui sur le marché du travail
09:05 des grosses carences dans certains secteurs d'activité.
09:08 Et il y a une sonnette d'alarme qui est tirée.
09:11 Parce que bon, alors après, il faudrait aussi qu'on parle de la valeur travail
09:13 dans notre pays.
09:15 Mais en fait, dans certains secteurs d'activité,
09:17 on n'arrive pas à recruter parce qu'il y a de la pénibilité.
09:19 Aujourd'hui, les jeunes n'ont plus envie de se diriger vers ces secteurs.
09:22 Ça, c'est la réalité.
09:24 Moi, je vis dans les Pyrénées-Orientales, le gros secteur du tourisme.
09:26 Il faut des cuisiniers, il faut des serveurs,
09:28 il faut des personnes qui font des filières de l'hôtellerie.
09:32 Je ne sais pas si les filières de l'hôtellerie,
09:34 aujourd'hui, vont vraiment arriver les enfants qui sont 23e.
09:37 Parce que c'est les conditions de travail,
09:39 vous êtes d'accord avec moi, que ce sont les conditions de rémunération.
09:42 C'est-à-dire qu'à un moment donné, on se retrouve dans une carence
09:46 et dans un désert pour remplir les offres d'emploi.
09:48 Parce que pendant des années, il y a une grande majorité de patrons d'hôtellerie
09:52 qui ont complètement déconné, si je puis m'exprimer ainsi,
09:54 avec les horaires de travail et les salaires.
09:56 - Et quel avenir de progression !
09:58 - Je vous parle de valeur travail.
10:00 - Vous êtes chef de rang, ok d'accord, toute une vie,
10:02 vous finissez à 60 ans, cassé,
10:04 vous avez amélioré votre salaire avec les pombois,
10:06 and so what ?
10:08 - Ce n'est pas sérieux.
10:10 - Je voulais poser, Cécile, une question que je voulais formuler,
10:14 parce que j'ai connu une période où, évidemment,
10:16 les parents, lorsqu'ils avaient le choix,
10:19 préféraient envoyer leurs enfants dans une filière non matérielle,
10:24 non professionnelle, où ils échoueraient,
10:27 plutôt que de leur donner une filière professionnelle,
10:30 où ils réussiraient.
10:32 Donc si je comprends bien, vous pensez que ça a complètement changé aujourd'hui ?
10:36 - Moi je ne suis pas sûr.
10:38 - Vous pensez que ça a changé ?
10:40 - Moi j'ai eu une maman d'élèves, d'un élève CE2 l'année dernière,
10:44 CE2 on a 8 ans, qui a dit à son fils comme une menace,
10:47 "Mais regarde, si tu ne travailles pas assez bien à l'école,
10:50 tu vas devenir façon comme ton oncle."
10:52 Et c'était une menace, Vincent Boucher.
10:54 Alors qu'aujourd'hui, je pense que toutes les personnes qui sont dans le VTP,
10:58 il n'y a pas de problème d'emploi, il n'y a pas de problème d'échommage.
11:01 - C'est vrai, il y a toujours eu en France un racisme anti-travail immanuel.
11:07 - La dévalorisation du travail immanuel.
11:09 - Toutes les élites fonctionnent de la même manière.
11:11 - On l'a opposé à l'intellectuel.
11:14 - On l'a opposé à l'intellectuel.
11:16 - Mais en Italie c'est pareil, il y a un problème de l'élite,
11:20 et de ce qui n'appartiendrait pas à l'élite.
11:22 Moi j'ai un copain qui est prof d'université à Sienne,
11:26 et dont le fils un jour a atterri toute la famille en disant,
11:29 "Papa, Maman, je vais être menuisier."
11:32 Là ça a été le drame pendant 6 mois,
11:34 et bien il est devenu menuisier et pléniste, il est super heureux.
11:36 - Les parents aussi.
11:38 - On a reçu un hors-fèvre ici, il y en a 5 en France,
11:41 et il a dit "J'ai du travail jusqu'en 2034."
11:43 0826-300-300, Olivier qui nous appelle des Yvelines.
11:47 Bonsoir Olivier.
11:48 - Bonsoir Olivier.
11:49 - Une réaction.
11:50 - Alors, deux points, et je vais être rapide, il faut que je synthétise.
11:55 D'une part je suis assez surpris par ce côté utilitariste
11:57 dans une société qui change beaucoup, beaucoup.
12:01 Entre le moment où on identifie un besoin,
12:04 et le moment où on peut mettre sur le marché des gens compétents pour y répondre,
12:08 je suis déjà assez dubitatif sur cette question-là.
12:12 Et puis le deuxième point de réflexion,
12:16 on a fait des erreurs stratégiques assez majeures en France
12:19 sur des sujets de plus haut niveau.
12:21 Par exemple, on a arrêté complètement les recherches dans le monde du numérique
12:25 au moment où on nous expliquait que Minitel c'était l'avenir,
12:29 et on se retrouve aujourd'hui avec des décisions utilitaires
12:33 qui étaient prises à l'époque avec des fonds qui ont été coupés
12:36 sur des recherches très stratégiques,
12:38 parce qu'à haut niveau on avait décidé que ce n'était pas utile,
12:42 et aujourd'hui on se retrouve plantés sur ces sujets-là.
12:45 - 0826, 300, 300, ne bougez pas.
12:47 Olivier Sandrine était avec nous, elle veut réagir aussi. Sandrine ?
12:50 - Moi je voulais réagir, au niveau de la filière professionnelle,
12:54 personnellement je trouve que le regard n'a toujours pas changé.
12:59 Je veux dire, moi j'ai mon fils actuellement qui a 17 ans,
13:02 et au niveau de l'orientation c'était toujours pareil.
13:04 Vous aviez les profs, si tu ne travailles pas bien,
13:06 tu vas aller en filière professionnelle, tout ça.
13:08 Il y a toujours ce regard négatif sur la filière professionnelle,
13:12 alors que moi ça ne m'aurait pas dérangé que mon fils soit bouché,
13:15 il aurait mieux gagné sa vie.
13:17 Mais on est toujours axé sur les services, sur le tertiaire, sur le tourisme,
13:21 vous voyez ce que je veux dire ?
13:23 Du coup, on dévalorise les élèves, et puis après il y a la pénibilité aussi.
13:28 Dans le bâtiment, un maçon va travailler pour,
13:30 moi je parle dans le Cantal, pour 1400 euros,
13:33 au bout de 20 ans de carrière, et ça touche à 1400 euros,
13:35 il travaille, il y a du neige, il pleut, il ne vente,
13:37 enfin voilà, ça n'intéresse pas les jeunes.
13:39 - C'est normal, c'est normal.
13:40 - Le problème ce n'est pas le travail à la base,
13:42 c'est de pouvoir avoir une évolution, c'est ça qui est intéressant.
13:44 - Et le salaire, c'est autant sur les salaires.
13:47 - Et la considération qu'on a pour les métiers.
13:49 - Et la considération qu'on a pour les métiers,
13:51 vous avez bien raison de le dire, bien entendu, Philippe Bilger.
13:54 Merci beaucoup à tous d'avoir été avec nous,
13:57 merci en tout cas de nous avoir suivis.
14:00 J'ai perdu le nom de Nadia Alran, secrétaire départementale du S.E. UNSA,
14:05 Syndicat d'enseignants dans les Pyrénées-Orientales.
14:07 Merci beaucoup Sandrine et merci beaucoup de nous appeler.
14:10 Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants.
14:12 A tout de suite.