• le mois dernier
Avec Patrice Huiban, professeur d’économie de la défense à Sciences Po, auteur de "Vers un nouvel essor français" publié chez VA Éditions.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-10-23##

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Transcription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06— Vers un nouvel essor français. Oui, on pourrait se poser la question. Encore un nouvel essor, encore un nouveau projet. Dieu sait s'il y en a eu.
00:13Mais je crois qu'effectivement, il faut sortir du négativisme. Il faut essayer en tout cas chaque fois qu'il y a des citoyens et des gens qui essayent
00:23de faire quelque chose et essayer de sortir de... Oui, on peut rien faire, du constat d'impuissance ou du cynisme résigné. Il faut le saluer.
00:31Et c'est ce qu'a fait Patrice Huibant et un collectif vers un nouvel essor français, un livre qui vient de sortir aux éditions VA.
00:40Alors je rappelle quand même qu'il y a... Bonjour d'abord, évidemment. — Bonjour, David. — Patrice Huibant.
00:45Alors je rappelle qui vous êtes, parce que c'est important. Vous n'êtes pas sortis simplement d'une grande école.
00:51Vous êtes saint-sérien. Vous êtes breveté de l'école de guerre. Vous avez été officier de l'armée de terre et vous êtes venu au fonctionnaire
00:57au sein d'un précise jeu corps de contrôle avant de rejoindre le tissu entrepreneurial français en tant que cadre dirigeant dans le secteur privé.
01:04Donc voilà, armée, militaire et aussi secteur privé. Vous avez enseigné à Sciences Po. Vous préparez des cas de la sécurité sociale
01:11au concours d'accès à l'École nationale supérieure de sécurité sociale. Et vous êtes président du mouvement Nouvel essor français.
01:20Alors j'allais vous dire pourquoi, dans la foultitude de partis, de mouvements, d'associations, de think tanks et compagnie qui sont déjà...
01:28Qui pullulent sur les toits français et qui proposent leurs recettes magiques ou non, pourquoi avez-vous ajouté... Qu'ajoutez-vous au paysage ?
01:38— Bah écoutez, tout simplement parce qu'aujourd'hui, on constate une forme de médiocratie, c'est-à-dire que l'élection présidentielle
01:45et ce qui est spécifique à la France écrasent tout, contrairement aux autres démocraties européennes. Je dirais le cœur du réacteur démocratique,
01:50ce sont les élections au Parlement, donc moins personnifiées. Et donc les partis politiques qui devraient être des laboratoires d'ité
01:55et qui se présentent aux élections se sont hélas mués en écurie à égo. Et c'est un peu, si vous me permettez l'expression,
02:01le concours de beauté permanent. Donc nous, on fait les choses dans l'ordre. On fait un produit politique. Travaillez pendant 5 ans,
02:06parce que gouverner la France, ça s'improvise pas. Une fois que vous êtes aux manettes, c'est un peu le Grand VIII, si vous me permettez l'expression,
02:11dans un parc d'attraction. Vous êtes scotché au siège. Donc c'est avant qu'il faut réfléchir. Et toute propension gardée, comme il y a 80 ans,
02:18est-ce qu'il y a notre peau ? Non, il n'y a pas de mérite. Comme Jean Moulin, on essaie de tirer la manche de toutes les formations compatibles
02:24que la nation partage, qui pensent qu'il n'y a pas de démocratie sur la nation. Et donc on tire la manche pour les alerter sur des mesures de bon sens
02:31à mettre en œuvre pour redresser le pays avec, au cœur de cette démarche, une réforme ciblée et intelligente de la sphère publique.
02:37— Alors beaucoup de choses à dire, effectivement. On va essayer de faire l'inventaire. Lisez le livre. En tout cas, ce livre est intéressant.
02:44Ce livre donne beaucoup, beaucoup de choses. En tout cas, vos options, vos parties prises au bon sens du terme. Et on va essayer, en tout cas,
02:52de faire l'inventaire de quelques-unes. Mais la question que je voulais vous poser... Vous avez commencé par cela. Mais comment, effectivement, déjà...
03:02Puisqu'on est dans le comment, le pourquoi. Hélas, on le connaît beaucoup. Mais le comment, comment et justement où se débarrasser,
03:10où réduire l'action des écuries, des concours de beauté, de toute la légo et autres qui dominent la sphère publique aujourd'hui, hélas, en France ?
03:19— Écoutez, le hasard profitant des esprits préparés, on se prépare. Et autre paramètre aussi, c'est que dans l'histoire de France,
03:26on est souvent en retard d'une réforme d'avant d'une révolution. Donc je crains... Alors ça ne veut pas dire que ce soit violent, évidemment,
03:31mais un changement de paradigme. — Mais il le faut ou pas ? — En tout cas, on voudrait que ça se passe sereinement. Mais on voit aujourd'hui...
03:37C'est-à-dire qu'on a pratiquement le pistolet sur la tempe de la BCE et du FMI, comme d'ailleurs c'était le cas en 58.
03:44On a quelques analogies avec le printemps 58. Et pourtant, on a un gouvernement qui ne met pas un projet sur la table, ne serait-ce que franchir
03:51la première étape qui est de faire passer un budget. Donc avant de former un gouvernement, il faut dire... Écoutez, de négocier avec les partis en place
03:56pour dire qu'il faut chercher une majorité pour 10 mesures urgentes pour, je dirais, déjà faire voter un budget. Et ensuite, on verra pour la transformation
04:05et les mesures plus structurelles. — Oui. Vous voulez dire déjà... Oui, on voit très bien que le budget, le problème qu'il y a à faire voter un budget...
04:12D'ailleurs, le problème de mettre, d'ailleurs, un gouvernement en place avec l'absence de majorité, enfin tout ça, on l'a constaté.
04:18Mais pour vous, très franchement, particulièrement, est-ce qu'on peut faire l'économie d'une révolution ? Et la révolution n'est pas forcément sanglante.
04:26L'URSS a sombré sans un coup de fusil. Et puis en Argentine ou ailleurs ou au Salvador, enfin j'en parlais, il y a des changements.
04:34Je dis pas qu'ils sont souhaitables ou pas. Mais en fait, il y a des changements sans qu'il y ait eu effusion de sang, si ça arrive.
04:39— Tout à fait. Ou réduction de velours aussi en Tchécoslovaquie. Après, voilà, il y a une règle aussi assez classique.
04:45C'est qu'on ne peut pas espérer résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés. Donc ça nécessite une nouvelle génération de décideurs, je dirais,
04:52de faire bouiller un petit peu l'offre politique de manière à avoir aussi des individus non seulement compétents mais qui ont la soif de servir
05:01et qui méprisent ceux qui se servent. Donc être habité par son pays. Parce que si, quand vous tenez des fonctions assez élevées,
05:09pour résister à la tentation et à la pression, vous devez être transcendé aussi par une cause qui vous dépasse pour résister à l'hubris,
05:16l'excès de pouvoir, la tentation de l'argent, etc., la corruption, l'affluence. Voilà. Donc je pense qu'il faut aussi former un écosystème,
05:25former aussi des individus qui travaillent déjà et qui soient mûs par un minimum de courage, d'humilité et de lucidité.
05:33— Ça se trouve encore ? — Oui, ça se trouve encore. Mais hélas, comme ce sont des individus qui ont une colonne vertébrale,
05:40c'est pas forcément ceux qu'on va retrouver pour l'instant au sommet dans les plus hauts postes. Mais ils existent. Ils existent.
05:46Ils n'attendent que de servir, mais sur la base d'un projet clair avec des personnes de confiance pour mettre en œuvre.
05:53— Alors justement, vous avez été officier. Vous avez fait l'armée. Puis vous avez travaillé dans le privé aussi, justement.
06:01Vous avez travaillé dans le public et dans le privé. Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez constaté... Parce qu'on dit toujours...
06:07Évidemment, il faut jamais généraliser que les gens se disent « Oui, mais aujourd'hui, il n'y a que des coups à prendre en politique et dans l'action publique.
06:16La sphère privée, au moins, bon, il y a de la concurrence. Mais au moins, on peut se retrouver dans des zones de confort un peu plus globales ».
06:25Et comme les hauts fonctionnaires, certains hauts fonctionnaires se retrouvent aussi dans leurs hautes zones de confort d'administration.
06:32Est-ce qu'on n'est pas aujourd'hui... Et comment faire pour que le plus de gens – et ils existent – quittent leurs zones de confort,
06:39en tout cas en partie, pour aller vers le collectif et la nation ?
06:44– Disons que vous avez raison. Les meilleurs de la nation ne sont pas à sa tête. Mais pour ça, il faut donner envie.
06:48Et ce qui est dramatique aujourd'hui, on est dans un cercle vicieux, puisque les partis politiques en place n'attirent plus,
06:54dont vous avez un vivier de plus en plus restreint. Et parmi ce vivier, finalement, c'est ceux qui ont le plus d'entre-gens,
06:59vraisemblablement, qui arrivent au sommet sans forcément travailler le fond. Je reviens à ce que je disais tout à l'heure.
07:03L'élection présidentielle écrase tout en France. Dans les autres démocraties...
07:06– Est-ce qu'il faut changer, alors, ce régime ? Est-ce qu'il faut changer le régime présidentiel ?
07:08– On serait déjà, dans un premier temps, d'inverser le calendrier. Alors là, c'est vrai qu'avec la dissolution,
07:12on n'est plus dans le calendrier habituel. Mais en tout cas, qu'on ait dans un calendrier normal
07:15les élections législatives avant l'élection présidentielle. Imaginez en 2022, si on avait d'abord appelé les Français
07:21à voter pour désigner leurs députés, je pense que les partis politiques auraient été amenés mécaniquement
07:27à mettre sur la table différents projets plutôt que de se focaliser sur les personnes.
07:31– Oui, d'accord. Ça aurait été effectivement l'inversion. Alors aujourd'hui, justement, je voudrais qu'on regarde un peu cela,
07:37parce que pour le moment, vous êtes... Oui, je voudrais juste parler de l'histoire.
07:41Vous êtes combien ? Quelques centaines, aujourd'hui ?
07:43– Alors, pour l'instant, on est jeune. On s'est structuré en 2023. On a, on va dire, un lot de 500 personnes environ
07:50et d'une centaine de personnes actives. – Qui sont dans la société ?
07:54– Alors, exactement. C'est-à-dire, c'est intéressant de s'apesantir sur la méthodologie.
07:58On a reproduit la méthodologie de l'audit. C'est-à-dire qu'il y avait une vingtaine de comités thématiques,
08:03sans exclusives. On prenait des gens qui étaient motivés pour mélanger à la fois l'intelligence d'expertise
08:08et l'intelligence d'expérience. Ensuite, je jouais le rôle de superviseur.
08:11C'est-à-dire, tout simplement, je regardais si le plan était respecté, constat en jeu de proposition,
08:16si c'était bien écrit, bien sûr, intelligible, et surtout, si c'était cohérent.
08:21Ce qu'on dit sur l'écologie, cohérent avec ce qu'on dit sur l'agriculture et sur l'économie.
08:26Et ensuite, on envoyait ça à la contradiction de nos sympathisants adhérents aux quatre coins du pays
08:32pour justement demander leur avis, parce qu'il y a deux intérêts à ça.
08:35C'est, un, vérifier qu'on n'oublie rien, parce que le diable est dans le détail.
08:38Il y a des choses qui nous sont remontées, qu'on n'avait pas vues initialement.
08:42Et puis, le deuxième intérêt, c'est l'appropriation collective.
08:44Quand on demandait aux individus leur avis, quel que soit au final l'apport qu'ils auront dans le projet,
08:49ils se sont investis. C'est pour ça que c'est par le projet et par les idées qu'on peut rapprocher
08:54les individus de bonne volonté de la politique et des mouvements politiques.
08:57– Alors justement, prenons déjà dans le détail, vous parlez du modèle économique,
09:03retrouver la prospérité, etc. Vous parlez de l'intelligence économique, etc.
09:08Là, et tout à l'heure dans l'émission, vous avez vu déjà, et d'ailleurs c'était une illustration
09:14de ce que vous dites par rapport à l'Assemblée nationale,
09:16l'histoire de la réforme des retraites. Qu'est-ce que vous auriez fait, vous ?
09:20Prenons un exemple, vous voyez, aujourd'hui, la réforme des retraites,
09:22il faut revenir à 62, voire à 60 pour certains, d'autres disent non.
09:26Et pour le moment, on ne peut rien faire puisque si c'est elle qui présente le projet,
09:31moi je ne vote pas, etc. Prenons la réforme des retraites.
09:34– Alors, nous déjà, on n'est pas sur une logique paramétrique
09:37qui a comme angle mort déjà la démographie.
09:39Parce que le système actuel par répartition suppose qu'on ait une politique familiale
09:43relativement dynamique et qui est en crise, il n'y a pas vraiment de mesures pour y remédier.
09:47Mais nous, on va plus loin. On fait un système à trois étages,
09:50comme d'ailleurs dans d'autres pays, la Suisse, les Pays-Bas, etc.
09:54ou les Pays du Nord en général, on n'est pas, entre guillemets, tous les deux le même panier.
09:57C'est-à-dire ? – C'est-à-dire, oui.
09:58– Alors, premier socle, premier étage de ce système retraite,
10:04c'est basé sur la solidarité financée par tous les revenus,
10:07les revenus financiers, du capital, un petit peu du travail,
10:10les revenus de remplacement aussi, des différentes allocations.
10:12Voilà, donc comme la CSG, on tape tous les revenus pour un premier étage de solidarité,
10:17c'est-à-dire qu'on estime qu'en France, à 65 ans,
10:19on ne peut pas laisser un citoyen au bord de la route sans ressources.
10:22Donc, alors après, ça reste à affiner, on peut dire 1200 euros à 65 ans,
10:26quel que soit votre parcours de vie, vous avez ce parachute de 1200 euros.
10:30Ensuite, deuxième étage, c'est là que c'est intéressant,
10:33on met, entre guillemets, en concurrence la Gercarco,
10:35c'est-à-dire que comme ça a été fait pour la Complémentaire Santé
10:37et la Cour des Comptes a montré que ça a apporté une plus-value,
10:41on va dire, pour les salariés, vous laissez sous couvert de l'employeur public et privé
10:46le choix de votre assureur vieillesse.
10:48Que ce soit par répartition… – Il y a eu concurrence là-dessus.
10:50– Mais que ce soit par répartition comme la Gercarco ou préfonds
10:53qui donnent satisfaction aux fonctionnaires, par capitalisation.
10:56Donc ça, c'est le deuxième étage de la fusée.
10:58Et puis le troisième étage, c'est ce qui existe déjà,
11:00c'est-à-dire que vous mettez du beurre dans les épinards,
11:03vous pouvez cotiser en étant défiscalisé à titre personnel.
11:07Ça, c'est une retraite supplémentaire, facultative.
11:10– C'est ça, d'accord.
11:11Donc, essayer que chacun, en tout cas que personne,
11:14ne soit laissé au bord de la route.
11:15– Exactement, donc voilà, il y a une brique de solidarité
11:18financée par tous les revenus, j'insiste.
11:20Et ensuite, c'est la partie deuxième étage,
11:22retraite complémentaire obligatoire, contributive.
11:25Donc là, c'est-à-dire qu'en fonction de ce que vous avez versé
11:28et l'abonnement éventuellement de votre employeur
11:29ou de votre branche professionnelle, vous allez toucher ce supplément.
11:33Et puis ensuite, si vous avez les moyens et la volonté de le faire,
11:36comme aujourd'hui, de cotiser dans des plans épargne-retraite et autres.
11:40– Alors, et l'âge de la retraite, vous ?
11:42– Déjà pour moi, je pense qu'il fallait,
11:44si on reste dans le système actuel et des débats actuels,
11:46il fallait d'abord, plutôt, rester sur une durée de cotisation.
11:49Ce qui permet aux Français d'arbitrer.
11:51Vous avez commencé tôt, il est normal que vous puissiez partir plus tôt
11:54si vous avez votre 43 ou 44 annuités.
11:58Alors, on peut pousser peut-être sur 45, j'en sais rien,
12:01avec des bonifications en fonction de la payabilité.
12:04Vous voyez, plutôt que de mettre un âge coup-près
12:06qui focalise un petit peu toutes les attentions
12:09et crée beaucoup de sentiments de frustration, d'inégalité.
12:11Et ensuite, quand on veut corriger ces inégalités,
12:14ça fait des usines à gaz.
12:15– On reste sur les annuités en fonction du moment
12:17où vous avez commencé votre carrière professionnelle.
12:20On va continuer à en parler, on va essayer vraiment de faire l'inventaire.
12:25Après cette petite pause, à tout de suite.
12:27– Et puis, vous voulez avoir la parole,
12:28vous voulez nous interpeller sur ce que vous avez entendu ?
12:31Un seul numéro, le 0 826 300 300.
12:34Appelez-nous, à tout de suite.
12:36– Sud Radio.
12:36– Sud Radio.
12:37– Parlons vrai.
12:38– Parlons vrai.
12:38– Sud Radio.
12:39– Parlons vrai.
12:42– Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
12:47Vers un nouvel essor français.
12:48Mais alors, ce nouvel essor français, Patrice Huibant,
12:51votre livre vient de paraître aux éditions VA.
12:54D'abord, il faudrait quand même rappeler que nous sommes quand même,
12:59nous avons l'air en tout cas,
12:59tout se passe comme si on boxait avec le bras en écharpe.
13:01Et quand je dis le bras, peut-être les deux bras.
13:04Je rappelle un 3 300 000 milliards de dettes.
13:10Je rappelle que la charge de la dette va être de 210 milliards.
13:14Je rappelle que le déficit, il avait été lancé de 4,6%.
13:19Il va être de 6, sinon 7%, etc.
13:23Et donc, on a vu effectivement, la grande charge, voilà.
13:27Il faut trouver de l'argent, il faut trouver de l'argent.
13:29Et c'est les impôts, les impôts, mais pour qui ?
13:31Pour pratiquement toujours les mêmes.
13:34Et les dépenses publiques, et les dépenses de l'État,
13:36et la charge de l'État.
13:38Je voudrais savoir, de ce point de vue,
13:39comment peut-on prendre son essor
13:42si on a tous ces boulets au pied ?
13:46Oui, alors tout à fait.
13:47Pour que les auditeurs comprennent bien la situation de la France aujourd'hui,
13:50c'est comme si vous gagnez 3 500 euros et vous dépensez 5 000.
13:54Et ceux qui vous prêtent les 1 500 euros
13:56ne sont majoritairement pas de votre cercle personnel, familial ou amical,
14:00et peuvent vous envoyer ici tous les quatre matins.
14:02Et derrière, c'est votre épargne.
14:04Puisque les 6 000 milliards d'euros d'épargne des Français au remobilier
14:06couvrent largement les 3 200,
14:08ou même plus de 3 200 milliards de dettes.
14:11Et le dispositif législatif et réglementaire est prévu,
14:14puisque le Haut Conseil de Stabilité Financière
14:18le prévoit via la loi 5.1.2.
14:20Donc on peut préempter toute ou partie de votre épargne.
14:23On peut aujourd'hui ?
14:25Les instruments sont là pour préempter,
14:27pour aller, disons le mot,
14:30piller dans votre épargne ?
14:31Alors, ça a été baissé.
14:32C'est-à-dire que l'État garantit maintenant non plus 300 000, mais 100 000 euros.
14:35Mais on sait très bien que le jour où le pistolet arrive sur la tempe,
14:38du jour au lendemain, on peut passer à 50 000, 30 000 ou zéro.
14:40– Oui, c'est-à-dire que vous avez un compte à banque et…
14:42– Exactement, et concrètement, pour qu'on comprenne bien,
14:44c'est comme les Grecs en 2015,
14:47c'est-à-dire que votre épargne est bloquée,
14:49vous ne pouvez pas la liquider,
14:50votre livret A, votre livret de développement durable,
14:51votre assurance vie, et vous êtes…
14:53– Même votre compte courant ?
14:54– Ah non, le compte courant, vous pouvez le limiter,
14:56comme les Grecs à l'époque, c'était 60 euros,
14:58peut-être qu'on nous laissera peut-être 100 euros par jour.
15:00Mais concrètement, ce n'est pas du tout impossible.
15:05On dit toujours oui, mais to be to fail,
15:07désolé pour le mauvais français.
15:09– Trop grand pour faire faillite.
15:10– Voilà, c'est ça, mais l'histoire est faite de signes noirs.
15:13L'histoire est faite d'événements totalement imprévisibles
15:17que personne n'avait prévus et qu'on essaie d'expliquer a posteriori,
15:20comme les tours jumelles, comme la Révolution française,
15:23comme le Brexit, etc.
15:25– Donc vous vous dites que c'est parfaitement possible
15:28que demain, le blocage se fasse.
15:30– Et surtout que, un, il n'y a pas de projet comme nous,
15:32on le met sur la table, pour réformer l'État,
15:34qui est le noeud gordien du sourceau national,
15:36qui asphyxie le pays à petit feu,
15:37le pouvoir d'achat des français, les marges des entreprises,
15:39en particulier les PME qui ont plus de 70% des salariés,
15:43qui ne peuvent pas optimiser comme les grands groupes.
15:47Donc on est vraiment dans un cercle vicieux,
15:49donc il n'y a pas de programme pour enrayer ça,
15:51il n'y a pas de volonté politique.
15:52Et maintenant, fait nouveau, il n'y a pas de majorité au Parlement
15:55pour ne serait-ce qu'appuyer sur le frein, en mode coup de rabot,
15:59ce qu'il ne faut pas faire, mais dans l'urgence,
16:00si on n'a pas le choix, pour rassurer nos concrétités.
16:02Même le coup de rabot, on n'est pas sûr de le faire aujourd'hui,
16:06sachant que si on ne fait rien, la dépense s'emballe.
16:08La dépense s'emballe aujourd'hui.
16:10– Bien sûr.
16:10Et alors justement, on voit l'état des lieux, on le voit,
16:15et alors vous vous dites, commencez par quoi ?
16:17Par exemple, vous seriez au pouvoir,
16:19le nouvel essor obtient la majorité aux élections,
16:26vous faites quoi ? Vous commencez par quoi ?
16:28On ne va pas tout régler évidemment.
16:29– Non mais il y a plusieurs pistes à court et moyen terme,
16:32par exemple les arrêts maladie.
16:34Aujourd'hui, vous avez un jour de carence dans le public,
16:37trois jours dans le privé.
16:38Et dans le privé, vous avez un taux de remplacement de votre salaire
16:40qui est uniquement de 50%.
16:41Alors parfois, sous couvert d'un accord de branche ou d'entreprise
16:45ou de votre complémentaire ou supplémentaire santé,
16:46vous pouvez compléter.
16:49Le public, c'est un jour de carence et 100% de votre traitement,
16:53voire même parfois les primes qui sont incluses.
16:55Donc nous, ce qu'on dit, c'est de ramener, dans un souci d'équité,
16:58les trois jours de carence dans le public et dans le privé,
17:00et de raboter un petit peu le taux de remplacement,
17:02le taux de remplacement du salaire des fonctionnaires à 90%.
17:06Rien que ça, vous avez 2 milliards tout de suite,
17:08et avec un effet évidemment derrière.
17:10– Même à 90%, ça allait jusqu'à 50% comme dans le privé.
17:13– Exactement, exactement.
17:14Donc déjà 2 milliards et après il y aura un effet vertueux
17:16puisqu'il y aura moins d'arrêts maladie.
17:18Après, il y a les associations.
17:19Il faut savoir que les collectivités et l'État versent 23 milliards d'euros
17:23aux associations.
17:24Alors dans certains cas, c'est tout à fait justifié, bien évidemment.
17:26– Mais il y a d'autres…
17:27– Voilà, sauf qu'il y a des problèmes de contrôle derrière.
17:30Et nous, ce qu'on propose, c'est de limiter les versements publics
17:32aux organismes à but non lucratif, reconnus d'utilité publique,
17:36essentiellement associations de fondation,
17:38reconnus d'utilité sociale, l'économie sociale ou solidaire,
17:42ou quand c'est une association purement locale
17:44qui ne peut pas avoir la connaissance d'utilité publique,
17:46donc une envergure nationale, type une association de foot,
17:48qu'elle soit affiliée à une fédération nationale
17:52et charge à l'État, à travers un contrat d'objectif et de moyens,
17:54de serrer un petit peu Reinecourt, la fédération,
17:57pour qu'elle contrôle ce qu'il se passe dans ces clubs
18:01où il y a parfois des dérives sectaires qu'on peut constater.
18:05– Et puis savoir à quoi servent ces associations.
18:07– Et alors si on fait ça, le problème c'est qu'en source ouverte,
18:09on n'a pas réussi à discriminer dans les 23 milliards
18:11ce qui relève des organismes reconnus d'utilité publique, d'utilité sociale,
18:15les associations affiliées à une fédération sportive nationale.
18:17On estime qu'on peut économiser, et là tout de suite,
18:19presse bouton, entre 5 et 10 milliards d'euros.
18:21– Tout de suite.
18:22– Tout de suite. Les versements à l'Union Européenne.
18:24Nous, on s'entête, pour être le meilleur élève,
18:26à continuer à payer ce qu'on nous demande de payer.
18:29Beaucoup de pays, dont l'Allemagne, ont obtenu des rabais.
18:32Parce que notre participation à l'Union Européenne
18:35est passée, de mémoire, entre 2018 et 2022, de 18 milliards à 27 milliards.
18:40Plus 50% d'augmentation.
18:42Alors si c'était pour des projets, pour aller sur Mars,
18:44ou je ne sais pas, pour l'intelligence artificielle,
18:47créer un Google européen, j'en sais rien, très bien.
18:50Mais là, c'est plutôt pour financer une bureaucratie qui s'enquisse.
18:53Donc là, on pourrait négocier, si on regarde par rapport à nos fondamentaux,
18:57on pourrait négocier 3 milliards d'euros.
18:593 milliards d'euros.
19:00On a aussi, également, là c'est un gros morceau, les dépenses de santé.
19:05Et ça, on n'en parle jamais.
19:07Le fait, tenez-vous bien, ça fait 25 ans qu'on est dans le digital,
19:11qu'on a une carte vitale, qui ne porte même pas votre groupe sanguin.
19:15Le fait qu'on ne partage pas les données de santé
19:18entre praticiens de ville et de l'hôpital, et praticiens entre eux,
19:21génère 30% d'actes inutiles prescrits en France
19:25contre une moyenne de 15 à 20% au sein de l'OCDE.
19:27– 30% d'actes inutiles ?
19:28– 30% d'actes inutiles, mais interrogez les...
19:30– Comme par exemple, c'est ce que vous appelez les actes inutiles.
19:32– Jusqu'à ce que vous arrivez aux urgences, dans le doute,
19:33on n'a pas votre dossier médical, on va refaire une IRM,
19:35on va refaire un scanner, on va refaire un examen à quelconque.
19:39Et non seulement ça coûte à peu près 30 milliards d'euros,
19:42puisque 10 points d'écart sur les 300 milliards de dépenses de santé
19:45complémentaires comprises, c'est colossal.
19:46Et non seulement c'est du gaspillage à grande échelle,
19:49mais ça crée, et ça n'en parle jamais, des morts évitables aux urgences chaque année,
19:53des centaines de morts chaque année aux urgences.
19:55Parce que quand vous arrivez inconscient, sans accent que les médecins
20:00et vos antécédents médicaux, c'est un peu la roulette russe,
20:03avec des morts et aussi des gens qui sortent de là avec des séquelles à vie.
20:06– Alors vous pourrez l'avoir sur votre carte vitale ?
20:07– Alors soit la carte vitale ou soit mon espace santé,
20:09l'outil existe, mon espace santé, il faut juste, entre guillemets,
20:13contraindre les médecins de ville et de l'hôpital à le remplir
20:16sous peine de déconventionnement avec l'assurance maladie.
20:18Vous savez que le déconventionnement avec l'assurance maladie, c'est un contrat.
20:20– Oui, pardon, mais les médecins se plaisent déjà d'avoir une paperasse terrible d'être…
20:25– Non, parce qu'aujourd'hui, ce ne serait pas plus complexe,
20:28dans le sens que plutôt que de remplir une ordonnance papier,
20:30vous allez remplir mon espace santé, c'est tout.
20:33Et de façon plus générale, ce qu'on propose de négocier avec les médecins,
20:37qui sont moins bien payés à l'acte que la moyenne européenne à 40 euros,
20:40alors ça a été revasé à 30 euros.
20:42Nous ce qu'on dit, négocions avec l'ordre de médecins,
20:44allez on met sur la table 40 euros, ils ont demandé 50, pourquoi pas 50 ?
20:47On est toujours gagnant parce qu'un passage d'urgence coûte entre 200 et 250 euros,
20:50la collectivité en moyenne.
20:51En contrepartie, vous devez remplir du système médical partagé,
20:54vous avez une liberté d'installation encadrée en début de carrière pendant 5 ou 6 ans,
20:59vous ne pouvez pas vous installer comme les kinés, les pharmaciens, les infirmiers libéraux,
21:04où il y a trop de médecins et d'ailleurs il n'y a pas de déserts médicaux les concernant.
21:10Et enfin, rétablissement d'une obligation de garde à l'entrée des urgences,
21:14pour désengorger les urgences.
21:16Et en plus si vous rajoutez à ça la sécurisation de la carte vitale,
21:19qui est une carte bleue publique non sécurisée,
21:21parce que vous avez vu les fraudes sociales et les fraudes noires,
21:23tout compris vous arrivez à une économie de plus de 10% des dépenses de santé,
21:26on estime à 40 milliards d'euros, c'est colossal.
21:29Oui c'est vrai que c'est colossal, on va continuer de parler de tout cela
21:32après cette petite pause, à tout de suite.
21:35Et puis vous, qu'est-ce que vous en pensez de tout cela ?
21:37Si vous voulez nous donner votre avis, un seul numéro, le 0 826 300 300,
21:42appelez-nous, on vous attend.
21:50Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
21:54Et la question shakespearienne, comment dégraisser le mammouth ?
21:58Comment dégraisser le mammouth ?
22:00On est vraiment loin du compte quand on voit les chiffres et quand on voit ce qui se passe.
22:04Alors Patrice Huibant, vers la nouvelle histoire française, aux éditions VA,
22:09au fond, on parlait de ça pendant la pause, là, hors antenne,
22:15qu'est-ce qu'on fait pour, justement, que cesse le fossé,
22:21c'est-à-dire la murelle de Chine entre décideurs et payeurs ?
22:25Oui, tout à fait, parmi les grands principes pour réformer l'action publique
22:29de notre point de vue, il y a effectivement l'idée de ne jamais séparer
22:32le décideur du payeur qui déresponsabilise les acteurs.
22:35Je vous prends l'exemple concret, vous allez élire démocratiquement
22:38une majorité municipale qui ensuite va élire un maire qui, tenez-vous bien,
22:43n'a la main que sur 40% de son budget, essentiellement les taxes foncières.
22:49Vous voulez dire que tous les maires aujourd'hui des collectivités
22:52n'ont la main que sur 40% de leur budget ?
22:54Au maximum, en moyenne.
22:55Et le reste dépend de qui, alors ?
22:57Après, ça dépend de la taxe d'habitation qui a été compensée
23:00par les versements des conseils départementaux,
23:02les droits de mutation à titre onéreux, donc pour les auditeurs qu'on prenne,
23:05les frais de notaire, et ensuite, vous avez la dotation globale
23:09de fonctionnement de l'État.
23:11Donc en fait, aujourd'hui, ce n'est pas la prime à la bonne gestion,
23:13c'est la prime à celui qui aura le plus de réseaux, le plus d'entre-gens
23:16pour récupérer auprès du conseil départemental, du conseil régional
23:19et de l'État un maximum de dotation, de subventions.
23:23Et en plus, le maire aujourd'hui, pour peu qu'il ne soit pas
23:27le maire de la ville 100 de l'intercommunalité,
23:29n'a pas forcément la main sur la décision.
23:33Ce qui fait qu'aujourd'hui, on a une crise de vocation,
23:35puisque quand vous n'avez pas la main vraiment sur la décision
23:37et quand vous n'avez pas la main, si vous me permettez, sur le pognon,
23:39c'est compliqué de faire avancer les choses.
23:42– Alors justement, mais comment faire autrement ?
23:46– Alors comment faire autrement, ce qu'on propose,
23:48c'est que l'État définisse les assiettes de prélèvement,
23:50par exemple sur le foncier bien sûr, mais aussi sur les, comment dirais-je,
23:57le résultat brut des entreprises sur les bénéfices,
24:00non pas d'ailleurs sur l'assiette foncière ou sur le chiffre d'affaires,
24:04parce que là, vous avez prélevé des entreprises qui sont en déficit.
24:08Et puis aussi une participation, je dirais, pour les frais généraux,
24:12comme évidemment les taxes de droits du ménageur, etc.
24:15pour le fonctionnement des services municipaux.
24:17Donc l'État détermine les assiettes, le maire prélève avec des taux minimums,
24:22maximum définis nationalement, il faut qu'il ait la main au moins sur 80% de son budget.
24:26Alors je vois bien qu'il y a un peu de péréquation,
24:27mais il faut qu'il ait la main sur 80% de son budget.
24:29Et là, il y a une vraie responsabilité démocratique,
24:31puisque si vous gérez mal, ça va se voir,
24:33parce que vous allez prélever sur vos administrés
24:35avec des résultats qui ne sont pas rendus.
24:37– Déjà que pour les petites villes et les villages,
24:41il dépend entièrement de l'intercommunalité
24:44et de la personne qui tient l'agglomération.
24:48Mais je voudrais aller même plus loin, parce qu'on a parlé de ça.
24:53Mais franchement, cette administration, regardez les ARS en santé,
24:58regardez l'éducation nationale, regardez un certain nombre de choses
25:04où les pratiquants, je veux dire l'administration,
25:08je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas à l'effet de l'administration,
25:11je ne dis pas qu'il n'en faut pas,
25:12mais quand il y a 30 à 35% de l'administrateur
25:15par rapport à d'autres pays qui en ont 20, il y a quand même un problème.
25:18– Exactement, c'est-à-dire qu'on dépense autant en santé
25:20que les Allemands ont 12 points de PIB,
25:21on a 30% d'administratifs en plus, 30% de soignants en moins.
25:24Et là, vous avez raison, une autre piste d'économie que je n'ai pas évoquée,
25:27c'est les agences opératoires de l'État.
25:30Je vous donnais l'exemple de la santé au travail,
25:32mais comment voulez-vous piloter cette politique ?
25:34Vous avez l'ANAC, l'Agence Nationale d'Amélioration des Conditions de Travail,
25:37vous avez l'INIRES, l'Institut National de Recherche,
25:39de Sécurité, de Prévention des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles,
25:42vous avez le CNOC, le Conseil National d'Orientation des Conditions de Travail,
25:45vous avez le petit dernier, le Comité National de Prévention de Santé au Travail,
25:48vous avez les déclinaisons de la Sécurité Sociale, la branche vieillesse,
25:52les CARSAD dans les territoires qui s'occupent aussi de santé au travail,
25:55vous avez l'ANSES qui fait la Sécurité Sanitaire très bien,
25:57mais aussi de la santé au travail,
25:59vous avez EUROGIP qui est un groupe en intérêt public français
26:01qui fait des comparaisons européennes sur la santé au travail,
26:03vous avez les SPSTI, les Services de Prévention et de Santé au Travail inter-entreprises,
26:07donc en gros les médecins du travail,
26:09mais comment voulez-vous piloter une telle politique ?
26:11Donc s'il fait qu'on en arrive…
26:12– C'est l'inventaire de Prévert, il n'y a plus les ratons de la meurtre.
26:14– Mais oui, mais ce qui fait qu'après,
26:16quand vous n'avez pas la volonté de faire le ménage là-dedans,
26:18qu'est-ce que vous allez faire ?
26:19Vous allez demander à un cabinet de conseil de vous aider à piloter cette politique,
26:22d'où les scandales qu'il y a pu avoir avec McKinsey et compagnie.
26:24Donc c'est là aussi, mais là quand je vous dis ça,
26:27il faut travailler, et le préalable pour être bon,
26:29nos éditeurs le savent, dans différents métiers,
26:31agriculteur, chauffeur de taxi, ingénieur, chef d'entreprise,
26:35il faut bosser pour être bon.
26:36Et aujourd'hui le problème c'est que nos dirigeants, la plupart,
26:39bien sûr pas tous, ne bossent pas,
26:41et après ils n'ont pas forcément de volonté,
26:42donc vous voyez c'est la double peine.
26:44– Oui, mais rien que l'inventaire des agences existant pour la santé au travail,
26:48c'est hallucinant quoi, ce que vous venez de dénoncer.
26:52Et en fait, mais attendez, tout le monde le sait ça,
26:56ils le savent les presses qui nous gouvernent,
26:58encore une fois, quels que soient les bords politiques ou autres,
27:02et comment ça se fait ?
27:03Alors on revient toujours, c'est une question de courage, de volonté,
27:07de ne pas dire, attendez, arrêtez d'avoir les comités théodules,
27:10comme disait le général De Gaulle ou autres,
27:12enfin les 400 agences, et bien on va regrouper tout ça,
27:15et puis faire des économies d'échelle.
27:17Personne ne le fait ? Pourquoi ?
27:19– Alors il y a deux facteurs, déjà je répète,
27:21les partis politiques ne travaillent pas entre deux élections,
27:24parce que tout est personnifié à travers l'élection présidentielle,
27:27et ensuite, oui, courage, lucidité, humilité,
27:30donc il faut avoir du courage,
27:32et sinon il faut dire aux Français, vu la situation du pays,
27:34c'est deux solutions, soit on cible les réformes,
27:37et on limite la casse sociale, voire même sans casse sociale,
27:39parce qu'on tape dans le gras,
27:40et puis évidemment ce n'est pas la faute des fonctionnaires,
27:42aujourd'hui l'État c'est trop de gras, pas assez de muscles,
27:44ce n'est pas la faute des fonctionnaires,
27:45ils sont prisonniers du système,
27:46après il faut les reclasser pour ceux qui sont concernés,
27:49donc soit on fait ça, soit c'est la punition collective,
27:51comme on le voit aujourd'hui,
27:52on dérembourse la part sécurité sociale des consultations,
27:56là on parle de différentes taxations sur les ménages et les entreprises,
28:00donc voilà, il faut mettre…
28:02– Donc il faut taper dans le gras ?
28:04– Oui, et puis surtout le dire aux Français,
28:06et puis de manière à faire primer l'intérêt général,
28:09avoir le soutien de la population,
28:11par rapport à des intérêts particuliers,
28:12parce qu'évidemment vous avez derrière tout ça des intérêts particuliers,
28:15mais il faut faire primer l'intérêt général,
28:17et taper le bon sens des citoyens,
28:19la haute politique c'est le bon sens appliqué aux grandes choses,
28:22comme disait un grand chef d'État.
28:24– Oui, mais comme on met trop souvent les intérêts particuliers
28:27avant l'intérêt général,
28:29est-ce que ce n'est pas ça franchement,
28:31en pratiquant la réalité aujourd'hui ?
28:32– Oui, mais quand vous arrivez au pouvoir,
28:34et que vous avez fait un programme en disant que ça ne sert à rien,
28:37et puis vous le faites finalement en trois mois,
28:39avant le premier tour de la présidentielle,
28:41avec 17 pages et essentiellement des photos du candidat,
28:44comment voulez-vous que ça marche ?
28:46Comment voulez-vous que ça marche ?
28:48C'est-à-dire que ce qu'on a fait là, ce travail là,
28:51c'est 5 ans de boulot,
28:52parce que c'est complexe l'État,
28:54et l'action publique, État, collectivité, sécurité sociale,
28:56et tout se tient,
28:57et on voit aujourd'hui des injonctions paradoxales,
28:59il y a la loi climat et résilience qui vous limite le foncier,
29:02et d'un autre côté on vous dit qu'il faut réindustrialiser,
29:04et donc des ministres qui sont en compétition dans leur couloir,
29:07et des mesures incohérentes,
29:08donc la réindustrialisation demande mécaniquement du foncier,
29:11de l'espace, vous voyez ?
29:13Il n'y a que des injonctions.
29:15Contradiction dans les termes totals,
29:17je crois que nous avons un auditeur,
29:20Philippe, c'est ça qu'ils nous appellent Decaen ?
29:23Exactement, Philippe Decaen, bienvenue.
29:25Bonjour Philippe.
29:26Bonjour André, bonjour à votre invité.
29:28Bon, je vais se faire un petit tour d'horizon.
29:31Géré monsieur, je vous remercie de votre intervention,
29:34mais votre parcours aussi vous invite,
29:36en tant qu'officier et autre.
29:38Je ferais une petite remarque et proposition.
29:41Allez-y.
29:42Une mobilisation obligatoire pour les majors sortis des grandes écoles,
29:45grands corps, je m'explique.
29:46On les garde, les meilleurs,
29:48et ils ne partent pas dans le privé.
29:50Je vous rappelle que les grandes écoles sont souvent payées.
29:53Vous avez nos données, absolument.
29:56Alors déjà, on garde les cerveaux et les gens qui raisonnent bien.
30:00Il y a aussi un petit souci,
30:04c'est que 40% à peu près des patrons du CAC 40, je vous rappelle,
30:08sont dirigés par des hauts fonctionnaires.
30:11Pour cela, Vincent Jauvert l'avait expliqué dans la matière d'État.
30:15Là, il y a un sérieux problème.
30:17Et moi, il y en a un, par contre,
30:21alors qu'il me répile actuellement, c'est monsieur Thierry Breton.
30:24Monsieur Thierry Breton, haut fonctionnaire, orange,
30:27à tous, à tous.
30:29Est-ce que vous avez vu dans quel État ?
30:31Et à tous.
30:32La catastrophe financière, j'espère qu'il y aura des poursuites avec lui.
30:36Enfin, une petite chose,
30:38vous le connaissez, vous l'avez reçu, Charles Prats.
30:41Alors là, je dirais que ça va augmenter un petit peu la note.
30:4450 milliards par an de fraude sociale, dit-il.
30:47Oui, alors la fraude fiscale et la fraude sociale
30:51va sur une fourchette de 30 à 50.
30:54Votre invité, avec son intervention en plus sur la sécu,
30:59ça sera plus que ça, puisqu'il y a 10 milliards en plus.
31:02Et en fin de compte, vous évoquez les comités théodules, André.
31:06Je vous rappelle que le comité économique et social...
31:10Le conseil économique, social et environnemental, absolument.
31:14Oui, vous savez à qui c'est réservé, en priorité,
31:18à tous ces bons syndicalistes,
31:21comme Nota et autres,
31:24et qu'on repousse et qu'on recase.
31:26Alors là, je dis stop.
31:28Et moi, je dis que vous avez reçu, il y a quelques temps,
31:31quelqu'un qui parlait et qui a monté le syndicat des gilets jaunes.
31:36Moi, j'encourage les Français qui m'écoutent
31:39à aller sur contact, arrobas, syndicats sans S,
31:42G comme Girard, J comme Jacques, .fr.
31:45Il faut bouger. Il faut que ça bouge maintenant.
31:48On n'en peut plus. On n'en peut plus.
31:50Merci, Philippe. Vous voyez un peu le ras-le-bol ou le rejet.
31:54Et des Philippes, on en reçoit beaucoup.
31:58Et ça réagit toujours, en fait, aux 0,826, 300, 300.
32:02Je crois qu'il y a notamment Richard de Toulouse qui est avec nous.
32:04Bonjour, Richard.
32:05Oui, on demandera ensuite, à participants, de réagir.
32:08Bonjour, Richard.
32:09Oui, bonjour.
32:11J'avais une question plutôt sur les moyens
32:13pour parvenir à avancer vers des solutions.
32:16Parce qu'on voit bien que vous parliez des intérêts particuliers
32:19dont nos politiques, en fait, sont éliminées de ça.
32:23Je pense que...
32:25Je ne sais pas ce que vous en pensez,
32:26c'est qu'un des premiers leviers,
32:29c'est de remettre une vraie transparence sur qui est qui.
32:32Parce qu'en fait, quand on appartient à un centre d'intérêt,
32:36ça peut être une grande famille, une communauté, une entreprise
32:40et toute autre chose, un groupement d'intérêts en particulier,
32:43on voit, on a des ministres...
32:45Est-ce que d'avoir une transparence obligatoire,
32:49tout comme le patrimoine, avant-après,
32:53est-ce qu'avoir une transparence de l'appartenance,
32:56qui oblige, ne mettrait pas en particulier la France maçonnerie ?
33:00C'est ce qui a rendu possible les accords, aujourd'hui, je pense, électoraux,
33:03entre des gens qui, politiquement, n'avaient rien à voir.
33:06D'accord.
33:07Non, mais bien sûr qu'il y a cet accord-là.
33:09Mais restons, effectivement, sur le problème,
33:11bien sûr que la transparence, c'est fondamental,
33:13mais je crois que ce qu'avait évoqué le premier auditeur,
33:16Philippe, je n'ai plus son nom, là,
33:18voilà, Philippe Decan, et ce que vient de dire Richard,
33:21comment réagissez-vous ?
33:23Alors, si, c'est très intéressant, mais je comprends sa réaction.
33:25Après, il ne faut pas cloisonner, non plus, le public et le privé.
33:28Pourquoi ? Parce que les pays les plus dynamiques sur le temps long,
33:31Corée du Sud, Allemagne, Etats-Unis, par exemple,
33:33c'est des pays où il y a plus de synergie, public-privé,
33:35sur l'autel de l'intérêt général, qu'il reste l'intérêt national.
33:37Alors, évidemment, il ne faut pas de conflit d'intérêts,
33:39et évidemment, quand on sort d'une école publique,
33:41on doit donner 10 ans, à minima, à l'État,
33:45mais ensuite, je pense que...
33:47Mais ce n'est pas le cas, vous le savez très bien, très souvent.
33:49Oui, oui, alors, il y a des règles...
33:51Je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres, mais...
33:53Oui, oui, alors, quand on dit 10 ans, c'est en comptant la scolarité.
33:55Donc, effectivement, ça fait quelques années à sortir d'école.
33:57Je pense qu'on peut aller au-delà, vous avez raison,
33:59on peut aller jusqu'à 10 ans après la sortie d'école,
34:01mais qu'ensuite, c'est bien qu'on s'y rique,
34:03parce que sinon, ça évite les a priori.
34:05Alors, je caricature à l'extrême,
34:07mais c'est les gens du privé qui vont dire
34:09que les fonctionnaires ne savent pas travailler, sont feignants,
34:11sont inefficaces, et les gens du public vont dire,
34:13les gens du privé ne font pas l'intérêt général.
34:15Non, mais pardon, pardon, pas très vivant,
34:17est-ce que ce que vous dites, vous, sur la garantie,
34:19les fonctionnaires ont la garantie de l'emploi,
34:21enfin, en tout cas, la plupart.
34:23Est-ce qu'il faut rester là-dessus,
34:25parce que le privé n'a pas la garantie de l'emploi,
34:27les fonctionnaires l'ont,
34:29est-ce que déjà, ça ne crée pas...
34:31Alors, moi, je pense qu'il faut garder l'emploi à vie
34:35pour les fonctions éminemment régaliennes,
34:37pour garantir l'indépendance, les magistrats,
34:39les policiers, au moins à certains niveaux,
34:41parce que ce n'est pas parce que vous êtes,
34:43je dirais, fonctionnaire que vous êtes plus engagé.
34:45Les militaires, j'ai connu le monde militaire,
34:47c'est 70% de contractuels,
34:49ils sont prêts à donner leur vie pour la France.
34:51Donc, ce n'est pas une question de statut,
34:53l'engagement public, bien évidemment.
34:55Donc, je pense qu'il faut garder le statut de fonctionnaire
34:57à quelques fonctions éminemment régaliennes
34:59et le reste, des contractuels, mais vous savez,
35:01c'est une révolution qui se fait à bas bruit.
35:03Ça se fait déjà. Donc, de plus en plus,
35:05vous avez des contractuels recrutés dans la fonction publique.
35:07Après, sur les hauts fonctionnaires,
35:09le 440, oui, je suis assez d'accord.
35:11Maintenant, c'est pour ça que notre politique économique
35:13se centre sur les PME, parce que les politiques
35:15de l'offre échouent tout le temps,
35:17parce que dès qu'on fait une baisse de prélèvements,
35:19nos entreprises sont les plus taxées,
35:21fiscalisées du monde développé.
35:23Mais dès qu'on fait une baisse,
35:25on va vous dire, vous êtes un cadeau
35:27à un grand patron.
35:29Or, les grandes entreprises, on en a autant que les Allemands
35:31et peuvent optimiser avec leur filiale
35:33et font leur croissance en dehors de la France
35:35et parfois de l'Europe. Alors qu'en revanche,
35:37si vous ciblez la politique de l'offre
35:39sur les TPE, PME, ETI,
35:41donc les ETI, c'est les entreprises de taille intermédiaire,
35:43les grosses PME, généralement exportatrices,
35:45et moins de 5000 pour faire court.
35:47Si vous ramenez les prélèvements obligatoires
35:49dans la moyenne européenne pour ces entreprises-là,
35:51qui ont comme concurrent
35:53des entreprises nécessairement dans l'espace
35:55européen, et puis 60% de notre
35:57commerce extérieur se fait avec l'Union européenne,
35:59si vous ramenez les normes aussi
36:01qui pèsent sur les entreprises, sur les standards européens,
36:03dont le Code du travail,
36:05et dans la foulée, vous laissez les clés aux partenaires sociaux,
36:07comme dans les pays les plus dynamiques
36:09en Europe, Suisse, Pays-Bas,
36:11Danemark, etc., tout ce qui concerne
36:13le travail, l'emploi, la formation professionnelle,
36:15ce sont les branches qui décident
36:17et les entreprises qui décident, et aujourd'hui, ça marche
36:19en France, parce que depuis 2016, on a inversé la hiérarchie
36:21des normes, et dans beaucoup de cas, c'est l'accord
36:23de branches et d'entreprises qui prime ce l'accord
36:25national, donc dans un pays jacobin, on a fait
36:27confiance au terrain, et ça marche.
36:29Voilà, donc ce qui fait qu'il faut vraiment cibler
36:31la politique de l'offre sur les PME, et faire un gros
36:33effort de recherche, puisque les pays,
36:35je répète, les plus dynamiques, sur le temps long,
36:37Corée du Sud, Allemagne, Etats-Unis,
36:39mettent entre 3-5 et 4-5 points
36:41de PIB à la recherche.
36:43Alors nous, on est à 2-2.
36:45En fait, aller vers les TPE, les PME...
36:47C'est le capitalisme et le visage humain,
36:49ce sont beaucoup de nos éditeurs qui nous écoutent,
36:51des commerçants, des artisans, des chefs d'entreprise,
36:53des start-uppers, des gens qui font avancer
36:55le pays, il faut lâcher la bride sur le cou
36:57de nos chevaux de course, pour ensuite faire grossir
36:59le gâteau avant de partager les parts, et pouvoir
37:01financer une politique de solidarité pour nos compatriotes
37:03les plus en difficulté, puisque
37:05la valeur d'une nation est la valeur qu'elle accorde
37:07à ses citoyens les plus fragiles.
37:09Et oui, et il est temps de rappeler, de faire des piquets de rappel
37:11aux presses qui nous gouvernent de ce point de vue-là.
37:13On en parle, et on a aussi Mohamed qui nous appelle.
37:15Après, je prends une petite pause.
37:17Voilà, et vous, est-ce qu'il y a un domaine
37:19où il faut dégraisser en premier ?
37:21Appelez-nous pour en parler au 0 826 300 300.
37:23On vous attend, à tout de suite.
37:25Sud Radio, votre avis
37:27fait la différence. J'adore
37:29vos invités, la variété
37:31de vos émissions. Je suis bercé
37:33par le rythme de Sud Radio.
37:35Sud Radio, parlons
37:37vrai.
37:39Sud Radio, Bercov
37:41dans tous ses états. Et je ne suis pas
37:43le seul, Patrice Hubbard aussi, vers
37:45un nouvel essor français.
37:47Est-il encore possible ? Et comment ?
37:49On en parle, mais je crois que nous avons un auditeur,
37:51Louis. Exactement, c'est Mohamed
37:53qui nous appelle de Lille. Bonjour, Mohamed.
37:55Bonjour à tous. Bonjour.
37:57De Toulouse, oui, absolument.
37:59Donc, je vous appelle. J'ai une
38:01petite question à vous poser. Les intérêts
38:03de la dette.
38:05En 1973, l'Etat emprunte à des
38:07banques et non plus
38:09à la Banque Nationale, enfin à la BNF.
38:11Et ma deuxième
38:13question, c'est quel est le
38:15montant des subventions qui sont attribuées
38:17à la presse écrite chaque année ?
38:19Alors qu'on sait que c'est un secteur qui est
38:21moribond. Ouais, ouais. Non, mais c'est
38:23un... Oui. Alors là, écoutez, Mohamed,
38:25c'est intéressant de vous parler de ça parce que
38:27la semaine prochaine, on va parler
38:29de la presse, la presse écrite.
38:31Et nous avons, eh bien, la liste des subventions, elle est pas mal
38:33du tout. Je vous dirais, parce que
38:35comme on arrive en fin d'émission,
38:37en deux mots, vous avez des journaux
38:39qui vendent, allez, on va pas
38:41les citer tous, mais je vous dirais, quelques milliers
38:43d'exemplaires sur toute la France et qui
38:45touchent par an 6
38:47à 7 millions d'euros d'argent
38:49public. Et vous avez des journaux, et vous avez
38:51des journaux possédés par
38:53des oligarques milliardaires ou
38:55multimilliardaires qui touchent également
38:57entre 6 et 8
38:59millions d'euros par an d'argent
39:01public. C'est-à-dire le vôtre,
39:03le mien et celui de tous les autres.
39:05Voilà, voilà.
39:07Ça, c'est absolument, c'est officiel et on va
39:09en parler la semaine prochaine. Mais
39:11justement, sur la dette,
39:13sur le problème de la dette... Oui, alors, oui, tout à fait,
39:15Mohamed a tout à fait raison. Donc, c'est
39:17inquiétant, puisque aujourd'hui, les intérêts de la
39:19dette, ça recouvre
39:21à peu près 50 milliards
39:23et ça en augmentation constante, c'est
39:25l'équivalent du budget des armées.
39:27Et donc, la charge de la dette,
39:29c'est uniquement les intérêts. Et quand vous voyez
39:31certains qui disent, il n'y a pas de sujet, on
39:33ne remboursera jamais la dette, enfin dans la démagogie
39:35totale, je suis
39:37étonné de voir que ces gens-là sont des alliés objectifs,
39:39des fonds souverains, des fonds de pension
39:41anglo-saxons, des banques d'affaires.
39:43Moi, je préférais que ces 50 milliards d'euros, on les mette dans
39:45nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos armées, dans notre
39:47police sur le terrain, dans notre santé, etc.
39:49Donc, tout à fait. Et là,
39:51de toute façon, il y a la seule façon
39:53d'y arriver, je répète, on ne peut pas
39:55continuer à financer notre modèle social
39:57environnemental qui se veut de haut niveau, bien évidemment,
39:59on ne va pas se niveler au niveau de la Chine
40:01en termes de salaire, etc.
40:03La seule façon d'y arriver,
40:05c'est de dégonfler intelligemment la sphère publique.
40:07Et nous, on a documenté 10% d'économies
40:09160 milliards d'euros
40:11à redonner en marge aux PME
40:13qui ont plus ou moins 10% des salaires dans les territoires,
40:15en pouvoir d'achat sur le salaire net
40:17des Français et dans les 5 fonctions de base
40:19prioritaires qu'on attend de l'État, sur le terrain,
40:21je précise, santé, éducation, justice, sécurité,
40:23défense. Et encore, si on devait
40:25se ramener à la moyenne
40:27européenne de dépenses publiques par rapport aux
40:29PIB, il faudrait faire un effort de plus de 200 milliards.
40:31Et 10% d'économies, c'est largement
40:33faisable. On est bien d'accord que
40:35dans une entreprise, un ménage est capable de faire une économie
40:37ponctuellement de 10%. Simplement,
40:39l'État est complexe, il faut soulever le capot, il faut se mettre
40:41à travailler, à avoir un petit peu de volonté
40:43et de pédagogie après.
40:45— Alors, soulever le capot. Alors, moi, j'ai une question à vous poser,
40:47à vous et à ceux qui vous suivent
40:49dans ce mouvement du
40:51Nouvel Essor français.
40:53Il va, s'il y a, si,
40:55il y a, vous savez, en 25,
40:57il peut y avoir une nouvelle dissolution.
40:59En tout cas, constitutionnellement, Emmanuel
41:01Macron a le droit de redissoudre
41:03en 2025, au bout d'un an.
41:05Vous vous présentez aux élections
41:07législatives ?
41:09— Oui, si, si. Enfin, en tout cas, moi, je
41:11sais pas personnellement, mais en tout cas,
41:13on va présenter des candidats. Évidemment, il faut qu'on
41:15joue le jeu du processus démocratique
41:17et qu'on puisse avoir des élus pour porter la voie
41:19et porter notre projet, tout à fait. — Même chose pour la présidentielle
41:21en 2027, éventuellement ?
41:23— Oui, alors là, on est encore loin de tout ça. Moi, je pense
41:25qu'il faut arrêter de personnifier la politique.
41:27Il faut apprendre à jouer collectif. Vu la situation du
41:29pays, nos aînés ont montré la voie il y a 80 ans.
41:31Alors, évidemment, il faut une incarnation. Mais faisons
41:33les choses en l'ordre. D'abord, on fait un programme
41:35qui rassemble un maximum de Français, sur la base,
41:37d'une grande ambition pour le pays
41:39et du bon sens. — Encore faut-il
41:41qu'il soit connu. — Bien évidemment.
41:43— C'est pour ça que je vous remercie encore de cette
41:45invitation. Parce que la France, il faut arrêter
41:47de raser les murs, de baisser la tête.
41:49La France a la capacité d'être le
41:51pays le plus prospère et puissant d'Europe.
41:53Et j'irais même au-delà à la capacité
41:55d'être au troisième rang mondial.
41:57— Même au moment où on dit « La France, c'est fini », etc.
41:59— Je pense que si on ramène les prêlements obligatoires
42:01et les normes sur nos PME dans la
42:03moyenne européenne et qu'on remet un petit peu
42:05d'ordre dans le pays au niveau sécurité-justice,
42:07on est capables de doubler l'Allemagne dans 10, 15 ans.
42:09Et je pense même de s'hisser au troisième rang mondial
42:11au coude-à-coude avec l'Inde.
42:13Mais c'est possible. — Vous êtes très optimiste.
42:15— Non, je ne suis pas optimiste, mais je suis d'un optimiste
42:17de volonté. Je rappelle que la France a été
42:19la deuxième puissance économique mondiale entre 1963
42:21et 1967. Donc il n'y a aucune fatalité.
42:23Regardez les Jeux olympiques. On était troisième.
42:25Alors certes, en volume de médailles, par exemple.
42:27Je veux dire, à partir du moment où il y a un peu
42:29de volonté politique et de constance, puisque
42:31les Jeux olympiques, c'est une affaire de 10 ans en termes de préparation,
42:33il y a eu de la volonté politique, de la constance,
42:35et ça a été un succès. Donc on est capables d'y arriver.
42:37Mais parce qu'au départ, il y avait un projet
42:39et une volonté.
42:41— Les Jeux olympiques, c'est une chose.
42:43Ça n'a rien à faire avec le redressement d'un pays.
42:45Et attendez, une question.
42:47Alors quand même, juste
42:49en restant dans l'Europe, on y arrive ?
42:51— Alors nous, on est
42:53contre l'Europe fédérale, contre
42:55le Frexit, puisque les problèmes sont avant tout
42:57à 80% franco-français. Parce que si...
42:59— Vous êtes contre le Frexit ?
43:01— Oui. En tout cas à court terme.
43:03Parce que si les problèmes...
43:05Enfin si l'euro, la zone euro
43:07était le problème, tous les pays de la zone euro seraient
43:09dans la même difficulté que la France. Nous, on est au fond
43:11de la classe de la zone euro. Donc commençons déjà
43:13à faire le travail chez nous. C'est pas l'UE
43:15qui nous empêche de remettre de l'ordre dans nos comptes
43:17publics, de remettre de l'ordre dans nos quartiers,
43:19d'aider nos entreprises, etc.
43:21Donc je...
43:23En fait, on est pour
43:25revenir au principe de subsidiarité. C'est-à-dire
43:27nous, on estime qu'il n'y a pas de démocratie
43:29sur nos nations pour au moins deux raisons de bon sens.
43:31C'est pas l'idéologie. Un, la démocratie, c'est le régime du débat.
43:33Il faut une langue commune.
43:35Deuxièmement, pour faire en sorte que des
43:37individus dans une société libre comme la nôtre,
43:39qui ont des intérêts socio-économiques différents,
43:41où de temps en temps, un trader et un chômeur
43:43pas qualifiés regardent ensemble dans la même direction,
43:45je ne vois rien d'autre que le drapeau tricolore et la marseillaise.
43:47C'est pour ça que la nation reste l'écran
43:49indépassable. Après, l'UE doit s'occuper
43:51de la zone euro, de l'espace
43:53économique et, pour le reste,
43:55c'est uniquement en mode projet, comme pour l'armement.
43:57Il y a trois États qui veulent concurrencer
43:59Google, créer un concurrent de Google.
44:01Il se lance. Il y a cinq États
44:03qui veulent aller guerrer à l'autre bout de la planète.
44:05Donc nous, on est pour un Bruxite,
44:07c'est-à-dire retirer l'initiative,
44:09le monopole d'initiative à la commission de gens
44:11non élus et redonner les clés aux politiques.
44:13Conseil européen, Conseil de l'Union Européenne,
44:15les ministres compétents et les parlementaires.
44:17— Et donc, rester dans l'état-nation ?
44:19— C'est revenir
44:21à l'Europe de De Gaulle, l'Europe des patries, l'Europe des nations
44:23parce que ça ne marchera pas, sinon.
44:25Vous parliez de l'Union Soviétique tout à l'heure, ça ne marchera pas, ça implosera.
44:27Si on centralise
44:29tous les pouvoirs à Bruxelles auprès de personnes
44:31non élues et qu'on élit des représentants
44:33en France démocratiquement
44:35qui n'ont plus les clés du camion.
44:37— Eh bien écoutez, on vous suivra
44:39et on verra.
44:41Qui votera verra et qui vivra verra.
44:43Merci Patrice Lubin.
44:45— Merci André Bacot.

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