• il y a 18 heures
Avec Dylan Slama, avocat ; Patrice Huiban, professeur d’économie de la défense à Sciences Po, auteur de "Vers un nouvel essor français" publié chez VA Éditions.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-10-23##

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Transcription
00:00:00...
00:00:01-"Sud Radio", Bercov dans tous ses états.
00:00:04-"Nous sommes en guerre".
00:00:06-"Les pompiers disent qu'il avait 16-17 ans
00:00:08et qu'il a été tué par balle en pleine rue près d'un point d'île".
00:00:12...
00:00:13-"Nous avons des preuves claires que ces groupes criminels
00:00:17visaient à acheter 300 000 voix,
00:00:19une fraude d'une ampleur sans précédent".
00:00:21-"Soy el fuego que arde tu quieres".
00:00:24-"Andy Carbra a été interpellé à Paris
00:00:27alors qu'il tentait de se procurer une dose de 3-MMC".
00:00:30-"T'es Heisenberg".
00:00:31-"Il y a d'autres problèmes d'addiction dans l'hémicycle".
00:00:35-"C'est pas moi". -"C'est qui, alors ?"
00:00:38-"Bah, il y a des... Et qu'en fait, faut pas se...
00:00:41-"Je comprends pas un mot de ce qu'ils vous racontent".
00:00:44-"Il y a probablement d'autres addictions aux drogues".
00:00:47-"Je sais qui c'est, mais je dirais rien".
00:00:50-"Nous sommes en guerre".
00:00:51-"Nous sommes en guerre, nous sommes en guerre
00:00:54et effectivement sur tous les fronts".
00:00:56D'abord, on va aborder le front de la drogue.
00:00:59Eh oui, un député a été surpris en flagrant délit
00:01:02de s'acheter du 3-MMC.
00:01:05On va en parler, ce que c'est que le 3-MMC.
00:01:07Un député LFI, ça aurait pu être n'importe quel parti.
00:01:11Comment ça réagit
00:01:13et quels sont effectivement les cadres judiciaires ?
00:01:16On va en parler et vous allez voir aussi
00:01:19comment ont réagi un certain nombre de ses collègues.
00:01:22C'est tout à fait intéressant.
00:01:24Euh...
00:01:26Et ensuite, on va parler de tout le reste,
00:01:29mais pour le moment, pour le moment.
00:01:31Andy, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:01:34Andy, mais attendez.
00:01:36Après la pause de pub,
00:01:39on va rentrer dans le vif de l'histoire,
00:01:41mais auparavant, juste,
00:01:43ce qui s'est passé effectivement sur la taxe d'habitation.
00:01:47Oui, la taxe, elle va revenir.
00:01:49Le référendum en Moldavie,
00:01:51comment on peut changer en quelques heures ?
00:01:54C'est un art, mais il faut l'apprendre.
00:01:56C'est un métier, absolument.
00:01:58Comment on peut changer du non au oui en quelques heures ?
00:02:01Et puis, en seconde partie,
00:02:04nous allons recevoir Patrice Huibant,
00:02:06professeur d'économie et de la défense à Sciences Po.
00:02:09Eh bien, il écrit vers un nouvel essor français.
00:02:11Il croit encore dans la France.
00:02:13C'est une bonne chose, non ? On va en parler.
00:02:16-"Sud Radio". -"Sud Radio".
00:02:18-"Parlons vrai". -"Parlons vrai".
00:02:20-"Sud Radio". -"Parlons vrai".
00:02:21-"Ici Sud Radio".
00:02:26-"Les Français parlent au français".
00:02:29-"Je n'aime pas la blanquette de veau".
00:02:32-"Je n'aime pas la blanquette de veau".
00:02:35-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
00:02:38Et quand la drogue frappe,
00:02:40et quand les dealers sont là,
00:02:42vous savez, 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an
00:02:45pour les deals des différentes drogues,
00:02:47du cannabis à l'héroïne, en passant par tout le reste,
00:02:50eh bien, parmi les consommateurs,
00:02:52parmi les millions de consommateurs,
00:02:54il y a des députés.
00:02:56Et il y a eu un député qui a été pris en flagrant délit d'achat de drogue.
00:03:02De quoi s'agit-il ? On en parle tout de suite.
00:03:04-"Sud Radio Bercov", dans tous ses états.
00:03:08Le fait du jour.
00:03:09Et je ne sais pas si Indy Kerbra,
00:03:12député France Insoumise de loi Atlantique,
00:03:15son dealer lui a dit oui, en tout cas, lui, il a dit oui,
00:03:19puisqu'il a été reconnu, il l'a reconnu lui-même,
00:03:23avoir été contrôlé alors qu'il achetait de la 3-MMC.
00:03:27D'ailleurs, il est à la distribution de la justice
00:03:29et il veut entamer un protocole de soins pour soigner son addiction.
00:03:33Voilà, lors du contrôle,
00:03:35les policiers ont en effet trouvé 1,35 g de 3-MMC,
00:03:40une drogue de synthèse.
00:03:42Alors, son vendeur, un adolescent mineur,
00:03:46avait 1 g de 3-MMC et 200 euros.
00:03:50Alors, c'est quoi la 3-MMC, allez-vous me dire ?
00:03:54Par curiosité, bien sûr.
00:03:56La 3-MMC, eh bien, c'est la cocaïne, je ne dirais pas du pauvre,
00:04:00mais elle est à la cocaïne ce que les oeufs de limpe sont au caviar.
00:04:05Selon l'Observatoire des Français des Drogues et des Temps en France Addictifs,
00:04:08cette molécule se présente principalement sous forme de poudre
00:04:11dont les propriétés sont similaires aux amphétamines,
00:04:13vous voyez, des excitants.
00:04:15Les chemsexeurs, vous savez, attribuent souvent à la 3-MMC
00:04:19des propriétés aphrodisiaques facilitant les rapports sexuels.
00:04:23Alors, les chemsexeurs sont ceux qui, effectivement,
00:04:25utilisent les drogues pour le sexe, augmentation du désir, etc.
00:04:29Alors, si le prix de... le coût de la 3-MMC est bien inférieur
00:04:32à celui de la cocaïne, en 30 et 40 degrés le gramme,
00:04:36contre pour la cocaïne, 50 à 70 %.
00:04:39Voilà. Donc, ce député assoubi a été, effectivement,
00:04:43attrapé en flagrant délit de consommation, bien sûr.
00:04:47Il a reconnu, il assume.
00:04:49Alors, première chose, avant de parler des sanctions
00:04:53avec l'avocat d'Ilan Slama et de ce qu'il risque,
00:04:56ce qui est intéressant, c'est que, voilà,
00:04:58on pose tout de suite la question,
00:04:59est-ce qu'un député représentant de la nation,
00:05:04qu'est-ce qu'il doit faire dans ces cas-là ?
00:05:06Qu'est-ce qu'il doit faire ? Est-ce qu'il doit démissionner ?
00:05:09Est-ce qu'au contraire, après tout, à tout péché miséricorde,
00:05:13il y a énormément, effectivement, de gens qui s'adonnent aux drogues.
00:05:18Hélas ! Et alors, que faut-il faire ?
00:05:20Alors, réaction, évidemment, partout.
00:05:23Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:05:25il doit tirer les conséquences de ses actes.
00:05:28Le député anglade, macroniste,
00:05:30tout le monde lui trouve des excuses.
00:05:32Pas normal, on n'a pas sa place à l'Assemblée
00:05:34quand on est arrêté par la police.
00:05:36Si j'étais lui, j'assumerais.
00:05:39Jacob Ely qui renise en disant pourquoi il ne s'est pas fourni
00:05:42chez son collègue Louis Boyard,
00:05:44il avait été reconnu vendu du cannabis.
00:05:47Et les autres qui disent
00:05:49« Ah non, ah non, ah non, c'est pas normal, c'est pas normal,
00:05:53absolument pas, en dit peut-être... »
00:05:55Eh bien, en dit, dit moins oui et reste à l'Assemblée.
00:05:59C'est le cas, c'est le cas de Sandrine Rousseau.
00:06:03Voici ce qu'elle disait, Sandrine Rousseau.
00:06:05Donc, il doit rester en poste.
00:06:07Il doit rester en poste et continuer à incarner l'exemplarité.
00:06:11Oui, il doit rester en poste et il doit, au contraire,
00:06:14incarner un autre discours sur la consommation de drogue.
00:06:17Je rappelle que la France est un des pays,
00:06:20si ce n'est le pays qui a la législation la plus dure
00:06:23sur la drogue des pays de l'OCDE.
00:06:25Et en fait, nous sommes parmi les pays les plus consommateurs.
00:06:28Donc, il faut sortir d'un tout répressif.
00:06:29Je sais que c'est difficile à entendre.
00:06:32Je sais que c'est un revers de tout ce qu'on fait en France
00:06:34depuis des années, mais la politique répressive de la France
00:06:37en matière de drogue est non seulement un échec,
00:06:39mais en plus, elle met en danger les personnes.
00:06:41Voilà, alors je ne sais pas si elle est pour la légalisation
00:06:45de la drogue, en tout cas du 3-MMC, par exemple,
00:06:47ou de la cocaïne, Sandrine Rousseau.
00:06:49Mais voilà, elle prend le parti absolument.
00:06:55Et alors, quand même, il y a quelque chose quand même
00:06:57qu'il faut relever.
00:06:59C'est qu'il y a eu le 11 octobre.
00:07:03Le 11 octobre, il n'y a donc même pas dix jours,
00:07:09une proposition de résolution pour une stratégie nationale
00:07:13de prévention sur le chemsex.
00:07:15Voilà, déposée le 11 octobre.
00:07:17Et parmi les co-signataires, il y en a plusieurs dizaines,
00:07:22qui en retrouve ?
00:07:23M. Andy Kermrath.
00:07:25Eh oui, il a co-signé, effectivement,
00:07:28une proposition de résolution déposée à l'Assemblée nationale
00:07:32pour la prévention du chemsex.
00:07:34Et voilà-t-il pas que lui-même achète une drogue
00:07:38qui est très bonne, paraît-il, pour les chemsexeurs.
00:07:42Voilà, c'est intéressant quand même de voir
00:07:45cette espèce de formidable doute.
00:07:46Ils se croient, la drogue, c'est pas bien,
00:07:48prévention, prévention.
00:07:50Mais moi, je consomme, moi, je peux consommer,
00:07:53je suis député.
00:07:54Et la même Sandrine Rousseau, alors, ce qu'elle trouve à dire,
00:07:58mais il n'est pas seul, Andy Kermrath,
00:08:00arrêtez d'en faire un bouc émissaire,
00:08:01écoutez ce que dit l'inénarrable, merveilleuse Sandrine Rousseau.
00:08:06Il y a d'autres problèmes d'addiction dans l'hémicycle,
00:08:09je veux dire, il n'est pas le seul.
00:08:10Il y a de l'addiction à l'alcool
00:08:13et il y a probablement d'autres addictions aux drogues.
00:08:15Et qu'en fait, il ne faut pas être naïf sur le sujet.
00:08:19Il y en a dans l'hémicycle, il y en a ailleurs.
00:08:22Alors, attendez, attendez, Sandrine Rousseau.
00:08:24Donc, si je comprends bien,
00:08:25quand on entend les débats au Palais Bourbon
00:08:28et de temps en temps, on entend des...
00:08:30On entend des...
00:08:32Et on voit quelques mains commencer à passer sous quelques narines.
00:08:35Vous subodorez comme ça qu'il y en a beaucoup à l'Assemblée nationale.
00:08:39Ah non, c'est grave, non, non.
00:08:40Écoutez, précisez votre pensée, donnez des noms ou alors, quand même,
00:08:44c'est sulfureux tout ça, c'est sulfureux.
00:08:46Mais au-delà de ça, au-delà des doubles discours,
00:08:49au-delà de tout ça, ça prouve que, vraiment,
00:08:52c'est intéressant de voir que,
00:08:54quand on arrête un représentant de la République,
00:08:56on l'arrête, attention,
00:08:57qu'on le surprend en train de consommer.
00:09:00Je voudrais savoir, qu'est-ce qu'est-ce qu'il risque,
00:09:02différemment d'un consommateur lambda ou pas ?
00:09:06Bonjour, Dylan Slama.
00:09:08Bonjour.
00:09:09Bonjour, Maître, vous êtes avocat,
00:09:11et je voudrais savoir, que risque, effectivement, un consommateur,
00:09:14on parle beaucoup des dealers, on parle des dealers, etc.,
00:09:18quand vous êtes surpris, ou en flagrant délit ou pas,
00:09:20d'acheter de la drogue,
00:09:23quelle qu'elle soit, d'ailleurs, enfin, ce qu'on appelle la drogue,
00:09:25à un dealer ?
00:09:26Qu'est-ce que nous risquons ?
00:09:28Et qu'est-ce que risque, voilà, Maître ?
00:09:30Déjà, il y a deux choses,
00:09:33parce qu'il y a une réponse pénale, mais une réponse médicale.
00:09:35Je sais que votre question porte sur le plan pénal,
00:09:36mais il faut quand même rappeler que, sur le plan médical,
00:09:38lorsqu'on consomme des espèces péfiants,
00:09:40ce qu'on risque, c'est de l'avoir hors dose,
00:09:41ce qu'on risque, c'est de l'addition, et ce qu'on risque, c'est la mort.
00:09:43Ça, c'est la réponse médicale.
00:09:44Je la rappelle quand même, parce qu'on le met souvent.
00:09:46Maintenant, votre réponse, je suppose,
00:09:48portait sur l'aspect pénal des choses,
00:09:50et là aussi, je suis obligé de faire une réponse qui est un peu double,
00:09:52parce qu'il y a un aspect théorique et un aspect pratique.
00:09:54L'aspect théorique, c'est qu'on risque une peine d'emprisonnement ferme.
00:09:57Ça, c'est la théorie.
00:09:58La pratique, c'est qu'on ne risque pas grand-chose.
00:10:01Si on n'est que consommateur, aujourd'hui, il faut dire la vérité,
00:10:03les consommateurs ne sont pas ou peu poursuivis,
00:10:06et très souvent, ça se finit en classement sans suite,
00:10:08sauf si on est dans des consommations absolument dingues,
00:10:12ou alors qu'au contraire, il y a des conséquences,
00:10:14parce que ça crée un comportement
00:10:16qui lui-même est nuisible pour la société.
00:10:18Dans ce cadre-là, on peut être condamné pour l'usage,
00:10:19mais j'ai envie de dire, on serait condamné pour l'ensemble de l'œuvre,
00:10:22c'est-à-dire l'usage de stupéfiants pendant qu'on conduit,
00:10:24ou alors qu'il est suivi de violences ou d'une agression sexuelle ou autre.
00:10:28Mais la simple consommation, si vous voulez,
00:10:30le fameux petit joint du samedi soir,
00:10:32dont parlent les ministres régulièrement
00:10:34pour dire que ce joint a le goût du sang sur le trottoir,
00:10:37c'est peut-être vrai, encore, que c'est une formule de style.
00:10:40Il faut dire la vérité.
00:10:41Moi, je suis avocat pénaliste,
00:10:43je n'ai encore jamais eu à défendre un client
00:10:45qui a été convoqué au tribunal simplement pour usage de stupéfiants.
00:10:48Très souvent, ils sont appelés au commissariat,
00:10:50on leur pose quelques questions sur leurs fournisseurs
00:10:52et après, ils répondent aux questions sur les fournisseurs.
00:10:54Au revoir, monsieur, et merci.
00:10:55– Tout va bien.
00:10:56Alors, justement, Sylvain Slamas, c'est intéressant,
00:10:58et c'est valable aussi bien pour le joint du samedi soir,
00:11:02comme vous dites, que pour la cocaïne ou pour le 3-MM et autres.
00:11:06C'est-à-dire que si on attrape quelqu'un, mettons,
00:11:08pour être tout à fait précis, en train d'acheter de la cocaïne.
00:11:13C'est la même, pratiquement, c'est le même résultat,
00:11:16peu ou pas d'inculpation.
00:11:18– Exactement, si on le prend en train d'acheter,
00:11:19on va plus s'intéresser au vendeur qu'à l'acheteur.
00:11:21Et le cas d'échéance, si on s'intéresse à l'acheteur,
00:11:23c'est juste pour lui présenter une planche photographique,
00:11:25on va lui demander de reconnaître le visage de l'acheteur,
00:11:27de confirmer son identité et son numéro de téléphone.
00:11:30S'il répond correctement, au revoir et merci.
00:11:32Si jamais il souhaite ne pas répondre,
00:11:34là, éventuellement, on lui fait une roûté des ennuis judiciaires,
00:11:37mais même ces ennuis judiciaires-là,
00:11:38ça se termine par une ordonnance pénale,
00:11:40ça veut dire vraiment l'éjection le plus bas de la sanction pénale.
00:11:42– Je comprends.
00:11:43– Très souvent, ça peut être une simple amende.
00:11:44– Mais c'est très intéressant ça,
00:11:46parce que là, je m'adresse aussi bien à l'avocat,
00:11:49à l'homme de droit, du droit et aux citoyens.
00:11:52C'est-à-dire qu'on combat les dealers,
00:11:54et on sait très bien ce que ça donne, on va encore en parler,
00:11:57les meurtres deviennent une espèce d'habitude presque quotidienne,
00:12:00les règlements de comptes, etc. en dealer.
00:12:02Mais les principaux responsables,
00:12:04alors je m'en fous, ne sont-ils pas les consommateurs ?
00:12:07Alors le consommateur, s'il y a de l'offre,
00:12:12c'est qu'il y a de la demande.
00:12:13Et ô combien de la demande ?
00:12:15Donc les demandeurs, eux, il n'y a pas de problème.
00:12:19C'est un des points de la balance, non ?
00:12:22– Sur les demandeurs et sur les consommateurs,
00:12:24il faut quand même rappeler une chose,
00:12:25j'ai un peu commencé par là,
00:12:26c'est que l'addiction, c'est aussi une maladie,
00:12:29et qui voulait, c'est aussi une addiction qui a un aspect médical.
00:12:31Donc on peut effectivement jeter l'opprobre sur eux,
00:12:34mais c'est certifié,
00:12:35et on en avait beaucoup parlé au moment de l'affaire Palmad,
00:12:37alors qu'on semble aujourd'hui avoir oublié,
00:12:38c'est une maladie, c'est une dépendance,
00:12:40et il faut la traiter comme telle.
00:12:41Et à mon avis, il ne faut pas la traiter d'un point de vue moral,
00:12:44parce que cet élément moral est totalement inefficace
00:12:46sur les gens qui consomment des snickers chiants
00:12:48et qui très souvent en souffrent.
00:12:49– Non mais attendez, je suis d'accord avec vous,
00:12:51on ne traite pas du point de vue moral,
00:12:53mais ça veut dire qu'ils n'ont aucune responsabilité.
00:12:55Ça veut dire que, alors là oui, je suis une victime,
00:12:57voilà, vous comprenez, je suis addict, c'est comme ça.
00:13:00Mais on fait fi, ce n'est pas de la morale ça.
00:13:03– La responsabilité à ce moment-là,
00:13:04est la même que celui qui achète un produit made in China,
00:13:07et on sait parfois dans quelles conditions sont réalisées
00:13:10les produits qu'on achète en Chine et quelles sont les raisons de travailler là-bas.
00:13:14La même responsabilité qu'un individu qui prend l'avion,
00:13:16et on va lui dire, monsieur,
00:13:17vous avez une part de responsabilité dans le réchauffement climatique,
00:13:20ça veut dire qu'il peut dresser un lien,
00:13:22mais il est tellement ténu qu'en réalité,
00:13:24le lien de cause à effet, je pense, n'est pas si évident que ça.
00:13:26Mais si vous reprochez à quelqu'un les trafics de stupes,
00:13:28parce qu'il fume un joint, il faut reprocher à quelqu'un
00:13:30qui prend l'avion dix fois par an le réchauffement climatique.
00:13:33– Non mais attendez, vous savez très bien, vous l'avez dit vous-même,
00:13:36je ne risque pas la mort chaque fois que je prends l'avion,
00:13:38je ne risque pas la mort chaque fois que j'achète un produit chinois quand même.
00:13:41Il faut quand même raison garder un tout petit peu.
00:13:43– Non mais là, vous m'interrogez sur les conséquences et sur le lien au réseau,
00:13:47pas sur les conséquences sur l'individu, c'est deux choses différentes.
00:13:51– Non, je comprends, je comprends.
00:13:54– Vous m'interrogez sur le lien au réseau et aux trafics de stupes,
00:13:56tous ensemble.
00:13:57– Oui, mais le lien, le réseau, le trafic de stupes,
00:14:00vous l'avez dit vous-même, il y a la mort là.
00:14:02Ce que je veux dire, non mais le responsable,
00:14:04c'est-à-dire que moi, ce qui me gêne, et j'assure que ce n'est pas moral,
00:14:08ce qui me gêne, c'est que, bien sûr qu'il faut attaquer les deals et le dealer d'abord,
00:14:13parce que c'est lui qui propage et c'est lui, évidemment, le vendeur, le marchand,
00:14:18mais dire que, effectivement, si je consomme,
00:14:21eh bien écoutez, je suis une victime, je n'ai aucune responsabilité,
00:14:24ça me paraît un peu aller vite en besoin.
00:14:25Enfin, c'est mon avis personnel.
00:14:27– Oui, je suis d'accord, mais on peut mettre de la nuance là-dessus,
00:14:29mais il y a aussi un autre point de vue,
00:14:30il y a un autre élément qui est beaucoup plus prosaïque
00:14:32et vraiment très logistique, c'est que si vous mettez en prison
00:14:35toutes les personnes qui consomment des matières spécialement interdites en France,
00:14:38il va falloir qu'on soit en beaucoup plus de prison.
00:14:40– Non, mais attendez, entre la prison et rien du tout,
00:14:42il y a aussi des nuances, mes chers maîtres, vous le savez.
00:14:44Non, mais c'est ça qui est extraordinaire, vous me dites tout de suite la prison,
00:14:47qu'est-ce que ça veut dire la prison ?
00:14:48Ça veut dire que je dis, qu'on est en train de dire
00:14:50que les gens n'ont aucune responsabilité,
00:14:52il y a peut-être une amende, non, ce serait peut-être pas mal
00:14:55que quelqu'un qui est attrapé à consommer paie une amende,
00:14:58il n'y a pas que la prison dans la vie.
00:15:00Moi, je vous assure, ça m'énerve d'avoir cette culture de la victime,
00:15:05on est innocent, on n'a rien, tout va bien, je consomme et voilà mon pot,
00:15:09je suis un pauvre type et après, je vais fracasser trois personnes
00:15:13dans une voiture, mais je suis une victime.
00:15:16Ah, maître, ne me dise pas ça, ça suffit quand même.
00:15:19– Je n'ai pas prononcé le mot victime, mais je dis juste,
00:15:21mais d'un point de vue plural en pratique,
00:15:22que quelqu'un qui est addict à la matière stupéfiante
00:15:24pouvait lui mettre une amende, ça ne changera pas son comportement.
00:15:26– Oui, je suis d'accord, il faut se faire salir.
00:15:29– Ça ne changera pas son comportement, donc si vous voulez,
00:15:30ça fait plaisir à tout le monde, parce qu'on a l'impression
00:15:31de mettre de la sévérité, de la rigueur, voire de l'arrestation,
00:15:34on peut se faire plaisir en disant amende, amende, amende,
00:15:37la vérité, c'est que quelqu'un qui est addict à la matière stupéfiante,
00:15:39il ne va pas s'arrêter parce qu'il a encore une amende
00:15:41de 100, 200 ou même 500 euros.
00:15:42– Oui, vous voulez dire donc, en fait, je suis d'accord avec vous,
00:15:45il faut le soigner et il faut soigner.
00:15:46– Il faut le soigner, il faut faire de la prévention,
00:15:48il faut s'y prendre très jeune, il faut effectivement taper très haut
00:15:52et peut-être plus fort ceux qui sont un peu plus haut
00:15:54dans la hiérarchie bien évidemment, il y a des choses à faire,
00:15:56je ne suis pas en train de dire, restons les bras croisés,
00:15:57mais on néglige trop l'aspect préventif et médical
00:16:00de l'addiction à la matière stupéfiante qui est extrêmement importante,
00:16:04on a trop pendant longtemps fait passer ça pour un truc assez cool,
00:16:06assez sympathique dans les émissions de télé etc.
00:16:10et ça c'est problématique et ça, ça doit changer.
00:16:12– Eh bien là-dessus, nous sommes d'accord, merci Metzlama,
00:16:14merci pour ces exercices. – Merci à vous, au revoir.
00:16:17– Au revoir.
00:16:19– Sud Radio.
00:16:20– Sud Radio.
00:16:20– Parlons vrai.
00:16:21– Parlons vrai.
00:16:22– Sud Radio.
00:16:23– Parlons vrai.
00:16:24– Ici Sud Radio, les Français parlent au français,
00:16:30les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
00:16:36– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16:39– Dimanche dernier, référendum sur le principe
00:16:44d'une adhésion de la Moldavie à l'Union Européenne,
00:16:48voilà, il y a eu une élection en Moldavie,
00:16:51vous allez voir c'était très intéressant
00:16:53et à ses exemplaires, écoutez.
00:16:56– Sud Radio Andri Bercov.
00:16:58– Ça balance pas mal.
00:17:00– Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:03– Pas danser à Loma Loma Yéki, il n'a pas dansé un peu partout.
00:17:08Succès mondial, eh bien ce sont des Moldaves,
00:17:11c'est Ozone, Dragostea d'Intei de Ozone
00:17:15qui avait été un tube extraordinaire dans les années 2000-2005,
00:17:19je ne sais plus, mais enfin, ça avait été énorme, énorme, énorme.
00:17:22Eh bien, ce qui est aussi assez énorme également,
00:17:25ce sont les résultats du référendum.
00:17:27Alors, c'est très intéressant comment se passe l'élection,
00:17:30pas seulement en Moldavie, mais là on va parler de la Moldavie.
00:17:33Alors, la veille, donc, pendant toute la nuit,
00:17:38le non était à dépasser le oui à 2% des résultats, vraiment.
00:17:48Et après, le oui le matin, 50,28%, donc c'est le oui,
00:17:54donc adhésion à la Moldavie, voilà, très bien.
00:17:58Et Maya Sandou, présidente de la Moldavie,
00:18:00qui était évidemment pour l'entrée, qui est totalement pour l'entrée,
00:18:04on l'en comprend, de la Moldavie dans l'Union Européenne,
00:18:08et elle a dit des groupes criminels agissant de concert
00:18:13avec des forces étrangères, hostiles à nos internationaux,
00:18:15qui ont attaqué notre pays à coût de dizaines de millions d'euros
00:18:18de mensonges et de propagandes.
00:18:20Et en même temps, on aime le « en même temps », vous savez, ici,
00:18:25eh bien, Ursula von der Leyen se réjouissait
00:18:29et surtout disait que l'Union Européenne, la Commission Européenne,
00:18:34va accorder, dans le cas où le référendum était positif,
00:18:381,8 milliard d'euros à la Moldavie.
00:18:431,8 milliard d'euros.
00:18:45Vous voyez, nous sommes très généreux avec les pays qui,
00:18:50entre eux, lorsque l'enfant parait,
00:18:51eh bien, l'Union Européenne applaudit à grand cri
00:18:54et donne beaucoup d'argent. Voilà.
00:18:57Eh bien, écoutez, voilà, alors évidemment,
00:18:59on est juste avant les élections américaines
00:19:02et Anthony Blinken, le ministre des Affaires étrangères,
00:19:05le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, a dit,
00:19:07à l'approche du second tour de l'élection présidentielle en Moldavie,
00:19:10le 3 novembre, c'est le 3 novembre,
00:19:12deux jours avant les États-Unis, avant l'élection aux États-Unis,
00:19:15les États-Unis craignent que la Russie ne tente à nouveau
00:19:17d'empêcher les Moldaves d'exercer leur droit souverain,
00:19:20à choisir leur propre dirigeant.
00:19:21Voilà, écoutez, c'est très, très fort.
00:19:23Évidemment, en ce moment, comme vous le savez,
00:19:25il y a le sommet des briques à Kazan.
00:19:27On en parlera très longuement dans l'émission de demain.
00:19:30Sommet des briques à Kazan, aussi important
00:19:32que l'élection américaine du 5 novembre.
00:19:35Eh bien, voilà, on voit encore que le bouleversement du monde
00:19:38et la guerre, est-ce qu'on peut dire la guerre froide,
00:19:41comme c'était dans les années 50, 60, 70 ?
00:19:44Non, mais c'est une nouvelle guerre, effectivement,
00:19:46une guerre à bas bruit, et espérons qu'elle le reste,
00:19:50qui se prolonge, et vous voyez que ça passe par la Moldavie,
00:19:53voilà, à quelques milliers de voix près.
00:19:56Eh bien, le sort du monde, le sort d'un pays,
00:19:59change complètement, c'est très intéressant.
00:20:01Et c'est pour ça que je rappelle, et moi, je le dirais,
00:20:04les élections, quand vous voyez qu'il y a des élections électroniques,
00:20:08et qu'il y a des élections avec le vote numérique,
00:20:11méfiez-vous, le vote numérique est susceptible
00:20:14de provoquer toutes les manipulations possibles et imaginables.
00:20:18Dans quelques pays qu'on soit,
00:20:20et 2e piège à manipulation,
00:20:25c'est le vote par correspondance.
00:20:26On peut tout faire avec un certain nombre d'enveloppes
00:20:29et un certain nombre de signatures,
00:20:31dans un certain nombre d'institutions.
00:20:33En fait, c'est sur papier que ça doit se passer,
00:20:36le même jour et pas 3 semaines, ou 3 jours à l'avance,
00:20:39ou 3 jours après, comme aux Etats-Unis,
00:20:42avec carte d'identité, avec tout ce qu'il faut
00:20:45pour être sûr qu'il y a un vote, une fois,
00:20:50un homme ou une femme et un citoyen pour répondre,
00:20:52et non pas des fabrications de dizaines de milliers du bulletin,
00:20:56et aujourd'hui, malheureusement, avec le numérique.
00:20:59C'est très, très, très, très facile.
00:21:02Voilà, ça s'est passé en Moldavie,
00:21:04et bien, écoutez, c'est très bien.
00:21:06Il y a eu des bulletins qui ont été trouvés à 5h du matin,
00:21:09alors que le non-gagné, la veille, a 2% de plus.
00:21:14Voilà, c'est très intéressant.
00:21:16Ça s'appelle les élections.
00:21:18Vous allez me dire que dans les pays totalitaires,
00:21:20et Dieu sait s'il y en a, il n'y a pas d'élection du tout.
00:21:23D'ailleurs, actuellement, en Ukraine, il n'y en a pas.
00:21:25Ça se passe un peu partout comme ça,
00:21:27mais contrôlez, contrôlez,
00:21:29soyez toujours très vigilants pour vous et pour les autres.
00:21:33Et puis, si vous voulez réagir à ce que vous avez entendu,
00:21:35que ce soit sur l'affaire Andy Kerbrat
00:21:37ou alors la Moldavie, un seul numéro à composer,
00:21:40le 0 826 300 300.
00:21:43Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
00:21:45Merci à Sud Radio pour l'attention que vous portez au sport.
00:21:48C'est super, continuez.
00:21:49Sud Radio, parlons vrai.
00:21:51Ici Sud Radio.
00:21:56Les Français parlent au français.
00:22:00Je n'aime pas la blanquette de vous.
00:22:03Je n'aime pas la blanquette de vous.
00:22:05Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:22:09Alors voilà, là, nous allons parler de taxes.
00:22:10Oui, oui, vous aimez ça, les impôts.
00:22:12Mais oui, c'est important, il faut contribuer
00:22:14à ce que fait le gouvernement, à ce que fait la France.
00:22:17Il faut continuer, il faut payer, il faut payer, il faut payer.
00:22:19Vous comprenez ? Si vous voulez des services publics, il faut payer.
00:22:21Oui, mais le problème, c'est qu'on n'a pas de services publics en ce moment.
00:22:24Pas assez. Oui, mais il faut payer.
00:22:26Et puis, vous avez entendu ce...
00:22:28On a parlé effectivement de la Moldavie.
00:22:32On a parlé de ce qui s'est passé effectivement avec Andy Kerbra,
00:22:37le député consommateur.
00:22:39Et il n'est pas le seul, effectivement.
00:22:40D'après Sandrine Rousseau, il y en a beaucoup d'autres.
00:22:43Si vous avez envie de réagir, 0 826 300 300.
00:22:46Mais auparavant, nous allons parler...
00:22:49Il faut payer.
00:22:51Le mouton doit être tondu et on ne va pas s'arrêter là.
00:22:55Qu'on se le dise. Écoutez.
00:22:57Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:23:00Les perles du jour.
00:23:01C'est pas boxe, boxe, boxe. C'est taxe, taxe, taxe.
00:23:05Ils exagèrent un peu.
00:23:06Ils exagèrent vraiment, les inconnus.
00:23:09Je ne sais pas. Non, rappelez-vous, rappelez-vous.
00:23:11Joie, joie, pleurs de joie.
00:23:12Nous supprimons la taxe d'habitation.
00:23:15Ouais, fabuleux, nous supprimons la taxe d'habitation.
00:23:18Vous voyez, les Français, on pense à vous.
00:23:20Mais la taxe d'habitation, eh bien, regardez, on vous allège.
00:23:25Oui, oui, certes, certes, certes.
00:23:27Et d'ailleurs, Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget,
00:23:29a été l'invité du JT de France 2 lundi.
00:23:32Et il a dit, pas question, cet Aquila, on le préserve.
00:23:35Il a été très clair.
00:23:37Il a dit, il n'envisage pas un retour de la taxe d'habitation.
00:23:39J'appartiens, dit-il, à une famille politique
00:23:42qui a supprimé la taxe d'habitation.
00:23:44Ce sont 20 milliards d'euros de pouvoir d'achat
00:23:46qu'on a rendus à l'ensemble de nos concitoyens.
00:23:48Et c'est vrai. Et on le voit sur les visages des Français.
00:23:50On voit qu'ils ont été allégés de 20 milliards.
00:23:52On les voit plus clairs, plus heureux, le regard ouvert.
00:23:55Ah là là, je peux encore acheter, allez, un petit carambar.
00:23:58Oui, oui, allez, je vais acheter un petit carambar.
00:24:00Ça va être tellement bien, ce petit carambar,
00:24:03parce que ça va me permettre de donner à mes enfants, etc.
00:24:06Oui, mais, oui, mais, oui, mais, et la taxe foncière ?
00:24:10La taxe foncière, oui, mais ça, c'est les propriétaires.
00:24:13Sauf que la taxe foncière a été augmentée de 30 %.
00:24:16Ah bon ? Oui, oui, 30 % de plus la taxe foncière, effectivement.
00:24:21C'est-à-dire qu'on a déshabillé,
00:24:24on va déshabiller Pierre pour habiller Paul, voilà.
00:24:26Mais oui, il faut trouver de l'argent, vous comprenez ?
00:24:28Alors, si on enlève d'un côté,
00:24:30d'ailleurs, on a aussi enlevé sur la taxe sur le service public,
00:24:35France Télévisions et Radio France et compagnie,
00:24:37sauf qu'on le retrouve ailleurs, qui paye ?
00:24:40À la fin, qui paye ?
00:24:41Eh bien, vous le savez très bien, qui paye ?
00:24:43C'est vous, c'est nous.
00:24:44Il ne faut pas se raconter des histoires.
00:24:46Si on enlève d'un côté, eh bien, on ajoute de l'autre.
00:24:49Et d'ailleurs, Jean-François Copé,
00:24:52il a dit ceci, Jean-François Copé, vous savez, le maire de Meaux.
00:24:56On lui demandait, alors, qu'est-ce qu'il pense ?
00:24:59Est-ce qu'il faudrait recréer la taxe d'habitation ?
00:25:03Eh bien, sur LCI, le dimanche, dimanche dernier,
00:25:08il a dit, s'il faut recréer un impôt, c'est celui-là.
00:25:11Ah bon ? Jean-François Copé voulait recréer la taxe d'habitation ?
00:25:15Mais écoutez, on ne sait pas,
00:25:17il y a eu 60 milliards d'euros qui ont disparu,
00:25:19on manque de 100 milliards, on va payer la charge de la dette,
00:25:2370 milliards par an, il faut trouver de l'argent,
00:25:26personne ne veut payer, ils sont drôles, ces Français.
00:25:28Oui, mais alors, faites payer les riches, disaient-ils.
00:25:31Mais attendez, les riches, ils sont déjà partis dans les paradis fiscaux.
00:25:33Comment on fait ? Comment on fait ? On ne sait pas.
00:25:36Les paradis fiscaux, mais en plus, les riches payent des impôts.
00:25:39Et puis, mais alors, attendez, les sociétés multinationales,
00:25:42les gars-femmes, les gars-femmes payent en Irlande.
00:25:46Mais en Irlande, ils payent combien ? 2, 3 % d'impôts,
00:25:484 %, oui, mais c'est l'Irlande, qu'est-ce que vous voulez ?
00:25:52Et puis, telle ou telle société, leur siège central n'est plus en France.
00:25:56Donc, on ne peut pas, on ne peut pas. Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:25:59Eh bien, on a trouvé la classe moyenne, la merveilleuse,
00:26:03la formidable, la sublime classe moyenne.
00:26:06Les pauvres, on ne peut rien faire, ils sont au RSA, c'est difficile,
00:26:10ou les migrants, etc., ils sont au RSA,
00:26:13ou ils sont à l'aide médicale d'État, etc.,
00:26:16on ne peut rien faire, c'est normal, il faut quand même s'en occuper.
00:26:19Les riches, oui, mais ils donnent, je vous assure, ils payent beaucoup d'argent.
00:26:22Après, c'est compliqué, qu'est-ce que vous voulez ?
00:26:24Ils ont d'excellents avocats fiscalistes,
00:26:27ils savent comment faire pour que l'argent aille vers des territoires
00:26:31riches, heureux, au soleil, et compagnie, voilà.
00:26:35Et les autres, eh bien, les autres, eh bien, on va continuer à les faire payer.
00:26:38Alors, on taxe quoi ? On taxe qui ?
00:26:41On taxe, on taxe, et on continuera à taxer.
00:26:44Et comme disait Michel Le Diarre,
00:26:46il ne nous restera plus que l'impôt sur les eaux.
00:26:52À Grenoble, un nouveau mort barmal, mort, mort, encore mort, c'est terrifiant.
00:26:57Franchement, il n'y a pas que Grenoble,
00:27:00mais quand même, je voudrais vous lire ça, parce que...
00:27:03On se dit, mais à chaque fois, on parle, on parle, on bavarde,
00:27:07on salive, et on salive pourquoi ?
00:27:09Un mineur de 15 ans et un autre de 17 ans est mort.
00:27:13Le 15 ans est mort, le mineur de 15 ans.
00:27:15L'autre de 17 ans est mort mardi soir, hier, hier, à Grenoble.
00:27:20Il a été atteint par balle près d'un important point de deal de Grenoble.
00:27:25Voilà, point de vente de stupéfiants.
00:27:29Voilà, ça se passe comme ça, vous voyez.
00:27:32Un mineur, voilà, ils ont été fusillades,
00:27:34c'est-à-dire point de deal, fusillade,
00:27:37ça se passe à Marseille, ça se passe à Grenoble,
00:27:39ça peut se passer à Paris, en Seine-Saint-Denis et ailleurs.
00:27:42Voilà, les deux adolescents ont été visés vers 22h,
00:27:46c'était hier, par deux individus
00:27:48se déplaçant à trottinette dans le quartier Roche.
00:27:51Un lieu identifié comme point de vente de stupéfiants,
00:27:55a précisé le procureur adjoint de Grenoble,
00:27:57François Touré de Coussy, dans un communiqué.
00:28:00Voilà, l'un des blessés est décédé,
00:28:02l'autre a été transporté au centre hospitalier.
00:28:05Selon Dauphine Libéré, une demi-douzaine de coups de feu
00:28:08ont été tirés avec une arme de poing,
00:28:10plusieurs d'eux ont été retrouvés sur place.
00:28:12Le jeune tué devait être jugé le 16 novembre
00:28:15pour détention de stupéfiants.
00:28:17Il avait été placé sous contrôle judiciaire
00:28:19avec interdiction de paraître dans le quartier Roche.
00:28:23Et oui, aujourd'hui, on ne met nulle part,
00:28:25on n'arrête pas, on ne met pas en détention
00:28:30parce qu'il n'y a plus assez de prison.
00:28:32Qu'est-ce qu'on lui dit ?
00:28:33Écoutez, mon petit, t'es pas bien, ce que t'as fait, c'est pas bien.
00:28:36On t'a redit de revenir dans le quartier Roche.
00:28:39Voilà, on t'a redit, lui, il revient.
00:28:42C'est la drogue, c'est le deal, etc.
00:28:43Et il revient, il se passe ça.
00:28:45Il se trouvait placé dans un centre éducatif
00:28:48près de Grenoble, il avait été arrêté en fugue depuis mardi.
00:28:52Voilà, évidemment, on sort de ce centre éducatif, très bien.
00:28:56Depuis le début de l'année,
00:29:00plus d'une vingtaine d'épisodes de violences par arme à feu
00:29:02liées au trafic de drogue ont été recensés
00:29:04sur le territoire de la métropole de Grenoble.
00:29:07Les autorités n'hésitant plus à parler de guerre des gangs.
00:29:11Dimanche soir, c'est un homme de 47 ans
00:29:15qui a été tué par balle en pleine rue à Saint-Égrève,
00:29:17au nord de Grenoble.
00:29:18Et puis, le 10 octobre, un fougon blindé de transport de fond
00:29:21attaqué par des hommes armés.
00:29:23Et puis, septembre, l'illiant de Jean,
00:29:25un employé municipal de Grenoble, a été tué par balle
00:29:28pendant qu'il intervenait sur le site d'un accident de la route.
00:29:31Pas un homme, toujours en cavale, etc.
00:29:34Trafic de stépiens, de stupéfiants,
00:29:36mort, trafic de stupéfiants.
00:29:40Alors, bon, qu'est-ce qu'on fait ?
00:29:42Alors, on parle, on dit, et puis, évidemment,
00:29:45le ministre de l'Intérieur va venir dire...
00:29:47C'était un peu ce que disait Darmanin
00:29:49à chaque fois qu'il se passait quelque chose comme ça.
00:29:51Il arrivait et il disait, c'est pas possible,
00:29:53je condamne de la manière la plus ferme
00:29:55et il n'est pas question que ça se renouvelle.
00:29:57Alors, après, les marches blanches et compagnie, évidemment,
00:30:00et ça continue encore et encore, comme dit le chanteur.
00:30:04Alors, moi, je voudrais vous dire,
00:30:05et encore une fois, je ne suis pas là-dessus,
00:30:07je voudrais quand même rappeler ce qui s'est passé,
00:30:09ce qui se passe en ce moment au Salvador.
00:30:10C'est l'Amérique latine, dictature, etc.
00:30:13Naïb Boukele, le président du Salvador,
00:30:16a emprisonné, pratiquement sans jugement,
00:30:19et c'est terrible, je sais, c'est pas bien,
00:30:20et je ne le souhaite pas,
00:30:225 000 à 10 000 narco-trafiquants.
00:30:25Le Salvador est un endroit, moi, j'y suis allé il y a 5 ans,
00:30:28où à 7h, 19h, 20h, vous ne sortiez plus,
00:30:31parce qu'il n'était pas question, même si vous étiez,
00:30:33vous aviez des gardes du corps, etc.
00:30:35Le Salvador était dans la ville, en tout cas,
00:30:38c'était impossible de sortir.
00:30:40Aujourd'hui, 5 ans après,
00:30:42eh bien, Naïb Boukele, le président du Salvador,
00:30:44a été réélu à 90% des voix,
00:30:47et le Salvador est devenu un endroit où vous pouvez sortir la nuit,
00:30:50laisser votre voiture, etc., en toute sécurité.
00:30:53Alors, évidemment, ce sont des mesures extrêmes,
00:30:56mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:30:57Vous savez, c'est un peu fatigant à voir.
00:31:00Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:31:01On attend, on attend, on attend, et est-ce qu'il faut quand même,
00:31:04je ne sais pas, moi, est-ce qu'il faudra attendre
00:31:06que chacun se défende ?
00:31:07Est-ce qu'il faudra attendre que chacun porte des armes ?
00:31:10Il faudra attendre quoi ?
00:31:11Parce qu'on voit très, très bien, je me rappelle,
00:31:13vous vous rappelez, on a tous vu,
00:31:14ah, les G.O., il y a la parenthèse des G.O., oui.
00:31:17Il y a eu 90 000 policiers à Paris pendant 15 jours,
00:31:19c'était magnifique, on allait, on sortait, etc.,
00:31:22sauf les embarras de la circulation.
00:31:24Et après, ça recommence, et après, ça recommence,
00:31:27et après, on dit, oui, oui, il faut, il faut, il faut.
00:31:30On va en parler, d'ailleurs, avec Patrice Suibhan
00:31:32sur le nouvel essor français,
00:31:34parce que le nouvel essor français, aussi,
00:31:36il y a la sécurité, et la sécurité, c'est Parisien,
00:31:40d'ailleurs, il est bien placé pour en parler.
00:31:42Mais pour revenir à ça, et simplement, je voudrais dire,
00:31:46vraiment, quels que soient les princes
00:31:48qui nous gouvernent à droite, à gauche, au centre,
00:31:50en haut et en bas, on ne peut pas continuer comme ça.
00:31:52Sinon, vous allez avoir, et que vous le vouliez ou non,
00:31:56il y aura des gens qui ne vont pas accepter
00:31:58de se faire dépouiller en permanence,
00:32:00de se faire tirer en permanence,
00:32:01d'accepter, surtout, les points de deal,
00:32:04parce que le problème est là.
00:32:05On dit, oui, oui, il ne faut pas toucher les consommateurs,
00:32:07effectivement, ils ne sont pas responsables.
00:32:09Qui est responsable ? Mais qui est responsable dans ce pays,
00:32:13de quoi que ce soit, de ce point de vue-là ? Qui ?
00:32:16Non, mais on pose la question, je ne dis pas que c'est facile.
00:32:18Facile, nous, nous avons le ministère de la Parole,
00:32:20il est facile, le ministère de la Parole.
00:32:22Mais quand même, il y a des gens qu'on paye pour qu'ils agissent.
00:32:25Est-ce qu'ils agissent ou pas ?
00:32:27Voilà, c'est posé, encore une fois, on le repose,
00:32:30à Grenoble ou ailleurs.
00:32:32Qui nous protège et comment on nous protège ?
00:32:39Dire que Georges Brassens, effectivement, a dit ça,
00:32:42les jeunes cons, les vieux cons,
00:32:44ce n'est plus le temps de faire rien à l'affaire,
00:32:46et combien il a raison.
00:32:48On va vous donner deux exemples,
00:32:50tirés, effectivement, du palais Bourbon.
00:32:53Alors, encore une fois, ça n'a rien à faire
00:32:55avec ce que dit Sandrine Rousseau quand elle dit
00:32:58« Ah, il y en a pas mal qui se droguent ».
00:32:59Non, non, non, ça n'a rien à faire.
00:33:00La connerie et la drogue ne sont pas forcément liées.
00:33:02Mais, mais, mais, mais, voilà.
00:33:04Proposition de loi du Rassemblement national
00:33:07pour amener l'âge de la retraite à 62 ans.
00:33:09Vous savez qu'il est fixé à 64 ans d'ici 2030.
00:33:13Le passage progressif et tout le monde sera à 64 ans d'ici 2030,
00:33:17ça veut dire dans cinq ans, dans cinq, voilà.
00:33:20Et simplement, donc, beaucoup sont contre,
00:33:23à gauche comme à droite,
00:33:25et le Rassemblement national veut ramener l'âge de la retraite à 62 ans.
00:33:29Et donc, aujourd'hui, la proposition de loi du Rassemblement national
00:33:33est examinée à l'Assemblée en commission
00:33:36avant de passer en séance plénière
00:33:38lors de la journée réservée aux textes du groupe RN
00:33:41le 31 octobre prochain, c'est-à-dire dans quelques jours.
00:33:45Alors, voilà, âge légal de départ à 72 ans, etc.
00:33:49Donc, la droite et les macronistes ne disent pas question.
00:33:52On l'a fixé à 64 ans.
00:33:53Ça suffit comme ça.
00:33:54Vous savez très bien dans quel état la France erre.
00:33:57Vous savez très bien l'état de la dette.
00:33:59Vous savez très bien tout ce qu'on voit.
00:34:00On ne peut pas continuer quand même comme ça.
00:34:02Il faut que les gens travaillent, voilà.
00:34:05Donc, si vous voulez, 23 sièges en commission pour le Bloc central
00:34:09contre 17 à l'extrême droite.
00:34:11La gauche et ses 25 représentants se retrouvent en position d'arbitre.
00:34:14Ça veut dire que si la gauche accepte de voter,
00:34:18la gauche ou l'ultra-gauche,
00:34:20de voter la proposition de loi du Rassemblement national,
00:34:22effectivement, elle la ramène.
00:34:24Elles deux, elles ont la majorité.
00:34:27Mais c'est là où c'est intéressant.
00:34:32Il n'est pas question de voter avec ces fascistes.
00:34:35Il n'est pas question d'accepter.
00:34:37Mais attendez, est-ce que sur le fond, vous êtes d'accord ?
00:34:40Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:34:41Encore une fois, ça n'a rien à voir avec la gauche et la droite.
00:34:42Est-ce que vous êtes d'accord pour ramener la retraite à 62 ans ?
00:34:47Je ne parle pas sur le fond.
00:34:48Vous avez raison, vous avez tort.
00:34:50Je dis est-ce que vous êtes d'accord ?
00:34:51Oui, nous sommes d'accord.
00:34:52Enfin, oui, nous voulons tous les deux la retraite à 62 ans.
00:34:55Oui, mais alors si c'est le Rassemblement national qui…
00:34:57Ah non, ah non, parce que c'est une mesure fasciste.
00:35:01C'est-à-dire, il faut bien comprendre le raisonnement.
00:35:04Si, par exemple, Marine Le Pen aime la tarte à la crème ou la crème brûlée,
00:35:11si moi, j'aime la crème brûlée, je suis le péniste ?
00:35:14C'est ça ? C'est ça que vous êtes en train de me dire ?
00:35:16Si, par exemple, Jean-Luc Mélenchon pense
00:35:19qu'il arrive d'avoir la lune à minuit.
00:35:24Si je dis que je suis d'accord à ce que la lune pleine à minuit,
00:35:27je suis mélenchoniste.
00:35:28Non, mais est-ce qu'on arrive à quel degré d'encéphale plat en disant ça ?
00:35:34S'il y a quelque chose qui vous paraît, je vais dire, souhaitable.
00:35:40Ah oui, mais on ne peut pas le faire ça.
00:35:41Alors, pour le moment, voilà ce qui se passe.
00:35:43Donc, l'imposture d'une proposition de loi,
00:35:46donc on ne va pas voter avec eux.
00:35:48Et le groupe Elphi, la France insoumise,
00:35:50a décidé de ne pas dévoiler sa stratégie de vote
00:35:54quand le groupe écologiste, la gauche, LFP, Nouveau Front Populaire,
00:35:59a choisi d'organiser en atteinte un vote électronique mardi soir
00:36:03pour décider de la marche à suivre,
00:36:04constatant que le groupe est partagé.
00:36:06Les communistes étaient partagés entre 50-50,
00:36:10entre ceux qui souhaitent ne pas faire sauter la digue
00:36:13avec les strains de droite, et oui, l'arc républicain.
00:36:16L'arc républicain.
00:36:17Et ceux qui pensent qu'on ne peut pas ne pas voter ce texte,
00:36:21comme Chassagne, qui est prêt à assumer le vote en disant,
00:36:24écoutez, on est pour la retraite à 62 ans, et voilà.
00:36:27Et on pense qu'il faut le faire.
00:36:29C'est pas fabuleux, ça. C'est pas beau, ça.
00:36:31C'est pas beau comme l'antique.
00:36:33Voilà, ils sont là, on va voter, mais on ne sait pas.
00:36:36Et on se tortille, et on va voir.
00:36:38Mais attendez, je ne comprends pas, vous êtes d'accord sur le fond ?
00:36:40Ah ben oui, mais on ne peut pas voter avec ces gens-là.
00:36:44Ce n'est pas possible.
00:36:45Voilà qui nous gouverne.
00:36:47Voilà qui nous représente.
00:36:49Voilà les gens qu'on va, et on va aussi en parler, effectivement.
00:36:53Vous savez, il y a eu aussi, aujourd'hui,
00:36:55la gauche a décroché une nouvelle vice-présidente
00:36:57de l'Assemblée nationale avec l'élection ce mardi
00:37:00du député écologiste Jérémy Jordanoff.
00:37:03Il y avait effectivement la vote avec Virginie Dubé-Muller,
00:37:08les Républicains et Yoann Gilet, l'Assemblée nationale.
00:37:11Eh bien, c'est une troisième vice-présidence de commission
00:37:16qui est donnée, pourquoi ?
00:37:17Parce que LR et Le Modem n'ont pas été fichus
00:37:21de faire socle commun.
00:37:22Voilà, voilà, voilà vos représentants à l'Assemblée.
00:37:26Ah oui, oui, mais moi, je ne vote pas avec lui.
00:37:28Moi, je ne fais pas socle commun.
00:37:29Moi, c'est ceci, moi, c'est cela.
00:37:31Ces gens-là ont oublié le collectif,
00:37:33ont oublié le fond du problème,
00:37:35et ne pensent qu'à leur petite, leur petite,
00:37:38leur petite igloo, leur petite auberge,
00:37:41leur petite soupe, leur petit pot.
00:37:44Comment parler à certains généraux
00:37:47qui s'appelaient Charles de Gaulle ?
00:37:49Et puis, si vous souhaitez réagir à ce que vous avez entendu,
00:37:51un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:37:54Et puis, dans un instant, André, vous recevez Patrice Huban,
00:37:57professeur d'économie de la défense à Sciences Po,
00:38:00et haut fonctionnaire pour son livre
00:38:01« Vers un nouvel essor français ».
00:38:03A tout de suite.
00:38:04Sud Radio.
00:38:05Sud Radio.
00:38:05Parlons vrai.
00:38:06Parlons vrai.
00:38:07Sud Radio.
00:38:07Parlons vrai.
00:38:09Sud Radio-Bercov, dans tous ses états,
00:38:13le face-à-face.
00:38:15« Vers un nouvel essor français ».
00:38:16Oui, on pourrait se poser la question.
00:38:18Encore un nouvel essor, encore un nouveau projet.
00:38:20Dieu sait s'il y en a eu.
00:38:22Mais je crois qu'effectivement, il faut sortir du négativisme.
00:38:27Il faut essayer, en tout cas, chaque fois qu'il y a des citoyens
00:38:30et des gens qui essayent de faire quelque chose
00:38:33et essayent de sortir de...
00:38:35Oui, on peut rien faire, de constats d'impuissance
00:38:38ou de cynisme résigné, il faut le saluer.
00:38:40Et c'est ce qu'a fait Patrice Huyban et un collectif
00:38:43« Vers un nouvel essor français »,
00:38:45un livre qui vient de sortir aux éditions VA.
00:38:49Alors, je rappelle qu'il y a eu...
00:38:50Bonjour, d'abord, évidemment, Patrice Huyban.
00:38:54Alors, je rappelle qui vous êtes, parce que c'est important.
00:38:56Vous n'êtes pas sortis simplement d'une grande école.
00:39:00Vous êtes Saint-Cyrien.
00:39:01Vous êtes breveté de l'école de guerre.
00:39:03Vous avez été officier de l'armée de terre
00:39:05et vous êtes venu au fonctionnaire,
00:39:06au salle imprécise Jeux corps de contrôle,
00:39:08avant de rejoindre le tissu entrepreneurial français
00:39:10en tant que cadre dirigeant dans le secteur privé.
00:39:12Donc, voilà, armée, militaire et aussi secteur privé.
00:39:16Vous avez enseigné à Sciences Po.
00:39:18Vous préparez des cadres de la sécurité sociale
00:39:20au concours d'accès à l'école nationale supérieure
00:39:24de sécurité sociale.
00:39:25Et vous êtes président du mouvement Nouvel essor français.
00:39:29Alors, j'allais vous dire pourquoi,
00:39:31dans la foultitude de partis, de mouvements,
00:39:34d'associations, de think tanks et compagnie
00:39:36qui sont déjà, qui pullulent sur les toits français
00:39:39et qui proposent leurs recettes, magiques ou non,
00:39:42pourquoi avez-vous ajouté, qu'ajoutez-vous au paysage ?
00:39:46Écoutez, tout simplement parce qu'aujourd'hui,
00:39:49on constate une forme de médiocratie,
00:39:51c'est-à-dire que l'élection présidentielle
00:39:53et ce qui est spécifique à la France écrase tout,
00:39:55contrairement aux autres démocraties européennes.
00:39:57Je dirais, le cœur du réacteur démocratique,
00:39:59ce sont les élections au Parlement, donc moins personnifiées.
00:40:01Et donc, les partis politiques
00:40:02qui devraient être des laboratoires d'ité
00:40:04et qui se présentent aux élections,
00:40:05ce sont hélas, muets, en écurie et à égo.
00:40:08Et c'est un peu, si vous me permettez l'expression,
00:40:10le concours de beauté permanent.
00:40:11Donc nous, on fait les choses dans l'ordre,
00:40:12on fait un produit politique,
00:40:14travailler pendant cinq ans,
00:40:15parce que gouverner la France, ça ne s'improvise pas.
00:40:17Une fois que vous êtes aux manettes, c'est un peu le grand vide,
00:40:19si vous me permettez l'expression,
00:40:20dans un parc d'attractions, vous êtes scotché au siège,
00:40:23donc c'est avant qu'il faut réfléchir.
00:40:25Et toutes propensions gardées, comme il y a 80 ans,
00:40:27et sans risquer notre peau, n'ont pas de mérite.
00:40:29Comme Jean Moulin, on essaie de tirer la manche
00:40:32de toutes les formations compatibles,
00:40:33que la nation partage,
00:40:34qui pensent qu'il n'y a pas de démocratie sur la nation.
00:40:36Et donc, on tire la manche pour les alerter
00:40:39sur des mesures de bon sens à mettre en œuvre
00:40:41pour redresser le pays avec, au cœur de cette démarche,
00:40:44une réforme ciblée et intelligente de la sphère publique.
00:40:46– Alors, beaucoup de choses à dire, effectivement.
00:40:49On va essayer de faire l'inventaire.
00:40:50Lisez le livre, en tout cas, ce livre est intéressant.
00:40:53Ce livre donne beaucoup, beaucoup de choses,
00:40:54en tout cas, vos options, vos parties prises au bon sens du terme.
00:40:59Et on va essayer, en tout cas, de faire l'inventaire de quelques-unes.
00:41:04Mais la question que je voulais vous poser,
00:41:06vous avez commencé par cela, mais comment, effectivement, déjà,
00:41:11puisque on est dans le comment, le pourquoi,
00:41:13hélas, on le connaît beaucoup, mais le comment,
00:41:16comment et justement, où se débarrasser,
00:41:19où réduire l'action des écuries, des concours de beauté,
00:41:21de toute la légo et autres,
00:41:23qui domine la sphère publique aujourd'hui, hélas, en France ?
00:41:28– Écoutez, le hasard, profitant des esprits préparés, on se prépare.
00:41:31Et autre paramètre aussi, c'est que, dans l'histoire de France,
00:41:35on est souvent en retard d'une réforme, d'avant d'une révolution.
00:41:37Donc je crains, ça ne veut pas dire que ce soit violent, évidemment,
00:41:39mais un changement de paradigme.
00:41:41– Mais il le faut ou pas ?
00:41:43– En tout cas, on voudrait que ça se passe sereinement,
00:41:45mais on voit aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on a pratiquement
00:41:48le pistolet sur la tempe de la Banque Centrale Européenne
00:41:50et du Fonds monétaire international, comme d'ailleurs c'était le cas en 58,
00:41:53on a quelques analogies avec le printemps 58.
00:41:55Et pourtant, on a un gouvernement qui ne met pas un projet sur la table,
00:41:59ne serait-ce que franchir la première étape, qui est de faire passer un budget.
00:42:02Donc avant de former un gouvernement, il faut négocier avec les partis en place
00:42:05pour dire, il faut chercher une majorité pour 10 mesures urgentes,
00:42:10pour, je dirais, déjà faire voter un budget,
00:42:12et ensuite on verra pour la transformation et les mesures plus structurelles.
00:42:16– Vous voulez dire, déjà, on voit très bien que le budget,
00:42:18le problème qu'il y a à faire voter un budget,
00:42:20d'ailleurs le problème de mettre un gouvernement en place
00:42:23avec l'absence de majorité, enfin, tout ça, on l'a constaté.
00:42:27Mais pour vous, très franchement, Percival,
00:42:29est-ce qu'on peut faire l'économie d'une révolution ?
00:42:31Et la révolution n'est pas forcément sanglante,
00:42:35l'URSS a sombré sans un coup de fusil,
00:42:37et puis en Argentine ou ailleurs, ou au Salvador, j'en parlais,
00:42:42il y a des changements, je ne dis pas qu'ils sont souhaitables ou pas,
00:42:44mais il y a des changements sans qu'il y ait eu effusion de sang,
00:42:47si ça arrive.
00:42:48– Ou éluctions de velours aussi en Tchéco-Zavacky.
00:42:50– Voilà.
00:42:51– Après, voilà, il y a une règle aussi assez classique,
00:42:54c'est qu'on ne peut pas espérer résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés.
00:42:57Donc ça nécessite une nouvelle génération de décideurs,
00:43:00je dirais, de faire bouiller un petit peu l'offre politique,
00:43:05de manière à avoir aussi des individus non seulement compétents,
00:43:08mais qui ont la soif de servir et qui méprisent ceux qui se servent.
00:43:12Donc être habité par son pays, parce que si,
00:43:15quand vous tenez des fonctions assez élevées,
00:43:18vous êtes, pour résister à la tentation et à la pression,
00:43:22vous devez être transcendé aussi par une cause qui vous dépasse,
00:43:24pour résister à l'hubris, l'excès de pouvoir,
00:43:27la tentation de l'argent, etc., la corruption, l'affluence.
00:43:31Voilà, donc je pense qu'il faut aussi former un écosystème,
00:43:34former aussi des individus qui travaillent déjà
00:43:38et qui soient mûs par un minimum de courage, d'humilité et de lucidité.
00:43:42– Ça se trouve encore ?
00:43:44– Oui, ça se trouve encore, mais hélas,
00:43:46comme ce sont des individus qui ont une colonne vertébrale,
00:43:49ce n'est pas forcément ceux qu'on va retrouver,
00:43:51pour l'instant, au sommet, dans les plus hauts postes,
00:43:53mais ils existent, ils existent, ils n'attendent que de servir,
00:43:58mais sur la base d'un projet clair,
00:44:00avec des personnes de confiance pour mettre en œuvre.
00:44:02– Alors justement, vous avez été officier, vous avez fait de l'armée,
00:44:07puis vous avez travaillé dans le privé aussi,
00:44:09justement, vous avez pu aller dans le public et dans le privé.
00:44:12Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez constaté, parce qu'on dit toujours,
00:44:16évidemment, il ne faut jamais généraliser,
00:44:18que les gens se disent, oui, mais aujourd'hui,
00:44:21il n'y a que des coups à prendre en politique et dans l'action publique,
00:44:25la sphère privée, au moins, bon, il y a de la concurrence,
00:44:28mais au moins, on peut se retrouver dans des zones de confort
00:44:32un peu plus globales, et comme les hauts fonctionnaires,
00:44:36certains hauts fonctionnaires se retrouvent aussi
00:44:38dans leurs hautes zones de confort d'administration.
00:44:41Est-ce qu'on n'est pas, aujourd'hui, et comment faire
00:44:44pour que le plus de gens, et ils existent,
00:44:47quittent leurs zones de confort, en tout cas en partie,
00:44:49et pour aller vers le collectif et la nation ?
00:44:52– Disons que vous avez raison, les meilleurs de la nation
00:44:54ne sont pas à sa tête, mais pour ça, il faut donner envie.
00:44:57Et ce qui est dramatique aujourd'hui, on est dans un cercle vicieux,
00:44:59puisque les partis politiques en place n'attirent plus,
00:45:03donc vous avez un vivier de plus en plus restreint,
00:45:04et parmi ce vivier, finalement, c'est ceux qui ont le plus d'entre-gens,
00:45:08vraisemblablement, qui arrivent au sommet,
00:45:09sans forcément travailler le fond.
00:45:11Je reviens à ce que je disais tout à l'heure,
00:45:12l'élection présidentielle écrase tout en France.
00:45:14– Est-ce qu'il faut changer ce régime ?
00:45:16– Pour nous, on serait déjà, dans un premier temps,
00:45:18d'inverser le calendrier, alors là, c'est vrai qu'avec la dissolution,
00:45:20on n'est plus dans le calendrier habituel,
00:45:22mais en tout cas, qu'on ait, dans un calendrier normal,
00:45:24les élections législatives avant l'élection présidentielle.
00:45:26Imaginez en 2022, si on avait d'abord appelé les Français à voter
00:45:30pour désigner leurs députés, je pense que les partis politiques
00:45:33auraient été amenés mécaniquement à mettre sur la table différents projets,
00:45:37plutôt que de se focaliser sur les personnes.
00:45:39– Oui d'accord, ça aurait été effectivement l'inversion.
00:45:42Alors aujourd'hui, justement, je voudrais qu'on regarde un peu cela,
00:45:46parce que pour le moment, vous êtes…
00:45:48oui, je voudrais juste parler de l'histoire,
00:45:50vous êtes combien ? Quelques centaines aujourd'hui ?
00:45:52– Alors là, pour l'instant, on est jeune, on s'est structuré en 2023,
00:45:56on a, on va dire, un lot de 500 personnes environ,
00:45:59et d'une centaine de personnes actives.
00:46:01– Qui sont dans la société ?
00:46:03– Alors exactement, c'est-à-dire, c'est intéressant,
00:46:05ça peut s'en tirer sur la méthodologie,
00:46:06on a reproduit la méthodologie de l'audit,
00:46:09c'est-à-dire qu'il y avait une vingtaine de comités thématiques,
00:46:11sans exclusives, on prenait des gens qui étaient motivés,
00:46:14pour mélanger à la fois l'intelligence d'expertise
00:46:16et l'intelligence d'expérience, ensuite je jouais le rôle de superviseur,
00:46:20c'est-à-dire tout simplement, je regardais si le plan était respecté,
00:46:24constat, enjeu, proposition, si c'était bien écrit, bien sûr, intelligible,
00:46:27et surtout, si c'était cohérent, ce qu'on dit sur l'écologie,
00:46:32cohérent avec ce qu'on dit sur l'agriculture et sur l'économie.
00:46:35Et ensuite, on envoyait ça à la contradiction
00:46:37de nos sympathisants adhérents aux quatre coins du pays,
00:46:40pour justement demander leur avis, parce qu'il y a deux intérêts à ça,
00:46:44c'est un, vérifier qu'on n'oublie rien, parce que le diable est dans le détail,
00:46:47il y a des choses qui nous sont remontées, qu'on n'avait pas vues initialement,
00:46:50et puis le deuxième intérêt, c'est l'appropriation collective.
00:46:53Quand on demandait aux individus leur avis,
00:46:55quel que soit au final l'apport qu'ils auront dans le projet,
00:46:58ils se sentent investis, c'est pour ça que c'est par le projet
00:47:00et par les idées qu'on peut rapprocher les individus de bonne volonté,
00:47:04de la politique et des mouvements politiques.
00:47:06– Alors justement, prenons déjà dans le détail,
00:47:10vous parlez du modèle économique, retrouver la prospérité, etc.,
00:47:14vous parlez de l'intelligence économique, etc.
00:47:17Là, et tout à l'heure dans l'émission,
00:47:20vous avez vu déjà, et d'ailleurs c'était une illustration
00:47:23de ce que vous dites par rapport à l'Assemblée nationale,
00:47:25l'histoire de la réforme des retraites, qu'est-ce que vous auriez fait vous ?
00:47:29Prenons un exemple, voyez aujourd'hui la réforme des retraites,
00:47:31il faut revenir à 62 voire 60 pour certains, d'autres disent non,
00:47:35et pour le moment on ne peut rien faire puisque si c'est elle
00:47:39qui présente le projet, moi je ne vote pas, etc.
00:47:41Prenons la réforme des retraites.
00:47:43– Alors, nous déjà on n'est pas sur une logique paramétrique
00:47:46qui a comme angle mort déjà la démographie,
00:47:48parce que le système actuel par répartition
00:47:51suppose qu'on ait une politique familiale relativement dynamique
00:47:53et qui est en crise, il n'y a pas vraiment de mesures pour y remédier.
00:47:56Mais nous, on va plus loin, on fait un système à trois étages,
00:47:59comme d'ailleurs dans d'autres pays, la Suisse, les Pays-Bas, etc.
00:48:03ou les pays du Nord en général, on ne met pas tous les œufs dans le même panier.
00:48:06Alors, premier socle, premier étage de ce système de retraite,
00:48:12c'est basé sur la solidarité financée par tous les revenus,
00:48:16les revenus financiers, du capital, un petit peu du travail,
00:48:18les revenus de remplacement aussi, des différentes allocations.
00:48:21Voilà, donc comme la CSG, on tape tous les revenus
00:48:24pour un premier étage de solidarité, c'est-à-dire qu'on estime qu'en France,
00:48:27à 65 ans, on ne peut pas laisser un citoyen au bord de la route sans ressources.
00:48:31Donc, alors après, ça reste à affiner, on peut dire 1200 euros à 65 ans,
00:48:35quel que soit votre parcours de vie, vous avez ce parachute de 1200 euros.
00:48:38Ensuite, deuxième étage, c'est là que c'est intéressant,
00:48:41on met en concurrence l'Ager Carco, c'est-à-dire que comme ça a été fait
00:48:45pour la compémentaire santé et la Cour des comptes a montré
00:48:47que ça apportait un plus-value, on va dire, pour les salariés,
00:48:52vous laissez sous couvert de l'employeur public et privé
00:48:54le choix de votre assureur vieillesse.
00:48:57Que ce soit par répartition comme l'Ager Carco ou préfonds,
00:49:02qui donnent satisfaction aux fonctionnaires, par capitalisation.
00:49:05Donc ça, c'est le deuxième étage de la fusée.
00:49:07Et puis le troisième étage, c'est ce qui existe déjà,
00:49:09c'est-à-dire que vous devez mettre, je dirais, du beurre dans les épinards,
00:49:12vous pouvez cotiser en étant défiscalisé à titre personnel,
00:49:15ça, c'est une retraite supplémentaire, facultative.
00:49:19– C'est ça, d'accord.
00:49:20Donc, essayer que chacun, en tout cas que personne,
00:49:22ne soit laissé au bord de la route.
00:49:24– Exactement, donc voilà, il y a une brique de solidarité
00:49:26financée par tous les revenus, j'insiste.
00:49:29Et ensuite, c'est la partie deuxième étage,
00:49:31retraite complémentaire obligatoire, contributive.
00:49:34Donc là, c'est-à-dire qu'en fonction de ce que vous avez versé
00:49:36et l'abonnement éventuellement de votre employeur
00:49:38ou de votre branche professionnelle, vous allez toucher ce supplément.
00:49:42Et puis ensuite, si vous avez les moyens et la volonté de le faire,
00:49:45comme aujourd'hui, de cotiser dans des plans épingles retraite et autres.
00:49:49– Alors, et l'âge de la retraite, vous ?
00:49:51– Déjà pour moi, je pense qu'il fallait,
00:49:52si on reste dans le système actuel et des débats actuels,
00:49:55il fallait d'abord, enfin plutôt rester sur une durée de cotisation,
00:49:58ce qui permet aux Français d'arbitrer.
00:50:00Vous avez commencé tôt, il est normal de puissiez partir plus tôt
00:50:03si vous avez votre 43 ou 44 annuités,
00:50:07alors on peut pousser peut-être sur 45, je n'en sais rien,
00:50:09avec des bonifications en fonction de la pénibilité.
00:50:12Vous voyez, plutôt que de mettre un âge coup-près
00:50:14qui focalise un petit peu toutes les attentions
00:50:18et crée beaucoup de sentiments de frustration, d'inégalité.
00:50:20Et ensuite, quand on veut corriger ces inégalités,
00:50:23ça fait des usines à gaz.
00:50:24– On reste sur les annuités en fonction du moment
00:50:26où vous avez commencé votre carrière professionnelle.
00:50:29On va continuer à en parler, on va essayer vraiment de faire l'inventaire,
00:50:33après cette petite pause, à tout de suite.
00:50:36– Et puis vous voulez avoir la parole,
00:50:37vous voulez nous interpeller sur ce que vous avez entendu,
00:50:39un seul numéro, le 0 826 300 300, appelez-nous, à tout de suite.
00:50:44– Sud Radio.
00:50:45– Sud Radio.
00:50:46– Parlons vrai.
00:50:47– Parlons vrai.
00:50:47– Sud Radio.
00:50:48– Parlons vrai.
00:50:49– Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:50:55– Vers un nouvel essor français.
00:50:57Mais alors, ce nouvel essor français, Patrice Suibhan,
00:51:00votre livre vient de paraître aux éditions VA.
00:51:03D'abord, il faudrait quand même rappeler que nous sommes quand même,
00:51:06nous avons l'air en tout cas,
00:51:08tout se passe comme si on boxait avec le bras en écharpe.
00:51:10Et quand je dis le bras, peut-être les deux bras.
00:51:13Je rappelle un 3 300 000 milliards de dettes.
00:51:19Je rappelle que la charge de la dette va être de 110 milliards.
00:51:23Je rappelle que le déficit, il avait été lancé de 4,6 %.
00:51:28Il va être de 6, sinon 7 %, etc., etc.
00:51:32Et donc, on a vu effectivement la grande charge, voilà.
00:51:35Il faut trouver de l'argent, il faut trouver de l'argent.
00:51:37Et c'est les impôts, les impôts, mais pour qui ?
00:51:40Pour pratiquement toujours les mêmes.
00:51:43Et les dépenses publiques, et les dépenses de l'État,
00:51:45et la charge de l'État.
00:51:47Je voudrais savoir, de ce point de vue,
00:51:48comment peut-on prendre son essor si on a tous ces boulets au pied ?
00:51:55Oui, alors tout à fait.
00:51:56Pour que les auditeurs comprennent bien la situation de la France aujourd'hui,
00:51:59c'est comme si vous gagnez 3 500 euros et vous dépensez 5 000.
00:52:03Et ceux qui vous prêtent les 1 500 euros
00:52:05ne sont majoritairement pas de votre cercle personnel,
00:52:07familial ou amical,
00:52:09et peuvent vous envoyer les dossiers tous les 4 matins,
00:52:11et derrière, c'est votre épargne.
00:52:12Puisque les 6 000 milliards d'euros d'épargne des Français au remobilier
00:52:15couvrent largement les 3 200,
00:52:17ou même plus de 3 200 milliards de dettes,
00:52:20et le dispositif législatif et réglementaire est prévu,
00:52:22puisque le Haut Conseil de Stabilité Financière
00:52:26le prévoit via la loi Saint-Pin-deux,
00:52:29donc on peut préempter toute ou partie de votre épargne.
00:52:32On peut aujourd'hui, les instruments sont là pour préempter,
00:52:36pour aller, disons le mot, piller dans votre épargne.
00:52:40– Alors, ça a été baissé, c'est-à-dire que l'État garantit
00:52:42maintenant non plus 300 000 mais 100 000 euros,
00:52:43mais on sait très bien que le jour où le pistolet arrive sur la tempe,
00:52:46du jour au lendemain, on peut passer à 50 000, 30 000 ou zéro.
00:52:49– Oui, c'est-à-dire que vous avez un compte à banque et…
00:52:51– Exactement, et concrètement, pour qu'on comprenne bien,
00:52:53c'est comme les Grecs en 2015,
00:52:55c'est-à-dire que votre épargne est bloquée,
00:52:57vous ne pouvez pas la liquider, votre livret A,
00:52:59votre livret de développement dura, votre assurance vie…
00:53:01– Même votre compte courant ?
00:53:03– Ah non, le compte courant, vous voyez de l'imiter,
00:53:05comme les Grecs à l'époque, c'était 60 euros,
00:53:07peut-être qu'on nous laissera peut-être 100 euros par jour.
00:53:09Mais concrètement, ce n'est pas du tout impossible,
00:53:14on dit toujours oui, mais to be to fail,
00:53:15désolé pour le mauvais français.
00:53:17– Trop gros pour faire faillite.
00:53:19– Voilà, c'est ça, mais l'histoire est faite de signes noirs,
00:53:22l'histoire est faite d'événements totalement imprévisibles
00:53:26que personne n'avait prévus et qu'on essaie d'expliquer a posteriori,
00:53:28comme les tours jumelles, comme la Révolution française,
00:53:32comme le Brexit, etc.
00:53:34– Donc vous vous dites que c'est parfaitement possible
00:53:36que demain le blocage se fasse.
00:53:39– Et surtout qu'un, il n'y a pas de projet comme nous,
00:53:41on le met sur la table, pour réformer l'État,
00:53:43qui est le noeud gordien du sourceau national,
00:53:45qui asphyxie le pays à petit feu, le pouvoir d'achat des Français,
00:53:47les marges des entreprises, en particulier les PME
00:53:49qui ont plus de 110% des salariés,
00:53:51qui ne peuvent pas optimiser comme les grands groupes,
00:53:56donc on est vraiment dans un cercle vicieux,
00:53:58donc il n'y a pas de programme pour enrayer ça,
00:54:00il n'y a pas de volonté politique, et maintenant, fait nouveau,
00:54:02il n'y a pas de majorité au Parlement pour ne serait-ce qu'appuyer sur le frein,
00:54:07en mode coup de rabot, ce qu'il ne faut pas faire,
00:54:08mais dans l'urgence, si on n'a pas le choix,
00:54:10pour rassurer nos créanciers, même le coup de rabot,
00:54:12on n'est pas sûr de le faire aujourd'hui,
00:54:14sachant que si on ne fait rien, la dépense s'emballe,
00:54:17la dépense s'emballe aujourd'hui.
00:54:18– Bien sûr, et alors justement, on voit l'état des lieux,
00:54:23on le voit, et alors vous vous dites, commencez par quoi ?
00:54:25Par exemple, vous seriez au pouvoir,
00:54:27disons, l'essor, le nouvel essor obtient la majorité aux élections,
00:54:34vous faites quoi ? Vous commencez par quoi ?
00:54:37On ne va pas tout régler, évidemment.
00:54:38– Non, mais il y a plusieurs pistes à court et moyen terme,
00:54:41par exemple, les arrêts maladie.
00:54:43Aujourd'hui, vous avez un jour de carence dans le public,
00:54:45trois jours dans le privé, et dans le privé,
00:54:47vous avez un taux de remplacement de votre salaire qui est uniquement de 50%.
00:54:50Alors parfois, sous couvert d'un accord de branche ou d'entreprise,
00:54:53ou de votre complémentaire ou supplémentaire santé,
00:54:55vous pouvez compléter.
00:54:57Le public, c'est un jour de carence et 100% de votre traitement,
00:55:01voire même parfois les primes qui sont incluses.
00:55:03Donc nous, ce qu'on dit, c'est de ramener, dans un souci d'équité,
00:55:06les trois jours de carence dans le public et dans le privé,
00:55:09et de raboter un petit peu le taux de remplacement du salaire
00:55:13des fonctionnaires à 90%.
00:55:15Rien que ça, vous avez 2 milliards tout de suite,
00:55:17et avec un effet, évidemment, derrière.
00:55:19– Même à 90%, ça allait jusqu'à 50% comme dans le privé.
00:55:22– Exactement, donc déjà 2 milliards,
00:55:24et après, il y aura un effet vertueux,
00:55:25puisqu'il y aura moins d'arrêts maladie.
00:55:27Après, il y a les associations.
00:55:28Il faut savoir que les collectivités et l'État versent 23 milliards d'euros
00:55:32aux associations, alors dans certains cas, c'est tout à fait justifié,
00:55:34bien évidemment, sauf qu'il y a des problèmes de contrôle derrière.
00:55:38Et nous, ce qu'on propose, c'est de limiter les versements publics
00:55:41aux organismes à but non lucratif, reconnus d'utilité publique,
00:55:45essentiellement associations de fondation,
00:55:47reconnus d'utilité sociale, l'économie sociale ou solidaire,
00:55:51ou quand c'est une association purement locale
00:55:52qui ne peut pas avoir la reconnaissance d'utilité publique,
00:55:54donc une envergure nationale, type une association de foot,
00:55:57qu'elle soit affiliée à une fédération nationale
00:56:00et charge à l'État, à travers un contrat d'objectif et de moyens,
00:56:03de serrer un petit peu, reine courte, la fédération
00:56:06pour qu'elle contrôle ce qui se passe dans ces clubs
00:56:09où il y a parfois des dérives sectaires qu'on peut constater.
00:56:14– Et puis savoir à quoi servent ces associations.
00:56:16– Et alors si on fait ça, alors le problème, c'est qu'en source ouverte,
00:56:18on n'a pas réussi à discriminer dans les 23 milliards
00:56:20ce qui relève des organismes reconnus d'utilité publique,
00:56:23d'utilité sociale, des associations affiliées
00:56:25de fédérations sportives nationales,
00:56:26mais on estime qu'on peut économiser,
00:56:28et là tout de suite, presse bouton, entre 5 et 10 milliards d'euros.
00:56:30– Tout de suite.
00:56:31– Tout de suite, les versements à l'Union Européenne,
00:56:33nous on s'entête, pour être le meilleur élève,
00:56:35à continuer à payer ce qu'on nous demande de payer.
00:56:38Beaucoup de pays, dont l'Allemagne, ont obtenu des rabais,
00:56:41parce que notre participation à l'Union Européenne
00:56:44est passée de mémoire, entre 2018 et 2022,
00:56:47de 18 milliards à 27 milliards.
00:56:49Plus 50% d'augmentation, alors si c'était pour des projets,
00:56:52pour aller sur Mars, ou je ne sais pas, pour l'intelligence artificielle,
00:56:56créer un Google européen, je n'en sais rien, très bien,
00:56:58mais là c'est plutôt pour financer une bureaucratie qui s'enquiste.
00:57:02Donc là on pourrait négocier, si on regarde par rapport à nos fondamentaux,
00:57:06on pourrait négocier 3 milliards d'euros.
00:57:083 milliards d'euros, on a aussi également,
00:57:11là c'est un gros morceau, les dépenses de santé.
00:57:14Et ça on n'en parle jamais.
00:57:16Le fait, tenez-vous bien, ça fait 25 ans qu'on est dans le digital,
00:57:20qu'on a une carte vitale, qui ne porte même pas votre groupe sanguin.
00:57:24Le fait qu'on ne partage pas les données de santé
00:57:26entre praticiens de ville et de l'hôpital,
00:57:28les praticiens entre eux, génère 30% d'actes inutiles prescrits en France
00:57:34contre une moyenne de 15 à 20% au sein de l'OCDE.
00:57:3630% d'actes inutiles ?
00:57:3730% d'actes inutiles, mais interrogez les...
00:57:39Comme par exemple, c'est ce que vous appelez les...
00:57:41J'ai l'impression que j'arrive aux urgences, dans le doute,
00:57:42on n'a pas votre dossier médical, on va refaire une IRM,
00:57:44on va refaire un scanner, on va refaire un examen à quelconque.
00:57:47Et non seulement ça coûte à peu près 30 milliards d'euros,
00:57:51puisque 10 points d'écart sur les 300 milliards de dépenses de santé
00:57:53complémentaires comprises, c'est colossal.
00:57:55Et non seulement c'est du gaspillage à grande échelle,
00:57:58mais ça crée, et ça n'en parle jamais,
00:57:59des morts évitables aux urgences chaque année,
00:58:02des centaines de morts chaque année aux urgences.
00:58:04Parce que quand vous arrivez inconscient,
00:58:06sans que les médecins et vos antécédents médicaux,
00:58:11c'est un peu la roulette russe,
00:58:12avec des morts et aussi des gens qui sortent de là
00:58:14avec des séquelles à vivre.
00:58:15– Alors qu'ils pourraient l'avoir sur votre carte vitale.
00:58:16– Alors soit la carte vitale ou soit mon espace santé.
00:58:18L'outil existe, mon espace santé, il faut juste, entre guillemets,
00:58:22contraindre les médecins de ville et de l'hôpital
00:58:24à le remplir sous peine de déconventionnement
00:58:26avec l'assurance maladie.
00:58:26Vous savez que le conventionnement avec l'assurance maladie,
00:58:28c'est un contrat.
00:58:29– Oui, pardon, mais les médecins se plaisent déjà
00:58:32d'avoir une paperasse terrible ?
00:58:33– Non, parce qu'aujourd'hui, ce ne serait pas plus complexe,
00:58:37dans le sens que plutôt que de remplir une ordonnance papier,
00:58:39vous allez remplir mon espace santé, c'est tout.
00:58:42Et de façon plus générale, ce qu'on propose de négocier
00:58:45avec les médecins, qui sont moins bien payés à l'acte
00:58:48que la moyenne européenne à 40 euros.
00:58:49Ils sont, alors ça a été réfléchi à 30 euros.
00:58:51Nous ce qu'on dit, négocions avec l'ordre de médecins,
00:58:52allez, on met sur la table 40 euros, ils ont demandé 50,
00:58:54pourquoi pas 50 ?
00:58:55On est toujours gagnant parce qu'un passage d'urgence
00:58:57coûte entre 200 et 250 euros la collectivité en moyenne.
00:59:00En contrepartie, vous devez remplir de ces médicales partagées.
00:59:03Vous avez une liberté d'installation encadrée en début de carrière
00:59:07pendant 5 ou 6 ans, vous ne pouvez pas vous installer
00:59:09comme les kinés, les pharmaciens, les infirmiers libéraux,
00:59:13où il y a trop de médecins, et d'ailleurs,
00:59:14il n'y a pas de déserts médicaux les concernant.
00:59:19Et enfin, rétablissement d'une obligation de garde
00:59:21à l'entrée des urgences, pour désengorger les urgences.
00:59:25Et en plus, si vous rajoutez à ça la sécurisation de la carte vitale,
00:59:28qui est une carte bleue publique non sécurisée...
00:59:30Parce que vous avez vu les fraudes sociales et les fraudes...
00:59:32Exactement, tout compris, vous arrivez à une économie
00:59:34de plus de 10% des dépenses de santé,
00:59:35on estime à 40 milliards d'euros, c'est colossal.
00:59:37Oui, c'est vrai que c'est colossal.
00:59:39On va continuer de parler de tout cela après cette petite pause.
00:59:43A tout de suite.
00:59:44Et puis vous, qu'est-ce que vous en pensez de tout cela ?
00:59:46Si vous voulez nous donner votre avis,
00:59:48un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:59:51Appelez-nous, on vous attend.
00:59:54Sud Radio.
00:59:55Parlons vrai.
00:59:56Sud Radio.
00:59:59Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
01:00:03Et la question shakespearienne, comment dégraisser le mammouth ?
01:00:07Comment dégraisser le mammouth ?
01:00:09On est vraiment loin du compte quand on voit les chiffres
01:00:11et quand on voit ce qui se passe.
01:00:13Alors, Patrice Huibant, vers la nouvelle histoire française,
01:00:16aux éditions VA.
01:00:18Au fond, on parlait de cela pendant la pause,
01:00:22la horentaine.
01:00:24Qu'est-ce qu'on fait pour, justement,
01:00:28que cesse le fossé,
01:00:30c'est-à-dire la murelle de Chine entre décideurs et payeurs ?
01:00:34Oui, tout à fait.
01:00:35Parmi les grands principes pour réformer l'action publique,
01:00:38de notre point de vue, il y a l'idée de ne jamais séparer
01:00:41le décideur du payeur qui déresponsabilise les acteurs.
01:00:44Je vous prends l'exemple concret.
01:00:46Vous allez élire démocratiquement une majorité municipale
01:00:49qui ensuite va élire un maire qui, tenez-vous bien,
01:00:52n'a la main que sur 40 % de son budget.
01:00:55Essentiellement, les taxes foncières.
01:00:58Vous voulez dire que tous les maires aujourd'hui des collectivités
01:01:01n'ont la main que sur 40 % de leur budget ?
01:01:03Au maximum.
01:01:04Et le reste dépend de qui, alors ?
01:01:06Après, ça dépend de la taxe d'habitation
01:01:08qui a été compensée par les versements
01:01:10des conseils départementaux,
01:01:11les droits de mutation à titre onéreux,
01:01:13pour les auditeurs qu'on prenne, les frais de notaire.
01:01:16Et ensuite, vous avez la dotation globale de fonctionnement de l'État.
01:01:20Aujourd'hui, ce n'est pas la prime à la bonne gestion,
01:01:22c'est la prime à celui qui aura le plus de réseaux,
01:01:24le plus d'entre-gens pour récupérer auprès du conseil départemental,
01:01:27du conseil régional et de l'État un maximum de dotations, de subventions.
01:01:33Et en plus, le maire aujourd'hui,
01:01:34pour peu qu'il ne soit pas le maire de la vie sainte de l'intercommunalité,
01:01:38n'a pas forcément la main sur la décision.
01:01:42Ce qui fait qu'aujourd'hui, on a une crise de vocation,
01:01:43puisque quand vous n'avez pas la main vraiment sur la décision
01:01:46et quand vous n'avez pas la main, si vous me permettez, sur le pognon,
01:01:48c'est compliqué de faire avancer les choses.
01:01:51Alors, justement, mais comment faire autrement ?
01:01:55Alors, comment faire autrement ? Ce qu'on propose,
01:01:56c'est que l'État définisse les assiettes de prélèvement,
01:01:59par exemple sur le foncier, bien sûr,
01:02:03mais aussi sur le résultat brut des entreprises, sur les bénéfices,
01:02:09non pas d'ailleurs sur l'assiette foncière ou sur le chiffre d'affaires,
01:02:13parce que là, vous avez prélevé des entreprises qui sont en déficit.
01:02:18Et puis aussi une participation, je dirais, pour les frais généraux,
01:02:21comme évidemment les taxes de revenus ménagères, etc.,
01:02:24pour le fonctionnement des services municipaux.
01:02:26Donc l'État détermine les assiettes,
01:02:29le maire prélève avec des taux minimums maximums définis nationalement,
01:02:33il faut qu'il ait la main au moins sur 80% de son budget.
01:02:35Alors, je vois bien qu'il y a un peu de péréquation,
01:02:36mais il faut qu'il ait la main sur 80% de son budget.
01:02:38Et là, il y a une vraie responsabilité démocratique,
01:02:40puisque si vous gérez mal, ça va se voir,
01:02:42parce que vous allez prélever sur vos administrés
01:02:45avec des résultats qui ne sont pas rendez-vous.
01:02:46– Déjà que pour les petites villes et les villages,
01:02:51il dépend entièrement de l'intercommunalité
01:02:53et de la personne qui tient l'agglomération.
01:02:58Mais je voudrais aller même plus loin, parce qu'on en a parlé de ça.
01:03:02Mais franchement, cette administration,
01:03:04regardez les ARS en santé,
01:03:06regardez l'éducation nationale,
01:03:11regardez un certain nombre de choses où les pratiquants,
01:03:15je veux dire l'administration,
01:03:16je pense qu'il y a des gens qui ne sont pas à l'effet de l'administration,
01:03:19je ne dis pas qu'il n'en faut pas,
01:03:20mais quand il y a 30 à 35% de l'administrateur
01:03:24par rapport à d'autres pays qui en ont 20, il y a quand même un problème.
01:03:27– Exactement, c'est-à-dire qu'on dépense autant en santé
01:03:29que les Allemands en 12 points de PIB,
01:03:30on a 30% d'administratifs en plus, 30% de soignants en moins.
01:03:33Et là, vous avez raison, une autre opusse d'économie
01:03:35que je n'ai pas évoquée, c'est les agences opérateurs de l'État.
01:03:38Je vous donnais l'exemple de la santé au travail,
01:03:41mais comment voulez-vous piloter cette politique ?
01:03:43Vous avez l'ANAC, l'Agence Nationale d'Amélioration des Conditions de Travail,
01:03:46vous avez l'INIRES, l'Institut National de Recherche,
01:03:48de Sécurité, de Prévention des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles,
01:03:51vous avez le CNOC, le Conseil National d'Orientation des Conditions de Travail,
01:03:54vous avez le petit dernier, le Comité National de Prévention de Santé au Travail,
01:03:58vous avez les déclinaisons de la Sécurité sociale, la branche vieillesse,
01:04:01les CARSAT dans les territoires qui s'occupent aussi de santé au travail,
01:04:04vous avez l'ANSES qui fait de la sécurité sanitaire très bien,
01:04:06mais aussi de la santé au travail,
01:04:08vous avez Eurogip qui est un groupe en intérêt public français
01:04:10qui fait des comparaisons européennes sur la santé au travail,
01:04:12vous avez les SPSTI, les Services de Prévention et de Santé au Travail
01:04:16inter-entreprises, donc en gros les médecins du travail,
01:04:18mais comment voulez-vous piloter une telle politique ?
01:04:20– Vous voulez laisser l'inventaire de prévaire,
01:04:22il n'y a plus les ratons d'hameur.
01:04:23– Mais oui, mais ce qui fait qu'après,
01:04:25quand vous n'avez pas la volonté de faire le ménage là-dedans,
01:04:27qu'est-ce que vous allez faire ?
01:04:28Vous allez demander à un cabinet de conseil de vous aider à piloter cette politique,
01:04:30d'où les scandales qu'il y a pu avoir avec McKinsey et compagnie.
01:04:33Donc c'est là aussi, mais là, quand je vous dis ça, il faut travailler,
01:04:37et le préalable pour être bon, nos éditeurs le savent,
01:04:39dans différents métiers, agriculteur, chauffeur de taxi,
01:04:42ingénieur, chef d'entreprise, il faut bosser pour être bon.
01:04:45– Et aujourd'hui, le problème, c'est que nos dirigeants,
01:04:47la plupart, bien sûr, pas tous, ne bossent pas,
01:04:50et après, ils n'ont pas forcément de volonté.
01:04:51Donc vous voyez, c'est la double peine.
01:04:53– Oui, mais rien que l'inventaire des agences existantes
01:04:56pour la santé au travail, c'est hallucinant,
01:04:58ce que vous venez de dénoncer.
01:05:01Et en fait, mais attendez, tout le monde le sait ça,
01:05:05ils le savent, les princes qui nous gouvernent,
01:05:07encore une fois, quels que soient les bords politiques ou autres,
01:05:11et comment ça se fait ?
01:05:12Alors, on revient toujours, c'est une question de courage,
01:05:15de volonté, de ne pas dire, attendez, arrêtez d'avoir
01:05:18les comités théodules, comme disait le général De Gaulle,
01:05:20ou autre, enfin, les 400 agences, eh bien, on va regrouper tout ça,
01:05:24et puis on va faire des économies d'échelle.
01:05:26Personne ne le fait. Pourquoi ?
01:05:28– Alors, il y a deux facteurs, déjà, je répète,
01:05:30les partis politiques ne travaillent pas entre les deux élections,
01:05:33parce que tout est personnifié à travers l'élection présidentielle,
01:05:37et ensuite, oui, courage, lucidité, humilité,
01:05:39donc, il faut avoir du courage, et sinon, il faut dire aux Français,
01:05:43vu la situation du pays, c'est deux solutions,
01:05:44soit on cible les réformes et on limite la casse sociale,
01:05:47voire même sans casse sociale, parce qu'on tape dans le gras,
01:05:49et puis, évidemment, ce n'est pas la faute des fonctionnaires,
01:05:51aujourd'hui, l'État, c'est trop de gras, pas assez de muscles,
01:05:53ce n'est pas la faute des fonctionnaires,
01:05:54ils sont prisonniers du système, après, il faut les reclasser
01:05:56pour ceux qui seront concernés, donc, soit on fait ça,
01:05:59soit c'est la punition collective, comme on le voit aujourd'hui,
01:06:01on dérembourse la part sécurité sociale des consultations,
01:06:05là, on parle de différentes taxation sur les ménages et les entreprises,
01:06:09donc, voilà, donc, il faut mettre, je dirais…
01:06:11– Donc, il faut taper dans le gras ?
01:06:13– Oui, et puis, surtout, le dire aux Français,
01:06:15et puis, de manière à faire primer l'intérêt général,
01:06:18avoir le soutien de la population, par rapport à des intérêts particuliers,
01:06:21parce qu'évidemment, vous avez derrière tout ça des intérêts particuliers,
01:06:24mais il faut faire primer l'intérêt général,
01:06:26et taper le bon sens des citoyens, la haute politique,
01:06:29c'est le bon sens appliqué aux grandes choses,
01:06:31comme disait un grand chef d'État.
01:06:33– Oui, mais comme on met trop souvent les intérêts particuliers
01:06:36avant l'intérêt général, est-ce que ce n'est pas ça, franchement,
01:06:40en particulier la réalité aujourd'hui ?
01:06:41– Oui, mais quand vous arrivez au pouvoir,
01:06:43et que vous avez fait un programme en disant que ça ne sert à rien,
01:06:46et puis, vous le faites finalement, en trois mois,
01:06:48le premier tour de la présidentielle,
01:06:50avec 17 pages, essentiellement des photos du candidat,
01:06:53comment voulez-vous que ça marche ?
01:06:56Comment voulez-vous que ça marche ?
01:06:57C'est-à-dire que ce qu'on a fait là, ce travail-là,
01:07:00c'est 5 ans de boulot, parce que c'est complexe l'État,
01:07:03et l'action publique, État, collectivité, sécurité sociale,
01:07:05et tout se tient, et on voit aujourd'hui des injonctions paradoxales,
01:07:08il y a la loi climat et résilience qui vous limite le foncier,
01:07:11et d'un autre côté, on vous dit qu'il faut réindustrialiser,
01:07:13et donc des ministres qui sont en compétition dans leurs couloirs,
01:07:16et des mesures incohérentes,
01:07:17donc la réindustrialisation demande mécaniquement du foncier, de l'espace.
01:07:21– Bien sûr, bien sûr, et on veut bien le temps de limiter le foncier, oui.
01:07:25Contradiction dans les termes totals, je crois que nous avons un auditeur,
01:07:29Philippe, c'est ça qui nous appelle, de Caen ?
01:07:32– Exactement, Philippe de Caen, bienvenue.
01:07:34– Bonjour Philippe.
01:07:36– Bonjour André, bonjour à votre invité,
01:07:37bon, je vais se faire un petit hors d'horizon,
01:07:41j'aimerais monsieur, je vous remercie de votre intervention,
01:07:43mais votre parcours aussi vous invite, en tant qu'officier et autre,
01:07:47moi je penserais à, je ferais une petite remarque et proposition,
01:07:50une mobilisation obligatoire pour les majors sortis des grandes écoles,
01:07:53encore, je m'explique, on les garde, les milleurs,
01:07:57et ils ne partent pas dans le privé,
01:07:59je vous rappelle que les grandes écoles sont souvent payées avec nos...
01:08:02– Vous avez nos deniers, absolument.
01:08:05– Alors déjà, on garde les cerveaux et les gens qui raisonnent bien,
01:08:09il y a aussi un petit souci, c'est que 40% à peu près des patrons du CAC 40,
01:08:17je vous rappelle, sont dirigés par des hauts fonctionnaires,
01:08:20pour cela, Vincent Jauvert l'avait expliqué dans la mafia d'État,
01:08:24il y a un sérieux problème, et moi il y en a un par contre,
01:08:30alors qu'il m'oripile actuellement, c'est M. Thierry Breton,
01:08:33M. Thierry Breton au fonctionnaire, Orange, à tous, à tous,
01:08:38est-ce que vous avez vu dans quel état, et à tous,
01:08:41la catastrophe financière, j'espère qu'il y aura des poursuites avec lui.
01:08:45Enfin, une petite chose, vous le connaissez, vous l'avez reçu, Charles Prats,
01:08:50alors là je dirais que ça va augmenter un petit peu la note.
01:08:53– Les 50 milliards par an de fraude sociale, dit-il.
01:08:56– Alors oui, la fraude fiscale et la fraude sociale,
01:09:00va sur une fourchette de 30 à 50.
01:09:02Votre invité, avec son intervention en plus sur la Sécu,
01:09:07ça sera plus que ça, puisqu'il y a 10 milliards en plus.
01:09:11Et en fin de compte, vous évoquez les comités théodules, André,
01:09:15je vous rappelle que le comité économique et social…
01:09:19– Le conseil économique, social et environnemental, absolument, le CCI.
01:09:24– Oui, vous savez à qui c'est réservé, en priorité,
01:09:27à tous ces bons syndicalistes, comme Madame Nota et autres,
01:09:33et qu'on repousse et qu'on recase.
01:09:35Alors là, je dis stop, et moi je dis que vous avez reçu, il y a quelque temps,
01:09:39quelqu'un qui parlait et qui a monté le syndicat des gilets jaunes,
01:09:45moi j'encourage les français qui m'écoutent à aller sur
01:09:48contact.g.girard.j.jacques.fr, il faut bouger, il faut que ça bouge maintenant,
01:09:56on n'en peut plus, on n'en peut plus.
01:09:59– Merci Philippe, vous voyez un peu le ras-le-bol ou le rejet des Philippes,
01:10:04on en reçoit beaucoup.
01:10:06– Et ça réagit toujours en fait aux 0,826, 300, 300,
01:10:11je crois qu'il y a notamment Richard de Toulouse qui est avec nous, bonjour Richard.
01:10:13– On demandera ensuite à Pensivibank de réagir, bonjour Richard.
01:10:18– Oui bonjour, j'avais une question plutôt sur les moyens pour parvenir
01:10:22à avancer vers des solutions, parce qu'on voit bien que vous parliez
01:10:26des intérêts particuliers dont nos politiques en fait sont éliminées de ça,
01:10:32je ne sais pas ce que vous en pensez, c'est qu'un des premiers leviers
01:10:37c'est de remettre une vraie transparence sur qui est qui,
01:10:41parce qu'en fait quand on appartient à un centre d'intérêt,
01:10:45ça peut être une grande famille, une communauté, une entreprise
01:10:48et toute autre chose, un groupement d'intérêts en particulier,
01:10:52on voit les ministres, est-ce que d'avoir une transparence obligatoire
01:10:59tout comme le patrimoine avant après, est-ce qu'avoir une transparence
01:11:04de l'appartenance qui oblige ne mettrait pas en particulier la pharmazonerie,
01:11:09c'est ce qui a rendu possible les accords aujourd'hui je pense électoraux
01:11:12entre des gens qui politiquement n'avaient rien à voir ?
01:11:15– D'accord, non mais bien sûr qu'il y a cet accord-là,
01:11:18mais restons effectivement sur le problème,
01:11:20bien sûr que la transparence est fondamentale,
01:11:22mais je crois que ce qu'avait évoqué le premier auditeur,
01:11:26Philippe, je n'ai plus son nom là, Philippe Decaen,
01:11:29et ce que vient de dire Richard, comment réagissez-vous ?
01:11:32– Alors si, c'est très intéressant, mais je comprends sa réaction,
01:11:34après il ne faut pas cloisonner non plus public et privé, pourquoi ?
01:11:38Parce que les pays les plus dynamiques sur le temps long,
01:11:40Corée du Sud, Allemagne, Etats-Unis par exemple,
01:11:42c'est des pays où il y a plus de synergie public-privé
01:11:44sur l'autel de l'intérêt général qui reste l'intérêt national,
01:11:47alors évidemment il ne faut pas de conflit d'intérêts,
01:11:48et évidemment quand on sort d'une école publique,
01:11:50on doit donner 10 ans à minima à l'État, mais ensuite je pense que…
01:11:55– Mais ce n'est pas le cas, vous le savez très bien, très souvent.
01:11:58– Oui, oui, alors il y a des règles…
01:12:01– Je ne sais pas, je n'ai pas les chiffres, mais…
01:12:02– Oui, alors quand on dit 10 ans, c'est en comptant la scolarité,
01:12:04donc effectivement ça fait quelques années à sortir d'école,
01:12:06je pense qu'on peut aller au-delà, vous avez raison,
01:12:08on peut aller jusqu'à 10 ans après la sortie d'école,
01:12:10mais qu'ensuite c'est bien qu'on s'y rique,
01:12:12parce que sinon ça évite des a priori, alors je caricature à l'extrême,
01:12:15mais c'est les gens du privé qui vont dire
01:12:17que les fonctionnaires ne savent pas travailler,
01:12:19sont feignants, sont inefficaces, et les gens du public vont dire,
01:12:23les gens du privé ne font pas l'intérêt général.
01:12:24– Non mais pardon, pardon, Patrick Vivand,
01:12:26est-ce que vous dites, vous, que les fonctionnaires ont la garantie de l'emploi,
01:12:30en tout cas la plupart, est-ce qu'il faut rester là-dessus,
01:12:34parce que le privé n'a pas la garantie de l'emploi,
01:12:36les fonctionnaires l'ont, est-ce que déjà ça ne crée pas…
01:12:39– Oui, alors moi je pense qu'il faut garder l'emploi à vie
01:12:44pour les fonctions éminemment régaliennes, pour garantir l'indépendance,
01:12:47les magistrats, les policiers au moins à certains niveaux,
01:12:50parce que ce n'est pas parce que vous êtes, je dirais fonctionnaire,
01:12:53que vous êtes plus engagé, les militaires, j'ai connu le monde militaire,
01:12:56c'est 70% de contractuels, ils sont prêts à donner leur vie pour la France,
01:13:01donc ce n'est pas une question de statut l'engagement public bien évidemment,
01:13:03donc je pense qu'il faut garder le statut de fonctionnaire
01:13:05à quelques fonctions éminemment régaliennes et le reste des contractuels,
01:13:09mais vous savez c'est une révolution qui se fait à bas bruit, ça se fait déjà,
01:13:12donc de plus en plus vous avez des contractuels recrutés dans la fonction publique,
01:13:16après sur les hauts fonctionnaires, le 440, oui je suis assez d'accord,
01:13:20maintenant c'est pour ça que notre politique économique se centre sur les PME,
01:13:23parce que les politiques de l'offre échouent tout le temps,
01:13:26parce que dès qu'on fait une baisse de prélèvement,
01:13:28nos entreprises sont les plus taxées, fiscalisées du monde développé,
01:13:32mais dès qu'on fait une baisse, on va vous dire,
01:13:34vous êtes un cadeau à un grand patron,
01:13:37or les grandes entreprises, on en a autant que les Allemands,
01:13:40et peuvent optimiser avec leur filiale et font leur croissance en dehors de la France et parfois de l'Europe.
01:13:45Alors qu'en revanche, si vous ciblez la politique de l'offre sur les TPE, PME, ETI,
01:13:50donc les ETI c'est les entreprises de terrain intermédiaire, les grosses PME,
01:13:53généralement exportatrices, et moins de 5000 pour faire court,
01:13:55si vous ramenez les prélèvements obligatoires dans la moyenne européenne,
01:13:59pour ces entreprises-là, qui ont comme concurrent des entreprises
01:14:02nécessairement dans l'espace européen,
01:14:04et puis 60% de notre commerce extérieur se fait avec l'Union Européenne,
01:14:08si vous ramenez les normes aussi, qui pèsent sur les entreprises,
01:14:11sur les standards européens, dont le code du travail,
01:14:13et dans la foulée vous laissez les clés aux partenaires sociaux,
01:14:16comme dans les pays les plus dynamiques en Europe,
01:14:18Suisse, Pays-Bas, Danemark, etc.,
01:14:21tout ce qui concerne le travail, l'emploi, la formation professionnelle,
01:14:24ce sont les branches qui décident, et les entreprises qui décident,
01:14:27et aujourd'hui ça marche en France,
01:14:28parce que depuis 2016 on a inversé la hiérarchie des normes,
01:14:30et dans beaucoup de cas c'est l'accord de branches et d'entreprises
01:14:33qui prime ce l'accord national, donc dans un pays jacobin,
01:14:35on a fait confiance au terrain, et ça marche.
01:14:38Voilà, donc ce qui fait qu'il faut vraiment cibler la politique de l'offre sur les PME,
01:14:41et faire un gros effort de recherche, puisque les pays, je répète,
01:14:44les plus dynamiques sur le temps long, Corée du Sud, Allemagne, Etats-Unis,
01:14:48mettent entre 3-5 et 4-5 points de PIB sur la recherche,
01:14:52alors nous on est à 2-2.
01:14:53Oui, c'est en fait aller vers les TPE, les PME...
01:14:56C'est le capitalisme et le visage humain,
01:14:58ce sont beaucoup de nos éditeurs qui nous écoutent,
01:15:00des commerçants, des artisans, des chefs d'entreprise, des start-uppers,
01:15:03des gens qui font avancer le pays,
01:15:04il faut lâcher la bride sur le cou de nos chevaux de course,
01:15:07pour ensuite faire grossir le gâteau avant de partager les parts,
01:15:09et pouvoir financer une politique de solidarité pour nos compatriotes les plus en difficulté,
01:15:13puisque la valeur d'une nation est la valeur qu'elle accorde à ses citoyens les plus fragiles.
01:15:17Et oui, et il est temps de rappeler, de faire des piquets de rappel
01:15:20aux presses qui nous ouvertent de ce point de vue-là.
01:15:22On en parle, et on a aussi Mohamed qui nous appelle après, je crois, une petite pause.
01:15:26Voilà, et vous, est-ce qu'il y a un domaine où il faut dégraisser en premier ?
01:15:30Appelez-nous pour en parler au 0 826 300 300, on vous attend à tout de suite.
01:15:34Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:15:37J'adore vos invités, la variété de vos émissions.
01:15:41Voilà, je suis bercée par le rythme de Sud Radio.
01:15:44Sud Radio, parlons vrai.
01:15:49Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
01:15:51Et je ne suis pas le seul, Patrice Hubbard aussi,
01:15:54vers un nouvel essor français.
01:15:56Est-il encore possible, et comment ?
01:15:58On en parle, mais je crois que nous avons un auditeur, Louis.
01:16:00Exactement, c'est Mohamed qui nous appelle de Lille.
01:16:03Bonjour, Mohamed.
01:16:04Bonjour à tous.
01:16:05De Toulouse, oui, absolument.
01:16:08Donc, je vous appelle.
01:16:10J'ai une petite question à vous poser.
01:16:11Les intérêts de la dette.
01:16:13Depuis 1973, l'État emprunte à des banques,
01:16:16et non plus à la Banque Nationale, enfin, à la BNF.
01:16:21Et ma deuxième question, c'est quel est le montant des subventions
01:16:25qui sont attribuées à la presse écrite chaque année,
01:16:28alors qu'on sait que c'est un secteur qui est moribond ?
01:16:30Oui, non, mais c'est un...
01:16:32Alors là, écoutez, Mohamed, c'est intéressant de vous parler de ça,
01:16:35parce que la semaine prochaine, on va parler de la presse,
01:16:38de la presse écrite,
01:16:39et nous avons évalué que la liste des subventions
01:16:41n'est pas mal du tout.
01:16:43Je vous dirais, parce que comme on arrive en fin d'émission,
01:16:46en deux mots, vous avez des journaux qui vendent,
01:16:49allez, on ne va pas les citer tous,
01:16:51mais je peux vous dire, quelques milliers d'exemplaires
01:16:52sur toute la France,
01:16:53et qui touchent, par an, 6 à 7 millions d'euros d'argent public.
01:16:58Et vous avez des journaux possédés
01:17:01par des oligarques milliardaires ou multimilliardaires,
01:17:05qui touchent également entre 6 et 8 millions d'euros par an
01:17:09d'argent public, c'est-à-dire le vôtre, le mien,
01:17:12et celui de tous les autres.
01:17:14Voilà, ça, c'est absolument, c'est officiel,
01:17:17et on va en parler la semaine prochaine.
01:17:19Mais justement, sur la dette, sur le problème de la dette...
01:17:23Oui, tout à fait, Mohamed a tout à fait raison,
01:17:25donc c'est inquiétant, puisqu'aujourd'hui,
01:17:27les intérêts de la dette, ça recouvre
01:17:31à peu près 50 milliards, et ça en augmentation constante,
01:17:33c'est l'équivalent du budget des armées.
01:17:36Et donc, la charge de la dette, c'est uniquement les intérêts.
01:17:39Et quand vous voyez certains qui disent
01:17:40« il n'y a pas de sujet, on ne boursera jamais la dette »,
01:17:43enfin, dans la démagogie totale,
01:17:45je suis étonné de voir que ces gens-là
01:17:47sont des alliés objectifs des fonds souverains,
01:17:49des fonds de pension anglo-saxons, des banques d'affaires.
01:17:52Moi, je préférais que ces 50 milliards d'euros,
01:17:53on les mette dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos armées,
01:17:55dans notre police sur le terrain, dans notre santé, etc.
01:17:58Donc, tout à fait. Et là, de toute façon,
01:18:01la seule façon d'y arriver, je répète,
01:18:03on ne peut pas continuer à financer notre modèle social et environnemental
01:18:06qui se veut de haut niveau, bien évidemment,
01:18:08on ne va pas se niveler au niveau de la Chine en termes de salaire, etc.
01:18:12La seule façon d'y arriver,
01:18:14c'est de dégonfler intelligemment la sphère publique.
01:18:16Et nous, on a documenté 10 % d'économies, 160 milliards d'euros,
01:18:20à redonner en marge aux PME
01:18:22qui ont plus ou moins 10 % des salaires dans les territoires,
01:18:24en pouvoir d'achat sur le salaire net des Français,
01:18:26et dans les cinq fonctions de base prioritaires qu'on attend de l'État,
01:18:29sur le terrain, je précise, santé, éducation, justice, sécurité, défense.
01:18:32Et encore, si on devait se ramener
01:18:35à la moyenne européenne de dépenses publiques par rapport au PIB,
01:18:38il faudrait faire un effort de plus de 200 milliards.
01:18:40Et 10 % d'économies, c'est largement faisable.
01:18:43On est bien d'accord que dans une entreprise,
01:18:44un ménage est capable de faire une économie ponctuellement de 10 %.
01:18:47Simplement, l'État est complexe, il faut se soulever le capot,
01:18:49il faut se mettre à travailler, avoir un petit peu de volonté
01:18:51et de pédagogie après.
01:18:53– Alors, soulever le capot.
01:18:54Alors, moi, j'ai une question à vous poser, Patrick, bravo,
01:18:56et à ceux qui vous suivent dans ce mouvement du Nouvel Essoir français.
01:19:01Il va, s'il y a, si, il y a, vous savez, en 25,
01:19:06il peut y avoir une nouvelle dissolution.
01:19:07En tout cas, constitutionnellement, Emmanuel Macron
01:19:11a le droit de redissoudre en 2025, au bout d'un an.
01:19:15Vous vous présentez aux élections législatives ?
01:19:17– Oui, si, si, en tout cas, moi, je ne sais pas personnellement,
01:19:21mais en tout cas, on va présenter des candidats, évidemment,
01:19:23il faut qu'on joue le jeu du processus démocratique
01:19:26et qu'on puisse avoir des élus pour porter la voie
01:19:28et porter notre projet, tout à fait.
01:19:29– Même chose pour la présidentielle en 2027, éventuellement.
01:19:31– Oui, alors là, on est encore loin de tout ça.
01:19:33Moi, je pense qu'il faut arrêter de personnifier la politique.
01:19:36Il faut apprendre à jouer collectif.
01:19:37Vu la situation du pays, nos aînés ont montré la voie il y a 80 ans.
01:19:40Alors, évidemment, il faut une incarnation,
01:19:41mais faisons les choses en l'ordre.
01:19:43D'abord, on fait un programme qui rassemble un maximum de Français
01:19:45sur la base d'une grande ambition pour le pays et du bon sens.
01:19:49– Encore faut-il qu'il soit connu, ce programme.
01:19:51– Bien évidemment, c'est pour ça que je vous remercie encore
01:19:53de cette invitation, parce que la France,
01:19:55il faut arrêter de raser les murs, de baisser la tête.
01:19:58La France a la capacité d'être le pays le plus prospère et puissant d'Europe,
01:20:02et j'irais même au-delà, a les capacités d'être au troisième rang mondial.
01:20:05– Même au moment où on dit la France, c'est fini, etc.
01:20:08– Je pense que si on ramène les prêlements obligatoires
01:20:10et les normes sur nos PME dans la moyenne européenne,
01:20:13et qu'on remet un petit peu d'ordre dans le pays au niveau sécurité et justice,
01:20:16on est capable de doubler l'Allemagne dans 10, 15 ans.
01:20:18Et je pense même de se laisser au troisième rang mondial,
01:20:20au coude-à-coude avec l'Inde, mais c'est possible.
01:20:23– Vous êtes très optimiste.
01:20:24– Non, je ne suis pas optimiste, mais je suis un optimiste de volonté.
01:20:27Je rappelle que la France a été la deuxième puissance économique mondiale
01:20:29d'entre 1963 et 1967, donc il n'y a aucune fatalité.
01:20:32Regardez les Jeux Olympiques, on était troisième,
01:20:33alors certes, en volume de médailles par exemple,
01:20:36je veux dire, à partir du moment où il y a un peu de volonté politique
01:20:39et de constance, puisque les Jeux Olympiques,
01:20:40c'est une affaire de 10 ans en termes de préparation,
01:20:42il y a eu de la volonté politique, de la constance, et ça a été un succès.
01:20:45Donc on est capable d'y arriver,
01:20:46mais parce qu'au départ, il y avait un projet et une volonté.
01:20:49– Les Jeux Olympiques, c'est une chose,
01:20:51ça n'a rien à faire avec le redressement d'un pays.
01:20:54Et attendez, une question, en restant dans l'Europe,
01:20:59on y arrive en faisant autre chose ?
01:21:01– Nous, on est contre l'Europe fédérale, contre le Frexit,
01:21:04puisque les problèmes sont avant tout à 80% franco-français.
01:21:07– Contre le Frexit ?
01:21:10– Oui, en tout cas à court terme, parce que si les problèmes,
01:21:14enfin si l'euro, la zone euro était le problème,
01:21:17tous les pays de la zone euro seraient dans la même difficulté que la France.
01:21:19Nous, on est au fond de la classe de la zone euro.
01:21:21Donc commençons déjà à faire le travail chez nous,
01:21:23ce n'est pas l'Union Européenne qui nous empêche
01:21:25de remettre de l'ordre dans nos comptes publics,
01:21:26de remettre de l'ordre dans nos quartiers,
01:21:28d'aider nos entreprises, etc.
01:21:31Donc en fait, on est pour revenir au principe de subsidiarité,
01:21:35c'est-à-dire, nous, on estime qu'il n'y a pas de démocratie sans nation
01:21:38pour au moins deux raisons de bon sens, ce n'est pas de l'idéologie.
01:21:40Un, la démocratie, c'est le régime du débat, il faut une langue commune.
01:21:44Deuxièmement, pour faire en sorte que des individus
01:21:47dans une société libre comme la nôtre,
01:21:48qui ont des intérêts socio-économiques différents,
01:21:50où de temps en temps, un trader et un chômeur pas qualifiés
01:21:53regardent ensemble dans la même direction,
01:21:54je ne vois rien d'autre que le drapeau tricolore et la marseillaise.
01:21:56C'est pour ça que la nation reste l'écran indépassable.
01:21:59Après, l'Union Européenne doit s'occuper de la zone euro,
01:22:01de l'espace économique, et pour le reste,
01:22:04c'est uniquement en mode projet, comme pour l'armement.
01:22:06Il y a trois États qui veulent concurrencer Google,
01:22:09créer un concurrent de Google, ils se lancent.
01:22:11Il y a cinq États qui veulent aller guérir le bout de la planète, vous voyez.
01:22:14Donc nous, on est pour un Bruxite, c'est-à-dire retirer l'initiative,
01:22:17le monopole d'initiative législative à la commission de gens non élus,
01:22:20et redonner les clés aux politiques,
01:22:22Conseil européen, Conseil de l'Union Européenne,
01:22:24les ministres compétents et les parlementaires.
01:22:27– Et donc rester d'un État-nation ?
01:22:29– C'est le revenir à l'Europe de De Gaulle,
01:22:30l'Europe des patries, l'Europe des nations,
01:22:32parce que ça ne marchera pas sinon.
01:22:33Vous parliez de l'Union Soviétique tout à l'heure,
01:22:35ça ne marchera pas, ça implosera,
01:22:36si on centralise tous les pouvoirs à Bruxelles
01:22:41et à l'élit des représentants en France, démocratiquement,
01:22:44qui n'ont plus les clés du camion.
01:22:46– Eh bien écoutez, on vous suivra et on verra,
01:22:49qui votera verra et qui vivra verra.
01:22:52Merci Patrice Huibant.
01:22:53– Merci André Parcot.
01:22:54– Parlons vrai.
01:22:55– Parlons vrai.
01:22:55– Sud Radio.
01:22:56– Parlons vrai.
01:22:56– Sud Radio.
01:22:57– Parlons vrai.

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