Emmanuel Macron s'est rendu à Lyon pour rendre hommage à Jean Moulin et à la Résistance française dans la prison de Monluc, où plus de 10 000 personnes parmi lesquelles Jean Moulin et Marc Bloch furent détenues pendant la Seconde Guerre mondiale.
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00:00 Mesdames et messieurs les députés,
00:02 mesdames et messieurs les sénateurs,
00:03 monsieur le maire,
00:06 madame la préfète de région,
00:07 mesdames et messieurs les maires,
00:09 mesdames et messieurs les élus,
00:10 monsieur le recteur, mon général,
00:13 cher Claude Bloch,
00:17 madame Béate Klarsfeld, monsieur Serge Klarsfeld,
00:20 mesdames et messieurs les descendants des rescapés
00:24 de la prison de Montluc,
00:25 mesdames et messieurs les membres des associations mémorielles,
00:28 mesdames et messieurs.
00:30 Ici, en cette prison de Montluc,
00:33 sont passés à un an d'écart
00:37 deux hommes qui, pour le dire avec les mots de Joseph Kessel,
00:41 avaient choisi de faire quelque chose de difficile.
00:46 Coupables tous deux de ce qui était un crime
00:48 aux yeux de l'occupant nazi
00:49 et de l'Etat collaborateur de Vichy,
00:53 résistés.
00:56 Le 21 juin 1943,
00:59 Jean Moulin et 6 de ses compagnons
01:02 étaient arrêtés et incarcérés à Montluc.
01:06 Une semaine durant, la porte de la prison
01:08 s'ouvrit chaque jour sur les allées et les retours
01:11 des fourgons allemands qui les amenaient
01:13 au siège de la Gestapo.
01:14 Et chaque jour, les séances de torture
01:17 infligées par Klaus Barbie se faisaient plus violentes,
01:21 exaspérées par un mutisme chaque jour plus héroïque.
01:26 Le 8 mars 1944,
01:30 par ce même Porsche,
01:32 une silhouette était évacuée d'un véhicule
01:34 et traînée jusqu'à l'infirmerie.
01:37 Sous les hématomes, c'était le visage méconnaissable
01:39 de Marc Bloch, l'historien des Annales,
01:43 le héros de deux guerres, le résistant, enfin,
01:46 que les nazis venaient de soumettre à la torture.
01:50 Il fut fusillé 3 mois après avec 29 détenus
01:54 et tomba en criant "Vive la France".
01:59 L'histoire a rapproché dans la même prison.
02:04 Ces deux hommes qui se battaient pour la même cause,
02:08 pour la même République, pour la même France,
02:11 tombaient tous deux pour elle.
02:15 Le 1er, au fond de la débâcle du courage,
02:19 avait mis sur pied l'organisation qui allait relever la France,
02:23 renaît avec l'essence de la République
02:24 trahie par une partie de ses élites.
02:27 Le 2d, 3 ans auparavant,
02:29 au lendemain du désastre de juin 40,
02:32 avait livré le réquisitoire implacable
02:34 de ceux qui en portaient la responsabilité,
02:37 l'étrange défaite.
02:40 A Marc Bloch, l'acte de décès,
02:42 à Jean Moulin, l'acte de renaissance.
02:47 L'un fait écho à l'autre, l'un n'est pas complet sans l'autre.
02:51 Le Conseil national de la résistance
02:53 que fonda le 2d fut le remède au diagnostic
02:56 posé par le 1er.
02:58 Moulin et Bloch nous disent que la République française
03:01 n'est par définition ni mauvaise ni défaste,
03:05 elle est nécessaire, vitale, juste.
03:11 Elle l'était en 1792, en 1848,
03:15 en 1870, en 1946, en 1958.
03:21 Elle l'est encore aujourd'hui.
03:23 Fidélité véritable à l'aspiration profonde de notre nation,
03:28 l'indépendance et l'humanisme.
03:32 Oui, nous vivons dans le pays où on ne peut jamais séparer
03:35 impunément l'idée de République et celle de progrès humain.
03:40 La France républicaine est indissociable
03:43 depuis les Lumières et la Grande Révolution
03:45 des valeurs de justice et de liberté.
03:48 Et chaque fois, chaque fois qu'elle est menacée,
03:51 chaque fois qu'elle est abandonnée ou trahie,
03:55 se dressent des Français ou des amoureux de la France
03:59 fidèles à l'esprit de résistance
04:01 qui caractérise profondément notre peuple.
04:05 Ces murs sont encore habités par le souvenir
04:09 de ceux qui y passèrent.
04:12 Des résistants de l'intérieur ou des Français libres,
04:15 comme Béatrix de Toulouse-Lautrec,
04:17 qui cachait bien serré au creux de sa paume
04:19 le document qu'elle ne devait pas trahir
04:21 et qui fêta ses 20 ans au camp de Ravensbrück.
04:25 Des Français parmi d'autres Français
04:29 tenant de leurs parents le simple amour de la patrie.
04:33 Des Français vieux comme des Français jeunes,
04:36 comme Albert Bulka, dit "haut" de ses 4 ans,
04:40 qui arriva le 6 avril 1944 à Montluc
04:42 avec 43 autres enfants qui avaient pour seul tort d'être juifs,
04:47 comme les enfants dixieux passant une nuit à Montluc,
04:51 leur dernière, avant Drancy, puis Auschwitz.
04:56 Des étrangers parmi les Français
04:59 ayant fait le choix du coeur et du sang versé,
05:02 amis de la France universelle,
05:04 celle qui a toujours quelque chose à dire au monde
05:06 dès qu'il s'agit de la liberté du genre humain,
05:09 comme Alcide Beauregard, le lieutenant canadien parachuté
05:13 qui émettait des émissions radio-clandestines
05:16 depuis une maison du 8e arrondissement lyonnais
05:19 et qui ne revit jamais son pays.
05:22 Tous sont là, qui peuplent ces lieux et nos mémoires.
05:28 L'histoire de cette prison n'a pas commencé
05:32 avec l'occupation et Vichy,
05:34 et ne s'est pas terminée à la libération.
05:39 L'écho d'autres drames y résonne,
05:41 la guerre d'Algérie, d'Indochine.
05:45 Mais l'expression de la barbarie nazie
05:49 a déchaîné ici son effroyable singularité.
05:54 Entre le 17 février 1943 et le 24 août 1944,
06:00 il furent près de 10 000 à entrer à Montluc par cette porte,
06:05 10 000 à passer par cette cour
06:08 sous la menace des armes allemandes,
06:10 à être poussés le long des couloirs,
06:12 jetés dans ces cellules de 4 mètres carrés,
06:14 où 8 personnes dormaient à même le sol,
06:17 d'un sommeil haché par la promiscuité,
06:20 les bruits de bottes déjeuliées, l'incertitude du lendemain.
06:26 Parce qu'ils avaient choisi de résister,
06:29 parce qu'ils étaient juifs.
06:32 10 000,
06:34 dont il n'y eut que 3 000 survivants.
06:39 Quelques-uns d'entre eux sont toujours parmi nous,
06:41 Jean Nalli, André Gaillard et Claude Bloch.
06:47 Il nous fait l'amitié de sa présence.
06:50 Oui, durant toutes ces années,
06:52 ils s'étrouvaient sur le sol français et ailleurs
06:57 des Français qui entendirent résister,
07:00 qui sentirent sourdre en eux cette sève de liberté,
07:03 lente, invincible, qui gonflait les cœurs,
07:06 qui serrait les poings et relevait les fronts.
07:10 Nous étions alors en 1943.
07:14 En 1943, déjà, les Alliés débarquaient en Sicile,
07:19 où les forces libres se battaient en Afrique, en Italie,
07:21 puis bientôt en Corse,
07:22 tandis que dans les caves et les maquilles
07:24 se levait en silence la masse énorme
07:27 des défenseurs de la République française.
07:30 Déjà, Marc Bloch avait rejoint les francs-tireurs
07:33 avec, dans sa besace, le cahier sur lequel il griffonnait
07:37 ses cahiers politiques clandestins.
07:40 Déjà, le général de Latre, condamné à 10 ans de prison
07:44 pour avoir refusé de baisser les armes
07:46 face à une invasion allemande, parvenait à s'échapper
07:49 et à rejoindre Londres.
07:51 Ici même, à Montluc, André Devigny,
07:55 puis Raymond Aubrac, grâce au risque fou
07:58 pris par sa femme Lucie, s'était évadé.
08:01 En 1943, naissait le CNR.
08:06 Et en 1943, mourait Jean Moulin, assassiné.
08:11 Si tenter qu'on puisse mourir quand on fait sien
08:16 d'une cause qui nous dépasse et qui nous survit.
08:21 Jean Moulin était l'arrière-petit-fils
08:22 d'un soldat de la Révolution,
08:25 petit-fils d'un insurgé de 1851,
08:27 fils d'un hussard noir de la 3e République.
08:32 Dans ses veines, coulait cet amour des lumières
08:34 réchauffé au grand soleil de son Languedoc natal.
08:38 Jean Moulin était enfant de la République,
08:42 serviteur de l'Etat au point d'être nommé
08:44 plus jeune préfet de France à 37 ans,
08:46 à Rodez, puis à Chartres.
08:49 Soldat de la France, au point de demander
08:52 à être relevé de ses fonctions de préfet
08:54 pour pouvoir aller se battre.
08:57 Cela ne lui fut pas permis, et c'est face aux Nazis
09:00 que le préfet de Chartres mit à l'épreuve son propre courage,
09:03 refusant, lors de la débâcle de 1940,
09:07 de signer un texte mensonger accusant à tort
09:09 des tirailleurs sénégalais de l'armée française
09:12 de massacre sur les civils du Hamo de la Thé,
09:15 en Neures et Loire.
09:18 Arrêté, emprisonné, torturé,
09:22 il tenta d'échapper à l'étau des Nazis en se tranchant la gorge
09:25 avec un tesson de verre.
09:28 Libéré par ceux qui n'avaient pu le briser,
09:30 révoqué par le régime du maréchal Pétain,
09:34 il rejoignit alors à Londres le général de Gaulle.
09:39 C'est de sa main qu'il reçut en décembre 1941
09:43 la mission de constituer l'armée secrète,
09:46 d'accomplir le rassemblement de tous les éléments
09:48 qui résistaient à l'ennemi,
09:52 d'unir les droites et les gauches,
09:53 les gaullistes et les socialistes, les communistes et les radicaux,
09:57 les francs-maçons et les catholiques,
09:58 les protestants et les libres-penseurs,
10:00 les civils et les militaires,
10:02 les chefs de réseau et les politiques
10:04 de la Troisième République.
10:07 Alors Jean Moulin se mit à la tâche.
10:10 Parachuté en Provence dans la nuit du 2 janvier 1942,
10:15 il commença à sillonner la France en tous sens,
10:18 à multiplier les rencontres secrètes
10:20 où se déployaient ses talents de diplomate.
10:23 Ses compagnons de route qui l'épaulaient sans relâche
10:26 se dénommaient Daniel Cordier, Colette Ponce,
10:29 Pierre Meunier, Robert Chambéron et tant d'autres.
10:33 A force de pourparler de négociations, de persuasion,
10:36 défiant la menace de la police de Vichy,
10:39 les chefs des 3 principaux mouvements
10:41 de la zone dite alors libre,
10:43 combat, libération et franc-tireur,
10:46 Henri Fréné, Emmanuel Dacier de Lavigerie
10:49 et Jean-Pierre Lévy,
10:51 s'assemblèrent en janvier 1943
10:54 au sein des Mouvements unis de la résistance.
10:58 Voici Jean Moulin dans le bureau londonien
10:59 du général de Gaulle ce 14 février 1943
11:03 pour lui rendre compte de ses 1ers succès.
11:07 Et le voici dans la nuit du 20 février grave,
11:11 méditant les paroles du général qui lui a confié la tâche
11:14 d'aller plus loin encore et de fédérer
11:16 toutes les autres forces résistantes.
11:19 Et le voici, infatigable,
11:21 parlementante avec chacune d'elles.
11:24 Le voici enfin, le 27 mai 1943,
11:29 président dans un appartement de la rue du Four à Paris,
11:32 la réunion fondatrice du Conseil national de la résistance.
11:38 Le Parti communiste est là avec André Mercier,
11:41 le Parti radical avec Marc Rucard,
11:44 la SFIO avec André Le Troquer, l'Alliance démocratique,
11:47 la Fédération républicaine avec Joseph Lagnel
11:51 et Jacques de Bruyredel.
11:53 Le Parti démocrate populaire est là avec Georges Bidot.
11:58 Jean Moulin est l'homme de Londres,
11:59 et pourtant, les résistants de l'intérieur sont là,
12:02 tout comme les 2 grands syndicats de la France républicaine,
12:05 la CGT et la CFTC.
12:08 Sont ainsi présentes toutes les forces du renouveau,
12:11 forces du travail, forces de la jeunesse,
12:14 assemblées enfin au sein de la même organisation
12:17 et qui toutes désignent Jean Moulin, président du CNR.
12:22 Le dépassement voulu par De Gaulle était accompli.
12:28 Ainsi, Jean Moulin répondait à Marc Bloch.
12:33 "Il existait encore en France une catégorie de Français
12:37 "qui vibraient au souvenir du Sacre de Reims
12:40 "et lisaient avec émotion le récit de la fête de la Fédération."
12:46 Le CNR, dès sa naissance, portait l'ambition prophétique
12:49 d'une 4e République qui instaurait un vrai suffrage universel,
12:53 ouvert aux femmes, nationaliserait l'énergie,
12:56 fonderait la sécurité sociale,
12:58 libérerait la presse des forces de l'argent.
13:01 Tout cela germa en mars 1944.
13:08 C'est grâce à ce qu'il avait semé que De Gaulle put imposer
13:11 son gouvernement provisoire aux Américains
13:14 qui entendaient mettre la France sous tutelle
13:16 lors de la libération,
13:18 et que notre pays put recueillir le 8 mai 1945
13:23 la capitulation de l'Allemagne nazie.
13:28 Et si Jean Moulin n'a jamais vu la publication de ce programme
13:32 qui porte son empreinte, moins encore sa concrétisation,
13:37 il n'a jamais douté de l'issue du combat.
13:42 La tristesse de ceux qui n'ont pas d'espérance,
13:46 n'avait pas prise sur lui.
13:49 Car il avait la certitude intime, indéracinable,
13:53 que la France en laquelle il croyait serait victorieuse,
13:57 que d'autres, si ce n'est lui, en cueilleraient les fruits
14:00 et que la justice triompherait.
14:04 Mais il ne pouvait imaginer à quel point ce serait vrai
14:06 dans les lieux mêmes de son agonie,
14:08 et que ces murs où nous nous tenons en seraient le prétoire.
14:13 En 1983, 40 ans après sa mort,
14:17 alors que Montluc n'était plus depuis longtemps une prison nazie,
14:20 la grande porte de la Jôle s'est ouverte à nouveau sur son passé.
14:25 Un fantôme de son histoire est revenu hanter ses murs,
14:29 blanchi, vieilli, émacié, Klaus Barbie.
14:35 Mais cette fois-là, il n'était pas vêtu de son uniforme.
14:39 La porte se ferma sur son destin,
14:41 qu'il avait tant de fois refermé sur d'autres.
14:44 Car après 30 ans de cavale, d'espionnage et de trafic
14:47 en Amérique du Sud, grâce à l'acharnement d'hommes
14:51 et de femmes, de courage et de mémoire,
14:54 Béathe et Serge Klarsfeld,
14:56 qu'une fois encore je remercie et admire.
15:00 Ladislas De Hoyos, Régis Debré,
15:04 le tortionnaire de Jean Moulin venait d'être extradé
15:06 pour être jugé à Lyon, au cours du procès
15:10 qui allait faire retentir pour la 1re fois
15:12 dans les Assises françaises
15:14 le terme de crime contre l'humanité.
15:18 Et le garde des Sceaux, Robert Bannater,
15:20 avait obtenu que la 1re incarcération du bourreau
15:24 fut sur le lieu même de ces crimes.
15:27 Dans la nuit de Montluc,
15:29 le boucher de Lyon s'est trouvé face à l'histoire.
15:34 Et cette nuit avait 10 000 regards.
15:39 Si Klaus Barbie et ses pères espéraient éteindre à coups de poing
15:43 les regards qui les bravaient,
15:45 s'ils croyaient étouffer sous leurs semelles
15:48 le cri de la révolte, émurent et vivent la liberté,
15:51 alors ils ont échoué.
15:54 Ils ont buté sur quelque chose,
15:57 quelque chose qui couvait silencieux dans les poitrines,
16:01 muselé parfois, souvent,
16:04 par la lâcheté et la compromission,
16:07 et que parfois, souvent,
16:10 est venu réveiller l'exemple formidable d'hommes et de femmes
16:14 qui mettaient la survie de la France au-dessus de la leur.
16:17 C'est impalpable et pourtant si organique,
16:20 c'est indéfinissable et pourtant si manifeste,
16:24 ce fragile et éternel esprit de résistance.
16:29 Mais il ne suffit pas pour que justice soit faite,
16:35 qu'une porte se verrouille,
16:37 que le dernier bourreau passe derrière les barreaux.
16:41 C'est alors, au contraire, que commence notre tâche.
16:46 Cet endroit où les murs parlent,
16:49 ce symbole de l'échec des nazis et de leurs complices
16:53 de l'Etat français de Vichy,
16:55 s'est mué en haut lieu de la mémoire nationale
16:58 grâce à l'engagement de beaucoup d'entre vous,
17:01 passeurs d'histoire.
17:04 A vous, qui acceptez de continuer de témoigner infatigable
17:11 dans les écoles auprès des plus jeunes
17:13 comme des moins jeunes.
17:15 Aux enseignants qui poursuivent ce travail
17:21 d'histoire et de mémoire.
17:24 A nos associations et à l'ONAC et à nos ambassadrices
17:27 et aux ambassadeurs qui nous ont accompagnés durant ce chemin.
17:32 Ce lieu devient pour nous tous un mémorial de la résistance,
17:36 de la déportation et des crimes de guerre nazi,
17:40 sur lequel veillera désormais la présidence de la République.
17:46 Ainsi, Jean Moulin, Marc Bloch, les enfants d'Isieux
17:50 et tous les autres accéderont à la reconnaissance éternelle
17:53 de la République et leur souvenir conservera intact
17:57 la vitalité des leçons qu'ils portent.
18:01 Faire vivre la mémoire de ceux qui sont passés ici
18:06 est un devoir chargé de souffrance et de joie,
18:10 car leur héritage nous grandit et nous éclaire,
18:15 comme il éclairera la génération après nous,
18:18 qui le lèguera encore à la génération suivante
18:21 jusqu'à la fin des temps.
18:24 Ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront.
18:31 Et redisons ici, pour aujourd'hui et pour demain,
18:35 ces mots qui figurent en exergue de l'armée des ombres.
18:39 Mauvais souvenir.
18:43 Soyez pourtant les bienvenus.
18:46 Vous êtes notre jeunesse lointaine.
18:50 Vive la République. Vive la France.