• l’année dernière
Le dessinateur signe avec Arnaud Le Gouëfflec, une BD sur le réalisateur de 'Jour de fête', des 'Vacances de Monsieur Hulot' ou de 'Mon oncle'. Il explique ici comment il s'y est pris, ce que raconte le livre, dessine le héros de son enfance et donne les quatre références qui l'ont construit.
ITW : Anne Douhaire
Son : Hélène Béraud et Noémie Sudre
image : Hélène Béraud et Noémie Sudre
Montage : Noémie Sudre

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Je suis Olivier Suppiot et je suis sur France Inter.
00:02 Donc je vais vous dessiner Jacques Frati, là en l'occurrence, Monsieur Hulot,
00:06 le personnage pour lequel j'ai une immense tendresse.
00:10 Il a fallu tout un temps, il a fallu chercher, évidemment,
00:14 parce que c'est un personnage en même temps qui est, je dirais, dans son monde,
00:19 vraiment dans son monde et en même temps, le fait qu'il soit dans son monde,
00:23 ça lui permet quand même d'affronter d'une certaine manière le monde réel.
00:28 Donc quelque part, je me sens vraiment associé à ce personnage
00:33 pour ce côté un petit peu en dehors du temps.
00:36 Et puis, c'est vrai que c'est un personnage qui est toujours entre la cascade et la danse.
00:41 On ne peut pas le dessiner sans penser à son corps.
00:44 C'est vrai que c'est plutôt Monsieur Hulot, des Vacances de Monsieur Hulot,
00:49 plutôt cette période-là.
00:51 Je sais vrai qu'à travers les différents films,
00:54 c'est vrai que quand il y a jour de fête, quand c'est François le facteur,
00:58 il ne bouge vraiment pas du tout de la même manière.
01:00 C'est vraiment étonnant de voir comment il pouvait jouer avec son corps,
01:06 d'être faussement maladroit et de vraiment être
01:10 sur quelque chose qui est très proche de la danse, en fait.
01:14 Un petit Monsieur Hulot.
01:18 Tati et le film Sans fin est une bande dessinée qu'on a réalisée avec Arnaud Le Goueflec,
01:25 donc Arnaud Le Goueflec au scénario, sur cet univers si magique de Jacques Tati,
01:31 à travers ses films, mais aussi à travers ses différents personnages.
01:34 Donc, bien sûr, François, le facteur de jour de fête,
01:37 mais aussi les différentes facettes de Monsieur Hulot.
01:41 Il m'a envoyé beaucoup de documentation.
01:43 Le découpage était réalisé à l'écrit et du coup, on a échangé ensemble
01:47 et on a pu faire un livre qui nous ressemble
01:51 et qui donne envie à voir ou revoir les films de Jacques Tati
01:57 que nous, on a revus et vu avec beaucoup de plaisir.
02:01 Alors là, je vais dessiner un personnage de mon enfance qui m'a beaucoup marqué.
02:07 C'est le personnage de Zorro.
02:09 Durant toute mon enfance,
02:10 j'ai pu voir l'acteur Guy Williams jouer ce personnage à la télévision.
02:15 Et c'est un personnage que je trouve très beau.
02:17 C'est un personnage à deux facettes, un côté super héros
02:22 et puis un côté beaucoup plus discret, comme il est Don Diego de la Vega.
02:27 C'est amusant de le dessiner, mais j'ai très peu dessiné.
02:30 Donc, c'est assez marrant de se lancer à le dessiner maintenant.
02:35 Au début, je vais surtout faire comme une forme de construction un peu grossière.
02:40 Mais après, c'est vrai que vu que c'est
02:41 un personnage qui est tout habillé de noir, il y a vraiment un côté ombre,
02:47 presque, qui est drôle.
02:48 Pour l'instant, ça ne se voit pas trop.
02:50 C'est marrant parce que tant qu'il n'y a pas le noir, ce n'est pas Zorro.
02:54 Et c'est un personnage qui est intéressant
02:56 aussi à dessiner parce que c'est très lié au corps aussi.
03:00 Le fait que ce soit un personnage qui est toujours en mouvement.
03:02 Il faut quand même que je fasse son masque en noir,
03:05 parce qu'autrement, on va le reconnaître.
03:07 Je le trouve moderne parce que graphiquement, déjà, il est intemporel.
03:12 Il a toujours besoin de justice, plus que jamais.
03:17 Ma première référence, c'est ma famille et notamment ma maman,
03:25 qui était une passionnée de peinture, bien sûr Van Gogh, notamment un fameux
03:29 tableau avec un Zouave. Ce qui m'avait marqué dans ce tableau,
03:34 c'était les briques, la couleur des briques et vraiment une
03:37 sensation de vibration sur les couleurs.
03:38 Ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué.
03:40 Ma deuxième référence, c'est Marcel Gauthib,
03:44 que j'essayais de copier quand j'étais enfant.
03:46 Ce dont il avait de déformer le visage, de faire sérieusement rigoler les gens.
03:51 Ma troisième référence, c'est le magazine Pif Gadget.
03:55 Quand j'étais enfant, mon grand-père m'offrait ce magazine.
03:59 Et à travers ce magazine, j'ai pu découvrir différents styles de bandes dessinées.
04:03 Donc beaucoup, beaucoup de personnages.
04:05 Il y avait aussi des personnages réalistes et des personnages plus humoristiques.
04:09 Et c'est un journal qui m'a suivi toute mon enfance.
04:12 La quatrième référence, c'est Jean-Claude Carrière.
04:15 Avec Arnaud Le Goueflec, on a eu la chance de le rencontrer
04:18 avant la réalisation de l'album de Tati et le film Sans Fin.
04:23 Vraiment quelqu'un qui a eu une carrière extraordinaire et qui a vraiment
04:27 appris du temps pour partager avec nous son expérience et les choses qu'il
04:31 pouvait nous dire autour de l'univers de Jacques Tati.
04:34 Il l'a côtoyé un certain temps.
04:36 C'est vrai que ça, ça a été
04:38 une belle expérience avec Arnaud de pouvoir échanger avec lui.
04:41 Merci.
04:42 Merci.
04:43 Merci.
04:44 Merci.
04:45 ♪ ♪ ♪
04:47 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations