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En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère. Milo Manara s’est lancé dans sa vision du roman médiéval en incluant son dessin réaliste et évocateur, et l’auteur du livre avec lequel il tisse un dialogue imaginaire. Ici, il explique comment il a dessiné son héros, raconte l'histoire, dessine l'héroïne de sa jeunesse, et donne les quatre références qui l'ont construit.


ITW : Anne Douhaire
Images et son : Noémie Sudre et Julien Chabassut
Montage : Jean-Philippe Jeanne et Julien Michel
Motion design : Laura Shariaty et Aymeric Berchoud


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Transcription
00:00 Bonjour, je suis Milo Manora et je suis sur France Inter.
00:04 Quand j'ai choisi le visage, la gueule de Guilherme de Basqueville,
00:15 j'ai pensé à Marlon Brando,
00:18 même parce qu'il a les caractéristiques physiques
00:22 de la description qu'Humberto Eco a faite de Guilherme de Basqueville.
00:27 J'espère ne pas avoir trompé la choix,
00:32 mais quand j'ai lu le livre,
00:37 j'ai pensé tout de suite à Marlon Brando.
00:40 C'est pour ça que je l'ai redessiné aujourd'hui.
00:45 L'idée d'adapter les Noms de la Rose en bande dessinée,
00:51 les chefs-d'œuvre d'Humberto Eco très connus,
00:55 les Noms de la Rose, c'était sur ces planétaires.
00:59 Les Noms de la Rose, c'est un livre qui parle de tout,
01:02 c'est un livre-monde qui parle de notre vision de l'univers,
01:10 bien sûr de la vision qu'on avait de l'univers dans le Moyen Âge.
01:15 J'ai essayé de dessiner Barbarella
01:21 parce que c'était le premier personnage en bande dessinée
01:26 qui a eu une influence décisive sur ma vie.
01:30 J'ai commencé à découvrir la bande dessinée quand j'étais encore étudiant,
01:34 et j'ai découvert Barbarella.
01:37 Et j'ai découvert aussi que la bande dessinée pouvait être quelque chose
01:43 pour l'adulte, pas pour les enfants.
01:46 Je crois que Barbarella, c'était le premier BD pour les adultes,
01:53 mais pas seulement pour le côté érotique.
01:57 Mon héros en bande dessinée, je dois dire Barbarella.
02:03 C'était vraiment déterminant, très très important pour moi.
02:10 Alors, ma première référence, c'est Jacques Le Forest,
02:17 qui est le grand génie de la bande dessinée.
02:21 Le dessinateur, l'auteur qui a découvert,
02:25 qui a inventé la bande dessinée pour l'adulte.
02:28 Quand j'ai découvert la bande dessinée,
02:30 moi j'ai découvert ma vie entière,
02:34 mon futur dans les pages de Barbarella.
02:38 J'ai eu l'honneur de la connaître,
02:41 de parler avec lui, de parler du travail aussi.
02:45 Et je ne termine jamais de le remercier.
02:50 La deuxième référence, c'est Hugo Pratt.
02:54 C'est vraiment notre génie, notre grand genre de la bande dessinée,
03:03 qui m'a aidé à découvrir ma route.
03:08 Il m'a obligé à écrire mes scénarios,
03:13 parce qu'avant j'étais juste dessinateur de scénarios des autres.
03:18 On était vraiment très amis.
03:21 Il m'a expliqué tous les secrets de la bande dessinée,
03:26 mais aussi de la vie.
03:28 Ma vie ne serait pas la même si je n'avais pas connu Hugo Pratt.
03:33 La troisième, c'est Federico Fellini.
03:37 J'ai toujours eu une admiration inconditionnée pour le cinéma de Federico Fellini.
03:44 Et je n'aurais jamais osé, espéré de la rencontrer,
03:50 de devenir son ami et d'avoir travaillé avec lui.
03:55 La quatrième, c'est Alejandro Jodorowsky.
03:58 C'est un cinéaste, mais aussi un auteur de bande dessinée très connu.
04:05 Il a écrit des scénarios pour Jean-Jérôme Hébius,
04:09 qui est un autre de mon influence.
04:11 Je l'ai connu aussi.
04:14 On est devenus amis.
04:17 On a travaillé ensemble sur les Borgias.
04:21 C'est un travail très long qui nous a occupés pendant sept ans.
04:28 Sous-titrage Société Radio-Canada

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