NEUMANN SE FÂCHE - "Tout est choquant dans la démission du maire de Saint-Bévrin"

  • l’année dernière
Le maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez (DVD) a annoncé mercredi soir sa volonté de démissionner de son mandat de maire, après l'incendie criminel de son domicile, en lien avec le déménagement d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile. L'édile dénonce aussi "un manque de soutien de l'État", malgré plusieurs mois de tensions et de manifestations organisées à l'appel de l'extrême droite.
Transcript
00:00 Ce qui me fâche aujourd'hui, c'est la démission du maire de Saint-Brévin.
00:07 Tout est choquant dans cette histoire.
00:09 Tout est choquant du début à la fin.
00:12 D'abord qu'un maire, un élu de la République, un élu au suffrage universel, dépositaire
00:17 de l'autorité publique, puisse être agressé, intimidé, menacé, jusqu'à aller voir sa
00:25 voiture, sa maison incendiée par des criminels, c'est parfaitement inacceptable.
00:30 Comme d'ailleurs, et tout aussi inacceptable, certaines des manifestations qui ont eu lieu
00:34 à Saint-Brévin contre l'installation de ce centre d'accueil des demandeurs d'asile.
00:38 D'ailleurs, tout le monde avait été choqué par cette manifestation d'extrême droite
00:43 le 9 mai dans les rues de Paris.
00:45 Mais si vous allez regarder les images, celles qui ont eu lieu à Saint-Brévin, mais cette
00:50 manif était composée des mêmes éléments.
00:53 En tout cas, ils avaient le même costume, les mêmes slogans, les mêmes cagoules, les
00:57 mêmes visages masqués et parfois même les mêmes banderoles.
01:01 Et pourtant, à Saint-Brévin, personne n'a rien dit.
01:03 D'ailleurs, la manifestation n'a pas été interdite non plus par le préfet de police.
01:07 Donc tout est choquant.
01:08 Mais peut-être ce qui est le plus choquant, je vais vous choquer moi à mon tour, mais
01:12 ce sont les larmes de crocodile de la classe politique.
01:15 Cet incendie a eu lieu le 22 mars et il a fallu attendre la démission de ce maire pour
01:22 que la classe politique toute entière s'empare de cette affaire et la main sur le cœur
01:26 explique qu'elle est choquante.
01:27 La Première ministre, sa réaction ce matin, étant deçà de l'émotion requise.
01:33 Alors on a appris effectivement que le président de la République avait écrit une lettre
01:36 à ce maire dès les premiers jours d'avril.
01:39 Mais à part ça, aucun soutien de l'État.
01:41 Et d'ailleurs, le maire le dit, pour justifier sa démission, je n'ai reçu aucun soutien
01:46 de l'État.
01:47 Il a eu une vie la fin de l'histoire quand même, lorsqu'un député socialiste demande
01:52 à l'ensemble de ses collègues dans l'hémicycle hier de se lever pour applaudir et soutenir
01:57 ce maire.
01:58 Tout le monde le fait, sauf les élus du Rassemblement national, comme une forme d'aveu, alors que
02:04 le Rassemblement national n'avait pas officiellement soutenu ces manifestations.
02:08 Tout est choquant dans cette histoire.
02:11 C'est un peu long 50 jours pour tout à coup se retrouver en osmose avec ce maire qui,
02:16 depuis 50 jours, attendait ses soutiens, qui ne sont jamais venus.
02:20 [Bruit de pet]

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