Georges Knecht, syndicaliste policier SNIPAT : «On a eu des assurances : le poing sera tapé sur la table pour que le protocole soit respecté»

  • l’année dernière
Le syndicaliste policier SNIPAT, Georges Knecht, revient sur les attentes des policiers. Ce vendredi, ils étaient reçus à l'Élysée. «On a eu des assurances : le poing sera tapé sur la table pour que le protocole soit respecté».   
Transcript
00:00 Nous, on était là aussi, dans le cadre du Bloc syndical,
00:04 pour faire valoir ces personnels de l'ombre qui travaillent en coulisses de la police nationale,
00:08 qui sont particulièrement exposés.
00:10 Je ne reviendrai pas sur les épisodes de Magnanville, de Rambouillet,
00:13 où on a des collègues qui ont été assassinés.
00:15 Ce sont des collègues qui sont particulièrement exposés,
00:17 qui subissent de plein fouet la mauvaise image de la police aujourd'hui,
00:20 et pour lesquels il y a eu une volonté politique,
00:23 dans le cadre du Beauvau de la sécurité et du protocole d'accord
00:25 qui a été signé avec le ministre de l'Intérieur l'année dernière.
00:28 Ce protocole, on ne demande ni plus ni moins qu'il soit appliqué,
00:30 parce que, et moi c'était le sens de mon message aujourd'hui,
00:33 c'est de dire qu'il n'est pas normal que le politique décide,
00:36 et que derrière la technocratie essaye de contourner le politique.
00:39 Ça c'est absolument anormal.
00:40 Donc je pense que le message est bien passé.
00:42 On a eu des assurances que le point sera tapé sur la table,
00:46 pour que le protocole soit respecté.
00:48 Et il y a une forte attente de nos collègues administratifs, techniques, scientifiques de police,
00:52 qui interviennent de manière de plus en plus difficile sur le terrain.
00:56 Je pense aux scientifiques qui vont faire des constatations sur les scènes de crimes dans les milieux hostiles.
01:00 Je pense aux techniques qui accompagnent les CRS dans leurs déplacements.
01:03 Je pense aux administratifs, comme ceux qui ont été victimes de l'incendie au commissariat de Rennes,
01:09 l'année dernière manifestation, où il n'y a même pas eu un petit début de considération pour eux,
01:14 à tel point qu'on leur a demandé de venir travailler dès le lundi, alors que personne n'est venu les voir.
01:19 Ils avaient des postes Noémi pour pouvoir travailler, empêcher les travails.
01:23 Et il a fallu qu'on intervienne, nous, de notre côté, pour pouvoir... qu'on s'intéresse à ces personnels qui étaient là-dessus.
01:29 Je rappelle que ces personnels ne sont pas armés, ils ne sont pas protégés.
01:33 Et de plus en plus, il y a des difficultés.
01:35 On a eu une réunion hier au sein du ministère de l'Intérieur,
01:38 où on demande de plus en plus l'équipement des personnels administratifs de gilets pare-balles,
01:42 parce qu'ils sont exposés. Les personnels scientifiques sont équipés de gilets pare-balles.
01:46 On leur refuse l'armement, alors qu'on est en train d'armer des réservistes opérationnels,
01:51 après une formation de 15 jours. Donc voilà, il faut absolument qu'il y ait une prise de conscience.
01:55 Ça fait 30 ans qu'il n'y a pas eu de prise de conscience sur les personnels qu'on représente.
01:59 Cette prise de conscience, elle s'est faite avec le nouveau de la sécurité, avec le protocole d'accord du 2 mars 2022.
02:04 Il faut que maintenant, ça soit suivi des faits et qu'on concrétise dans les faits ce qui a été écrit dans les textes.
02:11 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:14 [SILENCE]

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