BE SMART - L'interview de Sandrine Plasseraud (The 7th House) et Olivier Sebag (The 7th House) par Aurélie Planeix

  • l’année dernière
Vendredi 12 mai 2023, BE SMART reçoit Sandrine Plasseraud (cofondatrice, The 7th House) et Olivier Sebag (cofondateur, The 7th House)

Category

🗞
News
Transcript
00:00 ...
00:04 -On termine cette émission
00:06 en parlant de nouveaux modèles d'agence.
00:08 J'ai le plaisir de recevoir
00:10 Sandrine Plassereau et Olivier Sebaque.
00:12 Vous êtes les cofondateurs de The 7th House,
00:15 une agence de communication que vous avez lancée
00:18 il y a un peu plus de deux ans,
00:19 qui fonctionne uniquement avec des freelances.
00:22 On va revenir sur ce point.
00:24 J'étais assez surprise quand on m'a parlé de votre agence,
00:27 vous vous connaissez tous les deux par vos parcours.
00:30 Vous avez connu chez We Are Social et Olivier chez Densu.
00:33 Je me disais que vous êtes passés par des mastodontes
00:36 et aujourd'hui, vous décidez de vous lancer.
00:39 C'est quoi la motivation ?
00:41 -Bah, écoutez, la motivation, au départ...
00:43 En fait, il faut recontextualiser un peu le sujet.
00:46 Tout ça est parti de la période de la pandémie,
00:49 on était tous un peu enfermés.
00:51 Petit moment d'introspection un peu lourd pour chacun de nous.
00:55 On a parlé de Sambrine et moi,
00:56 mais on est cinq associés dans l'agence.
00:59 Et puis, en fait, on a...
01:00 C'était un moment où on s'est posé pas mal de questions
01:03 sur la manière dont on opérait nos métiers.
01:06 C'était un moment assez difficile, cette pandémie,
01:09 avec la gestion du staff, tout ce qui était travail partiel et autre,
01:12 beaucoup de sujets de reporting, beaucoup de lourdeur,
01:16 et puis une certaine lassitude par rapport à tous ces sujets-là.
01:19 On s'est tous retrouvés de manière concomitante
01:22 un peu sur le même constat, en se disant
01:24 "Est-ce qu'on a pas envie d'essayer de construire un autre modèle ?"
01:28 En partant du constat que le marché du travail
01:31 évoluait de manière assez fondamentale.
01:33 On a vu la grève resignation aux Etats-Unis,
01:35 mais c'est quelque chose qui a commencé à cette période,
01:39 mais dont on parlait déjà pas mal.
01:41 En 2017, Forbes disait que d'ici 2027,
01:43 il y aurait plus de travailleurs freelance que de salariés,
01:46 notamment aux Etats-Unis, mais c'est un mouvement mondial.
01:50 C'est un grand mouvement qui s'opérait sur le marché du travail,
01:53 avec des volontés exprimées par tous ces gens
01:56 qui se mettent en indépendance,
01:58 c'est-à-dire organiser son temps de travail,
02:00 bosser à distance, choisir ses missions.
02:04 On s'est dit que finalement, tous ces talents
02:06 qui commençaient à vouloir prendre leur autonomie,
02:09 il y avait sans doute une manière de trouver un modèle
02:12 qui puisse répondre à l'ensemble de ces volontés et de ces désirs,
02:16 et de trouver un modèle beaucoup plus axé
02:19 sur l'envie de travailler ensemble autour de projets qui nous animent,
02:23 oublier tout ce qui est structure parfois un peu lourde
02:26 et parfois un peu enfermante.
02:27 Et un certain nombre de constats ont dressé sur nos parcours.
02:31 Ce qui est intéressant, c'est qu'à nous cinq,
02:33 on a cette complémentarité entre nos parcours,
02:36 Sandrine, du côté de l'influence sociale,
02:39 moi, du côté du branding, avec mes expériences chez Marcel,
02:42 Edouard et Thomas, côté e-commerce,
02:44 et puis Mathieu, qui était chez Full Six.
02:47 On avait cette complémentarité au départ,
02:49 et on s'est dit, est-ce qu'on pourrait trouver
02:52 une manière de travailler et de relier les gens
02:55 et un collectif de gens indépendants
02:57 autour de projets sur lesquels ils ont envie de s'engager,
03:00 et qui nous permet de composer des équipes de manière ouverte
03:03 en fonction des besoins des différents briefs
03:06 qu'on va être amenés à traiter.
03:08 C'est le point de départ de l'existence de l'agence.
03:11 On a commencé à travailler sur des petites missions ensemble,
03:15 et on a arrivé à un gros sujet, qui est SystemU,
03:17 qui a un peu été le démarrage de la grande aventure pour nous,
03:21 qu'on a gagné après un pitch assez lourd.
03:24 Et puis, on a commencé à tester notre modèle
03:26 autour des free, et c'est là qu'on a commencé
03:29 à se poser des questions qu'on abordera après.
03:32 -Sandrine, comment on constitue cette communauté de freelancers ?
03:35 C'est bien beau de se dire,
03:37 "Je vais travailler qu'avec des free",
03:39 mais comment vous les choisissez ?
03:41 Comment vous faites votre recrutement ?
03:44 -Comme le soulignait Olivier,
03:45 il y a un bouleversement du monde du travail.
03:48 Il y a énormément de free,
03:49 avec cette volonté d'aménager son temps de travail
03:52 et qu'il vit pro-perso.
03:54 On a tous en tête la couverture de Society
03:56 il y a quelques mois, et si on ne retournait pas au travail.
04:00 Des free, il y en a.
04:01 Notre vision, c'est de constituer un collectif,
04:04 pour nos clients, des meilleurs free du marché.
04:07 Comme le soulignait Olivier,
04:08 on est cinq associés avec des parcours complémentaires.
04:12 C'est vrai qu'on avait tous nos noyaux durs de free.
04:15 Et puis, au fur et à mesure,
04:16 par de la cooptation, on élargit ce modèle
04:19 et ce volume de freelancers avec lesquels on travaille,
04:22 ou plutôt de talents, comme nous, on les appelle.
04:25 Et maintenant, ce qui nous intéresse aussi,
04:28 c'est que pour développer encore plus
04:30 le nombre de freelancers avec lesquels on travaille,
04:33 c'est aussi de comprendre un peu les points de friction
04:36 auxquels ils sont exposés.
04:38 Il y a pas mal d'études qui montrent que, oui,
04:40 certes, ils veulent de l'indépendance,
04:42 de la liberté, mais face à ça,
04:44 il y a de la précarité financière.
04:46 Il y a des missions un peu plus légères
04:48 que celles qu'on peut avoir, moins ambitieuses
04:51 que celles qu'on peut avoir en agence.
04:53 Et puis, ce sentiment d'isolation.
04:55 Sur les missions, on arrive à leur apporter
04:58 des belles missions, des revenus récurrents.
05:00 Et puis, l'isolation, on a des locaux,
05:03 on anime notre communauté de freelancers.
05:05 C'est comme ça qu'on la fait grandir
05:07 et qu'on l'anime au quotidien.
05:09 -Comment est-ce que vous choisissez
05:11 quel freelancer va bosser sur quelle mission ?
05:14 Est-ce que vous avez un petit sentiment d'appétence
05:17 par rapport au sujet, par rapport aux clients ?
05:19 -Oui, bien sûr. Comme le dit Sandrine,
05:21 tout est dans le design d'équipe.
05:23 En fait, ça, c'est vraiment le point assez majeur
05:26 sur lequel je pense qu'on amène notre valeur ajoutée
05:29 et notre expérience.
05:31 C'est-à-dire que tous les talents indépendants
05:33 avec lesquels on travaille sont des gens, jusqu'à maintenant,
05:37 qu'on a connus, globalement, par le passé.
05:39 Comme le dit Sandrine, il y a un noyau dur
05:42 complémentaire de gens avec qui on aime travailler.
05:45 Et puis, à partir de ce noyau dur,
05:47 comme le dit Sandrine, le système de cooptation,
05:50 en fait, est vraiment celui qui assure aujourd'hui
05:52 la meilleure qualité dans le design d'équipe.
05:55 Une personne qui a bossé avec, je sais pas,
05:58 un partenaire complémentaire sur un sujet donné,
06:01 sur lequel ça s'est bien passé,
06:03 va nous recommander telle ou telle personne
06:05 qu'on va rencontrer, avec laquelle on va se tester,
06:08 sur des sujets en cours, pas sur des appels d'offres,
06:11 mais sur des sujets en cours,
06:13 ou sur des sujets qu'on développe en interne,
06:16 parce qu'au-delà de l'activité côté client,
06:18 si j'ose dire, d'agence, on a aussi la volonté
06:21 d'aller développer des projets d'innovation.
06:23 Là, on en a un en cours assez important.
06:26 On essaie autant que faire se peut,
06:28 par la cooptation d'abord, et ensuite par, on va dire,
06:31 le fait de pouvoir se tester autour d'un projet concret,
06:34 et on va voir comment ça fonctionne,
06:36 non seulement sur les hard skills, mais aussi sur les soft skills,
06:40 qui est un élément fondamental de notre modèle,
06:43 car il faut que les gens s'entendent,
06:45 que les interactions soient positives,
06:47 et ça fonctionne la plupart du temps.
06:49 Il peut y avoir des incompatibilités.
06:51 On est là pour piloter ça,
06:53 pour que ça fonctionne le mieux possible.
06:56 -Vous parliez des points de friction,
06:58 des problématiques d'isolement de certains ou d'organisations.
07:02 C'est une culture de l'agence,
07:03 parce qu'il y a des campagnes qu'on peut reconnaître
07:06 juste en les voyant, car on sait que c'est l'agence qui l'a signée.
07:10 Quand on travaille avec des talents indépendants,
07:13 est-ce qu'on peut garder cette patte ?
07:15 Est-ce que vous arrivez à avoir une certaine culture d'entreprise ?
07:19 -Je pense que sur la patte créative,
07:21 nous, c'est pas tant notre sujet,
07:23 nous, ce qui nous importe aujourd'hui,
07:26 c'est de résoudre les problématiques de nos clients,
07:29 et cette problématique,
07:30 elle peut passer par des gens divers et variés.
07:33 Effectivement, notre modèle, c'est d'aller choisir,
07:36 d'avoir un pool de viviers,
07:38 enfin, viviers, pardon, de talents,
07:40 de gens talentueux, on va dire,
07:42 mais aussi d'aller identifier des expertises et des appétences.
07:46 Effectivement, quand on est sur un sujet,
07:49 on va dire automobile,
07:50 autant travailler avec des gens passionnés d'automobile.
07:54 C'est très bien d'avoir une expertise,
07:56 on va dire "hard skill", dans le métier,
07:59 mais autant aller chercher des gens
08:01 par rapport à leur "passion point".
08:03 Et...
08:04 Et du coup, c'est horrible,
08:06 parce que je viens d'oublier la question.
08:09 -La question, c'était la signature,
08:11 et vous m'avez dit que c'était pas essentiel.
08:14 -Effectivement, nous, en fait, on travaille sur des sujets.
08:17 On va chercher des gens par affinité,
08:19 par expertise, parce qu'ils sont talentueux,
08:22 mais surtout, on va résoudre les problèmes de nos clients,
08:26 et ces problématiques, elles peuvent être diverses
08:29 et on pourra peut-être développer,
08:31 mais elles sont d'un point de vue d'un lancement produit,
08:34 donc sur de la création,
08:36 comme campagne de communication pure,
08:38 que sur une plateforme de marques,
08:40 ou des sujets qui sont au coeur de notre modèle,
08:43 marque-employeur, comment on gère la rétention des collaborateurs.
08:47 C'est résoudre les problématiques,
08:49 plus qu'une patte créative.
08:51 -Quel type de profil, c'est plutôt des juniors, des seniors ?
08:55 -Alors, non.
08:56 Dans notre modèle, et c'est aussi ça qu'on revendique,
08:59 on travaille avec des profils seniors.
09:01 Il y a aussi des profils de coordination
09:04 pour faire fonctionner l'ensemble,
09:06 mais l'un des vrais sujets, et le départ de notre réflexion,
09:09 c'est de se dire comment on arrive à proposer à nos clients
09:13 des profils seniors et experts dans leur domaine,
09:16 en évitant les overheads ou les couches un peu superflues
09:20 dans le fonctionnement qu'on a connu précédemment.
09:23 Et donc, finalement, on parvient,
09:26 en ayant des équipes assez courtes, mais assez seniors,
09:29 à avoir, finalement, on va dire,
09:31 une capacité à délivrer de la valeur assez rapidement
09:35 et avec, comment dire, un vrai engagement.
09:37 C'est aussi un point qui est hyper important
09:40 quand on lit un peu les études,
09:42 mais même celles qu'on a faites nous,
09:44 sur les raisons qui poussent les gens
09:46 à aller se mettre en indépendant.
09:48 Il y a cette autonomie, l'organisation du temps de travail,
09:51 mais il y a aussi la capacité à choisir ses missions,
09:54 à être engagé sur cette mission.
09:56 Ce que dit Sandrine est très juste.
09:58 Le fait d'aller chercher par affinité
10:01 fait qu'on se retrouve avec des profils superpassionnés
10:04 et qui dépassent complètement le champ de la communication.
10:07 On bosse aussi avec des architectes,
10:09 avec des gens qui font des pièces de théâtre.
10:12 C'est assez varié.
10:13 On essaie aussi de mélanger et de créer ces interactions heureuses
10:17 pour aller chercher cette créativité,
10:19 on va dire, un petit peu renouvelée,
10:21 en essayant de casser un petit peu
10:23 l'échéma traditionnel qu'on a.
10:25 Donc, c'est vraiment... On est très centré sur des seniors.
10:28 On est aussi sur cette logique de coaptation
10:31 qui va faire en sorte que ça fonctionne.
10:33 On essaie d'élargir sur des champs.
10:35 Dans le projet d'innovation qu'on a,
10:37 on se retrouve avec des profils
10:39 avec lesquels on n'a pas l'habitude de travailler.
10:42 On a aussi lancé un projet de maison de production,
10:45 de longs, courts métrages, etc.
10:47 Là, on a sorti un premier court métrage,
10:49 ce qui est complètement nouveau.
10:52 On découvre un nouveau marché.
10:53 Et puis, on essaie de faire en sorte d'intéresser notre communauté
10:57 aux projets qu'on essaie de développer nous-mêmes,
11:00 voire même des projets qui viennent de notre communauté.
11:03 Donc, une partie de nos profits sont réinvestis aussi
11:06 autour des projets de certains freelancers
11:09 ou de choses qu'on trouve intéressantes à développer
11:12 à leur côté en faisant participer cette communauté senior.
11:15 -J'entends beaucoup, dans ce que vous dites, Olivier,
11:18 les questions de strat, de lourdeur administrative.
11:21 Est-ce que, Sandrine, ça veut dire qu'à un moment,
11:24 vous vous posez une limite de taille en vous disant
11:27 "J'irai pas au-delà de telle taille,
11:29 "sinon je vais retomber dans les travers
11:32 "que j'ai pu connaître auparavant ?"
11:34 -Oui, je pense que le modèle, ce modèle alternatif,
11:38 en fait, fait que la question de taille se pose moins.
11:41 On travaille effectivement avec des talents seniors
11:45 qui sont finalement entrepreneurs eux-mêmes.
11:48 À partir du moment où ils sont engagés sur une mission
11:51 qu'ils ont choisie, leur plaie,
11:53 ils la portent quasiment de façon indépendante.
11:56 Alors, forcément, nous, on a cette volonté,
11:58 et c'est aussi la signature de l'agence,
12:01 d'être vraiment garants de la qualité.
12:03 Donc, on continue effectivement à...
12:05 Enfin, on gère l'intégralité des projets sur lesquels on est lead,
12:09 mais on n'a pas celle-même lourdeur
12:11 qu'on peut trouver dans des structures traditionnelles.
12:14 Donc, finalement, la taille n'est pas tant que ça une question.
12:18 Tout est question d'opérabilité.
12:20 Comment est-ce que ce système de freelance fonctionne
12:24 de façon vertueuse ?
12:25 Et c'est ce sur quoi on travaille aujourd'hui.
12:28 -Olivier, vous m'avez parlé d'une boîte de production,
12:33 d'investir dans des projets d'innovation,
12:36 et à côté, il y a aussi, ou dedans ou autour,
12:39 il y a cette agence de communication.
12:41 C'est quoi la colonne vertébrale ?
12:43 -La colonne vertébrale, c'est comment redonner
12:46 un souffle entrepreneurial à nos métiers
12:49 et aux gens et aux talents avec lesquels on travaille
12:52 et qui ont envie de travailler avec nous.
12:54 C'est comment est-ce qu'on respecte cette volonté d'autonomie
12:58 qui se dessine, encore une fois, sur le marché du travail,
13:01 tout en adressant l'ensemble des points de friction
13:04 qu'on identifie, donc des frayeurs ou des peurs
13:07 que peuvent avoir les gens qui veulent se mettre en indépendant.
13:11 Le fait aussi que les clients ont de plus en plus recours
13:14 à la freelance, mais en se posant des questions.
13:16 Les deux questions fondamentales qui reviennent
13:19 de la part des clients, c'est on va bosser de plus en plus
13:22 avec des freelances, mais comment est-ce qu'on est sûrs
13:25 du pilotage de ces talents indépendants externes ?
13:28 C'est effectivement, nous, ce qu'on apporte
13:31 à travers nos métiers, et c'est ce qu'on a fait
13:34 pendant des années, de piloter des équipes.
13:36 Ca, c'est le 1er point, c'est cette solidité, on va dire.
13:39 Et justement, ça, c'est un chiffre qui est assez important,
13:43 parce que l'une des... Enfin, nous, notre approche,
13:46 c'est une approche itérative. On a lancé notre projet
13:49 en ne déclarant pas une vérité, ça y est, nouveau modèle, etc.
13:52 On s'est dit qu'on allait tester, c'est pourquoi on a mis un an
13:56 avant de dire qu'on existait,
13:57 pour être sûrs que ça fonctionne.
14:00 En l'occurrence, au bout d'un an, le constat qu'on a fait,
14:03 c'est que le turnover des équipes était de 2 %,
14:05 ce qui est très faible par rapport à la norme de marché.
14:09 Ca, c'est la 1re question. La 2nde, c'est la capacité
14:12 de trouver les meilleurs talents disponibles,
14:14 et que, du coup, ça délivre une valeur maximale,
14:17 ce qui aussi fait partie de ce qu'on fait,
14:19 c'est-à-dire l'accuration des talents
14:22 et cette capacité, derrière, à les orchestrer, les piloter.
14:25 Mais nous, je crois vraiment que, pour revenir à la question,
14:28 c'est cette notion entrepreneuriale,
14:31 c'est que nous, on cherche à accompagner
14:33 cette mutation du travail à travers un modèle
14:36 qui permet de donner une plateforme et un cadre
14:38 qui rassurent et qui permettent à chacun
14:41 de l'ensemble des contraintes.
14:43 On n'en a pas parlé, mais dans les points de friction,
14:46 il y a aussi la couverture sociale, l'isolation,
14:48 il y a tout un tas de points de friction
14:51 aujourd'hui qui émergent avec cette espèce d'élan
14:53 autour du freelancing, et aujourd'hui,
14:56 il n'y a pas de réponse orchestrée autour de ça.
14:58 Nous, ce qu'on cherche, c'est à encourager l'entrepreneuriat
15:02 et faire en sorte de donner le cadre
15:04 qui permet à chacun de s'épanouir le mieux possible
15:07 pour se concentrer sur la valeur
15:09 et livrer un maximum d'idées,
15:11 on va dire, pertinentes, intéressantes,
15:14 vecteurs de business pour nos clients
15:16 ou pour des projets internes, d'ailleurs.
15:18 -Je disais, ça fait deux ans que vous existez,
15:21 deux ans et demi.
15:22 Au bout de deux ans et demi,
15:24 qu'est-ce que vous retenez de tout ça ?
15:26 -Euh...
15:27 Je pense...
15:28 Enfin...
15:30 Olivier le soulignait, notre...
15:33 Notre coeur de métier, c'est d'accompagner
15:35 l'entrepreneuriat.
15:37 Et on est nous-mêmes des entrepreneurs,
15:39 et aujourd'hui, cette transformation
15:42 du monde du travail,
15:43 elle nous a touchés nous-mêmes en tant qu'anciens dirigeants.
15:47 La pandémie a changé beaucoup de choses.
15:49 On avait nous-mêmes envie d'un équilibre,
15:52 voilà, perso, pro, plus important,
15:55 et je trouve que, voilà,
15:57 on arrive à travailler de façon, on va dire,
16:01 très entreprenariale, avec des gens passionnés,
16:04 sans cette lourdeur administrative,
16:07 et avec des clients qui sont ravis du résultat.
16:10 Donc c'est vrai que le modèle, aujourd'hui, il est vertueux,
16:13 et certainement, on continue à le tester,
16:16 comme disait Olivier, et on travaille sur les points de friction.
16:19 On va trouver de nouvelles solutions
16:21 pour accompagner ce bouleversement,
16:23 mais je le trouve extrêmement vertueux,
16:26 cette autonomie que tout un chacun a,
16:28 nous, nos freelances,
16:29 et puis tout en ayant le bénéfice de travailler
16:32 entre cinq associés qui sont très complémentaires,
16:35 et c'est-à-dire que ça permet aussi à nos clients
16:38 de bénéficier d'une expertise plurielle, en fait.
16:42 Donc oui, un modèle vertueux, pour l'instant.
16:45 -Juste, si je peux ajouter,
16:47 je crois que le gros enseignement,
16:49 et pour aller dans le sens de Sandrine,
16:51 c'est que je pense qu'en agence,
16:53 on a tous travaillé avec des freelances,
16:55 c'est pas très nouveau,
16:57 par contre, le fait de passer de l'autre côté,
16:59 au départ, on s'est dit, ça va être canon,
17:02 on va avoir des fourvoyeurs de business,
17:04 de missions ambitieuses, etc.,
17:06 on va pouvoir "les faire travailler"
17:08 et collaborer avec eux,
17:09 et en avançant, on s'est rendu compte
17:11 de tous ces points de friction,
17:13 mais qu'il faut qu'on aille plus loin
17:15 dans la démarche pour véritablement
17:18 accompagner ce changement.
17:19 C'est ça qu'on fait avec Sandrine et nos autres associés,
17:22 c'est qu'on est depuis plusieurs mois
17:25 sur des ateliers pour essayer de vraiment dresser le cadre
17:28 qui va nous permettre d'accompagner ce changement
17:31 et de faire en sorte d'attirer de plus en plus de talents,
17:34 parce qu'il y a toutes sortes de talents,
17:36 il y a ceux qui choisissent le freelancing,
17:38 et c'est pas les mêmes,
17:40 on travaille pas avec ceux qui le subissent,
17:42 il y a des gens talentueux qui le subissent,
17:45 mais le gros enseignement, c'est ça,
17:47 il y a vraiment une lame de fond
17:49 qu'il faut être capable d'accompagner
17:51 et qui est un vrai sujet pour nous
17:53 de design de services, de produits,
17:55 de réflexion autour de cette nouvelle réalité
17:57 pour la rendre la plus performante possible.
18:00 -J'ai bien compris le modèle,
18:02 mais il y a un truc que je m'explique pas bien,
18:04 et vous allez m'éclairer, parce que j'aime les mots,
18:07 et je fais attention à la sémantique et au choix des mots.
18:10 "The Seventh House". -Oui, alors...
18:12 -C'est pas très transparent.
18:15 -Non, c'est pas très transparent.
18:17 Quand on cherche le nom de sa boîte,
18:19 c'est toujours un sujet un peu compliqué.
18:21 Donc, ça a été l'objet de pas mal de brainstorming entre nous,
18:25 et puis, en fait, on avait quelque chose en commun, tous,
18:28 et on était tous assez passionnés de la musique des années 70, quoi.
18:32 Et il y a une comédie musicale qui s'appelle "Air",
18:35 que je pense que tout le monde connaît.
18:37 Et effectivement, un soir, en écoutant "Aquarius",
18:41 qui est la chanson introductive du film,
18:45 et qui dit...
18:46 "When the moon is in the seventh house..."
18:49 Et puis, à ce moment-là, on se dit, ça sonne bien, ce truc-là.
18:53 Du coup, on se dit, on va quand même aller voir ce que ça veut dire.
18:56 -On tape sur Internet "The seventh house",
18:59 et c'est l'alignement des planètes,
19:01 et c'est la maison des collaborations fructueuses.
19:04 Donc, en fait, on a trouvé sur le net
19:06 les définitions très précises du modèle qu'on essayait de défendre,
19:10 et donc, on s'est dit, bah, allons-y.
19:12 -Merci beaucoup d'être venu me raconter tout ça,
19:14 Olivier Sébag et Sandrine Plastro, cofondateur tous les deux
19:18 de "The seventh house".
19:19 C'est la fin de cette émission.
19:21 Lundi, vous retrouvez Stéphane Soumier, même lieu, même heure.
19:25 Je vous souhaite un très bon week-end sur Vismark.
19:28 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
19:31 Générique
19:33 ...

Recommandée