SI ON PARLAIT - 12/05/23 - Grenoble télégénique, le hockey gagne les filles, le ukulélé apaise !

  • l’année dernière
En quelques heures, sa vidéo a fait un gros buzz... Pierre Reynard s'est amusé à représenter Grenoble sous les traits d'un manga, avec la douceur d'un Myasaki ! Le réalisateur nous raconte sa démarche et son histoire avec sa ville.
Marie et Lisa, elles, s'éclatent depuis l'enfance sur la glace : pendant que Marie organise un grand tournoi de hockey féminin, Lisa remporte le championnat de France U15 avec les garçons ! Elles nous racontent leur passion, et leur détermination à faire grimper la discipline pour les femmes en France.
Et le soleil de Karim gagne notre plateau ! Le vidéaste grenoblois n'a pas qu'une passion... il vient nous régaler avec la douceur du Ukulélé, star de sa chaîne Youtube !


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Transcript
00:00 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chérole Comboire, Saint-Martin-d'Air
00:06 vous présentent "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder "Si on parlait".
00:17 *Générique*
00:41 Bienvenue à tous les grenoblois, les isérois, ceux qu'on accueille pour un temps ou pour toujours.
00:46 On vous présente ici ceux qui se bougent pour faire bouger les lignes.
00:51 Comme celui qui en quelques heures a vu sa vidéo faire un gros buzz avec Grenoble douce mais militante.
00:57 Comme Amiya Zaki et comme celle qui s'éclate depuis l'enfance sur la glace
01:01 et qui défend la place des filles sur les terrains de hockey sur glace.
01:06 Et comme un certain youtubeur qui n'a pas qu'un talent et qui vient nous régaler
01:09 avec la douceur de son ukulélé star de sa chaîne YouTube.
01:14 Eh, bonsoir Karim.
01:16 - Bonsoir Lucille.
01:17 - Alors, musicien, compositeur, passionné, youtubeur, 27 000 abonnés je crois, j'ai pas vérifié avec...
01:22 - Bientôt 30.
01:23 - Bientôt 30, 30 000.
01:24 Et ça c'est très bien, on va découvrir votre univers et vos instruments
01:29 qui sont tout petits mais forts en émotion, bien sûr, dans un instant.
01:33 Lisa et Marie, bienvenue.
01:36 - Bien, merci.
01:37 - Ça va ?
01:38 - Oui.
01:38 - Vous êtes timide mais vous êtes hockeyeuse.
01:40 Attention, sur la glace ça n'a rien à voir.
01:42 Vous êtes jeunes et rien ne vous arrête quand il s'agit, toutes les deux, de jouer
01:46 ou de promouvoir votre discipline.
01:48 Marie, organisatrice d'un tournoi, et Lisa, championne de France avec les garçons.
01:53 Bravo Lisa.
01:54 - C'est ça.
01:55 - Merci beaucoup.
01:56 - On peut voir la médaille là ? Elle est où ?
01:57 - Elle est là-dessus.
01:58 - Juste ici.
01:59 - Quand même, voilà.
02:00 Eh ben, on va en reparler tout à l'heure et en détail et on va tout savoir grâce à vous.
02:04 Et bienvenue Pierre.
02:05 - Bonsoir.
02:06 - Pierre Rénard, réalisateur de documentaires, de fictions, de petits métrages, de longs.
02:12 - Un peu tout ça, oui.
02:13 Tout ce qu'il y a, très au format court de ce que vous avez dit, du vidéoclip, du documentaire, etc.
02:20 - Et donc, comme on l'a dit en préambule, vous avez fait un gros buzz en quelques heures
02:26 avec quelques secondes seulement qui sublime Grenoble avec un gros parti pris, esthétique,
02:33 graphique et militant aussi.
02:34 On la regarde ?
02:35 - Oui.
02:36 - C'est parti avec la musique.
02:37 [Musique]
03:04 - Qu'est-ce que c'est d'où ça rappelle Aïdi ?
03:06 - Ben après, c'est...
03:07 - C'est fait exprès.
03:08 - C'est un peu ce qui m'a marqué, c'est que les gens ont réussi à se la réapproprier
03:13 un petit peu comme ils ont voulu.
03:14 J'avoue que ça m'a un peu dépassé que ça plaise autant, que ça marche autant.
03:19 D'autant plus que, en fait, pour être clair avec le process, j'ai travaillé avec une
03:25 intelligence artificielle.
03:26 C'est-à-dire que c'est pas quelqu'un qui a dessiné sur les vidéos.
03:31 Ça veut dire que j'ai volontairement fait des prises de vue, en sachant que l'intelligence
03:37 artificielle, je pouvais la guider pour lui dire voilà, j'aimerais que ça ressemble
03:41 à ce style-là.
03:42 Et c'est comme ça que ça m'a permis de réaliser ce que vous avez vu.
03:45 - Donc on va pas tout révéler ?
03:46 - On peut tout révéler, non, mais je pense que c'est important de pouvoir être clair
03:51 sur le process et de pas inventer que voilà, j'aurais peut-être mis des heures à le faire
03:57 en vrai.
03:58 C'est pour ça que ça m'a dépassé aussi.
03:59 Ça m'a pas mis énormément de temps.
04:01 Enfin, les choses dont on va peut-être parler après, j'ai réalisé d'autres vidéos qui
04:04 ont été plus dures à réaliser, plus compliquées à réfléchir, etc.
04:09 Moi, j'ai voulu assembler deux univers.
04:12 Les intelligences artificielles, c'est un peu nouveau.
04:14 Et la prise de vue, qui est mon métier, donc voilà, c'est partie de cette envie-là.
04:19 Et ensuite, sur les réseaux sociaux, les gens ont réussi à faire monter un petit
04:22 peu.
04:23 - Mais bien sûr.
04:24 Alors l'intelligence artificielle, on en parle beaucoup de ses dérives, de ses abus, des
04:27 craintes aussi, parce qu'on ne connaît pas ce qu'on ne maîtrise pas et on ne connaît
04:31 pas l'avenir, évidemment.
04:32 En l'occurrence, les grenoblois, vous levez la main.
04:35 Voilà, désormais grenoblois, vous venez de Villars aussi, mais d'une famille grenobloise
04:42 aussi, Lisa.
04:43 - C'est ça.
04:44 - Donc on est tous grenoblois, natifs de Grenoble.
04:46 Je ne sais pas s'il y en a aussi.
04:47 Donc vous avez aimé cette vidéo.
04:49 C'est magnifique de voir ça.
04:51 Et en fait, c'est pas une commande.
04:53 C'est un petit délire comme ça.
04:54 - Oui, exactement.
04:55 C'est un délire.
04:56 J'avais fait auparavant des vidéos de Grenoble.
04:59 Sur mon temps libre, j'avais réussi à transformer Grenoble en maquette, donc donner l'impression
05:05 que c'était une toute petite ville, avec un procédé qui s'appelle le tilt shift.
05:09 J'avais fait aussi des timelapses de Grenoble la nuit pour voir les étoiles tourner autour
05:15 de la ville.
05:16 Ça, ça remonte déjà à un certain temps.
05:18 Et là, j'ai eu cette idée-là.
05:21 Donc je suis sorti, j'ai pris mon téléphone.
05:23 Ce qui était bien aussi, c'est que je n'avais pas besoin de sortir mes grosses caméras
05:27 que j'ai habituellement.
05:28 Donc j'y suis allé avec mon téléphone.
05:30 Et après, j'ai fait des tests avec l'IA pour voir comment elle interprétait ce que
05:34 je lui donnais comme référence.
05:36 - L'IA, c'est Intelligence Artificielle.
05:38 Ce n'est pas une femme qui s'appelle l'IA, mais ça se trouvait.
05:41 Par contre, c'est vrai que ce qui interpelle, c'est que ça nous rappelle un anti-militariste,
05:49 un féministe et un défenseur de l'environnement.
05:51 C'est Ayao Miyazaki.
05:53 C'est votre inspiration en l'occurrence.
05:55 - Alors oui, c'est mon inspiration.
05:57 Après, je savais que c'était une référence qui allait parler à beaucoup de gens.
06:03 Le but, c'était d'avoir quelque chose où il puisse y avoir un peu de magie, transformer
06:11 Grenoble avec l'intelligence artificielle.
06:14 J'aurais pu le transformer en n'importe quoi.
06:15 - Oui, mais tout a été fait aussi.
06:17 Comme vous le disiez, on a fait des time-lapse.
06:18 On a beaucoup représenté Grenoble aussi.
06:20 Depuis bien avant, on va dire surtout aussi, depuis avec 68, avec Claude Lelouch et pendant
06:27 les Jeux à Grenoble en couleur.
06:29 Là, en l'occurrence, c'était un parti pris qui colle aujourd'hui à ce que la ville
06:34 veut être.
06:35 - Alors ça, c'est...
06:36 Comment dire ça ? Ça me dépasse un petit peu, si vous voulez.
06:39 Moi, j'ai voulu faire ça comme politisier de façon fun.
06:44 - C'est pas de la politique, quoi.
06:46 - Non, pas du tout.
06:47 Et après, c'est ce qui m'a marqué, c'est que dans certains commentaires, des gens auraient
06:50 voulu voir Grenoble comme ça ou ça tendait un petit peu vers autre chose.
06:53 Et c'est là où, après, quand je le poste, finalement, ça m'appartient plus.
06:58 Moi, j'avais juste la volonté de faire un petit moment en suspension, de prendre des
07:03 réflexes.
07:04 - Naïf, en fait.
07:05 - Exactement.
07:06 - Naïf que militant, en fait.
07:07 - C'est naïf complètement.
07:08 C'est genre à quoi ça ressemble à Tourpérée si je la transforme en Miyazaki.
07:09 - Mais c'est un des regards de Miyazaki aussi.
07:12 Chacun se l'apprécie aussi.
07:13 On peut aussi le regarder.
07:14 - Oui.
07:15 C'était ça.
07:17 Après, j'avais pas plus d'idées que ça, à part la spontanéité de vouloir le faire.
07:23 C'est un truc créatif qui m'a pris un matin.
07:25 Je suis sorti le matin.
07:27 J'avais fait des tests à la maison.
07:29 L'après-midi, je suis sorti, j'ai fait mon truc et je l'ai uploadé.
07:34 Après, la suite...
07:35 - Il n'y a pas une histoire, c'est juste une technique.
07:39 Et tiens, je vais faire ça pour un jour.
07:40 - C'est ça.
07:41 - Parce que quand on parle de Miyazaki, on a...
07:42 Enfin, moi, j'ai pensé à ce...
07:43 Je sais pas vraiment comment ça se prononce.
07:46 Un de ses premiers films, "Anausicae", de la Vallée du Vent.
07:48 Donc, on décrit un univers post-apocalyptique.
07:53 C'est pas facile à dire et tant mieux.
07:54 Pour rétablir l'équilibre homme-nature, en fait.
07:59 Si quelqu'un veut l'interpréter comme ça, tant mieux pour vous.
08:03 Cette vidéo, elle se regarde aussi en couleur, de manière assez naïve.
08:08 Et voilà, c'est une des représentations de Grenoble, finalement, pour vous, en fait.
08:12 - C'est ça, ça pourrait être ça.
08:15 Et comme je vous dis, ça me dépasse un petit peu dans la mesure où...
08:20 J'ai été content, voilà, de lire les commentaires et qu'on m'en parle de cette façon-là,
08:24 parce que ça a dépassé mes attentes, finalement.
08:26 Ça crée de la connexion.
08:27 J'ai pris le temps d'essayer de répondre à certains commentaires, etc.
08:30 Parce que, justement, des gens ont vu ce qu'ils voulaient y voir.
08:34 Donc, que ce soit, comme vous disiez, avec...
08:36 Comme vous avez dit, avec un côté un peu militant ou simplement un côté...
08:40 Si seulement les bulles, elles étaient toutes vertes et qu'on pouvait monter dedans.
08:44 Donc, à la fois des trucs très naïfs, des fois...
08:46 - Je ne sais pas si ça marcherait vraiment, d'ailleurs.
08:48 - Je ne sais pas si ça marcherait vraiment.
08:49 Des choses plus terre-à-terre.
08:50 Mais ce qui était intéressant de voir, c'était que ça créait un petit peu des discussions, quoi.
08:56 - Oui, oui. Et c'est aussi le but de la vidéo aujourd'hui.
09:00 Et de toute façon, dès lors qu'il y a intelligence artificielle aussi,
09:03 il y a des choses qui nous dépassent.
09:05 Est-ce que des personnes vous ont demandé de l'utiliser ?
09:08 Est-ce qu'elle peut illustrer des choses ?
09:11 - Il y a Grenoble Palpe Tourisme qui ont voulu l'utiliser.
09:15 Il y a la ville de Grenoble aussi, je crois, qui l'a récupérée pour la mettre sur leur compte Insta.
09:21 - Mais on ne se l'approprie pas. Juste, on la partage.
09:24 - Oui, c'est ça. C'est partagé.
09:26 Mais quand vous dites "se l'approprier", ouais, c'est un peu ça.
09:29 Moi, en fait, je n'avais aucune attente mercantile par rapport à ça.
09:33 Et je l'ai fait comme ça.
09:34 Si les gens veulent la prendre et la repartager, je suis super content.
09:37 - Vous l'aimez comme ça, la ville ? - Pardon ?
09:39 - Elle est jolie. Vous l'aimez comme ça, la ville ?
09:41 - Moi, je la trouve cool, mais après, elle est cool comme je la connais maintenant aussi.
09:46 Enfin, il y a des tas de trucs positifs.
09:48 Ça reste... Enfin, pour moi, c'est vraiment...
09:50 Je crois que c'est vous qui avez dit que c'est vraiment un délire.
09:52 J'ai fait ça parce que ça me paraissait intéressant d'explorer ça.
09:57 Mais moi, le Grenoble de maintenant, il me va bien.
10:00 Enfin, je suis dit, depuis que j'y suis, que j'y ai grandi.
10:03 Alors, oui, je suis peut-être un peu chauvin et tout,
10:06 mais je n'ai pas forcément envie de faire des vidéos où on se projette trop.
10:10 On dirait... Enfin, je comprends que ça puisse être terre à terre,
10:13 mais en même temps, moi, ce n'est pas un débat dans lequel j'ai envie de rentrer.
10:16 C'est libre aux gens de le voir de cette façon-là, si ils ont envie.
10:20 Mais moi, comme c'est, ça me va bien.
10:22 - Ben, nous, là, c'est l'émission Chauvine, par excellence.
10:24 - C'est ça. - On est plutôt bien tombés, c'est sûr.
10:26 Mais c'est vrai que, vu de Paris, Grenoble n'est pas la plus belle ville de France.
10:30 Pour nous, oui.
10:32 - C'est vrai que ça, aussi, ça m'a... - Pas forcément, vu Paris.
10:33 - J'étais content parce qu'il y a eu plein de retours là-dessus,
10:35 sur... On connaît tous le folklore grenoblois,
10:37 les histoires de Grenoble, qui font partie aussi de la ville.
10:42 Et voilà, que les gens soient sensibles aussi à cette vision-là
10:45 et la repartagent et trouvent ça cool.
10:48 Bien sûr, c'était... C'est trop bien.
10:49 - Oui.
10:51 Mais cet aspect de réflexion, vous l'avez exploré aussi.
10:53 Vous l'avez exploré et exploité dans un film que vous avez réalisé,
10:57 un film documentaire qui s'appelle Miroir.
10:59 Vous l'avez réalisé en 2020.
11:01 Donc ça veut dire qu'il a été tourné avant le Covid.
11:04 - Avant le Covid, oui. On a commencé... On finissait le montage.
11:07 On devait le projeter plusieurs fois et à chaque fois, ça n'a pas pu avoir lieu
11:12 parce qu'effectivement, on ne pouvait pas se rassembler.
11:14 Mais c'était un documentaire que j'ai réalisé avec l'Université Grenoble Alpes,
11:19 qui est produit par l'Université Grenoble Alpes
11:21 et qui avait pour but de mettre en relation le rapport entre la ville et la montagne.
11:27 Et donc l'affiche de ce film aussi, vous pourrez la voir si vous êtes curieux.
11:33 Donc ça s'appelle Miroir et on a mis volontairement en miroir la ville et la montagne.
11:38 - Avec un M, en fait. - C'est ça.
11:39 Et puis il y a aussi un petit côté, c'est Dristie qui avait fait le...
11:43 L'artiste grenoblois qui avait fait l'affiche.
11:46 Et il y avait aussi un petit style Miyazaki.
11:48 Ça, je n'y ai pensé qu'après, mais je me suis dit que ça devait sûrement être lié.
11:52 Et le but, en fait, c'était d'arrêter de mettre en opposition ces deux grandes figures
11:57 que sont la ville et la montagne.
11:59 En plus, à Grenoble, on est l'un et l'autre.
12:02 - L'un et l'autre fonctionnent, sont liés, évidemment.
12:04 - Fusionnent presque.
12:05 Et de voir quels échanges positifs pouvaient avoir lieu entre les deux.
12:10 Même s'ils étaient tout petits, comment on pouvait les souligner
12:13 pour montrer qu'en fait, les deux peuvent fonctionner ensemble
12:16 et pas forcément en opposition.
12:18 Chose qui est souvent mis en avant, c'est les oppositions entre ces deux figures-là.
12:23 Moi, j'avais envie d'être un peu dans la zone grise où on dit
12:26 "ouais, mais en fait, on ne va pas raser les villes d'un côté
12:29 et on ne va pas tous aller habiter en montagne parce que c'est mieux"
12:31 ou vice versa, en fonction des...
12:33 Je voulais explorer un petit peu ça, ce côté un petit peu difficile du...
12:38 Qu'est-ce que c'est de vivre ensemble dans deux schémas de vie
12:41 qui sont différents, mais qui pourtant se complètent un petit peu.
12:45 - À voir s'il y a des passerelles, on va dire.
12:47 - Qui se créent entre les deux.
12:48 - Voilà. Et même physiquement, avec des transports qui partent de la ville jusqu'à la haut.
12:54 Les choses, les esprits bougeront peut-être d'un côté comme de l'autre.
12:57 On sait que ce n'est pas facile pour l'un et pour l'autre.
12:58 - Ce n'est pas simple.
13:00 En fait, la question est justement beaucoup plus complexe que l'opposition
13:04 "bête et méchante", entre guillemets.
13:06 Il y a des tas de choses qui se passent.
13:08 Il faut savoir les écouter.
13:09 Après, c'est compliqué.
13:10 Ça, c'est du travail, je pense, qui se fait sur le long terme.
13:13 Mais c'était intéressant d'avoir toutes ces...
13:16 Toutes ces personnes qui ont eu la gentillesse de venir en interview pour le documentaire.
13:20 Pour parler de ça.
13:21 - On peut le voir sur YouTube.
13:22 - Exactement.
13:23 - Il s'appelle "Miroir", réalisé par Pierre Reynard.
13:26 Qui aussi, on bouge un peu plus.
13:28 Là, on va avec un de nos groupes chouchous, "As a new revolt".
13:31 Un groupe grenoblois avec ce titre, avec l'accent, c'est "Empire".
13:35 C'est ça.
13:36 Donc "Empire" du groupe "As a new revolt".
13:39 Donc "comme une nouvelle révolte".
13:41 Là, c'est une révolte qui est affirmée.
13:44 Là, il y a un vrai parti priméditant.
13:45 - Oui, là, il y avait un vrai parti pris.
13:48 - Oui.
13:49 - Quand on a réalisé ce docu.
13:50 Après, en fait, il y a une très bonne entente entre le groupe et moi.
13:55 Donc, en général, j'ai les cartes blanches un peu pour faire mes scénar.
14:00 Parce qu'à la base, je viens vraiment des cultures indépendantes.
14:02 Métal, un peu...
14:04 Enfin, mes courts-métrages sont des courts-métrages un peu glauques.
14:08 Ah ben là, c'est plus...
14:09 - Ça, c'est une révolte un peu plus profonde et très douce aussi, quand même.
14:13 Avec "Pomme" et "Ash burns", le grenoblois.
14:15 - "Edithie", ouais.
14:16 - C'est une reprise de Leonard Cohen, ça, Suzanne ?
14:19 Voilà.
14:20 Donc, ce qui montre aussi votre...
14:23 Tout votre...
14:24 On va dire...
14:25 Je sais pas comment dire...
14:25 Votre panel de compétences.
14:29 Donc, on réalise des clips, des films, des documentaires.
14:32 J'ai réalisé des films d'horreur aussi.
14:33 - Ouais.
14:34 - Waouh.
14:34 - Il y a longtemps.
14:35 Maintenant, je recommence à en écrire.
14:37 Mais ouais, au début, je viens vraiment de là.
14:40 Enfin, les premiers trucs que j'ai tournés, c'était des trucs pas trop montrables.
14:44 Mais du coup, en fait...
14:46 - C'est pour ça qu'on...
14:46 - Après, c'est bien parce que les personnes avec qui j'ai travaillé,
14:51 ben voilà, m'ont proposé après de commencer...
14:54 Ils savaient que je faisais de la vidéo, donc ils m'ont proposé de faire une interview,
14:56 d'essayer de m'approprier d'autres types de sujets.
14:59 Donc, j'ai appris à utiliser ma caméra différemment, à la poser sur un pied, etc.
15:04 Et finalement, c'est comme ça que j'ai réussi à en faire mon métier.
15:08 Mais...
15:09 - Et à le faire très bien.
15:10 - Merci.
15:11 - Ça, c'est sûr.
15:12 Et on attend la suite, bien sûr.
15:14 On se tient au courant.
15:15 - Avec plaisir.
15:15 - Je suis sûre que vous êtes un progressiste, féministe même.
15:18 - Oui, pas de souci.
15:19 - Ça tombe bien.
15:20 On y va tout de suite.
15:21 C'est le thème.
15:22 Alors, on va parler d'un tournoi qui s'appelle "What".
15:33 W-H-A-T.
15:34 Donc, comme le mot en anglais, "quoi", comme si c'était une intrigue, une question, une surprise.
15:40 C'est un peu ça, Marie ?
15:41 - Oui, c'est le but, exactement.
15:43 Alors qu'en fait, ça veut dire "Women Hockey...
15:45 - Alp Tournament.
15:47 - Alp Tournament.
15:48 Voilà, le "What", c'est un tournoi de hockey féminin.
15:51 C'est les 27 et 28 mai prochains à la Patinoir Pôle Sud, avec donc vous, Marie, aux commandes.
15:56 Lisa, vous manquerez à l'appel cette fois-ci, je crois, parce que le devoir vous appelle dans les cages.
16:01 Ailleurs ?
16:02 - Alors, non.
16:03 - Ah, c'est pas ça.
16:04 - Je serai peut-être présente.
16:06 - Ah, d'accord.
16:07 Ah, c'est une info, alors.
16:08 - Dimanche, en tant qu'arbitre, afin d'un peu observer comment ça se passe.
16:14 - On peut tout faire, alors, quand on est joueuse de hockey.
16:17 On peut être dans les cages, on peut être avec les garçons, avec les filles et arbitre, alors.
16:21 - Si on connaît les règles et qu'on aime patiner.
16:24 - Oui, ça devrait pouvoir se faire.
16:27 Alors, on attend ça.
16:27 Ça, c'est une belle nouvelle.
16:29 Alors, Marie, ça part d'une opportunité et d'une envie.
16:33 Bien sûr, l'opportunité, c'était que, en fait, vous vous êtes lancée en n'apprenant que la métropole de Grenoble.
16:38 Lancez des appels à projets pour l'égalité femmes-hommes.
16:42 - Oui, c'était exact.
16:44 C'est arrivé juste comme ça.
16:46 J'ai vu une brochure et je me suis dit, je vais tenter pour apporter une ouverture sur le hockey féminin.
16:54 - Et ça, c'était l'an dernier.
16:55 Marie, vous aviez 16 ans, même un peu moins.
16:58 - La première édition, elle a été en 2002, du coup, à mes 16 ans.
17:03 Mais j'ai fait l'appel à projets de 2020.
17:06 Mais avec le Covid, du coup, ça a été annulé.
17:10 Donc, voilà.
17:11 - Donc, vous avez gardé la foi.
17:12 Vous vous êtes dit, on va recommencer.
17:14 Et ça a été accepté ?
17:16 - Oui.
17:17 - Ce projet, c'est ça qui vous a permis, c'est cet appel à projets qui vous a permis de réaliser un peu votre rêve aussi.
17:23 Il y a des tournois masculins, il y a des championnats masculins.
17:26 On est tous autour.
17:27 C'est hyper grenoblois.
17:29 C'est très grand public.
17:31 Et les filles, on les oublie.
17:33 - Alors oui et non.
17:34 On s'est inspirées d'abord d'un tournoi, les Reines du Palais, qui est à Dijon.
17:37 Mais à part ça, il n'y avait aucun tournoi en France.
17:40 Et c'est ce qu'on souhaitait faire pour les petites, pour qu'elles puissent jouer ensemble et voir qu'elles ne sont pas toutes seules dans leur club, qu'avec des garçons.
17:49 - Alors, il y a du monde qui vient sur ce tournoi.
17:52 Ça fait beaucoup d'équipes et beaucoup de filles.
17:53 Elles sont à peu près, là, cette année 68-70.
17:58 Donc c'est déjà pas mal pour une deuxième édition.
18:01 Et on espère que ça va augmenter.
18:02 - Oui, c'est plus que l'an dernier.
18:04 - Oui.
18:04 - Et l'an dernier, ça avait bien marché.
18:06 Il faut que ça marche encore plus parce qu'il faut les encourager.
18:08 Il faut savoir que sur glace, les petites filles commencent à jouer sur la glace comme les petits garçons.
18:15 Et ils jouent ensemble et ça choque personne.
18:17 Ils ne se posent pas la question.
18:18 Peut-être qu'en grandissant, à un moment donné, ils se disent ouais, toi, t'es une fille.
18:22 Bon, mais quand ils sont tout petits, en fait, on fait pas la différence, Marie?
18:25 - Oui, ils sont intégrés.
18:27 Enfin, ils font partie de l'équipe.
18:29 Elles font partie de l'équipe.
18:30 - Et puis, elles y vont.
18:31 - Ah oui.
18:32 Souvent, elles y vont plus que certains garçons.
18:35 - Oui. Et à un moment donné, alors, c'est pas que ça s'arrête.
18:40 C'est qu'à un moment donné, on n'a plus la possibilité de jouer au plus haut niveau en France aujourd'hui.
18:47 En tout cas, dans l'élite, comme les garçons.
18:50 - Oui, il y a une différence de poids, de taille qui se crée et puis de force.
18:53 Et du coup, les filles, on se retrouve un peu bloquées certaines fois.
18:57 Mais il y a les féminines, donc pour les adultes à Grenoble.
19:01 Mais certaines mineures l'intègrent avant.
19:03 - C'est à dire, alors, les équipes, il y a des équipes filles qui sont constituées.
19:07 À partir de quel âge?
19:09 - Normalement, c'est à partir de 18 ans en championnat élite.
19:12 Mais les entraînements, ils sont ouverts aux filles à partir de 15 ans, on va dire.
19:17 - Aux filles à partir de 15 ans.
19:19 Ça veut dire que si une adolescente de 14 ans veut commencer le hockey à Grenoble, elle ne peut pas le faire.
19:24 Parce qu'elle est obligée de le faire avec les garçons et que les équipes sont déjà un peu constituées.
19:29 Ou est ce qu'elles peuvent commencer faire leur premier pas avec des filles et des adultes?
19:32 - Elles peuvent commencer avec les filles.
19:33 Certaines jeunes femmes de 25 ans commencent juste cette année en loisir.
19:40 - D'accord, ça, déjà, c'est une bonne nouvelle.
19:43 Lisa, vous, c'était pas votre cas.
19:45 Vous étiez petite.
19:46 Vous avez commencé le hockey.
19:48 C'était à Villars?
19:49 - Oui, c'était à Villars.
19:50 - Alors, je crois que vous êtes allé très haut.
19:54 On peut le dire tout de suite.
19:56 Là, vous êtes dans votre cage.
19:57 On est en finale du championnat de France U15.
20:00 Ça, c'est votre équipe.
20:01 Il n'y a que des garçons dans votre équipe.
20:03 Oui, c'était il y a quelques jours, on peut dire.
20:06 C'était en cette fin de saison 2023.
20:08 La finale, c'est qui en finale?
20:09 Là, c'est...
20:12 C'était qui contre qui?
20:14 - Il y avait quatre équipes, donc dont nous.
20:16 - C'est un tournoi à quatre.
20:19 - Donc, il y avait Rouen.
20:22 - Donc, on a battu Rouen, voilà.
20:26 Ça, on va pas plus loin.
20:28 C'est ce qui compte, de toute façon, quand on est à Grenoble.
20:30 Et donc, vous êtes là avec les garçons.
20:32 On parlait de cohésion tout à l'heure.
20:34 On fait pas la différence, en fait, garçons, filles.
20:36 Vous êtes leur gardienne, en fait.
20:38 - Oui, c'est ça.
20:38 - Intégrée, il n'y a pas...
20:43 Vous vous êtes quand même posé la question à un moment donné.
20:45 Est-ce que...
20:48 Est-ce que c'est vraiment ma place?
20:49 On peut aussi se poser ces questions.
20:51 Vous avez donc moins de 15 ans, vous avez 14 ans.
20:53 - Oui, je me suis d'abord dit, est-ce que, au bout d'un moment,
20:57 la différence de physique allait atteindre ce que je pouvais faire avec les garçons?
21:05 Et j'ai continué de m'entraîner, de m'entraîner, de m'entraîner.
21:09 Et finalement, j'ai réussi à jouer avec eux.
21:12 - Donc, vous aviez commencé à Villars dans les toutes petites catégories.
21:15 On peut vous voir, d'ailleurs.
21:16 Vous êtes issue d'une famille bien connue du hockey à Grenoble quand même, déjà.
21:20 Que ce soit aussi le...
21:23 C'est votre grand-père qui est ici, c'est ça?
21:25 - Oui.
21:25 - Qui entraîne encore aujourd'hui les petits, votre père qui entraîne les gardiens.
21:30 Et ça, c'est vous, toute petite à Villars?
21:32 - Oui.
21:32 - Pourquoi gardienne?
21:33 - Alors, j'ai d'abord fait gardienne parce que assurer les cages,
21:40 ça me donnait vraiment envie d'être le palier mental de l'équipe.
21:44 Que les joueurs puissent se reposer sur moi.
21:47 Donc, j'ai vraiment...
21:48 - C'est le dernier rempart, c'est ça comme on dit?
21:50 - Oui, le dernier rempart.
21:52 - Mais il y a la pression quand même sur ce poste.
21:53 - Oui, beaucoup de pression, beaucoup de mental.
21:55 Mais il faut tenir le coup.
21:58 - Et vous vous êtes pas posé la question et vous n'avez pas fait ça
22:00 parce que votre père entraîne aussi les gardiens.
22:02 Rien à voir.
22:02 - Absolument pas.
22:03 - Ça aide peut être dans certaines choses.
22:05 Là, en l'occurrence, c'est pas pour ça que vous l'avez fait.
22:07 - Non, je ne savais absolument pas qu'il avait fait du hockey avant de commencer.
22:11 Et quand j'ai commencé...
22:14 - C'est vrai, votre famille, vous l'avez caché.
22:16 - Oui.
22:16 - Et ça vous a pas empêché.
22:19 Donc, c'était une vraie passion.
22:20 C'était une vraie vocation.
22:22 Et tenir les cages, vous le faites donc avec les garçons.
22:25 Je crois que vous êtes la seule championne de France,
22:28 fille avec une équipe de garçons.
22:31 C'est un honneur.
22:34 C'est un symbole aussi pour l'avenir.
22:36 - Oui.
22:38 Absolument.
22:38 Je suis fière.
22:40 - On montre que c'est possible, en fait.
22:41 - Oui, tout est possible.
22:42 - Marie a 17 ans.
22:44 Ça, on va dire, ça va nous servir aussi, à nous, les filles,
22:50 pour porter la cause du hockey féminin.
22:52 Un cas comme celui de Lisa aussi.
22:54 - Ça apporte déjà de la visibilité.
22:56 Puis ça permet aux petites filles de se dire,
22:59 je peux être championne de France en étant avec des garçons.
23:02 Et ça donne un exemple à suivre.
23:04 - Parce qu'en fait, quand on est...
23:06 Est-ce qu'en France, aujourd'hui, on a la possibilité de jouer
23:09 au plus haut niveau quand on est une fille ?
23:12 - C'est très compliqué.
23:13 À partir de U17, c'est souvent la fin, on va dire.
23:17 Même avant U17.
23:18 Quand on entre en U17, c'est souvent la fin pour les joueuses.
23:21 - Il y a encore des filles dans les équipes de garçons en U17,
23:24 ça arrive ?
23:24 - C'est très rare, on va dire, mais ça arrive.
23:27 - Pourquoi ? C'est rare ?
23:28 Parce qu'il y a forcément des charges du côté des garçons.
23:30 - Oui.
23:31 - Et dans le hockey féminin, on peut faire des charges aussi.
23:34 Mais les règles sont un peu différentes.
23:35 - Il y a beaucoup moins de contacts.
23:37 Il y a des règles...
23:39 C'est juste que les contacts sont presque interdits.
23:42 Alors qu'avec les garçons, on peut mettre des charges.
23:44 Ce n'est pas du tout le même type de jeu.
23:46 Même quand on joue avec les garçons, ça sera plus porté sur le physique.
23:50 Et les filles, la stratégie, on va dire.
23:51 - Oui, voilà.
23:52 C'est là que ça se passe, comme on dit.
23:53 Vous bagarrez quand même aussi.
23:55 - Oui, ça arrive.
23:56 - Oui.
23:56 Oui, c'est comme ça.
23:58 Mais en tout cas, il y a vraiment une manière de jouer très féminine.
24:02 On sait qu'au volley, par exemple, on sait que le ballon reste un petit peu plus en l'air.
24:07 C'est différent.
24:07 On est moins dans les coups directs, comme un joueur tennis montrer direct au filet.
24:14 Là, c'est comme on l'a dit, c'est vraiment une stratégie qui est différente aussi.
24:18 Mais ça se regarde bien quand même.
24:19 - Oui, c'est une vision de jeu différente quand on est joueuse et qu'on fait les deux.
24:23 Souvent, entre deux entraînements, on est un peu perdu à un certain moment
24:28 parce que ce n'est pas la même façon de réfléchir.
24:30 Et du coup, on s'adapte.
24:32 Mais ça reste différent.
24:34 - Mais ça bouge aujourd'hui.
24:35 L'acceptation que les filles puissent jouer au hockey aussi
24:38 et envie de défendre ce sport comme les garçons.
24:40 Ça bouge aujourd'hui, ça avance ?
24:42 - Oui, ça se développe.
24:43 On a les journées féminines de la Ligue qui servent à dire aux petites de se développer.
24:48 Et dedans, les coachs insistent beaucoup sur le fait
24:52 qu'elles doivent atteindre le même niveau que les garçons
24:54 et pas se dire que vu qu'elles sont une fille, elles ne pourront pas y arriver.
24:58 - Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, ce n'est pas nécessaire une fille qui va commencer,
25:02 qui a 6 ans, 7 ans, peut-être un peu moins.
25:06 On a vu des très jeunes filles ici sur la glace.
25:08 Ça veut dire qu'elles ne seront pas obligées à 16 ans, 17 ans,
25:13 de partir en Scandinavie ou en Amérique pour pouvoir s'épanouir au plus haut niveau ?
25:19 - Non, si elles ont un très bon niveau et qu'elles cherchent tout le temps à se développer pour réussir.
25:24 - Lisa, qu'est-ce qui devrait se passer dans les années à venir ?
25:28 - Moi, je dirais qu'effectivement, le niveau féminin est en augmentation
25:34 et qu'on a beaucoup plus de filles qui font du hockey
25:38 et qu'il faudrait encore plus pousser le hockey à ce niveau
25:44 pour pouvoir faire plus de tournois comme celui que Marie a créé.
25:51 - Le WEC.
25:52 - Et pour que plus de filles puissent ouvrir un sport qui est dit masculin.
25:58 - Et avec le public, ça aide ?
26:00 Il faut qu'il soit là aussi et qu'il encourage parce que ça en fait partie.
26:03 Avoir du public et donner de la visibilité, ça fait partie du développement ?
26:08 - Oui, c'est très important puisque ça prouve déjà aux petites filles qui font, par exemple, d'autres sports,
26:13 comme la danse ou la gym, qui sont des sports théoréotypés,
26:19 qu'elles peuvent faire un sport dit masculin.
26:21 - Oui, ça marche d'autant mieux avec le rugby petit à petit.
26:26 Des beaux records qui sont battus au Stade des Alpes, ça, ça fait bien plaisir.
26:30 Et donc, il faut battre le record d'affluence à la patinoire Pôle Sud les 27 et 28 mai.
26:35 C'est sûr, les garçons vous soutiennent à Grenoble ?
26:37 - Oui. - Oui, quand même.
26:38 En plus, je crois qu'il y a des papas dans l'équipe pro, des papas de petites filles qui...
26:44 Ça va, hein ? - C'est urgent, oui.
26:45 - Elles se défendent, elles se défendent, ça, c'est sûr.
26:48 Lisa, je peux revoir la médaille ? Elle est trop jolie, celle-ci.
26:51 Parce que c'est vrai que c'était pas facile d'apporter tout l'équipement
26:53 parce qu'un gardien ou une gardienne, ça... Voilà, ça occupe.
26:57 C'est ça, voilà. Elle est là, la belle médaille de championne de France U15.
27:00 Bravo, vraiment félicitations. - Merci.
27:02 - Très heureux et très fière.
27:03 Ça fait encore un titre pour les Brûleurs de Louz, ça, décidément.
27:08 On ira les voir, faut les soutenir.
27:10 - Bah oui, on va demander à Jacques Rebaud des places gratuites et puis on ira.
27:12 - Ah, voilà, bah voilà, exactement.
27:15 De toute façon, c'est...
27:16 Si... On peut... Il faut une participation pour entrer à la... Pour assister au tournoi.
27:22 - Non, pas du tout. - Pas forcément.
27:23 - C'est entré... - On donne.
27:24 - C'est open. - Voilà.
27:26 Merci beaucoup. - Merci à vous.
27:28 - On va... Vers un petit... C'est un peu féminin, le ukulélé, non ?
27:31 Allez, on reste un peu... - C'est un instrument très mixte.
27:33 - C'est un instrument très mixte.
27:35 Allez, on reste dans la mixité maintenant avec Karim.
27:37 Qui joue de la guitare, les filles ?
27:45 Est-ce que l'une d'entre... - Moi.
27:47 - Lisa, qu'est-ce qu'on fait ? On joue... Qu'est-ce que...
27:51 Bon, on va d'abord laisser faire Karim parce que c'est le boss, hein.
27:53 Attention, le professeur de ukulélé et de... Et de...
27:56 - Et de charango, dernièrement.
27:58 Ronronko, cet instrument merveilleux qui vient d'Argentine, dont je suis tombé complètement amoureux.
28:02 - Carango ? - Charango.
28:04 - Pardon ? - Charango.
28:05 - D'accord. - Charango. Ils ont tous les mêmes...
28:07 Les mêmes racines, de toute façon, ces instruments.
28:08 - Il est là, l'autre ? - Oui, bien sûr.
28:11 - Voilà. D'accord. C'est ça. Ah oui, ça ressemble un peu...
28:13 - La dernière folie qui est en train de polluer la chaîne de plus en plus.
28:16 - D'accord. - D'ailleurs...
28:17 - La chaîne YouTube. - Exactement.
28:18 - Pas la chaîne de l'autre, bien sûr. - Non, non, non.
28:21 Un jour.
28:22 - Et donc, on va l'expliquer tout à l'heure, mais ça vient normalement de la...
28:26 Carapace d'un tatou, pauvre bête.
28:28 Alors, en tout cas, Karim, musicien, compositeur, sound designer, c'est ça ?
28:32 - Ex. - Et donc, YouTuber.
28:34 Alors, la chaîne YouTube de Karim, elle marche très, très bien.
28:37 Elle a environ, on a dit, 30 000 followers.
28:40 Bah ouais, on est allé regarder.
28:41 Il faut faire Karim, ukulélé, thérapie, parce que la musique...
28:45 Parce que ukulélé, ça fait du bien.
28:49 Ça fait du bien à l'âme.
28:50 - Alors, essentiellement, ça m'a fait du bien à moi.
28:53 C'était ancien prof de guitare.
28:55 Enfin, quand ce truc a commencé, des gens ont cru que c'était vraiment une chaîne sérieuse.
28:59 Il suffit de regarder en général 4 ou 5 épisodes pour se rendre compte que...
29:03 C'est pas vraiment une chaîne qui se veut...
29:05 Si, elle se veut pédagogique. - Ah, bien sûr.
29:07 - Mais c'est avant tout quelque chose de très personnel.
29:09 C'est quelque chose qui, moi, me fait du bien.
29:11 Et ça me permet, justement, quand je suis trop stressé
29:14 ou quand j'ai trop de pression dans ma vie, vraiment pressurisé,
29:18 de pouvoir m'en sortir plus facilement que quand je sortais ma guitare à l'époque.
29:22 Enfin, c'est un instrument, c'est un vecteur vraiment de thérapie pour moi.
29:26 Et c'est devenu, au fur et à mesure, à la place de...
29:29 Les gens ont souvent tendance à considérer le ukulélé, comme je dis tout le temps, comme une mini-guitare.
29:33 C'est pas faux.
29:34 Mais le ukulélé a aussi une technique de jeu bien à lui, une culture bien à lui,
29:38 dans laquelle je suis rentré malgré moi.
29:40 - Oui. Et pas que.
29:41 Alors, parce qu'on parlait... Cette chaîne YouTube, c'est pas un hasard.
29:45 Vous êtes aussi... Vous connaissez la vidéo.
29:48 Vous êtes aussi monteur.
29:49 Vous êtes vidéaste, entre guillemets.
29:51 Ça fait un peu amateur, mais vous pouvez en être professionnel.
29:55 Et donc, vous avez exploité aussi cette compétence avec votre chaîne YouTube.
29:59 C'est-à-dire la musique, la créativité.
30:03 On se marre quand même aussi quand on vous regarde.
30:06 Donc, la vidéo, la passion de la musique, de la composition,
30:10 tout en se faisant plaisir et en apprenant des choses aux gens.
30:12 Voilà. On a fait un peu le pitch de la chaîne.
30:14 - C'est un combo de tout ce que j'ai pu apprendre avec toutes ces années.
30:17 J'ai commencé la vidéo sur le tard, à un moment où j'avais plus du tout aucune envie créatrice.
30:22 Où j'avais... Voilà. Donc, ça m'a permis de rencontrer Huldelaf, par exemple.
30:25 Ou des trucs comme ça.
30:28 - De rencontrer les Pokémon. Je sais pas s'ils existent en vrai.
30:30 - Non, non. C'était un tuto du générique de Pokémon, dont je me rappelle absolument plus.
30:34 Mais oui, oui. Je mixe un petit peu le Karim Bonnardel show.
30:37 - C'est ça. Karim Bonnardel.
30:39 Alors, elle s'appelle Karim Ukulele Therapy.
30:44 On apprend aussi... Il y a aussi des tutos maquillage.
30:46 Et même des tutos pensée, mentalisme, Einstein. Donc, voilà.
30:51 - Il y a beaucoup de mécanique quantique sur la chaîne, c'est vrai.
30:53 - C'est ça. Non, parce que, attention, c'est quand même...
30:55 Et là, voilà, vous êtes aussi sound designer.
30:57 Ça veut dire qu'on peut être un homme orchestre aussi, à sa manière.
31:01 - Oui, oui. Et puis, vu que j'ai toujours été quelqu'un qui a préféré travailler tout seul,
31:06 je me suis changé par la force des choses avec les années en homme orchestre, en système D, en couteau suisse.
31:11 Couteau suisse. Et puis, j'ai mis des années, quand même, à réussir à maîtriser le son, la musique, la vidéo
31:19 et surtout, comment ordonner tout ça de manière un tout petit peu cohérente.
31:23 Je ne sais pas si ma chaîne est vraiment cohérente, mais dis-moi,
31:26 moi, je trouve que c'est un gloubi-boulga de tout ce que j'ai appris à faire.
31:29 Et sachant que je suis un garçon très instable et très désorganisé, je suis assez fier de moi sur ce truc-là.
31:34 - Mais nous aussi, alors pas que, on a dit qu'on peut apprendre d'ailleurs.
31:38 Regardez, on a un petit tuto.
31:39 - Le principe du jazz, c'est que tu fais ce que tu veux, mais du moment que tu as une technique qui tue
31:45 et que tu as une connaissance de l'harmonie qui tue, t'es refait.
31:49 Je pouvais la jouer, parce que j'enseignais et j'enchaînais sur un Fa majeur derrière.
32:02 - Il y a 10 000 façons de justifier cette note fausse.
32:06 Revenons.
32:07 - Ils vont être contents, les pros du jazz.
32:11 - Non, mais c'est surtout que je veux dédramatiser auprès des gens qui regardent la musique.
32:17 Leur montrer qu'avec quelques savoir-faire de base, je ne dis pas que n'importe qui peut être musicien,
32:22 mais n'importe qui peut oser commencer un instrument, autant commencer par le plus simple,
32:27 en l'occurrence le ukulélé pour instrument à cordes.
32:29 Ça va être difficile de vous le passer.
32:30 - Ah, il est branché.
32:32 - Il a un câble.
32:33 - C'est pas grave.
32:34 On peut faire une petite note, c'est une mini-guitare.
32:36 D'ailleurs, même Marilyn Monroe en joue, puisque le ukulélé, oui, regardez.
32:41 Je ne sais pas si elle en joue vraiment, mais ça montre que ça se transporte partout.
32:45 C'est féminin, c'est masculin et ça fonctionne.
32:48 Et puis ça se transporte même dans un train.
32:50 J'adore ce film, certains l'aiment chaud, regardez-le.
32:52 Et puis voilà, on a un ambassadeur du ukulélé, Israël Kamakawiwole.
32:57 C'est sa musicien regretté, bien sûr, mais toujours très vivant à Hawaï, notamment.
33:03 - Exact.
33:04 - Voilà, ça, c'est des beaux ambassadeurs de l'instrument.
33:06 C'est eux qui vous ont convaincu, surtout Israël ?
33:09 - Pas du tout.
33:10 - D'accord.
33:11 - Pas du tout.
33:12 J'étais un ancien prof de guitare, enfin je suis encore un tout petit peu prof de guitare,
33:14 et je travaillais en fait, basiquement, un arrangement de Bohemian Rhapsody de Queen
33:18 à la guitare.
33:19 - Ça va, c'est facile.
33:20 - Et puis j'étais avec ma copine un soir et puis j'avais un vieux ukulélé dans un
33:22 coin et je fais "est-ce qu'on peut le jouer aussi, ukulélé ?"
33:25 Et je suis tombé sur une vidéo du plus grand virtuose ukulélé qui s'appelle Jack Shimabukuro,
33:29 un Hawaïen, ça ne s'invente pas, qui, avec simplement 4 cordes, réussissait à faire
33:34 l'intégrale de Bohemian Rhapsody.
33:36 Et je me suis dit "c'est quand même dingue, dans un monde qui se voit un peu résilient
33:40 et minimaliste", moi aussi, à ma crise de la quarantaine, j'ai voulu devenir minimaliste,
33:44 et je me suis rendu compte qu'on pouvait faire énormément de choses, voire pratiquement
33:47 autant, avec beaucoup moins de cordes, beaucoup moins d'espace, beaucoup moins de moyens.
33:52 - La guitare, c'était quoi ? La guitare classique, la guitare rock ? Parce que vous étiez très
33:56 branchés.
33:57 - J'ai un métalleux.
33:58 - Métalleux, voilà, c'est un peu partout sur vos coins.
34:01 - Moi j'aimais bien quand ça jouait vite et puis quand ça jouait fort.
34:03 - D'accord.
34:04 - Pas que.
34:05 - Donc vous entendez bien tous les deux.
34:06 - On s'est rendu compte qu'on avait plein de points communs.
34:09 Il va me faire un clip de ukulélé en 6K, avec des gens morts dans une baignoire.
34:14 - Attention, les films d'horreur du début, on va peut-être les revoir.
34:18 - Non mais en tout cas, voilà, la guitare bien métal et puis c'est un univers musical
34:25 qui aujourd'hui est très pluriel.
34:28 Je ne sais pas si Bohemian Rhapsody, on peut juste le début au pire au ukulélé.
34:33 - Où est-ce que je vais me rappeler ?
34:34 - Oui parce qu'il faut l'avoir retravaillé.
34:35 - Je ne sais plus si je me rappelle.
34:36 Sinon.
34:37 - Ça c'est le début.
34:51 Alors par contre pour le milieu, bon courage.
34:53 - Elle est horrible.
34:54 Elle est horrible.
34:55 Là j'ai réussi à la faire intégralement une fois, sauf qu'elle demande un travail
34:58 quotidien de trois heures et je n'ai pas du tout du temps pour ça.
35:01 Je suis un gros flémard.
35:02 - Donc ça veut dire que si on regarde votre chaîne YouTube, Karim, flémard, je n'en
35:05 suis pas sûr puisqu'il y a beaucoup de choses.
35:07 - J'ai fait le tuto complet, le walkthrough comme je l'appelle de Bohemian Rhapsody au
35:11 ukulélé avec incrustation, tablature.
35:13 Oui, on peut le trouver.
35:14 - Je peux essayer et normalement ça fonctionne.
35:17 - Oui, à partir du moment, on joue trois heures tous les soirs avec une discipline.
35:21 - D'accord, avec une discipline.
35:23 Lisa, ukulélé ou guitare, ça marche aussi ?
35:26 C'est quoi comme guitare que vous jouez ?
35:30 - De l'électrique.
35:31 - Ah ouais.
35:32 - Métal aussi ou pas ?
35:33 - Métal.
35:34 - Métal.
35:35 - Marie, non.
35:37 On a un petit dossier.
35:43 On y va tout de suite.
35:45 Regardez, Karim.
35:46 2006.
35:47 Karim qui n'avait pas le même nom qu'aujourd'hui.
35:51 - Oui, mais j'ai deux noms en fait.
35:54 - Il fallait chercher entre Bonnardel et Pégué.
35:57 Là, c'était Karim Pégué.
35:58 On est en 2006, quelques mois après la création de Télé Grenoble.
36:03 - Je n'ai pas changé.
36:04 - Non, je ne sais pas où elle est la quarantaine.
36:05 Je n'en sais rien.
36:06 Mais en tout cas, c'était marrant.
36:09 Donc, comment être un sound designer ?
36:10 C'est ce que vous aviez fait sur Télé Grenoble.
36:12 - Oui, c'était ça.
36:13 - C'est marrant.
36:14 - Avec Carlos à l'époque.
36:15 - Avec Carlos Chapman, bien sûr, qui nous entend.
36:18 Comme quoi, on ne s'est jamais vraiment perdu de vue.
36:20 Je voudrais juste revoir cet instrument.
36:23 Il est sud-américain alors ?
36:25 - C'est ça.
36:26 Et en fait, les racines sont exactement les mêmes.
36:28 C'est les colons portugais qui ont ramené, quand ils avaient arrivé avec leur bateau
36:33 et leur char et leur morue, ils ont ramené des premières guitares qui étaient les cavaquignos.
36:39 C'était de toutes petites guitares à 4 cordes.
36:42 Les hawaïens en ont fait le ukulélé.
36:44 Et tout l'Amérique du Sud, on a fait des charangos.
36:47 Ça, c'est un charango bariton.
36:48 C'est ce qu'on appelle un ronroko.
36:51 Et c'est un son typique qu'on retrouve.
36:53 Moi, ça me fait penser au film, justement.
36:59 C'est utilisé par Gustavo Santaolalla, qui a fait les musiques de Babel, qui a fait
37:07 toutes ces musiques-là.
37:08 Enfin, il y a des instruments qui ont un caractère.
37:11 Et à chaque fois que je joue de ce truc, j'ai l'impression que je suis dans la pampa.
37:14 Et c'est un instrument qui a un caractère bien à lui et qu'on ne peut pas pervertir.
37:19 À l'inverse du ukulélé, où on peut justement faire du métal, où on peut faire du bohemian
37:23 rhapsody et ukulélé.
37:24 Avec ce genre d'instrument, c'est un instrument qui nous guide.
37:26 Parce qu'il a une âme à lui.
37:29 Il y a beaucoup de spiritualité.
37:44 Oui, c'est ça.
37:45 Et puis, il se désaccorde très bien.
37:46 Oui, mais ça fait partie de son petit charme à lui.
37:50 Je vois que le temps court, mais on veut vraiment un petit morceau, Karim, au ukulélé.
37:55 J'ai envie de dire, c'est carte blanche.
37:57 C'est comme vous voulez.
37:58 Ça tombe bien.
37:59 On a préparé une reprise de Sepultura.
38:00 Sepultura, allez.
38:01 Si vous le faites aussi.
38:02 C'est toi qui chante.
38:03 Je ne peux pas l'inventer.
38:04 C'est un instrument qui est très très très très très très très très très très très
38:32 très très très très très très très très très très très très très très très très
39:01 très très très très très très très très très très très très très très très très
39:30 très très très très très très très très très très très très très très très très
39:59 très très très très très très très très très très très très très très très très
40:28 très très très très très très très très très très très très très très très très
40:57 très très très très très très très très très très très très très très très très
41:19 très très très très très très très très très très très très très très très très
41:48 Ça change tout.
41:49 [Musique]

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