• il y a 2 mois
Peu connu du grand public, Laurent Saint-Martin est officiellement le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics depuis samedi 21 septembre. Antoine Armand devient quant à lui ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, dans le gouvernement de Michel Barnier. Tous deux succèdent à Bruno Le Maire.

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Transcription
00:00Merci, monsieur le ministre, cher Bruno, mesdames et messieurs les ministres, cher Roland, cher Olivia, cher Thomas, cher Marina, cher Laurent, cher Marc, chère Marie-Agnès, chère Laurence, mesdames et messieurs les parlementaires, chers collègues, mesdames et messieurs les directeurs d'administration centrale, madame la secrétaire générale, mesdames et messieurs, chers amis, c'est avec une immense émotion que je prends mes fonctions aujourd'hui.
00:29Je tiens évidemment d'abord à remercier le président de la République et le Premier ministre pour la confiance qu'ils me font aujourd'hui et je veux leur dire qu'ils pourront compter sur mon engagement.
00:41En général, vous savez, tu l'as dit, Bruno, quand un Savoyard appelle un Haut-Savoyard pour servir son pays, il n'hésite pas longtemps et en particulier pour ce beau ministère, ce magnifique ministère que je retrouve et qui m'a tant appris.
00:59Ce ministère, c'est avant tout celui des Français. C'est le ministère du pouvoir d'achat. C'est le ministère des salaires, des TPE, PME, des artisans, des commerçants, le ministère de ceux qui font vivre notre pays.
01:13C'est aussi le ministère des fleurons industriels qui font la grandeur et la fierté de la France. Ce ministère, il est composé d'agents d'une immense compétence.
01:24Chers collègues, vous avez fait le choix de consacrer votre vie au service de l'économie française et je sais personnellement le travail qui est ici abattu. Je sais la complexité des dossiers, je sais la difficulté des décisions et pour tout cela, je veux vous dire mon infinie gratitude et mon respect.
01:55Ce ministère a porté parmi les plus grandes réussites de la dernière décennie et je veux évidemment saluer l'action de Bruno Le Maire, ton action cher Bruno. Tu es resté 7 ans à Bercy.
02:11Grâce à ton travail, à ta détermination, le chômage est au plus bas depuis 40 ans dans notre pays. Le chômage de masse était le fléau de la France, nous n'en parlons plus en tant que tel.
02:22Les impôts des ménages et des entreprises ont baissé de 60 milliards d'euros. La France est devenue le pays le plus attractif d'Europe et notre croissance est supérieure à celle de l'Allemagne alors qu'avant toi, cher Bruno, on la prenait en exemple.
02:37Pour ton courage, parce que tu as été successivement le ministre de la crise Covid, le ministre de la guerre en Ukraine, le ministre de la réindustrialisation aussi, parce que tu as agi en homme d'Etat, je veux te témoigner mon admiration et toute mon amitié.
02:55Et je veux te dire aussi, puisque tu m'as offert ce bâton, que je crois que nous partageons tous les deux le goût de l'altitude et le sang-froid de ceux qui marchent en haute montagne.
03:07Ce bilan, chers amis, c'est évidemment celui d'une équipe. L'industrie d'abord. Grâce au travail de Roland Lescure et de ses prédécesseurs, la France rouvre pour la première fois des usines.
03:31300 nouvelles usines depuis 2017, 130 000 emplois créés pour fabriquer chez nous, en France, de l'énergie, des batteries, des médicaments. Alors oui, la route est encore longue, mais comment ne pas être fier ? Comment ne pas voir tout ce qui a été réussi ? Cher Roland, pour tout cela, bravo et merci.
03:59Il faut, je crois, aussi mesurer l'impact qu'a eu l'action de ce ministère au quotidien, ministère du quotidien. Partout en France, les commerces de proximité, les très petites entreprises, les petites, les moyennes entreprises ont tenu bon à travers les crises.
04:15Elles ont tenu bon. Elles ont continué à se développer partout en France. Et je sais personnellement que ça n'aurait pas été possible sans l'énergie, sans la ténacité d'Olivia Grégoire. Alors pour ces quatre ans au service des Français, chère Olivia, bravo et merci.
04:38Ce ministère, cela ne peut être que celui des territoires, de toutes les communes de France métropolitaine et d'outre-mer. Et l'élu d'Annecy que je suis en fera une priorité absolue. Un exemple. Il y a sept ans, seuls 20% de la France avait accès à la fibre. Aujourd'hui, c'est 90%.
04:58C'est grâce à l'action des agents dans les services des concentrés, des ministères, aux agents de l'administration centrale, aux ministres qui se sont succédés, à l'action de mon ancienne collègue, de ma voisine Savoyard, d'Aix-les-Bains, Marina Ferrari.
05:11Quel plaisir de t'avoir à mes côtés pour animer notre politique touristique, toi qui connais si bien ces sujets. Merci donc à la formidable équipe de Bercy. Merci évidemment aussi à toi, cher Thomas.
05:34Je sais que vous allez continuer à servir dans vos responsabilités, dans vos parcours divers. Je veux aussi saluer à travers vous, permettez-moi de le faire, vos collaboratrices et vos collaborateurs qui ont travaillé d'arrache-pied, souvent dans l'ombre, jamais en renaclant. Grâce à eux, tout ce travail a pu être abattu. Que vous en soyez remerciés, mesdames et messieurs.
06:05Et puis, vous le savez, mais je pense important de le rappeler aujourd'hui, le succès de cette équipe, c'est celle des collègues parlementaires, députés et sénateurs qui ont soutenu cette ambition, avec qui nous avons tant travaillé. Nous croyons au fond toujours dans cette idée à la fois audacieuse et nécessaire, cette idée initiée par le président de la République, celle de transformer la France en dépassant les clivages.
06:29Et face à de telles réussites, et j'aurais pu en citer beaucoup d'autres, je mesure la chance que j'ai d'hériter d'un tel bilan. Je mesure aussi l'ampleur des défis auxquels nous devrons faire face ensemble à l'heure où la guerre est aux portes de l'Europe et où la concurrence internationale nous agresse souvent très violemment.
06:47Face à ces défis, il faut, je crois, et comme l'a dit le Premier ministre, tout simplement commencer par dire la vérité et avoir des convictions fortes. La première, c'est qu'il faut poursuivre le combat pour la souveraineté, pour la souveraineté de notre pays. C'est le combat pour la souveraineté alimentaire et la défense de nos agriculteurs que tu as connu, cher Bruno, dans d'autres fonctions également.
07:09C'est le combat pour notre souveraineté énergétique à laquelle je tiens tant. J'ai mené ce combat à l'Assemblée nationale, je le continuerai. C'est le combat pour la souveraineté industrielle, technologique, numérique, alors que des gigapuissances politiques, économiques la mettent en péril. C'est enfin, oui, le combat pour les finances publiques plus robustes, sans lesquelles nous dépendrons toujours des autres.
07:33Et pour mener ce combat, soyons clairs, nous avons besoin de l'Europe. Nous avons besoin d'une Europe forte, qui ne tombe pas dans la naïveté, une Europe qui défend toujours l'intérêt des nations. Nous avons besoin de continuer à travailler avec nos partenaires, avec nos amis européens, ainsi qu'avec nos alliés partout dans le monde.
07:53La deuxième conviction, mesdames et messieurs, c'est que le défi majeur de notre siècle, c'est celui de l'urgence climatique. Il y aurait tant à dire, mais en un mot, nous devons faire advenir un modèle qui combine croissance, baisse des émissions et protection de la biodiversité. Et cela a déjà commencé en France. Grâce à l'action menée, cela sera notre cap.
08:19La troisième conviction, et vous m'excuserez d'être direct, c'est que jamais aucune loi, jamais aucun décret n'a payé un salaire, jamais aucune norme n'a créé une entreprise ou un emploi. La richesse de notre pays, ce sont les femmes et les hommes qui la créent. Ce sont eux qui transmettent leur savoir pour former les plus jeunes, eux qui travaillent, eux qui innovent. Pour partager la valeur, encore faut-il la créer, mesdames et messieurs.
08:47Notre travail à nous, dans ce monde, c'est de faciliter la tâche des entreprises, de celles et ceux qui travaillent, c'est de les accompagner et de ne pas les encombrer de normes parfois inutiles ou contradictoires, de faire en sorte que tous les Français qui travaillent aient un salaire décent.
09:05Mesdames et messieurs, nous ne ferons rien tout seuls. Nous ne ferons rien tout seuls. Comment croire que nous redresserons notre industrie sans les parlementaires au-delà des clivages, comme j'ai eu l'occasion de le faire avec mes collègues de la commission des affaires économiques que je salue ? Comment croire que nous renforcerons notre économie, que nous résoudrons la crise du logement sans l'investissement local ?
09:27Comment croire que la transition écologique se fera sans que cela ne vienne des entreprises, des partenaires sociaux et des organisations professionnelles ? Alors oui, chaque minute passée à Bercy doit être consacrée aux Français.
09:43Avec mes collègues du gouvernement et au quotidien avec mes collègues de Bercy, avec Laurent Saint-Martin, cher Laurent, si heureux de te retrouver ici, et avec à mes côtés Marc Ferracci pour l'industrie, Marie-Agnès Foussier-Winsbach pour une économie responsable, avec Marina Ferrari, je l'ai dit, pour l'économie du tourisme, et avec Laurence Garnier pour la consommation, au service de toutes les Françaises et de tous les Français de métropole et d'outre-mer.
10:07Alors évidemment, certains préfèreraient que nous ne réussissions pas. Mais je crois profondément que chez tout responsable politique, au fond, il y a l'envie de faire grandir la France. Il y a l'envie de servir les Françaises et les Français. Et à tout cela, je le dis, ma porte sera toujours ouverte.
10:29Mon dernier mot, mesdames et messieurs, sera pour celles et ceux avec qui je milite, pour mes équipes, pour ma famille et pour mes proches. Votre affection, votre soutien ne me seront jamais aussi précieux que dans cette mission. Je sais d'où je viens et je ne l'oublierai pas.

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