Guillaume Bigot : «Ces arguments n'étaient pas assez solides»

  • l’année dernière
Le politologue Guillaume Bigot réagit à la suspension de l'interdiction de la manifestation d'ultradroite à Paris ce dimanche : «Ces arguments n'étaient pas assez solides».

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Guillaume Bigot, c'était prévisible, c'était écrit, on en a déjà parlé sur ce même plateau hier.
00:05 Comment Gérald Darmanin pouvait-il ne pas se douter que certaines des interdictions
00:10 qui ont été prononcées par la préfecture allaient être retoquées ?
00:13 Est-ce que ce n'est pas, ce que je disais tout à l'heure finalement, un petit peu un jeu de dupe du grand théâtre politique ?
00:18 C'est une bonne question. C'est-à-dire, est-ce qu'il l'a fait exprès ou est-ce qu'il s'est trompé ?
00:22 Dans les deux cas, vous m'accorderez que c'est fautif.
00:26 Mais on rappelle ce qu'on a à dire, c'est très important.
00:31 Le principe en République, c'est que tout est libre et tout est autorisé.
00:34 C'est la liberté d'aller et venir, de manifester, de se réunir.
00:37 C'est consacré d'ailleurs à la liberté de manifester comme un principe constitutionnel et la liberté d'expression d'ailleurs.
00:43 Pour restreindre cette liberté qui est de principe, il faut trouver des motifs.
00:48 Et les motifs, évidemment, c'est le trouble à l'ordre public.
00:51 On ne répète pas cette idée de "c'est assez difficile d'anticiper les choses".
00:55 Mais grosso modo, il faut vraiment avoir des arguments assez solides.
01:00 Or là, ces arguments n'étaient pas assez solides. Pourquoi ?
01:04 Parce que c'était beaucoup trop général.
01:06 Et parce qu'en plus, un colloque de gens qui ont pignon sur rue,
01:10 on peut être d'accord ou pas avec leurs opinions, ce n'est pas le sujet,
01:13 ça ne pouvait pas poser naturellement un trouble général à l'ordre public.
01:18 [Musique]
01:22 [SILENCE]

Recommandations