Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Marine Tondelier, secrétaire d'Europe écologie-les Verts,
00:00:07 hier sur France 3, elle a attaqué la chaîne CNews
00:00:10 en argument que toute la journée, il y aurait des débats
00:00:14 entre gens d'extrême droite et de droite extrême.
00:00:17 Comme beaucoup de personnes malententionnées,
00:00:19 Mme Tondelier parle de CNews sans jamais regarder la chaîne
00:00:23 ni écouter nos émissions, à moins qu'elle éructe la natem
00:00:27 pour défigurer notre chaîne.
00:00:28 Ce matin, Jacques Séguéla, Gérard Leclerc et Nathan Devers
00:00:34 seront ravis d'entendre qu'ils sont néofascistes
00:00:37 ou qu'ils appartiennent au camp de la réaction.
00:00:39 Philippe Bilger exprime souvent une opinion conservatrice
00:00:42 mais à la différence de Mme Tondelier,
00:00:45 il ne tombe jamais dans la caricature
00:00:47 ni dans la malhonnêteté intellectuelle.
00:00:48 J'écoute Elisabeth Lévy depuis 7 ans, que l'heure des pros existe,
00:00:52 je suis incapable de la placer sur l'échiquier politique.
00:00:55 Je la vois comme une empêcheuse de tourner en rond,
00:00:58 comme une sorte d'anarche entre esprit libertaire,
00:01:01 conviction libérale et chasseuse du politiquement correct,
00:01:05 de la pensée convenue, chose qu'elle exécre par-dessus tout.
00:01:09 Voilà Mme Tondelier ce que vous observeriez
00:01:12 si la téléspectatrice n'avait pas supplanté la militante
00:01:18 ou plus exactement si la téléspectatrice avait supplanté la militante.
00:01:22 Par ailleurs, vous êtes la bienvenue sur notre plateau.
00:01:24 Mais j'ai l'impression que vous préférez le monologue,
00:01:27 l'intolérance et l'excommunication.
00:01:30 N'hésitez pas madame, je vous le redis, vous êtes la bienvenue.
00:01:34 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:37 Volodymyr Zelensky était à Paris, il a dîné avec Emmanuel Macron.
00:01:45 Hier, le président ukrainien a obtenu un engagement renouvelé de la France,
00:01:49 en particulier dans le domaine des blindés légers.
00:01:52 La question de la livraison d'avions de combat
00:01:54 reste cependant prématurée aux yeux de la France.
00:01:56 Volodymyr Zelensky qui est à Londres aujourd'hui, il l'a annoncé sur Twitter.
00:02:00 Les entreprises du CAC 40 ont redistribué aux actionnaires
00:02:03 les deux tiers des profits réalisés en 2022.
00:02:05 Elles les ont redistribués sous forme de rachats d'actions ou de dividendes.
00:02:09 Les dividendes qui ont atteint un niveau record l'année dernière
00:02:12 selon l'ONG Observatoire des multinationales
00:02:14 qui précise que ces groupes continuent de supprimer des milliers d'emplois en France.
00:02:18 Enfin en sport, le Barça a été sacré champion d'Espagne grâce à sa victoire 4-2
00:02:23 sur la pelouse de l'Espagnol hier soir.
00:02:25 Quatre ans après son dernier sacre en 2019,
00:02:27 le FC Barcelone a enfin reconquis le trône espagnol pour la 27e fois de son histoire.
00:02:33 C'est aussi le premier titre de champion d'Espagne du club catalan
00:02:35 depuis le départ de Lionel Messi au Paris Saint-Germain.
00:02:38 C'est absolument sidérant ce que C News est devenu
00:02:41 dans le paysage politique, médiatique, sociétal français.
00:02:45 Il faut saluer d'ailleurs Serge Neidjar qui est à l'origine évidemment de cette chaîne C News
00:02:51 et ce qu'aujourd'hui il n'y a plus un homme politique.
00:02:54 Tout le monde doit se déterminer sur ce que nous disons et ce que nous ne disons pas.
00:02:58 Donc on va y réécouter Madame Tondelier.
00:03:00 Je précise que nous avons invité quelques fascistes comme vous pouvez le voir.
00:03:04 Jacques Séguéla, Nathan Devers, Gérard Leclerc, bien connu également pour ses opinions ultra-droites.
00:03:12 Et je voudrais qu'on écoute Madame Tondelier parce qu'en fait c'est une honte ce qu'elle dit.
00:03:16 C'est un scandale ce qu'elle dit.
00:03:18 Et que j'ai rien contre le journaliste qui était en face d'elle mais il pourrait lui dire
00:03:24 "Mais Madame, c'est une honte pour les gens qui travaillent sur cette chaîne,
00:03:28 c'est une honte pour Romain Desarbes qui présente La Matinale,
00:03:31 pour Sonia Mabrouk, pour Laurence Ferrari, pour Frédéric Taddeï qui nous a rejoints."
00:03:37 C'est scandaleux de dire ça.
00:03:39 - Mais surtout faux. - Mais que ce soit faux.
00:03:41 - C'était sur quelle chaîne ? - Sur France 3.
00:03:43 - Sur France 3. Alors écoutez Madame Tondelier.
00:03:48 En fait l'Arkom devrait réagir sur ce que dit Madame Tondelier plus exactement,
00:03:52 plus que sur ce que nous disons nous. Écoutons.
00:03:55 - Sur CNews, dans Valeurs Actuelles, on laisse cette idéologie prospérer
00:03:59 en ne respectant pas les règles du pluralisme.
00:04:01 - Vous mettez en cause des médias là clairement.
00:04:03 - Comment ? - Vous mettez en cause des médias.
00:04:05 - Je les mets en cause et pas juste les médias.
00:04:07 Eux on sait quelle est leur stratégie, on sait quelle est la stratégie de Bandouret.
00:04:10 - Mais on met en cause aussi l'Arkom qui ne prend pas ses responsabilités
00:04:13 et qui les laisse faire quand toute la journée sur CNews...
00:04:15 - L'Arkom c'est l'ex-CSA qui gère les temps de parole notamment dans les émissions de télévision.
00:04:18 - C'est ça. Quand toute la journée vous n'avez que des débats
00:04:21 entre des gens d'extrême droite et de droite extrême,
00:04:24 sans aucune pluralité, sur aucun plateau et aucun éditorialiste,
00:04:27 toute la journée sur des chaînes où personne ne leur dit rien.
00:04:30 Valeurs Actuelles qui... Il faudrait regarder aussi combien d'argent de public
00:04:33 qui touche Valeurs Actuelles pour répandre aussi ces idées nauséables
00:04:36 qui nuisent à la société et à la France.
00:04:38 - Et qu'est-ce que c'est que Valeurs Actuelles et CNews ?
00:04:40 - Je pense que la question se pose de l'argent public qui finance Valeurs Actuelles,
00:04:44 d'une chaîne comme ça qu'on laisse prospérer sans ne rien dire.
00:04:47 Et il y a quand même des lois, des réglementations qui existent sur le sujet.
00:04:50 Donc oui on a un problème et ça a conduit à la fin à ce genre de manifestation,
00:04:53 une impunité en tout cas ressentie par l'extrême droite de ce pays.
00:04:56 - Ce que dit cette dame est honteux.
00:04:59 - Honteux et honteux que toute la presse...
00:05:02 Non mais vous dites que les autres auraient dû réagir, ils ne réagissent jamais.
00:05:06 Non mais oui, mais c'est quand même embêtant.
00:05:09 C'est quand même embêtant que toute la presse ne dise pas, mais bon sang le pluralisme.
00:05:13 - Moi j'invite tout le monde à Madame Tourdenoy, vraiment je l'invite ici,
00:05:16 mais à voir tous les sujets que j'ai traités, que nous avons traités sur cette émission
00:05:20 et sur la chaîne depuis 8 jours, et tous les gens qui ont défilé autour de ce plateau.
00:05:24 Philippe Bézière.
00:05:25 - J'ai l'impression que la classe politique, enfin elle en tout cas,
00:05:30 est gangrenée par une belle phrase que j'ai adorée d'Henri Jansson
00:05:34 qui disait "je ne regarde jamais les films avant de les critiquer, sinon j'aurai des préjugés".
00:05:40 Donc elle ne vient jamais, vous l'avez dit Pascal,
00:05:44 mais la réputation de ces news est telle qu'en réalité on a l'impression de la connaître
00:05:50 qu'on n'a pas besoin d'y venir.
00:05:52 Moi je m'en passerais à Marine Tondelier, mais je serais ravi de la voir là.
00:05:57 - Oui mais c'est Sophie Binet, c'est des gens...
00:06:00 - C'est pas le même niveau.
00:06:02 - Elle a quand même dit la même chose.
00:06:04 - Sophie Binet c'est tout de même...
00:06:06 - Non mais d'abord ça nous met en danger parce qu'il y a des gens qui peuvent penser
00:06:11 vous balader dans la rue, c'est incroyable ce qu'elle dit.
00:06:14 - Non mais l'émission et vous-même êtes victimes de votre succès.
00:06:19 Moi qui ai vu naître la télévision il y a 50 ans, vous avez tous ensemble réinventé la télévision.
00:06:25 - Je vous assure Jacques, je n'irai pas jusque là.
00:06:29 - Vous avez fait juste l'émission qu'on attendait, celle où l'on peut dire ce que l'on pense.
00:06:37 - Nathan, en tout cas on ne va pas parler que de nous pendant une demi-heure,
00:06:41 mais je trouve ça tellement...
00:06:43 J'invite vraiment Madame Tondelier à venir dans la rédaction
00:06:46 à parler avec les gens qui sont en régie, c'est tellement incroyable.
00:06:50 Ou alors elle sait précisément ce qu'elle dit, et ça c'est possible.
00:06:55 Pour la première fois, il y a d'autres gens qui viennent sur les plateaux
00:07:00 et qui ne vont nulle part ailleurs, parce que c'est ça la vérité,
00:07:03 c'est que nous traitons des sujets parfois qui sont traités nulle part ailleurs.
00:07:08 - Déjà elle dit sans ne rien dire, il n'y a pas de "ne" après "sans".
00:07:13 Déjà ça fait très mal à l'oreille, le "ne" explétif après le "sans" c'est un vrai problème.
00:07:19 Plus sérieusement, il y a un roman qui est génial de Balzac, "Illusions perdues",
00:07:23 qui décrit très bien les affres du monde médiatique au 19ème siècle,
00:07:27 mais c'est peut-être valable encore aujourd'hui, le film de Giannulli l'a montré,
00:07:31 et la manière dont parfois les médias peuvent se comporter de manière extrêmement caricaturale,
00:07:35 comme des chapelles qui s'attaquent les unes les autres, sans se soucier de ce qui est dit ailleurs.
00:07:39 Je pense que ce qui est important c'est de voir au cas par cas, d'écouter.
00:07:42 Encore une fois que dans le débat démocratique, on puisse avoir plus d'affinités
00:07:45 avec tel ou tel média, et moins d'affinités avec tel autre, c'est tout à fait normal.
00:07:48 Mais d'abord, moi je pense que c'est très important, le pluralisme médiatique est central.
00:07:52 Moi j'aime bien lire des journaux qui vont de l'extrême gauche à valeurs actuelles,
00:07:56 je trouve ça constructif d'avoir absolument toutes les lectures, pas nécessairement par éclectisme,
00:08:01 mais si vous voulez, parce que c'est important de voir cette pluralité des perspectives,
00:08:05 et puis de lire, d'écouter avant de juger.
00:08:08 Moi je l'invite. En fait, ces gens ont la trouille.
00:08:13 Jean-Luc Mélenchon, Marine Tandelier, ils ont la trouille de venir sur ce plateau.
00:08:19 Ils vont là où ils savent que les questions qui leur seront posées,
00:08:23 d'ailleurs c'est ce qu'elle a pu dérouler hier, le journaliste ne lui a pas répondu.
00:08:27 - Non c'est pas seulement ça, pardon. - Il lui a pas répondu.
00:08:30 - C'est pas seulement ça. - Tu pourrais imaginer de dire,
00:08:33 ce journaliste qui a sûrement beaucoup de qualité, aurait pu dire, écoutez,
00:08:37 il y a beaucoup d'incarnations sur cette chaîne.
00:08:40 - Ils ont la trouille de devoir changer d'avis.
00:08:43 - Non mais arrêtez, vous vous faites plaisir.
00:08:45 - Vous avez parlé, mais Gérard n'a pas dit un mot là-dessus.
00:08:48 - Sincèrement, c'est surtout inquiétant je trouve.
00:08:51 La liberté de la presse, c'est quelque chose qui est véritablement sacré.
00:08:56 Et quand c'est un responsable politique qui, comme ça, pointe des médias,
00:09:01 c'est quelque chose d'insupportable.
00:09:03 C'est des journaux qui existent, c'est des journaux qui sont bien évidemment totalement légaux.
00:09:07 Et donc il faut accepter qu'il y ait des journaux qui pensent pas comme vous.
00:09:10 En ce moment, il faut l'accepter, mais il faut même quelque part, c'est très utile,
00:09:13 il faut même l'encourager.
00:09:15 Et si vous voulez justement faire passer vos idées, il faut qu'il y ait des gens qui ne sont pas d'accord avec vous.
00:09:20 Tout ça est évident.
00:09:21 - Elle ne veut pas de valeurs actuelles.
00:09:22 Mais de toute façon, c'est exactement ce que je pense.
00:09:24 Alors ça, c'est un commentaire politique.
00:09:26 Ça fait depuis, j'ai compris en seconde première, que l'intolérance a été toujours à gauche.
00:09:31 J'ai toujours vu ça.
00:09:32 Que ce soit en faculté, toujours.
00:09:34 C'est que les gens de droite...
00:09:36 - Il y en a partout, raciquement.
00:09:37 - Mais les gens de droite sont plutôt tolérants et écoutent tout le monde.
00:09:40 Les gens de gauche, plutôt radicaux, s'entendent de rien.
00:09:44 Il y a une forme de radicalité.
00:09:45 Ne veulent pas ces messieurs de la Gagnerie.
00:09:48 - C'est la phrase de Simone de Beauvoir.
00:09:50 "La vérité, une, l'erreur est plurielle. Ce n'est pas par hasard, c'est la droite professe le plus réalisme."
00:09:54 - Mais bien sûr, non.
00:09:56 C'est le camp du bien, mais il y a un aspect.
00:09:58 - C'est tout, c'est le camp du bien.
00:09:59 - Mais en fait, il y a de l'intolérance partout.
00:10:01 - Oui, oui.
00:10:02 - Mais écoutez, vraiment, je vous assure, il y a de l'intolérance.
00:10:06 Le totalitarisme, il est toujours du même côté.
00:10:09 L'intolérance, elle est toujours du même côté.
00:10:11 - Vous n'entendez pas Marine Le Pen, qui est à l'opposé sur les chiquets politiques,
00:10:16 demander la fermeture de l'Humanité, enfin, du journal l'Humanité.
00:10:20 C'est toujours la même chose.
00:10:22 Donc, Mme Tondelier, et ces gens n'ont aucun courage.
00:10:25 Aucun courage.
00:10:26 Qu'elles viennent sur le plateau.
00:10:27 Qu'elles viennent me dire en face de moi que je suis d'extrême droite.
00:10:31 Qu'elles viennent.
00:10:32 Mais non.
00:10:33 Elles rampent.
00:10:34 - Ce serait plus intéressant de critiquer les médias dans les médias eux-mêmes que de le faire.
00:10:37 - Un mot de...
00:10:39 Il ne faut pas oublier que quand on attaque Valeurs Actuelles, Causeur, etc. sur le thème de l'extrême droite,
00:10:44 et même CNews, il y a une volonté d'étouffoir économique.
00:10:47 Il y a une volonté de dire aux annonceurs,
00:10:50 "Attention, attention, vous vous commettez dans des univers".
00:10:54 - Nous sommes d'accord.
00:10:55 - Et ça ne marche peut-être pas pour CNews, mais pour les petits journaux, pour les petits médias, ça marche.
00:11:00 - Mais les annonceurs ne sont pas durs parce qu'il n'y a jamais eu autant d'annonceurs sur la chaîne.
00:11:05 - Oui, mais pas à Causeur.
00:11:06 - Bon, l'extrême droite.
00:11:09 Parce qu'effectivement, du coup, maintenant, depuis 8 jours, on voit de l'extrême droite partout.
00:11:12 Donc c'est formidable.
00:11:13 Gérald Darmanin, d'ailleurs, a tweeté, puisqu'il avait ordonné la semaine dernière au préfet d'interdire toute manifestation de l'ultra droite et d'extrême droite.
00:11:24 Je crois qu'on va voir ce qu'il a dit ces dernières heures, si tant est qu'on le voit à l'antenne.
00:11:31 Je demande à Marine pourquoi on ne voit pas ce qu'a dit le voilà.
00:11:34 Les attaques contre la République sont inacceptables.
00:11:37 L'extrême droite a encore montré son visage nauséabond.
00:11:39 Voilà pourquoi nous avions demandé l'interdiction de cette manifestation avant la décision du tribunal administratif de Paris, qui nous a enjoué de l'autoriser.
00:11:47 Alors de quelle manifestation parle-t-il ?
00:11:49 Il parle de la manifestation de l'action française.
00:11:52 Et effectivement, je veux dire, vous allez entendre dans cette manifestation, tout le monde déteste la République.
00:11:59 Tout le monde déteste la République, ce qui est un signe manifestement qui caractérise l'extrême droite.
00:12:05 Donc oui, on peut dire que la manifestation d'action française était une manifestation d'extrême droite.
00:12:10 Mais on a le droit d'être d'extrême droite ?
00:12:12 Ça c'est...
00:12:14 Non mais ils ont le droit, ils ont le droit d'être d'extrême droite.
00:12:17 Je vous propose simplement d'écouter cette séquence et de tendre l'oreille.
00:12:21 *Cris de la foule*
00:12:41 Tout le monde déteste la République et effectivement, Gérald Darmanin, c'est pourquoi je vous ai fait écouter ce tweet.
00:12:46 Oui mais on leur fait trop d'honneur de parler d'eux. Ils sont 500.
00:12:49 On est 70 millions.
00:12:51 Pourquoi on leur donne l'antenne ?
00:12:53 Mais parce que la gauche en a besoin, vous n'avez pas compris ?
00:12:56 La gauche, elle a besoin de montrer son ennemi.
00:12:59 Non, on le montre parce que c'est un élément d'information.
00:13:02 Là, on ne le fait pas à Corcova.
00:13:04 J'imagine qu'on est sur...
00:13:06 L'action française, il a raison.
00:13:08 L'action française, ils sont 200.
00:13:10 Mais les Black Dogs, ils sont pas très nombreux.
00:13:12 C'est pas parce qu'ils sont 200 qu'ils n'ont pas le droit de manifester.
00:13:16 Mais Jacques a complètement raison. Il n'y a pas de danger de l'action française en France.
00:13:20 C'est ce que je voulais vous dire.
00:13:22 Pour n'être pas royaliste, tout de même je suis heureux,
00:13:26 je n'ai jamais considéré que la France commençait en 1789.
00:13:30 Premier point. Deuxième point.
00:13:32 Il y a quelque chose de très inquiétant dans la décision de Gérald Darmanin,
00:13:37 qui malheureusement a été suivie par Laurent Nunez.
00:13:40 C'est le fait que dorénavant, il suffira qu'une opposition même perverse
00:13:46 menace de manifester pour qu'on interdise un défilé.
00:13:50 C'est très pervers.
00:13:52 Alors, écoutons ce que disait Gérald Darmanin la semaine dernière à l'Assemblée nationale,
00:13:56 parce qu'il avait décidé effectivement d'annuler ses manifestations,
00:14:00 mais le tribunal, si j'ai bien compris, ne l'a pas suivi toujours et tout le temps.
00:14:03 Vous avez parfaitement raison.
00:14:06 Ce qui s'est passé dans les rues de Paris pour cette manifestation
00:14:11 est évidemment inacceptable.
00:14:13 La Première ministre a eu raison de dire que ces vues de manifestants
00:14:17 étaient profondément choquantes pour la République.
00:14:20 Ceci étant dit, j'ai donné comme instruction au préfet de police
00:14:24 que tous militants d'ultra-droite ou d'extrême-droite,
00:14:27 ou toute association ou collectif à Paris, comme partout sur le territoire national,
00:14:32 qui déposera des manifestations dans ce sens que vous avez décrit,
00:14:36 les préfets prendront des arrêtés d'interdiction et nous laisserons les tribunaux juger,
00:14:40 de savoir si la jurisprudence permettra en effet de tenir ces manifestations.
00:14:45 Bon, est-ce qu'il a fait une erreur ?
00:14:47 Non, mais lui il essaye de faire un coup politique.
00:14:49 A mon avis, il sait que ça ne tenait pas la route.
00:14:51 Mais ce qui est intéressant, il y a deux bons signes.
00:14:54 Le premier, c'est que la justice n'a pas cédé.
00:14:57 La justice, souvent, si vous voulez, on peut la critiquer.
00:15:00 Moi, je trouve que là, elle a été parfaite.
00:15:02 Elle a dit qu'il n'y avait pas de danger de trouble à l'ordre public.
00:15:05 Et la deuxième, c'est qu'il y a eu aussi des voix à gauche
00:15:08 pour défendre le droit de s'exprimer des gens qui ne pensent pas comme eux.
00:15:12 Mais il ne faut pas oublier une chose,
00:15:14 la République et la démocratie, leurs caractéristiques, c'est quoi ?
00:15:17 C'est qu'elles admettent leurs propres positions.
00:15:20 Elles admettent leurs propres contestations.
00:15:23 Nous pouvons vivre tant qu'ils ne cassent pas, tant qu'ils n'attaquent pas.
00:15:26 Les idées nauséabondes.
00:15:27 - Mais nous pouvons vivre, oui, mais vous avez l'oreille.
00:15:29 - Toutes les idées qui ne sont pas les leurs, c'est des idées nauséabondes.
00:15:31 - C'est la gauche alphative, ça.
00:15:33 - Il y a quand même eu un contexte.
00:15:35 - On a le droit de critiquer les idées d'extrême droite, quand même.
00:15:37 - Oui, simplement.
00:15:38 - Le terme "nauséabond".
00:15:40 - Simplement, "nauséabond", c'est en gros à la droite de Jean-Luc Mélenchon.
00:15:44 - J'entends souvent critiquer la notion même de l'état de droit.
00:15:47 Là, on a la démonstration de ce que c'est l'état de droit.
00:15:50 C'est-à-dire qu'un ministre prend une décision qui n'est pas bonne,
00:15:52 qui ne correspond pas à l'état de droit, et la justice rétablit l'état de droit.
00:15:56 - Il y avait quand même un contexte.
00:15:58 - L'état de droit n'est pas tout aussi clair.
00:16:00 - Il y avait eu énormément de manifestations qui avaient été interdites ces dernières semaines,
00:16:03 ces derniers mois.
00:16:04 Des casserolades, des distributions de cartons rouges,
00:16:07 des manifestations entre guillemets qui venaient soit du syndicalisme, soit de la gauche.
00:16:10 Et c'est vrai, moi je suis assez d'accord avec vous sur le fait que la République
00:16:15 admet sa propre contestation et qu'elle lui donne le droit de s'exprimer.
00:16:18 C'est précisément ce qui la distingue des régimes autoritaires.
00:16:20 Mais là, c'est vrai qu'il y avait un peu un double standard,
00:16:23 ou une double géométrie variable, entre le fait d'interdire massivement
00:16:27 des casserolades, des manifestations, des distributions de cartons rouges
00:16:31 devant une station de RER, et d'autoriser l'action française.
00:16:34 Il y avait un manque de cohérence.
00:16:35 - Vous ne m'enlèverez pas de l'idée qu'il y a une menace massive de l'extrême gauche,
00:16:39 et que pour rétablir cette menace massive de l'extrême gauche,
00:16:43 on sort des groupuscules de l'extrême droite qui ne représentent vraiment personne
00:16:47 comme l'action française, et qu'on les met à égalité pour faire peser un certain climat
00:16:53 dans la société française.
00:16:55 Et politiquement, c'est de bonne guerre, j'ai envie de dire, si vous voulez attaquer.
00:17:01 - Non, ce n'est pas de bonne guerre.
00:17:03 - C'est de bonne guerre dans le camp de la gauche, en tout cas.
00:17:05 - Il ne faut jamais oublier un facteur psychologique, de la même manière que
00:17:08 Jean-Luc Mélenchon, par son outrance, cherche à faire oublier qu'il a été
00:17:12 un sénateur socialiste parfaitement orthodoxe.
00:17:15 J'ai l'impression que Gérald Darmanin ne cesse pas de vouloir nous démontrer
00:17:21 qu'il n'est plus l'homme qui pensait si bien lorsqu'il était à droite.
00:17:25 - Gérald Darmanin, il a la stratégie peut-être d'Emmanuel Macron,
00:17:28 qui est la stratégie gagnante jusqu'à présent de vouloir...
00:17:31 - Enfin, gagnante, on verra la prochaine.
00:17:34 - N'oublions pas qu'il rêve d'être Premier ministre.
00:17:38 - Bon, Saint-Brévin, justement, parce que tout ça, c'est des sujets qui ont
00:17:43 quelques points communs. La démission du maire de Saint-Brévin
00:17:46 après l'incendie de son domicile, vous la connaissez, il a voulu rétablir
00:17:49 les choses sur l'État. Voyez ce sujet de Sarah Fenzary,
00:17:55 parce que l'État n'a pas été très présent, bien sûr.
00:17:58 - C'est sur Facebook que Yannick Moraes a choisi de commenter les propos
00:18:02 tenus par des représentants de l'État. Une mise au point dans laquelle
00:18:05 l'élu rappelle combien ses demandes de protection et de soutien
00:18:08 sont restées lettres mortes.
00:18:10 - Avant l'incendie, suite aux menaces et intimidations, rien à ma connaissance
00:18:14 à part des échanges avec la gendarmerie et une fois avec le sous-préfet
00:18:18 qui relativisait le danger couru. Non, Madame la Ministre, l'État ne s'est pas
00:18:23 tenu à mes côtés et je vous le dirai de vive voix mercredi prochain.
00:18:27 - Des propos intolérables pour la Première Ministre.
00:18:30 - Si nous avons été insuffisamment réactifs, nous allons davantage
00:18:34 nous mobiliser pour protéger les élus face à la montée des violences.
00:18:38 - Elisabeth Borne a affirmé au journal du dimanche qu'elle rencontrerait
00:18:41 mercredi l'ancien maire de Saint-Brévin-les-Pins.
00:18:44 Pour rappel, il avait annoncé sa démission le 10 mai dernier
00:18:47 après avoir reçu des menaces de l'extrême droite.
00:18:50 Ses véhicules et la façade de sa maison ont été incendiées.
00:18:54 Un lien avec un projet de transfert près d'une école d'un centre d'accueil
00:18:58 de demandeurs d'asile, déjà présent dans la commune depuis 2016.
00:19:02 - Et on précise évidemment que son incendie, l'enquête est en cours.
00:19:06 Personne ne sait qui a incendié sa voiture et sa maison.
00:19:10 - Est-ce qu'on est sûr que ça a un rapport avec le Cadavre ?
00:19:14 Oui, on pense que oui.
00:19:16 - L'enquête est en cours, donc par définition...
00:19:19 - Il avait été vivement attaqué, très vivement attaqué par ceux
00:19:22 qui ne voulaient pas de ce centre.
00:19:24 - C'est pas qu'ils ne voulaient pas de ce centre.
00:19:26 - Le mouvement Reconquête, c'est des gens du mouvement Reconquête
00:19:29 qui étaient à la tête de la contestation.
00:19:31 - Quand je vous coupe, écoutez, ce que vous dites n'est pas juste.
00:19:34 - Oui. - C'est pas que les gens ne voulaient pas de ce centre.
00:19:37 - Pourquoi vous dites ça ? Ils ne voulaient pas de ce centre
00:19:40 à côté d'une école. C'est un peu différent.
00:19:42 Pourquoi est-ce qu'on déforme toujours la réalité ?
00:19:44 - Mais c'est compréhensible, non ?
00:19:46 - Le centre, il existe. Il est dans la ville depuis 6 ans.
00:19:49 Il n'y a pas eu de manif. Il est dans la ville depuis 6 ans.
00:19:52 C'est parce qu'il va déménager qu'on le met à côté d'une école.
00:19:55 Pourquoi toujours caricaturer les choses ?
00:19:58 - C'est la raison qu'ils invoquent. Ça n'empêche que, à l'arrivée,
00:20:02 ils ne voulaient pas de ce centre ici, à cet endroit-là.
00:20:05 - Vous êtes incroyable. Ça ne vous gêne pas à côté d'une école ?
00:20:08 - Non, ça ne me gêne pas. - Ah bon ? Il y a eu, dans d'autres endroits,
00:20:11 des agressions, des viols, etc. Le principe de précaution, là,
00:20:14 il ne doit pas marcher. - Non, mais le problème...
00:20:17 - Vous avez raison. - Le problème, en fait, Gérard,
00:20:20 vous ne pouvez pas enlever un parent qui met ses enfants
00:20:24 dans une école et qui voit qu'il y a un centre, effectivement,
00:20:27 d'accueil avec des mineurs isolés parfois et qui a lu la presse
00:20:30 et qui a vu ce qui s'est parfois passé. Vous ne pouvez pas empêcher
00:20:34 que ce parent y pense. C'est pour ça qu'avant, il était ailleurs
00:20:37 et il n'y avait aucun souci. Là, j'exprime une position de bon sens.
00:20:41 Tous les parents sont comme ça. Moi, je veux bien que vous soyez différents,
00:20:45 mais si vous emmenez votre enfant de 7 ans, 8 ans, 9 ans à l'école,
00:20:48 qui est à côté, vous dites, j'espère qu'il n'y aura pas de souci,
00:20:52 parce que c'est humain. Ça ne veut pas dire que vous êtes raciste.
00:20:55 C'est humain. Donc, il y a eu une petite inquiétude,
00:20:58 et le maire n'a pas su répondre à cette inquiétude, peut-être.
00:21:01 - Ça s'appelle le précaution. - Peut-être.
00:21:04 - Ce n'est pas tous les élus. - Le parti reconquête,
00:21:08 qui a instrumentalisé, sans doute. Vous avez raison.
00:21:11 - Mais donc, disons-le quand même clairement. - Je le dis clairement aussi.
00:21:14 - Mais donc, les habitants, non ? - Mais les habitants, si.
00:21:17 - Mais Gérard, croyez-vous qu'il n'était pas question de demandeurs d'asile
00:21:21 à Saint-Brévin ? Croyez-vous qu'on en aurait parlé autant
00:21:25 de l'agression du maire ? - Vous savez très bien aussi
00:21:28 que le Notamment Reconquête mène ce genre d'action également
00:21:31 dans d'autres communes. Il y a le même cas dans l'Indre,
00:21:34 ce n'est pas à côté d'une école. Donc, c'est une question...
00:21:37 - Mais vous avez raison, bien sûr. - Oui, donc...
00:21:40 - Mais vous avez raison, il y a instrumentalisation, bien sûr.
00:21:43 Vous avez parfaitement raison. - Mais il y a beaucoup de Français
00:21:46 qui ne veulent pas... - Jacques Séguéla.
00:21:49 - Ce qui est quand même terrible, c'est qu'on s'en prenne au maire.
00:21:52 - C'est un politique. - Oui, mais plus et plus,
00:21:55 ils sont attaqués. Ça n'existait pas à l'époque.
00:21:58 - Oui, mais il n'a pas le choix, en fait. - Le maire d'une ville,
00:22:01 c'était sacré. On pouvait partager ses avis au lieu de les partager,
00:22:04 mais c'était un des derniers remparts de la République.
00:22:09 Et ce rempart est en train de céder. - Le dernier qui était apprécié.
00:22:12 - Et inversement, il est le premier fusible, comme il est le représentant
00:22:15 le plus proche de l'État. - Très vite, très vite.
00:22:18 - Répondez à Gérard, mais très vite. - Je voulais très vite répondre
00:22:21 à mon quinte, qui d'ailleurs, c'est un parti politique qui milite,
00:22:24 ça n'est pas très étrange, mais vous oubliez une chose,
00:22:27 quand Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait déployer les migrants partout,
00:22:32 ça n'a pas été l'enthousiasme dans nos belles villes
00:22:35 et dans nos belles campagnes. Les Français ont le droit
00:22:38 de dire que ce n'est pas leur souhait ou pas.
00:22:41 - Mais ils ont le droit de tout dire, simplement, ils n'ont pas le droit
00:22:44 d'agresser comme ils l'ont fait à un maire, ils n'ont pas le droit
00:22:47 de faire ce genre de campagne. - Comme ils l'ont fait,
00:22:49 comme ça a été fait là, comme ça l'est fait dans d'autres communes,
00:22:53 ce n'est pas le seul maire qui s'en plaigne. D'autre part, effectivement,
00:22:57 comme vous le souvenez, il y a justement des centres pour demandeurs d'asile,
00:23:00 il y en a d'ores et déjà un peu partout en France,
00:23:03 il n'y a pas beaucoup autant de problèmes que vous le dites.
00:23:06 - La pause, la pause, mais avant cela, Marine va nous montrer,
00:23:10 et on la verra deux fois, la séquence qui arrive, puisque Bruno Rodriguez
00:23:14 a été un grand joueur de football, notamment au Paris Saint-Germain,
00:23:18 à Ligue 1, à Metz aussi, et il a été victime d'un accident très grave
00:23:24 puisqu'il a été amputé d'une jambe. Alors, regardons cette séquence,
00:23:31 si vous voulez bien, parce qu'il va être là avec nous dans une petite minute,
00:23:36 Bruno, et il a donné, puisqu'il a joué à Ajaccio, j'ai dit qu'il avait joué
00:23:40 à Bastiais et à Ajaccio, il a donné le coup d'envoi samedi
00:23:44 de la rencontre Ajaccio-Paris-Bruno Rodriguez.
00:23:49 Tous les amateurs de football se souviennent évidemment de lui,
00:23:52 et il avait envie de témoigner sur les raisons qui ont conduit à l'amputation,
00:23:57 et on le voit ici avec Lionel Messi, et puis avec beaucoup de courage,
00:24:02 aujourd'hui, il affronte cette nouvelle vie.
00:24:06 Donc, je vous propose vraiment de rester avec nous,
00:24:08 parce que ça va être un témoignage extrêmement intéressant,
00:24:11 et nous parlerons également des maillots arc-en-ciel,
00:24:14 certains joueurs de foot ont refusé de le porter ce week-end,
00:24:19 de Lazara, qui a fait, si j'ai bien compris, un doigt d'honneur,
00:24:24 pourquoi pas de l'écriture inclusive, d'Erdogan,
00:24:29 qui sera peut-être, d'Emmanuel Macron, qui parle ce soir sur une chaîne de télévision,
00:24:34 alors pour une interview dans laquelle il ne dira rien,
00:24:37 parce qu'il ne dit jamais rien dans ses interviews, mais ce n'est pas grave,
00:24:40 - On aura au moins des questions, avec une fonte.
00:24:44 - Et pour le moment, on marque une pause.
00:24:47 Ça me fait très plaisir que Bruno Rodriguez soit avec nous,
00:24:52 alors que tous les amateurs de football se souviennent de lui,
00:24:55 vous avez 50 ans, vous avez joué à Bastia d'ailleurs aussi, à Bastia, à Ajaccio,
00:24:59 c'est vrai que vous êtes passé à Monaco, Bastia, Strasbourg, Metz, Paris,
00:25:05 Bradford, Lens, Guingamp, Vallecano, Ajaccio, Clermont-Foulde, vous êtes passé partout.
00:25:10 Et vous avez joué de 92 jusqu'à quasiment 2006.
00:25:15 - C'est ça, j'étais un précurseur à l'Ouab Osman, je l'ai bien utilisé.
00:25:20 - Vous étiez avançante, ce qui est toujours une psychologie particulière, les avançantes.
00:25:25 - Oui, psychologie, il faut être un combattant, il faut aller devant,
00:25:29 il faut aller titiller, il faut aimer le combat.
00:25:32 - Et puis vous êtes venu aujourd'hui parce qu'il vous est arrivé un accident dramatique,
00:25:36 on va revoir la séquence tout à l'heure, vous avez donné le coup d'envoi de PSG à Ajaccio,
00:25:40 puisque vous avez été amputé d'un membre d'une jambe.
00:25:45 On va en parler ensemble et vous allez nous dire pourquoi,
00:25:48 en quoi le football est lié à cet accident dramatique.
00:25:51 Mais Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:25:53 - Emmanuel Macron reçoit Elon Musk ce matin, le patron de Twitter.
00:26:00 Et Tesla va être reçu à l'Elysée en marge du sommet.
00:26:04 Tous France, ils doivent discuter de l'attractivité de la France et de ses industries.
00:26:08 Le chef de l'Etat reçoit cet après-midi plus de 200 patrons de multinationales au château de Versailles.
00:26:13 13 milliards d'euros d'investissement ont d'ores et déjà été annoncés.
00:26:17 La lutte contre l'homophobie ne fait pas l'unanimité sur les terrains de foot.
00:26:21 Cinq joueurs du Toulouse FC ont refusé de porter le maillot arc-en-ciel hier.
00:26:25 Pour la journée mondiale contre l'homophobie, une campagne était organisée lors du match Toulouse-Nantes.
00:26:29 Plusieurs joueurs ont donc refusé de jouer ce match.
00:26:33 Et la présidentielle en Turquie. Le président sortant, Recep Tayyip Erdogan,
00:26:37 et son adversaire Kemal Kiliç d'Aroglu sont aux coudes à coudes.
00:26:41 Les derniers bulletins sont en train d'être dépouillés. Il y aurait un potentiel second tour.
00:26:45 Cela fait 20 ans qu'Erdogan est au pouvoir. Jamais le président turc a été contraint de disputer un second tour.
00:26:51 - Bruno Rodrigues était donc samedi soir au Parc des Princes.
00:26:56 On va revoir la séquence avec le commentaire, parce que vous avez donné le coup d'envoi.
00:27:01 C'est toujours symbolique et traditionnel.
00:27:04 Et puis vous allez me dire comment vous avez vécu ce moment et ce retour au parc.
00:27:08 Regardez la séquence.
00:27:10 - Vous entendez l'ovation du Parc des Princes.
00:27:12 C'est pour Bruno Rodrigues qui a été amputé il y a quelques mois
00:27:17 après avoir eu des problèmes de cartilage durant toute sa carrière
00:27:21 et qui aujourd'hui avait souhaité, en tant qu'ancien joueur du PSG et d'Ajaccio,
00:27:27 avait émis le souhait de donner le coup d'envoi fictif.
00:27:30 Ces choses faites pour sensibiliser aussi les joueurs, le monde pro et la population à ces problèmes-là.
00:27:36 Il fait preuve d'un grand courage et va donner le coup d'envoi fictif de cette partie.
00:27:43 Lui qui a joué 6 mois au PSG, qui a marqué un but inoubliable contre l'Olympique de Marseille,
00:27:48 la collade de Léo Messi et l'amour de Bruno Rodrigues pour le PSG.
00:27:53 - C'est une très belle image de le voir ici.
00:27:58 Il a vécu des moments de galère.
00:28:02 Juste récompense de le voir donner ce coup d'envoi et d'échanger quelques ballons avec Lionel Messi.
00:28:06 - Belle initiative évidemment de la direction du Paris Saint-Germain.
00:28:10 Comment vous avez vécu ce moment ?
00:28:12 - Tout d'abord je voudrais remercier le club, la direction,
00:28:16 parce qu'ils ont fait quelque chose qui m'a aidé psychologiquement.
00:28:21 Ils m'ont soutenu depuis le début, je tiens à le préciser.
00:28:25 Ensuite, comment j'ai vécu ça ? J'ai eu beaucoup d'appréhension de refouler cette pelouse.
00:28:32 Je ne savais pas comment j'allais réagir.
00:28:35 Et puis finalement j'ai eu du stress.
00:28:39 Mais il y avait ma famille avec moi, il y avait ma femme, ma fille.
00:28:43 Et malheureusement il n'y avait pas mon fils, il y avait mon gendre.
00:28:46 Donc j'étais heureux.
00:28:48 Finalement ça m'a libéré d'un poids encore que j'avais sur le cœur.
00:28:53 - Vous avez été amputé il y a 17 mois ?
00:28:56 - 17 mois, oui exactement.
00:28:58 - De la jambe droite ?
00:29:00 - De la jambe droite, le 7 mars.
00:29:02 - Pourquoi ?
00:29:03 - Pourquoi ? Manque d'informations, beaucoup d'infiltrations.
00:29:11 Ces infiltrations m'ont été faites pour que je puisse jouer.
00:29:18 Parce que je demandais à jouer en tant que compétiteur.
00:29:22 Un sportif de haut niveau a toujours envie de jouer, il n'a pas envie de perdre sa place.
00:29:27 Donc on est dans l'obligation de ressentir cette adrénaline en permanence.
00:29:36 - Vous êtes blessé et vous jouez sous infiltration.
00:29:39 Il y a un footballeur argentin à qui il est arrivé la même chose.
00:29:43 - Batistuta.
00:29:45 - C'est la période des années 90-2000.
00:29:48 Combien d'infiltrations ?
00:29:52 - En général on a l'habitude de dire qu'il faut faire...
00:29:59 C'est ce qui se disait, entre 2 et 3 infiltrations c'était le maximum.
00:30:03 Moi j'en ai fait une dizaine, une quinzaine dans toute ma carrière.
00:30:08 Mais le fait de faire une infiltration ponctuelle, ce n'est pas gênant.
00:30:14 Mais le fait de le faire en permanence pour pouvoir jouer, c'est là où c'est dangereux.
00:30:21 - Vous le faisiez avant chaque match ?
00:30:23 - Pas chaque match, mais quand j'avais des matchs importants, je ne voulais pas les manquer.
00:30:29 - Tout ça n'est pas du dopage, je précise.
00:30:32 - C'est de la cortisone.
00:30:35 - Des anti-inflammatoires.
00:30:38 - C'est de la cortisone, c'est censé émerger à forte dose et à répétition.
00:30:46 Ça agresse le cartilage, ça agresse tout.
00:30:51 Ce que je regrette là-dedans, c'est qu'on ne m'ait pas informé des dégâts que ça aurait pu causer.
00:30:57 Parce que bien évidemment, on ne fait pas du sport, de sa passion, de son métier, pour arriver à 40 ans, à 35 ans.
00:31:07 Moi forcément, c'est le cas extrême bien entendu.
00:31:11 Je suis amputé, mais ce que je voudrais maintenant, ce que je souhaiterais,
00:31:16 c'est justement qu'on me donne la permission, l'autorisation, que les instances du football, du sport en général,
00:31:26 prennent mon exemple, et qu'on puisse parler des dégâts que le sport en général, les infiltrations.
00:31:35 - Aucun médecin dans tous les clubs dans lesquels vous êtes passé, vous a mis en garde contre la répétition des infiltrations à la cortisone ? Aucun ?
00:31:44 - Sinon, si bien entendu, si on m'avait dit "attention, il y a un risque d'amputation ou de faire un mauvais vieux",
00:31:54 parce que malheureusement, et vous en connaissez beaucoup, des mauvais vieux dans le sport...
00:32:00 - Mais ça, c'est parce que le sport de haut niveau, ce qu'on fait subir à son corps jusqu'à 35 ans, c'est absolument hors norme aussi.
00:32:08 C'est le jeu, là, tous les sportifs, par exemple les gardiens de but, sont en très grande difficulté,
00:32:13 parce qu'ils ont pris une charge physique pendant 20 ans qui était disparue, qui n'était pas possible.
00:32:21 Donc ils sont tous, ils ont mal au mâle, les basketeurs ont mal au train...
00:32:24 - C'est contre-intuitif. On se dit que quelqu'un qui a fait beaucoup de sport dans sa vie, c'est contre-intuitif.
00:32:27 - Mais pas comme ça que vous ne vous rendez pas compte ce qu'est un sportif de haut niveau aujourd'hui.
00:32:30 - Non, mais c'est surtout... - Je vous le confirme, je ne me rends pas compte.
00:32:33 - C'est très émouvant, ce que tu dis. Je propose qu'on fasse une campagne ensemble.
00:32:38 - Bien sûr. Justement, je voulais aussi remercier M. Pau pour me permettre d'avoir cette tribune,
00:32:46 parce que j'ai envie d'en parler, parce qu'il faut savoir que moi je suis quelqu'un à la base de très réservé, très timide.
00:32:53 Donc si je me mets en avant comme ça, c'est pour essayer d'en faire avancer et de transmettre.
00:32:57 - Mais vous vous en subissiez... - C'est pour ça que tu vas être cru.
00:33:00 - Vous vous en subissiez davantage à votre avis d'infiltration que de vos collègues ?
00:33:04 - Oui, puisque moi, dès l'âge de 17 ans, j'ai eu des problèmes. Je me suis fait opérer de la cheville,
00:33:09 j'étais au centre de formation, donc j'ai joué derrière un match de Gombardella.
00:33:16 Quel intérêt de jouer un match de Gombardella sous infiltration à 17 ans ?
00:33:20 - Vous étiez où à ce moment-là ? - À Monaco.
00:33:23 - Mais parce que c'est logique, chacun est dans sa logique et l'entraîneur, il est dans sa logique.
00:33:29 - Oui mais... - C'est ça qui est terrible.
00:33:31 - Bruno, est-ce que, si vous le permettez, au fond c'est vous qui demandiez et on ne s'opposait pas à votre demande,
00:33:41 ou bien on vous proposait ces infiltrations ?
00:33:45 - Non, on propose, mais si on n'est pas informé des dégâts, nous on est juste "footballeurs".
00:33:54 Nous ce qu'on veut faire c'est jouer au football, faire du sport, là je parle du football mais c'est en général, dans le sport en général.
00:34:01 Ce que je veux dire c'est qu'il faut prendre soin du corps, on n'est pas de la viande quand même.
00:34:08 On ne sommes pas de la viande, donc on a quand même, pour faire 10 ans de carrière, et derrière on a quand même toute une vie.
00:34:14 Si c'est pour vivre, moi je vous dis, j'ai souffert, j'ai eu 12 opérations après ma carrière,
00:34:22 je me suis arrêté à cause de tout ça, j'ai eu 12 opérations derrière, on a essayé de me rattraper la cheville,
00:34:29 mais j'ai tellement souffert, je ne portais plus...
00:34:31 - Mais pourquoi vous avez choisi d'être amputé ? Parce que vous auriez pu vivre avec votre jambe ?
00:34:38 - Oui, quand on le voit comme ça, oui, mais quelqu'un qui souffre en permanence, qui a la douleur en permanence, là-dedans, ça fait très mal.
00:34:49 - Donc vous avez pris la décision vous-même d'être amputé pour ne plus souffrir ?
00:34:53 - Bien sûr.
00:34:54 - Parce que c'était intolérable cette souffrance ?
00:34:56 - Parce qu'il n'y avait plus de solution.
00:34:58 - Et aujourd'hui en revanche la souffrance s'est arrêtée ?
00:35:00 - Non mais c'est-à-dire, je voudrais revenir aussi, c'est-à-dire que pendant 17 ans, j'ai eu des opérations,
00:35:07 j'ai été suivi mais je prenais beaucoup de cachets, je ne pouvais plus conduire, je ne pouvais plus me déplacer,
00:35:15 c'était ma jambe droite, donc pas d'accélérateur, donc plus d'une perte d'autonomie.
00:35:20 Mon épouse, heureusement que mon épouse, et je la remercie parce que c'est une femme extraordinaire,
00:35:28 32 ans de mariage, elle n'est pas partie, elle est là, elle est toujours là.
00:35:32 - Elle a l'air sympa en même temps.
00:35:35 - Oui mais bon, ce que je veux dire...
00:35:37 - Non mais elle était là pour les bons moments et les mauvais moments.
00:35:39 - Vous savez très bien que ce n'est pas toujours le cas, ce n'est pas le débat,
00:35:44 mais le fait est que pendant 17 ans, j'ai souffert, je passais du canapé au lit, au lit.
00:35:50 - Quand vous jouiez là ?
00:35:51 - Non, après.
00:35:53 - Après, d'accord.
00:35:54 - Quand je jouais, bien sûr, il y a eu tout ça, mais je jouais, j'étais en activité, je souffrais.
00:35:59 - Et après, une fois que vous avez arrêté, vous avez été en souffrance totale,
00:36:03 parce que vous ne pouviez vraiment rien faire.
00:36:05 Donc vous prenez une décision qui est très lourde, j'imagine, de se faire amputer, pour arrêter de souffrir.
00:36:11 - Je prends une décision, oui, pour arrêter de souffrir, je prends une décision,
00:36:15 j'attends, parce que ma maman n'allait pas bien, je voulais pas que ma maman me voie aussi amputé,
00:36:21 donc je prends la décision dès que ma maman...
00:36:25 Je savais que ma maman devait mourir, elle avait eu un cancer malheureusement,
00:36:28 donc elle est décédée et derrière, trois mois après, je me fais amputer.
00:36:33 Donc psychologiquement, j'ai souffert.
00:36:36 Au niveau physique, j'ai souffert, mais c'est pas forcément ça.
00:36:40 Donc après, j'ai pris cette décision de m'amputer, ça m'a soulagé.
00:36:45 - Vous vivez mieux ?
00:36:47 - Je vis beaucoup mieux.
00:36:48 - Et vous avez donc une prothèse qui vous permet, on l'a vu d'ailleurs pendant le match.
00:36:53 - J'ai une prothèse, et pourquoi j'ai voulu aussi rentrer sur le terrain en short ?
00:36:59 C'est pour qu'il y ait une image forte.
00:37:04 Je souhaiterais que justement, ça soit pas juste un petit coup d'éclat.
00:37:11 - Alors aujourd'hui, évidemment...
00:37:13 - Il faut écrire un livre, c'est la première chose à faire, tout commence par un livre.
00:37:17 - Oui, mais c'est pas moi qui décide tout ça.
00:37:19 - Mais si, mais moi je trouverai un éditeur dans le groupe.
00:37:22 - Bruno, aujourd'hui...
00:37:25 Alors il y a eu forcément pendant des années, vous n'avez pas pu travailler.
00:37:29 - Effectivement.
00:37:30 - Donc il n'y avait pas de revenu, vous étiez dans une...
00:37:32 Alors on imagine toujours que les footballeurs professionnels sont milliardaires.
00:37:36 C'est vrai que vous avez passé par des clubs magnifiques,
00:37:39 mais bon, la dernière fois quand même que vous avez arrêté, c'était il y a quelque temps.
00:37:44 Donc forcément, il faut vivre après sur ce...
00:37:46 - Bien sûr, bien sûr, le problème n'est que...
00:37:49 Donc oui, j'avais des économies, mais quand on ne travaille pas,
00:37:53 on pioche dans ses économies et quand on pioche, ça va très vite.
00:37:57 Moi, j'ai deux enfants, j'ai ma fille, j'ai mon fils qui joue au tennis.
00:38:02 Donc, et en sachant que le tennis, ça coûte...
00:38:05 - Oui, ça coûte cher.
00:38:06 - Ça coûte très cher.
00:38:07 - Donc aujourd'hui, vous êtes aussi à la recherche.
00:38:09 - Je suis à la recherche, oui, bien sûr, je suis à la recherche.
00:38:13 - D'avoir un nouveau projet professionnel.
00:38:15 Alors je vais vous faire plaisir quand même,
00:38:16 on va voir le but que vous avez marché contre Montreil.
00:38:18 - Bien sûr.
00:38:19 - Je salue beaucoup de gens qui sont en train de nous écouter,
00:38:22 notamment Jean-Paul Bertrandemane, immense gardien du FC Nantes,
00:38:25 et qui dit "J'ai arrêté ma carrière sur une rupture au tendon d'Achille
00:38:29 à cause des infiltrations de cortisone.
00:38:31 Bruno a raison, on ne nous dit rien des risques.
00:38:33 La cortisone soulage, mais ne soigne pas."
00:38:36 On l'avait reçu d'ailleurs, Jean-Paul Bertrandemane, sur ce plateau.
00:38:39 Voyez le but de Bruno Rodrigues pour nous faire plaisir contre Marseille.
00:38:42 - Lucsac a évité Simonnet, mais qui se heurte à Leroy.
00:38:48 Madare, directement pour Rodrigues.
00:38:52 Qui a évité Porato.
00:38:55 Et but de Bruno Rodrigues.
00:38:59 Qui permet au PSG de donner 2 buts à 1.
00:39:04 C'est le quatrième but à Paris pour Rodrigues.
00:39:09 Tous ces buts ont été inscrits à domicile.
00:39:14 Marco Simonnet plane.
00:39:17 Renversement de situation incroyable.
00:39:21 Au bénéfice de l'équipe de Philippe Ergeron.
00:39:24 - Quand on entend toujours la voix de Thierry Gidardi,
00:39:29 on peut s'empêcher d'avoir une émotion.
00:39:31 Et puis on a reconnu également la voix de Charles Biettrich.
00:39:33 On salue parce que je sais que Charlie est en train de nous écouter.
00:39:36 - Non mais moi, je vous ai entendu tout à l'heure,
00:39:39 j'ai déjà vu un film sur le football américain aussi, sur les dangers.
00:39:42 - Et le rugby.
00:39:44 - Et je vous ai entendu tout à l'heure, vous disiez,
00:39:46 dans le fond, les joueurs aussi, il y a une espèce de volonté d'aller toujours plus loin.
00:39:50 - Mais évidemment, un joueur, bien sûr.
00:39:52 - Est-ce que les médecins peuvent résister ?
00:39:54 Et est-ce que les dangers étaient totalement connus ?
00:39:56 - Non, les dangers ne sont pas connus.
00:39:58 - Non mais par les médecins, je veux dire, pas par vous.
00:40:00 - C'est ce qu'on vient de dire pendant une quarte d'heure.
00:40:02 - Non, il a dit qu'on ne l'avait pas informé.
00:40:04 Mais moi, je ne sais pas si ces dangers étaient absolument connus des médecins.
00:40:07 - Mais ils sont tous connus.
00:40:08 C'est-à-dire que chacun est dans son couloir.
00:40:10 C'est une question d'état d'esprit.
00:40:13 Même le médecin, il peut lui arriver de faire des choses
00:40:16 qui plus tard, il pourra refuser parce qu'il n'aura pas prévenu, etc.
00:40:20 Le match, il faut savoir ce qu'est le sport de haut niveau.
00:40:23 Tu vas jouer deux heures avant.
00:40:25 Allez, je prends tous les risques, je joue.
00:40:27 - Il y a une demande des joueurs.
00:40:29 - Vous avez raison, tout le monde est dans son couloir.
00:40:31 C'est peut-être là où il faut quelque chose, je ne sais pas quelle forme ça peut prendre,
00:40:34 une sorte d'autorité supérieure qui puisse intervenir.
00:40:37 - Ça s'appelle la conscience, c'est le médecin.
00:40:39 - Mais quand le médecin...
00:40:41 - Il faut que le risque soit connu.
00:40:43 - Quand le médecin est en opposition,
00:40:46 généralement ce n'est pas avec l'entraîneur, c'est avec le président.
00:40:49 L'entraîneur, il sait parce que c'est un ancien joueur.
00:40:52 Mais le médecin, il va voir le président et le président lui dit
00:40:54 "Bon, lui, il doit jouer".
00:40:56 "Monsieur le président, ce n'est pas raisonnable".
00:40:58 "Vous avez vu ce que je le paye, il doit jouer".
00:41:01 Ça se passe comme ça Bruno, on le sait.
00:41:04 - C'est toute une question de rentabilité.
00:41:06 - Bon, écoutez, si on peut vous aider
00:41:10 en vous donnant de l'espace et une vitrine
00:41:14 pour que vous puissiez effectivement parler de ce souci,
00:41:18 prévenir les joueurs.
00:41:20 Aujourd'hui, ces infiltrations existent toujours,
00:41:22 je ne me rends pas compte, c'est moins présent, c'est moins fort.
00:41:25 - J'ose espérer que c'est moins traumatisant de nos jours.
00:41:30 Mais ce que je voudrais dire aussi,
00:41:33 c'est que je vais monter une association,
00:41:36 je suis en train de monter une association
00:41:38 qui va s'appeler AMH,
00:41:41 ça veut dire "Amputés mais Heureux".
00:41:45 Pour essayer d'aider, parce qu'il faut savoir
00:41:49 que le monde handicap est très difficile.
00:41:55 On n'est pas aidé dans le sens pour faire des papiers,
00:42:00 en fait on a notre problème important à gérer,
00:42:06 mais à côté on a tous ces soucis au niveau de la paperasse.
00:42:13 - Administratif, on en parle parfois avec Pauline Desroulettes.
00:42:16 - Il ne faut pas l'appeler AMH, il faut l'appeler Amputés mais Heureux.
00:42:19 - Oui, mais vous prendrez zéro franc.
00:42:23 - Vous ne comptez pas de la papier.
00:42:25 - Vous prendrez zéro franc.
00:42:27 - Bien entendu.
00:42:29 - C'est gratuit.
00:42:31 - Oui, je parle, je vais rester.
00:42:35 - Mais puisque c'est zéro, c'est pareil.
00:42:37 - Ce n'est pas ma première campagne gratuite.
00:42:39 - Restez avec nous, parce qu'il s'est passé quelque chose.
00:42:43 Vous vous reconnaissez dans les footballeurs d'aujourd'hui,
00:42:45 compliqué à la jeune génération.
00:42:47 - Oui, c'est compliqué.
00:42:49 - Les codes sont différents.
00:42:51 - Moi, je n'aime pas critiquer les collègues.
00:42:54 - Il me fait penser à Cali.
00:42:58 - Même nous non plus.
00:43:00 - C'est des collègues qui nous critiquent, nous, on n'est pas critiqués, on répond.
00:43:03 - On va voir ce qui s'est passé avec le maillot arc-en-ciel.
00:43:06 C'est très intéressant les réactions des uns et des autres.
00:43:09 Chaque année, la Ligue professionnelle de football organise une journée
00:43:15 pour lutter contre l'homophobie et demande de porter un maillot arc-en-ciel.
00:43:18 Tout le monde ne l'a pas porté.
00:43:20 Voyez le sujet de Sarah Fenzary et on en parle ensemble.
00:43:23 - C'est une nouvelle polémique qui touche la Ligue 1.
00:43:27 - Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie,
00:43:30 certains footballeurs, notamment Toulousain et Nantais,
00:43:33 ont refusé de porter les maillots floqués arc-en-ciel.
00:43:36 Dans un communiqué, le club toulousain a confirmé
00:43:39 que des joueurs avaient été écartés pour le match contre Nantes
00:43:42 après avoir exprimé leur désaccord.
00:43:45 - Le communiqué du club reflète aussi ma pensée.
00:43:48 Il y a eu des discussions faites avec les joueurs,
00:43:51 puis une décision de prise.
00:43:54 - Face à la polémique, le Toulousain Zakaria Aboukla,
00:43:57 l'un des joueurs écartés, s'est justifié via les réseaux sociaux.
00:44:00 - Le respect est une valeur que j'estime beaucoup.
00:44:03 Il s'étend aux autres, mais il englobe aussi le respect de mes propres croyances.
00:44:06 C'est pourquoi je ne pense pas être la personne la plus apte
00:44:09 à participer à cette campagne.
00:44:12 - Du côté de Nantes, et selon nos informations,
00:44:15 l'attaquant Mostafa Mohamed aurait décidé de ne pas quitter l'hôtel
00:44:18 pour rejoindre le stade après avoir appris ce dimanche
00:44:21 que la France avait décidé de quitter le stade.
00:44:24 L'an dernier, Idrissa Ghanagey, alors milieu de terrain du PSG,
00:44:27 avait déjà été fortement soupçonné d'avoir déclaré forfait
00:44:30 pour ne pas arborer ce flocage.
00:44:33 - Zakaria Aboukla a lui-même parlé de conviction et de religion
00:44:36 pour justifier le fait qu'il ne porte pas ce maillot arc-en-ciel.
00:44:39 C'est un sujet extrêmement sensible,
00:44:42 sur lequel tout le monde va sur des oeufs,
00:44:45 dans la société médiatique qu'est la d'autre.
00:44:48 Je vous propose d'écouter ce que dit Mme Oudéa Kastéra,
00:44:51 ministre des Sports.
00:44:54 - D'abord, je voudrais saluer l'action de la LFP.
00:44:57 Elle fait cette opération pour la cinquième fois
00:45:00 avec ce message qui est simple, homo ou hétéro,
00:45:03 on porte tous le même maillot.
00:45:06 Moi, ce que je veux dire par rapport à ça,
00:45:09 c'est que je regrette vivement qu'on n'ait pas 100% des joueurs
00:45:12 qui jouent en France en Ligue 1 et en Ligue 2
00:45:15 qui aient un simple message de non-discrimination.
00:45:18 De quoi parle-t-on ?
00:45:21 C'est essentiel, on est dans un pays qui a toujours promu
00:45:24 le respect des eaux, des droits de l'homme, etc.
00:45:27 C'est essentiel qu'on puisse tous se retrouver
00:45:30 sur un message aussi basique de vivre ensemble.
00:45:33 - Il faut les sanctionner, ces joueurs ?
00:45:36 - Je pense qu'il est de la responsabilité des clubs,
00:45:39 avec un dialogue avec leurs joueurs, oui, de prendre des sanctions.
00:45:42 Mais si on veut s'engueuler de cette façon
00:45:45 qui embarque tous les clubs sur un sujet
00:45:48 qui est encore une fois basique de non-discrimination,
00:45:51 il faut s'engueuler, il faut être là.
00:45:54 - Ce qui est intéressant, ce n'est pas dans ce qu'elle dit,
00:45:57 c'est ce qu'elle ne dit pas.
00:46:00 Elle ne dit pas quels sont les joueurs
00:46:03 qui ont refusé de porter ce maillot
00:46:06 et pour quelles raisons ces joueurs l'ont refusé.
00:46:09 - Il a précisément écrit sur Twitter
00:46:12 "J'ai pris la décision de ne pas participer au match d'aujourd'hui.
00:46:15 Avant tout, je tiens à souligner que j'ai la plus grande estime
00:46:18 pour chaque personne, quelles que soient ses préférences personnelles,
00:46:21 son sexe, sa religion et ses origines.
00:46:24 Le respect est une valeur que j'estime beaucoup.
00:46:27 Il s'étend aux autres, mais il englobe aussi le respect
00:46:30 de mes convictions personnelles.
00:46:33 C'est pourquoi je ne pense pas être la personne
00:46:36 qui a refusé de porter ce maillot".
00:46:39 - C'est catastrophique parce qu'on le voit bien,
00:46:42 il y a des joueurs à qui ça pose problème.
00:46:45 Après, chacun est libre de ses opinions.
00:46:48 Moi, personnellement, ça ne me pose pas de problème.
00:46:51 Mais il y a des joueurs à qui ça peut poser problème.
00:46:54 Quand tu sais que ça peut être un problème pour les joueurs,
00:46:57 on se rappelle, et ce n'est pas que cette année,
00:47:00 puisqu'on se rappelle de Ganaguay.
00:47:03 Tu peux faire le pas dans les 3 derniers matchs
00:47:06 ou tu as des matchs qui sont des matchs pour la survie des clubs.
00:47:09 Fais le mois de décembre, fais le mois de septembre,
00:47:12 c'est très bien que la Ligue s'engage,
00:47:15 même si je pense qu'elle doit surtout s'occuper du football.
00:47:18 Mais si tu le fais, moi, je ne suis pas content que Toulouse
00:47:23 ait 5 joueurs qui ne jouent pas parce qu'ils jouent contre Nantes.
00:47:26 C'est normal, quelque part.
00:47:29 5 joueurs à Toulouse qui ne vont pas jouer
00:47:32 parce que c'est problématique, les gènes.
00:47:34 Et ils jouent contre Nantes, qui se bat avec nous pour se maintenir.
00:47:37 Est-ce que c'est normal ? Est-ce que c'est équitable ? Non, ce n'est pas équitable.
00:47:40 C'est une responsabilité de la Ligue d'avoir placé cette journée
00:47:43 à ce moment-là dans les derniers matchs.
00:47:45 - Vous comprenez que lui regrette que ce soit placé à ce moment-là.
00:47:48 Mais il pose aussi une vraie question,
00:47:51 parce que tous les footballeurs que je connais se disent
00:47:54 que la Ligue n'a pas à se mêler de ça.
00:47:57 Ils le font, mais au fond, ils pensent, ils se disent
00:47:59 "mais qu'est-ce que la Ligue vient de se mêler de ça ?"
00:48:01 C'est la question, la pose à vous.
00:48:03 Est-ce que le football doit faire de la politique ?
00:48:05 Est-ce qu'il doit être un instrument ?
00:48:07 Madame le ministre dit oui, il doit être un instrument.
00:48:09 Ou est-ce que vous pensez que ça n'a pas lieu d'être de mener ce combat ?
00:48:13 - Non, moi personnellement, je pense que le sport doit rester du sport.
00:48:17 Ça doit être rassembleur.
00:48:19 Il y a des valeurs dans le sport,
00:48:21 qu'on nous a tous transmis quand on était enfants.
00:48:24 C'est la valeur de partage, de combat.
00:48:28 - C'est un peu antinomique d'une certaine manière.
00:48:31 - Oui, mais bon, voilà.
00:48:33 Et il arrive ce qu'il arrive.
00:48:35 On peut se servir du football pour telle cause, telle cause, telle cause.
00:48:39 - Mais votre position est très majoritaire parmi les footballeurs.
00:48:42 Pour dire autre chose, tous ceux que j'ai eus ce week-end,
00:48:45 évidemment tous portent le maillot,
00:48:47 mais ils disent "c'est pas à nous de mener ce combat-là".
00:48:49 - Oui, mais si, parce que c'est dans le foot
00:48:51 qu'il y a de l'homophobie, Pascal.
00:48:53 Pourquoi c'est dans le foot, en l'occurrence ?
00:48:55 - D'abord, beaucoup de ces joueurs qui ne veulent pas mettre le maillot arc-en-ciel
00:48:58 mettaient le jaune ou en terre pour George Floyd.
00:49:00 - Exactement, vous n'avez pas raison.
00:49:02 - Ils avaient moins de problèmes.
00:49:04 Deuxièmement, on ne leur demande pas de défendre le mariage gay.
00:49:07 Ce n'est quand même pas la même chose de dire "on est contre l'homophobie".
00:49:11 Même si vous n'êtes pas un fanatique de l'homosexualité,
00:49:13 vous pouvez être contre l'homophobie.
00:49:15 Et surtout, pourquoi on le fait dans le sport ?
00:49:17 Parce que dans le sport, il y a de l'homophobie.
00:49:21 Et j'en profite pour ajouter qu'à chaque fois qu'on dit
00:49:24 qu'il y a dans une partie de la population musulmane
00:49:28 une tendance à l'homophobie, on se fait traiter de tout.
00:49:31 Excusez-moi, mais on voit bien que c'est lié à ça, non ?
00:49:35 - Il y a quelque chose que je ne comprends pas très bien
00:49:38 quand on dit que le sport ne doit pas véhiculer d'autres messages
00:49:41 que le sport lui-même.
00:49:43 C'est que quand les sportifs mettent des sponsors
00:49:45 où ils font la publicité pour des marques,
00:49:47 et ce n'est pas du tout un reproche que je leur fais,
00:49:49 c'est tout à fait normal, mais là, on n'est pas dans le sport.
00:49:51 Là, on est bien dans une sorte de sémiologie publicitaire.
00:49:53 - Oui, mais ils rechignent le plus souvent à s'engager
00:49:57 parce qu'ils ont le sentiment qu'ils sont instrumentalisés
00:50:00 par le système.
00:50:02 - Les marques qui les utilisent.
00:50:04 - Sauf effectivement le racisme.
00:50:06 Mais pas tous d'ailleurs, avec l'exemple que vous signiez.
00:50:09 - On marque une pause, ça ne vous ennuie pas ?
00:50:11 - Oui, bien sûr.
00:50:12 - On marque une pause, il nous reste une demi-heure.
00:50:14 Je crois que vous avez rendez-vous à 10h15,
00:50:16 donc malheureusement, on va vous libérer.
00:50:18 Vous allez au Parc des Princes, vous avez rendez-vous
00:50:20 avec un média.
00:50:21 - C'est ça.
00:50:22 - C'est une doctrine forcément importante ces prochains jours.
00:50:24 - J'espère.
00:50:25 - Et puis, vraiment, n'hésitez pas, vous êtes le bienvenu ici.
00:50:30 Et si on peut vous aider dans ce combat,
00:50:32 comme on le fait avec Pauline Desrouledes,
00:50:34 je sais que tout le groupe Canal est très sensible,
00:50:36 extrêmement sensible à ces sujets d'handicap.
00:50:40 Et si vraiment, on peut à chaque fois en parler,
00:50:43 on le fera chaque matin.
00:50:45 Et on le fait avec Pauline Desrouledes
00:50:47 qui vient régulièrement nous voir.
00:50:49 Vraiment, merci beaucoup Bruno.
00:50:50 - Merci à vous.
00:50:51 - Je pense que votre témoignage aura ému...
00:50:53 D'abord, les gens ont été contents de vous retrouver,
00:50:55 de vous écouter.
00:50:56 Et puis, et donc...
00:50:58 - Merci.
00:50:59 - Bonne chance à vous.
00:51:01 - Merci à tous.
00:51:02 - Et puis, embrassez la famille,
00:51:03 parce que vous en avez parlé également avec...
00:51:05 - C'est gentil, merci.
00:51:06 - Des mots très touchants.
00:51:07 - Au revoir, bravo.
00:51:08 - A tout de suite.
00:51:09 - Merci, au revoir.
00:51:10 - Il est 10h, André Bertheau.
00:51:12 (Générique)
00:51:16 - Le principal suspect de la fusillade de Villereux
00:51:19 a été interpellé ce matin vers 6h.
00:51:21 Il a été interpellé à proximité du domicile
00:51:23 de ses deux frères.
00:51:24 Il a été placé en garde à vue.
00:51:26 La fusillade en Meurthe-et-Moselle a eu lieu samedi.
00:51:28 Cinq personnes ont été blessées, dont trois graves.
00:51:30 La fusillade est probablement liée
00:51:32 à des trafics de stupéfiants.
00:51:34 Le procès de Tariq Ramadan s'ouvre aujourd'hui à Genève.
00:51:37 L'islamologue suisse compare devant le tribunal correctionnel
00:51:40 de la ville pour viol et contrainte sexuelle.
00:51:42 Il est arrivé ce matin, vous le voyez,
00:51:44 vers 8h30.
00:51:46 Il nie les faits qui remontent à 2008.
00:51:49 Tariq Ramadan risque entre deux et dix ans de prison.
00:51:53 Près de deux ans plus tard, les soignants non vaccinés
00:51:56 peuvent reprendre le travail.
00:51:58 Le gouvernement a publié hier le décret permettant leur retour.
00:52:01 Les soignants non vaccinés étaient suspendus de leur fonction
00:52:04 depuis août 2021.
00:52:06 Le gouvernement garde la possibilité de suspendre
00:52:08 à nouveau les non vaccinés si la pandémie repart.
00:52:10 - Nous allons terminer sur ce sujet que je trouve passionnant,
00:52:14 sur ce qui se passe aujourd'hui dans le foot français,
00:52:16 parce qu'il y a des changements de comportement.
00:52:19 On va écouter le jeune entraîneur de Nantes,
00:52:23 qui s'appelle Aris Touille, mais je crois qu'on dit Aris Touille,
00:52:27 qui a décroché un bon match nul pour son premier match.
00:52:32 Mais il a parlé effectivement de ce sujet,
00:52:35 parce que vous devez aujourd'hui gérer des joueurs
00:52:38 qui ont des codes ou des demandes différentes
00:52:41 de la génération passée.
00:52:42 Écoutez-le.
00:52:44 - On a discuté toute la journée et il était très tiraillé
00:52:48 par l'envie de jouer, lui, et puis d'autres problématiques
00:52:52 plus lointaines, j'ai envie de dire.
00:52:56 J'ai annoncé au groupe que Mostafa avait pris la décision
00:53:01 de ne pas participer au match et j'ai dit aux joueurs
00:53:05 exactement ce que je viens de vous dire,
00:53:07 à savoir que c'était une contrariété,
00:53:09 mais pas un problème.
00:53:11 - Oui, mais quand même, il y a la solidarité de l'équipe.
00:53:15 Quand une équipe s'engage, ce n'est pas individuel.
00:53:19 Quand une équipe s'engage, c'est tellement fort,
00:53:22 cette puissance du foot, que quand on l'utilise
00:53:25 pour une bonne cause, pourquoi s'en priver ?
00:53:28 C'est un médias.
00:53:29 - Ah non.
00:53:30 - Mais ce n'est pas personnel.
00:53:32 C'est une équipe ensemble qui finalement fait un affichage
00:53:37 d'une valeur.
00:53:39 - Il parlait également du Ramadan,
00:53:41 parce qu'à Nantes, il y a eu aussi des soucis.
00:53:43 Il y a des joueurs qui ne souhaitaient pas couper
00:53:49 le jeûne du Ramadan, ce qui pose un problème
00:53:52 pour l'entraîneur.
00:53:54 - Je trouve que ce n'est pas la même chose.
00:53:56 C'est ce que disait tout à l'heure le footballeur,
00:53:58 la question du respect.
00:53:59 Que des individus qui en l'occurrence sont sportifs
00:54:01 veuillent faire une pause pour pouvoir se nourrir
00:54:03 à la fin du Ramadan, ce n'est pas un problème
00:54:05 de discrimination.
00:54:06 Ce que je trouve un peu ubuesque, c'est que des footballeurs,
00:54:09 quelles que soient leurs convictions personnelles
00:54:11 et leurs orientations sexuelles personnelles,
00:54:13 refusent de s'engager contre la discrimination.
00:54:15 Et moi, j'ai l'impression quand même,
00:54:17 je suis amateur dans ce domaine, enfin pas amateur,
00:54:19 mais en tout cas non initié, ignorant.
00:54:21 - Moi, je vais me faire l'avocat du diable.
00:54:23 Pourquoi ce sujet et pas un autre ?
00:54:25 C'est ça qui est intéressant.
00:54:27 - Parce qu'il y a une homophobie dans le sport.
00:54:29 - Mais je pourrais vous dire, vraiment,
00:54:32 je me fais l'avocat du diable.
00:54:34 - Mais il y a aussi des violences conjugales.
00:54:36 - Non, non, c'est pas la même chose.
00:54:39 Excusez-moi.
00:54:40 L'homophobie, hélas, est présente dans le sport,
00:54:44 où il y a quand même un côté virilisme dans le sport,
00:54:46 et en particulier dans le football.
00:54:48 Or, le refus des discriminations doit être consubstantiel
00:54:52 au sport, c'est-à-dire que le sport, par définition,
00:54:55 par ses valeurs, doit absolument refuser catégoriquement
00:54:59 tout ce qui est discrimination.
00:55:01 Or, l'homophobie est une forme de discrimination.
00:55:04 Donc, je trouve que l'initiative, je fais très vite,
00:55:07 je trouve que l'initiative de la Fédération est bonne,
00:55:10 mais en revanche, au nom de la liberté individuelle,
00:55:12 je comprends que des gens refusent d'y participer.
00:55:15 - Je trouve que l'initiative, elle est bonne
00:55:18 parce qu'elle donne l'impression d'adhérer à une universelle,
00:55:22 mais il ne l'est pas précisément.
00:55:24 Et donc, déjà, cette forme d'injonction
00:55:27 qui impose une éthique prétendument universelle
00:55:30 dans le sport est une absurdité.
00:55:32 Moi, je comprends absolument ceux qui,
00:55:35 au nom de leur propre croyance, ont refusé de participer à ça.
00:55:39 J'ajoute que sur le plan de la vie intellectuelle,
00:55:42 on doit demander compte aux gens, non pas de ce qu'ils pensent,
00:55:46 mais de ce qu'ils font.
00:55:48 On peut condamner les agressions,
00:55:51 mais on n'a pas à demander à des joueurs
00:55:54 qui ne veulent pas violer leur croyance
00:55:57 d'être soumis à un asségitessement collectif.
00:56:00 - Non, mais c'est un problème de leur croyance.
00:56:03 Il y a peut-être le fait de ne pas pratiquer
00:56:06 ou de ne pas approuver l'homosexualité.
00:56:09 Il n'y a pas celle de discriminer les homosexuels.
00:56:12 - Exactement. Mais ils ne le font pas.
00:56:14 - Non, mais c'est pas ainsi.
00:56:16 Eh bien, justement, dans les clubs, par exemple,
00:56:19 on en a parlé souvent.
00:56:21 Excusez-moi, c'est pas le virilisme qui est en jeu ici,
00:56:24 c'est l'islamisme.
00:56:25 - C'est trop facile, bien sûr.
00:56:27 - Oui, mais c'est un acte.
00:56:29 - Le mot "islamisme" n'est pas adapté.
00:56:32 Je vous assure, ces gosses qui sont dans les centres...
00:56:35 - Alors, certaines expressions de l'islam,
00:56:37 ça vous va comme ça ?
00:56:39 - Si vous me permettez d'aller jusqu'au bout de ma phrase,
00:56:42 je les connais maintenant, ces gosses,
00:56:44 dans les centres de formation.
00:56:46 Ils baignent dans une autre culture,
00:56:49 mais une culture qui est même parfois différente
00:56:52 de leur grand-parent.
00:56:54 - Ces problèmes-là n'existaient pas avec Zinedine Zidane,
00:56:57 qui était musulman, avec Moustapha Daleb,
00:57:00 qui était musulman, il y a 40 ou 50 ans.
00:57:02 Ça n'existait pas.
00:57:04 Ce sont des phénomènes nouveaux.
00:57:06 - Oui, d'identité, alors, si vous préférez.
00:57:08 - Exactement, mais ils sont pas islamistes.
00:57:10 - Et malgré tout, je vous en prie.
00:57:12 Une phrase, si vous me permettez encore, Gérard.
00:57:14 Gérard, excuse-moi, l'homophobie existe peut-être partout.
00:57:17 Il n'empêche que dans les pays musulmans,
00:57:19 on pend les homosexuels.
00:57:21 - Oui, mais par exemple, il y a un joueur,
00:57:23 un joueur international sénégalais,
00:57:25 qui s'appelle Gueye, l'année dernière,
00:57:27 il avait refusé de porter le maillot.
00:57:30 Le président du Sénégal l'a félicité.
00:57:33 Je vous rappelle qu'au Sénégal, l'homosexualité...
00:57:36 - C'est un délit.
00:57:37 - Non, c'est pas un délit, c'est un crime.
00:57:39 - C'est un crime.
00:57:40 - D'accord, mais on est en France.
00:57:42 - Ce joueur qui s'appelle Gueye,
00:57:44 il avait été soupçonné, il l'avait pas dit comme ça,
00:57:46 d'ailleurs, il avait été soupçonné,
00:57:48 mais le président du Sénégal, surtout, lui avait dit
00:57:50 "T'as raison".
00:57:51 - Il avait approuvé.
00:57:52 - Il avait vécu en France comme dans le monde entier.
00:57:55 - Alors sinon, un footballeur anarchiste peut dire
00:57:57 "Je ne vais pas respecter l'arbitre, je suis anarchiste".
00:58:00 - Non, ça m'est bien.
00:58:02 - Les footballeurs, c'est une vraie question, sincère.
00:58:04 - Ce parallèle, franchement, Elisabeth...
00:58:07 - C'est un peu caricatural.
00:58:09 - Je n'ai même pas compris.
00:58:11 - Non, mais parce que vous me dites au nom de ses convictions.
00:58:14 - Bon, allez, voilà ce dernier mot.
00:58:16 - Est-ce que les footballeurs font les fines bouches
00:58:18 comme ça pour des publicités ?
00:58:20 Parce que franchement, des marques qui sont représentées, valorisées...
00:58:24 - Ce qui a changé, là encore, j'espère que ce que je dis
00:58:28 ne sera pas mal interprété.
00:58:30 Quand vous aviez un musulman dans un vestiaire,
00:58:33 ce n'est pas la même chose que quand vous en avez
00:58:36 15 dans un vestiaire.
00:58:38 Forcément. C'est un rapport différent.
00:58:41 C'est-à-dire que quand vous en aviez un,
00:58:43 il s'assimilait, ou en tout cas, il prenait les coutumes
00:58:47 du vestiaire, et aujourd'hui, ça peut être parfois le contraire.
00:58:50 Cela dit, il n'y a que 5 ou 6 joueurs qui ont refusé.
00:58:54 Vous pourriez voir la chose différemment en disant
00:58:58 le nombre de musulmans qu'il y a en Ligue 1 aujourd'hui,
00:59:01 et il n'y en a que 5 ou 6 qui n'ont pas joué.
00:59:03 C'est aussi une manière de voir, pardonnez-moi,
00:59:05 et c'est une manière qui serait peut-être plus intelligente,
00:59:08 d'ailleurs, de voir la situation.
00:59:10 - Et c'est vrai que toutes les religions, initialement
00:59:13 ou originairement, ont un problème avec le musulman.
00:59:16 - Nous sommes d'accord.
00:59:18 - Et de remarquer que dans toutes les religions,
00:59:20 il y a des théologiens qui font un travail formidable
00:59:22 pour repenser justement ce rapport à ça.
00:59:24 - Exactement. Bon, Lazara.
00:59:26 Quelle affaire, Lazara.
00:59:28 Alors vraiment, elle aura tout faux, Lazara.
00:59:30 Le début, le milieu, la fin, la chanson,
00:59:33 rien n'aura marché.
00:59:35 Vivement Marie Myriam.
00:59:37 - Et c'était quelle année déjà, Marie Myriam ?
00:59:40 - 1977.
00:59:42 - C'est absolument lamentable.
00:59:44 - C'est un peu trop cher de gagner.
00:59:46 - C'est un doigt d'honneur ou pas ?
00:59:48 - Si, si, mais elle le dit à même.
00:59:50 - Non, elle dit que c'est un oiseau.
00:59:52 - Elle dit que c'est un truc culturel entre jeunes.
00:59:55 - Ça devient le geste à la mort, maintenant.
00:59:57 - Voyons le sujet d'Alexis Valé.
00:59:59 - Elle le reconnaît.
01:00:01 - Mais bon, la chanson...
01:00:03 - Elle le reconnaît, elle dit qu'il ne faut pas y apporter d'importance.
01:00:06 - La chanson suédoise ne va pas non plus bouger.
01:00:08 - Mais il paraît que ça coûte trop cher de gagner, maintenant.
01:00:10 - Non, je trouve. C'était la meilleure de très loin.
01:00:12 - Je préfère Marie Myriam.
01:00:14 - Mais Philippe...
01:00:16 - Marie Myriam, très bien.
01:00:18 - Tous les ans, pour l'Eurovision, on écoute Marie Myriam.
01:00:21 - Je répète, il y a trois choses qu'on n'a pas gagnées depuis la nuit des temps.
01:00:25 Yannick Noah, 1983, Roland-Garros, ça va faire 40 ans.
01:00:29 Bernard Hinault, 1985, le Tour de France, alors qu'avant on gagnait le Tour de France sans arrêt.
01:00:34 Et l'Eurovision.
01:00:36 - Mais rappelez-vous ce qu'a dit Yves Bigaud.
01:00:40 - Oui, alors Yves Bigaud, c'était en 1998-1999.
01:00:43 Il a dit qu'il ne fallait surtout pas gagner quand il était directeur de France 2.
01:00:45 - Oui, que ça coûtait trop cher.
01:00:47 - Parce que quand tu gagnes, c'est toi qui organises l'année suivante.
01:00:49 - Voilà, donc c'est peut-être ça.
01:00:50 - Voyez le sujet du doigt d'honneur, ça c'est vraiment une affaire d'Etat.
01:00:53 A l'annonce des résultats, la représentante de la France choque les téléspectateurs.
01:01:01 Pour beaucoup, Lazara aurait fait un doigt d'honneur.
01:01:05 - Petit écart de conduite, mais que je peux justifier.
01:01:08 - Peut-être l'égo aussi.
01:01:10 - Il y a la frustration qui rentre en compte.
01:01:12 - Donc un peu compréhensible.
01:01:14 - Après un doigt d'honneur, c'est sûr que c'est un peu excessif.
01:01:16 - Inadmissible, je trouve vraiment, ça donne une belle image de la France.
01:01:21 - Ce que la France devient.
01:01:22 - Elle dit que c'est un geste générationnel.
01:01:24 - Alors, est-ce que vous, ça vous dit quelque chose ?
01:01:27 - Non.
01:01:28 Générationnel, car ce mouvement du doigt s'appelle un "tose".
01:01:33 Selon la chanteuse franco-québécoise, ce n'est pas un geste négatif,
01:01:37 mais plutôt de déception, qui signifie "whatever", en anglais "ainsi soit-il".
01:01:42 - On est bien en 2023, de toute manière.
01:01:45 - Effectivement, pour les anciens qui ont regardé l'Eurovision
01:01:48 et qui ont vu triompher Marie Myriam en 1977,
01:01:51 évidemment, ils ne comprennent pas cette forme de vulgarité.
01:01:53 Explication inaudible pour Mathieu Boccoté.
01:01:56 - Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles.
01:01:58 - Le doigt d'honneur a la même signification en France et au Québec.
01:02:01 - Et il déshonore Lazara, alors que la France lui offrait l'immense privilège de la représenter.
01:02:06 Lazara a affirmé n'avoir eu aucune volonté de choquer ou de provoquer
01:02:11 et s'excuse si cela a été mal interprété.
01:02:15 - Bon.
01:02:17 - C'est ça, c'est mieux.
01:02:24 Elle commence à capella, d'ailleurs.
01:02:27 Pas de musique, rien de...
01:02:29 - Quel dommage et quel gâchis.
01:02:31 - Elle a tweeté d'ailleurs Marie Myriam et elle a dit "quel scandale, quelle honte".
01:02:39 Je suis extrêmement déçu car cela n'est juste pas possible.
01:02:42 Elle a fait ce geste assise dans un fauteuil avec le drapeau français derrière elle.
01:02:46 La France ne mérite pas ça.
01:02:48 Et puis alors, on a un lien un peu avec Marie Myriam parce que figurez-vous que c'est la tante de notre ami Anthony Favali.
01:02:54 - Ah oui ?
01:02:55 - Eh oui, c'est son neveu puisque c'est sa tante.
01:02:58 - Anthony Favali.
01:03:01 - Elle a continué à chanter ?
01:03:02 - Comment ?
01:03:03 - Exactement, donc on le salue, Anthony s'il est en train de nous regarder.
01:03:05 - Non, ce qui est lamentable, c'est qu'il faut quand même savoir une chose, c'est que la France a une assez mauvaise image à l'étranger.
01:03:11 Notamment une image d'arrogance.
01:03:13 Une image d'arrogance.
01:03:14 - Mais pourquoi il y a tous ces touristes ?
01:03:15 - Et ce genre de choses-là qui est vu par l'ensemble, par toute l'Europe, c'est insupportable.
01:03:20 - Mais évidemment, on donne la leçon au monde.
01:03:21 - On donne la leçon au monde entier et on est vulgaire et on est...
01:03:25 On refuse, on est mauvais joueur.
01:03:27 - Elle n'est même pas vulgaire, elle est ordinaire.
01:03:30 - Mais quand on a la chance de rejonquer la France...
01:03:33 - Mais vous connaissez ?
01:03:34 - Non, je ne vois plus de...
01:03:35 - C'est parce que c'est pour vous, pour vous faire réussir.
01:03:37 On n'a pas le droit de déraper comme ça.
01:03:39 - Vous ne connaissez pas cette réplique ?
01:03:41 - Au piqué.
01:03:42 - Cette réplique, c'est Jorian qui dit ça à Marlène Jobert dans "Nous ne vieillirons pas ensemble" de Pialat.
01:03:47 - Elle n'est même pas vulgaire, t'es ordinaire.
01:03:50 - C'est un doigt d'horreur.
01:03:52 - C'est super.
01:03:53 - Vous êtes un homme de communication.
01:03:55 - Merci.
01:03:56 - Ça va en ce moment, la pub ?
01:03:57 Ça marche pareil de suite ?
01:03:58 C'est très difficile en ce moment les marchés publicitaires.
01:04:00 - Ça a été formidable pendant deux ans.
01:04:02 Maintenant, ça baisse un peu.
01:04:04 - Et puis ça va commencer à se faire.
01:04:06 - Mais en gros, deux fois plus.
01:04:08 - Les créatifs, ça marche toujours ?
01:04:10 J'ai l'impression que c'est moins flamboyant.
01:04:13 - Parce que... Pourquoi ?
01:04:15 - Quand je vois les pubs aujourd'hui, à chaque fois vous vous dites
01:04:20 "Oh là là, si je ne mets pas la bonne personne, la bonne représentante,
01:04:23 la diversité de ça", je suis frappé de ça.
01:04:27 J'imagine quand vous faites une pub, aujourd'hui, vous dites
01:04:30 "Oh là là, il ne faut pas que je me fasse attaquer,
01:04:32 donc je vais mettre tous les éléments du politiquement correct dans ma pub".
01:04:35 Vrai ou pas ?
01:04:37 - Bien sûr, parce que la publicité, c'est "étonne-moi".
01:04:41 - C'est ?
01:04:42 - "Étonne-moi".
01:04:43 Quand on demandait à Cocteau quelle était la définition de Trénard,
01:04:46 il disait "Étonne-moi".
01:04:48 Plus aucune publicité n'étonne.
01:04:50 Pourquoi ? Parce que les gens ont peur.
01:04:52 Comme c'est de plus en plus cher.
01:04:54 Et puis la publicité, elle est le reflet du temps.
01:04:56 Comme le temps a la migraine, la publicité, elle aussi, a mal à la tête.
01:05:00 - Mais le politiquement correct dans la pub, aujourd'hui, c'est fédéral.
01:05:03 - Oh, c'est insupportable.
01:05:04 - Et il n'y a plus d'humour.
01:05:05 - Il n'y a plus d'humour.
01:05:06 - Ah oui, nous sommes d'accord.
01:05:07 - Il y a des pubs absolument incompréhensibles.
01:05:10 - Pour un esprit lent comme le mien.
01:05:12 - Mais pourquoi ? Mais vous ne leur dites pas "soyez créatifs".
01:05:15 - Je n'arrête pas. Je n'arrête pas.
01:05:17 - Ils ne vous écoutent plus.
01:05:18 - Ils ne vous écoutent plus. Ils vous disent "voilà, bon".
01:05:20 - Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai.
01:05:21 - Si, ils vous écoutent.
01:05:22 - Ils écoutent, mais ce sont les annonceurs qui freinent.
01:05:24 Parce qu'ils ont tellement peur du monde qui va déraper.
01:05:27 Ce sont les réseaux sociaux qui finalement dynamitent la créativité.
01:05:30 Parce que le moindre écart vous met à l'encan.
01:05:34 - C'est très intéressant.
01:05:36 - Il y a déjà des conflits avec l'intelligence artificielle.
01:05:38 - C'est très intéressant.
01:05:39 - Ça va régler la question.
01:05:40 - Mais puisque vous parlez de la peur, la peur, on va le voir.
01:05:43 Puisque le collège, il n'y a toujours pas de collège.
01:05:45 - Samuel Paty.
01:05:46 - Samuel Paty en France.
01:05:47 En fait, tous ces sujets-là, c'est les mêmes sujets.
01:05:50 C'est-à-dire qu'on a tellement la trouille.
01:05:52 Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est une gloire nationale,
01:06:00 Samuel Paty devrait être un héros, plus exactement, un héros national.
01:06:05 On n'ose pas nommer un collège en France Samuel Paty.
01:06:10 On n'ose pas.
01:06:11 Vous voyez le sujet, je trouve ça absolument passionnant.
01:06:13 - C'est lamentable.
01:06:15 Les messages de soutien sont toujours là.
01:06:18 Mais à Conflans-Saint-Honorin, aucune plaque ou monument à la mémoire de Samuel Paty.
01:06:23 Seule cette sculpture en forme de livre ouvert rend hommage à la liberté d'expression.
01:06:28 Son nom peine également à trouver sa place sur le fronton de cet établissement scolaire.
01:06:33 Deux ans et demi après l'assassinat du professeur d'histoire-géographie,
01:06:37 le collège, rebaptisé Samuel Paty, s'appelle en fait toujours le collège Boisdaune.
01:06:43 L'idée d'un changement de nom est arrivée dès le week-end suivant l'attentat, le 16 octobre 2020.
01:06:49 Mais aujourd'hui, elle est loin de faire l'unanimité.
01:06:52 Mairie, conseil départemental, rectorat, ministère,
01:06:55 tous se sont rangés derrière l'avis de la communauté scolaire.
01:06:59 Les parents et les enseignants opposés au changement de nom
01:07:02 expliquent qu'il est encore trop tôt, que le travail de deuil n'est pas terminé
01:07:06 et que le traumatisme est toujours présent.
01:07:12 - C'est le courage qui règle les problèmes.
01:07:15 C'est lamentable que ce petit village n'ait pas la fierté d'honorer son héros.
01:07:22 - La peur de la décapitation, elle peut se comprendre.
01:07:25 C'est pas la même chose que la peur des réseaux sociaux.
01:07:28 - Oui mais enfin quand même, il faut résister à la peur, il faut résister à l'optionnement.
01:07:32 - Oui il faut peut-être, mais c'est pas la même...
01:07:35 - Si effectivement, ce que j'ai pas vérifié,
01:07:38 c'est que les parents d'élèves et les enseignants de l'établissement sont plutôt hostiles.
01:07:42 Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on leur impose ?
01:07:44 C'est un vrai sujet. Et pourquoi sont-ils hostiles ?
01:07:46 Parce qu'ils pensent que ça va donner une mauvaise image au collège.
01:07:48 - Non, ils ont peur des attentats.
01:07:50 - Non je crois pas. - Mais bien sûr que si !
01:07:52 - Il n'y a aucune raison que l'attentat revienne à cet endroit-là.
01:07:54 - Mais ils ont une mauvaise image de donner le nom de quelqu'un qui a été suppliqué.
01:07:58 - Attendez, je vous dis pas qu'ils ont raison.
01:08:01 J'imagine, et ce que j'ai pu lire, je crois que c'est ça.
01:08:04 C'est-à-dire qu'ils disent que c'est une façon de souligner encore que c'est d'un autre établissement
01:08:08 qu'il y a eu ce féniver épouvantable.
01:08:10 - Je ne crois pas. Ils ont peur que ce soit ça.
01:08:12 - Isabelle, ta raison, c'est parce qu'ils ont peur.
01:08:14 - Je crains que ce soit ça.
01:08:16 - Ils ont peur qu'il y ait des choses qui attirent une attention désastreuse sur cet établissement,
01:08:21 voire de nouveaux.
01:08:23 - Ils ont peur que ça devienne, effectivement...
01:08:25 - En tout cas, c'est la communauté éducative et les parents d'élèves qui sont plutôt conscients.
01:08:29 - Et ça s'est déjà passé dans un autre collège,
01:08:31 où dans l'ISER, je crois, les parents avaient été consultés,
01:08:34 ils avaient refusé exactement pour ces raisons.
01:08:36 Ça va attirer la foudre sur nous.
01:08:38 Je ne dis pas que c'est glorieux, Jacques.
01:08:40 Je dis que ce n'est pas tout à fait la même chose d'avoir peur du candidaton,
01:08:43 des réseaux sociaux, de ce que va dire le monde,
01:08:45 et d'avoir peur que ton môme subisse un attentat.
01:08:49 - En France, 22 lieux ont été renommés en l'honneur de Samuel Paty.
01:08:52 22 lieux, mais pas de collège.
01:08:54 Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020,
01:08:57 était professeur d'histoire-géographie.
01:08:59 Changer le nom de ce collège ne fait pas l'unanimité,
01:09:02 effectivement, chez les parents et les enseignants, on l'a dit plusieurs fois.
01:09:05 Mais là, dans ce collège, aucune plaque, aucun monument à la mémoire de l'enseignant.
01:09:10 - À Boisdôle ? - Aucun.
01:09:12 Rien au collège Boisdôle, à Conflans-Saint-Honoré.
01:09:16 Rien.
01:09:17 En fait, pardonnez-moi, je le dis sans arrêt,
01:09:21 mais ce n'est pas moi qui le dis, c'est Houellebecq.
01:09:23 Soumission, soumission, soumission.
01:09:25 - C'est pour ça qu'il faut refuser.
01:09:27 - Pour refuser la soumission. - Allez-y.
01:09:29 - Oui, mais Jacques, c'est facile. - Allez-y, mais c'est dans tous les domaines.
01:09:31 Parce que là, les joueurs, c'était...
01:09:33 - Mais non, vous n'avez pas répondu. La peur physique, quand même...
01:09:36 - Mais c'est le mot. Houellebecq, c'est pour ça que certains écrivains sont prophétiques.
01:09:41 Houellebecq, il est prophétique.
01:09:43 - Et quand il y a eu quand même l'attentat de Charlie Hebdo,
01:09:46 il y a eu un moment quand même extrêmement fort,
01:09:49 où, alors que tout le monde était profondément traumatisé, sous le choc, etc.,
01:09:53 il y a eu un moment quand même de courage collectif,
01:09:55 de faire cette grande marche, de dire "il faut continuer".
01:09:58 - Mais justement, si on est 11 millions, le danger,
01:10:02 c'est comme si tous les médias défendent la liberté de publier des caricatures.
01:10:06 Le danger est moins fort, c'est quand tu es tout seul que le danger est plus fort.
01:10:10 Je te rappelle que Philippe Vallée et les autres sont toujours sous protection policière.
01:10:15 - Mais même après le 13 novembre, il y avait ce slogan sur les terrasses.
01:10:18 Alors bon, évidemment, quand chacun est à une terrasse, le risque est...
01:10:21 Mais oui.
01:10:22 - Vous ne préparez pas de nouveaux livres aujourd'hui ?
01:10:24 - Si, si.
01:10:25 - Ah !
01:10:26 - Oui, bientôt fini.
01:10:27 - Ah bon ? - Oui.
01:10:28 - Ça va sortir quand ?
01:10:29 - Normalement en janvier.
01:10:30 - Ah oui, vous n'allez pas pour le concours ?
01:10:33 - Bah non, pas tout le temps.
01:10:35 - Pas à chaque fois ?
01:10:36 - Non.
01:10:37 - Et c'est quoi le sujet ?
01:10:38 - Alors c'est très très différent.
01:10:40 C'est un livre plus personnel sur comment je me suis mis à faire de la philosophie.
01:10:45 Et enfin, ce n'est pas une mytho-fiction centrée sur moi, ce n'est pas le moment.
01:10:49 - C'est un récit ou c'est un roman ?
01:10:51 - C'est un récit un peu hissé, entre guillemets, entre les deux.
01:10:54 - Gérard, vous n'avez pas raconté votre...
01:10:56 - Vous avez de la vie de Michel Foucault ?
01:10:58 - C'est-à-dire ?
01:10:59 - On a retrouvé un texte passionnant de Michel Foucault, "Discours philosophe".
01:11:03 - Ouais.
01:11:04 - Et... Pardon.
01:11:06 - Je t'en prie, je t'en prie, cher ami.
01:11:08 Et vous, Gérard, j'attends vos mémoires.
01:11:10 - Enfin un peu de culture.
01:11:11 - J'attends vos mémoires, Gérard.
01:11:13 - Oui, je sais pas, j'ai...
01:11:14 - Non, vous êtes pas...
01:11:15 - Si, j'ai fait six livres déjà, mais je ne suis pas...
01:11:17 - Oui, mais parlez-nous de vous.
01:11:19 - Ah oui ?
01:11:20 - C'est ça qui... Parlez-moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse.
01:11:23 Non, mais ce serait bien, un livre de mémoire.
01:11:26 Il y aurait un petit chapitre sur CNews, peut-être ?
01:11:28 - Ah ben, forcément.
01:11:29 - Et un article "Mérite agricole".
01:11:31 - Alors, est-ce que vous l'écririez en écriture inclusive ou pas ?
01:11:34 C'est la question.
01:11:35 Moi, j'ai lu Gaspard Proust, un génie, Gaspard Proust,
01:11:38 et il a écrit, vraiment, il a dézingué le wokisme et l'écriture inclusive
01:11:41 dans une chronique du JDD de notre ami "Journal du dimanche"
01:11:44 de notre ami Jérôme Béglé.
01:11:46 Voilà ce qu'il dit.
01:11:48 "L'écriture inclusive est une machine à exclure, la voie de la vérité grasse.
01:11:53 Il n'y a sans doute pas plus excluant que l'écriture inclusive.
01:11:56 Outre la laideur congénitale des hiéroglyphes pour champollions à cuits d'huître,
01:12:01 elle est d'abord et avant tout une formidable machine à exclure."
01:12:04 Bon, vous le savez, si vous nous écoutez, c'est un de nos thèmes favoris,
01:12:07 l'écriture inclusive, parce que...
01:12:09 elle dit tout, là aussi, de notre société,
01:12:12 et sur l'absence de courage, l'absence de courage de l'État,
01:12:16 l'absence de courage de certains enseignants,
01:12:19 la mainmise de l'université, le gauchisme, le wokisme de l'université,
01:12:24 elle dit tout, elle dit tout de notre société.
01:12:27 - Moi, je voulais vous dire une bonne nouvelle, parce que la justice s'est prononcée,
01:12:31 c'était dans le Figaro, donc je ne l'ai pas inventée,
01:12:34 "Rédigé en écriture inclusive des statuts de l'université de Grenoble",
01:12:38 je crois que c'était le département des langues,
01:12:40 "ont été annulées par la justice au nom de l'article 2 de la Constitution,
01:12:44 le français, ou 3, je ne sais plus, le français est la langue de la République."
01:12:48 - Ça fait deux fois, vous voyez que la justice, elle n'est pas toujours...
01:12:51 - Oui, mais personne ne se bat !
01:12:53 - Il y a au moins deux exemples, à l'heure.
01:12:55 - Voilà, c'est ce que je dis, ça fait deux dans la matinée !
01:12:57 - Personne ne se bat ! Ce soir, par exemple, sur une chaîne de télévision dont j'oublie le nom,
01:13:01 M. Macron sera interrogé par un journaliste sûrement remarquable,
01:13:05 qui lui pose la question sur l'écriture inclusive.
01:13:08 "C'est nous, c'est notre histoire, c'est notre culture !"
01:13:11 Eh bien, cette question, j'espère qu'elle sera posée.
01:13:14 - Et rappelez-vous de pas de ça !
01:13:16 - Et qui lui dira "Battez-vous, M. le Président, pour l'écriture inclusive !"
01:13:19 - Il y a un sujet d'examen où non seulement c'était l'écriture inclusive,
01:13:23 mais des néologismes absolument incompréhensibles.
01:13:28 - On en a parlé !
01:13:30 - Vous en avez parlé ?
01:13:32 - C'est le sujet de droit, où on présentait des gens non-binaires,
01:13:37 avec effectivement des barbarismes et des néologismes,
01:13:40 à l'intérieur c'était du charabia !
01:13:42 On en a parlé au moins trois fois !
01:13:44 - On en a parlé vendredi, c'est comme ça que je l'ai appris.
01:13:47 - C'est déjà tellement difficile d'écrire bien le français.
01:13:50 Ne compliquons pas la chose.
01:13:52 - Remarquez-vous, les pubards, vous avez fait quelques petites entorses avec le français.
01:13:58 - Oui, comment ?
01:14:00 - Ça vous est arrivé, forcément, les publicitaires, de réinventer la langue de temps en temps ?
01:14:04 - Oui, parce que ça fait partie du jeu, mais c'est pour l'enrichir.
01:14:07 - C'est pas l'université, surtout !
01:14:11 - Qu'il arrive que la publicité abîme le français aussi, il faut dire la chose comme elle est.
01:14:16 - L'écriture inclusive !
01:14:18 - Défends l'écriture inclusive !
01:14:20 - Ah non, défends pas !
01:14:22 - Il y a quelque chose qui me gère profondément dans l'écriture inclusive,
01:14:24 c'est le point médian, et c'est l'idée qu'on enlève même la logique de dire
01:14:27 "on enlève des lettres et on met autre chose que des lettres dans un mot",
01:14:30 je trouve ça problématique.
01:14:31 Cependant, il faut quand même voir que dans l'histoire des langues,
01:14:34 évidemment que parfois il y a des changements de règles grammaticales, syntaxiques,
01:14:38 qui dépendent d'un contexte...
01:14:40 Par exemple, l'accord de proximité qui a été remplacé par le fait que le masculin l'emporte sur le féminin,
01:14:45 dans l'histoire de la langue française au XVIe, XVIIe siècle,
01:14:48 et c'était dans un contexte culturel.
01:14:50 Ce que je veux dire, c'est que moi je ne suis pas pour cette solution du point médian,
01:14:53 des mots pleins de néologisme, mais ça n'empêche pas de...
01:14:56 Je pense que la solution consistant à dire qu'il faudrait juste avoir un regard
01:15:00 qui fermerait sur comment se construit une langue,
01:15:02 et à partir de quel processus culturel, et en fonction de quel contexte idéologique,
01:15:06 c'est intéressant comme solution.
01:15:07 - Oui mais fais attention parce qu'on essaie généralement de censurer le langage pour censurer le réel.
01:15:11 - Non mais il y a des choses... On reçoit tous des textos,
01:15:13 manifestement la ponctuation c'est un truc qui doit être dans l'ancien monde, ça n'existe plus.
01:15:17 - Et le point-virgule non ?
01:15:18 - Oui mais le point-virgule, pourquoi pas ?
01:15:20 Mais bon, voilà.
01:15:21 Alors si, tu as 12 points d'exclamation parfois,
01:15:24 tu as quelqu'un qui décrit avec 12 points d'exclamation, c'est répudiant.
01:15:26 Bon, et...
01:15:27 Alors il y a des choses qu'ont changé.
01:15:29 Dans le temps, on est venu, par exemple, on écrivait "u" à la fin, maintenant on met un "s".
01:15:34 - Moi ça me... J'aime pas trop mais...
01:15:36 - Bah non, oh je suis désolée, c'est singulier.
01:15:38 - Bah oui mais sauf que maintenant, on peut écrire avec "s".
01:15:41 - Voilà, on est venu te voir, on met "us" en "c", on veut dire "nous" donc...
01:15:45 - Bah d'abord ça veut dire "nous", dans ces cas-là, il faut dire "nous" comme "e".
01:15:48 - Non mais je suis d'accord avec vous, nous on est à l'ancienne.
01:15:50 - Mais par exemple vous dites...
01:15:51 - Parce que Gérard en fait il est très conservateur sur la littérature et sur les mots.
01:15:54 - Qu'est-ce que vous dites sur "convenir" par exemple ?
01:15:56 - Bah nous sommes connus. Et bien maintenant, vous savez que les erreurs qui sont tellement répétées,
01:16:01 elles deviennent acceptées par les autorités.
01:16:06 - Donc maintenant on a loin d'y arriver.
01:16:08 - On écrit avec les pouces, hier on écrivait avec un crayon.
01:16:11 - Je connais les journalistes qui écrivent avec leurs pieds.
01:16:13 - C'est ça qui se perd mes enfants.
01:16:16 - C'est toujours mieux.
01:16:17 Bon, il nous reste deux sujets à évoquer, on parlera d'Erdogan dans une seconde.
01:16:22 Simplement effectivement, monsieur Zelensky était hier soir à l'Elysée,
01:16:27 donc il est arrivé à l'Elysée, je ne sais pas si sur ce sujet vous avez un commentaire ou pas à faire.
01:16:35 On a vu effectivement le président Macron plutôt proche toujours de Zelensky.
01:16:43 - Proche oui, mais sauf qu'il est je trouve trop en retrait, trop timide dans l'aide militaire à l'Ukraine.
01:16:51 L'Allemagne vient d'annoncer 2,7 milliards d'aides militaires.
01:16:56 La France est toujours, oui peut-être que, mais pas d'armes, machin, pas d'avions.
01:17:01 - Pas d'avions de combat, mais l'Allemagne non plus.
01:17:03 - Je trouve qu'on en a peut-être pas non plus.
01:17:05 - Non, pardon ?
01:17:06 - On en a peut-être pas pour nous non plus.
01:17:07 - Non, c'est pas la raison, la raison c'est qu'on veut éviter la crainte de l'escalade.
01:17:13 Mais je pense qu'aujourd'hui il faut véritablement soutenir absolument totalement l'Ukraine.
01:17:17 - Mais personne ne lui donne d'avions de combat, les Allemands non plus.
01:17:19 Et puis les Allemands avaient à se faire pardonner beaucoup de choses, c'est pour ça qu'ils ont déployé beaucoup de...
01:17:26 - Qu'est-ce qu'ils ont à se faire pardonner les Allemands ?
01:17:27 - Au début de la guerre il y a eu beaucoup de fronts entre l'Ukraine et l'Allemagne,
01:17:31 à cause des incoïtances d'un grand nombre de dirigeants allemands, Schroder en tête avec la Russie.
01:17:38 Mais personne ne donne d'avions de combat, c'est ça qu'il voulait.
01:17:42 - Oui, je pense qu'on a...
01:17:43 - Donc vous voulez entrer en guerre ?
01:17:45 - Bon, entrer en guerre, mais c'est...
01:17:47 - Et vous êtes une fois de plus quand même le héros de la communication, qui est le président ukrainien.
01:17:53 - Ah oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:17:55 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:17:57 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:17:59 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:01 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:03 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:05 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:07 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:09 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:11 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:13 - Oui, mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:18:15 - Mais vous voyez les choses qu'à travers...
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01:18:19 - Mais vous voyez les choses qu'à travers...
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01:19:37 - Mais vous voyez les choses qu'à travers...
01:19:39 - C'est qu'on l'entend partout, mais on l'écoute nulle part.
01:19:41 - C'est qu'on l'entend partout, mais on l'écoute nulle part.
01:19:43 - On commence à l'écouter...
01:19:45 - Il parle encore plus dur que moi.
01:19:47 - Mais non, mais il parle tous les jours.
01:19:49 - Mais non, mais il parle tous les jours.
01:19:51 - Il a parlé à Challenges.
01:19:53 - Mais si la présidentialisation du régime
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