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Sport
Transcription
00:00 les Russes, les Yougoslavs, les Machin, les Bidulés et tout.
00:03 Quand tu vois cette équipe monter sur le podium olympique, là c'est pas un championnat du monde.
00:06 Un championnat du monde c'est que les handballeurs.
00:08 Là c'est l'ensemble de tous les sports mondiaux, de tous les médias, de tout le monde
00:13 et c'est l'équipe de France qui monte sur le podium.
00:15 Là ça c'est un grand moment.
00:17 Ça c'est... ça c'est... ça me fait pleurer.
00:20 Oui, je viens de croire.
00:21 Ça doit être quand même extrêmement émouvant.
00:23 C'est hors normes.
00:25 Les Jeux Olympiques c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.
00:28 Alors moi j'ai eu la chance, les JO, de commencer en 92 à Barcelone.
00:31 Alors 92, 96, 2000, 2004, 2008, je fais 2012.
00:36 Puis peut-être que j'irai jusqu'en 2016.
00:38 Donc ça fera... ça fera...
00:40 Alors Londres, comment ça se prépare Londres 2012 ?
00:43 Le côté local, Londres, je sais pas.
00:48 Le DTM y est allé, ça se met en place.
00:51 De toute façon c'est pas... les Jeux Olympiques, c'est pas les endroits où on est le mieux émergé pour les athlètes.
00:56 Parce qu'on est dans un village olympique, c'est fermé.
00:59 C'est des conditions de vie qui sont, je dirais pas, spartiate.
01:03 Et on est un peu... nous on est 16, on est 22, 23.
01:08 Deux ou trois par chambre, à coucher des fois par terre.
01:10 Mais bon, ça c'est pas gênant.
01:12 Ça on passe... ça se passe très très très bien.
01:15 Moi, tous ceux que j'ai eu l'occasion de faire, ça s'est bien passé.
01:19 Le mieux organisé, je dirais pas lequel c'est.
01:21 Le moins bien organisé, je dirais pas lequel c'est.
01:23 Ça s'est globalement bien passé.
01:24 Ça c'est l'organisation sur le terrain.
01:26 Maintenant la préparation, l'équipe de France est dans un phénomène de doute un peu.
01:32 On a remporté 4 titres consécutifs.
01:34 Deux titres de champion du monde, un titre de champion d'Europe et un titre olympique.
01:38 On est un peu dans un... on a chuté au championnat d'Europe au mois de janvier.
01:41 Certains médias se sont précipités pour dire qu'on était plus bon parce qu'on avait perdu, qu'il fallait tout changer et tout.
01:48 Moi je le pense pas, je pense qu'on a toujours une très belle équipe.
01:51 Sauf que la marge est très...
01:54 Très très très étroite.
01:56 Très très minime entre nos adversaires directs.
01:58 Ce qui fait que je pense qu'on va réussir un bon parcours.
02:03 Après, le facteur...
02:06 Aux aléas du dernier but marqué.
02:08 Tout à fait, d'accord.
02:09 Et alors, comment tu as perçu cette évolution du handball en France depuis les 10 dernières années ?
02:17 C'est pas la peine de remonter trop loin.
02:19 Je pense qu'on est quand même obligé de remonter pour nous, pour expliquer un peu la façon dont on a fonctionné en France.
02:26 Je pense qu'il faut vraiment quand même remonter à l'époque où Daniel est arrivé en 93-94.
02:30 Daniel Constantin, c'est lui qui a été un petit peu le pivot.
02:32 Et disons que Daniel il a mis en place avec la fédération un système qui fait que les gens sont passés à beaucoup d'entraînement.
02:37 Et avant il y en avait peu.
02:38 Donc ça, ça a été la quantité de travail.
02:40 Maintenant ce qu'il a su, c'est respecter les savoir-faire et l'origine culturelle de nos joueurs.
02:48 A savoir qu'on a la chance en France d'avoir des joueurs qui viennent des îles, de la Réunion, des Antilles.
02:54 On a des joueurs qui viennent de France, qui viennent du Nord, de l'Ouest, du Sud.
02:59 Ils n'ont pas la même culture handballistique.
03:01 Ils ont des cultures handballistiques qui sont fondamentalement différentes.
03:04 Pourquoi ? Je ne sais pas.
03:05 Parce qu'on ne joue pas au handball à Marseille comme on joue à Strasbourg.
03:08 Et ça, on a réussi à faire un groupe avec ça.
03:11 Créer une culture.
03:12 Respecter une culture qui est une culture...
03:14 Créer une culture commune.
03:16 Créer une culture commune, mais à faire jouer des gens ensemble qui ne jouent pas de la même façon.
03:20 Et ça, je pense que c'est ce qui a permis au handball d'être un petit peu hors norme, nos premiers adversaires.
03:27 Les Allemands avaient essayé de décrypter le jeu de Richardson.
03:30 Ils avaient fait un super article en disant "Voilà comment ils jouent".
03:32 Avec Daniel, quand on a lu l'article, on s'est dit "Bah eux, ils sont sensationnels".
03:35 Parce que s'ils savent comment ils jouent, ils vont nous l'expliquer parce que nous, on ne sait pas.
03:39 Parce que c'était une intuition phénoménale.
03:41 Ils découvraient des choses.
03:42 Ils inventaient des trucs que les autres n'ont pas inventés.
03:44 Ça, ça s'est transmis.
03:46 Et on a eu, depuis que je côtoie l'équipe de France, on a cette richesse multiculturelle
03:53 qui fait qu'on est totalement...
03:56 On ne sait pas ce qui va se passer en équipe de France.
03:58 Mais par contre, ça se passe bien.
04:00 Ça ne se passe pas dans un fonctionnement qui est un fonctionnement.
04:02 Comme le dit Claude Onestin maintenant, qui choque un peu, qui étonne.
04:06 Les joueurs sont responsables, le staff est responsable, on vit tous ensemble.
04:10 On vit bien.
04:12 C'est ce qui caractérise et ce qui particularise l'Ondes par rapport à d'autres sports,
04:16 comme le foot, etc.
04:18 Après, c'est aussi en milieu.
04:23 Nous, on part d'un moment où, il y a 20 ans, on ne parlait pas du tout de nous.
04:26 Moi, j'ai fait des déplacements à l'étranger avec un journaliste,
04:30 puis un vide médiatique complet.
04:33 Je vois maintenant des rassemblements où on a 60, 70, 80 journalistes, télévision et tout.
04:39 On ne peut pas agir pareil.
04:41 On est nous aussi amenés maintenant à avoir des réserves à des moments donnés.
04:44 parce qu'il faut d'abord qu'on...

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