Mémoire du sport du CDOS 28 : James LEROUX 2/2

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Transcript
00:00 qui n'entre pas dans une association.
00:02 Et ça, je crois que c'est aussi une dérive de l'individualisme actuel, non ?
00:06 Oui, bien sûr.
00:08 Moi, j'étais animateur jusqu'à il y a très peu de temps encore, par exemple,
00:14 des foulées de la quai Cédral
00:17 et d'une course sur route qui s'appelle le semi-marathon de Chartres.
00:23 Quand on dépouille, tout d'abord, ces courses-là sont
00:28 sur une structure qui est une structure de la Fédération française d'athlétisme.
00:32 C'est-à-dire que la plupart des officiels,
00:37 et parfois les organisateurs,
00:41 sont des membres de la Fédération française d'athlétisme.
00:45 Cependant, il y a 75% des personnes qui participent
00:51 à titre hygiénique, mais parfois à titre compétiteur,
00:55 et qui ne sont pas licenciés. 75%.
00:58 Quand on lit une feuille de résultat de l'athlétisme,
01:02 des courses sur route, on cherche les personnes
01:06 qui ont couru et qui sont avec le sigle d'un club.
01:10 75% hors club. Je ne pensais pas que c'était autant.
01:14 C'est autant.
01:16 Alors, le regard que vous portez sur l'athlétisme aujourd'hui ?
01:20 Je ne dirais pas décadent, mais je dirais en chute.
01:24 Mais ça n'est pas particulier à l'Eureloir.
01:26 L'Eureloir subit assez gravement,
01:28 parce que j'ai connu des périodes florissantes dans tous les domaines,
01:32 que ce soit lancé, sprint, saut et demi-fonds,
01:38 où il y avait, dans chacun de nombreux clubs,
01:44 mais enfin dans les clubs les plus importants de l'Eureloir,
01:48 une participation quasiment dans toutes les spécialités.
01:52 À l'époque, quand j'ai appartenu à un club d'athlétisme,
01:58 on était représenté dans toutes les catégories,
02:02 et c'est ce qui faisait le classement en fin de parcours
02:06 quand on se passait Orléans, Alpes-Cours ou Bourges.
02:10 Ça c'est sûr.
02:12 Le révélateur, je crois, de la chute de l'athlétisme en Orléans,
02:16 c'est surtout à travers... André a dû y participer,
02:20 à travers les inter-clubs,
02:24 où on voit qu'il y a une désertification dans certaines disciplines.
02:30 En particulier les lancés, très pauvres.
02:34 Et en ce moment, le demi-fonds est aussi pauvre,
02:38 alors que nous étions le terreau du demi-fonds,
02:44 non seulement en Eureloir, mais dans la région centrale.
02:48 Même au niveau national.
02:50 - C'est sûr qu'avec des gens comme un Marocain et tout ça...
02:53 - Non mais il y en avait d'autres.
02:55 Il y avait une forte participation et un bon niveau,
02:59 non seulement par les individualités,
03:03 et ça depuis les années 55-60 jusqu'à 90-95.
03:10 Une très forte participation et une très bonne qualité,
03:14 et en individuel et par équipe.
03:16 Les confrontations, les rencontres,
03:18 à travers par exemple les rivalités en demi-fonds,
03:22 au plus haut niveau jusqu'au championnat de France,
03:25 de clubs qui étaient représentés en demi-fonds et en cross,
03:30 comme l'UCCI et Maguillet.
03:32 - L'UCCI et Maguillet, oui.
03:34 - Et aussi bien chez les jeunes que chez les seniors.
03:36 Maintenant la catégorie seniors s'est quasiment évaporée.
03:40 - Et alors le regard qu'on peut porter sur les derniers JO de Londres
03:44 par rapport à l'athlétisme ?
03:46 - Normal pour la France.
03:48 - Normal pour la France. Quelques exceptions ?
03:51 - On a un comportement...
03:54 Nos dirigeants l'ont répété souvent, au plus haut niveau.
03:58 Moi je n'ai aucune crainte à le dire.
04:00 Je pense que ce n'est pas ça qui me fera tomber ma carte nationale
04:04 de la Fédération française de l'athlétisme,
04:06 mais là on l'entend depuis longtemps,
04:10 et surtout je crois depuis Sydney.
04:13 On va construire une équipe commando.
04:17 Mais l'équipe commando génère entre 0 médaille à Sydney
04:23 et 3 à Londres en athlétisme.
04:26 - Et derrière, une désertification des clubs,
04:30 une diminution des licences...
04:32 - Il y a encore quelques valeurs,
04:34 mais quand on a examiné de façon périphérique
04:40 dans toutes les disciplines.

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