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00:00 D'accord, bien. Donc André Lejeune a vu un peu comment ça se passait.
00:03 Oui, d'accord. Donc, on est prêt.
00:06 D'accord. Oui, première.
00:09 Oui, donc un breton qui arrive en Neurel-Loire.
00:12 Oui. En quelle année ?
00:14 Arrivée en Neurel-Loire en 1956.
00:17 1956. Donc André Lejeune arrive en Neurel-Loire en 1956.
00:21 Voilà. À l'UCCI tout de suite ?
00:24 Un petit peu à Chartres.
00:25 Il y a eu peu de logements sur Chartres.
00:28 Monsieur Dejouch, qu'on était allé voir parce que ma femme était employée
00:31 comme départementale, était médecin, mais il était pas de moi.
00:36 Elle a trouvé un logement cité Charles-le-Brune à l'UCCI,
00:39 c'est-à-dire dans la rue de Sibourg.
00:41 D'accord.
00:42 Tout près du stade François Richoux.
00:45 D'accord.
00:46 Si bien que mon fils est né en 1958, après lui.
00:50 J'allais promener le bébé sur le stade François Richoux.
00:54 C'est là que j'ai apercevé les coureurs.
00:56 Et c'est comme ça que je suis rentré à la session d'analytisme de l'AMICAL de l'UCCI.
01:01 Vous n'avez pas fait de sport avant ?
01:02 Si, non, j'ai toujours fait du sport.
01:04 Alors quel sport avant ?
01:05 Avant, je faisais de l'analytisme, je faisais de l'analytique de Stade René.
01:09 Pendant que j'étais étudiant.
01:10 Top.
01:11 Donc arrivant en Neureloire, donc à l'UCCI,
01:14 est-ce qu'il y avait déjà eu une pratique sportive avant ?
01:17 Il y avait une pratique sportive, en ce sens,
01:19 j'ai toujours fait du sport quand j'étais scolaire déjà.
01:24 Donc au collège, j'ai fait les championnats d'académie,
01:28 sur 250 mètres à l'époque, c'était assez enryeux.
01:31 Et puis après, en arrivant comme étudiant à Rennes,
01:33 je me suis inscrit au Stade René.
01:35 Donc j'ai fait du sport sous la responsabilité de Loïc Forestier,
01:39 qui était enchaîné champion de France de saut en longueur.
01:42 J'ai fait du sport à très bas niveau.
01:44 Je ne reconnais donc jamais aucune...
01:47 Aucune prétention d'athlète, c'était simplement ?
01:49 Non, c'était surtout pour m'équilibrer en quelque sorte.
01:52 D'accord.
01:53 En sorte que, en dehors de mon travail intellectuel,
01:56 je puisse avoir une activité physique qui permettait...
02:00 C'était important d'avoir cet équilibre ?
02:01 Pour moi, ça a toujours été important d'avoir un équilibre
02:04 entre ce que je faisais par ma tête et ce que j'ai fait par mes jambes.
02:07 Oui, parce qu'après, il a fallu, au cours de la carrière,
02:10 équilibrer entre un travail d'ingénieur et un travail...
02:13 Oui, mais j'ai toujours continué à faire du sport.
02:15 J'ai arrêté le tennis il y a seulement un an
02:17 parce que j'ai eu des problèmes cardiaques.
02:19 D'accord.
02:20 Mais sinon, je chercherais encore à en faire.
02:23 Je n'ai pas dit mon dernier mot.
02:25 Je ne dis pas que je ne le prendrai pas d'ici quelques temps.
02:27 Et en particulier, dès le mois d'avril ou mai.
02:30 En tennis ?
02:31 En tennis, oui.
02:32 Ah oui ? D'accord.
02:34 Un tennis loisir, quand même, non ?
02:35 C'est un tennis loisir,
02:36 mais je faisais de la compétition jusqu'à il y a un an ou deux.
02:39 Dans les vétérans, il y a encore des gens qui font du tennis ?
02:44 Ah oui, il y a un championnat départemental
02:47 depuis 70 ans, depuis 75 ans.
02:51 Et il y a une compétition nationale maintenant,
02:54 ce qui s'appelle la Coupe Karen, où il y a des équipes de 75 ans
02:58 et même des joueurs qui ont 80 ans.
03:01 L.U.C, par exemple, le joueur le plus âgé en tennis,
03:04 a actuellement 87 ans.
03:08 Ah d'accord.
03:09 Et il joue régulièrement deux fois par semaine.
03:11 Donc le sport, le tennis, c'est quand on dit ça conserve
03:15 et c'est bon pour la santé.
03:16 C'est pas...
03:17 Oui, c'est plus que de 7 à 77 ans.
03:20 Voilà, on dépasse.
03:22 D'accord, on dépasse.
03:24 Donc en arrivant à l'U.C., je me suis donc intéressé
03:28 aux personnes qui faisaient du sport et en particulier de l'équipe
03:31 autour du fameux stade François Richoux.
03:34 Et je me suis inscrit à la Micale de l'U.C. tennis dès 1957.
03:39 En 1958, peut-être 59, ça va être un an après,
03:44 je ne peux pas le dire, on m'a demandé même de faire partie
03:46 du comité départemental de la L'Étis,
03:50 parce qu'à l'époque, il y avait une bagarre assez sensible
03:54 entre Meyer...
03:57 Qui était du normal sport.
03:58 Qui était du normal sport et Couvray,
04:01 qui était du vélo sport chartrain.
04:03 Et on m'a dit, toi, tu viens d'arriver sur l'U.C.,
04:05 t'es pas connu, tu risques de passer,
04:07 sinon, nous, on est marqué.
04:09 Donc présente-toi et tu seras peut-être élu.
04:11 Effectivement, j'étais élu au comité départemental de la L'Étis,
04:14 où je suis resté deux ou trois ans simplement,
04:16 parce que dès 1961, j'ai changé d'activité.
04:21 En 1961, sont arrivés dans la région
04:23 les gens qui revenaient de l'Afrique du Nord,
04:25 qui avaient fait beaucoup de tennis en Afrique du Nord.
04:28 J'ai connu à ce moment-là, Abiy Kassi,
04:30 qui était inspecteur primaire,
04:32 qui m'a téléphoné un soir en me disant,
04:34 donc, j'ai appris que vous figez un peu de sport,
04:37 est-ce que ça vous intéresserait de faire du tennis ?
04:39 Je lui ai dit, pourquoi pas,
04:40 mais je n'ai jamais touché une raquette.
04:42 On ne me sent pas rien, vous ne faites pas de billes,
04:44 je vous apprendrai.
04:45 Au contraire, ça me fait plaisir d'essayer de vous apprendre.
04:48 Et j'ai commencé avec lui tous les vendredis soirs,
04:50 de 9h à 11h le vendredi soir,
04:52 on allait jouer dans la salle Richoux,
04:54 qui venait d'être construite en 1961 sur le stade Richoux à l'UCC.
04:59 Mais je reviens quand même à ma période d'adaptisme à l'UCC,
05:02 parce que j'ai passé peut-être que trois ans, effectivement,
05:04 je pense, de 57 ou 3-4 ans.
05:06 - A 61 ? - A 61, 62 peut-être.
05:10 J'ai peut-être été à cheval à un moment,
05:12 entre le tennis et le...
05:14 - Le hockey. - Le hockey de l'hélicisme.
05:15 Mais j'ai connu des gens avec qui je suis resté
05:18 en très bonne relation, qui sont pour moi maintenant des amis,
05:21 parce qu'il y avait une ambiance extraordinaire à cette époque-là.
05:26 Comme disait Jeanne tout à l'heure,
05:28 le niveau était très bon, effectivement,
05:29 je ne me rappelle pas en particulier
05:31 l'équipe de juniors avec Gaud et Le Sou,
05:34 qui ont été aux Champions de France.
05:39 Il y avait des gens qui, vraiment, étaient des mordus d'athlétisme,
05:44 comme Gérard Bonhomme, qui est quand même bouché,
05:47 et qui, le dimanche matin, se levait à 5h
05:50 pour tenir sa boucherie,
05:52 et à 2h du midi, il était sur le stade
05:55 pour gagner le soir un ravier ou une bricole, quelconque.
06:00 Je trouve ça formidable.
06:01 Je l'ai connu et je suis resté en relation très longtemps aussi
06:04 avec quelqu'un pour lequel je suis très admiratif
06:08 dans ce domaine-là, c'est Pierre Dupin.
06:10 Pierre Dupin, qui est un dirigeant,
06:13 qui a été longtemps coureur,
06:15 on l'a vu courir dans les rues de Chartres, de Lucé, de Mavié,
06:17 pendant plus de 50 ans,
06:20 parce qu'il doit avoir 85 ou 86 ans actuellement.
06:24 Il courait encore, peut-être plus, là, jeune.
06:28 Mais, vraiment, c'était un gars extraordinaire.
06:33 C'est un bénévole du type qu'on ne rencontre plus actuellement.
06:38 Je crois que c'est ça, le drame dans le sport.
06:39 -Qu'est-ce que c'était, un bénévole ?
06:40 -Un bénévole, c'est quelqu'un qui vivait l'adaptisme 24/7.
06:46 -Qui se donnait complètement. -Qui se donnait complètement.
06:48 -On a vu Jam, à dehors de son boulot,
06:50 il avait la même têche. -Oui, c'est pareil.
06:52 Jam aurait pu faire une meilleure carrière encore
06:55 si son caractère avait été un peu plus calme, c'est tout.
06:59 -On a vu de temps en temps, mais il fallait garder son caractère.
07:02 -Il a gardé son caractère, mais il faut le connaître.
07:06 Quand on le connaît, on l'apprécie.
07:08 De toute façon, il faut bien le connaître.
07:11 Jam, d'ailleurs, était effectivement,
07:13 tout début, à la Micale de l'UCC, adhétisme,
07:16 quand je suis arrivé.
07:18 -J'ai tenu à ce que Jam soit là,
07:20 parce qu'il fait partie de ces bénévoles,
07:22 ces travailleurs de longue,
07:23 qui n'ont jamais voulu prendre de responsabilité,
07:25 mais qui sont les chevilles ouvrières du sport.
07:28 Sans des hommes comme lui, le sport n'existerait pas.
07:32 C'est peut-être ces hommes qui manquent aujourd'hui
07:34 pour, donc, effectivement, faire avancer les choses.
07:38 -Oui, ça manque énormément.
07:40 Donc, c'est à partir de 61
07:41 que j'ai commencé à m'intéresser au tennis.
07:45 Et dès 1963,
07:47 je fais partie du 1er comité d'or et de l'or de tennis,
07:52 puisque le comité d'or et de l'or de tennis
07:54 a été fondé en 1963.
07:56 Ca veut dire qu'on va fêter le 50e anniversaire
07:58 du comité d'or et de l'or de tennis.
08:00 Cette année, ça a été en avril 1963.
08:02 -D'accord.
08:04 -On a lancé le comité.
08:05 Il y avait déjà des clubs de tennis en Or et l'Oire.
08:08 Il y en avait une bonne dizaine, c'est tout,
08:11 dont Chartres, en particulier,
08:13 nos gens, le Rotrou,
08:16 Châteaudin, Dreux, voilà.
08:19 Mais enfin, c'était quand même un peu hyperplié
08:21 dans le département.
08:22 C'était pas très bien organisé.
08:25 Et à l'UCC, quand je suis arrivé, donc, en 61,
08:28 on avait, en tout et pour tout, un stade...
08:33 -Qui était extérieur. -Extérieur.
08:34 Un cours extérieur en boudron,
08:36 qui a été refait par mon frère à ce moment-là, d'ailleurs,
08:39 parce qu'il travaillait à la DDE,
08:40 la Dédécentre départementale.
08:42 Et c'est vous, débrouillez-vous de nous mettre
08:43 une couche de boudron là-dessus.
08:45 Et c'est comme ça qu'on a pu lancer
08:46 les premières équipes de tennis,
08:51 Fédération française de tennis,
08:52 parce qu'avant 61,
08:55 il existait quand même au sein de l'AMICAD
08:57 deux groupes de tennis, mais corporatifs.
09:02 Il y avait l'AS Finance, qui était dirigée par M. Jogand,
09:07 et puis l'AS PTT, où il y avait Raymond Joffard.
09:11 -Raymond Joffard, qu'on a retrouvé après dans Le Havre.
09:14 -Non, qu'on a retrouvé en Neuil-Loire aussi,
09:16 à l'AS PTT et le Chartre.
09:19 Et puis, donc, ça a été fusionné, tout ça,
09:22 et on a créé l'AMICAL de l'UCC de tennis,
09:25 l'AMICAL des élèves et anciens élèves
09:27 et amis de l'école laïque de l'UCC.
09:29 -Laïque de l'UCC, oui.
09:31 -C'est la sigle auxquelles tenait De Zuch.
09:35 -Oui.
09:36 -Et de son vivant, on n'y a jamais touché, d'ailleurs.
09:38 Et puis c'est qu'après que ça a été appelé
09:41 le plus honnêtement AMICAL de l'UCC.
09:44 -On s'aperçoit que les hommes politiques,
09:46 les maires de l'époque,
09:47 étaient quand même des supporters très forts.
09:50 On a vu tout à l'heure avec Jeanne
09:52 l'importance de René Foucart, de M. Charpentier.
09:55 On voit ici, sur l'UCC, l'importance de De Zuch.
09:58 Quel était le...
10:00 -De Zuch était jusqu'en 1973
10:04 président de l'AMICAL de l'UCC, toute section.
10:07 -Ah, d'accord.
10:08 -Jusqu'en 1973.
10:09 -Je savais pas ça.
10:11 -Et en 1973, j'étais déjà revenu sur Verlier,
10:14 parce que j'ai déménagé de l'UCC en 1965.
10:18 En 1973, il m'a demandé si je voulais pas prendre
10:21 la direction de l'AMICAL de l'UCC, toute section.
10:24 Ce que j'ai fait pendant 9 ans, exactement, jusqu'en 1982.
10:28 -D'accord.
10:29 -Je sais plus.
10:31 -On lui les place, donc, c'était Edmond De Zuch.
10:33 -C'était Edmond De Zuch, voilà.
10:35 C'était toute section réunie.
10:37 Ca faisait un gros club à ce moment-là,
10:39 parce qu'il y avait une section de tir importante,
10:41 une section de football importante, bien sûr,
10:44 surtout dans les années 78, où il était en 2e division.
10:46 -En 2e division.
10:48 -Avec Toutey, Jacques Toutey.
10:51 Et ça a été scindé qu'après mon départ, en 82,
10:55 comme j'étais à ce moment-là en 1978,
10:58 j'étais à ce moment-là président,
11:00 toute section d'AMICAL de l'UCC, il y a eu un gros clash
11:04 au sein de la section de football.
11:07 C'est-à-dire que le BLEVÈQ, qui avait pris la place de Toutey,
11:12 rendait son tablier.
11:14 Il a fallu que j'aille un soir voir si Toutey voulait pas reprendre.
11:17 Il m'a demandé...
11:18 Je lui ai demandé si je voulais bien reprendre
11:21 cet Outey à direction, parce que le BLEVÈQ, avant 2,
11:24 il disait oui, je la reprends, mais à condition qu'il n'y ait pas un trou.
11:27 Je lui ai dit je vais me renseigner.
11:29 Je me suis renseigné.
11:30 C'était M. Pannetier, qui était à ce moment-là directeur
11:34 de l'agence de crédit agricole de l'UCC,
11:37 qui était le trésor, qui était le banquier.
11:39 Je lui ai dit, monsieur le président,
11:41 en tant que directeur d'agence, c'est pas possible qu'il y ait un trou.
11:43 Je lui ai dit, c'est un trou, je lui ai dit, bon, d'accord.
11:47 Je lui ai fait confiance et je vais revoir Toutey le lendemain.
11:49 Je lui ai dit, Jacques, tu peux reprendre.
11:51 Bon, je reprends.
11:52 Et 8 jours après, j'ai un coup de fil de Toutey qui me dit,
11:56 ben, écoutez, monsieur le président, je suis quand même embêté.
11:58 Je lui ai dit pourquoi ?
11:59 Je lui ai constaté qu'il y a un trou de 400 000 francs.
12:02 -D'accord.
12:03 -Forcément, il fallait payer les lèches, les guerbeurs et autres,
12:07 tous les professionnels qui avaient été recrutés
12:10 au moment où l'équipe était en pleine forme,
12:12 qui ont été quand même en 8e de finale, je crois, de la Coupe de France,
12:17 ou en 16e toujours, finale de la Coupe de France,
12:19 avec 9 000 personnes au stade de l'UCC.
12:23 Ils ont été 6e ou 7e une année,
12:25 même en 2e division nationale, etc.
12:27 -Ca fait partie des difficiles relations entre le sport et l'argent.
12:33 A partir du moment où l'argent commence à entrer
12:37 et prendre le pas sur le sport, c'est sûr qu'on a...
12:40 -Alors, je suis allé voir Edmond de Zouch à ce moment-là,
12:43 et puis je lui ai dit, écoutez, monsieur le maire,
12:45 je suis embêté, mais il faudrait que vous bouchiez le trou,
12:49 si c'était possible.
12:50 Je lui ai dit, ne faites pas de bulle,
12:52 vous savez bien que je ne vous laisserai pas tomber.
12:53 Vous venez quand même devant le conseil municipal
12:55 expliquer la situation.
12:56 Il m'a dit, oui, expliquez la situation.
12:58 Moi, je ne sais même pas ce que les joueurs ont comme primes
13:01 de résultat, je ne sais pas qu'est-ce qu'ils sont payés,
13:03 je ne sais pas ce que vous leur offrez,
13:05 je ne sais pas du tout,
13:06 moi, je ne vois jamais les comptes du football.
13:08 Je suis responsable de toute section,
13:10 mais oui, c'est vous qui êtes responsable,
13:11 les autres ne sont pas responsables.
13:12 C'est responsable de toute section.
13:14 Moi, je dis, bon, écoutez, je prends ça encore,
13:16 mais on va essayer quand même de saler tout ça
13:19 et que chacun prenne sa part de responsabilité.
13:21 Moi, je suis bien responsable de la section tennis,
13:23 comme je le suis, là, depuis 1963,
13:26 mais je ne veux pas être responsable du foot,
13:27 alors que je ne sais pas du tout qui on embauche...
13:29 -Et comment ça se passe ? -Et comment ça se passe ?
13:31 -Et quels sont les comptes ? -Il m'a dit, d'accord,
13:33 c'est bien qu'en 82, on a réussi à éclater ça
13:37 en section indépendante.
13:39 -Donc, on est allé vers ces sections indépendantes
13:42 du fait des difficultés financières qu'il pouvait y avoir.
13:44 -Oui, parce que, écoutez, faire cohabiter,
13:46 et ça se comprend, faire cohabiter une section d'athlétisme
13:49 qui marchait très bien à cette époque-là,
13:51 qui avait un budget très, très faible,
13:53 avec une section football,
13:54 on ne connaissait même pas du tout le budget,
13:56 et c'était à moi, le monsieur de Joux,
13:58 je lui donnais une subvention générale,
14:00 étant pour toutes les sections,
14:01 pour les 10 sections de l'amicale,
14:03 le basket, le foot, le volley, etc., le tir,
14:06 et puis, monsieur le jeune, débrouillez-vous.
14:07 Bon, j'avais trouvé un système, moi, je disais,
14:09 "La moitié de la subvention au football,
14:12 "et après, on s'arrange entre nous."
14:14 "En fait, pourquoi la moitié ? Pourquoi pas les 3/4 ?"
14:16 Enfin, des choses comme ça, parce que le père de Joux,
14:18 il ne voulait pas s'embêter à diviser ça lui-même en morceaux.
14:23 Il me dit, "Le jeune, il débrouillera."
14:25 -Puis, ce n'était pas de ses attributions en tant que maire.
14:27 -Voilà, ce n'était pas de sa attribution.
14:29 Donc, ça s'est fait comme ça.
14:32 -Alors, donc, réussir à allier une vie professionnelle,
14:37 une vie sportive, et prendre après des responsabilités municipales,
14:41 ce n'était pas trop pour un homme ?
14:45 -C'était peut-être beaucoup, surtout ma femme.
14:48 Parce que quand je rentrais,
14:51 c'était d'autant plus que mes responsabilités professionnelles,
14:53 c'était sur sa clé,
14:54 donc c'était quand même à 80 km de Chartres.
14:57 -80 km de Chartres, il fallait y aller.
14:59 -Il fallait y aller tout le matin.
15:00 Et quand je rentrais le soir,
15:01 c'était sur une réunion à la Micalé du 6,
15:03 sur une réunion au conseil municipal de Marillier.
15:07 -De Marillier.
15:08 -J'ai été nommé en 1971.
15:12 -Ah oui ? D'accord.
15:13 -J'ai fait 4 mandats à Marillier, de 1971 à 1995.
15:19 J'ai quitté lors du décès de ma fille.
15:23 Et j'ai fait 4 mandats, dont 16 années comme adjoint au sport.
15:28 -Adjoint au sport.
15:30 Alors, qu'est-ce qu'on tire comme expérience d'être adjoint au sport
15:34 après avoir été sportif, responsable de section,
15:37 responsable donc de club, d'un club d'omnisport ?
15:42 Qu'est-ce que ça apporte de plus ?
15:44 Est-ce qu'on voit le sport d'une autre façon
15:46 quand on est élu adjoint au sport ?
15:48 -Je ne sais pas si je vois ça d'une autre façon,
15:52 mais je sais que j'avais besoin de contact humain.
15:55 J'ai toujours eu besoin de contact humain.
15:57 J'aime les contacts humains, je reconnais, même encore.
16:01 Ma femme me dit, "Tu n'es jamais à la maison,
16:04 "tu as toujours quelque chose à faire."
16:06 Mais bon, c'est un peu vrai.
16:07 -C'est vrai qu'on s'est rencontrés à l'intermarché,
16:09 donc c'est là où on discute.
16:10 -Oui, c'est là où on discute, c'est vrai.
16:12 J'aime aussi que je rencontre l'intermarché, d'ailleurs.
16:15 J'ai besoin de contact humain, ça, c'est sûr.
16:17 Et j'ai besoin d'un certain équilibre aussi dans la vie.
16:21 Donc cet équilibre, je le retrouve en changeant carrément de registre
16:27 entre ce que je fais à Saint-Clair, ce que je fais à la mairie,
16:30 et ce que je fais après.
16:31 -On prend les sections sportives.
16:33 -Et puis, non, il y avait un challenge quand même.
16:36 Quand je suis arrivé dans le sport à Mavillier,
16:38 je suis arrivé donc en 1971,
16:41 j'ai pris les rênes du sport en 1978-79, oui,
16:45 quand Jean Charpentier, au milieu d'un mandat,
16:49 a remplacé René Foucault, il est devenu maire,
16:51 il m'a dit, "Bon, ben, tu prends toi le sport, sport et culture."
16:55 J'ai délaissé, je reconnais un peu la culture, c'est sûr.
16:58 Mais par contre, j'ai fait des gros efforts pour le sport à Mavillier.
17:02 Entre 1979 et 1995,
17:06 bon, ben, j'ai refait déjà la 1re piste en tartan en arrière,
17:10 oui, à Mavillier, c'était quand même assez nouveau.
17:14 J'ai refait quand même la salle Bernard Marocain,
17:17 si, il y avait besoin.
17:20 J'ai fait aussi quelque chose
17:22 qui a peut-être pas toujours été apprécié,
17:24 que j'ai bien aimé faire,
17:27 c'est faire le bouleau de rôle, un bouleau de rôle chauffé,
17:30 parce qu'il y avait une population quand même assez vieillissante
17:33 à Mavillier qui avait besoin de se distraire.
17:36 Et effectivement, ça a été un très beau succès,
17:39 ce bouleau de rôle de maire.
17:40 - C'est un loisir et qui fonctionne très bien.
17:41 - Et ça fonctionne très bien.
17:43 - C'est une réussite. - C'est une réussite.
17:46 Sans compter le judo, enfin, bon, il y avait du travail à faire.
17:50 René Foucault avait fait énormément de travail
17:52 dans le domaine de l'enseignement, collège, lycée, etc.
17:56 Il avait un peu délaissé le sport.
17:58 - Donc le domaine associatif a été repris.
18:01 - A été repris à partir de 1971,
18:03 la piscine des Beaux-Roues qui a ouvert en 1971,
18:08 plus après les autres pistes,
18:11 polio, laïcisme, pistes,
18:14 stade Omnisport, et puis salle Omnisport,
18:18 et bouleau de rôle.
18:20 - Cette dimension quand même de bâtisseur,
18:23 c'est quelque chose qu'on rencontre chez les élus,
18:25 parce que dans le domaine associatif,
18:26 c'est le domaine qu'on ne maîtrise pas.
18:29 - Ah oui.
18:30 J'ai eu la chance que les collègues adjoints,
18:34 il y en a qui m'en font le reproche en rigolant,
18:36 me disaient, écoute,
18:38 quand tu disquais des charpentiers
18:39 lors d'une réunion d'adjoints,
18:43 c'est toi qui emportais toujours le morceau
18:45 pour faire construire quelque chose.
18:47 Nous, il nous restait de la mienne.
18:49 Enfin, ils le disaient gentiment.
18:51 Ils sentaient bien qu'il y en avait besoin.
18:52 - Il y en avait besoin,
18:54 il y avait besoin d'une population jeune,
18:55 il y avait besoin des jeunes,
18:56 puis des clubs qui fonctionnaient super bien.
18:59 - Ce que je répète à cette époque-là,
19:00 j'ai fait un effort à ce moment-là aussi,
19:02 avec les adjoints sport de toute l'agglomération chartraine,
19:06 l'Air, c'était l'Air, Gérald Air pour moi,
19:09 pour Lucie, c'était place pour Chartres.
19:16 Il y avait l'adjoint aussi de l'Aive, de Lisans,
19:19 et on faisait une réunion mensuelle,
19:21 ça a duré 7 mois, pour essayer de cogiter un petit peu
19:26 à ce que serait la pratique du sport
19:29 après, dans les années 2000, sur l'agglomération chartraine.
19:33 Et je leur avais dit, moi, je vois très bien, par exemple,
19:35 la salle Omnisport pour toute l'agglomération chartraine
19:39 qui serait sur Chartres,
19:40 parce qu'avec une possibilité d'y mettre
19:43 2, 3, 5 000 personnes,
19:44 mais qui serait attribuée aux clubs sportifs par équipe,
19:49 qui est à le plus haut niveau, à Chartres.
19:53 Et puis je dis, je vois très bien la piste de la Détis,
19:55 c'était avant quand on faisait la piste de la Détis,
19:57 je vois très bien la piste de la Détis sur ma ville,
20:00 parce que le club de la Détis, de ma ville,
20:01 dans ces années-là, marchait très bien.
20:04 Il y avait un réservoir de jeunes important,
20:08 on fera la piste de la Détis sur ma ville.
20:10 On fera pour Lisans un anocycliste autour de l'étang,
20:16 en fait, là. -Dans le bas, près du Carrillon ?
20:20 -Oui, près du Carrillon.
20:21 On fera le club hippique,
20:24 c'était l'acravage qui venait de se casser la vigure.
20:26 On la fera sur l'aile. -D'accord, oui.
20:30 -Et puis sur l'UCC,
20:32 comme l'UCC est en point de football maintenant,
20:34 on fera le stade de football sur l'UCC.
20:36 Et dans chacune de ces activités,
20:38 c'est le club qui sera au plus haut niveau qui jouera là-dessus.
20:41 Et hélas, à chaque fois que la place revenait,
20:45 je disais à chaque fois...
20:47 Je vais en parler au maire, à Georges Lemoyne.
20:50 À chaque fois qu'il revenait, il disait...
20:52 "Non, d'accord, la piste de la Détis,
20:54 "c'est pas mal, si on l'invite, mais nous, de toute façon,
20:56 "il faudra qu'on en fasse une aussi."
20:58 Et puis le stade de foot, l'UCC, oui, c'est pas mal, peut-être,
21:01 mais il faudrait aussi qu'on ait un stade de foot
21:03 un peu plus important que ce qu'on a.
21:05 Si bien qu'on a la fin, on en a eu marre.
21:07 A plus, on a échappé, et puis on casse tout.
21:10 Et on a accouché, si je puis dire, d'une souris.
21:14 C'est le club médico-sportif,
21:17 où tous les jeunes de l'agglomération qui faisaient du sport
21:21 pouvaient aller faire leur test...
21:23 -D'accord, de sportif de haut niveau.
21:25 -De sportif de haut niveau, voilà.
21:27 Et ça a fonctionné, je crois qu'il fonctionne...
21:29 Je sais pas s'il fonctionne encore.
21:30 -Il est à l'arrêt en ce moment parce que le médecin n'est plus là,
21:33 mais il est...
21:34 -Il a fonctionné, mais on n'a eu que ça, en tout cas.
21:37 -Que ça. -Que ça.
21:38 Et tout le monde est parti après à faire son stade,
21:40 à faire sa salle, etc.
21:43 -On a toujours eu affaire à une mégalomanie au niveau de Chartres
21:46 qui a fait qu'on n'a pas pu...
21:47 -On n'a pas pu...
21:48 -Parce qu'envisager aujourd'hui cette salle,
21:51 on l'envisage toujours aujourd'hui.
21:53 Ce qui fait que, déjà, voilà, 30 ans,
21:55 on pensait que c'était...
21:56 Et en répartissant.
21:58 -Et en répartissant sur l'agglomération,
22:01 chacun avait quelque chose, quand même.
22:03 Et puis les gens étaient d'accord.
22:05 Le responsable de l'EVE était d'accord
22:06 pour avoir le Centre Olympique, par exemple.
22:09 -Alain Vison, il voulait bien avoir l'anneau autour de machin.
22:13 Lucille, le football, bien sûr.
22:14 Nous, la Lettice, on voulait bien aussi le prendre.
22:18 Mais ça n'a pas été possible.
22:21 Et ça, c'est mon plus grand regret,
22:25 dans ma vie de responsable sportif.
22:29 -D'élu politique et de responsable sportif.
22:31 -Voilà. -Effectivement.
22:33 -Oui, voilà.
22:34 -Mais à côté de ce regret, il y a quand même des choses
22:37 qui sont positives.
22:39 -Oui. -Une relation, un bâtisseur.
22:42 -Oui, oui, il y a des choses positives.
22:44 Mais enfin, on a toujours envie de faire...
22:46 -Quelle est la chose la plus positive
22:48 qui a marqué cette histoire, personnellement ?
22:51 -Je ne sais pas.
22:53 C'est peut-être le club de tennis qu'on a réussi à faire à l'UCC.
22:56 -A l'UCC. Ah oui.
22:57 -Oui, parce qu'on a eu quand même le club de tennis,
23:01 l'un des plus gros de toute la région.
23:03 -De toute la région, sans travers.
23:05 -Grâce à M. Dejouch, d'ailleurs.
23:08 J'étais souvenu là-dessus, parce qu'on est parti de rien,
23:11 en 61, rien, rien.
23:13 Une salle qui n'était pas du tout adaptée au tennis.
23:17 La salle Richoux, quand je dis "bon", je la connais bien,
23:20 parce que j'ai pratiquement regardé avant de voir autre chose.
23:23 C'est une salle qui fait 31,50 m de long.
23:25 Pour faire du tennis dans une salle qui fait 31,50 m,
23:28 je peux vous dire que la raquette, elle avait tendance à...
23:29 -Elle est souvent dans le mur derrière.
23:31 -Dans le mur derrière.
23:32 Surtout que c'était sur du bois, en plus, ce qui était rapide.
23:35 Il fallait vraiment armer.
23:36 On était habitué à travailler très rapidement sur du bois.
23:38 -Voilà.
23:40 -Mais bon, ça...
23:43 Par contre, effectivement, on a quand même terminé avec un club
23:45 qui a maintenant 5 cours couverts.
23:47 -5 cours couverts.
23:48 -5 cours extérieurs,
23:50 qui est pratiquement un peu surpuissant à l'époque actuelle,
23:53 parce qu'il y a eu une régression très nette du tennis
23:56 depuis les années 90.
23:58 -90, oui.
23:59 Et les perspectives du sport en Oréloire, là,
24:03 sont-elles à l'oeil de ce recul et de cette analyse critique ?
24:08 -Je suis un peu comme James.
24:10 Je pense que je suis assez pessimiste,
24:13 mais c'est un peu général.
24:15 Je crois que les jeunes n'aiment plus faire les efforts.
24:18 Je crois que c'est ce qu'il faut vouloir.
24:20 Et en plus, on leur propose tellement de choses, maintenant.
24:22 Je vois, en sport de raquette, il y avait le tennis, avant.
24:25 Puis maintenant, il y a le squash.
24:27 Il y a le badminton.
24:29 -Le tennis de table.
24:30 -Il y a le tennis de table.
24:32 Si bien que le tennis, en plus, c'est un sport ingrat.
24:35 Pendant 3 ans, vous êtes obligés d'apprendre à faire des coups
24:38 sans faire de match, rien du tout.
24:39 Et puis avant de bien centrer votre balle
24:41 et faire un match intéressant,
24:43 c'est-à-dire être capable de faire une dizaine, une quinzaine d'échanges
24:46 au-dessus du filet en maîtrisant à peu près la balle,
24:49 les jeunes, ils ne veulent pas attendre 3 ans avant d'aller au football.
24:52 Oui, au football, 2 mois après, ils vont sur un terrain de foot,
24:56 avec des copains, ils jouent.
24:58 Au tennis, on ne peut pas faire ça.
24:59 Et donc, je crois que c'est ça.
25:02 Et puis le fait aussi que je pense que les jeunes, maintenant,
25:06 ne sont plus assez motivés pour se donner à fond dans un sport.
25:13 Ils le voient plutôt en sport loisir, c'est vrai,
25:16 en sport découverte, mais pas en sport de compétition.
25:21 -Il y a aussi la concurrence de l'écran
25:23 et des jeunes qui passent aujourd'hui 2h30 en moyenne
25:27 devant un écran de télé ou un écran d'ordinateur.
25:30 -Ils sont moins disponibles.
25:32 -Ils sont beaucoup moins disponibles.
25:33 -Et pour une pratique sportive, c'est sûr qu'aujourd'hui,
25:35 c'est un vrai problème.
25:36 -Et puis, alors, s'il y a un reproche, moi, que je fais,
25:39 que j'ai dû faire, et je pense que tant qu'on ne fera pas du sport
25:44 par des gens compétents à l'école primaire,
25:47 eh bien, on ne sortira pas des gens.
25:50 Parce que c'est entre 6 et 10 ans que vous allez sortir un jeune.
25:55 Vous lui donnez le goût de l'effort, vous lui donnez l'envie,
25:58 après, il va être harcelé par ses copains, par...
26:02 -Les adolescents.
26:03 -Les adolescents, bien sûr. Et tout.
26:06 Et donc, tant qu'on ne mettra pas un professeur d'éducation physique,
26:10 pas l'instructeur qui, en fin de carrière, arrive à Chartres
26:14 ou à Mali à 55 ans parce que son gosse veut aller au lycée
26:20 et puis qu'il aura besoin de payer une chambre ou un truc comme ça,
26:24 que ce ne soit pas lui qui donne les cours d'éducation physique
26:27 aux jeunes à ce moment-là. Et tant qu'on ne mettra pas...
26:29 -Ca, c'est une parole, une analyse de sportif.
26:32 -Ca, c'est une analyse de sportif.
26:33 -Mettre des gens compétents dans les écoles...
26:34 -Et à un âge où les jeunes sont disponibles.
26:37 -D'accord. De 6 à 12.
26:38 -De 6 à 12. Voilà. -D'accord.
26:40 -Avant l'entrée au collège.
26:42 Je ne sais pas, mais je pense que ça, c'est...
26:45 Pour moi, j'ai toujours milité pour ça.
26:47 Et d'ailleurs, au tennis, à l'école lycée,
26:50 on prend les gosses à 6 ans.
26:52 Et on a des résultats, justement...
26:54 -Ca rejoint l'école de sport dont parlait Jam tout à l'heure,
26:57 en disant que c'est quand on prend les enfants jeunes
26:59 qu'on leur donne, par exemple, le sens de l'effort...
27:01 -Le sens de l'effort, le sens du groupe,
27:04 le sens du dépassement de soi-même,
27:07 de faire quelque chose de mieux le lendemain
27:09 par rapport à ce qu'ils ont fait la veille,
27:10 des choses comme ça.
27:12 Je crois que c'est pas 12 ans.
27:14 A 12 ans, ils sont sollicités par les petits copains,
27:16 ils sont sollicités par la télé, ils sont ceux qui...
27:18 -Les jeux informatiques. -Les jeux informatiques, tout ça.
27:21 Je crois que ça, c'est trop tard.
27:24 -C'est une vraie perspective.
27:26 C'est un challenge pour le XXIe siècle,
27:28 parce que si on ne s'en sort pas,
27:29 avec les problèmes de surpoids qui existent aujourd'hui,
27:32 et tout ça,
27:33 on a quand même 23 ou 24 % de la population enfantine
27:38 des 6-12 ans qui sont quand même en surpoids.
27:40 -On est en train de rattraper les Américains.
27:42 -Oui, donc il faut qu'on soit quand même très vigilants
27:45 dans ce domaine de la pratique physique sportive.
27:48 Et une autre perspective par rapport à...
27:52 Donc renforcer le sport à l'école avec des gens compétents,
27:55 et on peut aussi envisager que, au niveau de l'école,
27:59 ça puisse se faire en équipe, avec des équipes d'enseignants
28:02 qui auraient chacun leur responsabilité.
28:05 -Oui, on peut utiliser les compétences des...
28:07 -C'est pas dur.
28:08 -Mais il faudrait que ce soit chapeauté
28:10 quand même par un spécialiste à chaque fois
28:11 qui, quand même, soit capable de donner la pêche au boss.
28:16 -Quand on voit les travaux qui sont faits aujourd'hui,
28:19 effectivement, dans le domaine du sport,
28:21 sûr que les problèmes de la récupération, de la fatigue,
28:24 de la prise de poids, d'images corporelles, etc.,
28:26 ce n'est plus des choses qui avant...
28:29 -Oui, oui.
28:30 Bon, je connais assez bien, effectivement, le monde du tennis.
28:33 Quand on regarde les résultats actuellement à haut niveau,
28:37 si vous enlevez les pays de l'Est, il ne reste plus grand-chose.
28:40 Et pourquoi les pays de l'Est ?
28:41 Parce que pour s'en sortir, ils ont besoin de ça.
28:43 -Oui, bien sûr.
28:44 -Donc on a eu plusieurs champions du monde junior en France,
28:50 depuis Grinda, en passant par Gasquet,
28:54 par...
28:55 -Noah.
28:58 -Noah, oui.
28:59 Et encore, Noah, il a réussi,
29:02 puisqu'il a réussi à gagner Roland-Garros en 1983,
29:04 mais ils ont tous échoué, pratiquement.
29:07 Parce qu'après, ils gagnaient assez bien leur vie,
29:12 ils n'avaient pas besoin de souffrir spécialement.
29:15 Les gars des pays de l'Est sont là pour...
29:18 -Le sport, c'est aussi l'apprentissage de la maîtrise de la souffrance.
29:21 -Oui, voilà.
29:22 -C'est ça.
29:23 -On peut pas devenir à un très bon niveau si on ne sait pas souffrir.
29:28 Regardez comme on le voyait champion du monde,
29:31 voilà le numéro 1.
29:32 Bon, il arrive à s'améliorer maintenant
29:35 parce qu'il commence à lui donner un peu de pêche.
29:37 Il change un petit peu de comportement maintenant.
29:39 Il change un peu de comportement maintenant.
29:42 Mais avant, quand vous le voyiez faire un match,
29:44 à partir du deuxième set, il était comme ça,
29:46 les épaules basses et les deux jambes vides.
29:48 Ça y est, c'est fini.
29:49 -Voilà, c'est fini.
29:50 Merci, on aura terminé par cette vue sur le tennis
29:56 un petit peu professionnelle.
29:58 Voilà, donc maintenant, on va passer au karaté.
30:01 merci à bientôt