LE BRIEF METRO - Avec Barbara Schuman

  • l’année dernière
La Conseillère métropolitaine déléguée au Commerce et à l'Artisanat nous explique les efforts de la Métropole pour dynamiser l'offre commerciale dans les bourgs , dans les centres-villes et soutenir les commerçants de proximité (mai 2023).

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Transcript
00:00 Générique
00:02 ...
00:15 -Bienvenue à tous, les métropolitains désireux
00:18 d'en savoir plus sur les dossiers de Grenoble Alpes Métropole.
00:22 Les élus sont là pour vous expliquer
00:24 et pour comprendre comment la métropole booste l'économie,
00:28 l'économie locale, les centres-villes et les villages
00:31 par les commerces de proximité.
00:32 Vous allez tout nous dire.
00:34 -Merci de votre invitation.
00:36 -Avec plaisir. Vous êtes conseillère métropolitaine
00:39 déléguée aux commerces et à l'artisanat,
00:42 un sujet très complexe au regard du sujet en lui-même
00:45 mais aussi au regard de la période que nous traversons
00:48 après la crise des gilets jaunes, la crise sanitaire,
00:51 la guerre en Ukraine, l'inflation, la réforme des retraites,
00:55 le commerce et l'artisanat souffrent.
00:57 Ils souffrent et ils ont souffert.
00:59 À la métropole, c'était de se dire,
01:01 parce que les élus ont été quand même mis à contribution,
01:05 on était à l'écoute des acteurs,
01:07 et l'institution a répondu.
01:09 Comment on les aide pendant la crise Covid ?
01:12 Comment on les aide pour les réouvertures ?
01:14 La métropole, je crois, a fait un chouette boulot
01:17 d'accompagnement.
01:18 Ils sont quasiment tous là.
01:21 C'est vrai que la crise en Ukraine a changé la donne,
01:24 a changé les mentalités, a changé le Covid,
01:27 a eu un effet accélérateur sur les changements de comportement.
01:30 On a fait un bon 10 ans en arrière et on s'est dit,
01:33 à un moment, il faut qu'on se pose, qu'on s'arrête,
01:36 et avec les acteurs, comment on réfléchit à demain,
01:39 parce que demain, on n'a pas envie de se faire dépasser.
01:42 -C'est un contexte.
01:44 C'est une période... Depuis 2015, la métropole est compétente
01:47 en matière de développement économique.
01:50 C'était une vocation, une mission, une compétence,
01:53 et pour harmoniser offres commerciales
01:55 et développement économique du territoire,
01:57 la métropole avait constitué des équipes, des feuilles de route.
02:01 Tout était prévu, de toute façon, pour aider à l'investissement,
02:05 des aides à l'investissement, dès 2016,
02:07 bien avant les crises qu'on connaît.
02:09 -Dès 2016, ces aides ont été...
02:11 Il y a une équipe de 10 personnes.
02:13 Il faut leur rendre hommage,
02:15 parce que c'est eux qui oeuvrent au quotidien auprès des acteurs.
02:19 -Qu'y font-ils ?
02:20 Ils incitent à dynamiser, à moderniser les établissements ?
02:23 -Ils sont...
02:24 Ils se répartissent les différentes polarités du territoire.
02:28 Ils sont présents, ils vont chez les commerçants,
02:31 chez les artisans.
02:32 Ils aident au montage des dossiers d'investissement,
02:35 qui peuvent être un peu compliqués.
02:37 Quand on est parfois mono-entrepreneur,
02:39 et qu'on est, par exemple, à la vente, à la compta...
02:42 -On a beaucoup de choses à faire. -On a besoin d'un coup de main.
02:46 -A l'accueil. -Et on réfléchit ensemble
02:48 à ce qu'on a envie de faire demain,
02:50 et comment on est incontournable et présent
02:52 auprès des acteurs du territoire.
02:54 -Et de l'aide à l'animation,
02:56 un travail avec les unions commerçantes, etc.
02:59 -Exactement. -Oui.
03:00 Et donc, il y avait une action phare
03:03 d'aide à l'investissement en 2016,
03:06 pour moderniser ces structures,
03:08 et puis un renforcement avec la crise sanitaire,
03:13 qui a été véritablement majeure
03:15 pour les petits commerces de proximité,
03:17 et pour les commerces non essentiels,
03:19 dont on avait beaucoup parlé.
03:21 Ces aides ont été renforcées avec un plan de relance,
03:24 avec un fonds de solidarité ?
03:26 -Il y a eu un fonds de solidarité
03:28 où les acteurs économiques ont bénéficié d'aides directes,
03:31 et l'aide à l'investissement, dont le seuil a été monté,
03:35 et en pourcentage, et en valeur.
03:38 Donc, on est monté jusqu'à 10 000 euros et à 50 %,
03:41 et la métropole, depuis entre 2020 et 2022,
03:45 a dépensé une enveloppe de 4,5 millions d'euros
03:47 pour soutenir les acteurs.
03:49 Donc...
03:50 -4,5 millions d'euros d'aides. -Exactement.
03:53 -Ca représente 720 entreprises.
03:55 -720 entreprises, à peu près 6 000 euros par entreprise.
03:58 On a pas mal bougé le règlement intérieur,
04:01 et fin d'année dernière, on a passé une délibération,
04:04 parce que, bien évidemment, on est toujours au service des commerçants,
04:08 mais on se doit aussi de les accompagner sur les transitions,
04:11 sur les transitions écologiques, donc on a retravaillé ce dispositif,
04:15 et on a gardé le seuil de 50 % et 10 000 euros
04:18 pour accompagner le mieux possible les acteurs
04:20 avec d'autres actions de terrain,
04:22 des cafés experts avec la Fédération des commerçants,
04:25 pour les informer, pour ne pas subir,
04:28 et les accompagner le mieux possible.
04:30 -On le voit aussi dans le paysage des bourgs,
04:33 des villages et des centres-villes.
04:35 Ca évolue, les boutiques évoluent aussi,
04:37 ça se redessine.
04:38 Ca veut dire que les commerces ont pu se transformer
04:41 et s'investir ? -Oui.
04:43 On le voit, justement,
04:44 sur les 4,5 millions d'investissements.
04:48 L'Etat et les institutions les ont aidés
04:51 à traverser la crise.
04:53 Certains ont fermé, mais l'idée, c'est que ceux qui le pouvaient,
04:57 ils ont quand même été nombreux, ont pu s'embellir.
05:01 Donc on a des jolis coeurs de villes et des jolis coeurs de bourgs
05:05 avec des boutiques de qualité.
05:08 -Avec une évolution qui est certaine,
05:11 aussi aujourd'hui, la crise sanitaire a été aussi
05:14 l'occasion de l'introspection, de la réflexion.
05:17 Comment faire évoluer les modes de consommation,
05:20 le vrac qui explose aujourd'hui ?
05:23 Ca, vous vous en réjouissez ?
05:25 -D'abord, on s'en réjouit.
05:27 C'est ce que je vous disais, comment on fait pour ne pas tout subir ?
05:31 A un moment donné, on s'arrête et on se dit,
05:33 bon, l'actualité est dense,
05:36 quel est le commerce de demain ?
05:38 Donc on s'est posé la question,
05:41 on travaille justement sur la prochaine feuille de route
05:44 sur le commerce de demain.
05:45 On a organisé quelques plénières
05:49 avec des commerçants, avec les élus,
05:52 pour se dire, OK,
05:54 comment on bâtit nos nouvelles politiques publiques ?
05:57 Comment on accompagne les commerçants
05:59 de manière plus forte sur les transitions ?
06:02 Et puis il faut se dire les choses,
06:04 comment on ralentit aussi nos consommations ?
06:08 Comment on aide les commerçants ?
06:10 Ca, c'est aussi un des leviers
06:12 qu'on travaille avec les autres élus,
06:16 parce que c'est pas moi, Barbara, qui vais faire ça toute seule.
06:20 Je pars pas d'un constat personnel,
06:23 on a besoin des acteurs pour le faire.
06:25 Comment on s'adapte à la population,
06:27 les modes de consommation qui changent,
06:29 l'explosion du numérique,
06:32 s'adapter aussi aux nouvelles populations.
06:34 On sait que la population se renouvelle beaucoup,
06:37 on a un campus très jeune,
06:39 c'est aussi national,
06:41 mais la population Z est beaucoup sur Internet.
06:44 Et comment on ne subit pas les gros acteurs
06:48 comme Amazon, par exemple,
06:50 et qu'on essaye d'avoir des outils locales,
06:53 une logistique qui soit aussi urbaine,
06:56 mais pensée au niveau de la métropole,
06:59 justement pour qu'on ait des actions
07:01 qui soient dans le sens des transitions écologiques.
07:04 - Écologiques, éthiques également.
07:07 - Exactement. - Ce n'est pas toujours
07:09 à la portée de tous.
07:10 On a tendance, vous parliez d'Amazon,
07:13 à l'instant, les hypermarchés également,
07:15 on va aussi avec cette inflation galopante
07:19 qui a été celle de cette dernière année.
07:21 Aujourd'hui, on a du mal aussi
07:24 à repenser ces modes de consommation
07:28 de la manière la plus éthique, écologique.
07:31 Ça a un coût, ça représente un coût.
07:33 Comment vous faites face à ça ?
07:35 - Il y a un coût, forcément,
07:37 le commerce de proximité est peut-être aussi plus cher
07:40 car il faut aussi rémunérer toutes ces personnes.
07:43 On a tendance à aller se déplacer
07:45 directement sur le web et sur Amazon.
07:47 Comment on peut faire face à ça ?
07:49 - C'est pour ça qu'on a mené toutes ces études.
07:52 L'étude n'est pas terminée.
07:54 On aura une grande plénière de restitutions
07:56 au mois de septembre.
07:58 On va inviter justement la génération Z,
08:00 on a des seniors aussi,
08:02 parce que les changements de consommation,
08:05 le commerce va chez le consommateur.
08:10 J'avais cet exemple
08:13 dans une commune de la métropole cette semaine
08:15 où je disais à une dame un peu âgée
08:18 que le médicament pourrait aussi se déplacer chez elle
08:21 si demain elle ne pouvait plus se déplacer.
08:23 On n'a pas terminé cette étude.
08:25 Ça va être la délibération cadre qu'on passera
08:28 avec la feuille de route,
08:29 pour bâtir la suite des politiques publiques
08:32 pour encore mieux accompagner les commerçants,
08:36 les artisans, nos citoyens également.
08:39 Bien évidemment, on vous tiendra informés.
08:41 On vous invitera, on sera ravis de le partager.
08:44 - En septembre, on annonce à l'automne.
08:46 - Septembre, octobre, oui.
08:48 - Très bien. Tout un programme.
08:50 Merci beaucoup de nous avoir éclairés là-dessus.
08:52 On se retrouve pour comprendre la suite.
08:55 - Avec grand plaisir. Merci.
08:56 - Merci, Barbara Chouinard.
08:58 (Générique)
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