• il y a 2 ans
Huit personnes ont été interpellées à Amiens lundi soir après l’agression d’un petit-neveu de Brigitte Macron, patron de la chocolaterie “Trogneux”, à l’issue de l’interview télévisée d’Emmanuel Macron. Brigitte Macron dénonce "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs de son petit-neveu.

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Transcription
00:00 je l'ai condamné dès que je l'ai appris,
00:02 évidemment c'est absolument inadmissible,
00:04 il est très dangereux de s'en prendre à la famille des élus,
00:09 c'est une ligne rouge,
00:11 mais vraiment une ligne très importante qui a été franchie,
00:15 donc là-dessus il n'y a aucun doute.
00:17 Déjà la violence contre les élus est condamnable,
00:20 mais alors là, la violence contre la famille c'est encore pire,
00:23 donc vraiment sans aucune espèce de réserve ni d'ambiguïté.
00:26 Mais vous-même Sandrine Rousseau, vous avez raconté être victime de menaces,
00:31 et vous ne vous sentez d'ailleurs pas toujours bien protégée,
00:34 vous en avez parlé, le ministère de l'Intérieur ne réagit pas, c'est ça ?
00:38 Alors moi je fais partie des élus qui évidemment suis la cible de menaces,
00:43 j'ai obtenu trois condamnations pour menaces de viol et de mort,
00:47 ce qui n'est pas rien, mais c'est quotidien,
00:50 mais on ne voit pas la menace contre les élus toujours pour ce qu'elle est,
00:56 c'est-à-dire qu'on imagine qu'il s'agit de débats d'idées,
01:00 quand au fond il s'agit de menaces directement sur nos personnes.
01:04 Et moi pour avoir été déjà au milieu d'une agression verbale
01:11 de quelqu'un dans un restaurant quand j'étais avec ma fille,
01:13 je peux vous dire que c'est extrêmement choquant,
01:15 quand la façade de ma maison a été couverte d'autocollants d'Éric Zemmour,
01:20 et donc je savais que les partisans d'Éric Zemmour savaient où j'habitais,
01:24 alors que j'avais une fille de 17 ans seule à la maison à ce moment-là,
01:27 oui c'est très très très désagréable.
01:29 Mais moi par exemple là-dessus je n'ai jamais obtenu de condamnation,
01:32 mais je n'ai même jamais obtenu la moindre parole d'un dirigeant public politique
01:38 de l'opposition pour condamner.
01:40 Donc en fait à un moment, je veux dire, c'est aussi,
01:43 on laisse le climat de violence contre les élus s'installer,
01:46 et là s'attaquer à la famille de quelqu'un, c'est absolument inadmissible,
01:51 et vraiment je ne mâche pas mes mots.
01:53 – Sandrine Rousseau, si je comprends bien, il faut déjà condamner toutes les agressions,
01:57 quelles que soient les élus visées, mais qu'est-ce qu'on peut faire de plus
02:02 pour apaiser le climat ?
02:05 – Eh bien je pense qu'il nous faut rappeler l'importance de la démocratie,
02:09 parce que là, je ne sais pas dans quelles conditions le petit-neveu de Brigitte Macron
02:16 a été attaqué, mais nombre de menaces viennent de l'extrême droite,
02:21 je n'ai pas l'impression que ce soit le cas,
02:23 et quelles que soient d'où elles viennent, elles sont inacceptables,
02:26 mais je trouve que là, on a une défiance vis-à-vis de la démocratie,
02:30 il y a un climat de violence vis-à-vis de ceux et celles qui représentent la démocratie,
02:35 qui devient très inquiétant pour notre démocratie même,
02:38 et l'absence de l'État, l'absence de parole forte de l'État dans la plupart des cas,
02:43 conduit aussi à une espèce de blanc-seing, de laisser-aller,
02:47 qu'il nous faut vraiment interroger.
02:49 La situation est grave, et je le dis, la démocratie est d'autant plus fragile
02:53 qu'on laisse ces violences impunies.

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