C'est devenu la hantise et l'obsession des habitants de plusieurs communes du centre Hérault ou du parc régional du Haut Languedoc: les rave party !
Ces rassemblements techno sauvages qui durent tout un week end et auxquels participent plusieurs centaines de personnes voire plusieurs milliers parfois;
Fraisse sur Agout, VIlleveyrac, Verreries-de-Moussans.
Plusieurs rave party ou "technival" ont eu lieu ces derniers jours dans notre département à la faveur des week ends prolongés du mois de mai.
Et les habitants des communes ou ils s'installent n'en peuvent plus !
Une association de riverains vient tout juste de se créer.
Elle s'est baptisée "Le son du silence" et regroupe des habitants de plusieurs communes du parc du Haut Languedoc.
Sa présidente, Ingrid Chapuis, est l'invitée du 6/9 ce matin.
Ces rassemblements techno sauvages qui durent tout un week end et auxquels participent plusieurs centaines de personnes voire plusieurs milliers parfois;
Fraisse sur Agout, VIlleveyrac, Verreries-de-Moussans.
Plusieurs rave party ou "technival" ont eu lieu ces derniers jours dans notre département à la faveur des week ends prolongés du mois de mai.
Et les habitants des communes ou ils s'installent n'en peuvent plus !
Une association de riverains vient tout juste de se créer.
Elle s'est baptisée "Le son du silence" et regroupe des habitants de plusieurs communes du parc du Haut Languedoc.
Sa présidente, Ingrid Chapuis, est l'invitée du 6/9 ce matin.
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00:00 C'est devenu la hantise et l'obsession des habitants de plusieurs communes du centre-héros ou du parc régional du Haut Languedoc.
00:06 Les raves parties. On est avec Ingrid Chapuis ce matin, la présidente de l'association Le son du silence Guillaume.
00:12 - Association qui vient tout juste d'être créée par des habitants des communes du parc du Haut Languedoc et dont Ingrid Chapuis est la présidente.
00:21 Bonjour Ingrid Chapuis. - Bonjour monsieur.
00:24 - Vous êtes en ligne avec nous ce matin depuis Vaux-Montagne j'ai envie de dire, parce que c'est vrai que c'était un petit peu loin pour venir de Montpellier.
00:32 En deux mots pour commencer Ingrid Chapuis, pourquoi vous avez créé cette association ?
00:36 - Très exactement, Le son du silence. Il n'y a pas qu'une référence à Simon & Garfunkel j'imagine.
00:42 - Oh ben quelque part sans doute oui. Un petit peu oui bien sûr.
00:46 - Bah écoutez en fait cette association elle est toute récente, elle date du début du mois d'avril mais elle a commencé à germer dans nos esprits à la suite d'une rave party qui a eu lieu le 11 novembre dernier
00:58 et qui a duré pendant trois jours et trois nuits sur le secteur en l'occurrence de Ferral-Sleymontagne.
01:04 Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas des raves parties ailleurs.
01:07 Il y a eu énormément de personnes impactées sur le secteur, on a créé des cartes acoustiques et en fait on a eu des retours sur 10 kilomètres.
01:19 Pour dire à quel point quand ces gens s'installent quelque part, ils ont un impact énorme sur notre vie quotidienne.
01:26 - Et alors vous dénoncez une situation qui dites-vous dure depuis des années maintenant.
01:31 - Oui absolument, absolument. En fait pour nous sur Ferral mais sur d'autres communes des Hauts-Cantons et du Parc,
01:38 on peut dire pour nous en tout cas que ça date d'au moins quatre ou cinq ans des raves parties qui sont récurrentes,
01:44 toujours sur les mêmes lieux qu'ils appellent des spots.
01:47 Ils sont référencés pour eux et c'est des lieux qui leur sont favorables dans le sens où géographiquement c'est sans doute intéressant pour eux
01:55 parce qu'ils peuvent installer les camions, que les espaces sont suffisamment étendus.
02:00 C'est souvent le cas au pied des éoliennes, ce qui est un vrai problème qui n'a encore jamais été tellement soulevé.
02:06 Les raves parties se passent en grande partie au pied des éoliennes et en fait on a créé l'association pour répondre à votre question.
02:15 Donc à la suite de cette rave partie du 11 novembre qui a impacté énormément de personnes,
02:22 depuis cinq ans on s'était quand même rendu compte qu'il était impossible sur le terrain de faire cesser ces rassemblements.
02:32 On va revenir là-dessus, Ingrid Schäpplin, mais avant ça deux mots.
02:35 D'abord les éoliennes, on va donner une explication rapide, c'est parce que les chemins qui donnent accès sont dimensionnés pour permettre le passage des camions,
02:44 c'est pour ça qu'ils vont au pied des éoliennes, pour amplifier le son, heureusement pour vous.
02:48 Les nuisances, vous dites un rayon de 10 km, très concrètement.
02:53 Au niveau acoustique, on a fait avec l'association des appels téléphoniques pour essayer de cerner l'impact acoustique de cette rave partie précisément,
03:04 et ça a porté effectivement sur le plus loin, 10 km.
03:08 Vous vous dites par exemple, moi quand il y a eu une rave partie, la dernière je crois qu'elle a eu lieu à Vérine Moussant il me semble,
03:15 absolument. - Vous me disiez, toutes les fenêtres de ma maison qui trompent, c'est ça ?
03:19 - Alors pas cette fois, parce que cette fois, selon comme les murs de son sont tournés, ils n'impactent pas les mêmes habitants.
03:27 Et en plus si vous avez du vent nord ou du vent de sud, c'est pas la même chose.
03:31 Mais c'est vrai que nous on a eu quelques fois des réunions qui se passaient à 800 mètres de notre maison,
03:38 et là effectivement on a les vitres de la maison qui vibrent, et des problèmes de santé très nettement aussi.
03:45 - Les autorités, vous dénoncez une forme de laxisme, de clémence, et pourtant c'est pas faute de les alerter,
03:54 mais c'est vrai que les autorités ont du mal à anticiper sur l'organisation de ces fêtes qui ne bénéficient d'aucune autorisation en plus.
04:01 - Alors il ne faut pas, je pense, tout mettre dans le même sac.
04:06 Ce n'est pas les autorités en tant que telles, c'est que si vous voulez, nous depuis des années on est en contact direct avec la gendarmerie.
04:14 Je pense que sur le terrain précisément, nous sommes tous démunis.
04:19 C'est à dire aussi bien nous-mêmes quand on est face à ce nombre de personnes qui sont très déterminées à aller faire leur fête,
04:27 et les gendarmes également qui sont démunis parce qu'il n'y a pas assez de personnel,
04:32 et qu'il n'y a pas non plus, ce qui est très important, les moyens juridiques pour se défendre contre ce genre de choses.
04:39 Parce que nous nous combattons, une chose précisément, nous nous battons pour que les gendarmes puissent facilement faire des saisies du matériel de son.
04:50 - Mais ils ne le font pas, enfin ils le faisaient, ils le font parfois, ils ne le font pas de manière systématique, et ça c'est un... vous le regrettez ?
04:57 - Non, non, absolument, parce que si vous voulez, nous on peut pas, on a calculé toutes les possibilités pour arrêter ces manifestations,
05:05 mais les chemins en montagne sont très nombreux, et donc on ne peut pas barrer tous les chemins.
05:10 Donc on peut éventuellement barrer les chemins par lesquels passent les camions de son,
05:16 mais encore une fois c'est souvent des chemins publics, donc ça on ne peut pas le faire, on n'est pas du tout dans l'illégalité.
05:22 Par contre ce qui serait le plus simple, c'est effectivement de pouvoir arrêter la musique, et si vous arrêtez la musique, c'est la rave partie, obligatoirement.
05:31 Donc les gendarmes actuellement, on est en contact avec eux pour essayer de faire un travail de compréhension de la procédure,
05:39 parce qu'actuellement ils n'ont pas les moyens de faire des saisies de matériel parce que cela nécessite un certain nombre de respect, de plusieurs règles,
05:48 et c'est le procureur qui décide, d'après ce qu'on sait. On fait un gros travail au niveau information, parce que c'est le procureur qui décide.
05:58 C'est arrivé une seule fois en 5 ans, où les gendarmes ont réussi à faire une saisie des câbles chez nous,
06:05 des câbles qui faisaient le rapprochement entre les groupes électrogènes et les murs de son,
06:11 et ça c'était parce qu'ils avaient appelé le procureur dans la nuit, et que ça a été autorisé.
06:16 - Oui, c'est-à-dire que le préfet peut prendre des arrêtés, peut mettre éventuellement des gendarmes en place,
06:20 mais si le procureur ne donne pas son aval à une intervention de la force publique, le problème persiste.
06:26 En fait c'est ce que vous dénoncez d'une certaine manière ce matin.
06:29 - C'est ce qu'on essaie de faire, on essaie de trouver le maillon faible.
06:34 On essaie de comprendre pourquoi, alors qu'on a des lois, alors que monsieur le préfet Moutou a passé deux arrêtés préfectoraux,
06:42 le 1er mai, interdiction des rassemblements musicaux à caractère festif, donc il y a eu la grosse rave-partie d'Homelas,
06:50 ils sont extrêmement pénalisés ces gens-là, c'est une catastrophe, c'est sur des sites Natura 2000.
06:56 Ensuite il a passé aussi un autre arrêté, pareil, interdiction des rassemblements festifs et interdiction de transporter du matériel de son.
07:04 Et là on se trouve avec la grosse rave-partie de la semaine dernière à Fraisse-sur-Agout,
07:10 qui a généré des mètres cubes de déchets et de pollution, des nuisances, je vous parle pas des déjections humaines,
07:21 c'est hallucinant, et en dehors de ça, ce qui est pour nous extrêmement important, c'est que ça nous pénalise sur nos activités économiques.
07:31 - Zone touristique, oui. Je crois que Vivian a une question à vous poser.
07:36 - Oui, puisque vous êtes la présidente de l'association Le son du silence, je voudrais juste savoir...
07:41 Ah, visiblement ça a repris là chez vous !
07:44 - Oh, il est dur ! Il est méchant avec vous !
07:47 - C'est juste pour vous embêter un petit peu, Ingrid Chaplin.
07:49 - Mais ça, ça n'a rien à voir, franchement, c'est beaucoup trop aigu.
07:52 Il vous faut faire beaucoup plus grave, avec des basses qui sont bien, voilà.
07:56 - Attendez, j'en rajoute !
07:58 - Voilà, voilà.
08:00 - Bon stop, on arrête, c'est bon.
08:01 - C'est très clean, là, c'est très clean ce que vous nous faites passer.
08:04 Ça n'a rien à voir.
08:05 - Merci, en tout cas, Ingrid Chaplin, présidente de l'association Le son du silence,
08:09 qui a bien l'intention de faire entendre sa voix et de se mobiliser dans les semaines et les mois qui viennent
08:13 pour essayer de lutter au maximum contre ce phénomène des fréparties.
08:17 Merci d'avoir répondu à notre invitation ce matin.
08:19 - Merci, monsieur.
08:20 - Merci à vous.
08:21 - Vous retrouvez cette interview en allant sur notre site internet francebleu.fr.
08:25 Comme tous les invités, vous pouvez les réécouter en allant sur notre site.
08:29 C'est à 7h45, les invités de France Bleu et Rond, et sur France 3 Occitanie aussi.
08:33 On va changer de style musical.
08:35 Le zouk, ça vous va, j'ai l'impression, Sébastien ?
08:37 Oh là là, qu'est-ce qu'il est beau quand il danse comme ça.
08:39 Avec Kassav, 6 voix sur France Bleu et Rond,
08:42 et dans 4 minutes, les infos de ce mercredi matin, les infos de 8h.
08:45 de 8 heures. Merci de nous avoir choisis et de nous écouter.