La parole aux Français Week-End du 20/05/2023

  • l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, ravie de vous accueillir dans La Parole au français, émission vous le savez qui s'enrichit chaque jour de témoignages au plus près de l'actualité.
00:00:10 Dans un instant nous serons en direct du Tecnival qui se poursuit dans l'Inde, qui rompt la tranquillité des 110 habitants habituellement du village.
00:00:19 23 000 festivaliers ont été recensés ce matin, d'embrouilles qui pourraient grossir, grimper à 30 000 ce soir.
00:00:25 Nous irons donc sur place, nous ferons aussi le point avec l'urgentiste responsable de l'organisation des secours.
00:00:32 Après la démission du maire de Saint-Brévin, nous reviendrons également sur les violences qui touchent les élus locaux.
00:00:38 Certains abandonnent, d'autres n'y pensent même pas.
00:00:42 Témoignage dans notre émission d'un maire qui malgré deux attaques, dont une très sérieuse puisqu'il a été percuté par un véhicule, n'entend pas abandonner son poste.
00:00:51 Il nous expliquera comment il garde sa détermination intacte.
00:00:54 Et puis vous entendrez aussi le récit d'un homme victime d'un vol de téléphone à l'arraché, fléau de notre époque.
00:01:00 Il survient dans la rue, dans les transports, les boutiques de téléphones immobiles sont aussi devenus les cibles d'attaques sauvages de la part de braqueurs à la petite semaine.
00:01:09 Vous le verrez.
00:01:10 Et pour commenter avec nous en plateau cette actualité, Georges Fenech, bonjour, consultant CNews, et Ludovic Thoreau, bonjour, maire UDI de Coubron en Seine-Saint-Denis.
00:01:21 On s'arrête une petite minute sur le rappel des principaux titres de l'actualité de ce samedi avec Sandra Tchiambo.
00:01:28 Volodymyr Zelensky au Japon pour participer au sommet du G7 parmi les sujets évoqués, la guerre en Ukraine.
00:01:38 Pour le président ukrainien, la paix serait plus proche à la suite de cette rencontre.
00:01:42 Il s'entretient actuellement avec son homologue français.
00:01:45 Selon Emmanuel Macron, sa présence au G7 peut changer la donne.
00:01:48 Incendie dans l'ouest de l'Espagne. 700 personnes évacuées par précaution hier dans 4 localités en cause d'un feu de forêt jugé hors de contrôle par les autorités.
00:01:58 Elles craignent une multiplication des incendies avec la sécheresse qui touche actuellement le pays.
00:02:03 Au moins 3000 hectares de terrain ont déjà été ravagés par les flammes depuis mercredi soir.
00:02:08 Un séisme de magnitude 7,1 C produit ce samedi à l'est de la Nouvelle-Calédonie.
00:02:13 La veille, un important tremblement de terre a frappé la même région. L'épicentre a été détecté à une profondeur de 35 km.
00:02:21 La menace de tsunami a été écartée. Aucune action de la population n'est requise.
00:02:26 Voitures et festivaliers continuent donc de converger vers Vilgongis, petit village de l'Indre qui accueille depuis deux jours et jusqu'à demain le 30e anniversaire du Technival.
00:02:39 Une rêve partie sauvage qui a été interdite par les autorités.
00:02:43 Autorités qui ont toutefois déployé un important dispositif médical, sanitaire et logistique afin d'assurer la sécurité de l'événement.
00:02:50 Il faut dire que 23 000 participants ont été recensés ce matin et ce nombre pourrait grimper jusqu'à 30 000 ce soir.
00:02:57 On ira dans un instant retrouver notre équipe sur place.
00:03:02 On va d'abord faire un point puisque ce rassemblement a déjà lieu depuis deux jours. Bien sûr les conséquences notamment pour ce village.
00:03:09 110 habitants d'ordinaire qui se trouvent bien importunés à cause de ce rassemblement.
00:03:15 Musique, alcool et camping sauvage, les festivaliers n'ont rien oublié pour faire la fête.
00:03:21 Un détail près, leurs voisins.
00:03:24 Installés illégalement dans un champ, le Technival est frontalier aux habitations des riverains.
00:03:28 Et si certains ne s'en plaignent pas...
00:03:31 Il faut qu'ils s'amusent ces jeunes s'ils font mal à personne.
00:03:34 D'autres sont résignés et contraints de quitter leur domicile pour dormir en toute tranquillité.
00:03:39 Le bruit c'est infernal. Il y a du monde partout, ça dort dans les fossés.
00:03:44 Tout à l'heure il y en avait un qui dormait dans ma cour.
00:03:46 Donc vous voyez, je préfère m'en aller, ça sera mieux.
00:03:49 Les gendarmes ont mesuré 104 décibels chez moi.
00:03:52 Donc non c'est infernal, on ne peut pas dormir, c'est affreux.
00:03:54 Des nuisances mais aussi des inquiétudes pour les villes gongissois sur l'organisation de l'après-festival.
00:04:00 Comment ça va être nettoyé, le champ dans l'état qu'il va rester,
00:04:05 les alentours, les autres champs des voisins, comment ils vont être, les déchets,
00:04:10 tout ce qui est déchets, j'aurais à savoir comment ça va se passer, qui va payer.
00:04:13 Près de 30 000 participants sont attendus ce week-end pour le Technival,
00:04:17 dans ce village peuplé habituellement par une petite centaine d'habitants.
00:04:21 On va tenter d'évoquer tous ces points dans l'émission,
00:04:25 notamment la gêne pour les voisins, la sécurité, la santé.
00:04:29 D'abord le dernier bilan faisait l'état de 23 personnes verbalisées pour conduite sous emprise de stupéfiants,
00:04:34 4 pour conduite en état d'ivresse ainsi que 118 pour détention de stupéfiants.
00:04:39 Et on parle de 4 blessés considérés en urgence absolue pour évoquer la gestion de ces secours.
00:04:44 Autour de cet événement nous sommes en direct avec Louis Soula.
00:04:47 Bonjour, vous êtes urgentiste au CHU de Rennes, c'est vous qui dirigez cette organisation des services de secours.
00:04:53 Faisons d'abord un premier point sur ce bilan.
00:04:55 207 personnes qui jusqu'ici ont été prises en charge, dont 4 considérées comme des urgences absolues.
00:05:02 Est-ce que vous confirmez ces chiffres ?
00:05:05 Petite précision, ce n'est pas le SAMU 35 qui coordonne les secours sur place,
00:05:11 c'est les collègues du SAMU 36 qui sont les coordonnateurs, qui se coordonnent sur place.
00:05:16 Le SAMU 35 intervient en appui pour déclencher des moyens, des renforts zonaux,
00:05:23 puisque l'Inde refait partie de la zone ouest.
00:05:25 Nous avons un rôle de suivi, de recensement et d'orientation des personnes prises en charge au niveau du PMA.
00:05:32 Il y a eu 4 urgences absolues prises en charge au niveau du PMA et à peu près 75 urgences relatives.
00:05:39 Ces 4 urgences absolues ont été gérées pour l'instant au niveau de l'hôpital de Châteauroux,
00:05:43 où le pronostic vital n'est plus engagé.
00:05:46 Là on est dans une phase de montée en puissance au niveau des renforts médicaux,
00:05:50 notamment avec des équipes médicales du mur de Rennes et de Tours,
00:05:55 surtout qui sont déjà arrivées sur place en vue de la soirée du samedi,
00:05:58 que l'on pressent comme étant la plus sensible.
00:06:01 Alors c'est vrai que je ne vous cache pas notre étonnement quand on a su que vous étiez à Rennes,
00:06:05 on a calculé qu'il se situe à 350 km du site de ce Tecnival, ça paraît loin.
00:06:11 Tout à fait ça paraît loin, mais on est dans le cadre d'un dispositif,
00:06:15 d'un DPS, d'un dispositif prudentiel de sécurité qui est déclenché par le préfet,
00:06:20 pour un rassemblement de grande importance,
00:06:22 et donc il y a une dimension régionale puis zonale,
00:06:26 et nos dispositifs se calent sur ce qui existe au niveau des sécurités civiles,
00:06:30 le SAMU de Rennes et le SAMU de coordination au niveau zonale,
00:06:33 c'est la raison pour laquelle on arrive en appui.
00:06:35 Donc ça peut sembler loin, mais il faut pouvoir trouver des équipes disponibles
00:06:40 sur une période de congés, de week-ends prolongés,
00:06:43 alors que les services d'urgence sont déjà assez impactés par l'activité quotidienne.
00:06:46 Notre objectif c'est d'apporter un soutien pour que les équipes sur place
00:06:50 puissent gérer l'événement dans les meilleures conditions possibles,
00:06:53 sans pour autant diminuer l'offre de santé sur le secteur du département de l'Indre.
00:06:59 Alors justement, à quoi se prépare-t-on quand on encadre un tel événement ?
00:07:02 Quelles sont les blessures, les malaises les plus fréquents ?
00:07:07 Alors sur un plan expérience, on a le retour d'un Tecnival
00:07:11 qui s'était passé en 2017 en région centre à Pernay, dans l'Indre-et-Loire,
00:07:17 où on avait recensé 6 personnes qui étaient décédées autour de l'événement,
00:07:21 soit par des intoxications, des malaises, des accidents,
00:07:24 notamment des accidents en retour en fin de Tecnival.
00:07:28 Et là, la particularité au vu de ce qu'on peut avoir comme information sur place,
00:07:33 c'est des remontées, c'est qu'il y a bien sûr toutes les conséquences
00:07:36 d'une activité festive chez des sujets jeunes,
00:07:39 avec consommation de produits dont on connaît plus ou moins l'origine,
00:07:43 et donc principalement des intoxications, des comas, des malaises,
00:07:47 qui peuvent être des fois très graves.
00:07:49 J'ai lu aussi qu'on considérait ces accidents
00:07:52 comme liés à la concentration de Tecnivaliers sur le site.
00:07:56 Est-ce que cette expression vous parle et que veut-elle dire précisément ?
00:08:01 On a quand même une concentration importante,
00:08:04 parce que le département de l'Inde c'est 220 000 habitants.
00:08:07 Là, on annonce 30 000 ou 40 000 Festivals VIP pour cette nuit.
00:08:10 Des personnes qui sont très consommatrices d'alcool
00:08:14 et d'autres produits de type stupéfiants.
00:08:17 Donc c'est sûr que c'est une population très à risque,
00:08:20 et surtout avec une activité physique somme toute assez importante,
00:08:24 puisque une grosse partie des interventions concernent des malaises
00:08:29 dus à l'hyperconsommation, l'hyperactivité,
00:08:32 sans oublier des phénomènes naturels.
00:08:35 Les équipes sur place de Samu36 ont été confrontées par exemple
00:08:39 à des morsures de vipères.
00:08:41 Donc il faut anticiper sur d'autres morsures de ce type-là,
00:08:45 qui nécessitent de rapatrier des antidotes notamment,
00:08:49 et des produits en quantité suffisante pour ce type de risque.
00:08:52 Donc effectivement, 30 000 personnes sur un site de ce type-là
00:08:55 avec des moyens d'accès limités nécessitent un dispositif particulier.
00:09:00 Professeur, vous me disiez que vous alliez vous rendre sur place
00:09:02 dans les heures qui viennent justement, en prévision de ce pic d'affluence
00:09:05 prévu ce soir ?
00:09:07 Tout à fait, c'est le dispositif qu'on a prévu.
00:09:09 On a une équipe qui part à l'instant sur Rennes,
00:09:13 en complément de celle de Tours, et bien sûr de celle de Samu36,
00:09:18 qui gère parfaitement la situation à ce jour.
00:09:20 Ça veut dire aussi que cette coordination des services secours,
00:09:22 elle doit servir à d'autres événements à l'avenir aussi ?
00:09:26 Bien évidemment, comme je vous le disais, nous on met en place
00:09:29 la déclinaison du dispositif FORSEC en MAVI,
00:09:32 qui est le parallèle du dispositif FORSEC du ministère de l'Intérieur,
00:09:36 et tout cela bien sûr en vue des Jeux olympiques,
00:09:39 notamment pour tout ce qui est suivi de la prise en charge des patients
00:09:43 avec des outils qui seront déployés pour les Jeux olympiques.
00:09:46 Et j'en profite pour rappeler que Châteauroux justement
00:09:48 sera ville olympique l'année prochaine, puisqu'ils accueilleront
00:09:52 des épreuves de tir, et donc ils seront complètement intégrés
00:09:55 dans le dispositif national, qui utilisera les outils
00:09:58 qu'on déploie actuellement pour ce TEC Nival.
00:10:02 Merci beaucoup Professeur Louis Soulas, je rappelle que vous êtes
00:10:06 chef du service des urgences de Rennes et également responsable.
00:10:10 Samu, merci pour votre éclairage.
00:10:12 Georges, je venais qu'on rappelle que c'est un festival qui s'est installé
00:10:14 par surprise sur un terrain privé de 70 hectares,
00:10:18 et les autorités, bien qu'elles aient interdit le rassemblement,
00:10:21 évidemment s'organisent pour assurer cette sécurité.
00:10:24 On est là dans un endroit finalement permanent auquel on est accueillé
00:10:29 finalement, et pour lequel il faut quand même s'organiser.
00:10:32 Il faut quand même s'organiser, vous avez raison, surtout qu'on le sait
00:10:35 chaque année, depuis 30 ans maintenant, les festivals liés,
00:10:38 enfin les techno-festivaliers, je ne sais pas comment on peut les appeler,
00:10:41 TEC Nival, Rêve Parti, organisent de manière sauvage,
00:10:46 il faut bien le dire, ces manifestations.
00:10:49 Il ne s'agit pas de manifestation pour casser, pour affronter
00:10:56 des forces de police, il s'agit d'une manifestation festive
00:10:59 de jeunes qu'on peut parfaitement comprendre, la musique.
00:11:04 Ceci dit, comment se fait-il quand même, depuis 30 ans ?
00:11:09 Il y a eu quelques tentatives, on n'a pas pu avoir des accords
00:11:12 avec les organisateurs, voire public.
00:11:15 Ça a été tenté, je me souviens, sous le ministère de l'Intérieur
00:11:18 Nicolas Sarkozy, il y a eu une espèce d'encadrement,
00:11:21 mais ça n'a jamais vraiment fonctionné pour différentes raisons.
00:11:24 Et donc on en arrive à une situation où on subit finalement,
00:11:28 et évidemment les propriétaires des terrains, les riverains,
00:11:31 subissent des nuisances insupportables, mais dans le même temps,
00:11:35 il faudrait peut-être qu'un jour on arrive effectivement,
00:11:37 avec les pouvoirs publics et ces organisateurs qui sont
00:11:40 parfaitement identifiés, en nombre d'ailleurs important,
00:11:44 d'associations et autres, on arrive à un accord global sur le lieu,
00:11:49 les moyens, les services de sécurité, tout cela devrait se coordonner.
00:11:54 Donc c'est ça qui me surprend, moi.
00:11:56 On a du mal à cerner ce désir de rassemblement sauvage,
00:12:01 parce que des festivals de musique de toutes sortes,
00:12:04 il y en a tous les étés en France, tout à fait légalement.
00:12:07 Les organisateurs ont souvent subi des refus d'autorisation la veille.
00:12:10 Donc ce n'est pas possible.
00:12:12 Mais ils se disent, on va passer outre, et la France,
00:12:15 et vous le savez, entre l'ouest, l'est, le nord, le sud,
00:12:18 est le lieu où les festivaliers de tous les pays européens se retrouvent.
00:12:22 Donc ce qui fait beaucoup de monde.
00:12:24 Voilà, donc c'est vraiment un regret que j'aimais,
00:12:27 un constat d'échec, mais qui faudra bien peut-être…
00:12:30 30 ans sans solution finalement.
00:12:31 30 ans, il y a eu quelques périodes où ça a pu se faire,
00:12:34 mais 30 ans sans solution, avec les conséquences qu'on voit.
00:12:37 Quelques fois, il y a même des morts parmi les jeunes.
00:12:40 Avant d'entendre Ludovictor, on va aller sur place justement,
00:12:43 retrouver notre équipe, Mathieu Devese et Léo Marcheguet.
00:12:46 Bonjour Mathieu, vous êtes sur place depuis quelques temps.
00:12:49 On espère que vous nous entendez et que vos oreilles n'ont pas encore trop souffert.
00:12:54 On dit attendre un pic d'affluence pour ce soir.
00:12:56 Quelle est la situation sur place ?
00:12:58 Écoutez Barbara, c'est un véritable moment de répit, de repos,
00:13:04 que nous sommes en train de vivre avec Léo Marcheguet,
00:13:06 car la musique vient de s'arrêter, le sound system, comme ils disent ici, a pris fin.
00:13:11 Pendant deux heures, les festivaliers ont effectivement deux heures
00:13:14 pour ramasser dorénavant les déchets.
00:13:16 Nous sommes sur un terrain privé et de nombreux déchets,
00:13:19 cadavres de bouteilles, de cigarettes, jonchent désormais les 70 hectares de ce terrain.
00:13:25 Monsieur, je travaille s'il vous plaît, on parle après.
00:13:28 Donc les festivaliers ont deux heures pour nettoyer le terrain
00:13:31 et ensuite la fête va reprendre.
00:13:33 Ils sont désormais 23 000, plus de 23 000 selon le dernier bilan de la préfecture,
00:13:37 à avoir investi ce terrain et les voitures vont donc continuer à affluer.
00:13:42 Le dispositif des forces de l'ordre monte également en puissance.
00:13:45 320 gendarmes aujourd'hui, il faut savoir qu'ils étaient seulement 200 au premier jour du festival.
00:13:51 C'était jeudi. Environ 3000 personnes et 800 véhicules ont été contrôlés en amont du site,
00:13:55 notamment pour éviter une trop grande présence de stupéfiants sur le site.
00:13:59 Au total, 23 personnes ont été verbalisées pour conduite sous stupéfiants
00:14:03 et 4 pour conduite sous l'emprise d'un état alcoolique.
00:14:05 Il y a un autre problème désormais à gérer pour la préfecture.
00:14:09 L'information vient de tomber, hier deux participants ont été mordus par des vipères sur le site.
00:14:15 Nous appelons donc à la prudence et au respect des consignes suivantes en cas de morsure.
00:14:19 Je vous lis tel quel le communiqué de la préfecture.
00:14:21 Rester immobile et immobiliser le membre atteint en le surélevant légèrement.
00:14:25 Faites prévenir les secouristes sur le site.
00:14:27 Enlevez rapidement bagues, bracelets, chaussures serrées et tout ce qui peut entraîner une compression.
00:14:31 Surtout ne pas sucer la morsure, inciser ou poser un garrot.
00:14:34 Ne touchez pas la plaie. Deux heures de pause et de prévention donc avant que la fête ne reprenne.
00:14:39 Une convention que vous rappelez très justement.
00:14:42 Merci beaucoup Mathieu Devese, merci également à Léo Marcheguet qui vous accompagne.
00:14:46 Évidemment on imagine les services de secours mobilisés pour soigner ce genre de blessure peut-être inattendue
00:14:52 mais qui arrive aussi sur site.
00:14:54 Ludo Victorot, on se met à la place des maires des communes dont vous êtes,
00:14:59 qui voient débarquer aussi cette foule et des autorités qui sont bien impuissantes.
00:15:04 Jean-Jacques Jorge a complètement raison.
00:15:06 Ça fait 30 ans qu'on n'arrive pas à mettre quelque chose en place.
00:15:08 Ce ne sont pas des gens qui vont casser.
00:15:10 Néanmoins, quand ils vont partir, ils risquent de créer des accidents.
00:15:12 Mais le parrainage dans tout ça, et je reste à M. Darmanin s'il nous écoute,
00:15:15 ça a bien été interdit par la préfecture.
00:15:18 Qu'avez-vous fait M. Darmanin pour bloquer les 30 000 personnes qui accédaient à ce site ?
00:15:22 Rien. C'est-à-dire qu'en France, on l'interdit.
00:15:25 Parfois on l'interdit, mais des fois on l'autorise en fait par derrière.
00:15:28 Parce que là c'est une autorisation de l'État.
00:15:30 Dans la mesure où vous voyez bien les voiles, 30 000 personnes c'est au moins 10 000 voitures.
00:15:33 On les a vues passer à cet endroit-là. Est-ce qu'on les a arrêtées ? Non.
00:15:37 Donc on a permis que ces 30 000 personnes viennent, voire 50 000.
00:15:40 Mais 30 000 personnes, ça crée des problèmes.
00:15:42 Il y aura des décès comme à chaque fois, parce qu'on parle évidemment,
00:15:45 l'usage est stupéfiant, qu'ils sont de plus en plus furieux et dangereux.
00:15:48 Mais surtout en sortant, ces gens qui ont dansé pendant 2 à 3 jours,
00:15:51 qui ont pris ces substances, j'espère qu'on a prévu de tous les contrôler.
00:15:55 Il y a aussi des campements sur place pour leur permettre d'abord de récupérer
00:15:58 avant de reprendre la route.
00:16:00 Oui, mais le professeur a dit tout à l'heure qu'il y avait des décès liés à la circulation.
00:16:03 Il serait terrible que ces gens puissent partir sans être contrôlés médicalement.
00:16:07 Parce que dans ces cas-là, l'État pourrait être inculpé, excusez-moi de vous dire ça,
00:16:11 dans la mesure où ils ont interdit et ils autorisent.
00:16:14 J'espère que tous les gens sont contrôlés,
00:16:16 mais je ne crois pas que des gens qui soient innocents puissent décéder de cela.
00:16:19 Mais comme le disait Jean, c'est juste un moment, ils vont danser, ils vont chanter.
00:16:22 Ils le font à chaque fois, avec ou sans autorisation.
00:16:25 Mettons-nous autour d'une table.
00:16:27 Est-ce qu'on peut parler là aussi de zone de non-droit finalement ?
00:16:30 Puisqu'on parle d'un rassemblement interdit, qu'on n'arrive pas à interdire.
00:16:33 Mais vous savez, à partir du moment où tout ce qui est interdit est finalement ce fait,
00:16:35 c'est un non-droit.
00:16:36 Ou d'un territoire perdu de la République, justement.
00:16:39 Tout ce qui est...
00:16:40 C'est pas un territoire vraiment de non-droit, c'est des gens...
00:16:43 De toute façon, c'est la mode, il y en a partout dans le monde.
00:16:45 Donc il y aura, quel qu'il soit.
00:16:47 Le problème en fait...
00:16:48 Parce que les contrôles n'ont pas lieu.
00:16:49 Non mais on se pose la question parce qu'on pourrait se dire,
00:16:51 s'il y a des substances qui circulent,
00:16:52 il serait facile pour la police d'arriver et de faire des saisies.
00:16:55 Or, en tout cas, ils sont contrôlés.
00:16:58 Les forces de police, de gendarmerie, ont un peu de discernement quand même.
00:17:06 Ils ne vont pas se livrer à des perquisitions sous détente, etc.
00:17:10 Au risque de provoquer, évidemment, des troubles, des heurts.
00:17:14 Ils sont là plutôt pour calmer les esprits, pour contrôler.
00:17:17 Vous avez raison, à la sortie, il va falloir contrôler
00:17:19 ceux qui conduisent sous l'emprise de produits stupéfiants.
00:17:22 Ne serait-ce que pour leur propre sécurité.
00:17:24 Ou qui peuvent être victimes, puisque l'un des blessés, on le rappelle,
00:17:26 est un homme qui avait bu et qui avait pris des substances,
00:17:28 qui s'est endormi et une voiture lui a roulé dessus.
00:17:30 Voilà, c'est l'accident, la piqûre de vipères,
00:17:32 enfin tout ce qui peut se passer en pleine nature
00:17:34 quand il y a un groupe aussi important d'individus.
00:17:38 Je pense encore une fois qu'on ne peut pas dire
00:17:41 qu'on est dans une zone de non-droit.
00:17:43 On dit simplement que, je pense que c'est aussi l'avis de Ludovic,
00:17:47 les pouvoirs publics n'ont pas pu trouver un mode de gestion
00:17:51 de cette manifestation qui puisse assurer la sécurité,
00:17:56 respecter la propriété privée et empêcher les nuisances.
00:17:59 Manifestement, on n'y est jamais arrivé.
00:18:01 Il y a quand même un phénomène un peu d'impuissance
00:18:04 quand on arrive à une situation où le droit n'est plus respecté.
00:18:07 Mais par nature, ce n'est pas…
00:18:09 - L'impuissance, ça arrive quand on essaye et qu'on n'y arrive pas.
00:18:12 Là, on peut se poser la question de la volonté politique à l'origine.
00:18:15 - Oui, il y a la volonté politique d'une part,
00:18:17 mais il y a aussi la question des organisateurs.
00:18:19 Les organisateurs, on les connaît.
00:18:20 Donc si jamais il y a des poursuites, ils seront poursuivis
00:18:23 et pécuniairement responsables sur leur denier personnel.
00:18:26 Attention !
00:18:27 - Bien sûr.
00:18:28 - Donc il faut savoir qu'ils engagent leur responsabilité.
00:18:30 - Et quelque part, c'est paradoxal,
00:18:32 c'est-à-dire que l'État dit que ça ne doit pas se passer,
00:18:34 mais quelque part, on mobilise tous les services de l'État
00:18:36 pour faire une vue hospitalier.
00:18:37 C'est-à-dire qu'on dit non, mais on met l'État…
00:18:40 Et deuxième chose, il y a 300 gendarmes pour 30 000 personnes.
00:18:43 - 300 gendarmes, des hélicoptères, il y a des moyens colossaux.
00:18:46 - Pour 30 000, voilà.
00:18:47 Il faut un jour se mettre autour de la table
00:18:49 et dire comment on peut faire pour les mettre dans un champ et faire le mieux.
00:18:52 Mais là, on se bonde les yeux, vous savez, c'est les singes,
00:18:54 on n'entend pas, on ne voit rien et on ne fait rien.
00:18:56 C'est exactement ce qui se passe là.
00:18:58 Voilà, ce que je dis, il ne faut pas qu'il y ait trop de morts,
00:19:00 c'est simplement parce qu'il y en a mort.
00:19:01 - Et surtout…
00:19:02 - Il n'y en a pas à chaque fois.
00:19:03 - À chaque fois ? Non, non, non, non.
00:19:05 - Ça ne veut pas dire que je cautionne…
00:19:06 - Si, si, à 30 000 personnes, il y a toujours un décès.
00:19:08 - C'est-à-dire que le problème, j'ai vu, il y a 80 % des refus.
00:19:11 Quand ils font des demandes, des autorisations pour aller dans tel secteur,
00:19:15 les maires répondent non, évidemment.
00:19:18 Donc, ils se retrouvent dans une situation
00:19:20 où ils vont enfreindre en quelque sorte les défauts d'autorisation.
00:19:24 - La police lyonnaise a réussi un vaste coup de filet
00:19:27 contre des braqueurs de magasins de téléphonie mobile.
00:19:30 C'est une enquête qui avait débuté à la fin de l'année dernière
00:19:32 après la multiplication de vols dans toute l'agglomération lyonnaise,
00:19:35 dans les magasins d'un opérateur.
00:19:37 À chaque fois, le même type de vol, vol en très grand nombre,
00:19:41 de portable dans de grands sacs à l'ouverture ou à la fermeture des commerces
00:19:44 avant que les malfaiteurs ne prennent la fuite,
00:19:46 à bord de voitures volées ou munies de fausses plaques d'immatriculation.
00:19:49 Des véhicules finalement, généralement incendiés pour éviter de laisser des traces.
00:19:52 Six individus ont été interpellés, dont le chef présumé.
00:19:56 Deux ont été placés sous contrôle judiciaire
00:19:58 et quatre ans d'étention provisoire.
00:20:00 Et indépendamment de ces trafics, les vols de portables à l'arraché
00:20:04 sont devenus quotidiens dans nos rues, dans nos transports.
00:20:07 Voici le témoignage de l'une des victimes avec le récit d'Aminat Adem.
00:20:11 - Je risque la mort s'il y a un train qui aurait traversé à toute vitesse,
00:20:15 surtout une gare comme celle-ci.
00:20:17 - C'est à la gare de Saint-Cyr que la victime croise le chemin de son pickpocket.
00:20:22 Le voleur profite d'un arrêt du train et des allers et retours des voyageurs
00:20:26 pour passer à l'acte.
00:20:28 - C'est passé en quelques fractions de secondes.
00:20:30 En fait, il a arraché mon téléphone de force.
00:20:33 Et on s'est regardé dans les yeux, peut-être même pas deux secondes.
00:20:36 Et il a commencé à prendre la fuite.
00:20:38 - Malgré le choc, la victime se met à la poursuite du voleur de son téléphone
00:20:42 mais finit par chuter sur les rails.
00:20:44 Il s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
00:20:46 Ses complices se mettent alors à lui jeter des cailloux.
00:20:49 - C'était un gang. C'était cinq.
00:20:51 Donc la personne était majeure.
00:20:53 Ils ont une capuche. Ils étaient tous sur une capuche.
00:20:56 - Blessés aux genoux et à la cheville en chutant,
00:20:58 la victime ne parviendra pas à les rattraper.
00:21:01 Peu avant l'arrivée de la police.
00:21:03 Il découvre alors qu'il n'est pas le seul à s'être fait voler dans ce même train.
00:21:07 - Ils étaient debout devant chaque entrée de porte du train.
00:21:11 Ils attendaient l'ouverture du train et ils rentraient tranquillement.
00:21:15 Mais en fait, ils attendaient l'occasion pour que le train sonne.
00:21:18 - Le voleur a été interpellé par la police le lendemain à Paris
00:21:21 pour un nouveau délit.
00:21:23 La victime, elle, a pu récupérer son téléphone.
00:21:26 - En général, on connaît tous quelqu'un dans notre entourage
00:21:30 quand on n'a pas été victime soi-même de ce genre de vol.
00:21:32 Est-ce que c'est votre cas ?
00:21:34 - Nous, comme maires, tous les jours, la police municipale nous dit
00:21:37 que quelqu'un a été agressé par un téléphone.
00:21:39 Déjà, le téléphone, tout le monde en a.
00:21:41 Mais maintenant, c'est vrai que c'est des sommes qui dépassent les 1 000 euros.
00:21:43 Donc ça ne se revendice plus comme ce qu'on avait avant.
00:21:45 - Des objets de luxe.
00:21:46 - Mais tout le monde en a.
00:21:47 C'est très particulier, ce statut du téléphone portable.
00:21:49 - On a un téléphone portable très cher, mais tout le monde en a.
00:21:51 - Et on veut tous le mieux, qui change tous les ans.
00:21:54 Forcément, on arrive à des sommes qui sont très élevées.
00:21:56 Donc il y a un business qui se fait là-dessus sans aucun problème.
00:21:59 - Alors, je vous propose qu'on en sache un peu plus,
00:22:01 sauf si Georges Fénix veut nous livrer lui-même un témoignage.
00:22:03 - On voit bien que ça se passe souvent dans les transports.
00:22:07 Et toutes les sociétés de transport, que ce soit la SNCF, avec la SUJ maintenant,
00:22:12 la police de la ferroviaire, qui est très importante,
00:22:15 il y a 3000 agents de la SUJ, que ce soit les sociétés de la RATP,
00:22:20 qui font appel aussi au secteur privé, à la vidéosurveillance.
00:22:25 On a largement augmenté les moyens de prévention,
00:22:28 mais il n'empêche qu'il y a régulièrement des attaques, des agressions,
00:22:33 voire même au-delà des vols de porte-papel, des viols
00:22:36 qui peuvent se commettre dans les transports publics.
00:22:38 Et donc c'est une responsabilité des opérateurs,
00:22:41 mais également des collectivités locales, des régions,
00:22:45 qui ont en charge le domaine des transports, notamment.
00:22:47 Et je le sais par expérience, je peux vous le dire,
00:22:49 qu'il y a des régions qui mettent beaucoup de moyens aujourd'hui
00:22:52 pour sécuriser toutes ces plateformes.
00:22:54 - Et si ce n'est pas du vol à l'arraché, ce sont les boutiques de téléphonie mobile
00:22:58 qui sont de plus en plus la cible de braquage,
00:23:00 parce que là aussi, phénomène nouveau,
00:23:02 c'est une nouvelle génération de braqueurs qui s'en prend à ces commerces.
00:23:06 Léomir.
00:23:07 - Les boutiques de téléphone sont de plus en plus la cible des braquages
00:23:11 ces dernières années.
00:23:13 Un fléau qui s'explique d'abord par le profil
00:23:15 de cette nouvelle génération de braqueurs.
00:23:18 - On ne peut pas comparer ces braqueurs des années 70 et 80,
00:23:22 très expérimentés, des équipes bien constituées
00:23:25 qui montaient au braquage sur des banques,
00:23:27 et aujourd'hui, des braqueurs d'opportunisme plus jeunes,
00:23:31 totalement inexpérimentés.
00:23:33 - Plus accessibles et moins sécurisés que peut l'être une banque,
00:23:37 les petits commerces sont considérés comme une proie facile.
00:23:40 - C'est le dernier endroit où on va trouver de l'argent facile,
00:23:43 même si ce sont des petites sommes.
00:23:44 On va prendre ce risque-là d'aller braquer.
00:23:46 Vous n'avez pas spécialement un SAS, vous n'avez pas de la sécurité à outrance,
00:23:50 il faut une proximité avec le client.
00:23:53 - Les boutiques de téléphone, elles, attirent les braqueurs
00:23:56 pour leurs smartphones, devenus un réel produit de luxe.
00:24:00 - Le téléphone, ça a une forte valeur ajoutée.
00:24:02 Ça coûte cher, mais ça s'écoule beaucoup plus facilement,
00:24:05 aussi bien avec des réseaux faciles dans les quartiers
00:24:07 qu'avec un reseller qui a peut-être lui ses filières
00:24:10 pour faire partir ailleurs en France ou même à l'étranger.
00:24:12 - D'après les derniers chiffres, les braquages en Ile-de-France
00:24:15 sont en baisse de 18% depuis 2019.
00:24:18 Un résultat qui peut également s'expliquer par une reconversion
00:24:22 de certains braqueurs dans des secteurs plus lucratifs,
00:24:25 tels que l'escroquerie ou le trafic de stupéfiants.
00:24:29 - Voilà, nouvelle génération de braqueurs,
00:24:32 nouvelle méthode aussi, qui sont plus violentes qu'avant.
00:24:35 Il y avait les braquages du grand banditisme dans les années 60-70.
00:24:38 On n'est pas là pour dire que c'était mieux ou pas mieux, loin de là.
00:24:41 Mais ce qu'on veut dire, c'est que ça touche une autre frange de la population.
00:24:44 - Oui, une population jeune, de plus en plus jeune,
00:24:47 souvent des mineurs d'ailleurs, multirécidivistes.
00:24:50 Et ça concerne évidemment tous les...
00:24:54 Je dirais toutes les régions de France, que ce soit les centres urbains,
00:24:58 les milieux ruraux. Aujourd'hui, on a affaire à des bandes,
00:25:01 des bandes même structurées quelquefois, qui se livrent
00:25:04 soit au trafic de stupéfiants, soit des agressions.
00:25:07 Des agressions et des agressions comme des magasins comme ça,
00:25:10 pour aussi financer souvent l'achat de produits stupéfiants.
00:25:14 Vous voyez, tout est lié. On a là une délinquance d'habitude,
00:25:17 si vous voulez, qui s'est malheureusement largement répandue partout.
00:25:22 - On continue de reparler. Juste après la pub, on se sépare quelques minutes
00:25:26 et on revient tout de suite sur l'antenne de La Parole aux Français,
00:25:29 week-end sur CBC.
00:25:31 Pour reprendre nos commentaires d'actualité sur notamment
00:25:36 ces vols de téléphones portables, on fait un point sur l'essentiel
00:25:39 de l'actualité de ce samedi avec Sandra Thiombeau.
00:25:41 - Technival dans l'Indre. Deux participants ont été mordus hier
00:25:47 par une vipère sur le site. La préfecture a mis en place
00:25:50 un dispositif de prévention à destination des technivaliers,
00:25:53 à savoir la distribution de flyers et l'envoi de messages
00:25:57 sur les téléphones portables localisés dans la zone.
00:26:00 La présence de Volodymyr Zelensky au sommet du G7 peut changer la donne
00:26:04 pour l'Ukraine. Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
00:26:07 Les deux dirigeants se sont entretenus ce samedi.
00:26:09 Le président français évoque une occasion unique pour le chef d'Etat ukrainien
00:26:13 pour plaider la cause de son pays.
00:26:15 En rugby, Toulon a décroché le premier titre de son histoire
00:26:19 en Challenge Cup à Dublin. Le club varrois a dominé les Écossais
00:26:22 de Glasgow 43-19. Les Toulonais s'assurent une place
00:26:26 pour la Champions Cup la saison prochaine.
00:26:28 Après cette victoire, Mathieu Bastaro, figure du rugby français,
00:26:31 a annoncé sa retraite en fin de saison.
00:26:34 - On continue de parler de ces vols de téléphones portables
00:26:38 à l'arraché ou carrément dans des braquages de boutiques
00:26:41 de téléphonie mobile. Monsieur le maire, avez-vous ce genre
00:26:45 de violences dans votre commune ?
00:26:47 - Première chose, ça veut dire que tous les types de magasins
00:26:50 vont faire appel à des agents de sécurité et qu'il y aura des choses
00:26:53 à voler. Donc ça sera un pays où il y aura des agents de sécurité partout.
00:26:56 Mais au-delà de ça, on nous annonce -18% de braquages.
00:26:58 Attention, et Georges me l'a précisé, un braquage c'est avec une arme.
00:27:01 Qu'on me dise pas aujourd'hui qu'il y a -18% de vols de téléphones
00:27:04 ou alors je ne comprends pas ce qui se passe ou c'est ma ville
00:27:06 spécialement où on vole des téléphones. On sait très bien que ça a augmenté.
00:27:09 Puisque plus ils sont chers et plus les gens vont voir les voler.
00:27:11 Non, les braquages, comme Georges me l'a expliqué, c'est avec une arme.
00:27:14 Le vol de téléphone, c'est à l'arraché, ils sont plusieurs.
00:27:16 Donc je peux vous dire qu'ils ont nettement augmenté.
00:27:18 Ou sous la menace quand même, quand c'est malfrat.
00:27:20 Vous savez, quand vous arrivez à 5 et vous prenez un collégien qui sort,
00:27:23 qui descend du bus, à 5 il est très facile sans arme de voler le téléphone.
00:27:27 Et normalement chaque parent dit surtout donne ton téléphone, ne t'oppose pas.
00:27:32 C'est ça, c'est la faute. Donne et ne t'oppose pas.
00:27:34 Le vol avec violence et en réunion.
00:27:37 Voilà, il y a plusieurs individus qui usent de violence, de pression, de menace.
00:27:42 En réunion, la peine en Corée est de 7 ans.
00:27:45 Heureusement, ces peines sont très peu souvent prononcées.
00:27:48 Même quand les auteurs sont identifiés.
00:27:50 Jamais serait pratiquement le terme.
00:27:53 Comment on lutte contre ces faits-là de violence ?
00:27:56 C'est toujours l'important.
00:27:57 A part cacher son téléphone ou en acheter un moins onéreux.
00:28:01 Aujourd'hui c'est le téléphone, demain ça sera autre chose.
00:28:03 Tant que les personnes qui volent n'ont pas peur d'être emprisonnées
00:28:07 ou d'avoir une peine, ils continueront. C'est le problème.
00:28:09 Il y a toujours eu des voleurs dans le monde.
00:28:11 Mais à une époque, les voleurs étaient pris et emprisonnés.
00:28:13 Nous, l'évolution de la société fait le contraire.
00:28:15 C'est nous qui avons peur et les autres n'ont pas peur.
00:28:17 Comme on dit, il faut inverser les personnes qui doivent avoir peur.
00:28:20 C'est le malfrat qui a peur et les citoyens honnêtes qui ne doivent pas avoir peur.
00:28:24 Ce n'est pas encore le cas.
00:28:26 C'est vrai. Ce qui nous amène justement à la problématique suivante.
00:28:28 On a beaucoup parlé cette semaine des violences à l'encontre des maires.
00:28:32 Violences extrêmes qui en poussent d'ailleurs certains à bout.
00:28:35 Dernier exemple en date, vous le savez, la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins.
00:28:38 Yannick Moraise est devenu le symbole des élus victimes de violences.
00:28:42 Il était reçu cette semaine par la Première ministre.
00:28:45 Il a réaffirmé sa décision de quitter son poste et dénoncé aussi un manque flagrant de soutien de l'État.
00:28:51 Pour évoquer ce quotidien de plus en plus compliqué et la difficulté aussi sans doute à rester déterminé à assurer sa mission,
00:28:58 nous donnons la parole à Hervé Glesgau.
00:29:00 Bonjour Monsieur le Maire.
00:29:01 Vous êtes à la tête de Bazincourt sur Repte, commune du Vexin.
00:29:05 Vous avez été, comme de nombreux de vos collègues, dois-je dire malheureusement, agressé.
00:29:09 Et ce plusieurs fois, on va d'abord rappeler les faits, frappé en 2021 par des jeunes
00:29:13 alors que vous tentiez de stopper un rodéo urbain et percuté l'année dernière par une voiture
00:29:18 alors que vous interveniez pour défendre un voisin.
00:29:22 Des attaques très sérieuses donc et qui pourtant n'entachent apparemment en rien votre motivation.
00:29:27 Expliquez-nous, comment faites-vous pour garder la flamme ?
00:29:31 Bonsoir.
00:29:33 Tout d'abord, céder au fait de violence, ce serait donner raison à la violence et force de rester à la loi.
00:29:43 Moi j'ai été élu pour un mandat, mes administrés m'ont confié ce mandat et je leur dois quelque chose.
00:29:53 On a encore énormément de projets, on est bien décidé à faire vivre notre commune et ce n'est pas eux qui auront le dernier mot.
00:30:00 Mais je comprends parfaitement la décision du maire de Saint-Brévin qui est de démissionner,
00:30:06 surtout quand ça touche après à la sphère personnelle, à la famille et ainsi de suite.
00:30:10 C'est extrêmement compliqué, on n'est pas formé à réagir à ça et on ne devrait même pas avoir à réagir à ça.
00:30:18 Y avait-il un contexte particulier aux agressions dont vous avez été victime ?
00:30:24 Alors les deux agressions dont j'ai été victime sont bien séparées.
00:30:29 Je rappellerai juste que la deuxième agression, celle de juin 2022,
00:30:35 elle fait suite à des premiers faits de menaces de la part de l'individu survenus un an et demi auparavant.
00:30:44 Cet individu, à l'époque, pour les faits de menaces, il a été "condamné" puisque ce n'est pas une condamnation,
00:30:51 ce n'est pas inscrit au casier judiciaire, à un rappel à la loi.
00:30:55 Donc ça pose une question en France qui est de dire que si on avait une réaction beaucoup plus ferme dès les premiers faits,
00:31:02 on n'aurait peut-être pas cette problématique de récidive par la suite.
00:31:07 Comment avez-vous réagi, vous, après chacune de ces agressions ?
00:31:11 On imagine que ça vous marque, que vous vous sentez menacé, c'est évidemment le cas de le dire,
00:31:18 et peut-être plus aussi motivé à revenir à la mairie dès le lendemain ?
00:31:24 On peut se poser la question, oui, pendant les heures qui suivent l'agression,
00:31:30 on peut se poser la question "est-ce que je continue ou pas ?"
00:31:34 Moi, très rapidement, j'ai reçu énormément de soutien de mes administrés, et je leur en suis reconnaissant,
00:31:40 aussi beaucoup des parlementaires, que ce soit les sénateurs ou députés de circonscription, ils nous ont tous soutenus.
00:31:47 Par contre, effectivement, du point de vue du gouvernement, il n'y a eu aucun soutien, aucun accompagnement, rien du tout.
00:31:55 C'était ma prochaine question, justement, Yannick Morès, maire de Saint-Brévin,
00:31:59 l'ancien maire de Saint-Brévin à l'Épin, peut-on dire maintenant,
00:32:01 dénonce un manque flagrant de soutien de l'État.
00:32:05 Je vais vous demander ce que vous en pensiez, vous partagez, on peut appeler ça cette défaillance,
00:32:10 en tout cas cette absence de l'État, est-ce que vous pourriez l'expliquer ?
00:32:15 Est-ce que vous y trouvez un fondement ?
00:32:18 Est-ce que vous êtes tourné contre l'État pour lui demander de l'aide ?
00:32:22 Pourquoi il ne vous en apportait pas plus ?
00:32:25 Les premiers faits de violence que j'ai subis en 2021,
00:32:29 déjà ça avait été couvert par vos confrères journalistes,
00:32:32 ce qu'il faut savoir c'est que quand un maire est élu, enfin quand un maire est agressé, pardon,
00:32:37 systématiquement il y a une plainte de déposé,
00:32:40 l'information va au renseignement territorial et ça monte au cabinet de ministre.
00:32:45 Donc ils ont l'information.
00:32:48 Déjà en 2021 par les voix de presse, je demandais,
00:32:51 est-ce qu'il y a eu une réforme du statut de l'élu, un durcissement des sanctions pénales ?
00:32:55 Aujourd'hui on est en 2023, deux ans et demi après ça, et rien n'a changé.
00:32:59 Rien n'a changé.
00:33:01 Donc là aujourd'hui on en parle, c'est très bien.
00:33:04 J'ai peur que les annonces du gouvernement ne soient qu'un effet de manche.
00:33:10 J'attends de voir concrètement ce qui va en ressortir.
00:33:13 Et là aussi, ça, ça n'entache pas votre détermination, elle est magnifique cette détermination.
00:33:19 On la salue d'ailleurs aujourd'hui en vous donnant la parole.
00:33:22 Ne pas se sentir soutenu par sa propre hiérarchie,
00:33:25 que ce soit un maire ou un salarié, un employé, n'importe où,
00:33:29 c'est primordial pour pouvoir continuer à se sentir bien dans l'exercice de ses fonctions ?
00:33:35 C'est primordial, mais ce n'est pas le principal facteur non plus.
00:33:39 Moi je vous dirais que le mandat de maire, c'est un mandat extraordinaire.
00:33:43 Vous avez l'occasion d'améliorer le quotidien de vos administrés.
00:33:49 Et eux en retour, vous le font savoir, vous remercient et ainsi de suite.
00:33:53 Et là on se sent vraiment utile.
00:33:55 Si je fais mon mandat, ce n'est pas pour plaire à quelconque ministre ou à quelconque gouvernement,
00:34:01 c'est avant tout pour mes administrés, pour mon territoire.
00:34:04 Donc eux ne nous soutiennent pas, advienne que pourra, on fera sans eux.
00:34:11 Et vous faites plutôt bien, on va saluer d'ailleurs le label "Village prudent"
00:34:16 que vous avez décroché à Bazincourt-Sur-Rêpes,
00:34:18 c'est décerné par l'association de la sécurité routière
00:34:20 qui récompense des investissements faits en matière de sécurité routière.
00:34:25 Merci beaucoup monsieur le maire d'avoir témoigné sur notre antenne.
00:34:27 Et bon courage à vous, puisque vous faites partie de ceux qui restent au poste
00:34:30 et qui se représenteront sans doute s'ils le peuvent.
00:34:33 On parle suffisamment de ceux qui démissionnent
00:34:35 et qui ne veulent pas continuer pour saluer votre engagement.
00:34:39 Très fort ce témoignage, on ne peut que s'incliner.
00:34:42 Il faut que certains continuent de l'exercer.
00:34:44 Je tiens à le féliciter et vous dire, sans blâmer le maire de Saint-Brévent,
00:34:50 j'ai quand même été un peu choqué par cette démission.
00:34:54 Imaginons une seconde si vous voulez que chaque représentant de la loi,
00:34:58 d'autorité, à chaque fois qu'il y a des agressions, ils démissionnent.
00:35:01 Que ce soit les forces de l'ordre, les médecins, les pompiers, les enseignants.
00:35:05 Ça veut dire que finalement c'est la criminalité, les criminels qui gagnent.
00:35:10 Or on est dans un état de droit, force doit toujours rester à la loi.
00:35:13 Encore une fois, je ne blâme pas le maire de Saint-Brévent
00:35:15 parce qu'il y a une dimension aussi personnelle dans cette décision.
00:35:18 Il veut même quitter la France.
00:35:20 Ça le regarde et chacun respecte cette décision.
00:35:23 Mais je salue moi particulièrement celle-ci qui consiste à dire,
00:35:26 force doit rester à la loi.
00:35:28 Après, une fois qu'on a dit ça, l'État doit manifester sa présence auprès des maires.
00:35:33 Le 17 mai, la première ministre a reçu le président de la MF,
00:35:37 M. David Lyssenaert, elle a reçu le maire de Saint-Brévent.
00:35:40 Il y a eu des annonces intéressantes,
00:35:42 création d'un centre d'analyse et de lutte contre les violences faites contre les élus.
00:35:45 Ça a l'air d'être beaucoup de blabla pour les marmots, mais...
00:35:47 D'accord, il y a un pacte de sécurité,
00:35:50 un pacte de sécurité avec des référents dans chaque genre d'abri.
00:35:53 Tout ça est très bien, mais moi je suis intimement convaincu
00:35:56 que pour lutter contre ces violences, dont je te rappelle,
00:35:59 il y a 2200 élus et maires qui ont été agressés à l'année dernière,
00:36:02 il faut une réponse pénale d'une rigueur absolue.
00:36:06 C'est-à-dire comparution immédiate, sanction immédiate,
00:36:11 et éviter toutes ces alternatives de rappel à la loi
00:36:14 qui n'ont aucun sens en l'espèce.
00:36:17 Il faut donc qu'il y ait vraiment une implication pénale
00:36:20 avec une augmentation des sanctions également,
00:36:22 qui soit la plus rigoriste possible,
00:36:25 sans quoi on continuera à avoir des élus
00:36:27 qui ne peuvent plus remplir leur mission en toute quiétude.
00:36:31 Georges, vous avez raison, rappel à la loi.
00:36:34 On va rappeler aux gens, il ne faut pas taper sur les maires.
00:36:36 C'est une blague ? Aujourd'hui vous l'avez dit.
00:36:38 Si tous ceux qui se sont tapés devaient démissionner,
00:36:40 les soignants, les enseignants, les policiers et les pompiers.
00:36:44 On a peut-être une gradation à faire quand même
00:36:46 dans la nature des attaques.
00:36:48 Et on n'est pas tous égaux non plus dans notre capacité
00:36:51 à endurer ça et à réagir.
00:36:53 Dans le cas du maire de Saint-Réveil-en-Lépin,
00:36:55 incendie du domicile, ça peut effondrer.
00:36:57 Je ne le blâme pas.
00:36:59 C'est vrai qu'on peut sans doute voir des différences dans les attaques.
00:37:02 Oui, mais vous savez, tous les maires de France ont déjà reçu des menaces.
00:37:05 Le premier, on le reçoit régulièrement.
00:37:07 Certains ont eu des voix de fête.
00:37:09 Mais ce que je veux dire, c'est que si vous ne condamnez pas dès le début,
00:37:11 dès que vous avez la menace écrite ou pas,
00:37:13 eh bien ils vont aller un peu plus loin.
00:37:15 C'est dès le premier délit pour tout le monde qu'on doit condamner.
00:37:17 Et même après les délits, quand ils sont avérés,
00:37:19 c'est un rappel à la loi.
00:37:21 Attention, vous ne devez pas taper sur les soignants.
00:37:23 Attention, vous ne devez pas taper sur un maire ou un maire adjoint.
00:37:26 Non mais c'est une blague.
00:37:27 Ça s'apprend à l'école maternelle déjà.
00:37:29 C'est rappelé tout au long de la scolarité.
00:37:31 Ça s'apprend dans la famille.
00:37:33 Vous êtes maire d'une commune de Seine-Saint-Denis, Luc Victorot.
00:37:35 Avez-vous été l'objet de menaces ?
00:37:37 Non, moi j'ai reçu récemment un SMS.
00:37:38 Monsieur le maire, on sait où vous habitez.
00:37:39 Parce que j'avais refusé quelque chose.
00:37:40 C'est une menace.
00:37:41 Voilà, c'est une menace.
00:37:42 J'ai pas peur.
00:37:43 Comment on réagit quand on reçoit un message directement menaçant ?
00:37:46 Alors moi, j'ai réagi il y a très longtemps quand j'ai reçu un message.
00:37:49 "Ta tête roulera comme celle de Samuel Paty."
00:37:52 Ah oui ?
00:37:53 Oui.
00:37:54 J'étais un peu…
00:37:55 C'était au début quand je passais dans les médias.
00:37:57 Je suis pas non plus un énervé, d'accord ?
00:38:00 Donc ça m'a pas fait peur.
00:38:01 Ça m'a interrogé sur comment l'ambiance du pays est.
00:38:05 Mais aujourd'hui, vous avez reçu ça, on sait où vous habitez,
00:38:07 j'ai pas eu peur.
00:38:08 J'ai porté plainte juste pour que les gens soient convoqués.
00:38:10 Parce que sans plainte, ils sont pas convoqués.
00:38:12 Maintenant, voilà.
00:38:13 Mais tous les maires ont reçu des menaces.
00:38:14 Quel est le maire qui n'a pas reçu des menaces ?
00:38:16 Tout simplement parce qu'il a fait…
00:38:17 Verbal ou physique ?
00:38:18 Tout à fait.
00:38:19 Tout simplement parce qu'il applique la loi
00:38:21 et ça ne plaît pas à certains qu'on applique la loi dans une ville.
00:38:24 Si la réponse est ça.
00:38:25 Mais je dis, il faut sanctionner très rapidement, dès le début, s'il vous plaît.
00:38:28 Sinon, il y aura de moins en moins de maires.
00:38:30 Et comment on va ?
00:38:31 C'est déjà le cas.
00:38:32 On sait que la moitié des maires ne se représentent pas.
00:38:33 On a déjà dit qu'ils ne se représenteraient pas.
00:38:35 Mais mon collègue, entre une menace ou même une claque
00:38:37 et sa maison qui brûle, oh, on peut réfléchir quand même.
00:38:41 Il y a quand même votre famille dedans.
00:38:42 Donc je le comprends qu'ils puissent partir.
00:38:44 Il s'est donné Coréam pour ses citoyens,
00:38:47 mais là, on attaque sa famille.
00:38:48 Il faut qu'il se mette à l'abri.
00:38:50 Si l'État ne le met pas à l'abri,
00:38:51 s'il n'arrive pas à le mettre à l'abri.
00:38:53 L'État est aux abonnés absents.
00:38:55 Ils le disent tous finalement.
00:38:56 J'en veux pas du tout à la police nationale.
00:38:57 Elle fait ce qu'elle peut.
00:38:58 Mais excusez-moi, nous sommes tous seuls devant la violence.
00:39:00 Ça, c'est clair.
00:39:01 Souvent d'ailleurs, on constate que les maires sont menacés, agressés
00:39:06 pour des décisions qui ne sont pas forcément de leur compétence.
00:39:10 Parce que dans l'affaire de Saint-Brévent-les-Pins,
00:39:12 c'était un CADA, un centre d'accueil de droits d'asile,
00:39:15 qui avait été imposé.
00:39:16 Ce n'était pas sa décision,
00:39:18 même si on pouvait contester qu'elle soit à côté de l'école.
00:39:20 Il va y avoir bientôt le plan d'artificialisation des sols,
00:39:24 ou plutôt de lutte contre l'artificialisation des sols, vous savez,
00:39:27 qui va s'imposer aux maires.
00:39:29 Donc vous allez avoir des maires qui vont retirer des zones constructibles
00:39:32 pour respecter.
00:39:33 Ils ne peuvent pas faire autrement.
00:39:34 Et donc les administrés vont venir considérer que le maire est responsable
00:39:39 et vont venir de manière véhémente le faire savoir.
00:39:41 Et quelquefois, vous en avez certains, alors que le maire n'a pas le choix.
00:39:45 Vous avez raison.
00:39:46 On enlève de plus en plus de compétences aux maires.
00:39:48 Le vaccinisme, les poubelles.
00:39:50 Mais le responsable, c'est toujours le maire.
00:39:52 Même s'il a une antenne téléphonique qui ne marche pas, c'est le maire.
00:39:55 Donc à un moment, le maire, il est bien gentil, il a des épaules.
00:39:59 Mais à un moment, il faut quand même que l'État soit un peu présent.
00:40:02 Il nous laisse un peu trop seuls devant les problèmes.
00:40:04 Et alors justement, le maire, c'est le premier représentant de l'État,
00:40:07 le plus proche des citoyens.
00:40:09 C'est ce que rappelait Fanny Lacroix, vice-présidente des maires ruraux.
00:40:12 Elle est revenue sur ses agressions auprès des élus locaux.
00:40:15 On est confrontés en fait à une forme de violence qui monte et qui gronde de plus en plus fort.
00:40:21 Et donc c'est assez paradoxal parce qu'à la fois on est proche de nos administrés,
00:40:25 on est énormément nous dans le quotidien, dans leur proximité,
00:40:28 surtout quand on est maire d'une commune rurale.
00:40:30 C'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir plus proche que nous comme représentants de la République.
00:40:34 Et donc on vit des moments d'une intensité sociale hors du commun qui rend la tâche extraordinaire.
00:40:39 Et en même temps, on a cette violence vis-à-vis de l'État et de l'institution de manière générale
00:40:45 qu'on sent monter et où on n'a pas l'impression d'avoir la main,
00:40:48 malgré le fait qu'on fasse beaucoup de choses pour changer la vie de nos concitoyens.
00:40:52 Justement, les maires passent souvent pour ceux qui sont les plus pédagogues,
00:40:55 aussi qui expliquent les choses à leurs administrés.
00:40:59 Mais finalement, il faudrait qu'ils en fassent encore plus,
00:41:01 justement pour détailler ce que vous venez de nous dire.
00:41:03 Il y a des compétences qui ne relèvent pas du maire,
00:41:05 alors que c'est lui qu'on vient voir en premier.
00:41:07 Je pense que c'est le maire qui gère tout, comme avant.
00:41:09 Avant, on avait beaucoup de pouvoirs, on les a enlevés peu à peu,
00:41:11 avec les créations d'EPT, les créations de métropoles et tout ça.
00:41:14 Mais pour le citoyen qui vient habiter la ville et qui vote pour son maire,
00:41:17 c'est une élection où on vote le plus, je vous le rappelle quand même,
00:41:19 c'est le maire qui doit régler tous les problèmes.
00:41:22 Tous les problèmes, il a tous les pouvoirs.
00:41:24 Mais quand vous les avez face à vous lors des réunions de quartier, vous pouvez leur expliquer ça ?
00:41:27 Oui, non, parce que vous savez, le citoyen habite votre ville à Coulon,
00:41:31 ce sont des coubronnets, ce ne sont pas des métropolitains et des EPT,
00:41:34 vous voyez ce que je veux dire.
00:41:35 Donc il y a le maire en face, il doit régler le problème.
00:41:37 On a voté pour vous, monsieur le maire, qu'est-ce que vous faites, vous dormez ou quoi ?
00:41:39 Non, je ne dors pas, mais ce n'est pas ma compétence.
00:41:41 Monsieur le maire, c'est à vous de gérer ça.
00:41:43 Un trou, tout est à gérer par le maire.
00:41:45 Mais à un moment, si vous n'avez pas des aides, à la fois budgétaires ou en termes de police,
00:41:49 vous ne pouvez pas tout gérer, vous ne pouvez pas le faire.
00:41:51 Donc autant, vous savez, on parle de décentralisation,
00:41:55 mais la décentralisation, ça passe aussi des pouvoirs, des missions, mais de l'argent.
00:41:59 Et aujourd'hui, les dotations...
00:42:00 Non, mais les moyens, c'est encore une autre question.
00:42:02 Si on explique à quelqu'un "mais je n'ai pas le pouvoir de faire ça puisque ça relève d'art",
00:42:06 ils ne l'entendent pas.
00:42:07 Excusez-moi, ils vont aller voir qui ?
00:42:08 Ils vont aller à la métropole du Grand Paris, à l'EPT, à la région, au département ?
00:42:12 Non, ils vont en mairie, ils ne vont pas se déplacer.
00:42:14 Et à ce phénomène de plus en plus inquiétant et de plus en plus croissant de violence contre les élus,
00:42:19 il n'y a pas que les maires, il y a aussi les députés, le neveu d'un président de la République.
00:42:24 On voit ces derniers temps quelque chose qui ne va plus, ça ne tourne plus rond.
00:42:27 Il faut ajouter aussi une chose, c'est la responsabilité personnelle du maire.
00:42:31 Notamment au niveau pénal.
00:42:33 Quand il y a un accident, on ira sur la commune, dans une école,
00:42:38 on ira chercher la responsabilité quelquefois pénale du maire.
00:42:41 Moi j'ai vu des maires condamnés.
00:42:43 Ce qui fait, on aboutit à quoi ?
00:42:45 On aboutit à un statut du maire, de l'élu, qui est agressé,
00:42:49 qui a une responsabilité personnelle, qui a une responsabilité pénale
00:42:53 et qui en contrepartie d'ailleurs a des émoluments qui sont totalement symboliques pour la plupart.
00:43:00 Ça aboutit à quoi ?
00:43:01 Vous avez d'après les sondages, peut-être 40% des maires actuels
00:43:05 qui ne vont pas se représenter aux prochaines élections.
00:43:08 Donc on va avoir un vrai problème de démocratie locale.
00:43:11 Il est urgent que l'État en lien avec…
00:43:14 Mais si l'État fait la sourde oreille quand les maires se font agresser,
00:43:17 comme le dénonce Yannick Maures de Saint-Brévent-les-Pins,
00:43:20 comme l'a confirmé à l'instant le maire d'une autre commune qui en a raie.
00:43:23 Je crois qu'il y a une commission d'enquête parlementaire qui va se saisir de cette affaire
00:43:27 pour essayer de comprendre pourquoi l'État n'a pas réagi en temps et en heure
00:43:30 et pour assurer une protection.
00:43:32 Tout cela pour vous dire que c'est la démocratie locale qui est en…
00:43:35 Sachant qu'Yannick Maures était déjà sous protection policière, puisque ce n'était pas nouveau.
00:43:39 Ce n'était pas la première fois.
00:43:41 Ça peut s'expliquer au fait qu'aujourd'hui ceux qui sont parlementaires
00:43:45 et aussi la première ministre et le président de la République
00:43:47 n'ont jamais sigé dans un conseil municipal.
00:43:49 Pour gouverner la France, il faut savoir comment elle fonctionne.
00:43:51 Il faut passer je pense par un conseil municipal, comme Maire Adjouan au conseil municipal,
00:43:55 pour voir que c'est ça la France.
00:43:57 C'est les villes, c'est les conseils municipaux.
00:43:59 Et quand vous nommez des élus, aussi bien députés que ministres, que présidents de la République,
00:44:03 qui ne savent pas comment ça fonctionne, comment vous voulez qu'ils réagissent ?
00:44:06 Quand vous n'avez pas vécu une situation, vous ne pouvez pas trouver la solution.
00:44:09 – Attention parce qu'on avait parlé pour d'autres sujets,
00:44:12 de ministres de la Santé dont on pensait qu'ils comprenaient mieux l'environnement
00:44:16 quand ils avaient lui-même été médecins.
00:44:18 – Il ne faut pas me provoquer là.
00:44:20 – Parce que ça c'est un exemple criant.
00:44:21 Les ministres de la Santé par exemple, qui ont tous ces derniers temps été médecins.
00:44:24 – Ils font mal à la santé.
00:44:25 – Ils ont été assez critiqués pour ne pas bien sentir le terrain.
00:44:28 Comment vous expliquez ça si vous demandez la même méthode pour les élus ?
00:44:30 – Première chose, tous ces ministres sont hospitaliers.
00:44:33 On n'a jamais mis un ministre qui a été médecin généraliste.
00:44:36 Et la médecine générale, elle se fait sur le terrain.
00:44:38 Deuxième chose, excusez-moi, quand je les vois et quand j'entends le ministre de la Santé
00:44:42 qui nous raconte soi-disant que tous les services d'urgence,
00:44:44 avec le président de la République dont 16 mois sera réglé,
00:44:47 tous les jours, "Monsieur le ministre, on ferme un service d'urgence".
00:44:50 – Non mais pourtant à leur arrivée, tout ce qu'ils voient…
00:44:52 – Les ministres médecins doivent respecter le serment d'Hippocrate.
00:44:56 Ils ne sont pas sous les ordres d'Emmanuel Macron,
00:44:58 ils sont là pour régler les problèmes de santé.
00:45:00 Ils ont fait leur métier.
00:45:01 Grâce à leur métier, ils sont devenus ministres.
00:45:02 Parce qu'ils n'auraient pas été médecins, jamais dans leur vie ils n'auraient été ministres.
00:45:05 Donc moralité qu'ils assument.
00:45:07 Mais s'il vous plaît, Monsieur le ministre de la Santé,
00:45:09 restez médecin parce qu'on doit soigner les gens.
00:45:11 – Et un dernier point par rapport aux peines encourues,
00:45:14 parce qu'on dénonce aussi beaucoup, vous l'avez fait tous les deux en plateau,
00:45:17 le maire qu'on avait tout à l'heure l'a fait aussi,
00:45:19 on dénonce le manque de condamnation immédiate et de taille.
00:45:24 On rappelle cette semaine que le gouvernement a annoncé vouloir
00:45:27 alourdir les peines en cas d'attaque contre des élus,
00:45:31 les élus qui seraient désormais considérés aussi comme des personnels en uniforme.
00:45:36 Et donc les peines qui seraient encourues pour attaquer un élu,
00:45:39 ça passerait de 3 à 7 ans d'emprisonnement et de 75 000 à 100 000 euros d'amende.
00:45:44 – Ça existe déjà.
00:45:45 – C'est pas assez dissuasif ça alors ?
00:45:46 – Ce sont des…
00:45:47 – C'est encore du blabla et du vent.
00:45:48 – Non mais la peine encourue ne fait peur à personne,
00:45:51 c'est la peine effectivement exécutée qui fait peur à personne.
00:45:55 Or on le dit assez souvent sur nos plateaux,
00:45:58 nous avons un gros problème d'exécution des peines dans notre pays aujourd'hui
00:46:01 qui ne sont pas exécutées pour différentes raisons.
00:46:05 Donc vous pouvez alourdir tant que vous voulez,
00:46:08 vous aurez toujours ces individus qui ressentiront un sentiment d'impunité.
00:46:15 Donc la question ce n'est pas de savoir la lourdeur de la peine,
00:46:18 la question c'est de savoir quelle est la peine effectivement prononcée.
00:46:21 – Donc on en revient aux moyens ?
00:46:22 – Non, pas uniquement aux moyens, oui il y a des moyens.
00:46:25 – Enfin je veux dire les moyens personnels pour prononcer ces peines ?
00:46:27 – Il y a des moyens mais il y a aussi une philosophie,
00:46:29 il y a aussi une philosophie pénale.
00:46:32 Quand vous voyez par exemple que le ministre de la Justice
00:46:35 adresse à juste titre une circulaire au procureur en leur disant
00:46:39 "il faut des sanctions rapides, immédiates, etc.
00:46:42 pour tous ceux qui attaquent les forces de l'ordre",
00:46:44 on pense aux manifestations.
00:46:45 Et quand vous avez dans le même temps un syndicat de magistrats qui dit
00:46:48 "mais on n'est pas là pour criminaliser les mouvements sociaux".
00:46:51 Donc vous voyez bien qu'il y a un problème,
00:46:53 il y a un problème d'application de la loi dans notre pays
00:46:56 pour des questions de moyens mais aussi par philosophie pénale,
00:46:59 c'est-à-dire on ne veut pas sanctionner, c'est toute la difficulté aujourd'hui.
00:47:03 Voilà et donc je pense que si on n'a pas un changement de braquet,
00:47:07 un changement de culture sur ce que doit être la lutte
00:47:10 contre ce forme nouvelle de criminalité,
00:47:12 ça pourra malheureusement continuer longtemps.
00:47:14 Sauf qu'à vous entendre, ne serait-ce que si on décide ça,
00:47:17 ça peut prendre aussi du temps dans les tas de prix.
00:47:19 Ça passe par la formation des magistrats et effectivement un nouveau prisme.
00:47:24 Et une responsabilité.
00:47:26 Oui.
00:47:27 Cela veut dire qu'en attendant, d'autres maires vont se faire agresser,
00:47:29 d'autres maires vont démissionner.
00:47:30 Il faut une responsabilité professionnelle de ceux qui sont appelés
00:47:33 à protéger d'autres.
00:47:34 C'est très intéressant ce que vous entendez, Jean-René,
00:47:36 ça veut dire qu'aujourd'hui la justice française n'est pas à la hauteur,
00:47:39 n'a ni la volonté ni la bonne formation pour prononcer les peines.
00:47:44 C'est un vaste débat mais c'est ce que je pense.
00:47:46 Malheureusement, je ne dis pas que j'étais la pierre à l'ensemble des magistrats,
00:47:50 je dis qu'il y a dans la magistrature tout un courant qui considère
00:47:54 que la sanction n'est pas utile et surtout l'emprisonnement.
00:47:57 Donc à partir de là, on ne protège plus, voyez-vous,
00:48:00 puisqu'on envoie un signal d'impunité, notamment pour les plus jeunes.
00:48:04 Donc il serait peut-être temps effectivement qu'il y ait, je ne sais pas comment,
00:48:08 une réflexion, peut-être une commission d'enquête parlementaire, je n'en sais rien.
00:48:11 Ah non, pas du blabla et de la réunionniste aiguë.
00:48:14 Oui mais alors il faut qu'il y ait un pouvoir qui affirme avec force
00:48:19 que la loi doit être respectée.
00:48:21 Tant que vous n'aurez pas quelqu'un qui dira
00:48:24 "la loi sera appliquée, les peines exécutées", ça continuera.
00:48:28 Alors une information pour la loi, je le rappelle quand même
00:48:30 à ces gens qui font les lois que les maires et les maires adjoints
00:48:32 sont les officiers de police judiciaire.
00:48:34 Donc déjà ça pique pour eux.
00:48:35 Deuxième chose, vous savez, la personne qu'on a vue qui avait fait déjà 140,
00:48:39 qui était passée 140 fois, mais il y en a des dizaines comme ça.
00:48:42 Des milliers vous voulez dire.
00:48:44 Mais je vous rappelle quand même que nos prisons sont occupées à 140%.
00:48:47 À 140%.
00:48:49 Il y a 5 ans on avait dit qu'on en construisait,
00:48:51 que ça allait peut-être sortir de l'air.
00:48:53 C'est pas nous qui l'avons dit évidemment.
00:48:55 C'était un président de la République qui n'a rien construit du tout.
00:48:57 5 ans après c'est peut-être sorti de l'air ?
00:48:59 Non ce n'est pas sorti du tout.
00:49:00 Ah ce n'est pas sorti sur la promesse.
00:49:02 Mais je suis désolé, je pense qu'une peine,
00:49:04 quand elle est là et quand elle arrive à la prison,
00:49:06 on doit pouvoir mettre les gens dans les prisons, on le fait tout.
00:49:08 Et aujourd'hui ce n'est pas possible.
00:49:09 Qu'est-ce que font les magistrats ?
00:49:10 Et vous avez raison, il y a une philosophie aussi par rapport à ça.
00:49:12 Mais est-ce qu'ils vont condamner alors qu'on sait qu'on ne peut pas les mettre en prison ?
00:49:14 En France, vous ne pouvez plus remplir les prisons.
00:49:16 Ouvrez les yeux.
00:49:18 Même s'il y avait un juge qui n'avait pas cette philosophie,
00:49:21 un peu, voilà, on peut en parler,
00:49:24 mais il n'y a pas de place.
00:49:25 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:26 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:27 On ne fait rien, c'est dramatique, c'est désolant à dire,
00:49:30 mais on est obligé de dire ça.
00:49:31 Et voilà.
00:49:32 On va se quitter quelques instants,
00:49:34 on évoquera l'inflation qui continue de faire des ravages dans les foyers français,
00:49:37 qui doit faire des choix dans leurs habitudes d'achat de comptes
00:49:42 et de consommation plus généralement.
00:49:44 On y vient tout de suite.
00:49:45 Il est bientôt 15h avant de reprendre nos discussions, nos témoignages.
00:49:52 On fait un point sur l'essentiel de l'actualité.
00:49:54 La parole à Sandra Chiombo.
00:49:57 Gérald Darmanin s'alarme d'un retour en Europe
00:50:01 de la menace terroriste islamiste.
00:50:03 Et ce, à un an des Jeux olympiques de Paris.
00:50:05 En déplacement à New York, il a réclamé aux États-Unis
00:50:08 un renforcement de leur coopération antiterroriste
00:50:11 et contre la grande criminalité.
00:50:13 Le ministre de l'Intérieur évoque une collaboration indispensable.
00:50:17 La présence de Volodymyr Zelensky au sommet du G7
00:50:20 peut changer la donne pour l'Ukraine.
00:50:22 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
00:50:24 Les deux dirigeants se sont entretenus ce samedi.
00:50:27 Le président français évoque une occasion unique
00:50:29 pour le chef d'État ukrainien pour plaider la cause de son pays.
00:50:32 Incendie dans l'ouest de l'Espagne.
00:50:35 700 personnes évacuées par précaution hier dans 4 localités.
00:50:39 En cause, un feu de forêt jugé hors de contrôle par les autorités.
00:50:43 Elle crée une multiplication des incendies
00:50:45 avec la sécheresse qui touche actuellement le pays.
00:50:48 Au moins 3000 hectares de terrain ont déjà été ravagés
00:50:50 par les flammes depuis mercredi soir.
00:50:53 - Avant d'évoquer l'inflation qui touche notre pays,
00:50:57 on va repartir dans l'Inde.
00:50:59 Mathieu Devez avec Léon Marcheguez sur ce Technival.
00:51:03 La musique avait été éteinte.
00:51:07 Est-ce que c'est toujours lors de la sieste ?
00:51:10 - Exactement, la musique s'est arrêtée aux alentours de 14h.
00:51:16 Cela fait maintenant une heure que les 23 000 festivaliers
00:51:19 ramassent les déchets qui joncent les 70 hectares de terrain.
00:51:23 C'est également l'occasion de faire reposer le sound system.
00:51:27 24h de teuf, comme ils appellent l'événement,
00:51:30 ça chauffe pour les enceintes.
00:51:32 Il faut qu'elles se reposent.
00:51:34 C'est également l'occasion d'aller à des stands de prévention
00:51:37 pour l'usage de stupéfiants et d'alcool.
00:51:40 Nous avons pu recueillir le témoignage d'un responsable
00:51:43 de ce stand.
00:51:45 - On met différents matériels à disposition.
00:51:48 Notamment du matériel d'information.
00:51:51 Des flyers qui ont été co-écrits et travaillés
00:51:55 depuis 25 ans concernant Techno-Plus.
00:51:58 - Est-ce que vous pouvez nous montrer ?
00:52:01 - Choisissez lequel vous voulez.
00:52:04 Celui-ci sur l'alcool.
00:52:06 Intéressant, c'est un des produits les plus consommés.
00:52:09 On a un dessin fait par quelqu'un de chez nous.
00:52:14 L'objectif, c'est que ce dessin parle à la communauté.
00:52:17 Les gens font leurs choix.
00:52:19 Ils font des choix conscients.
00:52:21 L'objectif, c'est qu'ils puissent avoir le maximum
00:52:24 d'informations pour faire des choix conscients et éclairés.
00:52:27 Et préserver leur santé un maximum.
00:52:30 - L'alcool à consommer avec modération.
00:52:33 La musique, le festival Techno, devrait reprendre d'ici une heure.
00:52:37 - Merci beaucoup Mathieu Devese.
00:52:40 On rappelle que 30 000 personnes sont entendues d'ici ce soir.
00:52:44 Les services de secours sont mobilisés.
00:52:47 Les forces de l'ordre sont aussi mobilisées.
00:52:50 Pour assurer la sécurité des participants.
00:52:53 Ce festival a pourtant été interdit.
00:52:56 On en vient à l'inflation qui continue de faire des ravages
00:52:59 dans les foyers français.
00:53:01 Une étude publiée par le Centre de recherche pour l'étude
00:53:04 et l'observation des conditions de vie.
00:53:07 Pointe du doigt l'explosion de la précarité alimentaire.
00:53:10 16% des Français déclarent ne pas manger assez.
00:53:13 - C'est trop cher.
00:53:16 - Le nombre de personnes qui ont besoin de nourriture
00:53:19 est de plus en plus élevé.
00:53:22 - Le centre de Blancfort a vu son nombre d'inscrits augmenter.
00:53:25 Et ce, dès le mois de mars.
00:53:28 - Dans ce centre des Restos du coeur près de Bordeaux.
00:53:31 La campagne d'été démarre déjà très fort.
00:53:34 Une enquête du centre de recherche pour l'étude et l'observation
00:53:37 des conditions de vie révèle qu'à la fin de l'année 2022.
00:53:40 Les enfants déclarés ne pas pouvoir manger à leur faim.
00:53:43 - C'est trop cher.
00:53:46 C'est inimaginable le prix de l'augmentation des produits.
00:53:49 - On ne peut plus manger des sacs hachés, la viande rouge,
00:53:52 des gifles de poulet, des trucs pas chers.
00:53:55 - Je ne peux plus.
00:53:58 - Du poisson, de la viande, ça a augmenté énormément.
00:54:01 Il y a des fois où je préfère me priver et garder à manger
00:54:04 pour mes enfants.
00:54:07 - Les enfants sont en train de se racheter.
00:54:10 Ils ont des familles qui pèsent sur leur budget.
00:54:13 Malheureusement, c'est sur l'alimentation qu'ils font des économies.
00:54:16 - Entre les factures, ce qu'il faut acheter pour les enfants,
00:54:19 les chaussures, les vêtements, tout ça, on ne s'en sort pas.
00:54:22 On ne s'en sort plus comme il faut.
00:54:25 Quand il y a des frais d'essence, des kilomètres à faire,
00:54:28 les rendez-vous, tout ça, on se rationne.
00:54:31 On fait comme ça et ça marche pour le moment.
00:54:34 - Actuellement, nous avons 220 familles en campagne d'été.
00:54:37 On s'aperçoit qu'au mois d'octobre, novembre,
00:54:40 on va dépasser largement les 250 familles.
00:54:43 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint depuis des années.
00:54:46 - Parmi les personnes les plus touchées par cette précarité alimentaire,
00:54:49 un quart sont des jeunes de moins de 25 ans.
00:54:52 - Ludo Victorot, en tant que maire, est-ce que vous la côtoyez
00:54:55 au quotidien, au travers de vos administrés,
00:54:58 cette précarité grandissante?
00:55:01 - Je suis rendu pour la première fois au temps de retraités venir.
00:55:04 Ce que dit votre reportage est vrai.
00:55:07 Il y a de plus en plus de retraités qui viennent et des jeunes.
00:55:10 Notre jeunesse ne mange pas et nos personnes âgées ne mangent pas
00:55:13 à leur faim aujourd'hui. Je dirais à M. Macron qui est au G7 aujourd'hui,
00:55:16 qu'il y a un G qui est important, c'est le G11.
00:55:19 Le G11, c'est les 11 millions de Français qui ne mangent pas à la faim.
00:55:22 Monsieur le président de la République française,
00:55:25 venez vite au G11, d'accord? C'est les 11 millions de Français
00:55:28 qui ne vont plus pouvoir s'en sortir.
00:55:31 - Le problème, on a des CCAS qui peuvent aider les gens,
00:55:34 mais quand il n'y a pas beaucoup d'argent, l'argent en CCAS diminue aussi.
00:55:37 La problématique, il y a de plus en plus d'associations qui se montent.
00:55:40 Mais souvent, les cales sont vides tellement il y a de gens qui viennent,
00:55:43 tellement de gens qui ont faim. Mais ça, c'est un signe alarmant.
00:55:46 Surtout quand nos retraités viennent, quand nos enfants,
00:55:49 nos jeunes qui veulent faire des études viennent manger.
00:55:52 Monsieur le président, s'il vous plaît, revenez.
00:55:55 - Alors on a un chiffre justement du contexte récent.
00:55:58 8 Français sur 10 disent avoir adapté leur comportement d'achat
00:56:04 face au contexte inflationniste.
00:56:06 C'est-à-dire qu'il faut faire des choix budgétaires
00:56:08 et des choix dans des aliments qu'on ne peut plus se payer.
00:56:11 - Oui, on a constaté effectivement qu'en quelques mois, en 2022,
00:56:16 le pourcentage de gens qui disaient ne pas manger à leur faim
00:56:21 est passé de 12 à 16 %.
00:56:23 C'est vraiment exponentiel.
00:56:25 Et ça s'explique évidemment par l'inflation,
00:56:28 notamment les produits de première nécessité,
00:56:30 et qui touche, vous avez raison Ludovic,
00:56:33 qui touche les retraités et qui touche les jeunes.
00:56:36 On a des postes incompressibles, on le sait, dans les revenus d'un foyer.
00:56:41 Le loyer, l'électricité, l'assurance.
00:56:44 Donc là, sur quoi on peut jouer ?
00:56:46 Sur l'alimentation. Ce qui fait qu'aujourd'hui, vous avez des gens
00:56:49 qui effectivement, et on est en France,
00:56:51 on est la 7e puissance économique du monde.
00:56:53 - Mais est-ce que ce n'est pas de moins en moins vrai ça ?
00:56:55 Je pense qu'on vivait sur ces...
00:56:58 - En termes de PIB, on est toujours, me semble-t-il,
00:57:00 même si la note française a été dégradée par les grandes agences,
00:57:04 l'une en tout cas, nous sommes toujours la 7e puissance économique du monde.
00:57:09 Et pourtant, vous avez un décalage absolument insupportable
00:57:13 entre ceux qui vivent bien, je dirais, la classe moyenne un peu supérieure,
00:57:18 et puis la grande précarité dont les spécialistes disent
00:57:22 qu'elle peut toucher environ 10 millions, tu dis 11,
00:57:25 10 ou 11 millions de nos concitoyens.
00:57:27 Et c'est là qu'effectivement, on a une situation qui ne peut pas durer.
00:57:31 - Mais déjà, les gens, il y a quelques années, faisaient un effort sur leurs vacances.
00:57:35 Maintenant, ils font des efforts sur leur alimentation.
00:57:37 Ça va s'arrêter où ? Où ça va s'arrêter aujourd'hui ?
00:57:40 Il y a des gens qui ont du mal à partir en vacances,
00:57:42 maintenant ont du mal à se manger.
00:57:44 Et c'est des chiffres qui sont quand même alarmants. 11 millions.
00:57:46 - Vous voyez, toutes les manifestations à lesquelles on assiste sur les retraites,
00:57:49 mais ça s'inscrit dans ce cadre-là, depuis les gilets jaunes maintenant.
00:57:53 C'est-à-dire la question toujours du pouvoir d'achat.
00:57:56 Je dois pouvoir vivre dignement de mon travail.
00:57:59 Or, ça n'est plus le cas aujourd'hui.
00:58:01 - Comme l'expliquait la mère de famille dans le reportage,
00:58:03 on fait des choix effectivement aussi pour les enfants,
00:58:05 qu'il faut vêtir, qu'il faut habiller.
00:58:06 Une fois qu'on a fait ça aussi, il reste de moins en moins d'argent
00:58:09 pour acheter de la viande.
00:58:10 - Vous vous rendez compte, 16% des Français ne mangent pas à leur faim.
00:58:14 - On est où ? - C'est énorme.
00:58:15 - On est dans un autre monde ? - Non, on est en France,
00:58:17 soit disons la 16e puissance. Enfin, 6e ou 7e puissance
00:58:19 avec une balance commerciale totalement déficitaire.
00:58:22 Il faut remettre les choses en place.
00:58:23 Donc aujourd'hui, attention, les gens ne mangent pas à leur faim.
00:58:26 Et ce n'est pas une minorité, c'est 16%, soit pratiquement 11 millions
00:58:29 de nos concitoyens.
00:58:31 - Nous parlions tout à l'heure des mères, souvent victimes d'agressions.
00:58:36 Je vous propose une autre histoire, l'histoire d'un mère qui s'attaque,
00:58:40 lui, aux chariots abandonnés aux quatre coins de sa ville.
00:58:44 Léo dit-il qu'il pollue les rues de la commune Érouville-Saint-Clair.
00:58:47 C'est près de Caen. La mairie en a récupéré près de 600 ces six derniers mois.
00:58:52 Qu'en fait-elle ? Eh bien, pour nous le dire, nous accueillons Rodolphe Thomas.
00:58:56 Bonjour, monsieur le maire. C'est vous qui êtes à la tête d'Érouville-Saint-Clair.
00:59:00 Merci beaucoup de participer à notre émission.
00:59:03 Est-ce qu'on peut dire que ce sont vos ennemis, ces chariots abandonnés ?
00:59:07 Vous semblez les avoir en horreur.
00:59:09 Que faites-vous ? Expliquez-le-nous quand vous en voyez un traîner.
00:59:13 Alors, ce n'est pas nécessairement des ennemis. Carrefour n'est pas un ennemi.
00:59:17 L'enceinte Carrefour est complètement intégrée à la ville d'Érouville.
00:59:21 Ce que je peux regretter depuis un certain nombre de mois, voire de trois ans,
00:59:25 c'est la prolifération de ces chariots, de ces caddies,
00:59:29 à la fois qui traînent sur les parkings, sur les trottoirs,
00:59:33 et le plus grave, c'est surtout dans les cages d'escalier.
00:59:37 Donc, il était de mon devoir en tant que maire de rappeler à l'ordre,
00:59:41 à un peu l'enceinte commerciale, pour dire "ça suffit, on ne peut pas continuer comme ça".
00:59:45 Et c'est pour ça que la décision que j'ai prise, c'est de collecter,
00:59:49 en fin de compte, les caddies qui ne le sont toujours pas,
00:59:53 pour sensibiliser l'enceinte commerciale.
00:59:57 Alors, certains disent que vous les prenez en otages. Il faut que vous nous expliquez ça.
01:00:01 Donc, vous les prenez, vous les mettez où et qu'est-ce qu'ils deviennent ensuite ?
01:00:05 Pour l'instant, c'est tenu secret.
01:00:07 Donc, nous sommes en train de négocier avec Carrefour,
01:00:11 mais je pense que ça se passe très bien, parce qu'on a eu l'occasion d'avoir le directeur,
01:00:15 Pablo Tarquière, pour trouver un terrain d'entente.
01:00:17 Donc oui, effectivement, que vous leur rappeliez, c'est près de 600 caddies qui ont été ramassés ces trois derniers mois.
01:00:23 Ça montre bien, encore une fois, la situation et qu'il y avait une urgence toute particulière,
01:00:27 pour faire en sorte, à la fois de les rendre, mais aussi d'apporter une réponse.
01:00:33 Et moi, ce que je souhaite auprès de Carrefour, c'est surtout le prestataire qui ne fait pas son travail.
01:00:39 Donc, on veut bien tout accepter en tant que maire, mais on voit que ça soit du côté des bailleurs,
01:00:43 du côté des enceintes commerciales ou autres, qui font appel à des prestataires
01:00:47 et ces mêmes prestataires ne font pas leur boulot.
01:00:49 Et ce n'est pas à la ville, aux employés de la ville ou bien encore de la commission urbaine de Corne la Mer,
01:00:54 de faire le travail, je dois dire, le boulot des autres.
01:00:57 Donc, c'est pour ça qu'il fallait un peu taper du poing sur la table,
01:01:00 être un peu plus répressif en la matière et répressif et d'agir sur le porte-monnaie.
01:01:04 Et c'est pour ça que j'ai décidé que je ne rendrai les caddies qu'à condition que l'enceinte,
01:01:11 donc l'enceinte commerciale, paie 10 euros par caddie, ce qui n'est pas énorme en soi,
01:01:18 au vu de la situation et au vu du travail fourni par les employés de la ville d'Auroville.
01:01:24 Vous êtes un véritable ravisseur, monsieur le maire, vous demandez une rançon, si je comprends bien.
01:01:28 Alors dites-vous bien que ce sera quand même pour la bonne cause,
01:01:32 parce que ce n'est surtout pas de l'argent que je réclame,
01:01:35 c'est de faire en sorte, bien sûr, de prendre conscience de la situation,
01:01:39 mais cet argent servira aux associations caritatives.
01:01:45 Donc, ce n'est pas le roman des bois, c'est le roman des caddies, je ne sais pas comment vous pouvez l'appeler,
01:01:51 mais cet argent, il servira principalement, comme on dirait, pour les associations,
01:01:55 et ça fait écho à ce que vous disiez tout à l'heure, pour les associations caritatives,
01:01:59 telles que le Secours Populaire ou le Secours Catholique,
01:02:02 qui permettra justement de pouvoir amender et aider les familles qui sont dans le besoin.
01:02:06 Donc, ce n'est pas un coup de comme, ce n'est pas l'argent qu'on veut,
01:02:09 c'est à la fois sensibiliser, mais aussi que cet argent, bien sûr, puisse servir quand même pour une bonne cause,
01:02:16 et surtout une cause nationale, et vous l'avez rappelé tout à l'heure lors de votre précédent échange.
01:02:23 C'est très louable. Merci beaucoup Rodolphe, Thomas, je rappelle que vous êtes le maire d'Héroville-Saint-Clair.
01:02:29 Merci d'avoir partagé cette émission.
01:02:31 Et rappelez, excusez-moi, rappelez qu'Héroville, ce n'est pas que les caddies,
01:02:34 c'est le festival de Borgard, c'est le Village Viking, c'est plein de choses sportives, culturelles, économiques,
01:02:40 et donc on se focalise, oui, à un moment donné sur les chariots et les caddies,
01:02:44 mais je voulais en dire qu'Héroville-Saint-Clair, c'est toute autre chose.
01:02:48 Eh bien, on viendra vers vous à d'autres occasions avec grand plaisir.
01:02:50 Merci beaucoup et bon courage pour les demandes de rançon, vous nous tiendrez au courant, n'hésitez pas.
01:02:56 C'est amusant.
01:02:57 Un affaire croquignolesque.
01:02:59 Croquignolesque, et en même temps qui sert à une bonne cause, enfin qui vient montrer…
01:03:02 On pourrait peut-être suggérer d'ailleurs à l'enseigne en question de pucer ses caddies.
01:03:06 On puce bien la viande maintenant pour empêcher les vols, peut-être mettre aussi maintenant…
01:03:09 Attends, c'est facile à repérer un caddie qui traîne, en général ce n'est pas caché.
01:03:13 Qu'est-ce qui me fait plaisir mon collègue, mais qu'est-ce qui me fait plaisir ?
01:03:16 Voilà, il faut faire la même chose, il y a des caddies qui traînent, on le couvront.
01:03:18 Il faut faire le caddie, parce que moi c'est une commune où il y a beaucoup d'espace vert,
01:03:22 donc il y en a intermarché pour ne pas le dire, mais comme ils ont cité Carrefour, je cite intermarché.
01:03:26 Je veux dire, mais qu'est-ce qui me fait plaisir ?
01:03:28 Oui, en effet, parce que ces caddies sont ramassés en fait par les services techniques,
01:03:31 qui payent les services techniques ? Les citoyens.
01:03:33 Donc ce n'est pas le public qui va payer le prix.
01:03:35 Oui, il dit, le prestataire ne fait pas son travail.
01:03:37 Oui, surtout qu'il y en a 600, ce n'est pas deux ou trois.
01:03:39 600, ça commence à en faire beaucoup, même dans le stock du magasin,
01:03:41 on aura dû se rendre compte qu'il y en a 600 en moins.
01:03:43 Le caddie, ça fait 6 millions d'euros, c'est conséquent.
01:03:45 Oui, mais attendez, et puis comme il le dit, il va le reverser, mais quelque part.
01:03:48 Par exemple, quelqu'un détruit des mobiliers urbains, il va payer les mobiliers urbains dans une ville.
01:03:51 Donc là, maintenant, on fait appel aux services techniques,
01:03:53 ça me paraît tout à fait normal et il a totalement raison.
01:03:56 La guerre des caddies.
01:03:57 Et je vais récupérer des caddies.
01:03:58 Le chariot.
01:03:59 Je vais aller dans le Carrefour, prendre quelques caddies pour récupérer un peu d'argent.
01:04:02 Et puis, ça mentionne aussi qu'il y a un attribut du maire qu'on n'avait pas...
01:04:06 On aime bien les maires qui, quelquefois, font preuve de...
01:04:09 Il faut, mais voilà, ça montre combien de travail ils ont, indépendamment de l'administration régulière de la ville.
01:04:15 Il y a les chariots qui traînent.
01:04:17 Enfin, avis de recherche, où sont les caddies ?
01:04:19 Où sont les chariots ?
01:04:20 Tenu secret, mais ils vont bientôt être lâchés si l'enseigne paye la rançon.
01:04:24 Il nous reste quelques minutes pour évoquer celle qui régale lors de ces galas en été,
01:04:28 notamment sur les plages de France, les petits comme les grands.
01:04:31 La Patrouille de France fête ses 70 ans ce week-end.
01:04:35 C'est l'élite militaire française et internationale de la voltige qui se produit.
01:04:38 Pour l'occasion, dans un grand spectacle organisé sur la base aérienne de Salon de Provence ce week-end.
01:04:43 L'occasion de revenir sur ce corps d'armée légendaire récit de Tancrede Guillotel.
01:04:48 Dans le ciel de Provence, c'est l'heure des derniers ajustements pour la Patrouille de France.
01:04:53 Depuis le mois de novembre, les pilotes préparent pour ce week-end un spectacle inédit.
01:04:58 Leur objectif, comme depuis 70 ans, représenter l'excellence à la française.
01:05:02 L'idée c'est de montrer l'excellence des pilotes, évidemment avec le show,
01:05:08 où ils prennent de gros risques et des aquilins,
01:05:10 et de le savoir-faire des industriels qui font ces avions.
01:05:15 La Patrouille de France est équipée depuis 1981 d'AlphaJet,
01:05:19 des avions franco-allemands conçus en partie par Dassault Aviation.
01:05:22 Composée de 9 pilotes et de plus d'une trentaine de mécaniciens,
01:05:26 elle est aujourd'hui une référence internationale.
01:05:28 On forme des pilotes étrangers, justement, parce qu'il faut savoir très bien piloter,
01:05:34 bien maîtriser le type d'appareil, mais également apprendre à voler en groupe.
01:05:39 On vole à 600 à l'heure, disons à 10 mètres du copain.
01:05:44 Des patrouilles suisses, britanniques ou saoudiennes participeront d'ailleurs à cet anniversaire,
01:05:48 avec les quelques 80 000 spectateurs qui sont attendus ce week-end.
01:05:52 Avant de vous demander, messieurs, ce que la Patrouille de France évoque,
01:05:56 on a posé la question à Virginie Guillault, pilote de chasse.
01:05:59 Elle fut la première femme à intégrer la Patrouille de France.
01:06:02 Elle en a aussi été le ou la leader en 2010.
01:06:06 Que représente ce symbole pour elle ? Écoutez sa réponse.
01:06:09 La Patrouille de France, ça représente beaucoup de choses.
01:06:12 À mon sens, ça représente vraiment l'excellence française dans le domaine de l'aéronautique,
01:06:16 et particulièrement de l'aéronautique militaire.
01:06:19 Et je pense que c'est aussi son rôle de faire le lien entre la nation et ses forces armées.
01:06:24 Et je pense de générer justement ce sentiment de fierté et d'appartenance,
01:06:28 parce que ça montre tout le savoir-faire français dans ce domaine de l'aviation.
01:06:32 C'est à la fois une équipe qui change, évidemment, petit à petit, qui évolue,
01:06:37 et en même temps qui garde le même état d'esprit.
01:06:40 Donc c'est une équipe qui cherche en permanence l'optimisation,
01:06:43 qui a vraiment un esprit de conquête, toujours aller chercher des plus belles figures,
01:06:48 d'être de plus en plus spectaculaire et faire plaisir aux Français et partout dans le monde.
01:06:53 Mais ça reste un état d'esprit surtout qui perdure, très humain,
01:06:58 beaucoup de cohésion d'équipe, un esprit de corps, parce que sans ça, en fait, c'est impossible.
01:07:03 Alors un esprit de corps, évidemment, entre les pilotes, on imagine bien,
01:07:05 mais en fait, derrière tout ça, il y a des mécaniciens, il y a des agents d'opération,
01:07:08 il y a des communicants, il y a énormément de spécialités, en fait,
01:07:12 et c'est vraiment beaucoup de coordination, de synergie, de synchronisation des équipes entre elles.
01:07:17 Voilà, joli symbole, la patrouille de France 7, quoi, pour vous ?
01:07:20 Ah mais moi, la grande... Et puis surtout, j'adore, moi, dans le ciel, le bleu, le blanc et le rouge.
01:07:25 C'est toujours féerique.
01:07:26 Ah ouais, la France à son plus haut niveau, ça me va très bien.
01:07:30 Non, mais ça fait du bien, après tout ce qu'on vient de dire.
01:07:33 Ça fait du bien un peu de fierté, de patriotisme, d'excellence française,
01:07:38 de nos industries, d'assaut en espèces, et puis de cet esprit de corps, de ces pilotes.
01:07:44 Fantastique. Voilà, on termine, je crois, sur une note plutôt...
01:07:48 Optimiste.
01:07:49 Optimiste, et de... Voilà, on n'a pas toujours à rougir notre pays, on se fout de ça.
01:07:52 Tout à fait.
01:07:53 Et puis ces initiales, PAF, c'est aussi l'abréviation de notre émission, La Parole aux Français.
01:07:57 Ah bah oui.
01:07:58 Alors, je vous salue.
01:07:59 À suivre Lionel Rousseau et ses invités pour 90 Minutes Info.
01:08:02 À demain.
01:08:03 [Musique]

Recommandations