TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 - Vous êtes originaire du nord de la France ? - Oui.
00:02 - Où exactement ?
00:04 - La métropole illoise, mais j'habitais à Paris pendant longtemps.
00:09 - D'accord, très bien.
00:11 Vous avez suivi une formation en école de commerce,
00:14 puis vous avez travaillé dans la publicité et la communication.
00:17 - Oui, absolument. - C'est ça ?
00:19 - Oui. - Tout se passe bien, vous travaillez encore ?
00:22 - Je suis artiste également. - D'accord, vous faites quoi ?
00:25 - De la peinture, vidéos, photos, sculptures, musique.
00:29 - D'accord, très bien.
00:31 Donc vous êtes artiste, peintre, vous peignez chez vous ?
00:35 Vous avez un atelier ?
00:37 - Chez moi, c'est mon atelier. - D'accord, très bien, c'est ça.
00:40 En 2008, vous donnez naissance à votre fils aux Philippines.
00:43 - Oui.
00:45 Un très bon souvenir, je souhaitais accoucher dans l'eau.
00:49 - D'accord.
00:51 - La température du lieu s'y prétend volontiers.
00:54 - Vous vouliez accoucher dans un climat favorable, ce que vous avez dit ?
00:58 - Oui, oui.
01:00 En tout point de vue, en termes de météo, pour accoucher dans l'eau.
01:04 - Vous êtes partie aux Philippines pour accoucher ?
01:06 - Oui, juste pour accoucher. - Combien de temps avant ?
01:09 - Très peu de temps avant. - D'accord, très bien.
01:12 Vous rentrez à Paris après votre accouchement,
01:14 où vous avez un petit appartement, vous m'avez dit que vous habitez à Paris.
01:18 Vous l'avez déclaré seule en rentrant en France.
01:21 - Je l'ai déclaré à l'ambassade de France.
01:24 - C'est ça, vous étiez séparée du papa, c'est ça ?
01:27 - J'ai été seule à le déclarer, effectivement.
01:30 - C'est ça, le papa vous a quitté... - Depuis là, depuis longtemps.
01:34 - D'accord, très bien.
01:36 C'est important qu'on ait toutes les données pour comprendre cette histoire.
01:40 Vous vivez seule avec votre fils ?
01:43 - Oui, si on peut le dire.
01:48 On est tout le temps à l'extérieur et avec moult amis.
01:51 - D'accord, très bien.
01:53 Il grandit à voix de vous, votre fils.
01:56 On a pu lire dans la presse que l'appartement dans lequel vous vivez,
01:59 vous vivez dans un petit appartement à Paris ?
02:01 - Oui, l'équivalent d'un F2.
02:04 - Un F2, d'accord.
02:06 On a pu lire dans la presse que l'appartement était un saluble.
02:09 Est-ce que vous confirmez ?
02:11 - Non, pas du tout. - Pas du tout ?
02:13 - Pas du tout, non.
02:15 - Pour vous, il n'était pas un saluble ?
02:17 - Il y a de l'électricité, des fenêtres.
02:19 Ça paraît fou de devoir le dire, mais tout fonctionne.
02:22 - Un bon instrument de chauffage.
02:24 Je lis la définition de la salubrité.
02:27 Une salle de bain, une cuisine.
02:29 - Qu'est-ce qui a été dit ?
02:31 - Que c'était des conditions insalubles, quasiment sans lumière.
02:35 Un enfant cloîtré dans sa chambre, mal nutri, seul et sans éducation scolaire.
02:41 Donc tout un ensemble qui fait que les services sociaux se sont émus.
02:45 On a décrit des conditions terribles pour cet enfant, madame.
02:48 - Oui, mais qui ne correspondent pas à la réalité.
02:51 - Je lis le mot reclus, c'est tellement incroyable.
02:54 Tout ce qu'on raconte, c'est tellement diamétralement à l'opposé de notre vécu.
02:59 On était tout le temps à l'extérieur.
03:01 Je ne sais pas qui a inventé ça.
03:04 - Le juge, en tout cas, le pense.
03:06 - Non, je pense que...
03:08 J'ai rencontré un peu la personne qui a écrit ça,
03:13 qui s'est excusée et qui a fait d'autres articles depuis,
03:17 qui est venue à la maison, qui a vu le jardin, le salon, la bibliothèque, etc.
03:23 - Alors on va en parler dans un instant, pour que les téléspectateurs comprennent bien cette affaire.
03:28 Donc lorsque votre fils a un an et demi, vous vous renseignez pour le scolariser.
03:33 - Oui, absolument.
03:34 - D'accord, vous faites même des démarches,
03:36 mais au final vous vous rendez compte que l'école n'est pas obligatoire en France.
03:38 - C'est ça.
03:39 - Et que c'est l'instruction qui est obligatoire.
03:41 Vous décidez donc de ne pas le mettre à l'école.
03:44 - Oui, c'est à peu près ça.
03:46 J'avais fait la démarche... Pardon ?
03:48 - Vous dites que c'est vous qui lui donnez l'instruction.
03:51 - En étant maman, je pensais vraiment à travailler l'autonomie de mon enfant.
03:57 - D'accord.
03:58 - Et je pensais que l'école était la voie royale pour ça.
04:01 Donc je me suis renseignée, effectivement, comme vous le disiez, très tôt pour sa scolarisation.
04:05 - Donc il apprend les bases de lecture de mathématiques, de sciences avec vous ?
04:08 - Oui, absolument, oui.
04:09 - C'est vous qui lui donnez les cours ?
04:10 - Oui, et pas que moi.
04:12 - Aujourd'hui, il a l'équivalent de quelle classe aujourd'hui ? Il a 14 ans ?
04:18 - Bien, il a des acquis qui sont parfois supérieurs à un enfant qui va à l'école,
04:26 qui a une moyenne à l'école.
04:28 Et il a certaines matières où n'ayant pas été à proprement parler sur une éducation scolaire,
04:38 où il a moins de connaissances, mais il a d'autres domaines de compétences.
04:46 - Vous dites qu'il allait souvent dans des bibliothèques, dans des musées, qu'il jouait des instruments.
04:50 Pour la lecture, vous choisissez la méthode Montessori, pour qu'il apprenne les sciences.
04:54 Vous l'emmenez souvent à la cité des sciences.
04:56 Donc ce n'était pas une éducation comme tout le monde.
05:00 Vous dites qu'il sortait dans la rue, il avait des amis, votre fils ou pas ?
05:05 - Oui, oui.
05:06 - Il a des amis ?
05:08 - Oui, évidemment, tous les jours.
05:10 - Il s'est fait où ses potes ? Il avait des potes de son âge ?
05:13 - Oui, bien sûr, depuis tout petit.
05:16 - Il s'est fait où ses potes ? Des enfants d'amis ?
05:19 - Des enfants d'amis.
05:21 Et puis quand il était tout petit, on allait tous les jours...
05:25 Il faut que je refasse l'historique au bac à sable, au parc.
05:29 Et puis au fur et à mesure, dans des ateliers, des tournois de cartes,
05:33 des activités diverses et variées où il rencontrait ses pairs.
05:37 - Alors, dix ans plus tard, en 2018, vous avez besoin de plus d'espace,
05:42 vous vous tentez d'acquérir un bien en Bretagne.
05:44 - Oui.
05:45 - C'est ça. C'était pour déménager avec votre fils, définitivement ?
05:49 - En faisant la navette, nous pensions.
05:52 - Vous vous installez à Rennes ?
05:54 - Oui.
05:55 - Et toujours pas scolarisé à Rennes. Il a dix ans, là ?
05:58 Il a dix ans qu'on vous a à Rennes, il n'est toujours pas scolarisé ?
06:01 - Oui, le confinement arrive, gros sourire de dos.
06:06 - Est-ce que c'était un enfant comme les autres ? Est-ce qu'il avait un téléphone ?
06:09 - Oui.
06:10 - Il allait sur les réseaux sociaux, tout ça ?
06:12 - Oui, sur Internet.
06:14 - Regarder la télé ?
06:15 - Oui.
06:16 - C'est vrai ? On l'embrasse.
06:19 Il a déjà fait une soirée avec des amis, par exemple ?
06:21 - Oui, régulièrement.
06:23 - Le 1er juillet dernier, votre fils est victime d'un choc anaphylactique.
06:30 C'est une très grosse allergie. Et là, vous l'amenez aux urgences.
06:35 Vous savez forcément, vous êtes en panique.
06:38 Vous l'emmenez voir des médecins pour faire des contrôles de temps en temps,
06:41 ou c'était la première fois qu'il allait voir un médecin ?
06:44 - Non, il avait un pédiatre quand il était petit.
06:47 - Il y avait un médecin de famille, vous avez un médecin qui...
06:49 - Oui, qui a pris la retraite, il y a beaucoup de médecins, mais bon...
06:54 - Donc, votre fils se rétablit aux urgences et vous décidez de rentrer à la maison.
06:58 Vous en avez ras-le-bol d'attente, donc en fait, pour rester aux urgences,
07:01 vous voyez que c'est très long, vous partez, c'est ça ?
07:03 - Donc, nous allons aux urgences. Son allergie se résorbe d'elle-même.
07:09 - D'accord.
07:11 - Mon fils est en forme, il me dit que lui-même est en forme.
07:15 Il demande à rentrer à la maison.
07:18 Je connais un petit peu le sujet des allergies et des personnes qui ont des chutes de tension.
07:24 - Vous tentez de partir de l'hôpital, vous informez l'accueil de votre départ,
07:27 vous sortez tranquillement, mais là, il y a un médecin qui vous rattrape.
07:30 - Oui, c'est ça, qui a l'air très nerveux derrière nous et...
07:34 - Qui vous dit quoi ?
07:35 - Qui était déjà... Enfin, on n'avait qu'une forme de pression avant ça.
07:43 Beaucoup de questionnaires administratifs, je ne voyais pas le rapport avec la santé,
07:48 au temps T de mon enfant et son bien-être.
07:54 Beaucoup de pression et une volonté de nous conserver,
07:58 alors que l'allergène étant écartée, mon fils allant mieux,
08:02 moi étant là en termes de soutien, il n'y avait pas de raison de...
08:07 - Pourquoi il vous rattrape le médecin ? C'est bizarre.
08:10 Vous dites qu'il va mieux, vous dites quoi au médecin ?
08:13 - Lui souhaitait nous garder en observation pendant quelques jours encore.
08:18 - D'accord. Donc en fait, quand vous disiez tout à l'heure,
08:21 on vous a demandé plein de trucs, c'était pour établir un dossier
08:24 pour rentrer à l'hôpital, à mon avis, non ?
08:26 - Non, cette étape a été franchie, c'était après, une fois qu'on a été placé
08:29 dans un box de soins, normalement, pour l'allergie.
08:34 Ce sont des internes...
08:37 - Mais l'enfant a été mesuré, il a été pesé, ils ont vu qu'il avait
08:40 un développement normal, votre enfant ?
08:42 - Oui, à ce moment-là, c'était juste l'allergie.
08:45 - Alors justement, parce qu'il pesait 25 kg, votre fils, c'est ça ?
08:49 C'est 2 fois moins que le poids moyen pour son âge ?
08:52 - Je pêche un peu, peut-être, sur les chiffres,
08:55 suivis administratifs.
08:57 - Mais bon, il est très maigre, 25 kg, c'est...
08:59 - Non, il est fin, il est fin et il a un physique harmonieux.
09:02 - Parce que 25 kg, vous vous rendez compte, 25 kg à 14 ans,
09:05 c'est 2 fois moins que le poids moyen pour un enfant de son âge.
09:08 - Oui, mais après, personne n'est exactement dans la moyenne...
09:11 - Il mange à sa faim parce que les gens disaient que vous lui disiez
09:13 "ne venez pas à manger".
09:15 - Ça, c'est hallucinant d'entendre ça.
09:17 - Comment ça se fait qu'il faisait 25 kg ?
09:19 - Il a toujours eu à manger.
09:21 Enfin, ça me paraît fou de devoir le dire,
09:23 mais évidemment qu'il a toujours eu à manger à sa faim.
09:26 - Vous dites que vous lui nourrissez de fromage et de viande de grison.
09:28 - Mais pas que.
09:30 - Vous le trouviez pas trop maigre, vous, quand vous voyez votre enfant de 14 ans
09:33 de 25 kg ?
09:35 - Il est fin, mais c'est un signe de bonne santé, en fait.
09:38 - Vous le trouviez juste fin, vous trouviez pas qu'il était rachidique ?
09:41 - Ah, pas du tout, non, non. Il avait pas les joues creuses,
09:43 il a des bonnes joues.
09:45 - Il mesure combien ?
09:47 - Il est haut comme ça, à peu près.
09:49 - Et il est 25 kg ?
09:51 La police a dit qu'il n'était pas vacciné.
09:54 Est-ce que c'est vrai ? Aucun vaccin.
09:56 - C'est un peu délicat d'entrer dans le secret médical comme ça.
10:01 Mais bon, il a eu des vaccinations qu'il a dû suspendre pour raisons médicales.
10:06 - Alors, le médecin vous menace d'appeler la police.
10:08 - Je le suis.
10:10 - Donc, vous décidez quand même de rentrer à la maison, c'est ça ?
10:13 - Oui.
10:15 - Pourquoi il vous menace d'appeler la police ?
10:17 Parce que franchement, je vous dis la vérité, c'est là que,
10:19 avec les téléspectateurs et les gens ici, on ne comprend pas.
10:21 C'est-à-dire que vous allez à l'hôpital parce que votre fils fait un malaise,
10:24 suite à une allergie, et là, il y a un médecin qui vous rattrape.
10:27 Parce que généralement, aux urgences, on est content quand vous partez.
10:30 Parce qu'on se dit, il y a tellement de monde que quand les personnes partent,
10:33 on se dit, bon, ça va mieux, au moins, on en a évité un.
10:36 Un de plus.
10:38 Donc, quand le médecin vous suit, vous attrape et vous dit,
10:40 il faut rester, et qu'il y a eu un truc.
10:43 C'était quoi ? C'était l'apparence peut-être de votre fils qui lui a fait peur ?
10:45 Qui s'est dit, cet enfant, il est en mauvaise santé ?
10:48 - Oui, peut-être des choses aussi purement administratives.
10:52 J'ai été tellement pressurisée.
10:54 On a passé la nuit aux urgences, mon fils était malade.
10:57 Tellement de pressurisation.
10:59 On m'a demandé de signer une feuille de décharge à la sortie.
11:04 - Non, mais ça, c'est normal.
11:06 - C'est normal.
11:07 - Si vous voulez sortir avec votre enfant, il faut signer une décharge.
11:09 - Stéphanie, le médecin, j'ai jamais vu un médecin,
11:12 je pourrais en parler avec Maître Ludo,
11:15 mais je n'ai jamais vu un médecin courir après un patient qui ne connaît pas,
11:18 parce qu'il ne vous connaissait pas.
11:20 C'est juste peut-être que l'apparence physique de votre fils
11:22 l'a fortement inquiété.
11:25 C'est curieux, c'est jamais arrivé.
11:29 - Je trouve ça un peu curieux d'avoir des idées reçues
11:32 sur la morphologie d'une personne.
11:35 - Non, mais ils ont estimé qu'il était affamé.
11:37 - C'est ça.
11:39 - On dit quoi s'il y a non-assistance à personne ?
11:41 - Oui, c'est ça.
11:43 - Le médecin vous rattrape, il faut être clair, Madame,
11:46 les deux versions divergent, mais le médecin vous rattrape
11:48 parce qu'il pense que votre enfant est en danger.
11:50 Il pense qu'il voit un enfant qui parle très peu,
11:52 qui est selon lui mal nutri,
11:54 qui pèse un poids de moitié inférieur au point normal,
11:57 et le médecin est inquiet, et la machine va se mettre en marche,
12:00 ils vont alerter les services sociaux.
12:02 Le médecin, quand il vous rattrape, il pense que la vie de l'enfant
12:04 peut être en danger, Madame.
12:06 - C'est ce que vous avez dit, qu'il parle très peu, c'est ça ?
12:08 - C'est ce que disent les services sociaux.
12:10 - Alors là, c'est l'inverse de la personne.
12:12 - Il a un retard de langage.
12:14 - De mon fils, il est au contraire très connu pour avoir
12:16 un très bon niveau d'élocution, être très à l'aise en dialogue.
12:19 - Mais comment vous expliquez que tous vos propos,
12:21 que j'entends totalement, sont à l'inverse de tout ce que disent
12:24 les médecins, les services sociaux, puis le juge, etc.
12:27 La différence est incroyable.
12:29 - Oui, c'est très curieux, mais les personnes qui nous connaissent
12:31 dans notre vie de tous les jours confirment les propos que...
12:34 - Vous avez des témoignages de ces personnes-là ?
12:37 - Oui, bien sûr.
12:39 - Stéphanie, c'est vrai que là, on se dit, bon, le médecin,
12:44 il a vu un danger pour votre fils, et là, je vous dis,
12:46 25 kg à 14 ans, normalement, c'est 51 kg.
12:49 50 kg pour un enfant de 14 ans, forcément, la moitié du poids,
12:52 ça doit choquer.
12:54 Donc le médecin vous menace d'appeler la police.
12:56 Vous ne voulez pas vous rendre au commissariat à cause
12:58 de l'état de santé de votre fils, puisque la police vient chez vous ?
13:01 - Le lendemain matin, il m'appelle.
13:05 - Oui.
13:07 - Mon fils était donc en convalescence, avait besoin de repos.
13:10 - Oui.
13:12 - Je le dis. On n'a rien voulu entendre.
13:15 On m'a dit, c'est quoi cette mère qui ne sait pas retirer son enfant du lit ?
13:20 - D'accord.
13:22 - Donc on m'a sommée de nous rendre au commissariat.
13:25 - OK.
13:27 - J'ai vu mon coeur de maman déchirer parce que mon fils avait
13:29 visiblement très besoin de repos.
13:32 En plus, comme il était tombé dans les pommes, c'était un peu dangereux
13:35 même d'aller jusque là-bas.
13:37 - Il est tombé dans les pommes et pourquoi ?
13:39 - Quand il a eu une grosse allergie.
13:41 - Et l'allergie, c'était à cause de quoi ?
13:43 - De pastilles pour la gorge, certainement.
13:45 - Il avait mal à la gorge ?
13:47 - Il faisait très chaud, c'était début juillet.
13:49 J'avais mis le ventilateur à fond.
13:52 - Mais ça vient de se passer, non ? Je ne comprends pas.
13:54 - Pardon ?
13:55 - Ça vient de se passer.
13:56 - Ça vient de se passer ?
13:57 - Non, non, non. C'était en juillet.
13:59 - En juillet, c'était le dernier.
14:01 - Quelques jours plus tard, vous passez au tribunal.
14:05 La décision de la juge est claire.
14:07 Elle demande 9 mois de placement pour votre fils.
14:10 Emmanuel Ludo, Maître Ludo, qu'est-ce qui se passe ?
14:13 Comment une juge peut demander 9 mois de placement pour le fils
14:18 de Stéphanie s'il n'était pas en danger ?
14:21 - Vous savez, les juges des enfants,
14:24 ils appliquent le principe de précaution.
14:28 Ils ont des signaux qui sont des signaux inquiétants.
14:32 Ils ont des rapports qui sont faits par les services sociaux.
14:36 Et ils ont effectivement l'exposé qui est fait par le médecin urgentiste
14:40 de l'hôpital en question.
14:42 Qu'est-ce qu'on fait ? On place, on met l'enfant à l'abri
14:45 et puis on regarde.
14:48 On fait des expertises, on analyse la situation
14:52 et ensuite après on se revoit et on prend la décision
14:55 de maintenir ou pas le placement.
14:57 C'est ce qui s'est passé.
14:59 - Alors justement, le 26 avril dernier...
15:01 - Placement qui était confirmé.
15:03 - Parce que le 26 avril dernier, vous repassez à nouveau devant le tribunal
15:06 qui redemande 18 mois de placement supplémentaire.
15:08 - Donc il confirme le...
15:10 - Il confirme, il y avait 9 mois, il en rajoute 18.
15:12 - Absolument, mais toute la question aujourd'hui, c'est ce décalage
15:15 qu'il y a, comme vous le dites très justement,
15:18 c'est ce décalage qu'il y a entre le discours de la maman,
15:21 vous voyez, ce n'est pas une hystérique, ce n'est pas une saute,
15:25 le discours de cet enfant qui manifestement s'exprime
15:30 à une personnalité très particulière, mais il a sa personnalité,
15:34 et puis le discours des services sociaux.
15:36 On a le sentiment qu'on a affaire à un dossier
15:39 qui est qualifié de maltraitance, mais ce n'est pas la maltraitance habituelle.
15:43 Habituellement, c'est 9 fois sur 10, c'est un milieu social défavorisé,
15:47 c'est une misère morale, c'est une misère financière, matérielle,
15:51 et c'est des enfants qui sont certes dénutris, battus, malheureux.
15:54 - Bon, alors... - Là, on trouve une maman...
15:56 - Les services sociaux, ça, ça, ça... - On est d'accord, on est d'accord.
15:59 Là, on trouve une maman qui a un bagage intellectuel
16:02 qui est quand même relativement élevé, qui vient d'un milieu social aisé,
16:05 - Merci. - qui vit seule avec son enfant,
16:08 et qui a un discours qui est diamétralement opposé
16:11 à celui des services sociaux. On a le sentiment, mais il y a deux lectures.
16:14 Soit, effectivement, il ne sait pas que c'est quelque chose d'anormal
16:17 et il y a des corrections à faire, soit on ne comprend pas
16:21 le mode éducatif de cette maman et on veut, par la force,
16:25 quelque part, la reformater et la mettre dans les rails,
16:29 qui sont les rails, j'allais dire, du discours officiel, de l'éducation officielle.
16:32 - Alors... - Il y a deux lectures dans ce dossier.
16:35 J'avoue que pour la première fois, j'ai quand même été un peu déstabilisé,
16:41 surtout quand j'ai vu l'article qui a été fait de manière excellente
16:44 par votre confrère du Figaro, où cette journaliste est allée enquêter
16:47 chez les bouquinistes de Rennes, qui disent "mais on le connaît bien,
16:52 il est très particulier, il a beaucoup de discours, il discute,
16:57 il part, il achète des bouquins, etc."
17:00 C'est-à-dire qu'il a un discours quasiment d'un adulte, et on le connaît.
17:04 On le connaît parce que d'abord il est dehors, il n'est pas reclus,
17:07 parce qu'il a un certain bagage intellectuel, mais qu'est-ce qui se passe ?
17:09 Madame, pardonnez-moi, mais moi j'ai le sentiment que...
17:11 C'est moi qui parle, là. J'ai le sentiment que c'est...
17:15 Il apprend ce qu'il a envie d'apprendre, il n'apprend pas ce qu'il n'a pas envie d'apprendre.
17:19 C'est un peu le patron, quoi, à la maison.
17:23 - Et le poids ? - C'est ça, c'est le poids.
17:26 - Le poids, 25 kg, c'est ça qu'il y a ?
17:28 - Le poids, moi je n'ai pas lu 25, j'ai lu dans le dossier 33.
17:31 - D'accord. - 1,47 m, 33.
17:33 Bon, est-ce que c'est un enfant qui effectivement est fluet,
17:36 qui va faire son adulte, sa croissance plus tard ?
17:40 - Parce que 14 ans, 1,47 m, c'est petit, oui.
17:44 - C'est dommage, j'ai une photo dans la loge, je pourrais vous montrer son visage,
17:49 vous verrez qu'il n'est pas...
17:51 - Quand vous l'avez vu, il a choqué l'enfant physiquement,
17:53 c'est-à-dire que vous avez senti qu'il souffrait ?
17:56 - Pas du tout. Non, non, je crois qu'il y a...
17:59 Là où je ne suis pas d'accord, c'est sur le...
18:02 Le but recherché, il est louable.
18:05 C'est sur la méthode.
18:07 Séparer la mère de l'enfant, alors qu'on n'a pas affaire à de la maltraitance
18:11 au sens physique où on l'entend, était à mon avis une mauvaise chose.
18:14 Moi, j'avais dit au juge des enfants, écoutez, faites un placement à domicile.
18:18 Dire que l'enfant reste à la maison, mais il aura des éducateurs
18:23 qui viendront tous les jours et qui viendront vérifier qu'il va à l'école,
18:27 qu'il est vacciné, qu'il est suivi, bref, qu'il va retrouver sa vie d'adolescent
18:32 et une vie d'adolescent comme tous les gamins de son âge.
18:35 Ça, c'était une mesure qui était sage et intelligente.
18:38 On a décidé autrement de les séparer.
18:41 Est-ce que c'est une bonne chose ? Je ne crois pas.
18:44 Est-ce que l'enfant évolue mieux maintenant ? J'en suis pas sûr.
18:47 Est-ce qu'il y a des progrès de fait ? J'en suis pas sûr.
18:50 - Là, il est en foyer.
18:52 - C'est ça. Ça se passe bien pour lui ? Non.
18:55 Ça se passe très mal.
18:57 Il dit que votre fils est au point de violence physique, morale, verbale,
19:00 mais vous ne le sentez pas libre dans ses paroles, c'est ce que vous dites.
19:03 C'est-à-dire ?
19:05 - Non. Même moi, j'ai un peu du mal à en parler, en fait.
19:08 - Et vous dit quoi dans son foyer ? Il est triste ? Il est malheureux ?
19:12 - Oui, oui, oui. Il a été habitué, disons, à un univers très bienveillant
19:16 dans la communication, le dialogue, la liberté.
19:19 Et tout ça vole en éclats.
19:22 - Il était heureux avec vous ? - Oui.
19:24 - Puis-je vous demander, madame, si vous faites partie d'une secte,
19:27 d'un mouvement religieux ? Vous n'êtes pas obligée de répondre.
19:29 - Oui, je suis fort. - Parce que c'est très intime.
19:31 - Mais alors, les deux, vous pouvez me poser la question.
19:33 - Alors, je vous le demande. - Et je vous réponds par la négative.
19:36 - D'accord. - D'accord. Parce que c'est ce que
19:38 beaucoup de gens ont dit, vous faites partie d'une secte, etc.
19:40 Moi, j'ai une question à poser. Il s'appelle comment, votre fils ?
19:43 - Il s'appelle comment ? - Oui.
19:45 - Comme il est mineur, je ne sais pas trop... - D'accord, d'accord, très bien.
19:48 En tout cas, je sais qu'il adore l'émission. Il nous regarde très souvent.
19:51 Moi, je pense à une chose, Emmanuel Ludo.
19:54 Je pense que tous les téléspectateurs disent la même chose que moi.
19:58 Votre fils, il est plus malheureux en foyer que chez vous ?
20:04 - Oui. - Vous confirmez ?
20:06 - Je confirme pas, j'affirme pas.
20:11 Non, mais c'est vrai, il faut être prudent dans ces propos-là.
20:15 C'est aux éducateurs de répondre, c'est aux psychologues de répondre.
20:18 - Il dit qu'il est violenté dans son foyer.
20:20 - Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il va mieux ? Est-ce qu'il va moins bien ?
20:23 - Est-ce qu'il a grossi ? Est-ce qu'il a pris du poids ?
20:26 - Mais surtout, est-ce qu'il était heureux d'être avec vous ?
20:29 - Ah oui, oui, oui, chaque matin...
20:31 - Ça, ça veut rien dire.
20:32 - Mais quand on est sous emprise, on peut toujours dire qu'on est heureux,
20:34 même avec un homme violent.
20:35 - Est-ce qu'il veut rentrer chez lui, à ce moment-là ?
20:37 Est-ce qu'il a envie de rentrer chez lui ?
20:39 - Est-ce qu'il est capable de le verbaliser ?
20:41 - Vous n'avez qu'un droit de visite très limité, madame.
20:43 Deux fois par mois, 1h30.
20:45 - Oui.
20:46 - Le juge ne veut pas que vous voyiez très souvent votre enfant.
20:49 - On verra à la fin, si vous voulez, ce qui est inquiétant
20:53 dans ce type de stratégie de protection de l'enfant,
20:56 c'est qu'il a 14 ans.
20:58 On va renouveler tous les ans, tous les 18 mois.
21:01 Et on va aller gentiment jusqu'à ses 18 ans,
21:03 il ne faut pas se faire d'illusions.
21:04 Et à 18 ans, on va lui dire, écoute, mon gamin,
21:06 tu as 18 ans, tu te sauves, tu t'en bats,
21:08 on ne peut plus rien pour toi.
21:09 Donc ça va redevenir un électron libre, sans rien, sans repère,
21:15 et il va falloir qu'il retrouve une vie familiale.
21:18 Moi, ça me paraît pas très constructif.
21:20 - Vous avez dit que vous aviez peur de représailles.
21:23 De qui, pourquoi, en fait ? Je n'ai pas compris, ça.
21:26 - Ah oui, mon fils est dans une situation très, très difficile,
21:34 actuellement, et ceux qui nous font vivre une situation difficile
21:43 ne veulent pas que ça se sache.
21:44 - Pourquoi vous dire ça ?
21:47 - Parce que la clé de l'histoire, elle est là.
21:49 C'est simplement que c'est la vie en collectivité,
21:51 avec d'autres garçons qui sont placés pour d'autres motifs, là-bas,
21:56 et que la vie en collectivité dans ces endroits-là,
21:58 c'est un petit peu la jungle, parfois.
22:00 Il faut se battre.
22:01 J'allais dire, c'est la vie, c'est la vie qui l'apprend.
22:04 Mais ce qu'il faut faire, madame, pardonnez-moi,
22:07 je le dis publiquement, il faut que vous collaboriez
22:10 avec les services sociaux.
22:11 Tant que vous n'aurez pas décidé de collaborer avec eux,
22:14 la situation sera gelée.
22:16 - Il faut écouter Maître Ludo.
22:18 - Pourquoi tu as la ligne de Maître Ludo ?
22:19 - Parce que j'ai l'impression que l'enfant, il souffre aussi là-bas.
22:23 Donc à un moment...
22:25 - Il a une peur pathologique des autres, il paraît.
22:27 - Oui, voilà.
22:28 - Complètement fou.
22:29 - C'est faux ?
22:30 - Il est très spontané.
22:31 - C'est une des inventions, quand même.
22:32 - Vous avez jugé...
22:33 - Il est très spontané, très à l'aise en dialogue.
22:35 Il n'a pas d'inhibition sociale.
22:37 - Vous avez jugé le 5 octobre.
22:39 - J'ai eu des très témoignages.
22:40 - Il a des sujets de discussion, il a des centres d'intérêt
22:44 qui ne sont pas forcément ceux de son âge.
22:46 - Donc ça doit être très compliqué pour lui, en foyer.
22:48 - Donc il a un décalage qui fait qu'il ne se sent pas bien
22:51 avec des gosses qui sont des gosses.
22:53 - Il a l'habitude, par ailleurs, de faire des tournois de cartes
22:55 avec d'autres enfants, avoir d'autres enfants depuis qu'il est petit.
22:59 - Vous, Madame, vous n'avez pas eu de suivi psychologique,
23:02 vous, personnellement, durant cette année ?
23:04 Est-ce que vous, vous avez vu des psychologues
23:06 qui ont fait une analyse ?
23:08 - Non, mais à part le fait que pour une mère, évidemment,
23:11 c'est très douloureux de savoir son enfant qui souffre,
23:14 qui est violenté.
23:15 - Vous n'avez pas vu de médecin ?
23:17 - Évidemment, la situation est très douloureuse.
23:22 heureuse.
23:22 [Musique]