La maman de Nahel réagit à la remise en liberté du policier accusé d'avoir tué son fils

  • l’année dernière
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




TPMP sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/

Category

📺
TV
Transcript
00:00 Le 27 juin 2023, mon fils unique, Naël, a été tué par un policier.
00:04 Depuis 4 mois et demi, il était en détention provisoire.
00:08 Après 4 demandes de remise en liberté, il est finalement relâché.
00:12 Une véritable injustice.
00:14 Comment la vie de mon fils peut-elle avoir si peu de valeur ?
00:18 Quel message est envoyé ?
00:19 Un policier tue un enfant arabe ou noir,
00:24 devient millionnaire et sort de prison,
00:27 retrouve sa famille tranquillement pour les fêtes.
00:31 Moi, je ne retrouverai plus jamais mon fils.
00:33 Dimanche 19 novembre, venez nombreux, nombreuses,
00:37 pour nous soutenir.
00:39 À 15h sur la place Nelson Modela, à Nanterre.
00:42 Justice pour Naël.
00:45 Alors, très émouvant, très émouvante la vidéo de Naël.
00:50 Jacques Cardo, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:52 Moi, je comprends la douleur de cette femme
00:55 et je comprends qu'elle ne comprenne pas.
00:57 Est-ce que vous, vous comprenez ?
00:59 Je comprends la douleur de cette femme
01:01 mais je comprends qu'elle ne comprenne pas parce que
01:05 ce que je voudrais lui dire, c'est qu'elle sous-entend
01:08 que la police est raciste.
01:10 Elle sous-entend que la vie d'un enfant noir ou d'un enfant arabe,
01:14 selon la police, aurait moins de valeur.
01:15 C'est ce qu'elle dit dans son texte.
01:19 Moi, ça, ça me choque.
01:21 Bah si, moi, ça me choque.
01:23 Ça me choque parce que les faits ne le montrent pas.
01:25 Ce qui s'est passé est très malheureux.
01:28 Je comprends sa douleur mais, pardon,
01:31 il y a un moment donné où, bon,
01:33 qu'elle appelle à un rassemblement,
01:35 qu'elle parle de quelque chose de choquant à propos de la cagnotte
01:39 mais il y a deux cagnottes qui ont été lancées au même moment.
01:42 Ça, qu'est-ce que tu veux, la population ?
01:44 – Ça, c'est le sujet.
01:45 – Mais oui, mais la justice est passée,
01:48 la justice est passée, les décisions sont passées.
01:51 Bon, Daniel qui veut réagir.
01:53 – C'est très difficile évidemment d'être contre ce message
01:56 parce qu'il est émouvant.
01:57 En revanche, c'est totalement irresponsable
01:59 parce que quand elle dit une phrase comme ça,
02:01 vous avez vu ce qu'elle les émeute,
02:03 ça va rallumer le feu et c'est totalement irresponsable
02:06 de… on va avoir à nouveau des émeutes juste avec cette phrase-là
02:08 et vous voyez bien que cette femme, la pauvre,
02:10 sa douleur, elle est incommensurable
02:12 et vraiment il n'y a aucune discussion là-dessus
02:14 mais elle lit un texte et elle est instrumentalisée.
02:16 – Non, mais qu'est-ce que tu racontes Daniel ?
02:18 – Non, elle est pas…
02:19 – T'as aucune empathie ? T'as aucune empathie ?
02:22 – On va pas se voiler la tête.
02:23 – Elle a le droit de lire un texte,
02:24 elle a le droit d'avoir prévu un coup, elle est fou là.
02:26 – L'empathie pour un homme qui a perdu son fils
02:29 dans n'importe quelle condition,
02:31 mais ça on va pas…
02:32 évidemment tout le monde a de l'empathie pour cette femme.
02:35 Je suis désolée, ça c'est pas un sujet.
02:37 Le vrai sujet c'est qu'Assa Traoré était très présente
02:39 à la manifestation qui a déclenché les émeutes,
02:41 Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré,
02:44 qui a un combat, voilà, qui a un combat contre la police,
02:47 les bavures policières, donc je suis désolée,
02:50 il faut pas se voiler la face.
02:51 On se sert de la douleur de cette mère
02:54 pour à nouveau rallumer le feu,
02:56 parce que c'est le combat de certaines personnes, excuse-moi.
02:59 Il faut le lire, c'est le combat de certaines personnes,
03:01 le chaos, là, elle est fille, elle va rentrer là-dedans,
03:05 les seuls trucs que j'ai vus là-dessus,
03:08 c'est des messages de les filles, donc je suis désolée,
03:11 maintenant ça ne remet pas en cause la douleur de cette mère,
03:14 mais on s'en sert et c'est dégueulasse.
03:15 – Non, déjà, tu dis qu'elle lit un texte,
03:17 moi je suis désolée, cette mère-là, elle vient de perdre son enfant,
03:19 elle vient d'apprendre que l'auteur des faits a été relâché,
03:23 forcément, elle est en train de lire un texte,
03:26 je pense que n'importe qui ne pourrait pas être spontané
03:28 et dire les choses de lui-même,
03:29 je pense que ça, on ne peut pas lui reprocher.
03:31 Ensuite, moi je ne comprends pas,
03:32 parce que quand je relis la phrase qu'elle a dit,
03:34 "un policier tue un enfant arabe ou noir",
03:37 oui c'est un fait, ensuite, "il devient millionnaire",
03:40 oui c'est un fait, "il sort de prison",
03:41 oui c'est un fait, et je n'ai pas fini,
03:44 si tu peux me laisser terminer,
03:45 "moi je ne retrouverai plus jamais mon fils",
03:46 oui c'est un fait, en fait, on ne peut pas lui reprocher cette phrase,
03:48 c'est un fait, c'est la réalité.
03:50 – Évidemment, mais je suis désolée.
03:52 – Jean-Michel, Jean-Michel,
03:54 – Ou alors tu as des œillères où tu fais semblant de ne pas voir,
03:56 quand elle dit ça, c'est sous-entendu, évidemment,
03:58 comme elle dit déjà que s'il avait été blanc,
04:00 l'issue n'aurait pas été la même,
04:01 elle lit entre les lignes, il ne faut pas être déprimé.
04:04 – La vérité c'est qu'au final vous ne pouvez rien dire, c'est vrai.
04:05 – Elle aurait pu dire "quand un policier tue un enfant",
04:08 elle dit qu'un enfant noir ou arabe,
04:10 – C'est son enfant épargne.
04:12 – Qu'est-ce que tu as pensé, toi ?
04:14 – Moi je trouve qu'elle a un avocat, un avocat qui est très compétent,
04:17 il aurait pu lui dire, lui expliquer
04:18 que c'était ce qui s'était passé, tout à fait légal,
04:21 et dans la juste norme de ce qui se passe dans ce genre d'affaires.
04:24 Il a même été plus longtemps en prison
04:28 que si quelqu'un avait fait la même chose,
04:29 il a fait plus de préventif que quelqu'un d'autre,
04:31 parce que justement on a voulu calmer les émeutiers,
04:34 et calmer la population, en envoyant un message fort,
04:37 en le mettant derrière les barreaux,
04:38 il y a encore plus longtemps qu'il n'aurait pas dû.
04:40 – Tu imagines en tant que parent,
04:41 tu te dis que le marché de ton fils devient millionnaire,
04:42 il sort de prison.
04:43 – J'ai lu ça sur les réseaux,
04:44 "le tueur de Naël, 4 mois de prison et il est tranquille".
04:48 Non, c'est 4 mois de préventif, il va y avoir un procès,
04:50 ça se trouve il y a 5 ou 6 ans, on ne sait pas.
04:52 – Mais c'est toi qui a des œillères Jean-Michel,
04:54 c'est toi qui a des œillères, parce que moi je suis convaincu
04:56 que si dans cette voiture c'était un petit blondinet,
04:58 on aurait réfléchi à deux fois avant d'appuyer sur la gage.
05:06 – Tu vois une tête de blonde, tu te dis…
05:08 – Tu ne peux pas dire ça, tu ne peux pas dire ça.
05:10 – C'est que j'ai pas le droit de le dire.
05:12 – Hugo, c'est un scandale.
05:14 – Tu ne dis pas que tu voulais la police.
05:16 – Laisse parler, laisse parler Hugo.
05:18 – Mais oui, mais je n'ai pas parlé moi.
05:20 – Mais tu as déjà dit assez, tu as déjà fait une…
05:22 – C'est précisément ce que je disais.
05:24 Tu tombes pile poil dans le piège,
05:26 tu tombes pile poil dans le piège qu'on vient de décrire
05:28 avec Daniel tout à l'heure, c'est-à-dire que le fait
05:30 de tenir ce discours en partant du présupposé
05:34 que parce que ce serait un enfant noir ou arabe,
05:36 la police aurait tiré ou aurait un comportement
05:38 qui serait différent par rapport à un blond,
05:40 c'est insupportable, je vais te dire pourquoi.
05:42 Mais ils ont une IGPN, ils sont contrôlés les flics.
05:46 Il n'y a pas un fait de racisme dans la police
05:49 qui soit prouvé aussi de façon aussi évidente qu'aux États-Unis.
05:53 Il y a eu des événements bien sûr,
05:55 je ne dis pas qu'il n'y a pas des éléments
05:57 qui peuvent être racistes, mais je veux dire,
05:59 là tu sous-en pendrais.
06:01 – Comme partout, comme dans la société.
06:03 – En disant ça, Jacques, il y a un moment,
06:05 il faut arrêter de toujours stigmatiser
06:07 et mettre tout le monde dans le même panier.
06:09 – C'est toi qui stigmatise la police.
06:11 – Non, non, non, non, écoutez, si je peux dire…
06:13 – Ils politisent le coup.
06:15 – Je ne sais pas, ce n'est pas un bon discours en ce moment.
06:18 – Je suis désolé, je dis que je ne pense pas à un bon discours.
06:21 Moi je pense que dans la police, en effet,
06:23 il y a une branche qui est sûrement minime
06:25 mais qui existe, ou…
06:27 – Une branche ? Non, une branche, il y a peut-être…
06:29 – Désolé, le contrôle de la PACS, ça existe.
06:31 – J'ai regardé récemment, il y a très peu de cas.
06:33 – On peut pas parler.
06:35 – Hugo, je termine juste, il y a très peu de cas.
06:37 Non, mais ne dis pas des branches, je te laisse parler.
06:39 – C'est France Gala.
06:41 – Il y a des cas, il y a eu des faits.
06:43 – Tu as voulu dire une organisation institutionnelle, la police.
06:45 – Non, mais là tu caricatures ce que je suis en train de dire.
06:47 Je suis en train de te dire que c'est un milieu dans lequel,
06:49 en effet, le contrôle de la PACS existe.
06:51 – Mais il y a des bribes légalos partout.
06:53 – Il y a des bribes légalos partout.
06:55 – Il y en a dans tous les milieux.
06:57 – Dans la police, comme il y en a chez nous.
06:59 – La police a une arme, pas les boulangers.
07:01 – Il y en a partout, il y a aussi les racistes chez les Africains,
07:03 chez les Asiatiques, qui sont racistes.
07:05 – Mais bien sûr que oui.
07:07 – Oui, mais les policiers ont une arme.
07:09 – C'est parce que l'Arabe, ils ont un devoir d'exemplarité.
07:11 – La police, c'est un métier particulier.
07:13 – On le sait, mais écoute, Édouard.
07:15 – Ça a moins d'impact d'avoir un boulanger raciste
07:17 et un policier raciste.
07:19 Moi, j'ai grandi à Mante-la-Jolie.
07:21 Je connais bien la banlieue, j'ai fait toutes mes études là-bas.
07:23 Après, je suis partie à Paris.
07:25 – Il y a eu une boîte, Black et Rebeu,
07:27 qui était victime de délit de sale gueule pendant les arrestations.
07:29 – Oui, merci Sophie.
07:31 – Après, je ne parle pas de cette affaire-là,
07:33 et je ne dis pas que ça a été un bon cinéma,
07:35 je ne vais pas dire que c'est vrai.
07:37 – Mais quels rapports ?
07:39 Il y a aussi des Blancs qui sont tabassés,
07:41 parce qu'ils sont Blancs, c'est pareil.
07:43 – Tu ne peux pas le nier non plus.
07:45 – Mais ce n'est pas nier, j'ai dit qu'elle mettait de tous les côtés les racistes.
07:47 – Arrête de créer.
07:49 – Je pense que cette femme-là,
07:51 lorsqu'il lui arrive ça,
07:53 c'est un enfant qui a 17 ans,
07:55 après, je ne suis pas du tout d'accord pour dire que c'était un petit ange loin de là.
07:57 Il a fait ce qu'il a fait, bien sûr.
07:59 Mais je comprends effectivement sa douleur,
08:01 et je peux comprendre qu'elle se pose cette question, tout simplement.
08:03 – Géraldine.
08:05 – On peut se poser la question.
08:07 – En fait, c'est un dialogue de sourds.
08:09 Du coup, moi je suis quand même assez choquée par ce que tu as dit, Hugo,
08:11 malgré tout,
08:13 parce qu'on a l'impression qu'il y a une sorte de système,
08:15 un peu genre parallèle dans la police,
08:17 un peu raciste,
08:19 avec des filles qui se lèvent entre elles,
08:21 pour aller tuer des Noirs ou des Arabes.
08:23 – Mais pas du tout.
08:25 – Laissez-la finir.
08:27 – Je caricature.
08:29 Moi je pense que oui, il doit y avoir des délits de faciès, absolument.
08:31 Comme la discrimination à l'embauche.
08:33 Comme avec des noms qui ont des consonances plus ou moins, on va dire, arabes.
08:35 Oui, qui ne trouvent pas d'emploi.
08:37 Et ça, évidemment, il faut le condamner,
08:39 et c'est très grave.
08:41 Mais en disant ça, moi je ne dis pas que les policiers
08:43 se lèvent le matin en étant racistes,
08:45 en disant "je vais aller buter des Noirs ou des Arabes".
08:47 – Ce n'est pas ce que j'ai dit non plus.
08:49 – C'est des blancs, des blancs.
08:51 – Je pense qu'on réfléchit à deux fois,
08:53 quand le mec en face, il est beau,
08:55 mais qu'il n'a pas un long racaille,
08:57 qu'il n'est pas en survête, et qu'il n'a pas une tête de revêt.
08:59 – Alors, à ce moment-là, pourquoi les policiers…
09:01 – Tu peux pas seulement, quand tu es policier, t'as une arme,
09:03 et c'est très important…
09:05 – Tu te souviens du déroulé des faits ?
09:07 – Non, mais tu te souviens, il y a eu quelques mètres plus loin,
09:09 juste avant, il a été…
09:11 – Ne me dis pas que ce qu'il a fait, c'est bien, c'est ça ?
09:13 – Ce que je veux dire, c'est que tu sous-entends que ce serait une action d'un policier,
09:17 et qu'il ait dérapé parce qu'il a vu que ce serait un noir ou un arabe,
09:21 et pas un blondinet, c'est ce que tu viens de dire.
09:23 – C'est une caricature, mais…
09:25 – C'est un peu ce que tu dis quand même.
09:27 – Sauf que là, j'ai dit que s'il était blond, on se pose la question.
09:29 – Sauf que, on ne va pas refaire le détail.
09:31 – Elle dit "je suis persuadé".
09:33 – Non, mais on ne va pas refaire le détail,
09:35 mais on sait que dans le déroulé des faits,
09:37 il a eu plusieurs sommations avant, il aurait pu s'arrêter.
09:39 – C'est une idée sociétale qui est résumée.
09:41 Sophie, c'est exactement ça que tu as dit.
09:43 Ce n'est pas parce qu'on met en avant le fait que potentiellement,
09:45 dans un métier qui est très important dans une société,
09:47 et où il y a un port d'armes,
09:49 où il y a une responsabilité de protection des civils,
09:53 c'est un métier qui est très important,
09:55 ce n'est pas parce qu'on dit qu'il y a un problème potentiel
09:57 dans une partie de cette population,
09:59 que ça veut dire qu'on dit que tous les flics…
10:01 – Et là où tu fais fausse route, Hugo, c'est que quand on reçoit ici,
10:05 par exemple, des policiers ou des syndicats policiers,
10:09 qui sont arabes ou qui sont noirs,
10:11 tous me disent qu'ils se reçoivent des milliards d'insultes,
10:14 en disant "vous êtes des collaboreurs, vous êtes des arabes de service".
10:16 Donc ça veut bien dire qu'il y a un problème.
10:18 Ça veut dire qu'eux, ils disent exactement comme nous,
10:20 comme Jean-Michel, comme Jacques et comme moi,
10:22 ils ne disent pas comme vous.
10:24 Ils disent que par exemple, la police n'est pas raciste.
10:26 Et eux, on les traite de racistes parce qu'ils sont dans la police.
10:28 Donc tu vois bien qu'il y a un problème en fait.
10:30 Ça veut dire qu'aujourd'hui, l'institut…
10:32 – Il y a des racistes partout, Geraldine.
10:34 – On n'a pas entendu, s'il vous plaît.
10:36 – Ce qui me gêne dans ce qu'a dit Hugo,
10:38 c'est qu'on a l'impression, encore une fois, d'un racisme systémique.
10:40 – Non, il n'a pas dit ça, non.
10:42 – Laissez-le finir.
10:44 – Je n'ai encore rien dit, donc je ne peux même plus dire une phrase.
10:46 – Merci.
10:48 – Il a quand même dit qu'effectivement,
10:50 on lui a tiré dessus parce qu'il était noir ou arabe.
10:53 Et s'il était blondiné, on ne lui aurait pas tiré dessus.
10:55 Ça, c'est choquant.
10:57 Là, Hugo, moi, je m'insurge contre ça.
10:59 – Parce que je dis que c'est plus facile, il n'est pas dique.
11:01 – Laissez-moi finir.
11:03 Qu'il y ait dans la police des dérapages, on en parle souvent ici, bien entendu.
11:06 Mais qu'il y ait une organisation dans la police raciste, structurée,
11:10 – Organisation, qu'est-ce que je dis organisation structurée ?
11:12 – Vous avez dit système.
11:14 – Vous me faites dire des choses que je n'ai pas dit.
11:16 – Vous avez dit ça.
11:18 – Regarde le replay.
11:20 – Je vais vous dire ce que vous avez dit.
11:22 – J'ai dit qu'il y avait une organisation structurée.
11:24 – Vous avez dit qu'il y avait une branche.
11:26 – Vous avez dit une branche, vous avez dit Hugo.
11:28 – Une branche, ça veut dire une partie d'une population.
11:30 – Vous avez dit, vous avez dit, d'accord, très bien.
11:32 – Arrêtez.
11:34 – Une branche, c'est un arbre et une branche.
11:36 – On a compris ce que je voulais dire.
11:38 – Là vous revenez sur vos propos.
11:40 – Non, je ne reviens pas sur mes propos.
11:42 – Il n'y a pas une volonté dans la police délibérée de tuer des Noirs et des Arabes.
11:46 Si on dit ça, c'est la révolution en France.
11:48 – C'est catastrophique.
11:50 – C'est impossible de dire ça, c'est tout ce que je voulais dire.
11:52 – Non, c'est impossible, mais c'est faux.
11:54 – Non, ce n'est pas faux.
11:56 – A-tu continué ?
11:58 – A-tu continué en banlieue, tu te rends bien compte
12:00 que quand tu as un look particulier, quand tu as un style particulier,
12:04 tout se dirige vers toi.
12:06 – C'est pas juste.
12:08 – Rémon, rémon, deux secondes, un petit mot.
12:10 – Non, mais Hugo, il y aurait des morts tous les jours
12:12 si la police s'amusait à tuer sur des Arabes et des Noirs toute la journée.
12:14 – Il n'est pas dans un système.
12:16 – Si, il y aura des morts tous les jours, tu ne peux pas dire que la police
12:18 tue systématiquement des Noirs et des Arabes.
12:20 Non, mais ne joue pas sur la sémantique des mots, moi je ne sais pas parler.
12:24 Tu as dit, voilà, s'il était blond, il serait parti.
12:26 Moi je lis autour de ça, je me dis que tu penses que la police tue
12:30 quand il voit un Noir, un Arabe et pas quand c'est un Blanc.
12:32 – Je dis que le système met toujours la lumière sur le même profil de personne
12:36 et que ça peut être dangereux pour ces personnes-là.
12:38 – On va se retrouver.
12:40 ♪ ♪ ♪

Recommandée