Prix de l'alimentaire: "Une bonne partie de cette inflation alimentaire va reculer" pour Olivia Grégoire

  • l’année dernière
Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, était l’invitée de BFMTV dans le cadre d’une émission spéciale “Tour de France de l'inflation”.

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Transcript
00:00 Ça fait 30-40 ans que la France vit dans la déflation.
00:04 Donc je n'aurais à aucun moment de velléité à ne pas considérer
00:09 ce que vont nous dire notamment les gens qui vont nous rejoindre
00:11 et les Français qui font leur course tout à l'heure.
00:13 Oui, je sais que cette inflation alimentaire,
00:17 14,9% en avril 2023,
00:21 qui est un peu en deçà de la moyenne européenne,
00:22 qui est quand même bien placée dans la compétition européenne,
00:26 elle est très douloureuse pour un certain nombre de nos compatriotes,
00:28 notamment quand on sort de 30 ans de déflation.
00:31 Donc à aucun moment, même s'il y a des dispositifs qui fonctionnent,
00:33 on va en parler, je n'aurai de satisfaction compte tenu de l'ampleur du choc
00:37 et je le mesure, c'est une poussée de fièvre inflationniste
00:40 et c'est très difficile, notamment pour ceux qui sont au minima sociaux
00:44 et qui ne voient pas leurs revenus évoluer beaucoup,
00:46 mais les prix augmenter beaucoup.
00:48 Deux, je veux aussi dire une chose qui paraît très simple,
00:51 mais les évidences sont importantes,
00:53 on n'est pas tous frappés de la même façon par l'inflation.
00:56 Je suis bien consciente, et on aura des témoins tout à l'heure,
00:59 de à quel point ça peut être difficile,
01:00 je pense notamment au prix par les découches,
01:03 mais par exemple du lait maternisé, qui coûte très cher,
01:06 surtout comme une maman sur deux doit désormais acheter du lait de riz ou de soja,
01:11 on est là sur des prix qui sont parfois à 20 euros, 25 euros,
01:15 le pot qui tient 5-6 jours.
01:17 Donc ce sont des dépenses contraintes, vitales, qui pèsent lourds,
01:21 et à aucun moment je n'aurai déni par rapport à cette situation qui est difficile.
01:25 Je pense néanmoins qu'on est dans un choc inflationniste,
01:28 on parlera peut-être des causes,
01:29 choc inflationniste, ça veut dire qu'une bonne partie de cette inflation alimentaire,
01:34 notamment, elle va reculer.
01:36 Pas toute l'inflation alimentaire, et on va en parler aussi,
01:40 mais cette inflation alimentaire, elle commence à arrêter d'augmenter.
01:44 Vous aviez des spécialistes très intéressants avant nous sur ce plateau qui le confirmaient.
01:48 On le voit déjà au mois d'avril,
01:51 elle a augmenté moins fortement qu'au mois de mars,
01:53 on voit que ça commence à plafonner.
01:55 Et nous sommes tous et toutes d'accord pour estimer qu'à la rentrée de septembre,
02:01 un certain nombre de ce produit, de ces produits-là, auront baissé.
02:05 - Combien ? - C'est-à-dire ?
02:06 - Combien ? - Les deux, je réponds, les deux.
02:09 Et quand aussi ?
02:10 Parce qu'on n'est pas à l'abri d'avoir quelques bonnes nouvelles avant septembre.
02:13 Dès cet été, nous sommes en droit de penser, et non pas d'espérer,
02:17 qu'à la suite notamment des renégociations commerciales,
02:19 qui sont en train de s'ouvrir,
02:21 le prix des pâtes qui sont dans ce panier,
02:24 je parle des marques distributeurs comme des marques nationales,
02:28 le prix de l'huile de tournesol, par exemple,
02:31 vont baisser de façon significative.
02:33 Pourquoi ? Parce que nous réouvrons des négociations commerciales
02:38 et nous avons demandé aux industriels de l'agroalimentaire de le faire,
02:41 sous condition, pour les plus gros d'entre eux,
02:44 mais typiquement, le prix des pâtes que nous avons devant nous,
02:47 nous avons ici des pâtes qui ont augmenté de plus de 10% en prix de vente,
02:51 et nous avons dans ces mêmes pâtes, au moins une matière première
02:54 qui a baissé de 20%, le blé.
02:55 – Ce sont les deux conditions ?
02:57 – Ce sont les deux conditions, donc elles vont baisser.

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