Autour de Céline Asselot, les informés débattent de l'actualité du jeudi 25 mai.
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00:00 [Générique]
00:09 20h, 21h, France Info, les informés, Célina Slot.
00:16 Bonsoir à tous et bienvenue sur le plateau des informés.
00:18 Emmanuel Macron était à Roubaix aujourd'hui pour rendre hommage aux trois policiers tués
00:22 et à tous les agents publics qui risquent leur vie pour en sauver,
00:26 selon les propos du chef de l'État dans un contexte, dit-il, de décivilisation.
00:31 Ce sont des propos qui continuent de diviser la classe politique
00:34 et ce sera notre premier sujet de débat ce soir.
00:37 On parlera aussi de l'Ukraine, des frappes nocturnes qui se poursuivent
00:40 alors qu'un émissaire chinois arrive à Moscou.
00:43 On verra si c'est un motif d'espoir diplomatique.
00:46 De l'Arkham qui lance l'alerte sur la consommation massive de vidéos pornos de la part des adolescents.
00:51 La loi est-elle adaptée, est-elle appliquée ? On se posera la question tout à l'heure.
00:55 Et puis on évoquera aussi le comité national olympique en pleine tourmente.
00:59 Sa présidente démissionne. Pas franchement de bon augure.
01:02 Un an des Jeux olympiques de Paris, on verra ce qu'en pensent nos informés du soir.
01:06 Je vous les présente tout de suite. Bonsoir Nathalie Mouric.
01:09 Vous êtes journaliste politique au bureau parisien du groupe Les Bras.
01:12 Ce sont les journaux de l'Est de la France.
01:14 A vos côtés Bruno Contrès. Bonsoir.
01:17 Vous êtes chercheur CNRS au Cevipof, le centre de recherche de la vie politique enseignant à Sciences Po.
01:21 Jeannie Kalimi, bonsoir à vous. Vous êtes éditorialiste politique.
01:25 Et je termine ce tour de table avec vous, Clément Petrault. Bonsoir.
01:28 Vous êtes journaliste politique et société au magazine Le Point.
01:32 Bienvenue à tous. C'est parti pour une heure de débat.
01:35 Alors il avait prévu de se rendre aujourd'hui dans le Var pour un déplacement sur le thème de l'écologie.
01:42 C'est finalement à Roubaix que le chef de l'État s'est rendu aujourd'hui hommage aux trois policiers.
01:46 Victime dimanche dernier d'un chauffard qui roulait sous l'emprise de la drogue et de l'alcool.
01:51 Mais aussi hommage, écoutez le chef de l'État, à tous les agents du service public.
01:55 Les policiers nationaux, les gendarmes, les policiers municipaux, les pompiers, les secouristes, les infirmiers, les médecins, les enseignants et tant d'autres.
02:05 Tous ceux qui, dans l'humilité du service, s'occupent de nos compatriotes et protègent, méritent respect et considération.
02:16 Comme trop de nos agents publics, emportés ainsi dans l'exercice de leur mission ces dernières années, à qui je rends ici aussi hommage.
02:28 Alors c'est un hommage global. Est-ce qu'il a eu raison de faire ce choix le chef de l'État, Nathalie Moret ?
02:32 Ou est-ce que finalement tout cela n'a pas grand chose à voir ?
02:35 Alors je pense qu'il a eu raison. D'abord il faut souligner que c'était un très bel hommage.
02:40 Pour le coup pas du tout polémique par rapport aux propos qu'il a eu hier, on pourra y revenir.
02:47 C'était un bel hommage dans lequel il a dressé le portrait des trois jeunes gens qui ont perdu la vie dimanche soir.
02:54 Steven, Paul et Marion. Ils avaient 24 et 25 ans et ils sont morts alors qu'ils amenaient une jeune fille qui avait besoin de soins à l'hôpital.
03:07 C'est absolument terrible. Et il l'a rappelé. Il l'a rappelé qu'un dimanche, alors que d'autres sont en train de profiter de la vie,
03:17 eux, ils étaient là pour aider leurs compatriotes et ils sont décédés à cause d'un chauffard.
03:24 Donc je trouve qu'il a eu raison de remettre ces jeunes gens dans le contexte de ce qu'a été leur vie et de ce qu'a été leur mission.
03:32 Ensuite, oui, il a un petit peu élargi à tous les services publics, mais je pense que pour le coup il était dans son rôle
03:39 parce qu'on ne mesure sans doute pas ce qu'a été l'immense émotion sur place lors de cette école de police,
03:47 enfin au sein de cette école de police, c'est-à-dire c'est des jeunes gens qui se connaissaient tous, etc.
03:52 Donc je pense que l'intervention du chef de l'État ce matin, qui était encore une fois je trouve assez digne et réussi,
03:56 était à la mesure de l'émotion que ce drame a suscité.
04:00 Mais justement, est-ce qu'on aurait pu s'en tenir au drame, s'en tenir à cet hommage nécessaire, vous le disiez Nathalie Moré,
04:05 ou est-ce que le chef de l'État a eu raison d'en faire quelque chose de plus large, Bruno Cotteres ?
04:10 Absolument, je trouve qu'il a vraiment eu raison d'en faire quelque chose de plus large.
04:14 Le chef de l'État, comme le nom l'indique, c'est lui qui est le chef de l'ensemble des personnels de l'État.
04:19 Il nomme aux emplois civils et militaires, c'est ce que dit la Constitution.
04:23 Et il est bon que le chef de l'État rappelle effectivement tout ce que le pays doit à ce que le chef de l'État a appelé l'humilité du service,
04:31 de l'invice, de ceux qui protègent. Donc je trouve que c'est plutôt une très bonne chose que le chef de l'État ait élargi le propos,
04:38 parce qu'il y a eu une succession de faits divers, tous plus tragiques les uns que les autres, qui se sont déroulés.
04:44 De véritables drames humains viennent de se produire. Ce qui a coûté la vie aux trois policiers, c'est un jeune conducteur qui les a percutés.
04:54 Donc ce sont des âmes jeunes qui se sont envolées. Et de ce point de vue-là, je trouve que le chef de l'État a bien, je trouve aussi, plutôt un beau discours.
05:03 Il est bien dans son rôle. Et il y a une interrogation que tout le monde se pose dans le pays, qui est "que se passe-t-il ?
05:08 Pourquoi tant de faits divers qui se succèdent et qui sont autant de drames à chaque fois ?"
05:13 Et donc il y a un besoin de prise de recul du chef de l'État et d'élargir effectivement le propos.
05:18 Vous êtes d'accord, Jeannick Alimé, est-ce qu'on s'interroge sur cette succession de faits divers, de drames, comme on les a vus ces dernières semaines ?
05:26 Moi, je pense qu'il faut être dans la sympathie, évidemment, avec les victimes, les familles des victimes.
05:31 Et puis pourquoi pas adresser un coup de chapeau et rappeler les missions remplies par l'ensemble des agents publics, dépositeurs ou pas,
05:39 comme les pompiers par exemple, de l'autorité ? Pourquoi pas ? Mais je pense que symboliquement, c'est important.
05:47 Mais en revanche, je ne suis pas du tout d'accord avec ce qui vient d'être dit, parce qu'on ne peut pas faire une confusion dans un discours,
05:55 justement parce qu'on est président de la République et qu'on doit prendre de la hauteur, voire prendre des décisions, annoncer des décisions.
06:01 On ne peut pas conjuguer dans un même ensemble un accident de la route malheureux, terrible, on ne va évidemment pas discuter là-dessus,
06:10 perpétré par un conducteur qui est décédé, l'effet de la drogue, et qui pose des problèmes tout simplement de sécurité routière.
06:24 L'état du conducteur ne nous permet pas de dire qu'il visait une voiture de police. On ne peut pas mettre sur le même plan un malade mentale
06:32 qui vient tuer une blouse blanche, pour le coup, avec la volonté de tuer un malade mental.
06:37 Et puis ce qui s'est passé à Saint-Brévin avec l'attaque ciblée vers un maire, donc dépositaire de la force publique.
06:45 Donc moi, je trouve que c'est dommage. On peut estimer que c'est empathique.
06:49 Mais encore une fois, quand on est président de la République, il ne faut pas faire de confusion sur le fond.
06:54 Et que cette confusion empêche de toute façon le président de faire des annonces et faire avancer la problématique,
07:01 et trouver en tout cas des tentatives de sortie aux vrais problèmes posés par les trois faits divers, en l'occurrence, qui ont malheureusement animé cette semaine.
07:10 Alors, hommage global ou confusion des gens, je vous donne la parole dans un instant Clément Pétro.
07:14 D'abord à 20h10, c'est l'heure de faire le point sur l'actualité de ce jeudi soir.
07:17 On vous fait l'info et c'est avec Benjamin Fontaine.
07:20 Après la mort d'une femme de 37 ans et de ses deux enfants de 13 et un an et demi à Dreux, en Neurel-Loire, son ex-compagnon est activement recherché par la police.
07:28 Selon les informations de France Info, la mère de famille avait déjà déposé plainte deux fois contre lui.
07:34 Ce mois-ci, la dernière déposition date d'hier soir.
07:37 Les obsèques de Karen Mezino, l'infirmière de 38 ans, empoignardée mortellement lundi au CHU de Reims,
07:42 auront lieu le jeudi 1er juin, selon les informations de France Bleu Champagne-Ardenne.
07:47 L'homme suspecté de l'avoir agressé a été mis en examen et écroué hier.
07:51 Cinq militaires du Cross Grenet, le centre de surveillance et de sauvetage du Pas-de-Calais,
07:55 mis en examen pour non-assistance à personne en danger.
07:58 La justice enquête sur leur implication dans le naufrage et la mort de 27 migrants en novembre 2021 dans la Manche.
08:04 Autorité britannique et française avait passé la nuit à se renvoyer la balle.
08:08 À Londres, un homme encastre sa voiture dans les grilles de protection du 10 Downing Street,
08:12 la résidence officielle du Premier ministre.
08:14 Le conducteur ne roulait pas vite, selon les témoins.
08:17 Il a été interpellé par la police. On ne sait pas encore s'il s'agit d'un accident ou non.
08:21 Il ne faudra pas compter sur Delphine Cascarino pour la Coupe du Monde féminine de foot.
08:25 Dans deux mois, l'attaquante lyonnaise est efforfée après sa blessure aux genoux lors du match contre le PSG dimanche.
08:31 Elle souffre d'une rupture partielle du ligament croisé.
08:34 Qu'est-ce qui t'a pris de partir si tôt ? Le message de Carla Bruni à Jean-Louis Murat sur les réseaux sociaux.
08:39 Le chanteur rebelle est mort aujourd'hui à 71 ans dans sa maison en Auvergne, sa région d'origine.
08:45 Il faut lutter contre les comportements irresponsables qui tuent,
08:59 dit Emmanuel Macron en déplacement tout à l'heure à Roubaix pour rendre hommage.
09:02 On en parlait tout à l'heure avec les informés aux trois policiers tués par un chauffard
09:06 alors que notre pays connaît, selon le chef de l'État, une forme de décivilisation.
09:10 Et le risque, c'est de mélanger des faits qui n'ont rien à voir.
09:13 C'est ce que dit Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste.
09:16 Il était tout à l'heure au micro de France Info.
09:18 Parler de décivilisation en mettant pêle-mêle le drame atroce de cette infirmière
09:24 tuée par quelqu'un atteint de troubles graves psychologiques ou ses policiers
09:30 ou encore la violence à l'encontre du maire de Saint-Brévin, je trouve ça un peu facile.
09:35 C'est la décivilisation donc c'est la faute à tout le monde.
09:38 Combien d'autres drames encore pour qu'il y ait un plan véritable pour soutenir la psychiatrie et l'hôpital public.
09:43 Donc parler de décivilisation, c'est une manière de ne pas parler du problème et de ne pas le régler.
09:48 Alors on parle de tout, est-ce que finalement on parle de rien Clément Pétroff ?
09:51 Non je ne suis pas sûr. Je pense que l'intentionnalité des faits, des malheurs qui arrivent aux agents de l'État
09:57 ne fait pas forcément le sel de cette affaire.
10:00 Évidemment c'est une sale période pour les gens qui servent l'État.
10:03 On le voit bien, il y a eu des élus agressés, des infirmières tuées, policiers tués, certes sur accident.
10:07 Mais on a eu d'autres précédents qui ont été assez impressionnants.
10:12 Mais ça c'est nouveau, vraiment ?
10:13 C'est nouveau, oui, il y a quand même des indicateurs qui sont assez mauvais.
10:16 On voit bien que, là je ne sais plus, j'avais noté les élus locaux, plus de 32% d'augmentation d'agression.
10:21 Donc les chiffres ne sont quand même pas très bons.
10:24 Donc il y a quand même un problème, effectivement.
10:26 Et on voit bien que l'État n'arrive plus à recruter, qu'il y a des crises de vocation chez les policiers, chez les profs.
10:30 Donc il y a quand même aussi un message que l'État doit envoyer à ses propres forces et à ses agents.
10:36 Donc il y a une nécessité quand même de pouvoir incarner ça et de dire à un moment "l'État est là, l'État vous protège".
10:41 Pour ce qui est de la question de la décivilisation, moi je trouve que c'est une fausse polémique.
10:47 Notamment parce qu'on essaie de raccrocher ça à tout prix à l'extrême droite,
10:50 parce que Renaud Camus a écrit un bouquin qui s'appelle "Les civilisations".
10:54 Très bien. Il y a aussi Norbert Elias qui a quand même, à mon avis, beaucoup donné à ce concept-là,
11:00 qui est un concept extrêmement intéressant.
11:03 Mais c'est une fois de plus une manière de dire que oui, il y a une montée des violences dans la société.
11:10 Et le dire ne fait pas forcément de vous un fasciste.
11:13 Il est intéressant de s'interroger pourquoi est-ce qu'il y a cette montée des violences.
11:18 Il y a une baisse de la civilité, il y a une baisse des structures collectives,
11:22 il y a une érosion aussi de la sociabilité.
11:25 Donc c'est intéressant à analyser et c'est bien d'avoir un président qui pose la question.
11:30 Mais utiliser, alors vous pouvez vous citer Norbert Elias, un terme qui a des dizaines d'années pour parler d'un phénomène.
11:35 Oui mais la philosophie produit des concepts qui durent dans le temps.
11:38 Mais pour dire c'est un objet, c'est une tendance de notre époque, est-ce que ce n'est pas un peu contradictoire ?
11:43 Mais c'est comme l'enseauvagement, c'est-à-dire qu'on veut absolument raccrocher ça à l'extrême droite
11:46 pour pouvoir dire "ah mon dieu c'est horrible on a un président d'extrême droite".
11:49 Moi je pense qu'Emmanuel Macron est plus influencé par Norbert Elias que par Renaud Camus,
11:52 mais ça c'est ma conviction personnelle.
11:54 - Allez Nathalie Moret sur ce terme.
11:56 - Je pense qu'Emmanuel Macron, pardon de le dire, mais il fait de la politique, il est assez habile.
12:02 Et il savait très bien qu'en laissant dire qu'il avait utilisé ce mot au sein du Conseil des ministres hier,
12:09 que parce que ce mot est connoté et a été utilisé par l'extrême droite,
12:15 il savait que ça allait faire le buzz et que la gauche allait le critiquer.
12:20 Mais du coup l'essentiel reste, c'est-à-dire l'essentiel c'est "il l'a dit et il pose un problème".
12:26 Il y a du buzz certes, il y a des polémiques, il y a Fabien Roussel qui n'est pas content, etc.
12:32 Mais le fond c'est qu'effectivement il envoie un message, non pas tant à la droite mais plutôt aux français,
12:38 en disant "oui j'entends, il y a des problèmes".
12:42 Et je suis assez d'accord avec ce que dit Clément, je pense qu'il faut arrêter de faire des polémiques à tout prix.
12:49 Je pense que c'était une façon, dans le monde médiatique tel qu'il existe actuellement, de faire entendre sa position.
12:55 – Et est-ce que ça est vraiment porteur, j'allais dire, auprès de l'opinion publique ?
12:58 Est-ce que c'est des questions qui intéressent les français Bruno Cotteres ?
13:01 – Oui, beaucoup. Oui je pense beaucoup parce que le chef de l'État, je partage ce qui a été dit,
13:05 effectivement, ceux qui vont utiliser ce terme parfois l'utilisent de manière à parler "grand remplacement",
13:14 "déclin de la France", "identité nationale", ce n'est pas le propos d'Emmanuel Macron du tout.
13:18 Je pense qu'effectivement il visait plutôt ce que beaucoup ressentent,
13:21 et qui est un sentiment d'une perte de civilité dans la société,
13:26 d'une perte de, au fond, ce que les statistiques sur les violences indiquent,
13:32 c'est que si la grande criminalité, les homicides sont assez stables,
13:36 au fond il y a beaucoup de petites agressions aujourd'hui qui sont en augmentation,
13:39 le sentiment d'être confronté régulièrement dans sa vie à de l'insulte, à des injures,
13:44 injures sexistes par exemple, etc.
13:46 Et beaucoup de comportements de la vie quotidienne comme ça,
13:49 qui donnent le sentiment à beaucoup qu'on a un peu perdu les repères.
13:52 Et à partir de ce moment-là, c'est vrai que si le chef de l'État ne dit rien là-dessus,
13:56 alors là par contre il laisse libre cours à ceux qui veulent utiliser ce sentiment
14:00 qui lui est assez présent dans l'opinion pour dire, au fond, c'est la faute à ceux
14:04 qui sont venus par exemple de l'extérieur, ou la faute, voilà.
14:08 Donc je pense que le chef de l'État était plutôt dans son rôle,
14:10 dans une situation où l'opinion est quand même assez marquée,
14:14 assez choquée de ce qui s'est passé, des différents éléments.
14:19 Il est pas mal dans son rôle, lui, d'essayer de poser des mots.
14:21 Alors après, c'est une autre problématique de poser des mots,
14:24 et puis de poser des mots qui sont un petit peu, avec plusieurs interprétations,
14:27 ça c'est un peu plus compliqué.
14:28 Est-ce qu'on pourrait être un peu cynique, alors sans nier évidemment la dimension tragique
14:31 des affaires qui se sont déroulées à Villeneuve-Dasques ou ailleurs,
14:36 et dire finalement, le chef de l'État, il essaie de repartir vers des thématiques régaliennes,
14:41 la sécurité, l'autorité, parce que bon, après cette longue séquence sociale
14:45 sur la réforme des retraites, il se sent peut-être plus à l'aise.
14:48 - Janick Alimy.
14:49 - Écoutez, ça c'est un procès d'intention qu'on fait à Emmanuel Macron,
14:52 c'est-à-dire enfin, ce légitimité sur les questions régaliennes
14:55 sur lesquelles depuis 2016, depuis 2017, l'opinion, l'opposition,
15:00 et même une partie de sa majorité estime qu'il est plutôt absent ou insuffisant.
15:05 Peut-être, c'est possible, mais moi je plutôt me rallierais, si je puis dire,
15:11 enfin convergerais vers ce que dit Bruno Cottrèges,
15:13 je pense que ce que voulait dire là, effectivement, et a raison,
15:16 enfin hier au Conseil des ministres et puis encore aujourd'hui,
15:19 avec ce terme de décivilisation, c'est justement dans une société
15:26 en perte de repères, comme disait Norbert Elias,
15:29 où la religion tombant des huétudes, les grandes idéologies,
15:33 les repères justement étatiques, et bien le savoir vivre au quotidien,
15:38 la civilité, la politesse, la civilisation des mœurs
15:42 prend toute son importance, et c'est de ça dont voulait, je pense,
15:46 parler et a raison, il n'était pas question de refaire la politique de sécurité,
15:50 la politique d'immigration, la politique d'ordre, la politique de la justice, etc.
15:55 Il voulait juste rappeler que dans un monde, effectivement,
15:58 qui est un peu fragile et déstabilisé, où les bases sont fragiles,
16:02 où les murs ne tiennent pas et le toit pas très bien,
16:06 et bien justement, les formes dans la vie courante,
16:10 mais qui en appellent aussi bien au pouvoir public,
16:13 ces représentants qu'à chacun de nous, individuellement,
16:16 c'est ça aussi ce que dit Norbert Elias, justement,
16:20 c'est que pour reciviliser le monde, il faut que les "grandes mondes" donnent l'exemple,
16:25 mais il y a aussi une part de nous-mêmes que nous devons refaire réémerger
16:30 pour combattre un peu nos instincts et nos passions,
16:33 et que ces formes-là, cette civilité, permettent,
16:37 si ce n'est de sauver la maison, en tout cas d'en sauver les meubles.
16:40 – Je vais vous faire écouter une autre réaction, après celle de Fabien Roussel,
16:43 à l'autre bout de l'échiquier politique, c'est celle de Marine Le Pen,
16:46 du Rassemblement National, c'était ce matin sur CNews.
16:50 – Moi, je parle d'ensauvagement depuis des années,
16:53 et je me fais accuser de tous les maux pour avoir fait cela.
16:56 La décivilisation, c'est la barbarie, c'est le retour vers la barbarie.
17:00 Donc en réalité, Emmanuel Macron vient une fois de plus,
17:03 si je puis me permettre, nous donner raison sur le constat que nous faisons,
17:07 que nous tirons la sonnette d'alarme depuis des années,
17:10 et il n'entendait pas cette sonnette d'alarme, il se réveille au moment
17:14 où la situation est déjà très obérée dans notre pays.
17:18 – Clément Pétro, est-ce qu'Emmanuel Macron valide en quelque sorte
17:21 la vision de la société portée par le Rassemblement National ?
17:23 – Je ne pense pas, j'ai quand même le sentiment que Marine Le Pen
17:26 est dans une stratégie habituelle qui consiste à ne rien dire,
17:30 et finalement à encaisser les bénéfices d'une situation
17:34 qui glisse doucement vers la violence.
17:37 Là-dessus, je pense qu'on a quand même aussi un moment,
17:40 on vit un moment intéressant, en tout cas il est intéressant
17:43 de se poser la question pourquoi est-ce que ce mot et ce débat
17:46 arrivent en ce moment ? On arrive à une période où finalement
17:49 les grandes peurs de ces dernières années ont été un peu digérées,
17:52 c'est-à-dire que le Covid existe toujours, mais au fond,
17:55 il est rentré dans le paysage, même chose pour la menace nucléaire
17:58 et la guerre, elle est toujours là évidemment, elle est aux portes de l'Europe,
18:01 elle existe, mais elle a été un peu digérée, même chose pour la séquence retraite,
18:05 ce qu'on appelait la séquence retraite, avec les histoires de violence.
18:08 – Et tout cela laisse le sens, c'est ce que vous dites ?
18:11 – C'est comme si la mer s'était retirée, il ne reste que la défiance
18:14 et une forme de violence, et là-dessus, effectivement,
18:18 dans un moment de défiance où il n'y a pas d'actus très forts,
18:22 on va dire de grandes réformes ou d'envie de civilisation précise
18:26 ou de réformes qui vont un petit peu donner un sens à la société,
18:30 parce que, bien, il y a l'impression d'avoir une société qui est faite
18:32 de petits bouchons qui flottent sur les océans, qui se regardent les uns les autres.
18:35 – Alors, qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
18:36 On va en parler dans un instant, 20h21, d'abord c'est le Fil info
18:39 et c'est avec Benjamin Fontaine.
18:41 [Musique]
18:42 – Et un espoir pour les éleveurs de canards,
18:44 deux vaccins contre la grippe aviaire expérimentés en France
18:47 sur les canards à foie gras s'avèrent très efficaces.
18:49 Selon l'agence sanitaire ANSES, une campagne nationale de vaccination
18:53 pourrait être lancée dès l'automne prochain,
18:55 alors que la maladie fait un retour précoce,
18:57 et en force en ce moment dans le sud-ouest.
18:59 L'affaire de la petite Maddy, cette petite fille disparue,
19:02 après deux jours de fouilles, la police stoppe son travail
19:05 de recherche au sud du Portugal.
19:07 Les éléments découverts vont être transmis aux autorités allemandes,
19:10 autorités qui soupçonnent un agresseur sexuel récidiviste
19:12 actuellement emprisonné pour viol.
19:14 Quatre mineurs sont mis en examen ce soir pour harcèlement scolaire,
19:17 ayant conduit au suicide de la jeune Linsey, une collégienne de 13 ans.
19:21 Elle s'est donnée la mort il y a deux semaines à Vendin-le-Vieille,
19:23 dans le Pas-de-Calais.
19:25 Depuis le début de l'année scolaire, Linsey était victime d'insultes
19:27 à l'école et sur les réseaux sociaux.
19:29 68 euros pour une casserole.
19:31 Des opposants, disjonnés à la réforme des retraites,
19:33 viennent de recevoir une amende pour avoir manifesté
19:35 et fait du bruit lors du premier anniversaire
19:37 de la Cité de la Gastronomie à Dijon.
19:39 Des larmes de joie sur les joues de Lucas Pouille à Roland Garros,
19:42 après avoir enchaîné des problèmes physiques et psychologiques.
19:45 Le joueur français, retombé au 670ème rang mondial,
19:48 vient de se faire une place dans le tableau principal
19:51 en battant l'Autrichien Rodionov, 134ème mondial.
19:54 On le retrouvera donc à partir de dimanche sur les cours.
19:57 Les habitants des campagnes font en moyenne plus de 13 km par jour
20:00 pour aller travailler, et 22 km si vous habitez autour de Paris,
20:04 des distances qui ont augmenté de moitié en 20 ans,
20:07 selon une étude de Linsey.
20:09 Et avec nos informés ce soir, on tente de décrypter ce terme
20:21 de "décivilisation" utilisé par Emmanuel Macron
20:25 et qui provoque beaucoup de réactions dans la classe politique.
20:28 Marine Le Pen, on l'entendait tout à l'heure,
20:30 dit "en substance, il nous donne raison".
20:32 Jeannine Calimac, qu'est-ce que vous en pensez ?
20:34 - Écoutez, quand Marine Le Pen dit qu'elle a tiré la sonnette d'alarme
20:37 bien avant tous les autres, et notamment Emmanuel Macron,
20:39 contre la barbarie, elle devrait faire attention
20:43 parce que quand on met au cœur de son programme
20:45 depuis des décennies la préférence nationale
20:48 et qu'on attise ainsi une partie de la défiance,
20:53 voire plus, d'une partie de la population contre l'autre,
20:56 il faut se poser des questions pour savoir comment on est arrivé
21:00 à cet état dans lequel nous nous trouvons,
21:02 de décivilisation proche de la barbarie.
21:05 - À quoi ça sert d'utiliser ce terme
21:07 si on ne donne pas le mode d'emploi pour lutter
21:10 contre ce phénomène, justement, Bruno Cotteres ?
21:12 - Alors c'est clair que c'est toujours la difficulté
21:14 pour un chef de l'État, en tout cas pour un responsable
21:17 de gouvernement, d'utiliser des concepts
21:20 qui sont un petit peu à plusieurs facettes,
21:22 à plusieurs interprétations. Le chef de l'État n'est pas non plus là
21:25 pour nous faire un cours de sociologie ou de philosophie.
21:27 Bien évidemment, bien qu'Emmanuel Macron,
21:29 régulièrement dans sa communication, aime faire des références
21:32 à des concepts ou à des thématiques sociologiques ou philosophiques,
21:37 il a une formation qui le rend sensible à ces questions.
21:40 Mais c'est vrai que faire la pédagogie
21:42 et de l'utilisation de ce terme n'est pas facile
21:44 parce que ce que les Françaises et les Français attendent,
21:46 c'est plutôt, non seulement qu'on leur explique
21:49 ce qui se passe dans le pays, là le chef de l'État
21:51 est dans son rôle en donnant une perspective,
21:53 mais aussi essayer de trouver des clés de solution
21:55 parce que là c'est vraiment très difficile.
21:57 On voit bien qu'il y a de nombreux éléments dans l'actualité
22:01 qui régulièrement nous rappellent des problèmes,
22:04 effectivement, de violence, d'incivilité,
22:07 d'agression de toutes sortes.
22:09 On l'a vu sur la question des élus en particulier.
22:12 Les élus disent, l'Association des maires de France dit,
22:15 qu'on n'est pas forcément, même pratiquement jamais,
22:17 avec une dimension idéologique, qu'on s'en prend à un maire.
22:20 Ça peut être quelqu'un qui vient de se prendre une amende
22:22 de la police municipale ou à qui on a refusé une autorisation.
22:25 Donc voilà, il y a un vrai problème et une vraie question,
22:28 peut-être d'instruction civique,
22:30 de renouer avec cette dimension dans la société française.
22:33 Moi j'ai le sentiment que le terme qu'on entend le plus
22:35 depuis cette succession d'affaires,
22:38 je vais le dire comme ça, que l'on évoque ensemble,
22:41 c'est le terme de "tolérance zéro".
22:43 C'est un terme un peu évoqué par Elisabeth Borne
22:45 après avoir reçu le maire de Saint-Brévin,
22:47 qui a été agressé, qui a démissionné.
22:49 C'est aussi le terme qu'a utilisé François Braune,
22:51 le ministre de la Santé, aujourd'hui,
22:53 concernant les agressions dans les hôpitaux.
22:55 Mais qu'est-ce qu'on met derrière ce terme-là ?
22:57 Qu'est-ce qu'on en fait finalement, une fois qu'on a dit
22:59 "Bon, il faut appliquer la tolérance zéro" ?
23:01 Nathalie Moré ?
23:02 Pas grand-chose, parce qu'on est quand même dans l'affichage.
23:05 Au lendemain du vote de la réforme des retraites,
23:11 Emmanuel Macron a pris la parole
23:14 et il a confirmé Elisabeth Borne dans son rôle de Premier ministre.
23:19 Et il lui a demandé une feuille de route
23:21 pour 100 jours, et 100 jours pour apaiser le pays.
23:25 C'était déjà faire le constat que le pays avait besoin d'être apaisé.
23:29 Et tout ce qui se passe depuis 15 jours,
23:31 parce que depuis 15 jours, on note une accumulation
23:34 de faits divers les plus terribles les uns des autres,
23:37 c'est qu'effectivement, on est dans un schéma de violence répétitive
23:42 qui est très effrayant.
23:44 D'où le mot employé hier par le Conseil des ministres
23:47 de "descivilisation".
23:49 Encore une fois, c'était, je pense, pour être très bien compris
23:53 de la plupart des Français, parce que même si les Français
23:55 n'ont pas la référence forcément d'extrême droite de ce terme,
23:59 "descivilisation", c'est quelque chose qui peut être assez parlant.
24:02 Donc c'était une façon de mettre des mots sur un mâle.
24:06 Et finalement, c'est aussi le rôle d'un chef de l'État.
24:09 Ensuite, où sont les remèdes, puisque c'est votre question ?
24:16 On ne peut pas régler ça en 15 jours,
24:19 ni à mon avis avec une feuille de route de 100 jours.
24:22 Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
24:24 On tente d'avoir des moments de communion,
24:27 comme par exemple, encore une fois, ce matin à Roubaix.
24:30 Et puis, on attend.
24:33 C'est compliqué.
24:36 Et les semaines à venir, parce qu'encore une fois,
24:39 on va sur une période politique qui va être très dense
24:41 sur le mois de juin, vont être encore une fois très tendues.
24:44 Parce que moi, je m'étonne de l'absence du mot "moyen",
24:46 par exemple, qui n'a pas été prononcé,
24:48 ni concernant les agressions d'élus, ni les soignants,
24:52 ni les policiers.
24:53 Certains syndicats, d'ailleurs, le regrettent.
24:55 C'est formidable qu'Emmanuel Macron soit venu,
24:57 effectivement, pour ce moment très solennel de partage,
24:59 rendre hommage aux trois policiers.
25:01 Mais on n'a jamais évoqué la question qui existe
25:03 et qui se pose depuis des années, la question des moyens.
25:05 Clément Pétrow.
25:06 Oui, alors il y a un temps pour tout.
25:08 On voit bien qu'on est quand même dans le temps de la cautérisation,
25:11 de la communion, si tant est que ça puisse exister.
25:13 Je voulais juste faire une petite remarque,
25:15 mais j'ai quand même été marqué aussi par la sympathie
25:19 qu'ont pu exprimer pas mal d'habitants proches de Roubaix,
25:24 proches de l'école, qui sont venus apporter des fleurs.
25:27 Il a fallu ouvrir une pièce pour les stocker.
25:29 On a vu ces images, je ne sais pas si vous les avez en tête.
25:32 Mais cela veut dire aussi que tout le monde ne déteste pas la police.
25:36 Il a l'air qu'on a quand même aussi,
25:38 on voit émerger autre chose dans l'opinion.
25:40 Il fallait le rappeler.
25:41 Oui, mais c'est très important.
25:43 Après, des choses contraires peuvent coexister dans la société.
25:46 On n'est pas obligé de se rallier à une seule opinion.
25:49 Pour ce qui est des moyens, on n'en doute pas.
25:51 Emmanuel Macron réagira bientôt.
25:53 En ce moment, il a une politique du carnet de chèque
25:55 quand même assez ouverte.
25:57 Donc, arrivera probablement un moment de dépense supplémentaire
26:01 qui permettra de pouvoir donner et, pensons, régler le problème.
26:06 Le retour du "quoi qu'il en coûte", peut-être, Jannick Halimi,
26:09 on peut dire ça ? Vous n'y croyez guère ?
26:12 Oui, enfin, au regard de la problématique de la décivilisation,
26:16 je ne pense pas.
26:17 Il y a bien d'autres raisons encore, par exemple, l'inflation
26:20 qui peut-être justifierait, encore une fois,
26:23 des coups de pouce financiers.
26:25 Mais sur l'aspect remède, effectivement,
26:28 Emmanuel Macron n'en a donné aucune piste.
26:31 Mais il ne faut pas dire non plus que le gouvernement
26:33 ne fait rien. Encore une fois, la décivilisation,
26:35 on appelle à deux leviers.
26:36 Levier pouvoir public et levier individuel.
26:38 C'est ça qui est important.
26:40 Les pouvoirs publics, Emmanuel Macron comme d'autres avant lui,
26:43 ils font ce qu'ils peuvent.
26:45 Ils mettent en place des mesures répressives,
26:47 que ce soit sur la sécurité routière ou autre.
26:49 Ils mettent des incitations, des moyens financiers
26:52 pour améliorer tel et tel service public.
26:54 Souvent insuffisants, mais enfin, ils font des efforts.
26:57 Et ils essayent aussi, encore très récemment,
26:59 de mettre en place des mesures pour renforcer un peu
27:02 l'esprit civique.
27:03 C'est toujours le but du SNU, par exemple,
27:06 dont on vient d'annoncer la volonté de le généraliser,
27:09 mais de façon volontaire.
27:11 Donc là, c'est un petit peu paradoxal,
27:13 mais il ne faut pas dire qu'il n'y a rien
27:15 dans ce que tente de mettre en place le gouvernement actuel.
27:18 Mais ce sera de toute façon insuffisant,
27:20 parce qu'encore une fois, le fait de reciviliser nos mœurs,
27:27 c'est aussi un facteur individuel.
27:32 Et je pense que, même sans le dire,
27:34 le président en appelle, par exemple, aux familles.
27:36 Tout simplement.
27:37 La famille a aussi un rôle à jouer
27:39 pour faire en sorte que les mœurs soient plus douces.
27:42 La recivilisation.
27:43 Voilà, on a peut-être donné vie à un nouveau terme ce soir
27:46 sur le plateau des informés.
27:48 On revient avec nos invités dans une poignée de minutes.
27:50 D'abord, un nouveau point sur l'actualité.
27:52 Vous écoutez France Info.
27:53 Il est 20h30.
27:54 Et c'est avec vous, bonsoir Ilya Bergel.
28:03 Bonsoir à tous.
28:04 Deux vaccins contre la grippe aviaire essayés en France
28:07 donnent deux très bons résultats contre le virus.
28:09 Chez les canards mûlards,
28:11 ce sont ces volailles élevées pour le foie gras.
28:13 Le ministère de l'Agriculture annonce une campagne de vaccination
28:17 dès cet automne.
28:18 Les obsèques de Karen Mezino,
28:20 cette infirmière de 38 ans mortellement poignardée à Reims,
28:23 lundi auront lieu jeudi 1er juin.
28:25 Les funérailles seront célébrées en la basilique Saint-Rémy de Reims.
28:28 Le suspect du meurtre est mis en examen et est croué instable psychologiquement.
28:32 Il dit vouloir se venger du personnel hospitalier.
28:35 La Cour de Cassation confirme la responsabilité
28:38 du certificateur allemand TUV
28:41 dans l'affaire des prothèses mammaires défectueuses
28:43 des milliers de femmes touchées à travers le monde.
28:46 Les implants remplis de gel non conformes
28:49 à cause d'une fraude de la société PIP implantée dans le Var.
28:53 La vitesse de la voiture de Pierre Palmade n'est pas en cause
28:56 dans son accident de la route en février en Seine-et-Marne.
28:58 Selon les dernières expertises,
29:00 une femme enceinte de 7 mois a perdu son bébé dans la collision.
29:04 Le comédien testé positif à la cocaïne est toujours sous contrôle judiciaire.
29:08 Le juge belge anticorruption en charge du dossier dit du Qatargate
29:13 lève l'obligation de porter un bracelet électronique
29:16 imposé à l'eurodéputé grec Eva Kaili.
29:18 Les lieux auraient été en décembre à Bruxelles
29:20 dans le cadre d'une vague de perquisitions.
29:22 Eva Kaili est désormais libre sous contrôle judiciaire.
29:25 Le Comité international olympique demande aux instances olympiques françaises
29:30 de se focaliser sur les JO 2024 de Paris
29:33 quelques heures après la démission surprise de Bérigitte Henriquez
29:36 de la présidence du Comité national olympique et sportif.
29:40 Un retrait à cause des rivalités internes, des conflits.
29:43 Cela devenait ingouvernable.
29:45 Réagit sur France Info, guide rue ancien champion olympique.
29:48 Avec toujours à nos côtés sur le plateau des informés
30:01 Nathalie Moré du groupe Hébra,
30:02 Jeannie Kalimi, éditorialiste politique,
30:04 Bruno Cotteres, chercheur CNRSO,
30:06 Cévie Poff et Clément Petrou du magazine Le Point.
30:09 On va évoquer dans la deuxième partie des informés
30:11 la situation en Ukraine.
30:13 Après une nouvelle nuit de frappes intensives,
30:15 la Russie terrorise l'Ukraine.
30:17 C'est le terme employé par Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.
30:21 Alors que quelques heures plus tard,
30:23 on apprenait qu'un émissaire chinois était attendu demain au Kremlin
30:27 pour parler évidemment d'un règlement pacifique
30:30 à ce conflit qui dure depuis près d'une heure et demie.
30:33 Alors un an et demi,
30:34 est-ce qu'on peut espérer une solution diplomatique Clément Petrou ?
30:37 Ou est-ce qu'on en est finalement plus que jamais éloigné ?
30:40 L'heure ne semble pas encore complètement venue,
30:44 même si on voit qu'il y a des préparatifs qui s'opèrent
30:46 de manière à pouvoir arriver, on va dire,
30:48 renforcer éventuellement une table de négociation.
30:50 Mais ça ne semble quand même pas encore d'actualité.
30:53 Ce qui m'a beaucoup marqué aujourd'hui,
30:55 c'est quand même le passage de relais entre Wagner
30:57 et les forces russes,
30:59 notamment à Barmout, me semble-t-il,
31:01 qui est extrêmement intéressant.
31:03 Parce qu'on voit que Prigojin,
31:05 qui était le mercenaire qui travaillait dans l'ombre,
31:08 qui niait même à avoir cette force,
31:10 et finalement a obtenu des résultats,
31:14 entre guillemets,
31:16 en étant extrêmement dur avec les Russes,
31:18 et donc avec les autorités militaires russes.
31:21 C'est à la fois une victoire militaire,
31:24 on peut dire quand même pour les Russes,
31:26 mais c'est une défaite politique pour Poutine.
31:28 C'est-à-dire qu'il se fait troller par ses propres forces mercenaires.
31:32 Donc c'est une victoire un peu amère,
31:35 qui l'affaiblit politiquement.
31:37 - Alors pour préciser ce que vous dites Clément Petraud,
31:39 c'est le gros parallèle militaire russe,
31:41 Wagner qui a revendiqué la prise de Barmout,
31:43 qui est en train de transférer ses positions
31:45 à l'armée régulière russe.
31:47 C'est ce que dit effectivement le patron de Wagner, Prigojin.
31:51 Est-ce qu'il faut y voir, Jannick Halimi,
31:53 peut-être un signe supplémentaire
31:55 qu'on s'approche d'une contre-offensive ?
31:57 Est-ce que c'est finalement sur le terrain
31:59 que ça bouge le plus,
32:01 ou est-ce que c'est plutôt sur le terrain diplomatique ?
32:03 - Oui, certainement.
32:05 Je pense qu'on en est loin,
32:07 et qu'effectivement les tensions montent de part et d'autre
32:09 sur le terrain.
32:11 On l'a vu avec par exemple l'incursion
32:13 de troupes ukrainiennes sur le territoire russe
32:15 il y a quelques jours.
32:17 On a vu il y a aussi environ une semaine
32:19 les Etats-Unis qui ont accepté
32:22 de livrer par l'intermédiaire des alliés
32:25 des avions de chasse.
32:27 Donc on est plutôt dans un crescendo
32:29 ou une montée en tension
32:31 des hostilités sur le terrain
32:34 que vers un règlement diplomatique.
32:37 Mais pourquoi ?
32:39 Parce que les sanctions, malheureusement,
32:41 financières et économiques
32:43 que les Occidentaux mettent en place
32:45 mettent du temps,
32:47 beaucoup de temps pour avoir des conséquences,
32:50 et qu'elles risquent de fragiliser l'économie russe,
32:53 mais pas de déstabiliser le régime.
32:55 Donc pour faire plier Poutine
32:57 et l'amener, peut-être comme le souhaite
32:59 Emmanuel Macron depuis le début du conflit,
33:01 autour d'une table pour négocier,
33:03 il faut plier, faire plier
33:05 Poutine et la Russie
33:07 sur le champ de bataille.
33:09 Donc on n'est pas prêts encore
33:11 de voir une solution diplomatique émerger.
33:14 Et lorsqu'elle émergera, éventuellement,
33:16 lorsque Poutine acceptera de négocier,
33:19 qu'est-ce qu'il négociera ?
33:21 Est-ce qu'il négociera de stopper
33:23 ses avances, ses conquêtes ?
33:25 Ou est-ce qu'il acceptera de reculer,
33:27 comme le souhaite notamment
33:29 Vladimir Zelensky,
33:31 et céder le Donbass et la Crimée ?
33:33 Ça, c'est beaucoup moins sûr.
33:35 En tout cas, l'Union Européenne
33:37 appelle la Chine à user de son influence
33:39 pour, je cite, "mettre fin au bain de sang"
33:41 et pour pousser les troupes russes
33:43 à se retirer d'Ukraine.
33:45 Ça veut dire qu'au sein de l'Union Européenne,
33:47 on se dit que la Chine a ses chances de réussir,
33:49 peut-être là où nous, on ne réussit pas totalement,
33:51 Bruno Cotteres ?
33:53 - C'est un des déplacements récents
33:55 d'Emmanuel Macron, d'ailleurs, sur place,
33:57 le montrer. C'est un acteur essentiel.
33:59 Pour le moment, on voit que
34:01 seule la Chine
34:03 donne le sentiment de pouvoir peut-être
34:05 endiguer.
34:07 Il y a eu un propos absolument effrayant
34:09 de l'ancien président russe
34:11 Medvedev, qui a dit que la fourniture d'armes,
34:13 voire d'avions,
34:15 à l'Ukraine rendait l'hypothèse
34:17 de la déflagration nucléaire
34:19 plus probable que jamais.
34:21 De ce point de vue-là, c'est vrai
34:23 qu'il faut que la Chine, sans aucun doute,
34:25 joue un rôle très important, parce que
34:27 peut-être que ce sera elle seule
34:29 qui arrivera peut-être à faire
34:31 entendre raison. Mais pour le moment, c'est vrai
34:33 que les armes parlent seulement. On est très
34:35 loin du règlement diplomatique
34:37 et on est plutôt aujourd'hui dans la logique
34:39 vraiment de
34:41 combat. - Pourtant,
34:43 Volodymyr Zelensky était à Paris il y a encore
34:45 assez peu de temps. Nathalie Moret,
34:47 il y a une dizaine de jours.
34:49 Ça veut dire que la France
34:51 reçoit le président ukrainien,
34:53 discute de tout ça,
34:55 mais qu'on croit
34:57 assez peu dans nos chances
34:59 de pouvoir influencer
35:01 ce qui se passe sur le terrain ?
35:03 - En fait, il y a plusieurs théâtres
35:05 d'action. Il y a le théâtre
35:07 de l'action militaire,
35:09 de la guerre, qui perd du terrain,
35:11 qui en gagne, etc.
35:13 Il y a le théâtre de l'action
35:15 diplomatique, on vient de l'expliquer
35:17 avec la Chine. Et puis, il y a le théâtre
35:19 médiatique, le théâtre de la communication.
35:21 Là-dessus,
35:23 Volodymyr Zelensky n'est pas
35:25 le plus mauvais acteur.
35:27 C'est ce qu'il fait en permanence.
35:29 C'est-à-dire que, lui, il doit
35:31 rassurer son
35:33 peuple, son peuple qui souffre. C'est d'ailleurs
35:35 pour ça qu'il emploie le terme
35:37 "terroriste". Je veux dire, voilà,
35:39 on n'est plus dans la guerre, mais on est dans la terreur,
35:41 donc dans l'acte terroriste.
35:43 Et tout ça, ce sont des éléments de communication
35:45 qui sont destinés à
35:47 sa population, à lui, effectivement,
35:49 pour qu'elle tienne,
35:51 et aussi aux étrangers.
35:53 Parce que, dans nos
35:55 opinions publiques,
35:57 il y a une certaine lassitude, comme vous le disiez,
35:59 Clément Petrault, et il faut
36:01 effectivement continuer à
36:03 faire en sorte que l'opinion française
36:05 européenne et américaine continue
36:07 à soutenir l'Ukraine.
36:09 Donc, c'est là-dessus, je pense, qu'il faut
36:11 interpréter ce qui vient de se passer
36:13 ces derniers jours. – Elle a lassitude,
36:15 elle est présente, Bono-Codresse ? Elle est palpable ?
36:17 – Au moment, dans l'opinion,
36:19 on voit que le jeu est assez clair,
36:21 en tout cas pour l'opinion française,
36:23 mais très largement
36:25 dans l'ensemble des pays européens.
36:27 La Russie est bien l'agresseur.
36:29 L'image de Poutine sort
36:31 terriblement négative
36:33 de toutes les données d'opinion qui sont
36:35 possibles, qui sont disponibles.
36:37 Le soutien, alors tout dépend de ce qu'on appelle
36:39 un soutien, c'est-à-dire, effectivement, si
36:41 le soutien, c'est un soutien à la fois
36:43 moral, fourniture
36:45 d'armes, de munitions,
36:47 ça va, s'il s'agissait d'aller au-delà,
36:49 je pense que ça deviendrait beaucoup plus compliqué,
36:51 et notamment si on était
36:53 partie prenante directement du conflit.
36:55 – En tout cas, je vois que vous êtes assez d'accord
36:57 pour être assez prudent, on va dire,
36:59 sur les chances
37:01 d'une solution diplomatique à la veille
37:03 de la visite de cet émissaire chinois,
37:05 Liu Yi, qui arrive donc à Moscou,
37:07 demain, après s'être rendu à Kiev, à Varsovie,
37:09 à Paris, pour discuter
37:11 d'un règlement pacifique
37:13 du conflit en Ukraine. 20h40,
37:15 restez avec nous sur France Info, tout de suite, c'est le Fil Info,
37:17 et c'est avec Benjamin Fontaine.
37:19 [Générique]
37:21 – Et l'alerte enlèvement déclenchée après la disparition
37:23 d'une petite fille de 10 ans, ce matin à Fontaine,
37:25 près de Grenoble, Eya, c'est son prénom,
37:27 marchait avec sa mère dans la rue quand son père
37:29 est arrivé pour la prendre de force.
37:31 Eya mesure 1m60, elle a les yeux marrons,
37:33 les cheveux longs, bruns. Son père,
37:35 âgé de 53 ans, est susceptible de
37:37 circuler à bord d'une Peugeot 306 grise,
37:39 immatriculée AD663TF,
37:42 si vous localisez l'enfant,
37:44 appelez immédiatement le 197.
37:46 Une femme de 37 ans, sa fille de 13 ans
37:48 et son fils d'un an et demi ont été tués
37:50 aujourd'hui à Dreux, en Eure-et-Loire.
37:52 L'ex-compagnon de la mère de famille est recherché
37:54 par la police, elle avait porté plainte
37:56 deux fois contre lui, ce mois-ci.
37:58 La mairie de Saint-Brévin en Loire-Atlantique,
38:00 victime d'une cyberattaque, elle a démarré hier,
38:02 juste avant la marche de soutien au maire des missionnaires,
38:04 Yannick Moraise. Aujourd'hui, des tags racistes
38:06 ont également été découverts dans la commune.
38:08 Les Etats-Unis ne se trouveront pas
38:10 en défaut de paiement, rassure ce soir Joe Biden.
38:12 Alors que les discussions entre démocrates
38:14 et républicains se poursuivent, pour trouver
38:16 un accord sur le montant de la dette américaine,
38:18 il leur revient d'augmenter ou non son plafond.
38:20 Les discussions sont productives,
38:22 selon le président américain.
38:24 Thibaut Pinot reprend le maillot de meilleur grimpeur
38:26 ce soir sur le Tour d'Italie, à quatre jours du Grand Final.
38:28 Mais le Français a raté une nouvelle
38:30 occasion de s'imposer sur la 18ème étape.
38:32 Il termine deuxième devant le champion
38:34 d'Italie, Filippo Zaria.
38:36 On va maintenant évoquer une tendance de plus en plus
38:48 forte qui touche des adolescents de plus
38:50 en plus jeunes. La consultation de sites
38:52 pornos augmente chez les mineurs,
38:54 c'est ce que dit l'Arcom, le gendarme de l'audiovisuel.
38:56 La moitié des garçons
38:58 de 12-13 ans consultent un site porno
39:00 au moins une fois par mois.
39:02 Un tiers des filles du même
39:04 âge, ça fait partie des chiffres
39:06 les plus marquants de cette étude
39:08 publiée par l'Arcom. Il est donc urgent
39:10 d'agir, dit Laurence Péco-Rivolier
39:12 de l'Arcom. C'était au micro de France Info tout à l'heure.
39:14 On travaille avec
39:16 l'acnie, la main dans la main pour trouver les meilleurs
39:18 systèmes. Pour l'instant, on se dit qu'un filtrage
39:20 par carte bancaire, ce serait
39:22 déjà pas mal. Il y en a qui peuvent emprunter la carte
39:24 bancaire du grand frère. Mais enfin, ça ferait quand même
39:26 déjà diminuer colossalement ce chiffre.
39:28 Tout est possible du moment que
39:30 ça respecte évidemment la protection des données.
39:32 Nous, on est à l'écoute de tous les systèmes
39:34 qui permettraient de filtrer du moment que
39:36 ça n'est pas une simple déclaration. Donc oui,
39:38 tout outil est bon à prendre.
39:40 Pour l'instant, il n'y a pas eu de proposition.
39:42 Pourquoi ça semble si compliqué de trouver
39:44 justement des outils, des solutions, Janie Kalinic ?
39:46 Alors, moi, je n'en sais rien. Là, je vous
39:48 dis franchement,
39:50 on va espérer, on espère,
39:52 on espère qu'ils vont en trouver, il n'y a pas de raison
39:54 ou alors ça rend compliqué
39:56 parce que Internet, on sait que c'est
39:58 une toile mondialisée, c'est peut-être très compliqué
40:00 de remonter. Là, j'avoue que je n'en sais rien.
40:02 Ce qui est important, en revanche, vous avez fait parler
40:04 l'ARCOM au-delà du rapport
40:06 qui vient d'être sorti et c'était
40:08 quand même un élément
40:10 de blocage
40:12 d'avancer
40:14 sur cette problématique, donc,
40:16 d'accès des mineurs à des sites
40:18 pornographiques.
40:20 C'était que cette autorité de régulation
40:22 d'Internet
40:24 n'avait pas tous les pouvoirs
40:26 jusqu'à présent. Il y a un texte
40:28 de loi qui va passer prochainement
40:30 à l'Assemblée nationale qui,
40:32 on va dire, pas des judiciaristes
40:34 mais jusqu'à présent, l'ARCOM pouvait
40:36 faire des mises en demeure
40:38 des sites opérateurs
40:40 de ces sites horribles,
40:42 pornographiques et après,
40:44 si évidemment l'opérateur n'obtempérait pas,
40:46 c'était le juge qui devait
40:48 prendre des décisions avec le temps
40:50 que vous imaginez, le temps de la justice.
40:52 Là, ça ira plus vite. Il pourrait bloquer
40:54 en quelques semaines, sans la décision d'un juge,
40:56 les sites pornographiques qui ne vérifient
40:58 pas l'âge de leurs visiteurs, c'est ce que prévoit en tout cas
41:00 ce projet de loi que vous faites référence.
41:02 - Oui, absolument. Ça, c'est un verrou qui va sauter
41:04 prochainement, qui est essentiel.
41:06 Maintenant, on peut espérer, comme le dit la présidente
41:08 de l'ARCOM, qu'ils vont
41:10 trouver, et je pense que ça va le faire, encore
41:12 une fois, je ne suis pas une technicienne,
41:14 qu'il faut trouver maintenant les modus
41:16 opérandi et tout simplement les éléments
41:18 techniques pour faire en sorte que
41:20 cette interdiction
41:22 rentre vraiment dans les faits.
41:24 - Il y a des réticences quand même, Clément Petrault,
41:26 de la part des intéressés, je pense au site,
41:28 et puis parce que l'idée de la carte bancaire
41:30 qu'il faudrait rentrer, tout ça...
41:32 - Même sur le plan, on va dire, purement
41:34 philosophique, l'idée qu'une autorité administrative
41:36 puisse bloquer un site
41:38 sans décision de juge me semble quand même
41:40 assez discutable. Après, évidemment,
41:42 effectivement, il faut protéger les enfants, mais c'est aussi
41:44 le rôle des parents. Je pense
41:46 qu'on se hâte vers des solutions
41:48 qui nous semblent, on va dire,
41:50 frappées au coin du bon sens,
41:52 mais qui, à mon avis, sont
41:54 assez discutables sur ce plan-là.
41:56 Après, on voit qu'ils ont des limites
41:58 sur le plan technique, puisque Internet
42:00 est mondialisé, ce qui n'est pas le cas des lois.
42:02 Les lois sont encore nationales,
42:04 et il suffit d'un simple VPN
42:06 pour contourner
42:08 les interdictions. Et il y aura toujours un pays
42:10 qui sera mieux disant pour offrir
42:12 l'absence totale d'interdictions et une espèce de liberté
42:14 et un accès absolu à ces contenus-là.
42:16 Donc ça ne remplacera...
42:18 C'est probablement très bien de vouloir soustraire
42:20 les enfants, on va dire, à l'exposition directe
42:22 de contenus portographiques.
42:24 Après, ça ne remplace pas non plus
42:26 la pédagogie, le fait de dire
42:28 que le porno, ça n'est pas la vie,
42:30 mais le porno, c'est pas un tuto.
42:32 Mais il faut aussi restreindre
42:34 certes l'accès au porno, mais il faut aussi
42:36 accompagner les enfants dans la sexualité,
42:38 car de toute façon, ils sauront
42:40 exposer au porno. - Parce que c'est ce que dit l'Arkom,
42:42 les trois quarts de ces mineurs,
42:44 je termine juste une petite précision,
42:46 utilisent exclusivement leur téléphone
42:48 pour accéder à ces sites porno,
42:50 donc hors du regard parental, effectivement.
42:52 - Bien sûr, dans les cours d'école, il y aura toujours
42:54 un camarade pour montrer,
42:56 ou pour faire partager
42:58 ses découvertes. Et même avant Internet,
43:00 il y avait toujours un moyen
43:02 d'accéder au porno. - C'est de plus en plus massif
43:04 et c'est de plus en plus jeune. - Oui, ce qui est inquiétant,
43:06 c'est la massification, mais après,
43:08 l'accès existera toujours, d'une manière ou d'une autre.
43:10 - Pardon, juste très rapidement, quand même, le porno,
43:12 le porno, ok, tout le monde dit "accès",
43:14 je ne sais pas ce que vous dites, mais c'est bien normal,
43:16 ça fait partie de l'éducation sexuelle
43:18 des enfants, des ados, etc.
43:20 Attention, il y a un groupe
43:22 de sénatrices qui vient de sortir
43:24 un rapport sur
43:26 le sujet qui précise bien que le porno,
43:28 aujourd'hui, ce n'est pas le porno chic
43:30 ou le porno éthique qui pouvait exister
43:32 du temps, il y a encore
43:34 10 ou 20 ans. La quasi-totalité
43:36 des contenus, c'est du
43:38 hard porno, du hardcore porno,
43:40 avec des viols en direct, des violences
43:42 faites aux femmes, donc
43:44 on peut espérer, quand même, que
43:46 ce genre de données
43:48 ne fassent pas naturellement partie
43:50 de l'éducation sexuelle de nos
43:52 enfants. - Alors, est-ce qu'il faut renforcer
43:54 la loi ou tout simplement mieux l'appliquer, monocotresse ?
43:56 - Sans doute déjà mieux l'appliquer, la régulation
43:58 est compliquée, parce qu'effectivement, c'est dans l'espace
44:00 de l'Internet, qui est un espace sans frontières,
44:02 donc ça rend les choses extrêmement
44:04 compliquées. Par ailleurs,
44:06 autant que je me rappelle, la majorité digitale
44:08 en France est à 15 ans,
44:10 donc c'est surtout sur les moins de 15 ans
44:12 qu'il faut agir, la majorité sexuelle aussi,
44:14 donc majorité sexuelle et digitale à 15 ans,
44:16 donc c'est surtout sur
44:18 les très jeunes, et en particulier
44:20 les 10-15 ans, qu'il faut les protéger,
44:22 et effectivement, c'est à la fois la combinaison
44:24 des autorités de régulation, mais aussi du rôle des familles.
44:26 Et effectivement, je rejoins
44:28 ce qui vient d'être dit,
44:30 je rejoins ce qui vient d'être dit,
44:32 c'est qu'effectivement,
44:34 c'est le rôle de la famille en numéro 1,
44:36 de faire ce
44:38 filtrage, de mettre en
44:40 oeuvre ce qu'il faut pour protéger
44:42 les enfants de cette jungle
44:44 qui est disponible sur
44:46 l'Internet. Dernier point,
44:48 je pense qu'il y a aussi
44:50 déjà quelque chose qu'il faudrait faire,
44:52 c'est l'élimination des contenus
44:54 pédopornographiques, c'est-à-dire le
44:56 fait qu'on puisse avoir des images
44:58 qui représentent des enfants
45:00 ou des très jeunes,
45:02 il y aurait déjà ça à faire, qui serait
45:04 déjà très important.
45:06 - C'est la responsabilité des familles,
45:08 c'est ce que vous dites Bruno Cotteres, mais
45:10 pourtant, c'est un débat public,
45:12 c'est même une promesse d'Emmanuel Macron,
45:14 Nathalie Moret, de mieux protéger les mineurs dans leurs usages numériques.
45:16 - Absolument. Alors, c'est
45:18 quelque chose dont est en charge
45:20 Charlotte Cobell, qui est la secrétaire
45:22 d'État chargée de l'enfance.
45:24 Elle a pris le problème
45:26 à bras-le-corps déjà depuis des mois,
45:28 puisque les chiffres dont on parle aujourd'hui, c'est-à-dire
45:30 30% des adolescents
45:32 qui sont régulièrement en contact
45:34 avec des images pornographiques,
45:36 c'est déjà
45:38 un chiffre qu'elle avait déjà, elle, annoncé
45:40 il y a plusieurs mois.
45:42 Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Déjà, mieux appliquer
45:44 la loi, parce qu'encore une fois, je vous rappelle que la loi
45:46 sanctionne l'exposition des mineurs
45:48 à des images pornographiques,
45:50 que parfois les mineurs peuvent y être
45:52 exposés
45:54 sans le vouloir,
45:56 par l'intermédiaire de publicités
45:58 sur les réseaux sociaux qui le font.
46:00 Donc, déjà, ça, ça me paraît déjà quelque chose de primordial.
46:02 Ensuite,
46:04 il y a, effectivement, je pense,
46:06 une éducation, non seulement à la sexualité
46:08 qui existe à l'école, mais peut-être aussi,
46:10 et ça, je sais que Charlotte
46:12 Cobell veut le faire,
46:14 une éducation aux violences
46:16 sexuelles. C'est pas la même chose.
46:18 Qu'est-ce que c'est qu'un acte sexuel,
46:20 etc., et qu'est-ce que c'est qu'une violence sexuelle ?
46:22 Qu'est-ce qui est acceptable, qu'est-ce qui ne l'est pas ?
46:24 Et je pense que la responsabilité
46:26 doit être partagée avec, bon, le milieu scolaire,
46:28 pour apprendre ça, effectivement,
46:30 parce que tous les parents ne le font pas,
46:32 et qu'effectivement, il faut que la parole se libère aussi
46:34 dans les familles. Il faut expliquer ça
46:36 à ces enfants, parce que, comme vous l'avez dit,
46:38 les adolescents, c'est transgressif,
46:40 et on ne les empêchera jamais d'aller sur des sites
46:42 auxquels ils ne devraient pas avoir accès.
46:44 - Bon, c'est un problème global, en tout cas.
46:46 - Absolument.
46:48 - Et donc compliqué, avec vous.
46:50 - Et donc compliqué, dont on aura sans doute l'occasion de reparler.
46:52 9h moins 10, restez avec nous sur France Info tout de suite.
46:54 C'est Benjamin Fontaine pour le Fil Info.
46:56 - Et le déclenchement de l'alerte enlèvement
46:58 ce soir après la disparition d'Elia,
47:00 une petite fille de 10 ans, enlevée de force
47:02 par son père dans la rue ce matin à Fontaine,
47:04 près de Grenoble, alors qu'elle était
47:06 avec sa mère. Le père, âgé de 53 ans,
47:08 est susceptible de circuler à bord
47:10 d'une Peugeot 306 grise, immatriculée
47:12 AD663 TF.
47:14 Elia, elle mesure 1m60,
47:16 elle a les yeux marron et les cheveux longs,
47:18 bruns. Si vous les apercevez, contactez
47:20 immédiatement le 197.
47:22 La Russie a commencé à transférer des armes
47:24 nucléaires vers la Biélorussie. Déclaration
47:26 du président Alexandre Loukachenko
47:28 à la télévision russe, ce déploiement
47:30 d'armes tactiques annoncé par Vladimir
47:32 Poutine en mars serait en cours, mais le
47:34 président biélorusse n'est pas en mesure de dire
47:36 si ces armes nucléaires sont déjà dans son
47:38 pays. Alors que la grippe aviaire
47:40 est déjà de retour dans le sud-ouest,
47:42 l'agence sanitaire ANSES affirme ce soir
47:44 que deux vaccins expérimentés en France
47:46 s'avèrent efficaces sur les canards à foie
47:48 gras. Une campagne nationale de vaccination
47:50 pourrait être lancée dès l'automne prochain.
47:52 Si vous avez un abonnement Navigo
47:54 pour le métro parisien, le RER ou le
47:56 Transilien, vous pourrez bénéficier
47:58 d'un dédommagement de 10 à 91 euros
48:00 pour compenser les perturbations causées
48:02 par les grèves contre la réforme des retraites.
48:04 Plus de 2 millions d'usagers sont éligibles
48:06 à un remboursement précis ce soir
48:08 Île-de-France Mobilité. Un artiste
48:10 libre qui ne cherchait pas le consensus.
48:12 Voilà comment le chanteur Charles-Édouard Couture
48:14 rend hommage ce soir sur France Info
48:16 à Jean-Louis Murat, l'interprète de Fort-Alamo
48:18 et mort à 71 ans.
48:20 Retour sur sa carrière en vidéo sur
48:22 franceinfo.fr
48:24 Allez, on va évoquer dans la dernière partie des informés
48:34 une crise qui embarrasse le milieu
48:36 sportif français, celle qui secoue.
48:38 Depuis plusieurs mois maintenant, le comité national
48:40 olympique a tel point qu'une quarantaine de sportifs
48:42 avaient signé il y a quelques jours une tribune
48:44 pour demander la fin des querelles
48:46 internes. Les relations sont très tendues
48:48 entre les proches de l'ancien président
48:50 Denis Massé-Guillin et l'actuelle
48:52 présidente Brigitte Henriquez et cette dernière
48:54 a finalement présenté sa démission
48:56 aujourd'hui. Alors on ne va pas rentrer dans les détails
48:58 de personnes et de conflits
49:00 mais est-ce que tout ça fait un peu mauvais genre
49:02 quand même Bruno Cotteres a un petit peu plus
49:04 d'un an maintenant des Jeux Olympiques de Paris ?
49:06 Oui, d'autant que
49:08 ça fait écho
49:10 à d'autres problèmes.
49:12 On a souligné la question de la billetterie,
49:14 le prix des billets des JO.
49:16 Donc effectivement
49:18 c'est pas bon.
49:20 On voit qu'il y a des problématiques dans le sport français en ce moment.
49:22 D'ailleurs il y a eu plusieurs fédérations qui ont été
49:24 secouées par des tensions.
49:26 Il y a la fédération française de tennis en ce moment
49:28 qui a beaucoup de difficultés également
49:30 avec des conflits internes. Et ça veut dire
49:32 qu'il y a effectivement un peu un souci dans la régulation
49:34 du sport en France, en tout cas
49:36 dans ces instances de gouvernement
49:38 interne.
49:40 Donc là l'effet effectivement
49:42 est assez mauvais.
49:44 En plus changer de capitaine
49:46 pendant quelques mois
49:48 l'ouverture des JO
49:50 ça va être sans doute compliqué.
49:52 Et puis il y a des sujets qui étaient aussi
49:54 des sujets visiblement liés à la gestion
49:56 du comité international
49:58 olympique en France. Ce qui n'est pas
50:00 très très bon puisque l'image du sport
50:02 c'est normalement l'image
50:04 du désintéressement, de l'effort
50:06 pour la beauté du sport
50:08 comme on dit.
50:10 Donc voilà.
50:12 Ça rentre un peu en collision.
50:14 En tout cas ce changement de capitaine
50:16 que vous évoquez Bruno Cotteres, il était
50:18 plutôt bienvenu en tout cas selon
50:20 les observateurs. C'est ce que dit par exemple Guy Drude
50:22 c'est l'ancien ministre, l'ancien champion olympique
50:24 et aujourd'hui membre du comité international
50:26 olympique. Il réagissait tout à l'heure sur France Info.
50:28 Brigitte Henriques
50:30 a pris quand même la décision
50:32 la plus sage. Parce que ça devenait
50:34 ingouvernable, ça partait dans tous les
50:36 sens. Donc je crois qu'avant
50:38 l'échéance des JO
50:40 à Paris en tant qu'à 14 mois
50:42 mais également
50:44 avant une éventuelle candidature
50:46 de la France à l'organisation
50:48 des Jeux d'hiver en 2020
50:50 il fallait retrouver un peu de sérénité
50:52 des tranquillités au sein du comité
50:54 olympique français. Voilà, de la sérénité
50:56 de la tranquillité et puis il faut se focaliser
50:58 c'est ce que dit aussi le comité international olympique
51:00 sur les JO autrement dit on arrête les bisbis
51:02 et puis on se met vraiment au travail.
51:04 Pourquoi nous ne l'avons pas fait avant ?
51:06 Pardon mais oui.
51:08 J'ai envie de vous renvoyer sur l'article de mon collègue
51:10 Xavier Frère qui est donc
51:12 responsable des sports chez nous Groupe Les Bras
51:14 et qui a détaillé exactement
51:16 ce qui s'est passé aujourd'hui
51:18 et ce qui se passe depuis plusieurs mois
51:20 dans cette structure.
51:22 Il dit en clair que c'est quand même
51:24 une crise plus politique
51:26 et personnelle que sportive.
51:28 Brigitte Henriquez
51:30 elle est la sœur d'un député
51:32 connu, Carl Olive
51:34 qui est très proche du président
51:36 Macron, qui n'était pas
51:38 en odeur de s'entener avec son prédécesseur.
51:40 Bref, on dit
51:42 que le sport, Emmanuel Macron
51:44 avait dit que le sport c'était pas
51:46 de la politique, si parfois
51:48 un petit peu et ce
51:50 à quoi on assiste depuis ce matin
51:52 le démontre.
51:54 Il est urgent de se focaliser
51:56 effectivement sur les JO. Je pense que
51:58 c'est comment dire
52:00 l'image qui est donnée est
52:02 délétère, elle existe
52:04 c'est cette mauvaise image dans
52:06 beaucoup d'instances, dans beaucoup de fédérations
52:08 et peut-être
52:10 qu'il serait temps de penser enfin
52:12 aux athlètes qui eux essayent de montrer
52:14 vraiment quelles sont les valeurs
52:16 de l'olympisme. - Et c'est pas toujours facile, vous le disiez
52:18 Bruno Cotteres, ça s'inscrit dans un
52:20 contexte plus large, la polémique sur le prix des billets
52:22 qui a rebondi plusieurs fois, polémique
52:24 sur la décision du gouvernement aussi il y a quelques jours
52:26 d'inciter les sans-abri à quitter l'île de France
52:28 pendant les Jeux Olympiques, est-ce que ça commence à faire
52:30 beaucoup ? Est-ce qu'on rate un peu aussi
52:32 la dimension populaire qui était
52:34 celle initialement associée
52:36 à Paris 2024,
52:38 Clément Pétro ?
52:40 - Oui, c'est quand même une affaire qui est un peu gênante
52:42 c'est-à-dire qu'on se fait rappeler à l'ordre par les autorités
52:44 internationales et puis
52:46 on voit bien que le monde du sport a beaucoup de mal à se comporter
52:48 correctement, c'est-à-dire les affaires de l'affilération
52:50 de foot, de rugby, de handball, de tennis
52:52 c'est des guerres de clans indescriptibles
52:54 c'est quand même un milieu qui a du mal
52:56 à se structurer, à s'organiser
52:58 à être un peu
53:00 exemplaire, donc c'est pas forcément très bon signe
53:02 pour les JO, et puis
53:04 on n'est pas encore dans le dur, mais on va aussi
53:06 bientôt avoir une
53:08 visibilité sur les livraisons de travaux
53:10 enfin, on va avoir encore d'autres affaires
53:12 qui vont probablement
53:14 nous intéresser, donc
53:16 ça n'est pas très bon, mais ça n'est pas très
53:18 nouveau. - Est-ce que ça veut dire que ça va devenir
53:20 un dossier de plus en plus
53:22 politique, Jean-Yves Kallimé, que plus ça va aller
53:24 plus va falloir effectivement que le gouvernement
53:26 j'allais dire, mette les mains dans le cambouis
53:28 bon l'oppression est peut-être pas très heureuse, mais en tout cas
53:30 va devoir en tout cas
53:32 assumer les préparatifs
53:34 des JO. - Il est déjà
53:36 très politique, on sait que c'est
53:38 au coeur de
53:40 comment dire, du rebond
53:42 espéré d'Emmanuel Macron, en espérant
53:44 que la France va enfin s'organiser
53:46 l'opinion publique va s'organiser par rapport
53:48 à ces JO, créer une sorte de
53:50 rebond, et psychologique, et donc
53:52 économique, et peut-être politique
53:54 en sa faveur, en la faveur
53:56 de ses troupes, on sait que c'est au coeur aussi
53:58 bien sûr de, on va dire du
54:00 programme et de la vision
54:02 économique, politique, sportive de
54:04 Anne Hidalgo, la maire de Paris
54:06 on sait, on sait tout ça, il y a aussi
54:08 la région avec Valérie Pécresse
54:10 qui joue un peu sa carte derrière
54:12 tout ça, c'est politique. Maintenant
54:14 ajoutons aussi
54:16 un mystiquerie
54:18 important dans ce jeu
54:20 un peu perturbé, effectivement, qu'il est
54:22 beaucoup en ce moment, c'est l'inflation
54:24 l'inflation, on parlait du coût tout
54:26 à l'heure, mais l'inflation touche
54:28 aussi l'organisation des jeux olympiques
54:30 et il faut espérer que tout ça arrivera à terme
54:32 maintenant qu'elle sera l'ardoise
54:34 après les jeux olympiques
54:36 tous les coûts augmentent, donc
54:38 l'aspect
54:40 soi-disant populaire
54:42 dont vous soulignez justement les limites
54:44 il y a cinq minutes, Céline
54:46 s'explique aussi, c'est-à-dire le prix des billets
54:48 élevés, s'explique aussi par le fait
54:50 qu'il faut essayer
54:52 sinon rentabiliser, en tout cas ne pas trop
54:54 creuser le déficit
54:56 de ces JO, donc
54:58 c'est effectivement un enjeu
55:00 très important
55:02 mais espérons que les jeux
55:04 en 2024 entraîneront
55:06 tout le monde, mais en tout cas
55:08 le défi lancé par Emmanuel Macron que la France
55:10 apparaisse dans le top 5
55:12 des pays les plus médaillés
55:14 risque quand même d'être compliqué
55:16 et tout est entre les mains, les pieds,
55:18 tout ce que voudrait de tous nos sportifs.
55:20 - On va s'arrêter là en terme de métaphore sportive
55:22 c'est pas mal et c'est un beau final
55:24 pour cette émission, merci à tous les quatre
55:26 Jeannick Halimi, éditorialiste politique
55:28 Clément Petrou, journaliste politique société
55:30 au magazine Le Point, la une cette semaine
55:32 - Taïwan et la guerre qui vient, la guerre
55:34 qui se prépare entre la Chine et les Etats-Unis
55:36 - La une de demain Nathalie Moré
55:38 pour les quotidiens du groupe ÉBRA
55:40 - Et bien justement le déplacement des
55:42 sans-domicile fixe avant
55:44 les JO de 2024
55:46 - On reste dans notre sujet, merci à vous Bruno Cotteret
55:48 chercheur CNRS au CIVIPOF
55:50 en notre compagnie sur France Info.
55:52 [Musique]