Exclusif : France 24 à Avdiivka

  • l’année dernière

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Pour y arriver, mieux vaut être escorté dans un véhicule blindé.
00:03 Les forces spéciales de la police d'Afdifka
00:05 empruntent ce corridor plusieurs fois par semaine.
00:08 Leur ville est quasiment encerclée au volant Petrovitch,
00:13 sur les collines les Russes, à moins de 3 km.
00:16 - C'est la seule route.
00:23 Ce n'est pas sous leur contrôle direct,
00:25 mais il y a leur artillerie.
00:26 Vous allez voir par vous-même.
00:29 Ils détruisent la ville méthodiquement.
00:31 Les Russes détruisent la ville de manière méthodique.
00:34 Ils ont besoin de territoire, pas de ville.
00:37 Nous voilà donc avertis.
00:40 Une salve de roquettes salue notre arrivée.
00:42 Pour eux, pas question pour autant de rester aux abris.
00:49 Pour témoigner des destructions qu'ils documentent,
00:51 Maxime nous convie à le suivre.
00:53 Sous les bombes.
00:58 Son quartier général a été détruit il y a un mois.
01:01 - Nous avons eu une roquette, puis une deuxième.
01:04 Nous avons eu la chance, car la deuxième a juste frôlé notre base,
01:11 mais a frappé la crèche à côté.
01:13 Pour s'en emparer, en plus de l'artillerie,
01:20 depuis plusieurs semaines, la ville est la cible des avions de chasse russes
01:23 et des missiles balistiques.
01:26 Ça, avant, c'était une école.
01:27 Les forces d'occupation russes lancent entre 4 et 12 raids aériens par jour.
01:32 Ils ont utilisé tous leurs missiles, des Kh-59, des Kh-31,
01:38 et aussi des missiles de croisière, des S-300 et des Iskander.
01:41 Tout ce qu'ils ont, ils l'ont utilisé ici depuis le début de l'invasion.
01:45 Précis et technique,
01:47 il est le premier à sortir à chaque bombardement
01:52 pour établir un rapport sur les dévastations des infrastructures
01:55 et les victimes civiles.
01:56 Maxime continue d'exercer sa mission,
01:59 maintenir l'ordre dans le chaos d'une ville en ruine,
02:02 proposer des évacuations et de l'aide humanitaire aux derniers habitants,
02:05 leur point de ralliement, le seul et unique magasin de la ville.
02:09 Pour ce qui reste, certains ont des sympathies russes.
02:14 Ici, l'accueil n'est pas des plus cordiales.
02:17 Nina a 86 ans, toute sa famille en Russie.
02:20 Elle fréquente peu les abris où sont diffusées les informations ukrainiennes.
02:24 J'espère que nous allons être libérés bientôt.
02:28 Nous souffrons.
02:31 Pourquoi devons-nous endurer cela ?
02:34 Ça fait dix ans.
02:37 J'espère que les Russes vont prendre la ville.
02:41 Je suis honnête.
02:43 J'espère que Dieu va aider la Russie.
02:46 Mais ils bombardent la ville.
02:54 Ils ne nous bombardent pas, ils nous libèrent.
02:56 En 2014, Avdivka a été occupée trois mois durant par les séparatistes prorusses
03:00 avant d'en être chassée par les forces ukrainiennes.
03:03 Depuis, la guerre n'a pas cessé.
03:05 La capitale du Donbass, occupée, est à 12 km.
03:08 Maxime a le devoir de protéger tous ses concitoyens,
03:12 même ceux qui partagent les vues de son ennemi.
03:14 Nous avons évacué des gens, mais nous avons besoin de l'aide.
03:20 Nous avons évacué des gens, mais nous avons des lois ici.
03:23 Nous devons les respecter.
03:25 Vivons-nous dans le respect des lois ou sous la tyrannie ?
03:28 Nous suivons la loi.
03:29 Dans la ville avant, il y avait 32 000 personnes.
03:32 Maintenant, 1 700.
03:33 Je ne peux pas les forcer à partir et les évacuer contre leur volonté.
03:37 Même engagement et même dévouement au dernier hôpital de la localité.
03:42 À plusieurs reprises, il a été bombardé.
03:44 L'établissement comptait 170 employés, 16 sont restés.
03:49 Médecins, infirmières, ambulanciers, mécaniciens,
03:52 pour apporter les premiers soins et fournir médicaments aux personnes âgées.
03:56 On a une expression ici.
04:05 Mes yeux sont effrayés, mais mes mains continuent de travailler.
04:18 J'ai peur, j'ai une famille, une raison de vivre.
04:20 J'ai une petite fille de 3 ans, mais c'est ma ville, notre ville,
04:26 la meilleure des villes.
04:27 Nous espérons que nous allons tenir.
04:30 Et si c'est notre destin, alors c'est notre devoir de tenir bon.
04:33 Tenir, mais pour combien de temps encore ?
04:39 Selon la police, depuis que la Tenaille s'est resserrée,
04:42 les bombardements russes sur Avgifka ont causé la mort de près de 206 villes,
04:47 6 rien que la semaine dernière.
04:49 Nous sommes ici à moins de 10 minutes en voiture du centre-ville de Donetsk,
04:54 la capitale du Donbass, cette région qu'a annexé Moscou,
04:57 mais dont les troupes n'en contrôlent que la moitié.
05:00 Une position stratégique qui fait qu'Avgifka est sur la ligne de front
05:04 depuis plus de 8 ans.
05:05 Depuis juillet dernier, elle subit les assauts des forces russes
05:10 avec la même stratégie qu'employés à Barmout,
05:12 encerclés, pilonnés, quitte à conquérir des ruines.

Recommandée