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La réalisatrice française Justine Triet, à propos de son discours sur la réforme des retraites lors de la remise de sa Palme d'or à Cannes.

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Transcription
00:00 Hier soir, Justine Trillet était visiblement très émue lorsqu'elle a reçu sa récompense.
00:05 Elle est restée silencieuse pendant de longues secondes sur scène.
00:08 Puis l'émotion a laissé place à la politique.
00:10 Elle a surpris tout le monde en critiquant pêle-mêle la réforme des retraites, la répression
00:15 violente des manifestations et la marchandisation de la culture par le gouvernement.
00:20 Des propos qui ont rapidement fait réagir la classe politique, notamment la ministre
00:25 de la culture qui sur Twitter s'est dite estomaquée et trouvait ses propos injustes.
00:31 Justine Trillet, nous l'avons croisée dans la foulée sur la croisette.
00:36 Elle nous a expliqué pourquoi elle avait voulu faire de Cannes une tribune politique.
00:39 On l'écoute au micro d'Edouard Bonamour.
00:42 Impossible de venir prendre un prix ici sans parler de ce qui se passe dans ce pays en ce
00:46 moment.
00:47 C'était impossible de ne pas avoir un mot pour les gens qui vont manifester dans la rue,
00:51 pour ce qui se passe depuis un an.
00:53 On voit bien que les choses vont de pire en pire.
00:56 Je ne pouvais pas ne pas avoir cette parole.
00:58 Des éditions mouvementées, il y en a eu, on se souvient notamment de celle de 1968,
01:05 tout simplement annulée suite à l'affronte de certains réalisateurs dont Jean-Luc Godard
01:10 ou François Truffaut qui voulaient afficher leur solidarité avec le mouvement étudiant.
01:14 Jean-Luc Godard allant même jusqu'à s'accrocher au rideau d'une salle de projection pour
01:19 empêcher le lancement d'un film.
01:21 Et puis plus récemment, l'année dernière, le président ukrainien avait été l'invité
01:25 surprise de la cérémonie d'ouverture qui l'avait transformée en tribune anti-guerre.
01:30 Il y a ici les discours, il y a ici aussi le palmarès qui parfois peut être très
01:35 politique.
01:36 Par exemple, en 2004, lorsque la Palme d'or revient à Fahrenheit 9/11 de Michael Moore,
01:42 et bien c'est un brûlot anti-Bush qui est récompensé.
01:46 Un film qui visait tout simplement empêcher la réélection du président américain.
01:50 Bref, ici, politique et cinéma font souvent bon ménage.

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