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00:00 Salut à tous, c'est Théo Curain. Aujourd'hui dans Demain les Jeux,
00:02 je vous propose de parler vélo.
00:04 Salut Mathilde, ça va ?
00:11 Salut Théo, ça va et toi depuis le temps ?
00:13 Oui, c'est vrai, on se croise de temps en temps.
00:15 Oui, ça fait plaisir.
00:16 Là, on est un petit peu dans ta deuxième maison.
00:18 Tout à fait.
00:19 Tu passes beaucoup de temps ici, tu t'entraînes beaucoup, j'imagine.
00:22 Tu as été fraîchement championne du monde ici ?
00:26 Oui, c'est ça. Il y a quelques mois maintenant.
00:28 Oui, c'était comment ?
00:30 C'était incroyable, franchement.
00:31 Je pense que c'est une journée qui restera à jamais gravée dans ma mémoire,
00:35 je pense même dans toute ma carrière, parce que c'était juste incroyable
00:39 le fait qu'il y ait ma famille, mes amis et vivre ce moment-là
00:41 et ce premier sacre ici.
00:43 Franchement, quoi de monde des mieux, quoi.
00:45 Alors, est-ce que les Jeux, ça a toujours été un rêve pour toi,
00:48 de participer aux Jeux ?
00:50 Oui, depuis que je suis toute petite et surtout à l'âge de 8 ans,
00:53 j'ai dit à mon père, un jour je ferai les Jeux et je les gagnerai.
00:56 Et c'est surtout ça mon objectif, c'est que, enfin voilà,
00:59 participer, c'est bien, mais j'ai vraiment envie de marquer mon sport
01:03 avec mon empreinte, notamment en allant chercher cette belle médaille d'or.
01:07 Et j'ai cru comprendre que tu n'avais pas fait que du vélo dans ta vie.
01:10 Avant, tu as fait un peu de basket, c'est ça ?
01:11 Tout à fait, un peu beaucoup même.
01:13 C'est plus de la moitié de ma vie,
01:15 donc dès l'âge de 3 ans jusqu'à mes 14 ans,
01:18 j'ai fait que du basket.
01:20 J'ai intégré un peu l'espoir à l'âge de 11 ans
01:22 et c'est là qu'on m'a détectée deux ans plus tard,
01:25 par hasard, sur un white bike.
01:27 Et c'est pour ça que je suis là, c'est grâce à ce sprint
01:30 que j'ai réalisé en 2014, que je suis là maintenant.
01:34 Donc maintenant, en 23 ans, plusieurs médailles aux championnats d'Europe,
01:38 une médaille de championne du monde.
01:41 C'est quoi maintenant ton plus grand rêve ?
01:44 Mon plus grand rêve, c'est d'être championne olympique.
01:47 Si ça pourrait être à Paris, ce serait bien.
01:50 Enfin voilà, il y a Los Angeles aussi, je ne me ferme pas les portes,
01:53 mais aussi, j'ai vraiment envie de profiter.
01:56 Les Jeux de Tokyo, ça s'est mal passé.
01:57 Je n'ai pas du tout profité comme je le voudrais.
01:59 Donc là, j'ai vraiment envie que Paris, ce soit que du plaisir avec ma famille.
02:03 Et pourquoi pas cette belle médaille ?
02:06 Pourquoi pas ?
02:07 Et j'ai cru comprendre qu'en fait, dans le cyclisme sur piste,
02:10 il y avait plusieurs disciplines.
02:11 C'est ça.
02:12 Toi, c'est sur laquelle que tu te verrais le plus ?
02:15 Franchement, il y en a trois, une par équipe et deux en individuel.
02:20 J'espère qu'on pourra briller sur la vitesse par équipe devant notre public.
02:24 Ce serait vraiment incroyable d'être compétitrice à ce moment là.
02:28 Et après, j'ai deux épreuves individuelles.
02:31 Franchement, s'il y en a une des deux au championnat olympique, ça me va très bien.
02:35 Je ne fais pas la difficile là-dessus.
02:36 Je comprends, je comprends.
02:38 Il y a le kéring aussi.
02:39 Oui, tout à fait.
02:40 Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu ce que c'est ?
02:41 Tout le monde ne connaît pas.
02:42 Oui, le kéring, c'est une discipline qui vient du Japon.
02:44 Donc en fait, on est six sur la piste.
02:47 On tire au sort les numéros et on se positionne
02:49 en fonction du tirage au sort qu'on a effectué.
02:51 Il y a une moto qui nous tire jusqu'à trois tours et qui nous lâche à 50 km/h.
02:57 Et une fois que la moto s'écarte au bout des trois tours,
03:00 il reste trois tours à nouveau.
03:01 Et là, c'est la bagarre jusqu'à la ligne d'arrivée.
03:04 Il faut faire bien attention où on roule.
03:06 Oui, c'est clair, ça doit être la guerre.
03:08 C'est ça.
03:09 Le vélodrome de Saint-Quentin, ici,
03:11 c'est un lieu que tu connais, tu t'entraînes ici pratiquement tous les jours.
03:16 Mais c'est aussi là où vont avoir lieu les Jeux.
03:19 Pour toi, c'est un avantage de pouvoir connaître cette piste plutôt bien, j'imagine ?
03:25 Oui, franchement, pour nous, c'est un super avantage.
03:28 On l'a vu notamment lors des championnats du monde.
03:29 C'est l'ambiance, mais aussi on connaît la piste,
03:32 on connaît les odeurs, la luminosité, les pentes sur la piste.
03:35 Tout ça, c'est hyper important pour nous.
03:37 Ça nous met en confiance et ça sera vraiment quelque chose de positif
03:40 et de plus qu'on perd aux autres nations aux Jeux de Paris.
03:43 Et justement, ça va ressembler à quoi les prochaines semaines pour toi ?
03:47 On est à un an des Jeux.
03:49 C'est une échéance qui arrive très, très, très rapidement.
03:51 Tu es dans quel état d'esprit aujourd'hui ?
03:54 J'ai vraiment envie de profiter de chaque moment.
03:57 Je pense que l'Olympiade d'avant, j'ai subi.
03:59 Et là, je n'ai vraiment pas envie de subir.
04:01 J'ai envie de profiter parce que de base, si on fait du sport, c'est pour le plaisir.
04:04 Et du coup, c'est vraiment de prendre du plaisir, de m'entraîner à fond, à fond.
04:08 Là, on a des entraînements quasiment jusqu'au mois d'août.
04:12 Au mois d'août, on a des championnats du monde à Glasgow,
04:14 qui va être très important pour la qualif pour les Jeux.
04:17 Et après, une fois les championnats du monde passés,
04:19 c'est vraiment l'objectif à fond tourner sur les Jeux.
04:22 Donc, c'est entraînement, ne pas subir, prendre du plaisir,
04:24 voir ma famille, voir mes proches, profiter de la vie et surtout
04:28 se donner tous les moyens pour être championne olympique.
04:31 Le scénario idéal pour moi, ce serait qu'en fait,
04:34 déjà, il y a énormément de Français en tribune.
04:36 On voit un peu comme championnat du monde, cet engouement français,
04:41 donc plein de Français en tribune qui puissent vraiment nous porter
04:44 pour aller grappiller les derniers mètres pour gagner contre les étrangers.
04:48 Et juste, voilà une ambiance de dingue.
04:50 Les gens qui se lèvent, qui crient, qui applaudissent.
04:52 Et nous, en fait, ça nous donne des ailes.
04:54 Carrément, c'est ce qui s'est passé au championnat du monde.
04:56 Ça nous a donné des ailes.
04:58 Et voilà, pour moi, le scénario parfait, c'est que je gagne,
05:01 je crie sur la ligne et là, tout le vélodrome se lève, ça hurle
05:04 et qu'il y a un brouhaha pas possible avec plein de larmes.
05:07 Et voilà quoi.
05:08 - Ça donne envie d'y être en tout cas. - Je m'éclate.
05:10 Franchement, je suis à fond dans le truc.
05:12 Et ouais, ce serait magnifique.
05:14 Faire les Jeux dans son pays, je pense que c'est le rêve
05:17 de toutes les sportives, tous les sportifs.
05:19 Comment tu vois les choses ?
05:22 Est-ce que tu t'imagines déjà un petit peu à la cérémonie d'ouverture
05:26 avec tous les Français ?
05:27 Ça va être complètement vous.
05:29 Franchement, je t'envis.
05:30 Franchement, je remercie.
05:32 À chaque fois, je me dis, j'ai tellement de chance,
05:34 parce que comme tu l'as dit, faire des Jeux, déjà, c'est incroyable
05:37 de pouvoir faire des Jeux olympiques.
05:38 Mais en plus, le nombre de personnes qui ont fait des Jeux chez soi,
05:41 je pense qu'il n'y en a pas beaucoup.
05:43 Donc franchement, je me dis, j'ai vraiment, vraiment de la chance.
05:46 Et la cérémonie d'ouverture, quand on a vu comment ils nous ont dévoilé,
05:49 qu'on défilerait sur la scène et que les gens, tous les Français,
05:52 ils nous verraient aux abords.
05:53 Enfin, moi, je me dis, mais c'est incroyable.
05:55 Et ce Tokyo, je n'avais pas pu la faire parce qu'on arrivait trois semaines après.
05:59 Mais là, je me dis, nous, c'est sûr, on va la faire
06:03 et ça va être quelque chose d'incroyable qui sera à jamais gravé dans nos têtes.
06:06 Des souvenirs, des moments partagés aussi avec tous les Français
06:09 et tous les athlètes aussi qui seront avec nous.
06:10 Franchement, j'ai trop hâte. Je pense que ça va être vraiment incroyable.
06:13 On a tous hâte en tout cas.
06:15 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
06:17 Et puis, je te donne rendez-vous ici à Paris en 2024.
06:20 Enfin non, même ici, là, sur le Vélodrome.
06:22 Et puis, j'espère que je serai là pour t'encourager.
06:24 J'espère aussi. Merci beaucoup. Merci.
06:27 Sous-titrage ST' 501
06:29 [Musique]