Benjamin Morel : «Quand vous avez affaire à un mineur, la question de la promptitude de la justice est d'autant plus importante»

  • l’année dernière
Le maître de conférences en droit public, Benjamin Morel, dans Soir Info, au sujet des mineurs non accompagnés, suite à la violence dont sont victimes des commerçants de Montpellier : «Quand vous avez affaire à un mineur, la question de la promptitude de la justice est d'autant plus importante [...] Il y a la nécessité d'avoir une justice beaucoup plus rapide». 

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Transcription
00:00 -On est au croisement de plusieurs problèmes.
00:02 Comme l'a dit Georges, il y a la nécessité de montrer
00:04 qu'ils sont réellement mineurs.
00:05 Il y a probablement des évolutions législatives,
00:07 je ne le dis pas souvent, mais là, en l'occurrence, c'est vrai,
00:10 en matière notamment d'imposition des tests osseux.
00:12 Ensuite, il y a un problème de service public,
00:14 parce qu'en effet, quand vous avez affaire à un mineur,
00:17 la question de la promptitude de la justice
00:18 est d'autant plus importante.
00:20 Si jamais vous avez une justice qui tarde à condamner
00:22 et qui, voire même, ensuite, n'applique pas tout de suite la peine,
00:26 eh bien, vous avez le temps de grandir.
00:28 Et l'idée que vous seriez en situation d'impunité s'installe.
00:32 Donc là, il y a la nécessité, pour les mineurs notamment,
00:35 d'avoir une justice beaucoup plus rapide.
00:37 Et désolé d'y revenir, ça demande des moyens.
00:39 Et le troisième élément,
00:40 c'est que vous pouvez avoir des mineurs non accompagnés,
00:42 mais si vous n'avez pas les moyens de les accueillir
00:44 dans de bonnes conditions, en effet, ils fuient.
00:46 Donc là, encore une fois,
00:48 on est dans une problématique de service public.
00:50 Si vous n'avez pas des centres pour mineurs qui tiennent la route
00:51 et si vous n'avez pas une justice qui tienne la route,
00:53 eh bien, vous finissez comme ça.
00:55 (Générique)
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