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Clique Talk, c’est la rencontre entre Al-Hassan Ly et les artistes, penseurs, acteurs qui font bouger la société.

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00:00 -Salut à tous, vous regardez "Click Talk". Aujourd'hui, on reçoit Daome.
00:02 Vous savez comment ça va ? -Ça va, la famille ?
00:04 -Tranquillement. -Ça va à fond.
00:06 -Pour présenter rapidement, t'es béninois. -Yes, sir.
00:09 -Et ton nom d'artiste, il est inspiré du royaume du Daomé,
00:12 qui se situait sur l'actuel Bénin.
00:14 Pourquoi t'as choisi ce nom ?
00:15 -J'ai choisi ce nom, en vrai, parce que quand je me suis lancé,
00:19 on va dire, dans l'art, ou avant de me dire la musique,
00:21 c'était en rentrant du Bénin,
00:24 où mes amis ont commencé à m'appeler Daomé.
00:27 Et c'est là où j'ai commencé à avoir la signification du "blaz",
00:30 et quand je me suis lancé, j'ai pris ce "blaz",
00:32 parce que c'est des valeurs qui me coûtent cher, tu vois ce que je veux dire.
00:35 -Est-ce que, dans l'avenir, t'as des projets au Bénin
00:38 où t'aimerais t'y installer ?
00:39 -Je suis un mec qui est dans le développement, tout ça.
00:42 J'aimerais vraiment essayer de développer de la musique là-bas,
00:44 développer des affaires, du business, développer la culture,
00:48 essayer de faire un plan avec la France, même avec l'Afrique en général.
00:51 -La première fois que je t'ai entendu, je pensais que t'étais québécois.
00:54 T'as toujours eu cette influence, K'n'r'y, d'où est-ce que ça vient ?
00:57 -En vrai, tu connais, moi, depuis que je suis petit,
01:00 j'écoute du son K'n'r'y, du son français,
01:02 et puis en grandissant aussi,
01:03 j'ai commencé à côtoyer de plus en plus de gens à l'étranger et tout
01:07 qui aiment aussi le son en France, etc.,
01:09 donc j'ai toujours eu ce truc de placer des petits mots anglais, anglais,
01:13 et plus j'ai avancé dans la musique,
01:14 plus je vois que les gens à l'extérieur, ils aiment ce délire,
01:18 ça leur permet de se plonger un peu dans mon égard plus facilement,
01:21 donc j'ai décidé d'appuyer plus encore ça.
01:23 -Que ce soit dans le vocabulaire, dans les prods, les flows,
01:27 comment t'en es venu à intégrer autant d'anglais dans tes sons ?
01:30 -En vrai, c'est que j'écoute beaucoup de musique, tu vois.
01:33 J'écoute beaucoup de musique et, comme je t'ai dit,
01:36 je parle beaucoup avec des étrangers, donc au bout d'un moment,
01:39 c'était ça, notre délire.
01:40 Comme j'ai commencé, quand on commençait en le sans,
01:42 j'étais déjà un peu dans ce délire-là,
01:44 il fallait juste pousser, tu vois.
01:46 -Moi, j'aimerais bien que tu nous expliques certains de tes termes.
01:50 -Vas-y, dis-moi.
01:51 -On va commencer par "grandir dans le trench".
01:53 "Grandir dans les trench", en fait, c'est grandir dans le hood,
01:56 grandir dans le quartier ou grandir en situation difficile,
01:58 pas forcément dans le quartier, tu vois,
02:00 mais grandir avec des difficultés et essayer de faire ce qu'il faut pour...
02:04 Voilà, c'est ça.
02:05 -Le "thrill".
02:06 -Le "thrill", c'est celui qui est vrai, celui qui est réel,
02:09 "true real", l'association des deux.
02:12 -Et "PMF".
02:13 -PMF, c'est notre label, Propulsion Music Family.
02:15 C'est l'équipe avec laquelle on fait tout ce que je fais,
02:18 musique, clips.
02:21 -Est-ce que, pour toi, c'était nécessaire de se lancer en indé avec ce label ?
02:24 -En vrai, ouais, parce que...
02:26 Je suis de l'école où les créatifs de ma génération,
02:31 en tout cas, on est à peu près les premiers où ça a commencé grâce à Internet,
02:35 ça a commencé à être de plus en plus facile de se produire,
02:38 de plus en plus facile de faire des vidéos, de créer, en fait,
02:41 et au bout d'un moment, on s'est rendu compte que, par nos propres moyens,
02:43 on pouvait déjà faire plein de bonnes choses.
02:45 Et c'était important de passer dans ce cap-là
02:49 et vraiment essayer de voir toutes les possibilités qu'on pouvait atteindre
02:53 par nous-mêmes.
02:54 -Il y a aussi la marque Rare que tu développes.
02:57 Est-ce que c'est vraiment une marque à part ou c'est plutôt une marque de merch ?
03:00 -En fait, de base, c'était du merch.
03:01 On a sorti ça pour accompagner le projet Rare Files.
03:04 Et au fur et à mesure du développement de ça, pareil,
03:06 on s'est dit qu'il y a vraiment du potentiel derrière.
03:08 Autant essayer de développer une marque avec,
03:10 et avec cette marque, on fera aussi notre merch.
03:13 Et franchement, ça se développe vraiment bien, je suis trop content.
03:17 -Toi, t'es branché SAP à la base ou ça s'est venu progressivement en tant qu'artiste ?
03:20 -J'ai toujours été branché SAP.
03:22 Au début, j'étais pas non plus un mordu de fou,
03:24 mais après, c'est vrai que depuis que je suis dans le monde de la musique,
03:27 je suis de plus en plus pointu, on va dire.
03:29 Et je m'entoure aussi de gens qui sont vraiment pointus là-dedans,
03:31 donc ils me donnent des bonnes inspirations, des bons trucs,
03:34 et ça va tout seul, après.
03:36 -On t'a déjà cité NAV, Sujaboy, Carti en tant qu'influence.
03:40 On sait que t'as été influencé par plein de rappeurs qu'Henri,
03:42 mais moi, j'aimerais qu'on parle de tes influences en France.
03:45 T'as déjà parlé de Olkainry, t'as dit que ton premier CD,
03:48 c'était "Sniper regravé dans la roche".
03:50 Qui d'autre en France t'a marqué quand t'étais plus jeune ?
03:52 -Moi, j'ai beaucoup écouté Julien Hachik.
03:54 Comme je te dis, Olkainry et son entourage, en mode Danny Dan.
03:59 J'ai écouté énormément de choses, que ce soit des gars...
04:02 Même des fois, je vais te dire des trucs comme LIM.
04:04 Par exemple, tu vois, Medin, je peux te dire un truc,
04:07 mon premier texte de rap que j'ai fait, en vrai,
04:08 je disais à mon oncle que je rappais tout ça, mais en fait, je rappais son texte.
04:12 Et carrément, mon oncle, un jour, il m'a grillé et il m'a dit :
04:14 "Mais en fait, ce que tu me dis, c'est pas ton rap que tu fais."
04:18 -Je crois que tout le monde a déjà fait ça, en vrai.
04:19 En vrai, c'est intéressant, parce que c'est des artistes
04:23 qui ont un style totalement différent de toi.
04:26 Mais est-ce que, dans ta musique, on peut retrouver un peu de la leur ou pas du tout ?
04:30 -En fait, ce qu'on peut retrouver, je pense, c'est ce côté...
04:33 Après, peut-être que je vais dire n'importe quoi,
04:35 mais c'est ce côté gardé, on va dire, le truc propre à soi-même.
04:39 Par exemple, je te parle de Medin ou Olkainry,
04:41 c'est des gars, ils sont arrivés avec quelque chose,
04:43 ils ont pas lâché ce avec quoi ils sont arrivés.
04:46 Et même moi, ça m'a motivé d'écouter plein d'artistes,
04:52 parce que j'avais cette vision de...
04:53 OK, c'est des gars comme moi qui viennent d'endroits comme moi,
04:56 et juste par leur talent et la façon dont ils se développent,
05:00 ils arrivent à faire des choses, et ça m'a toujours motivé.
05:03 -Et si tu devais avoir un disque référence en France, ce serait quoi ?
05:07 -Un disque référence, je te dirais...
05:11 Je te dirais un disque comme quoi ?
05:12 Genre "L'école du micro d'argent", par exemple.
05:14 -Ah ouais, t'as bien marché sur ça.
05:16 -Parce que pareil, le groupe, il arrive en mode...
05:19 On arrive avec un nouveau truc, comme aujourd'hui, on dit ce terme "new wave".
05:23 Je suis un mec, je sais que ce terme "new wave",
05:26 en fait, il suit toutes les générations, tu vois.
05:28 Et je kiffe ce délire de mec qui arrive avec de la fraîcheur,
05:31 avec une nouvelle proposition et tout.
05:34 Ouais, voilà.
05:35 -Toi aussi, quand t'es arrivé, c'était en 2016 ?
05:37 Avant, tu faisais déjà de la DA et des clips pour d'autres artistes ?
05:40 -Exactement. -Qu'est-ce qui t'a poussé à faire tes propres sons ?
05:42 -En fait, c'est mon amour pour la musique.
05:45 J'ai grandi avec la musique.
05:46 À toutes mes époques, il y a eu de la musique autour de moi,
05:49 par ma famille, par mon daron, ma daronne, mes cousins,
05:52 mais bref, ma famille, quoi.
05:54 Et en fait, en me rapprochant de ce monde par la DA et par le graphisme, etc.,
06:00 ça m'a permis de me rendre compte qu'en fait, c'était pas si...
06:04 compliqué que ça, en fait, de s'y mettre et de faire son propre truc,
06:07 sachant que j'avais déjà ma vision, mes influences, etc.
06:10 Donc au bout d'un moment, je me suis dit : "C'est bon, c'est ton moment, lance-toi."
06:13 -Du coup, est-ce que cette polyvalence, entre guillemets,
06:15 t'a apporté quelque chose quand tu t'es lancé ?
06:17 -Grave, parce que quand j'ai démarré, je faisais tout "par moi-même".
06:21 En tout cas,
06:22 c'est sûr que contrairement à quelqu'un qui sait pas, on va dire,
06:26 faire comment monter son clip, gérer sa DA, faire des covers,
06:29 faire des prods, s'enregistrer,
06:31 c'est des choses qui te permettent de gagner des 3-4 ans,
06:35 et beaucoup d'argent aussi, économiser beaucoup d'argent.
06:38 -Du coup, tu t'occupes encore de tes visuels
06:40 ou maintenant tu fais appel à d'autres personnes ?
06:42 -Je fais appel à une équipe qu'on a nous-mêmes créée,
06:45 c'est Black Sword Creative.
06:47 C'est pareil, on va dire que c'est une petite filiale de PMF
06:49 où on a mis tous nos créatifs dans une équipe et on bosse ensemble, tous.
06:53 Et on brainstorm ensemble, on bosse ensemble, on monte ensemble,
06:56 on choisit tout ensemble, c'est vraiment du travail d'équipe.
06:59 -Et toi, justement, j'ai l'impression qu'à travers ce label,
07:01 c'est avant tout une histoire de famille, pas forcément de famille de sang.
07:05 -Oui, avec eux.
07:06 En fait, on a passé, avec mes deux managers,
07:09 on a passé 4 ans à vivre ensemble,
07:12 et c'est devenu des frères.
07:15 On se connaît vraiment...
07:17 Limite, ils pourraient parler à ma place.
07:19 Et c'est important que chacun puisse donner son avis sur le processus créatif,
07:24 chacun essaie d'apporter sa pierre à l'édifice.
07:26 -Justement, quand vous dites que vous réfléchissez à des clips,
07:29 il y a toujours des idées surprenantes.
07:30 Déjà, à l'époque, il y avait le cours de karaté.
07:33 Là, dernièrement, il y a le fait que tu te balades avec une chèvre dans Paris.
07:36 D'où est-ce que ça vient, ça ?
07:37 -Tu connais, ça ? On a pris la référence,
07:39 en mode, comme on dit souvent, "Greatest of all time".
07:41 -Le gôte.
07:42 -Je voulais pas, moi, dire que je suis le gôte ou quoi,
07:44 mais je voulais dire qu'en tout cas, j'aspire à en devenir un,
07:47 et je trouvais que c'était une belle façon de le mettre à l'image,
07:50 d'autant plus que ce soit au Bénin ou au Maroc.
07:52 Chez moi, quand je voyage en Afrique, déjà petit, on me mettait avec des chèvres.
07:55 C'est beaucoup des trucs qu'on a près de nous, donc voilà, c'était magnifique.
08:01 -Toi, quand t'as commencé, t'es arrivé avec "La Trappe".
08:03 Après, il y a eu le mouvement "Plug" qui est arrivé,
08:05 t'as été l'un des premiers à le prendre en France.
08:08 C'est quoi, le style dans lequel tu te plais le plus ?
08:11 -En vrai, comme je dis souvent, pour moi, "La Plug",
08:13 c'est juste une continuité de "La Trappe", de ce que je faisais avant,
08:17 et c'est surtout ce flow d'EMV qui est venu marquer la différence.
08:22 Mais si, en tout cas,
08:25 si j'utilisais déjà ce flow d'EMV avant sur "De la Trappe",
08:28 les gens pensent qu'ils auraient pas réussi à accrocher comme aujourd'hui,
08:31 parce qu'il aura fallu quand même un petit temps d'adaptation.
08:34 -Donc, à partir de 2017, tu commences à sortir des projets.
08:37 En 2018, t'as été repéré par le règlement pour faire un freestyle.
08:41 -Ça t'a apporté pas mal de visibilité.
09:00 Tu sors des projets, mais tu fais une pause. Pourquoi ?
09:03 -En vrai, je fais une pause...
09:04 On va dire que je fais une pause sur les plateformes qu'on utilise d'habitude,
09:09 mais j'étais dans un truc où j'avais besoin de me retrouver vraiment
09:12 à replonger dans de la musique,
09:15 refaire vraiment que de la musique, que de la musique,
09:17 et surtout, j'ai mis du temps aussi pour apprendre à mieux me connaître,
09:22 à mieux savoir ce que je voulais faire,
09:23 et même ne plus avoir honte à recracher mes influences,
09:26 parce qu'avant, j'avais un peu de frein sur certains trucs,
09:29 même ce qu'on me disait à l'oreille, ça pouvait avoir un peu d'impact
09:31 sur mon taf.
09:33 Et en fait, tout ce temps, je bossais, je faisais du son,
09:35 je sortais même des petits sons sur SoundCloud, etc.,
09:37 des sons qui commencent à prendre,
09:39 les gens qui sont captifs commencent à prendre un nouveau virage et tout.
09:43 Et j'ai pris le temps juste d'essayer de revenir
09:45 avec quelque chose de qualitatif au niveau où on m'attendait,
09:48 à ce moment-là.
09:50 -Justement, toi, comment t'arrives, en tant qu'artiste,
09:52 à gérer les critiques sur les réseaux sociaux ?
09:54 On sait qu'aujourd'hui, par exemple, avec Twitter,
09:56 les gens, ils ont la critique facile.
09:58 Comment tu fais face à ça, toi ?
09:59 -En vrai, de base, de base bas, j'étais un mec qui essayait
10:01 de pas trop calculer tout ce qui peut se dire sur Internet, tu vois.
10:05 Mais après, faut pas se mentir à soi-même, aujourd'hui.
10:07 J'essaye de faire attention, j'essaye quand même de...
10:10 Même des fois, s'il y a des gens, par exemple, qui vont me critiquer,
10:12 ils diront quelque chose, genre en mode "c'est nul, j'aime pas",
10:14 j'essaye toujours de comprendre, de savoir...
10:17 Pas de demander, mais de capter, peut-être que le gars, il a pas kiffé ci ou ça,
10:20 peut-être que c'est pas son délire, mais en tout cas, il y a toujours une raison.
10:23 Il faut essayer de chercher à comprendre pour travailler sur soi-même
10:26 et mettre le plus de personnes possibles d'accord.
10:28 -Et là, avec le recul que t'as aujourd'hui, si tu pouvais recommencer ta carrière,
10:32 est-ce qu'il y a des choses que tu ferais différemment ou pas du tout ?
10:35 -Franchement, je pense que ce que je ferais différemment,
10:37 je me prendrais moins à la tête.
10:39 Je me prendrais moins à la tête,
10:40 surtout dans ce rap avec ces trucs d'ego, tout ça,
10:42 quand tu commences à être dans certains cercles,
10:44 tu veux être refermé après sur d'autres cercles, etc.,
10:47 je me mettrais juste pas de limite.
10:48 Je me mettrais pas de limite, je ferais tout ce qui me plaît.
10:51 En vrai, c'est ça, pour moi, le truc, la clé du...
10:55 Pas du succès, mais en tout cas de la liberté artistique.
10:57 -Et pour le moment, t'as sorti que des tapes, pas encore d'albums.
11:00 Est-ce que toi, tu fais partie de ces artistes qui sont en mode...
11:03 Pour que le premier album, ce soit un disque solide, qu'il soit prêt...
11:06 -Ouais. Je le vois comme un premier film, mon premier album.
11:09 -En ce moment, c'est des courts-métrages, et plus tard, ce sera un film.
11:11 -Il faut vraiment que ce soit clean, il faut laisser aucune place aux doutes.
11:15 -C'est quoi ta volonté quand tu fais du son, pour toi,
11:20 mais aussi pour ton public ?
11:21 -Moi, de base, c'était déjà pas non plus thérapeutique,
11:25 mais c'était quand même une façon de m'exprimer,
11:29 une façon de dire ce dont je peux pas parler à tout le monde,
11:33 enfin, autour de moi.
11:35 Mais maintenant, pour mon public, en vrai, ce que j'essaie de faire,
11:38 c'est vraiment de motiver les gens, motiver les consciences,
11:41 faire en sorte que les gens qui créent,
11:43 ils foncent dans ce qu'ils savent faire et qu'ils se développent,
11:45 faire en sorte que ceux qui savent pas qu'est-ce qu'ils veulent faire,
11:47 ils se motivent à essayer de trouver.
11:49 En vrai, j'ai juste envie de dégager des bonnes vibes,
11:53 essayer de faire en sorte que les gens passent des bons moments
11:55 en écoutant mes sons et que ça les motive à faire des bonnes choses.
11:58 -Du coup, est-ce que c'est un peu paradoxal
12:00 de parler de thèmes dont t'arrives pas à parler à tes proches,
12:02 mais tu les dévoiles au grand public ?
12:04 -En fait, c'est que limite, grâce à la musique, je te dis la vérité,
12:08 même avec ma famille, ça m'a permis de...
12:10 enlever certains blocages que j'avais, même moi, sur ma communication, etc.
12:15 Et aujourd'hui, même moi, quand je vois, ça a changé.
12:18 Il y a plein de choses qui ont changé, même moi, dans ma façon d'être, etc.
12:21 Et je pense que c'est un peu grâce à la musique, en vrai de vrai.
12:24 En vrai de vrai.
12:26 -Toi, tu viens de Reims.
12:27 Est-ce qu'en tant que mec de là-bas,
12:29 tu penses que c'était obligatoire pour toi de monter sur Paris
12:31 pour se faire une place dans l'industrie ?
12:34 -C'était obligatoire, je pense.
12:36 En tout cas, moi, c'est ce que je pensais quand j'ai décidé de faire ça.
12:39 Aujourd'hui, avec Internet,
12:41 je sais pas si c'est obligatoire de venir vivre,
12:44 mais il faut quand même venir dans la capitale,
12:46 il faut rencontrer les gens, il faut aller confronter d'autres artistes,
12:50 aller dans les studios,
12:51 il faut essayer de faire bouger son business.
12:54 C'est ça.
12:55 -Et tu t'es toujours décrit comme un avant-gardiste.
12:57 Je voulais savoir, c'était quoi, ta définition ?
12:59 -Avant-gardiste, pour moi, c'est très simple.
13:01 C'est juste un gars qui a les inspirations
13:04 au moment où elles sont là, où elles sont fraîches,
13:07 et où d'autres gens, pour eux, ça va être encore...
13:09 "Ah non, ça, c'est Matrixé, ou ça, je comprends pas."
13:12 Le fait que toi, tu comprennes en gros quelque chose
13:13 que d'autres gens comprennent pas, t'es un avant-gardiste.
13:16 C'est pas forcément "J'ai ramené le truc."
13:18 C'est juste que c'est ton feeling avec les choses.
13:21 -Et est-ce que toi, t'as toujours eu cet esprit de digger à chercher la nouveauté
13:25 ou c'est venu progressivement ?
13:27 -Non, moi, je suis un petit d'Internet.
13:29 Un enfant d'Internet, comme on dit.
13:31 J'ai passé vraiment beaucoup de temps sur Internet à chercher,
13:35 chercher des sons, chercher des artistes, chercher des sauces,
13:37 chercher des tutoriels...
13:40 L'école, on est des mecs, c'est YouTube, tutoriel, comment faire ?
13:44 Et on cherche, on cherche, on cherche, et en cherchant,
13:46 tu tombes sur des trucs, sur des créateurs, sur d'autres artistes.
13:48 Et au bout d'un moment, ça t'aide à avoir un bon panel d'inspiration pour toi,
13:52 à faire un bon truc derrière.
13:54 -En trouvant toutes ces influences,
13:55 est-ce qu'il y a pas un moment où tu t'es dit
13:57 "Tiens, je vais simplifier ma formule,
13:59 je vais faire des choses plus accessibles,
14:01 pour tous les plus de monde possible."
14:02 -En vrai, je me suis jamais vraiment dit ça,
14:04 et j'ai l'impression que c'est au moment où j'ai lâché ce truc de...
14:07 "Ouais, il faut que j'essaie de manier mon..."
14:10 C'est quand j'ai lâché ça et que je me suis dit "Let's go, sois libre",
14:14 c'est un peu là où, en tout cas, j'ai l'impression que mon public,
14:17 il a ressenti une spontanéité, une sincérité,
14:22 et j'ai l'impression que ça a fait un peu changer les choses.
14:24 Le fait de prendre des risques en se mettant à "nu", mais voilà.
14:30 -Si tu devais conseiller un morceau de toi à quelqu'un qui connaît pas ton univers,
14:33 tu lui dirais d'écouter quoi ?
14:35 -Je lui dirais d'écouter un son comme "Dropout",
14:38 parce que c'est celui qui a marqué le plus d'esprit.
14:41 Forcément, je me dis que si quelqu'un me connaît pas et qu'il écoute ce son,
14:44 il y a de fortes chances qu'il rentre dans le groove.
14:46 -"NBA", je serais plus jamais broke, designer,
14:48 sur mes yeux, j'ai le chrome, drip, drip sur moi comme si je sortais de l'eau.
14:51 Etant kid, j'étais sorti du lot, j'ignore de quoi tous ces y'all niggas tomba,
14:54 digital money ne fait que des in-n-outs,
14:56 j'ai passé mon wood à la bitch, à la passe,
14:57 ma lil bro fait que Drew give a drop,
14:59 ma lil bro fait que Drew give a drop,
15:01 je suis pas l'actin, c'est que je suis parti cash out,
15:02 factory music, on rappe que des facts,
15:04 pourtant la bitch, elle est cray, elle a fini mon pack,
15:06 dans le bac de ma trap, j'ai écaché ma stage,
15:07 j'ai un tout nouveau mac et je sors sur le dart,
15:09 tant que le houb se passe, et puis je sors de la house,
15:15 c'est vrai que ma bitch a la crasse, je kiff tout ma loup quand je passe.
15:18 -Un morceau pour me définir, moi, je cite encore une fois Nav, par exemple.
15:22 "I fell in love with LA".
15:24 ...
15:51 -Comme lui, il l'explique dans le son,
15:53 j'ai dû partir de chez moi pour vivre mon rêve,
15:57 et je suis tombé amoureux des côtés positifs et des côtés négatifs
16:00 de la vie dans une grande ville, tu vois ce que je veux dire.
16:02 -Donc toi, comme on l'a dit tout à l'heure,
16:06 t'as été un des premiers à prendre le mouvement plug, DMV, flow en France,
16:10 aussi le scam rap.
16:12 Est-ce que tu pourrais expliquer à ceux qui connaissent pas ce que c'est ?
16:15 -En gros, plug, DMV, c'est comme on l'explique,
16:17 en ce moment, c'est un nouveau style qui est arrivé,
16:19 parce qu'avant, on disait juste la plug ou le DMV, flow.
16:22 Donc je vais dire que maintenant, plug, DMV,
16:23 c'est les mecs qui font du DMV, flow sur de la pluggy
16:26 et un style de prod en particulier.
16:28 Et le scam rap, c'est les mecs qui parlent de scam dans leur son,
16:32 comme par exemple, il y en a qui vont parler de deals ou de n'importe quoi.
16:36 Après, on dit pas les dealers rappeurs, mais en tout cas, il y a les scams rappeurs.
16:40 -Du coup, tu parles de commerce en ligne.
16:42 L'année dernière, il y a eu l'explosion des NFT.
16:44 On a vu plein de projets se lancer.
16:47 J'ai vu que tu avais participé au projet Rules.
16:49 Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est ?
16:50 -En gros, Rules, c'est le règlement qui a lancé un super projet NFT
16:55 dans lequel, en gros, il y a plusieurs cartes à collectionner
16:58 et chaque artiste a sa carte à son effigie.
17:01 En gros, les communautés de chaque artiste
17:02 peuvent récupérer la carte de l'artiste ou d'autres artistes pour faire un deck,
17:06 ensuite, sur le marché secondaire, les revendre,
17:08 parce qu'il y a aussi un système de hardtip, etc.
17:11 Et grâce à ces cartes, ce qui est très intéressant,
17:14 c'est que chaque personne qui a une carte,
17:15 si tu as une carte de moi, tu vas pouvoir avoir ou bien
17:19 des places de concerts en avance, voir mes clips en avance,
17:21 assister à ma release party, etc.
17:23 Et tous les fonds qui sont générés par le bas,
17:25 ils sont rédistribués à tous les artistes qui font partie du projet.
17:28 Donc même ça, c'est des trucs avant-gardistes,
17:30 parce que quand ça arrivait, les trucs des NFT,
17:32 les gens étaient un peu réticents,
17:35 et il a fallu du temps pour que la technologie rentre dans les mœurs.
17:39 -2020, ça a été une année grave productive pour toi.
17:41 Tu as sorti deux projets, il y a eu plein de feats.
17:44 Pourquoi ce rythme effréné ?
17:46 -Comme t'as dit, juste avant, on était en "semi-pause".
17:49 Et il fallait reprendre du galon,
17:51 il fallait montrer qu'on est là,
17:53 qu'on sait faire ce qu'on prétend savoir faire, et puis voilà.
17:57 C'est ça, la musique, pour moi, il faut donner vie au truc.
18:03 -Pour toi, c'est lequel de tes projets
18:05 qui a le plus marqué un tournant dans ta carrière pour l'instant ?
18:07 -Ce qui a le plus marqué un tournant...
18:10 Je vais te dire que c'est...
18:13 Il y a "Trilistic", il y a "RF2", il y a "HIT",
18:15 j'ai l'impression que chaque projet marque un tournant,
18:17 parce que le destin, il se modifie toujours après chaque projet.
18:21 -Et toi, t'as pas un affect particulier avec un ?
18:24 -Moi, je vais te dire "HIT", parce que c'est "Projet Summer",
18:28 "Vibe Summer", un truc que j'avais un peu moins l'habitude de faire,
18:30 "Skouna", il m'a ramené un peu dans son délire.
18:33 J'ai pris vraiment du plaisir, différemment, à faire de la musique
18:36 et à défendre ma musique sur scène,
18:39 parce que c'est aussi la première fois qu'on a fait une vraie tournée.
18:42 Et trop lourd, très belle expérience.
18:44 -De toute façon, on va revenir rapidement sur "HIT".
18:47 Mais justement, tu parlais de faire une vraie tournée.
18:50 Toi, t'as fait pas mal de scènes en Europe.
18:53 Est-ce que le public, il est différent à Amsterdam d'à Paris, par exemple ?
18:57 -En tout cas, à Amsterdam, ce qui était un peu compliqué,
19:00 c'est que là, pour le coup, les gens, ils comprennent vraiment pas
19:03 ce que tu dis, même l'anglais, c'est pas vraiment leur langue,
19:05 mais ils parlent un peu quand même.
19:06 Après, ce qui est lourd, c'est qu'eux, ils marchent avec la vibe.
19:09 Donc, ils ont pas forcément besoin de bien capter ton truc
19:12 pour venir et te supporter.
19:13 En France, la vibe, il y a ça, mais il faut quand même...
19:15 -Capter les paroles.
19:16 -Capter un peu les paroles, mettre les gens dans le délire.
19:19 Il y a aussi ce truc de...
19:20 Il faut savoir un peu tenir la scène, mettre les gens à l'aise et tout.
19:23 Alors qu'en tout cas, que ce soit à London, en Allemagne,
19:27 ou même en Belgique, là où j'ai fait la scène d'Armand,
19:29 t'arrives, tu prends le micro, c'est bon, les gens sont chauds direct.
19:33 Et voilà, quoi.
19:35 -T'as aussi fait des premières parties d'artistes qu'Henri.
19:37 -Grave.
19:38 -Est-ce que ça change vraiment des concerts de rappeurs français
19:40 ou c'est à peu près la même chose ?
19:41 -En vrai, de vrai, quand les K.H.E.R.I.S, ils viennent faire des concerts,
19:45 en tout cas ceux que moi, j'ai fait la première partie,
19:47 quand ils viennent faire des concerts, etc.,
19:49 tu sais, c'est un peu...
19:51 "les vacances", je sais pas si tu vois ce que je veux dire,
19:53 mais ils viennent pas faire le concert qu'ils auraient fait au Staples Center,
19:57 donc ils viennent à la cool.
19:58 Mais c'est toujours une bonne expérience de, pareil,
20:00 voir des mecs qui nous ont inspirés devant nous,
20:02 faire la même chose que nous,
20:04 avoir la possibilité d'échanger avec eux,
20:06 voir qu'on a un peu les mêmes inspires ou pas.
20:08 Ça permet aussi de t'équilibrer, de te caler,
20:11 parce qu'on sait comment ça marche.
20:12 Voilà.
20:14 -Et moi, il y a une question que j'aime bien poser aux artistes,
20:16 parce que je sais que t'es à fond sur la scène K.H.E.R.I.S.
20:19 On entend de plus en plus de gens ici dire
20:20 que le rap français, il a rien à envier aux US.
20:23 Toi, t'en penses quoi ?
20:24 -Bah...
20:26 Le rap français, c'est quand même big.
20:28 C'est quand même big, ça fait quand même des chiffres,
20:30 il y a beaucoup de talent, il y a beaucoup de genres et de sous-genres dedans.
20:34 Donc sur ce point-là, c'est sûr qu'on a rien à envier aux US.
20:37 Après, on a envie peut-être aux US sur ce côté plus business,
20:41 ce côté plus entertainment, ce côté plus ouverture d'esprit.
20:44 C'est plus ça.
20:46 Après, je pense que nous, avec la culture qu'on a en France
20:48 et le melting pot et les sources de tous les gens qui font partie du milieu,
20:53 il y a dix fois plus de possibilités qu'aux États-Unis.
20:57 Tu vois ce que je veux dire ?
20:58 -Justement, j'ai vu que t'étais au Flamme récemment.
21:01 J'en ai parlé avec plein de gens autour de moi,
21:02 mais j'ai pas eu l'occasion d'en parler à des artistes.
21:04 Toi, je voulais savoir qu'est-ce que t'avais pensé de cette première édition ?
21:07 -Moi, j'ai eu un peu un point de vue d'outsider, je vais te dire la vérité.
21:11 Je suis allé en mode cool.
21:12 Je m'attendais pas vraiment à ce genre de cérémonie, pour être franc avec toi.
21:16 Je savais pas vraiment de quoi il s'agissait.
21:17 Je me suis dit que ça allait être cool, avoir des prix, tout ça.
21:20 Et franchement, c'est lourd de voir qu'il y a des choses, elles avancent.
21:23 À la base, pour nous, il y a pas de cérémonie pour le rap.
21:26 Donc rien qu'à partir de là, pour moi, c'est une bonne chose.
21:30 Après, ouais, c'est une première.
21:32 Il faut que ça devienne toujours de plus en plus lourd, comme chaque truc.
21:37 Ils sont là-dedans, à mon avis, ils doivent déjà réfléchir
21:39 à faire encore mieux la prochaine fois, je pense.
21:41 -C'est sûr.
21:42 Moi, j'aimerais qu'on parle un peu des producteurs dans ta musique.
21:45 Tu parlais de "Hit" avec Skouna Boy. -Skouna.
21:48 -Quelle place il occupe dans ta musique ?
21:50 -Skouna, c'est avant tout un ami de la vie de tous les jours.
21:55 Donc, faire de la musée avec lui, c'est du plaisir pur et dur.
21:59 C'est ça aussi des fois qui est un peu compliqué,
22:01 c'est que des fois, on a du mal à se mettre en mode professionnel ensemble
22:03 parce qu'on est vraiment en mode poto-poto.
22:05 Après, comme je te dis, les producteurs, franchement,
22:10 c'est ceux qui guident toujours ma musique.
22:12 C'est eux qui donnent un peu le rythme à suivre.
22:15 Chacun a apporté...
22:16 En tout cas, chaque mec avec qui j'ai été proche et passé beaucoup de temps,
22:19 comme Skouna, par exemple, a apporté une petite pierre à ma musique.
22:22 -Là, sur le nouveau projet, on retrouve beaucoup Richie Beats.
22:25 -Ouais, à fond.
22:26 -Comment tu choisis ton entourage, en général ?
22:29 -En vrai, comme je te dis souvent, c'est très spontané.
22:31 La vérité, c'est l'univers qui m'amène les choses ou qui m'amène aux choses.
22:35 Et après, quand il y a une synergie, ça continue,
22:39 et quand il y a une synergie moyenne, ça s'écarte,
22:42 comme des atomes, c'est tout simple.
22:44 -Là, le nouveau projet, il s'appelle "Rarissime".
22:47 Qu'est-ce qui fait ta rareté à toi et la rareté de ce projet ?
22:50 -En fait, ce qui fait ma rareté à moi,
22:52 c'est vraiment ce truc de vouloir être vraiment vrai à fond dans tout ce que je fais.
22:57 Tu vois, des fois, ça paraît un peu cliché, mais c'est vraiment réel.
23:02 Et "Rarissime", en fait, c'est vraiment le projet
23:07 où j'ai eu le temps de prendre du recul sur moi, sur ma vie,
23:10 capter que j'ai grandi, qu'il y a des nouvelles choses qui se passent dans ma vie,
23:14 et même essayer de trouver un peu ce que j'ai vraiment envie de faire.
23:19 Quand on dit "Dao Mei", c'est quoi ?
23:21 Faut que les gens se disent "C'est Rarissime".
23:23 C'est du Rarissime. Ça, c'est Dao Mei.
23:25 C'est ça.
23:27 -Et sur les shoots de la cover, pas la cover directement,
23:30 on voit un délire avec une sorte de truc noir sur toi.
23:33 Moi, ça m'a fait penser direct à "Venom" avec la symbiote.
23:35 C'était quoi, l'influence de base ?
23:37 -En gros, la déa de "Rarissime", c'était vraiment ce côté,
23:40 comme je te dis, quand on dit "Grandir dans les trenches",
23:42 c'est ce truc de "Voilà, on vient d'un endroit de base d'art,
23:45 on est censés aller chercher la lumière,
23:47 mais même dans cette quête de lumière, il y a encore des zones d'ombre".
23:50 Et c'est la bagarre, en fait, entre ces deux trucs
23:52 et ce que ça m'a tout de suite mis à l'image, c'est ce délire de "Venom".
23:55 C'est pour ça que j'ai ramené ce truc-là dans la déa,
23:57 et même dans la cover, on peut voir que c'est la bagarre
24:00 entre la lumière et l'obscurité, en vrai.
24:03 Parce que c'est, pour moi,
24:05 le faille de n'importe quel homme ou femme sur Terre,
24:07 c'est savoir gérer son démon, on va dire, en gros.
24:11 -On a deux invités, H et Khali.
24:14 Déjà, Khali, moi, j'ai été surpris de le voir,
24:16 parce que même si les gens, ils mettent un peu tous ces artistes
24:21 sous le sigle "New Wave", vos styles, ils sont totalement différents.
24:24 -Grave.
24:25 -Comment vous en êtes venu à collaborer ?
24:26 -Comme je dis souvent, moi et Khali, en vrai,
24:28 on devrait collaborer déjà depuis au moins trois, quatre ans.
24:31 Avant, même ces histoires de "on se parle depuis, je suis ce qu'il fait,
24:34 il suit ce que je fais",
24:36 et marocains comme moi, en esprit de ouf...
24:39 Donc là, je me suis dit que c'est le bon moment pour l'inviter.
24:42 Franchement, ça faisait un bon moment qu'on devait faire du son ensemble.
24:46 C'était lourd.
24:47 Par ailleurs, ça s'est fait fluide,
24:48 comme si on avait déjà fait du son depuis tout ce temps.
24:51 Parce qu'il y a toujours ce truc humain qui fait la différence,
24:53 j'ai l'impression, dans la musique.
24:55 -Et à Ash, t'avais déjà été sur son projet.
24:57 C'était logique de faire le match retour.
24:59 -Il m'a amené sur sa tournée, il m'a montré plein de bonnes choses.
25:02 Il fallait que je lui rende l'appareil.
25:05 Et pareil, c'était simple, en musique.
25:07 Ça se fait naturellement.
25:09 Franchement, c'est ça que je kiffe.
25:10 -Mais du coup, tu le dis, tu fais tout le temps du son,
25:13 tu ne quittes jamais le studio.
25:14 Mais du coup, est-ce qu'il y a des moments à toi
25:16 où... Qu'est-ce que tu fais quand tu fais pas du son ?
25:18 -Franchement, quand je fais pas du son,
25:20 si je retourne pas à Reims voir ma famille et mes frérots,
25:23 je suis là, dans la ville,
25:25 j'essaie de connecter avec d'autres gens qui font d'autres choses,
25:27 entreprendre d'autres trucs.
25:29 Comme t'as dit, il y a les NFT, il y a la marque...
25:31 En fait, j'essaie de garder la tête dans les affaires,
25:35 parce que je me dis qu'il y a pas de pause, en vrai.
25:37 Tant qu'on n'a pas atteint ses objectifs, il y a pas de pause.
25:41 Donc c'est ça.
25:43 -Et du coup, tout à l'heure, tu parlais de ta cover
25:45 qui disait que t'allais chercher la lumière.
25:47 Dans tes sons, tu parles beaucoup d'ascension sociale.
25:50 Toi, à quel moment tu penses que t'auras réussi ce que tu voulais devenir ?
25:54 -On va dire que, d'un point de vue matériel,
25:58 je te dirais quand j'aurai une maison pour ma mère, en vrai de vrai,
26:01 mais sinon, j'aurais réussi vraiment mon objectif
26:04 quand le mouvement qu'on est en train de mettre en place,
26:06 il aura pris globalement, déjà en France,
26:08 mais vraiment internationalement,
26:11 et que, internationalement aussi, on reconnaisse des artistes comme nous,
26:14 en tant que vrais artistes,
26:16 vraiment qui apportent quelque chose,
26:17 qui ont apporté aussi leur pierre à l'édifice.
26:19 Ça, c'est un de mes premiers objectifs.
26:21 -On est déjà à la fin de l'interview.
26:24 Donc je vais te demander déjà qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite.
26:27 -Pour la suite, la santé, plein de bonnes choses,
26:29 et pareil, du développement, de la réussite.
26:32 -Et est-ce que tu peux poser une question aux internautes
26:35 et ils te vont répondre en commentaire ?
26:37 -Si j'ai une question à poser aux internautes,
26:39 c'est tout le monde, dites-moi tous quelle est votre définition du mot "clic".
26:43 Let's get it.
26:44 -Let's go. Merci beaucoup d'avoir été là.
26:46 -De rien. La famille, ça fait plaisir.
26:47 -Tout le boss. -Force.
26:48 -Merci.
26:49 ...

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