Clique Talk, c’est la rencontre entre Al-Hassan Ly et les artistes, penseurs, acteurs qui font bouger la société.
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00:00 "Salut à tous, vous regardez ClickTalk et aujourd'hui on reçoit Monsieur NoV."
00:02 - Salut, comment ça va ? - Ça va et toi ?
00:05 Ça va super.
00:06 Donc toi, tu fais partie d'un peu des pionniers du R'n'B en France
00:09 et t'as jamais arrêté d'en faire.
00:11 T'as commencé en 2007 à peu près.
00:13 Comment on arrive à trouver l'inspiration,
00:15 à se renouveler après plus de 15 ans de carrière ?
00:18 Je saurais pas te répondre.
00:21 L'inspiration, elle vient, elle part,
00:23 et parfois, il faut aller la chercher.
00:26 Le truc, c'est que j'ai l'impression qu'artistiquement parlant,
00:30 j'ai toujours quelque chose à proposer.
00:33 Donc quand je vais au studio, dans un premier temps,
00:36 c'est toujours pour m'amuser, pour kiffer.
00:41 Mais quand je me dis qu'éventuellement, il y a un projet à sortir,
00:45 un EP ou un album,
00:46 l'inspiration, instinctivement, elle arrive
00:49 ou même, comme je te disais, parfois, il faut aller la chercher.
00:52 Mais je pourrais pas te dire exactement comment je réussis à la réanimer.
00:56 C'est quelque chose que j'ai en moi,
00:58 et tant qu'elle est là, je continue.
01:00 -À un moment de ta carrière, t'as retiré le "Monsieur" de ton nom,
01:04 tu l'as réintégré. Pourquoi ?
01:05 -Je l'avais retiré parce que j'avais sorti des EPs...
01:09 C'était quoi, en 2015, si je me trompe pas ?
01:11 Des EPs qui s'appelaient "Evo".
01:15 Quand j'ai sorti le premier "Evo",
01:17 je savais pas qu'il allait y en avoir un deuxième ni un troisième,
01:19 mais à ce moment-là, j'étais dans une dynamique d'évolution
01:23 parce que je voulais apporter un peu de fraîcheur dans mon style,
01:26 et puis même physiquement, j'avais changé,
01:29 je voulais apporter vraiment quelque chose de nouveau,
01:31 et j'avais enlevé le "Monsieur" pour marquer ce changement.
01:36 Et après, je l'ai remis parce que je me suis rendu compte
01:39 qu'en tout cas, pour l'époque, sur les plateformes,
01:42 ça devenait vite compliqué
01:44 pour les gens qui me connaissaient en tant que "Monsieur NoV"
01:46 et les gens qui me découvraient,
01:48 ou des gens qui...
01:50 C'était un peu le foutoir sur les plateformes,
01:52 donc il y avait deux comptes, il y avait "Monsieur NoV", il y avait "NoV".
01:54 Quand je sortais un projet, les gens, ils savaient pas...
01:56 Ils me disaient "Mais je le trouve pas, ton projet".
01:58 Du coup, j'ai remis le "Monsieur",
02:00 j'ai tout fusionné en tant que "Monsieur NoV"
02:02 pour que ce soit beaucoup plus simple pour les gens.
02:04 Mais c'est vrai que de manière générale, les gens m'appellent "NoV".
02:06 -OK.
02:07 Tu fais du piano, il me semble. -Ouais.
02:09 -Tu composes aussi.
02:10 Est-ce que ça t'arrive de poser sur tes prods ou pas du tout ?
02:12 -Principalement, ouais.
02:14 C'est principalement moi qui compose.
02:16 Jusqu'à aujourd'hui, je faisais la majorité des prods.
02:21 J'arrangeais, je faisais la réale.
02:25 Là, sur le dernier projet,
02:27 il y a Zekpi qui réalise le projet,
02:31 qui est directeur artistique du projet.
02:33 Et puis on a appelé beaucoup d'autres compositeurs, comme BenJ,
02:37 Sizi aussi, il y a Black Do qui a fait une apparition.
02:42 Mais dans tous les cas, sur tous les titres,
02:44 il y a toujours une collaboration entre moi et les autres compositeurs.
02:48 Parfois, je vais juste plaquer des accords
02:50 et le compo, BenJ va rajouter les drums,
02:55 ou sinon, c'est le contraire, il va arriver avec une loupe,
02:57 et puis après, je vais travailler,
02:59 Zek va arriver pour faire la réale.
03:00 C'est un travail d'équipe.
03:03 Mais c'est vrai qu'il y a toujours ma touche, dans tous les cas.
03:06 -Justement, je voulais parler un peu de ta relation avec Zekpi,
03:08 parce que c'est vrai que ça fait des années que vous travaillez ensemble.
03:11 -Depuis 2015.
03:12 -Et comment vous avez commencé à collaborer ?
03:15 -Moi, j'étais sur Evo.
03:17 Je savais pas encore comment il allait s'appeler, le projet,
03:18 j'étais juste en studio pour faire du son.
03:21 Et je l'ai rencontré, il était dans le studio d'en face,
03:24 et c'était le Zek de l'époque.
03:27 C'est pas le Zek qu'on connaît maintenant avec tous les hits qu'il a faits.
03:32 Et entre les studios, tu connais,
03:35 parfois, on va dans les studios, "ça écoute quoi, ça fait quoi ?"
03:38 Il me dit "j'ai deux, trois petits trucs,
03:40 tu peux écouter, me dire ce que t'en penses."
03:42 C'était pas encore au point,
03:44 mais il y avait une sensibilité que j'avais jamais ressentie
03:47 chez les autres beatmakers.
03:49 Et pourtant, on a beaucoup qui me proposent des trucs.
03:52 Et à partir de là, on a travaillé sur le projet ensemble.
03:55 Il a plus ou moins intégré le projet sans le savoir,
03:59 il a fait la réale sur le projet,
04:02 et tout ça de manière inconsciente, sans le savoir.
04:04 Il savait pas ce qu'il faisait à ce moment-là.
04:07 Et de là, on est sortis le titre "Quand Vient La Nuit",
04:11 "Y a Ceux Qui Disent".
04:12 -Moussa m'a dit "Ne les calcule pas",
04:14 mais mon gars Jus m'a dit "Ouais, vas-y, tu les baignes, baignes."
04:18 Y a ceux qui disent oui, y a ceux qui disent non.
04:21 Y a ceux qui voient un petit, y a ceux qui le visent grand.
04:26 Y a ceux qui disent oui, y a ceux qui disent non.
04:30 Mais ceux qui disent oui, ils seront morts dans dix ans.
04:35 -On a travaillé sur Evo I, Evo II ensemble,
04:38 et sur le Evo II, y a le fameux "Quand Vient La Nuit 2",
04:42 qui a atteint le million de streams très rapidement,
04:46 le million de views sur YouTube.
04:48 -Quand vient la nuit, oh, quand vient la nuit,
04:51 je suis tout en émoi, je repense à toi et moi.
04:56 Oh, quand vient la nuit, oh, quand vient la nuit,
05:00 je me rends à l'évidence, à présent, le vide est immense.
05:05 J'ai fait le fou, allié, je suis dans le trou, ça y est.
05:09 J'ai fait le fou, allié, je suis dans le trou, ça y est.
05:14 Et c'est là que j'ai compris que le fait de travailler avec lui,
05:18 ou en tout cas avec de jeunes beatmakers, compositeurs,
05:24 ça permettait de ramener une fraîcheur,
05:25 et c'est ce que j'avais besoin sur les Evo, comme je disais,
05:29 c'était d'apporter ce vent de fraîcheur, et c'est lui qui me l'a apporté.
05:33 -Donc tu dis sur le projet, on retrouve Sizi, Zek, Pio, encore BenJ,
05:38 et je me rends compte qu'en France,
05:39 on n'a pas de gros producteurs qui sont vraiment axés R'n'B.
05:43 Comment tu expliques ça ?
05:44 -Moi, je pense qu'il y en a beaucoup,
05:48 mais leur skill, il est pas mis en lumière,
05:54 parce que de par le fait qu'il y a beaucoup plus d'artistes axés plus rap,
06:01 donc eux, quand ils se retrouvent en studio,
06:04 ils ont pas cette possibilité de s'exprimer au travers de ce style-là,
06:10 R'n'B ou quelque chose de plus musical.
06:12 Ils suivent un peu les recommandations ou ce que les artistes leur demandent.
06:17 Si 80 % du temps, ils sont au studio avec des rappeurs,
06:20 forcément, ils vont aller vers un truc plus...
06:23 Que ce soit trap ou que ce soit drill, plus rap.
06:26 Et c'est dû au fait qu'il y a pas assez d'artistes R'n'B, à proprement dit,
06:31 que derrière, les producteurs ne puissent pas s'exprimer.
06:37 Par exemple, Zegg, on le connaît vraiment...
06:40 On le connaît de par ses hits qu'il a faits pour Naps...
06:43 -Le Slum 4 Ray, ça, dernièrement...
06:46 -Avec Hamza et S&H,
06:48 mais lui, il faut savoir que c'est un mec du R'n'B à la base,
06:51 et c'est qu'avec moi où il peut vraiment s'exprimer dans ce style-là.
06:55 Et je pense qu'il y en a plein des compositeurs qui sont dans ce cas-là,
07:01 mais qui n'ont pas encore rencontré l'artiste avec qui il y a cet osmose-là.
07:05 -Et justement, qu'est-ce que tu penses de la scène R'n'B actuelle en France ?
07:08 -La scène R'n'B, c'est un peu paradoxal, parce que...
07:14 En fait, c'est pas comme dans le rap, où il y a plusieurs strates.
07:19 T'as les artistes très... Les maxi-rookies, tu vois ?
07:24 T'as le truc un peu underground,
07:26 t'as l'étape de l'artiste qui a déplacé ce stade d'underground,
07:30 mais qui est en développement,
07:32 où il y a un potentiel de quelque chose,
07:35 après, t'as les artistes en place, et après, t'as les gros artistes.
07:38 Et dans le R'n'B, j'ai l'impression qu'il y a un gap
07:40 entre les artistes qui traînent sur le net,
07:44 ça grouille, et après, paf !
07:47 Tu passes tout de suite à des dajus, des types...
07:49 -Superstars, ouais. -Tout de suite, des grosses têtes.
07:52 Il y a pas toutes ces étapes-là,
07:55 et moi, je suis plus ou moins là, entre les deux.
07:58 Et quand je regarde autour de moi, à mon étage,
08:01 entre guillemets, je vois personne.
08:03 Et c'est le même problème que j'évoquais tout à l'heure.
08:08 Il y a pas assez d'artistes, en vrai, tu vois ?
08:10 Ou en tout cas, il y en a beaucoup, mais...
08:13 en devenir, tu vois.
08:15 -Mais est-ce que c'est pas aussi le fait que le public, du coup,
08:18 il a moins été éduqué à ça et qu'il a plus l'habitude d'écouter du rap,
08:20 donc il va moins s'intéresser à... -Oui, oui.
08:22 C'est ça. Après, là, je pense qu'on est dans une ère
08:25 où des artistes comme moi ou Taïk
08:29 ont démocratisé le truc un peu plus,
08:32 et l'oreille, elle est un peu plus ouverte à ce style de musique.
08:36 Il y a dix ans, c'était pas le cas.
08:38 Il y a dix ans, il suffisait que tu chantes, tu chantes l'amour,
08:40 tu parles de meufs, tout de suite, on te cataloguait, on te disait...
08:43 Même les mecs, ils pouvaient pas écouter.
08:45 Ils écoutaient "On se crée d'os" dans la voiture, vraiment.
08:48 Alors qu'aujourd'hui, ils l'assument, tu vois, parce que...
08:50 Après, peut-être que le fait qu'aux États-Unis,
08:53 les artistes, ils sont en train de tout péter aussi.
08:54 C'est-à-dire qu'elle est numéro un depuis, elle est en train de tout péter.
08:58 Et peut-être que ça, inconsciemment ou indirectement,
09:02 ça éclabousse un peu l'oreille de l'auditeur lambda français,
09:07 et qui se dit "Moi, j'ai une version française, je vais tendre l'oreille".
09:11 Et après, c'est à nous, artistes, d'être productifs
09:13 et de balancer des projets, balancer des titres, être en concert.
09:16 Et je trouve que...
09:19 Je trouve qu'il y a beaucoup d'artistes,
09:20 mais les gens sortent pas de projets, en fait.
09:24 Ils sont beaucoup sur les réseaux,
09:26 ils font beaucoup de contenu pour les réseaux,
09:28 mais ils sortent pas de projets.
09:30 Après, c'est une autre histoire, le fait de produire le projet,
09:33 de le sortir, mais je pense que le fait d'amener un projet
09:41 et de le rendre concret sur les plateformes,
09:43 c'est ça qui te permet de réellement exister.
09:45 Et les artistes, aujourd'hui, ne font pas assez,
09:49 en tout cas dans le genre R'n'B.
09:52 -Toi, t'as ton label, Valle Blabo,
09:55 et il y a trois ans, tu parlais de produire des artistes.
09:57 Est-ce que t'as eu le temps d'explorer cette facette du métier ou pas encore ?
10:01 -Je l'explore de loin.
10:03 Je l'explore de loin parce qu'aujourd'hui, je suis plus focus sur moi-même
10:08 et je pense que, quand bien même, aujourd'hui, je trouve une pépite,
10:13 je pourrais pas m'en occuper, tu vois, réellement,
10:18 et moi, j'ai pas envie de me lancer dans un truc
10:20 où je vais faire les choses à moitié.
10:23 J'ai déjà vécu ce truc en tant qu'artiste,
10:25 et signer chez un label, avoir un producteur,
10:28 et quand c'est ric-rac, toi, en tant qu'artiste, t'es toujours super frustré,
10:32 et j'ai pas envie de faire ressentir ça à un artiste qui,
10:35 quand je vais lui dire "Je te signe, viens chez Valle Blabo",
10:39 lui, en plus, il va avoir Nov, au-delà de moi, boss de label qui le signe,
10:46 il va avoir l'artiste qui est chez Valle Blabo, c'est-à-dire Nov,
10:48 et il va se dire "Ah putain, moi, peut-être que je vais arriver à ce niveau-là,
10:52 peut-être que je vais pouvoir, en l'espace d'un an,
10:55 faire tant de streams, remplir le Trianon, remplir la Cigale,
11:00 et si moi, à ce moment-là, je peux pas me donner à 100 %
11:03 pour qu'il puisse arriver à cet objectif, il va être frustré,
11:06 et je sais, aujourd'hui, que j'en ai pas la capacité.
11:11 -On a Luigi qui disait
11:12 "Si il y a mille personnes qui sont prêtes à acheter ton CD
11:14 ou à venir te voir en concert, tu peux vider de ta musique,
11:17 mais aujourd'hui, on a trop d'artistes qui veulent toucher la masse,
11:20 et du coup, on n'arrive plus trop à les identifier."
11:22 Toi, j'ai l'impression que tu fais partie justement de ces artistes
11:24 qui ont une commu qui est ultra engagée,
11:28 et c'est ce qui fait que t'as réussi à traverser un peu les âges jusqu'ici.
11:31 -Luigi, il a tout dit.
11:34 Il a tout dit, c'est ça.
11:36 À partir du moment où t'as mille personnes prêtes à aller à ton concert,
11:42 prêtes à acheter ton suite, ton merch, prêtes à acheter ton CD,
11:47 voilà, t'as assez de personnes qui te suivent
11:51 pour vivre de ta musique.
11:53 Et c'est pour ça que, de plus en plus,
11:56 quand tu regardes bien, que ce soit R'n'B ou pas,
11:59 surtout dans la musique urbaine,
12:01 il y a beaucoup de petites niches comme ça.
12:03 Après, il y en a qui grossissent et qui explosent.
12:06 Pas de Freeze, de Lello, Alpha...
12:09 C'était des niches qui sont restées très longtemps des niches,
12:12 et après, à un moment donné,
12:13 à savoir quel facteur, quelles planètes sont alignées,
12:16 ça a explosé, mais beaucoup de niches comme ça.
12:19 Et c'est des artistes qui, eux, peuvent s'exprimer, être créatifs,
12:24 et toutes les années balancer du contenu d'un album ou d'un projet,
12:30 être en connexion avec leur public et en vivre.
12:34 -Toi, du coup, t'as pu faire pas mal de dates parisiennes.
12:37 Comment on t'explique qu'après tout ce temps,
12:39 t'as toujours de plus en plus de gens qui arrivent à s'identifier à ta musique ?
12:43 -Je sais pas.
12:44 Je t'assure, je sais pas.
12:45 Je sais que j'essaie d'être authentique dans ce que je fais.
12:49 Tu le disais, moi, je fais du R'n'B depuis le départ,
12:52 et quand tu faisais le parallèle avec Luigi,
12:55 moi, j'ai trouvé mon créneau, j'ai trouvé mon public,
12:58 et j'essaie d'être le plus fidèle à ce que les gens attendent de moi,
13:02 et j'essaie pas de toucher la masse,
13:04 parce qu'à un moment donné, quand t'essaies de faire ça,
13:07 tu touches personne.
13:08 Donc moi, je parle à mes gens,
13:10 et cette communauté-là, petit à petit, elle grandit
13:16 au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des concerts, des clips,
13:20 et je pense que cette authenticité et cette sincérité
13:27 parlent et fait que les fans, aujourd'hui,
13:33 s'accrochent à ma musique, ou en tout cas à moi,
13:36 et je sais qu'ils vont pas me lâcher.
13:39 -C'est quel le meilleur concert que t'as pu faire pour le moment ?
13:42 -Pour le moment, le meilleur concert, le meilleur souvenir que j'ai,
13:45 c'est le Trianon que j'ai fait en 2018.
13:47 -OK.
13:48 -Et c'est d'ailleurs pour ça que, quand on a annoncé l'album,
13:53 on s'est dit que le premier concert qu'on va faire, ça va être le Trianon,
13:56 comme une espèce de clin d'œil pour les gens qui ont été là.
14:00 Et je pense que si tu demandes aux gens, ils vont se dire aussi
14:03 que le concert qu'on a le plus kiffé, c'est celui du Trianon,
14:06 c'était pour dire "là, on se le refait, cette fois-ci".
14:10 Après, bon...
14:11 Il a été sold out assez rapidement, du coup, on a balancé un Olympia derrière.
14:16 -Justement, j'allais te poser la question,
14:17 est-ce que tu t'attendais à remplir les deux salles aussi rapidement ?
14:21 -Pas aussi rapidement.
14:22 Je savais que j'allais faire sold out, mais pas...
14:26 Je t'avoue, pas aussi rapidement,
14:28 parce que j'ai pour habitude de remplir mes salles à chaque fois,
14:31 mais pas sur un délai aussi court.
14:34 Donc moi, quand j'annonce le truc, je me dis que ça va faire plaisir aux gens,
14:36 surtout que ça fait un moment que j'ai pas annoncé de date,
14:39 ça va se remplir, mais...
14:41 Quand t'annonces la date à 18h et qu'à minuit, il n'y a plus de place,
14:47 tu te dis "ouais, putain, ça fait plaisir !"
14:50 Et à partir de là, on se dit...
14:52 Les gens commencent à m'envoyer des DM, ils commencent à m'insulter,
14:55 à me dire "moi, je n'ai pas trouvé mes places, c'est comment..."
14:57 Et donc on a balancé la date de l'Olympia juste derrière,
15:03 et pareil, on a fait complet, donc franchement, je suis trop content.
15:07 -À quoi ils peuvent s'attendre, les gens qui ont pris leur place ?
15:10 -Ils vont s'attendre du show à la "motion of",
15:15 c'est-à-dire de la voix, de la vocalise, beaucoup de musicalité,
15:19 parce qu'il faut savoir que sur scène, moi, j'ai mes musiciens,
15:22 donc on va amener le truc très chaleureux, tu vois.
15:26 Et les gens qui ont pu venir me voir sur scène,
15:27 ils savent qu'il y a cette connexion qu'il y a entre moi et le public,
15:32 que tu ne retrouves pas quand tu passes par un stream,
15:36 mais sur scène, il y a vraiment une connexion entre moi et le public,
15:39 et puis j'essaie de vraiment, au-delà des titres,
15:42 rentrer en discussion avec eux,
15:44 entre les morceaux ou leur...
15:46 -Le monde ne peut plus se moquer !
15:50 Le monde ne peut plus se moquer !
15:52 Le monde ne peut plus se moquer !
15:54 Le monde ne peut plus se moquer !
15:57 Le monde ne peut plus se moquer !
16:00 -Sur scène, c'est assez particulier.
16:02 C'est vraiment la connexion
16:06 que tu ne peux pas retrouver ailleurs.
16:09 Et en tout cas, si les gens veulent ressentir vraiment la musique,
16:13 en tout cas, comme moi, je l'ai pensée en studio,
16:16 ces vibrations-là, sur scène, ils vont la ressentir.
16:19 -Maintenant, j'aimerais qu'on parle un peu du projet,
16:21 mais pour l'introduire, t'as fait ce que t'as appelé la "novline",
16:26 donc t'as mis un standard téléphonique
16:27 où les gens pouvaient raconter leurs problèmes de cœur,
16:30 et toi, tu leur donnais des conseils en chanson.
16:32 Comment était venue cette idée ?
16:33 -En fait, quand on a fini l'album,
16:38 on avait plus ou moins une date de sortie,
16:41 et on s'est dit, avec l'équipe,
16:42 ce serait dommage de juste donner un rendez-vous aux gens,
16:45 ou en tout cas revenir sur les réseaux en disant
16:48 "Salut, rendez-vous telle date, nouvel album."
16:50 On voulait reconnecter avec le public,
16:53 et quoi de mieux que de le faire à travers des histoires,
16:57 parce qu'après réflexion,
16:59 les gens me disent souvent, quand ils écoutent des titres à moi,
17:03 ils me disent...
17:04 "En fait, tu racontes tellement bien l'histoire
17:07 que j'ai l'impression que j'ai déjà vécu."
17:09 Ou c'est des trucs où les gens me disent
17:11 "J'ai déjà vécu ton truc mot pour mot.
17:13 Tu le racontes tellement bien avec une justesse."
17:16 Et vu que "Love Therapy", le dernier album,
17:19 le concept tourne autour d'une histoire,
17:21 on s'est dit "Pourquoi pas revenir et reconnecter avec les gens
17:26 via leurs histoires à eux, au-delà de mes histoires à moi,
17:30 avant de leur balancer l'album, où ça va être mon histoire ?"
17:33 Et on se dit "On laisse un numéro de téléphone,
17:36 les gens, ils nous appellent,
17:37 s'ils veulent laisser des messages de soutien, ils le font,
17:40 mais l'axe principal, c'est racontez-moi vos histoires d'amour,
17:43 vos peines de cœur,
17:45 les meilleurs souvenirs que vous avez vécues,
17:50 et à travers ça, je raconte une histoire.
17:52 Je pioche dans ce que vous me racontez
17:54 et j'essaie de raconter votre histoire du mieux que je peux musicalement."
17:59 Et il y a des moments où ça se traduit par des "conseils",
18:05 et parfois, c'est juste de la narration.
18:08 Et quand je balance la "Noveline 1",
18:12 je m'attends pas à autant de réactions et d'interactions.
18:17 -Ça fait 4 ans maintenant, dans 3 ans que je suis avec mon ex,
18:22 et je pense à lui tous les jours.
18:24 Genre vraiment...
18:26 Je pense à lui, âge 24. C'est mon phare.
18:29 -À ce moment-là, ça passe super bien, les gens sont grave contents,
18:49 ils en parlent,
18:51 et je me dis "Ouais, on a tapé dans le mille,
18:53 et let's go pour la 2, la 3."
18:55 Et c'était le fil conducteur avant d'arriver à l'histoire de "Love Therapy".
19:01 -Donc, je l'ai dit, ton album, il s'appelle "Love Therapy".
19:03 Est-ce que c'est, pour toi, une manière de te soigner en faisant de la musique
19:06 ou c'est aussi une manière de soigner ton public, entre guillemets ?
19:09 -Me soigner...
19:13 Pas me soigner moi, parce que j'ai sorti assez de projets
19:16 pour te dire "Ouais, c'est le projet qui me permet
19:19 d'extérioriser quelque chose", tu vois.
19:22 Ce serait mentir, mais...
19:24 Je pense que c'est plus pour le public.
19:26 Je pense que c'est plus pour le public.
19:27 La manière dont j'ai structuré le projet, titre par titre,
19:31 avec cette trame narrative
19:34 qui est la rupture du début
19:37 et toutes les étapes qui peuvent suivre après cette rupture-là,
19:41 ça a été pensé plus pour le public,
19:43 pour que chacun puisse s'identifier à travers chaque titre.
19:46 "Ah ouais, ce titre, il me fait penser à ce que j'ai vécu là
19:49 ou ce que je suis en train de vivre."
19:50 "Ah, ce titre-là, je l'ai déjà vécu ou je suis en train de le vivre."
19:53 C'était plus pour le public.
19:54 Après, bien sûr, dans le projet, il y a certains titres
19:57 qui sont, entre guillemets,
20:01 issus de ce que j'ai pu vivre moi,
20:03 mais de manière générale, c'est plus de la fiction.
20:06 -Quand je regarde la tracklist,
20:08 je remarque que la plupart des titres, ils sont négatifs.
20:10 -Là, c'est de la tristesse. -Ouais, c'est ça.
20:12 La rupture, la douleur, "Fake love"...
20:15 Toi, t'es dans quel esprit quand tu fais tes morceaux ?
20:18 -Bah...
20:19 Quand t'écoutes l'album, le premier titre, l'intro,
20:22 c'est, entre guillemets, ma femme qui m'appelle en pleurs,
20:30 et c'est la rupture.
20:32 -Putain, mais non, franchement...
20:42 -Je vais pas en dire trop pour inviter les gens à aller écouter.
20:44 C'est la rupture.
20:44 Donc le premier titre, c'est le début de tout.
20:48 D'ailleurs, l'intro s'appelle comme ça, "La rupture".
20:50 Et forcément, tout ce qui suit derrière,
20:53 tu vois, ça ne peut être que peine, doute et tristesse.
21:00 Ça peut être que ça.
21:02 Mais quand j'ai écrit cet album-là,
21:07 et quand j'étais dans le processus,
21:10 et je me suis laissé porter par...
21:12 Justement, ce mood-là.
21:16 D'après "Séparation", j'essayais de me mettre à la place
21:18 d'un mec qui, vraiment, vient de se séparer salement,
21:21 et par quelle étape il passe pour essayer de se relever.
21:24 Et c'est vrai que, dans un premier temps,
21:28 c'est que de la peine, quoi.
21:30 Même s'il y a des moments où t'as cette impression que ça va mieux...
21:34 D'ailleurs, il y a un titre dans le projet qui s'appelle "T'es où ?"
21:39 où le mec, il veut avancer, il cherche l'amour, le nouvel amour.
21:44 Mais c'est que ce mentir à soi-même,
21:47 parce qu'il y a un certain temps de deuil avant de passer à autre chose,
21:51 et "Love Therapy", c'est toute cette période-là.
21:53 La période où t'essaies de te relever, mais t'es encore à terre.
21:56 -Justement, dans cet album, à un moment, on a un ex un peu toxique
22:01 qui appelle son ancienne compagne et qui se rend compte qu'elle a refait sa vie.
22:06 Il essaie un peu de la récupérer en l'aperçant que la personne avec qui elle est,
22:09 c'est pas la bonne.
22:09 -Moi, ici, j'arrête pas de penser à toi
22:12 et j'arrive pas à tirer un trait sur notre histoire.
22:16 Et de me dire que... Voilà, quoi.
22:19 Tu vis ta vie,
22:21 bah, ça fait mal.
22:23 Je sais pas si c'est une manière pour toi de m'oublier
22:26 ou parce que tu m'as vraiment oublié,
22:28 mais je te le dis, bébé, ce qu'on a vécu, tu pourras jamais le revivre ailleurs.
22:32 -Moi, je me demande, est-ce que toi, en amour, tu te considères comme quelqu'un de toxique ?
22:36 -Moi ? Pas du tout. -OK.
22:38 -Pas du tout. Par exemple, dans l'interlude dont tu parles, là...
22:43 D'ailleurs, c'est moi qui fais l'interlude.
22:45 C'est l'histoire du mec qui s'est fait plaquer par sa meuf
22:49 parce qu'il a fait le con.
22:52 Et sa meuf, il apprend que sa meuf, elle a refait sa vie,
22:57 elle s'est reposée avec quelqu'un d'autre,
22:58 et lui, il l'appelle un peu...
23:01 un peu en rogne, de savoir qu'elle s'est remise avec quelqu'un d'autre.
23:07 Et ça, ça allait juste...
23:09 C'était que de la fiction pour apporter de la profondeur dans le projet.
23:13 J'aime bien ce genre d'interlude dans les albums,
23:16 et c'est ce qui manque souvent dans les albums,
23:18 c'est des petites liaisons,
23:19 des petits trucs qui font qu'entre les morceaux, il y a une cohérence.
23:23 Et justement, quand t'écoutes ce titre-là,
23:25 tu comprends un peu toute la dynamique des sons précédents
23:28 et le son qui vient après.
23:30 Mais non, pour répondre à ta question, moi, je suis pas du tout toxique.
23:36 Mais de toute façon, le mec toxique, il va pas te dire qu'il l'est.
23:38 -C'est vrai.
23:40 Et du coup, c'est ton premier long format depuis 2015 avec "Coolinan".
23:44 -Ouais.
23:45 -En quoi c'est différent de bosser sur des EPs comme les Evo
23:48 ou sur cet album-là ?
23:50 -Ah ouais, c'est grave différent.
23:51 C'est grave différent.
23:53 Le travail, il est plus difficile et il est différent
23:57 parce que sur un EP huit titres, par exemple, tu vas au studio,
24:02 t'as pas d'idées préconçues,
24:05 tu vas sans a priori, on t'envoie une prod, elle te plaît, t'enregistres,
24:09 tu sors de la cabine, le morceau, il est bien, OK, titre 1.
24:12 Et tu fais ça à chaque fois que tu vas au studio
24:14 et après, tu fais une compile des meilleurs morceaux que t'as
24:16 et tu sors un EP.
24:17 Un album, dans cet album-là particulièrement,
24:20 il y a plein de titres qu'on considère lourds,
24:23 qu'on n'a pas mis dans l'album parce qu'il fallait une cohérence
24:26 dans la couleur, dans le thème, dans la narration globale.
24:33 Et c'est assez particulier
24:36 parce que quand t'es au studio et que t'enregistres un morceau,
24:40 tu dois en même temps avoir cette réflexion-là,
24:45 mais en même temps, tu ne dois pas la voir
24:46 parce que sinon, ça t'enlève de la spontanéité,
24:49 parce que t'es trop dans la réflexion de "oui, il faut que je fasse un son
24:52 qui parle d'eux par rapport au titre 2,
24:54 il faut que ça suive la trame narrative".
24:57 Donc c'est assez compliqué parce que tu dois être très spontané
25:00 parce que c'est comme ça que les meilleurs titres, ils arrivent,
25:03 mais en même temps, une fois que t'as sorti un titre,
25:07 il faut qu'une fois que t'as "un assez grand squelette",
25:13 créer la cohésion entre chaque titre,
25:19 et c'est là qu'intervient Zegg
25:21 pour travailler la réale et la déa du truc
25:25 et rendre le projet cohérent dans son atmosphère.
25:29 -En plus des producteurs, on a quatre invités.
25:32 Il y a Taiki, Jossman, Djo Dwetfileh et Manam, une chanteuse marocaine.
25:36 Jossman, c'est le seul rappeur qui est présent sur le projet.
25:38 Le morceau s'appelle "Dernier je t'aime".
25:40 *-J'ai plein de souvenirs fracturés, j'ai des plaies, des blessures, des œdèmes.
25:44 Quand je pense à ton dernier, je t'aime.
25:46 Et toute l'affection qui me rassurait.
25:48 Oh, je pense à tous nos secrets, en aborder le.
25:53 Le recul me fait prendre conscience de ta rareté.
25:57 J'assume mon ressenti en toute clarté.
26:00 Je sais qu'il y en aura pas deux comme toi.
26:03 Mais je repense à ton dernier, je t'aime.
26:08 -C'est qui la dernière personne à qui t'as dit "je t'aime" ?
26:11 -Ma femme.
26:12 Non, ma fille. -Il y a combien de temps ?
26:14 -Je sais pas...
26:16 Peut-être une heure, un truc comme ça.
26:18 -Moi, sur les réseaux, j'ai vu pas mal de gens comparer vos performances,
26:22 parce que souvent, dans le rap, il y a un peu cet esprit de compétition
26:24 quand tu fais un feat.
26:25 Mais est-ce que toi, tu trouves ça pertinent, dans votre cas, à vous ?
26:28 -Pas du tout. D'ailleurs, je suis tombé sur un tweet un peu par hasard,
26:32 parce qu'il faut savoir que les artistes, parfois, ils vont sur Twitter,
26:35 ils tapent leur blase dans la barre de recherche
26:38 et regardent un peu ce qui se dit, surtout dans les périodes de sortie.
26:41 Et à ce moment-là,
26:43 j'avais même pas tapé mon blase dans la barre de recherche,
26:45 c'est quelqu'un qui avait retweeté un truc,
26:47 je t'ai tombé dessus et ça disait...
26:49 "Joss Mann, dans le dernier 'Je t'aime', il a graïe 'Nov'."
26:52 Et je trouve pas ça pertinent du tout, surtout que...
26:57 En fait, c'est deux styles totalement différents.
26:58 Autant tu me dis "Nov et Taïk",
27:01 "Nov, il a graïe 'Taïk'", ou le contraire,
27:03 il peut y avoir une cohérence, parce qu'on est nous deux des chanteurs,
27:07 il peut y avoir une réflexion sur la technique vocale, etc.,
27:10 mais là, Joss Mann, c'est un rappeur, donc ça n'a rien à voir.
27:13 Je peux pas me comparer à lui comme lui peut pas se comparer à moi,
27:18 donc c'est pas du tout pertinent.
27:21 -Du coup, on a aussi Taïki.
27:23 Vous aviez déjà collaboré ensemble sur un de ses projets.
27:26 -Oui, sur "Mind".
27:28 -Et c'est un des artistes les plus en vogue en France actuellement.
27:31 Comment vous arrivez à vous retrouver en studio ensemble ?
27:36 -C'est toujours un peu compliqué au vu de son planning,
27:39 parce que c'était sur une période où il tournait beaucoup,
27:42 donc c'était un peu compliqué de se capter au studio,
27:45 mais une fois qu'on a validé la date, on se retrouve au studio,
27:48 et puis voilà, nous, on est des amoureux du R'n'B.
27:52 Lui, ça s'entend dans sa manière de poser,
27:54 c'est un mec qui a écouté presque que ça quand il était plus jeune.
27:58 Et quand on réfléchit à faire un titre,
28:01 on se dit que la logique, c'est de faire un titre R'n'B.
28:04 Quand tu penses à "Nov'types", tu penses à ça, tu penses à du R'n'B.
28:07 Et au studio, on se dit que le truc qu'il faut faire,
28:11 en fait, il faut plier un classique R'n'B qui n'a jamais été fait en France.
28:15 Et quand tu sors le titre qu'on a fait ensemble, "Ma femme"...
28:17 -Quand je tombe dans tes bras,
28:21 je ne m'en fais pas,
28:24 je sais que tu vas me retenir.
28:29 C'est toi qui m'épargne,
28:32 je donne retour,
28:36 pour que l'avenir soit doux,
28:39 que demain soit nous.
28:42 -Regarde, il y a 15 ans, 20 ans,
28:44 et essaie de faire...
28:47 de regarder tous les titres qui ont été faits des anciens,
28:50 qui ont collaboré, il n'y a pas de titre comme ça.
28:52 Un titre purement R'n'B.
28:53 Parce que souvent, les artistes, ou en tout cas deux...
28:57 Je ne vais pas dire deux têtes,
28:59 mais deux artistes où la collaboration peut faire rêver,
29:03 quand ils le font, c'est toujours un peu...
29:06 -Tu es un peu déçu. -Tu es un peu déçu,
29:07 parce qu'ils sont allés dans une démarche un peu hit, radio,
29:10 dans un truc de... On va essayer de faire un bêtu.
29:13 Là, on n'était pas dans cette démarche-là.
29:15 On s'est dit qu'on allait donner pour le public,
29:16 et finalement, on s'est pas trompé,
29:18 c'est l'un des titres les plus streamés de l'album.
29:21 -Cet album, comme les précédents, il parle principalement d'amour,
29:24 sous tous ses aspects, tu racontes tes histoires...
29:26 -Que d'amour, oui. -C'est ça.
29:28 Et est-ce qu'à un moment dans ta carrière, tu t'es pas dit
29:31 "J'ai envie d'arrêter de faire du R'n'B, j'ai envie d'arrêter de parler d'amour" ?
29:35 -Euh...
29:36 J'ai eu des moments où je me suis dit "J'ai envie de parler d'autre chose,
29:39 pas d'arrêter le R'n'B, parce que c'est ce que je sais faire de mieux,
29:42 je vais pas dire que j'ai envie de me mettre à rapper".
29:45 Mais il y a eu des moments où je me suis dit "J'aimerais bien parler d'autre chose".
29:48 Et il y a des titres que j'ai sortis un peu comme ça,
29:50 si tu fais un peu la rétrospection de mes anciens titres,
29:55 sur Evo, il y a le titre "Y'a ce qu'ils disent",
29:58 j'ai sorti aussi le titre "Yakuza",
30:01 mon premier single, genre en 2008,
30:06 c'est un morceau qui s'appelle "Laissez-nous pleurer",
30:08 featuring avec Alpeco.
30:09 Donc il y a quelques titres comme ça qui ne traitent pas de la thématique de l'amour,
30:13 mais en tant que chanteur de R'n'B, de soul,
30:18 le thème où je suis le plus à l'aise, c'est l'amour.
30:22 -On arrive déjà à la fin de l'interview.
30:25 Pour se quitter, j'aimerais que tu poses une question aux internautes
30:28 et ils devront y répondre en commentaire.
30:30 -La question que je peux poser aux internautes...
30:34 Bah écoute, question toute simple.
30:36 Est-ce que vous avez écouté mon album et est-ce que vous avez kiffé mon album ?
30:39 Laissez vos commentaires.
30:40 -On le rappelle, Love Therapy, c'est disponible partout.
30:43 Tu seras au Trianon et à l'Olympia.
30:45 Merci beaucoup, Nov. -Merci à toi.
30:47 -Ça te fait "let's go".
30:47 ...