La PPL Liot contre la réforme des retraites finalement adoptée à l’Assemblée après une folle journée
Après la suppression de l’article 1, qui abrogeait le recul de l’âge légal, les députés de la majorité n’avaient aucune raison de ne pas voter en commission le reste de la proposition de loi Liot.
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00:00 Les conditions ne sont pas réunies pour travailler décemment.
00:02 Franchement, si ça c'est vraiment pas, j'allais dire, de l'obstruction, comment vous appelez ça ?
00:07 Nous n'allons pas continuer à discuter des amendements comme si rien ne s'était passé.
00:11 [Musique]
00:29 A-t-on le droit dans ce parlement de voter ou doit-on être entassé avec onze personnes qui sont debout ?
00:35 On ne peut manifestement pas les asseoir, ça ne remplit pas des conditions de sécurité décente.
00:39 On est la commission des affaires sociales, on doit vérifier aussi à la question de sécurité au travail.
00:43 [Musique]
00:49 Cette proposition de loi présentée par le groupe Lyot est un coup de com politique.
00:54 Tout le monde sait, dans cette salle, que jamais cette proposition ne sera votée au Sénat.
00:59 Tout le monde sait, dans cette salle, que cette proposition est inconstitutionnelle.
01:04 [Musique]
01:10 La petite manipulation de la recevabilité à laquelle vous pensez vous livrer ce matin
01:14 pourrait avoir des conséquences bien plus graves que vous ne l'imaginiez.
01:18 Voici maintenant que la Macronie cherche de nouvelles fourberies parlementaires
01:22 pour faire taire la voie de la justice et de la raison.
01:24 [Musique]
01:35 Pour 38, contre 34, abstention 1, et donc les amendements de suppression sont adoptés.
01:45 En conséquence, l'article 1er est supprimé.
01:47 [Musique]
02:15 Mes chers collègues, puisqu'il y a eu une courte majorité qui s'est dégagée
02:21 pour supprimer l'article 1er, l'article 2 n'a plus aucun sens.
02:26 [Musique]
02:33 L'amendement de suppression est rejeté, l'article est maintenu.
02:36 [Musique]
02:55 Nous sommes en commission avec plus de 1 000 sous-amendements.
03:02 Franchement, franchement, si ça c'est vraiment pas, j'allais dire, de l'obstruction,
03:07 comment vous appelez ça ?
03:08 Vous utilisez quelque chose qui est inacceptable, madame la présidente,
03:12 et je veux le redire vraiment ici avec solennité.
03:16 Il n'est pas possible que vous vous preniez, vous,
03:20 pour quelqu'un qui est au-dessus de la Constitution,
03:23 au-dessus de ce qui est le droit fondamental des parlementaires,
03:26 c'est-à-dire le droit d'amender.
03:28 Vous avez franchi la ligne rouge de ce qui n'est pas autorisé
03:32 par le règlement de l'Assemblée nationale.
03:35 Notre rôle de parlementaire ne sert plus à grand-chose,
03:38 nous le constatons, et donc nous partons.
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