L'article-clé de la proposition de loi LIOT, visant à abroger la retraite à 64 ans, a été supprimé suite à un vote à la commission des Affaires sociales (38 voix pour, 34 contre). Le reste de la proposition de loi a été adopté. En réponse, les députés NUPES ont quitté la commission, estimant que la suppression de l'article 1 vidait le texte de sa substance, et accusant la majorité de "magouilles", après que la présidente de la commission, Fadila Khattabi (Renaissance) ait écarté des milliers d'amendements et sous-amendements, considérant une "obstruction flagrante".
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00:00 Ce n'est pas de sa responsabilité en tant que présidente d'une commission de déterminer s'il y a trop ou pas assez d'amendements.
00:05 Ça n'est pas de sa responsabilité, elle n'a pas le droit de faire ça, de décider seule que ça va durer un petit peu trop de temps à son goût.
00:11 Donc déjà on avait une salle qui était trop petite, c'est une réforme qui concerne tous les Français, il nous faut pouvoir en discuter dans des bonnes conditions.
00:18 Et par ailleurs l'historique est quand même lourd en termes de procédure puisque le 49-3 est tombé sur cette réforme,
00:24 le vote bloqué, les temps limités de débat en hémicycle sur la première réforme et donc là sur cette niche luotte,
00:31 il nous semblait que passer quelques heures à débattre en faveur de l'abrogation de cette réforme des retraites n'était pas déraisonnable.
00:38 La présidente de la commission a pris l'initiative en nous disant en concertation avec Mme Braune-Pivet d'expédier nos amendements,
00:44 ce qu'elle n'a absolument pas le droit de faire. Ce qu'il faut bien que les gens comprennent, c'est qu'on crie au déni de démocratie
00:50 parce que le droit d'amendement sur des propositions de loi c'est le droit fondamental des députés.
00:54 Sinon à quoi servons-nous dans ce Parlement si ce n'est pour porter nos propositions,
00:58 représenter les milliers de gens qui ont voté pour nous et qui sont contre cette réforme des retraites ?
01:03 Elle n'a pas le droit de faire ça.
01:04 Mais de la parécoiffale de dérive mafieuse.
01:05 Mais c'est extrêmement grave en fait ce qui s'est passé.
01:07 On ne peut pas comparer la majorité d'un parti politique français à la mafia.
01:10 Mais alors vous vous rendrez compte que la jurisprudence...
01:14 Vous comprenez, ça y est, les mots ont un sens, la mafia vous voyez ce que c'est.
01:16 Oui, je vois très bien ce que c'est. Imaginez cette jurisprudence qui décide donc
01:20 qu'il y a trop d'amendements et qu'on va les évacuer d'un trait de la main sur une proposition de loi.
01:25 Imaginez qu'ensuite cette même majorité puisse décider quelles lois sont examinées en hémicycle
01:29 puisque c'est bien sur la question de la recevabilité financière ce qu'ils sont en train de sous-entendre.
01:34 C'est que ça créera une charge donc ce n'est pas possible d'en discuter.
01:37 Ça veut dire qu'ils choisissent les amendements, ils choisissent leurs oppositions qui peuvent parler,
01:41 ils choisissent les lois qui sont étudiées dans l'hémicycle.
01:44 Imaginez demain le Rassemblement National aux manettes qui, avec cette jurisprudence,
01:49 a les mains totalement libres, on craint rien.
01:51 On vous en a créé une jurisprudence aujourd'hui.
01:52 Mais c'est extrêmement grave ce qui se passe.