L'interview de Robert Ménard

  • l’année dernière
Le maire de Béziers, Robert Ménard, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcript
00:00 Laurence, vous recevez ce matin Robert Ménard.
00:02 Bonjour Robert Ménard.
00:03 Bonjour.
00:04 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:05 On va commencer par ces violences qui sont quasi quotidiennes dans notre pays.
00:08 Pas un jour sans règlement de compte sanglant lié au trafic de stupéfiants.
00:12 On parle de Nice aujourd'hui, Montpellier, Nantes, la CRS 8 a été envoyée en renfort.
00:16 Grenoble, un homme abattu en pleine rue hier.
00:18 Marseille, les villes moyennes, les petites villes sont également touchées.
00:22 Comment lutter contre ce fléau ?
00:24 Alors elles sont moins touchées entre Béziers et Montpellier par exemple, c'est pas la même chose.
00:28 Mais enfin, attendez, comment ? Je sais pas moi, ce que je fais comme maire, c'est-à-dire que je multipliais les caméras.
00:34 Alors pas de vidéoprotection, ça c'est l'euphémie, ça s'appelle vidéosurveillance.
00:39 On les a multipliées par 10, on a augmenté les effectifs de la police, mais je vous dis que ça suffit pas.
00:44 Il y a des quartiers où c'est compliqué, où ça reste compliqué, très compliqué.
00:48 Et je sais pas, alors est-ce qu'il faut...
00:50 Plus de policiers municipaux, plus de police nationale ?
00:52 Oui mais en même temps, c'est le rôle de la police nationale.
00:56 Chez moi, il y a 15 jours, on arrête une dame qui avait chez elle de la drogue et de l'argent, et beaucoup d'argent.
01:06 Les gosses, je dis les gosses parce que c'est des adolescents, c'est pour ça que je choisis ce mot-là,
01:11 qui mettent le faux au commissariat du coin.
01:13 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:15 Et comment on peut accepter ça ?
01:17 Il faut les virer des logements sociaux quand ils se comportent comme ça.
01:21 Et puis il y a un problème de fond.
01:23 Comment vous dire ? Je dis pas que c'est simple, c'est vrai que c'est pas simple.
01:27 Mais quand même, un des problèmes, c'est pas le laxisme de la justice, c'est pas vrai.
01:31 Moi les juges chez moi, ils sont pas du tout laxistes.
01:33 C'est les places de prison.
01:35 Madame, où vous mettez les gens quand les...
01:37 La prison chez moi, elle est surchargée.
01:39 Évidemment, un magistrat, il va se dire que si il met une peine de prison et qu'il n'y a pas la prison pour accueillir les gens.
01:45 Et ça, il l'a pas fait M. Macron, il le fera pas plus, c'est mal parti cette fois-ci.
01:50 C'est des choses aussi simples que ça.
01:52 On commence par construire des places de prison, parce que pour mettre...
01:55 Il y a des gens, ils ne sont...
01:57 Leur place naturelle, malheureusement, à un moment donné, c'est la prison.
02:00 Alors, est-ce que c'est la faute uniquement d'Emmanuel Macron ?
02:02 Souvent les maires des communes ne veulent pas accueillir de centres pénitentiaires.
02:05 On est d'accord.
02:06 Ouais, mais attendez, je dis pas que c'est pas la place.
02:08 Si on vous disait "une nouvelle prison chez vous", vous vous dites "bien sûr".
02:10 On le fait sur, vous savez, les centres de rétention administrative.
02:15 Moi je vois des maires qui vous disent "ah oui, il y a des gens, il faut les virer une fois qu'ils ont fait des conneries en France,
02:21 il faut qu'ils retournent dans leur pays".
02:22 C'est à peu près ça.
02:23 En situation irrégulière.
02:24 Voilà, en situation irrégulière.
02:25 Et ils vous disent "je veux pas de..."
02:27 Ça s'appelle des cras.
02:28 "Mais enfin, attends, tu peux pas dire que tu veux qu'on expulse enfin les délinquants en situation irrégulière et pas l'accepter."
02:34 Pareil pour les prisons.
02:35 Il y a des maires qui vous disent "ah oui, il faut des places de prison, mais pas chez moi".
02:38 Mais ça, c'est un truc typique, mais pas...
02:41 Même les gens, les gens, ils sont pour tout un tas de mesures.
02:44 Ils sont pour, je sais pas, des logements sociaux, oui, mais en même temps, pas à côté de chez moi.
02:48 Mais attendez, il faut s'assumer quand même.
02:50 On va reparler de l'immigration dans un instant.
02:52 Un mot des élus qui sont souvent en première ligne.
02:54 La droite a déposé au Sénat une proposition de loi pour renforcer la sécurité des élus locaux,
02:58 la protection des maires, on pense au maire de Saint-Brévin, dont la démission a été acceptée hier.
03:03 Il y a besoin de renforcer cette sécurité ou est-ce que c'est pas nécessaire ?
03:07 Des élus locaux, dont vous faites partie puisque vous êtes le maire de Béziers.
03:10 Oui.
03:11 Moi, je n'ai jamais voulu de protection chez moi.
03:15 On me l'a proposé dix fois.
03:17 Parce qu'avec les prises de position que j'ai et tout ça, je veux pas, c'est pour ça que j'hésite à vous répondre,
03:23 parce que j'ai pas envie de me dire que chez moi, j'ai besoin de policiers, enfin vous imaginez, dans ma propre ville.
03:32 En même temps, moi, je me suis fait casser la gueule, d'un autre côté, casser la figure.
03:35 Je me rappelle, il y a plusieurs années, sans que ça n'émeuve personne d'ailleurs,
03:39 parce que je devais être trop à droite pour émouvoir la gauche, le centre, les républicains, enfin personne et tout ça.
03:45 Mais en même temps, je vois une agressivité des gens.
03:49 Vous savez, elle est pas... tout le monde se fait pas casser la figure,
03:52 mais là, vous avez vu, depuis les dernières élections municipales, il y a 12 000 élus qui ont démissionné, dont 1 400 maires.
04:00 Alors, pour un certain nombre de violences, mais aussi parce que t'en as marre de te faire injurier.
04:05 Parce que de temps en temps, je sais pas moi, un gamin de 10 ans fait une connerie dans la rue,
04:11 mais arrivé de le prendre et de lui dire "tu vas en prendre une", j'avais le dire "je le fais pas et tout".
04:18 Et le gosse qui dit "mais moi je suis mineur, vous avez pas le droit".
04:21 Vous avez compris, on est dans un monde où les gens, un, sont des consommateurs de services,
04:27 ils exigent des élus comme si j'étais là, à leur disposition,
04:31 et en même temps, pour dire une chose, c'est un mandat fabuleux.
04:37 Moi, je suis heureux comme maire.
04:39 C'est pour ça que j'ai une hésitation.
04:41 Mais il n'est pas normal que des gens te menacent, évidemment.
04:43 Quand on parle de cette montée de la violence qui touche les forces de l'ordre,
04:46 liée aux trafics de stupéfiants, vous êtes d'accord avec Emmanuel Macron qui parle de décivilisation ?
04:51 On est à un moment de décivilisation à vos yeux, de régression de la civilisation, de montée de la barbarie.
04:56 Je trouve qu'il a absolument raison.
04:58 Et la polémique sur le terme, je m'en contrebalance.
05:01 De qui il est employé, est-ce que oui ou non, il y a ça.
05:04 Pourquoi je trouve qu'il a raison ? Parce que je crains malheureusement que ça aille au-delà de la politique.
05:10 Vous savez, aujourd'hui, moi je ne suis pas proche de M. Macron,
05:15 donc je pourrais dire "Ah oui, si demain on était au pouvoir, ça changerait comme ça".
05:19 Mais bien sûr que non. C'est bien plus profond que ça.
05:23 Moi, je vais aller dans un collège, ils ont 12 ans, quand ils y arrivaient,
05:29 et demander aux profs comment les gamins ou les gamines leur parlent.
05:33 Attendez, moi je pense qu'il y a un problème.
05:37 Le problème, c'est le problème de l'éducation.
05:39 Nos enfants, on les élève, on ne les éduque pas.
05:42 Ce n'est pas la même chose.
05:44 Et puis, peut-être, il y a tout un tas de familles qui ont abandonné l'idée de le faire.
05:50 Il y a dans les collèges, des difficultés à le faire et qui sont liées.
05:56 Je fais attention à ce que je dis, parce que tout le temps, il faut faire gaffe.
05:59 Mais dans un collège, il y a des écoles chez moi, il y a plus de 90% d'enfants issus d'immigration.
06:06 Quand je parle avec les... Je ne montre pas les immigrés en disant "C'est un problème".
06:11 Je dis juste que quand il y a trop d'immigration, et c'est souvent lié à l'immigration,
06:16 trop d'immigration, vous n'intégrez pas bien.
06:19 Quand les gens ne parlent pas le français, madame, c'est bien plus difficile de réussir à l'école.
06:24 Les gens, ils sont pauvres, ils ne parlent pas bien le français, tout ça est compliqué.
06:27 Et à certains moments, ils n'ont aucune envie d'intégrer nos valeurs, notre façon de vivre.
06:31 Voilà, vous êtes dans des situations, et il a raison, ça va au-delà du jeu politique.
06:36 Je ne sais pas comment on peut régler ces choses-là.
06:39 Je le vois chez moi, il n'y a pas de réponse toute faite, ce n'est pas vrai.
06:42 C'est se foutre des gens et leur mentir que de dire "On va changer de majorité, on va régler les problèmes".
06:47 Ce n'est pas vrai.
06:48 La violence touche aussi les adolescents entre eux.
06:50 On a eu l'exemple terrible de cette petite jeune fille de 13 ans, l'INSEE,
06:53 qui s'est suicidée parce qu'elle a été harcelée.
06:55 Sa meilleure amie subit le même sort.
06:57 Elle est harcelée parce qu'elle est la meilleure amie de celle qui s'est suicidée.
07:01 En fait, il n'y a plus aucune borne, il n'y a plus aucune limite à la violence.
07:05 Il n'y a aucune limite.
07:06 Et puis, je pense que les gens, le fait de faire de la violence via les réseaux sociaux, ça la dématérialise.
07:13 Vous avez compris, ce n'est pas comme si tu allais, ils te font une gifle, tu le vois.
07:16 Mais c'est pire que des gifles, des fois.
07:18 Quand vous écrivez des gens, enfin je suppose que vous l'avez vécu,
07:21 il y a des mots qui te blessent plus qu'une violence physique.
07:25 Et je pense qu'il y a un vrai problème avec ça.
07:27 Moi, à mon petit niveau, j'ai quitté les réseaux sociaux parce que je n'en peux plus.
07:32 Je n'en peux plus de l'agressivité.
07:33 Et attendez, j'ai 70 ans, je suis un monsieur, ça va, je ne vais pas mourir de ça.
07:37 Mais vous imaginez si c'est vos enfants, mes enfants,
07:40 tu as 15 ans et tu te fais traiter de, je ne vais pas dire à cet ordre, sur des réseaux sociaux.
07:46 C'est terrifiant.
07:47 Et là encore, vous croyez que la réponse n'est que politique ?
07:51 Vous croyez que c'est une réponse législative ?
07:54 Bien sûr que non.
07:56 Et pour retomber, oui, il y a une décivilisation au fond, la civilité,
08:01 ce qui fait qu'on peut vivre ensemble, le fait qu'on se respecte.
08:05 Même si je ne suis pas d'accord avec vous, je ne vous parle pas d'un ton désagréable,
08:10 méprisant, agressif et tout ça.
08:12 Cette manque de civilité, c'est un vrai problème.
08:15 Un vrai, vrai problème. C'est même le problème.
08:18 L'immigration, les Républicains ont déposé deux propositions de loi,
08:21 dont une constitutionnelle, pour ralentir les flux migratoires dans notre pays.
08:24 Ils veulent un accord peut-être avec le gouvernement,
08:27 le gouvernement souhaite trouver un accord, notamment Gérald Darmanin.
08:30 Vous pensez que c'est possible, qu'il peut y avoir un consensus
08:33 entre la majorité relative présidentielle et les LR ?
08:36 Je ne sais pas si c'est possible, je le souhaite.
08:39 Attendez, il y a un certain nombre de choses, moi je ne suis pas d'accord,
08:42 je trouve que le projet de loi ne va pas assez loin sur telle ou telle question.
08:47 Enfin, je n'hésiterai pas à le voter une seconde, je vous le dis tout de suite.
08:50 C'est aussi une conception de la politique.
08:53 Il y a des choses à l'intérieur, où toute la droite le demande sur les quotas,
09:00 par exemple sur la ME, tout à l'heure vous en parliez.
09:03 66% des Français veulent limiter la ME aux soins urgents.
09:06 L'aide médicale d'État.
09:08 Vous savez que la ME, c'est pour les clandestins.
09:10 Employons les mots qu'ils veulent dire, c'est pour les clandestins.
09:13 Aujourd'hui, un clandestin peut, je vous donne quelques exemples,
09:18 de la ME, c'est, vous savez comment s'appelle un nano gastrique pour maigrir,
09:23 c'est le recollement des oreilles.
09:25 Je ne vous prends pas des exemples au hasard.
09:27 Refaire son nez, c'est remboursé par la ME.
09:31 Enfin, attendez, on est tombé sur la tête.
09:33 Donc tout ça est pris en compte maintenant par M. Darmanin.
09:37 Bien sûr qu'il faut se mettre d'accord et voter.
09:41 Enfin, je ne sais pas.
09:42 Ou alors, c'est que chacun, au fond, se moque un tout petit peu de l'immigration
09:51 et des problèmes qu'elle pose, l'immigration non contrôlée pose,
09:55 et qu'au fond chacun se dit, est-ce que c'est une bonne affaire pour moi,
09:58 à quel moment il faut que je le fasse, c'est une espèce de petit jeu politique
10:02 qui est absolument minable par rapport aux enjeux.
10:05 La répartition des migrants sur le territoire français crée beaucoup de tensions.
10:08 Les préfets doivent mettre en place un certain nombre de centres d'accueil
10:11 pour notamment désengorger la région Île-de-France qui est saturée,
10:14 à la fois, ça concerne les migrants, ça concerne aussi les SDF,
10:17 tout ça en perspective des JO de 2024.
10:19 Les élus locaux disent, attention, certains disent,
10:22 nous on ne peut pas accueillir, on ne veut pas accueillir.
10:24 Attendez, 30% des sans-abri, des gens en question, 30%, 31%, exactement,
10:30 sont des gens qui ont fait une demande d'asile et qui a été refusée.
10:35 Normalement, ces gens-là, on les ramène à la frontière,
10:40 on les met dans un centre de rétention administrative
10:44 et on fait tout pour qu'ils rentrent dans leur pays.
10:47 Comme on ne fait pas ce boulot-là, comme ce boulot n'est pas fait,
10:50 il y a moins de 10% des obligations de quitter le territoire qui sont appliquées.
10:55 Résultat des courses, on se retrouve avec ces gens-là.
10:57 Et maintenant, faute d'avoir eu le courage, l'audace, la fermeté de régler ce problème-là,
11:03 on me demande, à moi, maire, d'accueillir encore un certain nombre de gens.
11:07 Mais je veux dire, attendez, chez moi, en plus je peux en parler librement,
11:10 j'ai deux centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, les CADA.
11:13 Non, je ne vais pas en ouvrir un troisième, madame, je vous le dis tout de suite.
11:16 Pourquoi ? Parce que ?
11:18 Parce que c'est trop, trop, c'est trop.
11:20 Parce que moi, je reçois des mineurs non accompagnés, des mineurs non engagés,
11:24 j'en reçois chez moi.
11:25 Mais si vous en recevez un petit nombre, mais c'est toujours une question de démographie,
11:29 si vous en recevez un petit nombre, vous pouvez vous en occuper.
11:32 Sinon, vous les mettez dans des endroits où ils font ce qu'ils veulent.
11:35 À Montpellier, j'avais un chiffre, l'été, parce que c'est pas tout à fait pareil,
11:39 l'été, 30%, 30% des interpellations, des gestes, des attitudes délictueuses et tout,
11:47 c'est le fait de mineurs non accompagnés.
11:50 Attendez, quand vous ne contrôlez pas, quand vous les laissez tout seuls,
11:53 ils font toutes les conneries du monde.
11:55 Encore un tout petit mot, certains élus des parlementaires veulent que l'on accueille des réfugiés,
12:00 non, pardon, des clandestins comoriens sur le territoire de la métropole.
12:05 Vous rigolez ou quoi ?
12:08 Attendez, ils font régler le problème sur place.
12:11 Comment, comment l'État français, qu'est-ce que c'est, la 5e, 6e puissance du monde,
12:16 n'arrive pas à régler un problème, une espèce d'État, j'ai rien de mépris pour lui,
12:22 mais l'élypucien qui s'appelle les Comores.
12:25 Vous imaginez que si on n'arrive pas à régler le problème, à lui imposer de recevoir les gens
12:32 qu'il nous envoie, qui sont de leur nationalité, les accueillir de nouveau chez eux,
12:37 comment on va régler le problème ?
12:39 Mais les maorais n'en peuvent plus, c'est pour ça qu'ils disent, allez, prenez la métropole,
12:41 prenez votre part, si vous n'êtes pas capable de régler le problème chez nous.
12:44 Le problème, moi je comprends les élus de Mayotte qui vous disent ça,
12:49 le problème c'est qu'il faut d'abord imposer aux Comores un certain nombre de choses.
12:53 La France ne peut pas imposer, alors vous allez voir sur le Maghreb si on va y arriver.
12:58 C'est un vraisemblable, c'est une espèce d'aveu d'impuissance,
13:02 alors plutôt que de faire des grandes phrases, on essaie de régler ce problème-là.
13:06 En l'occurrence, M. Darmanin, il essaie de le faire, mais dire qu'il le règle, manifestement il n'y arrive pas.
13:10 Deux questions encore. Les retraites, bataille rangée à l'Assemblée nationale hier entre l'opposition,
13:15 le groupe Mayotte qui voulait faire voter la brogation de la réforme des retraites,
13:19 tout ça n'a pas abouti, la majorité relative présidentielle faible,
13:23 qui utilise tous les artifices de la Constitution pour empêcher ce texte qui a été déjà adopté d'être voté.
13:29 Vous dites quoi ? Que c'est un déni de démocratie, une dérive massueuse de la Macronie, comme le dit la France Insoumise ?
13:36 Eux, ils disent une tonne d'absurdité. On n'arriverait plus, vous pourriez en faire tous les jours une liste de bêtises.
13:44 On a quoi ? On a d'un côté une opposition qui a perdu cette bataille-là et qui ne veut pas se résigner à ça,
13:52 et puis de l'autre côté, c'est un tripatouillage politique quand même, les articles et tout, il ne faut pas rigoler.
13:58 Moi, je voterai contre si j'étais député, évidemment, la proposition Lyotte,
14:04 mais en même temps, je voudrais voter. Je pense que c'est ça le problème.
14:08 Mais en même temps, ils sont gonflés, vous citiez la France Insoumise.
14:12 Jean-Luc Mélenchon dit "oui, la démocratie est en danger, il faut protester".
14:15 Mais attendez, qui fait qu'au Parlement, on n'a pas pu voter, ils n'ont pas pu voter l'article 7 à l'époque de la loi sur les 64 ans ?
14:24 Pourquoi ? Qui a foutu la pagaille ? Qui a déposé 20 000 amendements pour pas qu'on discute ?
14:29 Les mêmes types qui ont tout fait pour que le Parlement ne vote pas, aujourd'hui, ils voudraient voter.
14:36 Et de l'autre côté, une majorité, enfin une majorité, je ne sais pas, les gens au pouvoir aujourd'hui…
14:42 – Majorité relative.
14:43 – Voilà, majorité relative, qui vous disent, qui vont piocher partout, je ne sais pas où,
14:49 honnêtement, l'article 40, je ne savais même pas qu'il existait, je ne crois pas être le seul, qui ne veulent pas voter.
14:53 Et en plus, tout est mascar, M. de Courson qui mène cette bataille-là.
15:00 Mais attendez, il était le conseiller de Mme Pécresse et il était à ce moment-là…
15:04 – Pour les 65 ans.
15:05 – Pour les 65 ans.
15:06 – Allez, j'ai une dernière question, Robert Ménard, dimanche dernier sur Radio-G, la Première Ministre a estimé
15:11 que le Rassemblement National était un parti héritier de Pétain.
15:14 Ça a provoqué un recadrage d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres qui a dit
15:17 "on ne peut plus lutter contre le Rassemblement National avec des arguments moraux".
15:21 Le lendemain, il a un peu fait marche une arrière en soutenant sa Première Ministre.
15:24 Mais sur le fond, ce que dit Elisabeth Borne, ce sont des arguments qui ne tiennent plus à vos yeux ?
15:29 – C'est une absurdité, puis c'est un peu dégueulasse quand même.
15:32 Honnêtement, Marine Le Pen, vous pouvez ne pas être d'accord avec elle, moi je…
15:36 Je peux vous faire une liste, là, déjà, sur les choses, mais enfin,
15:39 elle n'est pas l'héritière de Pétain, ils ont rompu avec ça.
15:42 C'est vrai, attendez, c'est vrai qu'il y a eu des collabos et des pétainistes
15:46 à la naissance du Front National, ne pas dire ça et tout.
15:50 Vous voulez que je demande à M. Roussel, le responsable du Parti Communiste,
15:54 alors vous êtes l'héritier de Staline, du pacte germano-soviétique, aux socialistes.
15:59 Les socialistes, je pourrais leur dire, mais attendez, vous êtes l'héritier de la SFIO,
16:03 vous vous rappelez, c'est l'héritier de la SFIO,
16:05 qui a voté majoritairement pour les pleins pouvoirs à Pétain.
16:08 Mais enfin, c'est absurde ça, et puis c'est surtout méprisant.
16:12 Attendez, il y a 8 millions de gens qui ont voté pour Marine Le Pen,
16:15 c'est des fachos, bien sûr que non.
16:17 C'est ce qu'a dit le président, il ne faut pas considérer ces gens comme des fascistes.
16:20 Il dit ça, et le lendemain, il dit le contraire.
16:23 Attendez, vous ne pouvez pas dire de votre première ministre,
16:26 c'est quand même une gifle symbolique, c'est pas rien de dire en gros qu'elle se trompe,
16:31 elle ne doit pas dire des choses, c'est dur.
16:33 Et le lendemain, non, finalement, je ne voulais pas dire ça.
16:36 Il y a ce jeu politique qui se fait au détriment des vraies questions.
16:39 Comment on règle un certain nombre de questions ?
16:42 Est-ce que les réponses du Rassemblement national sur l'immigration,
16:46 on parle du Rassemblement national, c'est quand même le premier,
16:49 vous pouvez dire ce que vous voulez, qui a pointé du doigt
16:52 la question de l'immigration comme une question centrale.
16:55 Oui, on peut au moins être d'accord là-dessus.
16:57 Ensuite, est-ce que les réponses du Rassemblement national à la question de l'immigration,
17:01 je ne pense pas, quand ils disent qu'il faut une immigration zéro, c'est absurde et tout ça.
17:06 Vous voyez, on pourrait peut-être prendre chez les gens en disant
17:09 ça il a raison, ça il a tort, mais c'est une dérive mafieuse.
17:13 Tout à l'heure, vous citiez Mme Koum, elle s'appelle Panot.
17:15 Monsieur Macron, c'est ridicule.
17:18 Et quand la Première ministre dit, ouais, c'est pétain, c'est absurde.
17:23 En plus, c'est absurde et puis c'est contre-productif, ça, je voudrais le lui dire.
17:28 Parce que moi, je serais électeur du Rassemblement national
17:32 et ou militant du Rassemblement national, je dirais, mais elle nous prend pour qui,
17:35 cette dame, elle nous prend pour qui ?
17:37 Merci Robert Ménard d'être venu ce matin dans la matinale de CNews.
17:39 À vous Romain Nézade pour la suite de l'info.
17:42 [Musique]
17:45 [SILENCE]

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