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Le maire divers-droite de Béziers, Robert Ménard était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 On se place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03 Bonjour à vous Robert Ménard.
00:04 Bonjour.
00:05 Et bienvenue, vous êtes le maire des Verts Droites de la ville de Béziers.
00:08 Depuis quelques jours, Robert Ménard, l'impensable, se produit des étoiles de David sur des façades d'immeubles.
00:13 Un humoriste du service public qui n'en est pas un et qui flatte les bas instincts.
00:17 Et puis ce chant dans le métro parisien, je vous propose d'écouter et de regarder.
00:22 *Chant*
00:40 Avec un rire gras autour, quelle est la, quel sera, quel est le risque pour la prochaine étape ?
00:47 Je ne sais pas parce que, vous savez, on a eu un antisémitisme de droite, d'extrême droite,
00:55 avec un anti-judaïsme porté par les courants les plus rudes de l'église ou hors de l'église, du catholicisme, on avait ça.
01:04 Ensuite on a eu les banlieues, on a les banlieues qui existent encore,
01:08 qui dépassent largement cette espèce d'antisémitisme résiduel de l'extrême droite,
01:14 qui est, vous savez, une haine de l'Occident qui était portée en gros beaucoup par la communauté d'immigration du Maghreb.
01:26 Mais là, moi, je vois paraître autre chose, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a un antisémitisme qui est porté par le wokisme,
01:34 c'est-à-dire en gros quoi ? Pour parler en français, que tout le monde comprenne et tout,
01:38 c'est des gens qui pensent qu'aujourd'hui le monde, il est divisé en deux.
01:41 D'un côté, t'as l'Occident, les Blancs et tout ça, et de l'autre côté, t'as tous les autres.
01:46 Et tous les autres, ils ont forcément raison.
01:48 Ça veut dire qu'aujourd'hui, entre un policier et une victime noire, la victime noire a forcément raison, ça peut arriver,
01:55 mais pas forcément, des fois c'est plus compliqué que ça.
01:58 Et là, aujourd'hui, c'est pareil, entre le Palestinien, quoi qu'ils font, et Israël, ils choisissent les Palestiniens.
02:04 Mais on les voit dans les universités américaines.
02:06 - Ah, bah, parce qu'on a vu. - Et puis c'est quand même les meilleures universités américaines.
02:11 Ce que je crains, même quand j'écoute, je me méfie.
02:14 Alors pour l'instant, le président Biden a soutenu et soutient Israël,
02:18 mais j'entends une petite musique qui vient de ce courant-là et qui pèse aux États-Unis,
02:23 qui pourrait demain, si le conflit dure et tout, vous verrez, j'espère ne pas être un oiseau de mauvais sourire,
02:29 je sens qu'il y a des gens dans ce courant-là qui peuvent peser, y compris sur les États-Unis.
02:35 Et qui attirent que, quoi qu'il arrive, Israël est coupable.
02:38 Et donc les Juifs, comme si on essentialise aux Israéliens, sont les preuves coupables.
02:43 Les Juifs comme la figure de l'homme blanc et de l'Occident.
02:46 Mais attendez, vous les voyez bien.
02:48 C'est eux qui vous disent chaque fois, et ça, c'est alimenté, pardon, je vais pas faire d'obsession là-dessus,
02:53 par un courant de l'extrême gauche qui alimente ça.
02:57 Depuis des années, Robert, maintenant, qui a laissé faire ?
02:59 Qui, aujourd'hui, et puis qui, depuis des années, a fourni le carburant à ce qu'on est en train de voir et de vivre ?
03:04 Mais ici, l'extrême gauche, et par un calcul sordide.
03:08 Écoutez, ça tient à trois chiffres, mais je le vois chez moi.
03:11 Quand, dans les bureaux de vote, dans des cités, c'est le seul endroit, quasiment le seul endroit, où M. Mélenchon est majoritaire.
03:20 Chez moi, le seul endroit, le seul bureau de vote où je suis minoritaire, c'est un bureau de vote dans le quartier difficile.
03:27 C'est un bureau de vote où les gens issus de l'immigration, ils sont tous français, comme vous, comme moi.
03:33 Donc le problème, il n'est pas là.
03:35 Où les gens issus de l'immigration sont majoritaires, sont hyper majoritaires.
03:40 Le problème, et c'est la réponse qu'apporte M. Mélenchon, sauf que ces communautés-là, elles votent tellement peu.
03:47 Elles votent à 30, à 20, à 40 %, le calcul sordide de M. Mélenchon et de ses amis.
03:52 Parce que j'en ai marre de dire M. Mélenchon, parce qu'il y a tout un tas de gens dans son parti qui disent la même chose que lui.
03:56 C'est l'arbre qui cache la forêt, pour vous ?
03:57 Exact. D'abord, un, l'arbre qui cache la forêt, puis ceux qui ne sont pas d'accord, ils n'ont qu'à le dire et se tirer.
04:02 Enfin, attendez, moi, c'est les mêmes qui nous ont fait, vous savez, le cordon sanitaire.
04:05 Vous vous rappelez un petit peu, le cordon sanitaire, monsieur, à côté des Le Pen, il fallait prendre ses distances et tout.
04:11 Mais qu'est-ce qu'ils attendent pour le faire, leur camp ?
04:13 À qui vous le dites ? À Olivier Faure ? À toute la gauche ?
04:15 À toute la gauche, y compris aux gens de la France Insoumise et les gens de la France Insoumise qui critiquent.
04:20 Vous ne pouvez pas dire "on ne peut pas dire ça" et n'en tirer aucune conséquence.
04:25 Pourquoi ? Parce qu'ils continuent à se dire qu'ils restent le type le mieux placé.
04:29 Enfin, c'est des calculs électoraux sordides.
04:32 Il n'y a pas l'ombre d'une pensée, il n'y a pas l'ombre d'une réflexion.
04:36 Il y a "si on veut gagner, si on veut gagner des voix, on peut les gagner" là, dans les gens issus de l'immigration qui ne votent pas.
04:42 D'ailleurs, Robert Ménard, c'est un effet de miroir inversé avec Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
04:46 Ici même, Marine Le Pen a affirmé qu'elle était, écoutez bien, le rempart, aujourd'hui, le bouclier des Français juifs.
04:53 Comment peut-elle, qu'est-ce qui s'est passé en quelques années pour qu'elle puisse l'affirmer et que certains le pensent ?
04:59 Mais attendez, parce que c'est vrai.
05:01 Pardon, elle, vous pouvez faire 25 reproches à Marine Le Pen sur tout un tas de choses, vous me poseriez la question, je le ferais.
05:08 Mais attendez, elle n'est pas un poil antisémite.
05:12 Elle n'est pas un poil antisémite.
05:14 Moi, je n'ai jamais voté pour son père, je n'aurais jamais voté pour son père.
05:17 Mais j'ai voté pour elle.
05:19 J'ai voté pour elle parce que sur les questions d'immigration, sur les questions de sécurité, même si elle n'apporte pas forcément les bonnes réponses,
05:24 elle a au moins le mérite, vous pouvez le reconnaître, le mérite d'en avoir parlé avant les autres.
05:28 Enfin, qui a tiré l'intention des Français sur l'immigration seule ?
05:31 Ou quand vous disiez qu'il y avait un problème avec l'immigration, sur un plateau comme ça, face à vous, ce n'était pas vous, ce serait quelqu'un d'autre,
05:38 tu te faisais traiter de facho en deux minutes.
05:40 Non, elle a ça.
05:42 Vous savez, M. Mélenchon, pour reprendre notre expression, c'est le miroir inversé de Jean-Marie Le Pen.
05:51 C'est la même folie, c'est le même goût de la provocation.
05:55 Alors allons plus loin, Robert, maintenant, parce que Jean-Marie Le Pen, c'était la fameuse ignominie du détail de l'histoire,
06:00 et après on sait ce qui s'est passé.
06:02 Pour Jean-Luc Mélenchon, qu'est-ce qui peut se passer ?
06:04 Est-ce que ça va le nourrir et le porter, ou au contraire, est-ce que ça va signer une forme, entre guillemets, de mort politique ?
06:10 Ça dépend aussi de l'attitude de ses amis.
06:13 Si cette gauche morale, qui nous a donné des leçons de morale, moi j'en peux plus,
06:19 il se dégouline de morale, si pour une fois elle l'appliquait en disant "attendez, on critique, donc on n'a plus de rapport avec lui",
06:26 mais est-ce qu'ils sont capables de faire ça ?
06:28 Vous demandez à la gauche aujourd'hui de mettre un cordon sanitaire autour de Jean-Luc Mélenchon ?
06:31 Absolument. Je prends cette expression parce qu'on se l'est payé pendant des années.
06:35 Ils n'ont qu'à l'appliquer, ils n'ont qu'à dire "nous on ne parle pas, on ne fait plus d'alliance, on ne discute pas".
06:41 Ce n'est pas qu'un problème quand j'entends M. Ford ou d'autres socialistes dire "c'est un problème, il parle trop en son nom personnel, sans nous demander notre avis".
06:49 Ce n'est pas de ne pas leur demander leur avis, ce n'est pas un problème de forme, c'est un problème de fond.
06:54 Ce n'est pas parce que M. Mélenchon ne leur demande pas leur avis qu'il est problématique.
06:58 M. Mélenchon, il est problématique pour ce qu'il dit.
07:01 Vous irez jusqu'à dire, Robert Menard, qu'il est un danger. Ici même, le député Renaissance, Karl Olive, a affirmé que Jean-Luc Mélenchon était un danger pour la société.
07:11 Et il a ajouté "il faudrait qu'il s'affichait S". C'est du symbole ou ça représente quelque chose ?
07:17 Ce que je pense, c'est qu'aujourd'hui, il est porteur d'un discours qui est mortifère.
07:22 Il est porteur d'un discours qui divise profondément cette société.
07:27 Il est porteur d'un discours qui explique en partie ce que vous m'avez fait entendre tout à l'heure dans le métro.
07:33 Alors quel est son objectif ?
07:35 Mais lui, il pense que s'il veut gagner les voix dont il a besoin pour être enfin au deuxième tour des présidentielles, il a besoin de conquérir cet électorat-là.
07:48 Ce qui est dégueulasse et ce qui est raciste, parce que pardon de vous dire qu'une grosse partie de l'électorat qu'il vise, en gros l'électorat issu de l'immigration, il ne pense pas les saloperies qu'il dit.
08:00 Parce que lui aussi, il essentialise.
08:02 Oui absolument. Parce que imaginez, moi je ne sais pas, dans mon conseil municipal, il y a des musulmans, dans ma majorité, vous ne croyez pas qu'ils pensent ça ?
08:10 Pas un instant, ils pensent ça. Tu te sens traîner dans la boue d'imaginer parce que tu es musulman ou tu es arabe, tu serais d'accord avec le discours du Hamas.
08:21 Mais enfin, Dieu merci, ce n'est pas vrai.
08:23 Il y a un débat Robert Menard sur lequel Emmanuel Macron s'est exprimé.
08:26 Le président a affirmé que toutes les vies comptent et se valent et que le débat de non équivalence entre vie palestinienne et vie israélienne est dingue selon ce mot.
08:36 Est-ce qu'on en est là aujourd'hui ? Est-ce qu'on a besoin de préciser, écoutons bien les mots quand même, que des vies se valent ? On en est là.
08:44 Attendez, je ne sais pas qui il vise, ou je crains d'imaginer qui peut viser. Qui ? Qui dit aujourd'hui que les vies ne se valent pas ?
08:51 Qui ? Moi je pense qu'un gosse palestinien c'est moins important qu'un gosse juif, mais enfin ça ne va pas bien la tête.
08:58 Je n'ai jamais pensé ça. Ce que je dis précisément, comme à l'image de ce qu'a dit, mettons, Caroline Forest, et Dieu sait que je ne suis pas d'accord avec elle, mais là-dessus elle a raison,
09:07 c'est que, et ça c'est un problème des médias, pardon de le dire à une journaliste, la capacité qu'on a, la société a et les médias ont, à oublier l'explication, le début.
09:18 Vous savez, tu es emporté par l'actualité, tu es emporté par les sentiments, tu es emporté par des images terribles, on les voit tous les jours.
09:24 Enfin non, les choses n'ont pas commencé, tout le monde n'est pas équivalent dans cette histoire-là. Ce n'est pas une guerre entre Israël et le Hamas.
09:32 Soyez précis, c'est-à-dire que vous êtes en train de dire qu'il y a une distinction à faire entre des terroristes qui massacrent des civils et une armée qui bombarde le Hamas à Gaza, quitte à faire des morts civiles.
09:43 Humainement, bien sûr que non, mais réellement, oui, ce n'est pas pareil. Israël, quand il bombarde, il ne vise pas à égorger les enfants, à violer les femmes,
09:53 à faire des choses aussi monstrueuses que ça. C'est ça la réalité, il n'y a pas cette volonté-là. Enfin, il ne faut pas rigoler, il ne faut pas imaginer.
10:00 Vous pouvez ne pas aimer Netanyahou, vous ne pouvez pas dire qu'il fait ça. Ils se défendent. Alors, le prix de la guerre, il est terrible.
10:07 On peut imaginer des façons pour que les civils payent moins ce prix-là, mais il n'y a pas d'équivalent.
10:14 Il n'y a pas d'équivalent entre les 1 000 ou 1 500 personnes du Hamas qui sont allées dans des kiboutz, égorger, violer, tuer, kidnapper un certain nombre de gens.
10:23 Et ce que fait l'armée israélienne, c'est dégueulasse de dire ça. Ce n'est pas la même chose.
10:27 Vous avez dit, le prix, le coût de la guerre, il y a eu une frappe sur Jabalia à Gaza qui a suscité beaucoup de réactions internationales.
10:32 Et c'est une zone très dense, Jabalia, avec beaucoup de civils. L'ONU a dénoncé, Robert Menard, une atrocité et de possibles crimes de guerre.
10:41 Qu'est-ce que vous dites ? Il n'y avait pas le choix ?
10:42 Moi, je dis à l'ONU, quand vous avez voté une résolution il y a 8 jours, il n'y avait pas le mot Hamas dedans et le mot otage.
10:50 Et vous voulez que je les prenne au sérieux ? Mais enfin, vous présentez.
10:53 Je veux dire, c'est ça, les Nations unies, depuis longtemps, c'est ça.
10:56 C'est aujourd'hui tenu les assemblées générales par des gens qui ont, une grosse partie d'entre eux, une détestation d'Israël.
11:03 Ça ne justifie pas les morts et tout, mais ça les explique.
11:07 Or, votre boulot, et comme homme politique, un tout petit peu le mien, c'est de rappeler des choses comme ça.
11:12 Vous croyez qu'aujourd'hui, Israël, qu'est-ce que vous voulez faire aujourd'hui ?
11:15 Aujourd'hui, qu'est-ce que vous voulez faire ? Comment vous voulez faire ?
11:17 Vous voulez arrêter les combats ? Arrêtez les combats, mais ça veut dire que c'est une victoire du Hamas.
11:22 Une victoire du Hamas qui est le pire ennemi des Palestiniens, le pire ennemi.
11:26 Ils détestent, ils ne détestent pas les Israéliens, ils ne détestent pas Israël, ils détestent les Juifs.
11:32 Les Juifs, ça c'est le Hamas. Et ils se servent de leur propre peuple, même pas combien ils sont prêts à le sacrifier, le peuple palestinien.
11:42 On a besoin de le rappeler. Pourquoi, Robert ?
11:44 Est-ce qu'on est dans un monde de post-vérité ?
11:47 Regardez les mots qui sont emplayés.
11:49 "La France insoumise" qualifie ce qui se passe à Gaza de "nettoyage ethnique".
11:52 Un ex-athlète parle de Netanyahou comme étant "pire qu'Hitler".
11:55 Est-ce que les mots ont encore un sens aujourd'hui ?
11:57 Pour eux, oui. C'est ce qu'ils pensent, madame.
12:00 C'est ce qu'ils pensent. Et ça, c'est… honnêtement, je m'en étonne, ça me scandalise,
12:07 mais en même temps, c'est dans la logique pour M. Mélenchon de "la police tue",
12:11 "je ne dis pas un mot sur les violences dans les banlieues", c'est le même raisonnement.
12:16 Mais moi, ce qui m'inquiète beaucoup plus, vous en parliez tout à l'heure de ce qui se passe dans la métro,
12:21 c'est que ce que je vous dis, c'est que ça touche d'autres gens.
12:23 Aujourd'hui, aux États-Unis, les plus grandes universités américaines,
12:27 prennent, fait écause, pas pour les Palestiniens, pour le Hamas, madame.
12:32 C'est important ce que vous dites, c'est-à-dire que l'antisémitisme qualifié des banlieues
12:37 est élargi aujourd'hui, a un socle élargi, et il touche des populations beaucoup plus larges.
12:43 Il touche tous ceux qui se réclament d'un islamo-gauchisme,
12:46 et ils sont en l'occurrence, mais ils ne sont pas islamistes, ou ils ne sont pas…
12:50 Alors qu'est-ce qu'on fait par rapport aux manifestations tout à l'heure,
12:52 Place de la République à l'initiative des élus de la France Insoumise et de certains syndicats ?
12:56 On laisse faire ?
12:58 Je suis contre l'interdiction.
13:00 Vous savez, l'interdiction, c'est l'espèce de donner un brevet, vous savez, de héros,
13:04 de victimes de l'arbitraire, c'est laisser entendre, parce qu'ils le diront,
13:09 qu'on interdit en France des manifestations, comme on les interdit dans des dictatures de parlement.
13:13 Non, non, il faut les laisser manifester.
13:15 D'abord parce que je pense que c'est éclairant pour un certain nombre de gens
13:18 qui verront ce qu'ils disent, mais il faut être intransigeant sur les slogans.
13:22 Il faut être terrible sur les slogans.
13:25 Il y a des slogans de haine qui sont identifiables tout de suite.
13:28 Il y a un autre slogan, il est sème partout, partout, le voici.
13:31 La Palestine de la rivière à la mer. En anglais, Palestine will be free from the river to the sea.
13:37 La rivière, c'est le Jordan, la mer, c'est la Méditerranée, entre les deux, c'est Israël,
13:41 ça veut dire qu'il n'y a plus d'Israël.
13:42 Mais c'est un slogan antisémite, madame.
13:44 Et pourtant, on l'entend partout, à Londres, aux Etats-Unis.
13:46 Oui, mais il ne faut pas le laisser faire, la différence en France, il ne faut pas le laisser faire.
13:49 Qu'est-ce que vous faites ? Vous venez mettre une amende à tous ceux qui le...
13:52 Bien sûr, mais pourquoi on ne le ferait pas ? Pourquoi on ne le ferait pas ?
13:56 Pourquoi on accepte qu'un type sur France Inter, parce que tout à l'heure,
14:00 vous aviez la délicatesse de ne pas citer le service public, le service public,
14:04 pardon, le service public, à la différence de vous, c'est que moi, je paye avec mes impôts le service public.
14:09 Le service, vous avez vu, comment il s'appelle ?
14:11 Guillaume Meurice.
14:12 Guillaume Meurice, ce qu'il dit, ce qu'il dit là, vous le rappeliez tout à l'heure,
14:16 enfin, c'est des propos antisémites.
14:18 C'est des propos qu'il faut condamner.
14:20 Ce sont des propos antisémites.
14:22 Mais attendez, c'est quoi ?
14:24 Monsieur Netanyahou, parce que vous n'êtes pas d'accord avec lui, vous le comparez à Hitler, à quoi ça renvoie ?
14:29 D'un bébis en prépuce.
14:30 Oui, attendez, ça renvoie à quoi ? C'est une analyse politique, ça ?
14:34 Mais enfin, vous plaisantez, c'est tout un courant.
14:37 Et que la direction, et que la direction de France Inter, qu'est-ce qu'ils ont dit, la direction ?
14:41 Je veux vous chercher le mot, parce que quand même, de temps en temps, les mots ont un sens.
14:47 Elle a dit un humour qui est discutable.
14:50 Madame Sybille Veil, oui.
14:51 Un humour qui est discutable.
14:53 Quand, je ne vais pas faire du mauvais esprit, mais quand Jean-Marie Le Pen, vous avez bien compris,
14:59 dont je détestais toutes les prises de position sur toutes ces questions-là,
15:04 disait "durafour crématoire", elle aurait dit que c'était un humour discutable.
15:09 Vous mettez sur le même plan.
15:11 Ce n'est pas sur le même plan, d'après vous.
15:13 Je vous pose la question, je vous pose la question, Robert Merier, pour que ce soit clair.
15:16 Bien sûr que c'est sur le même plan.
15:18 Mais là, le service public, il a une réaction radicalement différente.
15:22 Et la FP, pardon, s'est payée avec nos crème-pourris.
15:27 Vous avez entendu ou lu leur argumentaire ?
15:29 Leur argumentaire pour justifier.
15:31 Qu'est-ce qu'il y a derrière ? De l'idéologie ?
15:33 Mais bien sûr.
15:34 Ou de la volonté de vendre aussi ? Parce que la FP parle aussi à de nombreux autres pays,
15:37 notamment dans le monde arabe.
15:39 Il y a un climat où un certain nombre de gens, pardon, les journalistes,
15:44 la gauche des journalistes, c'est incestueux comme rapport.
15:47 Avec une partie déjà, ils se disent "merci, ils ne sont pas tous comme ça".
15:50 Mais il y a ça.
15:51 Et puis il y a aussi une autre raison que vous connaissez parce que vous êtes journaliste,
15:55 c'est que quand tu es sur place dans un pays,
15:58 ta liberté, quoi qu'ils en disent, ta liberté de parole,
16:01 elle est limitée parce que tu veux y rester.
16:03 Et aujourd'hui, la FP, elle ne doit pas vouloir partir de Gaza
16:06 où ils sont les seuls à avoir un certain nombre de correspondants.
16:08 Des correspondants qui sont souvent, disons, et moi je les ai défendus,
16:11 je suis allé à Gaza les défendre.
16:13 Sur le terrain quand même, tous ces reporters qui font un travail.
16:15 Mais souvent, ils sont devenus pour un certain nombre d'entre eux,
16:17 des militants de la cause palestinienne parce qu'ils sont eux-mêmes palestiniens.
16:21 Les journalistes, ils ne sont pas comme ça au-dessus du reste du monde
16:24 et ils ne sont pas capables tous de prendre des distances
16:26 par rapport à ce qu'ils sont eux-mêmes.
16:28 C'est aussi ça la réalité.
16:29 Mais tout ça, ça nous fait une information.
16:31 Si on n'y fait pas attention, Madame.
16:32 Si on n'y fait pas attention.
16:33 Quel est le risque ? On va comprendre.
16:34 Dans trois mois, on aura oublié ce qui s'est passé dans les Kiboutz.
16:39 On aura oublié.
16:40 Les médias n'en parleront pas et on ne parlera que du malheur,
16:43 du malheur, des malheurs qui frappent le peuple palestinien
16:46 dont le Hamas est le responsable.
16:49 Merci Robert Menard, merci à vous.
16:50 [Musique]
16:53 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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