Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau
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00:00 Un virus inquiète les médecins américains.
00:02 Brigitte, vous allez tout nous dire.
00:04 Le méta-pneumovirus, est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
00:08 - Oui. Je vais vous le présenter d'abord, pour commencer.
00:12 - Oui.
00:12 - C'est encore une zoonose, c'est-à-dire un virus qui existait chez les animaux
00:17 et qui a été transmis des oiseaux à l'homme, une zoonose aviaire.
00:21 On l'appelle le HMPV, H comme humain, justement,
00:27 qui n'est pas chez les oiseaux pour le différencier du virus animal.
00:30 Méta-pneumovirus, regardez comme il est joli, on va avoir des images.
00:35 C'est un virus à ARN, c'est un virus respiratoire,
00:39 c'est un virus qui va donner des symptômes assez classiques.
00:43 On va commencer à avoir le nez qui coule, des maux de gorge,
00:47 on va tousser, on va avoir de la fièvre.
00:51 Et il peut, chez les personnes fragiles,
00:54 chez les tout petits-petits-enfants ou chez les personnes âgées,
00:57 provoquer des infections pulmonaires.
00:59 Mais pourquoi tout le monde en parle ?
01:01 Les radios, les télévisions américaines, les journaux,
01:04 pourquoi tout le monde en parle là-bas ?
01:06 Parce qu'en fait, on a eu une augmentation de 37 %
01:10 des cas de HMPV aux États-Unis.
01:12 Une augmentation de 37 %, donc qui affole tout le monde.
01:15 Après, ils se sont mis à tester, au mois de mars,
01:18 toutes les personnes dans les hôpitaux, enfin dans quelques hôpitaux.
01:21 Ils se sont aperçus qu'il y avait 11 % des personnes qui étaient hospitalisées,
01:25 qui ont toutes été testées, qui étaient porteuses de ce virus.
01:28 Ils se sont dit, s'il y en a 11 % quand on les teste,
01:31 il y en a sûrement beaucoup plus quand on ne les teste pas.
01:34 Donc, il y a eu une espèce d'affolement général.
01:36 On va se calmer.
01:37 Vous me demandez s'il faut s'inquiéter.
01:39 Non, il ne faut pas s'inquiéter.
01:42 Il ne faut pas oublier tout de même qu'on a vécu deux ans
01:45 de conditions terribles où il y avait confinement,
01:49 port de masque, gestes barrières,
01:52 et donc il n'y avait plus aucun virus qui circulait.
01:55 Romain, quand vous faites du sport,
01:57 si vous arrêtez de faire du sport pendant deux ans,
02:00 eh bien, après, vous serez moins performant.
02:02 Eh bien, pour notre immunité, c'est pareil.
02:04 Notre immunité, comme il n'y avait aucun virus qui circulait,
02:07 aucun microbe pendant deux ans,
02:09 elle n'a pas travaillé pendant deux ans,
02:11 et donc elle est moins performante.
02:13 Mais ça nous est arrivé aussi en France.
02:14 Rappelez-vous, cet hiver, on a eu une explosion des cas de bronchiolite.
02:18 La bronchiolite, c'est dû à un virus qui est similaire.
02:22 C'est à peu près le même.
02:23 C'est le VRS, le virus respiratoire syncytial,
02:26 qui est à peu près le même et aussi fréquent,
02:28 parce que c'est un virus qui est très répandu, ce virus.
02:31 On le connaît.
02:33 C'est 10 % des infections respiratoires chez l'enfant,
02:36 20 % des infections respiratoires chez l'adulte.
02:38 C'est quelque chose.
02:39 C'est un virus très répandu, mais peu connu.
02:42 Donc là, oui, maintenant, on connaît son nom,
02:44 mais il faut un petit peu se calmer.
02:46 Là, on est encore en train de vivre cette espèce de psychose virale,
02:51 post-Covid, quoi.
02:52 Dès qu'il y a un virus, hop, hop, hop, tout le monde panique.
02:56 En revanche, ce qui doit nous servir de leçon,
02:59 c'est que la bonne santé, c'est arriver à tomber malade et à s'en relever.
03:06 C'est-à-dire qu'il faudrait qu'on travaille en permanence sur la prévention,
03:10 sur notre immunité.
03:11 C'est ça, la bonne santé.
03:13 C'est arrivé parce qu'on peut tous être malade.
03:14 Des virus, il y en aura toujours.
03:16 Il y en aura de plus en plus.
03:17 Donc l'idée, c'est quoi ?
03:18 C'est d'arriver justement à maintenir en permanence une bonne santé.
03:23 N'oublions pas qu'on a beaucoup parlé de pandémie du Covid.
03:26 Effectivement, c'était une pandémie puisque c'était mondial,
03:28 mais c'était aussi une syndémie, ce qu'on appelle une syndémie,
03:31 SYN, qui veut dire "avec".
03:33 C'est-à-dire qu'en fait, quand on s'était tombé...
03:37 être malade avant de tomber malade.
03:38 On avait des personnes qui étaient âgées, qui étaient obèses,
03:41 qui étaient diabétiques.
03:42 Et c'est là-dessus qu'il faut travailler.
03:44 Il faut travailler à être en permanence en bonne santé,
03:47 justement, pour pouvoir se relever quand on est malade.
03:50 Programme vous est proposé par Trontal,
03:54 le vernis de jafétan en forme d'os.
03:56 9h moins 10, merci d'être avec nous.
04:02 Brigitte Millot, on vous retrouve demain.
04:03 Bien sûr.
04:04 Demain, 10h BDM.
04:05 Bonjour, docteur Millot.
04:07 Vous nous parlerez demain de notre cœur et vous nous direz
04:10 qu'il existe des examens pour prédire si on est à risque de faire un infarctus.
04:15 Non seulement prédire, mais quand on est à risque,
04:17 on s'apprête à prévenir et d'éviter.
04:19 C'est capital.
04:20 Il faut faire avec des images absolument remarquables.
04:21 En un mot, à partir de quel âge il faut faire un test ?
04:24 L'examen ?
04:26 Plus on a de facteurs de risque, cholestérol, etc., plus on le fait.
04:29 Mais on peut le faire quand même à partir d'un certain âge.
04:32 Moi, d'ailleurs, je crois que je ne vais pas tarder.
04:34 Vous nous direz tout demain.
04:35 Bonjour, docteur Millot.
04:36 10h.
04:37 ...