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Le binôme Chakib Alj - Mehdi Tazi, respectivement président et vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) répondent à nos questions.
Réforme du système de retraite
Hausse du taux directeur: inflation, taux d'intérêts, hausse des prix ...
Dialogue social

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01:19 On a fait pas mal de réunions là-dessus.
01:21 C'est l'âge de la retraite
01:23 qui devait être porté à 63 ans, là, à 65 ans.
01:27 C'est une discussion qui est en cours.
01:29 Je dirais d'abord,
01:31 c'est un sujet qui est important,
01:34 mais qui amène le secteur d'administration.
01:39 L'âge de la retraite, il est à 63 ans.
01:42 D'ailleurs, le privé, il est à 60 ans.
01:45 On regarde toujours le sujet sur le prisme français.
01:49 Mais quand on voit, par exemple, en Espagne,
01:53 ils l'ont passé, la réforme de la retraite,
01:55 ils l'ont passé à 67 ans.
01:57 Si je ne me trompe pas, c'est passé comme une lettre à la poste.
02:00 En Allemagne, ils sont à 67 ans.
02:05 Donc, franchement, il ne faut pas connaître l'influence négative.
02:09 D'abord, on a moins d'urgence que...
02:13 Il y a un sujet, il y a un projet ouvert.
02:16 Quand est-ce qu'on va aboutir à ça ?
02:20 Quel est l'agenda ? Je ne sais pas trop.
02:22 Je ne suis pas sûr que ce soit tout de suite.
02:24 Peut-être que ça attendra un peu.
02:26 Donc, on ne sait pas encore.
02:27 Mais on n'a pas la même urgence que celui que tout le monde a en tête,
02:31 qui sont les Français, parce qu'il y a eu beaucoup de bruit autour de ça.
02:34 On n'a pas la même urgence.
02:35 On a 3 ou 4 systèmes de retraite.
02:37 On voit que...
02:39 - Ça va arriver.
02:40 - Ça va arriver.
02:41 Mais ça ne va pas arriver demain matin.
02:43 Donc, il va falloir qu'on ait une réforme.
02:45 Mais il faut qu'on prenne...
02:47 Nous, on y travaille, mais il faut qu'on fasse le travail
02:50 de manière réfléchie, posée,
02:53 que tout le monde fasse l'ensemble de ses calculs
02:55 pour qu'on déploie ça en temps et en heure.
02:57 Aucune décision n'a été prise.
02:59 Et la...
03:00 Quelle est la position de la CGM ?
03:02 La position de la CGM, c'est qu'on ait un système de retraite
03:05 viable sur le long terme,
03:09 équilibré pour les entreprises et les salariés, point.
03:13 Mais on verra ce que donneront les calculs et où est-ce qu'on arrive.
03:16 - Et les choses ont évolué.
03:18 L'espérance de vie a augmenté.
03:20 Je prends le cas, par exemple, des cheminots.
03:23 À l'époque, ils prenaient la retraite à 50 ans.
03:26 Hein ?
03:28 C'est normal. Pourquoi ?
03:30 Parce qu'à l'époque, il y avait le charbon.
03:33 Alors que maintenant, gazine, climatisé.
03:36 C'est plus le même contexte.
03:38 Donc il faut évoluer aussi avec le mode de vie,
03:41 avec la technologie, avec l'espérance de vie.
03:44 Tout ça fait que...
03:46 On ne peut pas juste dire non, on ne fait pas, non, on...
03:49 Il faut rester aussi étanche par rapport aux différentes caisses.
03:52 C'est un sujet.
03:54 On est là-dessus, on est conscient du travail qu'il faut faire.
03:58 On est conscient que, comme a dit Mehdi, ce n'est pas une priorité.
04:01 Pour nous, la priorité actuelle, c'est le code du travail.
04:04 - Ce n'est pas une priorité demain matin.
04:06 Je ne répondrai pas à comment.
04:08 - Ce n'est pas une urgence. - Il n'y a pas d'urgence.
04:10 - Ce n'est pas une urgence.
04:12 - C'est un sujet complexe.
04:14 Il y a beaucoup de caisses.
04:16 Il y a les caisses des fonctionnaires, il y a les caisses des salariés,
04:19 il y a les complémentaires, etc.
04:22 Un, il y a ça.
04:24 Deux, il y a, aujourd'hui, comme le disait le président,
04:28 déjà entre le public et le privé, il n'y a pas le même âge.
04:30 On en a 60 ans, le public est déjà à 63 ans.
04:33 Peut-être déjà le premier truc immédiat, c'est qu'on passe à 63 ans.
04:38 A voir.
04:40 Trois, il y a une question de pouvoir d'achat.
04:42 La base, je n'ai pas en tête la base des fonctionnaires,
04:46 mais la base des salariés aujourd'hui, c'est 4 200 dirhams.
04:49 Celui qui sort, il met un 2 à 2, 4 200.
04:52 4 200 dirhams, c'est voilà.
04:54 Est-ce qu'on va bouger ça ?
04:56 Est-ce que le 4 000 va passer à 6 000 ?
04:59 Est-ce qu'on va déplafonner ? Je ne sais pas.
05:02 Est-ce qu'il va y avoir une première couche qui va aller à 6 000
05:06 et une deuxième couche qui va être privée ? A voir.
05:09 Est-ce que la deuxième couche va être obligatoire, pas obligatoire ? A voir.
05:15 Est-ce qu'il va y avoir une caisse, est-ce qu'il va y avoir plusieurs caisses ? A voir.
05:17 Donc il y a beaucoup de questions sur lesquelles on est.
05:20 Il faut aller sur un principe général.
05:22 Et le principe, c'est qu'il faut s'assurer que nos aînés ne soient pas précarisés.
05:28 C'est-à-dire le principe général en gardant un équilibre de l'ensemble des caisses.
05:32 Quel choix on va faire parmi toutes les questions dont on a parlé ?
05:36 Franchement, il y a beaucoup de questions.
05:38 On est membre, on est partie prenante dans la commission tripartite qui travaille.
05:44 Enfin, même privée, syndicat, public qui travaille sur Hadar.
05:48 Mais le sujet est encore très large.
05:52 Il y a encore beaucoup d'options sur la table.
05:54 Il n'y a pas encore d'orientation claire de notre point de vue en tout cas pour l'instant.
05:58 Quand on regarde un peu le contexte mondial.
06:07 Le contexte mondial, c'est une inflation qui est importée.
06:12 Il y a une inflation locale par rapport aux fruits, aux légumes.
06:17 C'est un qui continue et qui a une explication.
06:20 C'est beaucoup plus profond.
06:22 Il y a une explication au niveau des intermédiaires.
06:24 Il y a une explication du fait que le problème d'eau, il a fallu faire des arbitrages.
06:30 Et malheureusement, ça risque de s'installer du fait que le problème d'eau n'est pas encore réglé à 100%.
06:41 Par contre, l'inflation importée est une inflation qui est en train de baisser.
06:46 On voit une baisse du coût des énergies.
06:51 On voit une baisse du coût des céréales.
06:54 Un peu dans le monde.
06:55 On voit une accalmie à ce niveau là.
06:58 Maintenant, les taux d'intérêt.
07:02 Il ne faut pas oublier qu'avant le Covid, on était à 2,25.
07:05 Ils ont été baissés à 1,5, je croyais, si je me souviens bien.
07:11 1,5 pendant le Covid pour faire face à la situation économique.
07:16 Et là, on est remonté.
07:18 Si on prend par rapport à 2,25, on est remonté à 0,75.
07:21 Mais comparons par rapport au dollar.
07:24 Le dollar, maintenant, on n'a jamais, en tout cas moi, de mémoire, on n'a jamais eu un taux d'intérêt inférieur au dollar.
07:31 Nous sommes à 3% quand le dollar est à 4,75.
07:34 5,25, non ?
07:36 Ça va tellement vite.
07:38 Voilà, ils ont rajouté 5,25.
07:42 L'euro est à 3,75 ou 4.
07:46 3,75, voilà.
07:47 Donc imaginez qu'on est plus bas que l'euro et plus bas que le dollar.
07:52 Ça, c'est un fait.
07:53 Il faut être...
07:55 Par contre, c'est vrai que l'économie d'Ines s'est habituée à avoir...
08:01 On n'a pas l'habitude de gérer l'inflation et l'augmentation des taux comme ça.
08:04 On est gâtés.
08:05 Par rapport, quand on voit ce qui se passe en Tunisie, ce qui se passe en Turquie, ce qui se passe en Égypte, c'est catastrophique.
08:11 Alhamdoulilah.
08:12 D'ailleurs, on est vraiment bénis pour ne pas avoir ce genre de problème.
08:18 Mais le problème se situe au niveau de Daman Relance, Daman Oxygen.
08:23 Ces entreprises qui ont pris un crédit, un taux où il était à 1,5, il n'y a qu'1,5,
08:29 plus je crois qu'il était à 2,25.
08:32 C'est 1,5 plus 2, c'est à 3,5 et le 3,5 est monté mécaniquement parce que c'était des taux variables.
08:37 Taux direct en actuel plus 2.
08:40 Yes.
08:41 Donc pour vous dire, c'est surtout à ce niveau-là où le bas blesse et on espère que les taux d'intérêt ne vont plus augmenter.
08:50 Ça par contre, si les taux d'intérêt commencent à augmenter, plus que ça, ça va vraiment pénaliser l'investissement et pénaliser notre économie.
08:58 On espère qu'avec cette inflation qui se calme au niveau mondial, qu'on va pouvoir contenir les intérêts à ce niveau-là, ce qui est correct.
09:09 Ce qu'il faut regarder aussi, c'est en complément de ce que disait Shakib, c'est quand on se compare encore, on a un système monétaire qui est très stable.
09:23 On a une économie, on a des taux d'inflation qui sont les mêmes que les pays européens à peu près.
09:30 Le nôtre, il est comparable à l'espagnol, au français, à l'allemand, etc.
09:34 Donc d'abord, il faut le voir de ce point de vue-là.
09:37 Deux, on ne voit pas de dévaluation.
09:45 Et quand vous regardez, après, chacun peut avoir son point de vue sur ça.
09:51 Mais quand vous êtes un investisseur qui investit dans un pays étranger, par exemple, qui investit dans un pays et le lendemain, le pays dévalue, vous n'êtes pas très content.
10:04 Donc c'est sympa pour celui qui va arriver après.
10:06 Mais pour celui qui est déjà installé, ce n'est pas à date.
10:08 Donc on a une perception de l'extérieur, d'une grande stabilité parce que les gens sont en confiance sur notre capacité à tenir et ne pas dévaluer.
10:21 Les taux d'intérêt en Turquie, 17%. J'ai laissé à 17% il y a 6 mois.
10:26 Et dévaluation successive.
10:29 Trois, on est une économie dans laquelle, par exemple, j'opère beaucoup dans des pays africains.
10:37 Je passe ma vie à me dire, est-ce que je vais sortir mes dividendes ? Est-ce qu'on va me donner du dollar ?
10:42 Mes préoccupations, c'est ça. Je peux gagner de l'argent, mais l'argent, il est bloqué.
10:48 Nous, à l'instant, on n'a jamais ce problème-là.
10:50 Personne ne vous dit, aucun investisseur ne trouve des difficultés à sortir son...
10:55 On a d'autres difficultés, mais aucun investisseur n'a de difficultés à sortir son...
10:59 Donc si, en complément de la réponse, ce n'est pas directement la réponse sur l'inflation, mais en complément à ADA,
11:05 entre la maîtrise de l'inflation, la stabilité des taux directeurs, la disponibilité des devises, etc.,
11:16 on a quand même un environnement qui est super attractif par ADA.
11:22 Et ça, c'est la conséquence d'une politique monétaire depuis un certain nombre d'années.
11:26 On a un environnement comparable à l'Europe, au pays développé.
11:30 En Egypte, par exemple, le taux d'intérêt dépasse 25 %.
11:34 Vous regardez le diram, vous regardez la courbe du diram par rapport au dollar sur les 20 dernières années,
11:40 si on a bougé de quoi ? On était à... On a bougé de 10 %, plus ou moins 10 % ADA.
11:46 Mais prenez la lire turque et comparez au ADA, c'est jour et la nuit.
11:52 On va respecter nos engagements. Ce qu'on a signé dans l'accord social, on va le respecter.
12:03 On demande que les autres respectent la même chose.
12:05 Il y a un retard sur le calendrier. J'espère qu'ils vont le rattraper. C'est rattrapable.
12:11 Hein ?
12:13 [Logo uOttawa. Voir une autre vidéo.]

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