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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info,
00:04 pour revoir les séquences les plus fortes sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:07 Avec d'abord un nouvel exemple de harcèlement à l'école,
00:10 avec le témoignage exclusif pour CNews de Maïlis.
00:14 Maïlis harcelé et frappé dans son lycée, qui nous a communiqué cette vidéo.
00:19 Ces images sont insoutenables.
00:26 À plusieurs reprises, Maïlis reçoit des coups de poing au visage,
00:30 puis l'agresseuse frappe violemment sa tête contre le sol, son crâne est ouvert.
00:34 Autre preuve qu'il y a un sujet incivilité dans les établissements scolaires en France,
00:40 ce qui s'est passé dans un lycée du Véziné près de Paris,
00:44 avec des tirs de mortiers d'artifice à l'intérieur de l'établissement.
00:53 Des tirs de mortiers, fumigènes, ce lycée a été littéralement pris d'assaut.
00:57 Plusieurs centaines de lycéens fêtaient à leur manière la fin de l'année scolaire.
01:01 C'est censé être une fête.
01:04 Et puis le fait politique du jour, peut-être un peu plus léger,
01:07 mais en tout cas vous allez voir, c'est Louis Boyard,
01:09 qui déterre la hache de guerre contre Netflix.
01:13 Alors non Netflix, ici c'est pas Koh Lanta, on ne change pas les règles du jeu au dernier moment.
01:17 Tu veux interdire le partage de comptes, je vais déposer une loi pour t'empêcher de le faire.
01:22 Ici c'est pas Koh Lanta.
01:24 Vous analyserez ça avec votre regard politique, Karima Brick.
01:27 Bonsoir.
01:28 Bonsoir.
01:29 Merci d'être avec nous pour la dernière de la semaine.
01:30 On se retrouve dans un instant juste après le rappel des titres d'Isabelle Piboulot.
01:33 L'été approche à grands pas et avec lui les risques d'incendie.
01:40 Emmanuel Macron s'est rendu dans le Gard pour superviser le déploiement
01:44 des nouveaux moyens de la sécurité civile.
01:46 Ils avaient été annoncés après les feux de forêt dévastateurs de l'an dernier.
01:50 3 660 sapeurs-pompiers en renfort sont prévus,
01:54 tout comme la mise en place d'une météo des feux.
01:57 Contre la pollution en plastique, une première version du futur traité international
02:02 sera rédigée d'ici novembre.
02:04 Depuis lundi, 175 pays se sont réunis au siège de l'UNESCO à Paris
02:09 pour une deuxième session de négociation.
02:12 Trois autres réunions sont encore à venir, au Kenya, au Canada, puis en Corée du Sud,
02:17 en vue d'élaborer un texte définitif d'ici fin 2024.
02:22 En visite à Marseille le 23 septembre, le pape François célébrera une grande messe
02:27 ouverte au public. Elle se tiendra à 16h45 au stade Vélodrome,
02:31 qui peut accueillir plus de 67 000 personnes.
02:34 Les modalités pour obtenir un billet gratuit n'ont pas encore été communiquées.
02:39 Cette visite papale aura lieu en pleine Coupe du Monde de rugby.
02:44 On va donc commencer cette émission avec ces images insoutenables que vous venez d'apercevoir,
02:49 des images d'une ado rouée de cou à la tête, dans sa cour de récré frappée à la tête.
02:53 Elle s'appelle Maïlis, elle a 16 ans et elle est un nouvel exemple de l'échec de la lutte
02:58 contre le harcèlement dans les établissements français.
03:02 Vas-y, fais ce que tu veux ! Vas-y, mon soeur, vas-y !
03:07 Ces images sont insoutenables.
03:14 A plusieurs reprises, Maïlis reçoit des coups de poing au visage,
03:18 puis l'agresseuse frappe violemment sa tête contre le sol.
03:21 Elle est encouragée par l'une de ses amies.
03:24 Maïlis a quelques hématomes, son crâne est ouvert.
03:27 Depuis quelques années, la jeune femme de 16 ans est régulièrement harcelée
03:31 par deux camarades de son lycée.
03:33 C'est sidérant, ces images sont sidérantes.
03:36 On assiste à un truc, pardonnez-moi, mais je suis le père de la fille qui est ainsi rouée,
03:40 je m'occupe, c'est horrible ce que je veux dire,
03:43 mais j'ai envie de m'occuper personnellement de celle qui agresse ma fille.
03:46 Journée ou nuit, je reçois des messages alors que je suis dans mon coin.
03:50 Au début, c'était beaucoup de tentatives de suicide.
03:53 Je me mutilais, je me refermais dans ma chambre.
03:56 Sa mère, qui ne veut pas être filmée, craint de perdre sa fille.
04:00 Je veux juste qu'on laisse tranquille ma fille, en fait,
04:03 parce qu'on a peur de ses actes.
04:05 Le fait de surveiller sa fille à 24, le peur qu'elle passe à l'acte,
04:09 c'est pas évident non plus.
04:11 Regardez-moi ça, mais comment personne ne bouge ?
04:13 Je trouve qu'on bascule dans une barbarie absolue, pardonnez-moi,
04:16 mais c'est des mots un peu forts.
04:18 À un moment donné, les enfants sont en danger de mort.
04:20 Maëlys a porté plainte contre ses agresseurs il y a quelques mois
04:23 pour violences et diffusion d'images.
04:25 L'affaire est toujours en cours.
04:27 C'est vrai que c'est insoutenable, c'est vrai que c'est insupportable,
04:30 c'est vrai qu'on ne comprend pas, surtout dans cette affaire,
04:33 tous les éléments ce soir, mais on ne comprend pas pourquoi les deux agresseuses
04:36 sont encore au lycée puisque ça dure.
04:38 On a expliqué depuis quelques jours qu'il y a un dispositif dans les écoles
04:41 qu'il y a des numéros verts, etc.
04:43 C'est la preuve que rien ne fonctionne.
04:45 - Tout à fait, rien ne fonctionne et on voit des images insoutenables.
04:48 C'est absolument de la sauvagerie.
04:50 On voit la perte de repères totale pour certains jeunes
04:53 qui ne font plus la distinction entre le bien et le mal.
04:56 Et surtout, vous l'avez dit, le dysfonctionnement.
04:58 Alors que faire ? On a l'impression, on se dit,
05:00 mais où sont les adultes ? Quelles sont les procédures ?
05:04 C'est inimaginable qu'on ne fasse rien.
05:06 Et je pense, d'ailleurs, on l'a vu, la question du harcèlement,
05:09 ça doit être une priorité nationale dans l'éducation.
05:12 Il faut revoir les procédures et il faut surtout revoir les sanctions.
05:16 Ça doit être assez clair quand vous faites du harcèlement.
05:18 De la sorte, c'est de la violence grave, la violence physique grave dans ce cas-ci.
05:22 Est-ce que ça va de la suspension à littéralement l'expulsion ?
05:26 Mais il doit y avoir des sanctions rapides et claires.
05:28 - Il va y avoir des processus, des procédés,
05:31 des choses à faire dans les établissements scolaires,
05:34 même au niveau des mairies.
05:37 En tout cas, ce témoignage de Maëlie, cette violence,
05:40 elle nous heurte encore plus que pour une autre jeune fille.
05:44 Parce qu'on vient de connaître un événement qui est quasiment le même
05:48 et qui a conduit à la mort de Lindsay.
05:52 Lindsay, 13 ans, qui s'est pendue après avoir été harcelée,
05:55 moralement et physiquement, qui a dû connaître le même genre de choses.
05:58 La famille a donné hier, vous vous en souvenez,
06:00 une conférence de presse qu'on a suivie en direct sur CNews.
06:03 L'avocat qui défend la famille était d'ailleurs ce matin dans leur dépôt
06:06 et il a précisé les quatre plaintes qu'il a déposées.
06:09 Il est revenu également sur l'attitude incompréhensible
06:12 de l'équipe enseignante et en particulier du principal du collège.
06:16 - Vous avez porté plainte. La famille a porté plainte.
06:21 Mais c'est une plainte, par exemple, contre Hadd,
06:24 Ominem, contre le directeur de l'école ?
06:26 - Absolument.
06:27 - Contre Papendiaï également ?
06:28 - Non, non, non.
06:29 Les plaintes qui ont été déposées,
06:30 l'ont été d'abord contre le principal du collège,
06:33 nommément cité, contre l'académie et le recteur de l'académie,
06:37 contre les policiers en charge de l'enquête
06:40 et enfin contre le réseau social Facebook, qui est propriétaire d'Instagram,
06:44 réseau social sur lequel continuent de proliférer des insultes,
06:47 des menaces, des incitations au meurtre
06:50 et des propos absolument obscènes vis-à-vis de la mémoire de l'INSEE,
06:53 de sa meilleure amie, qui continuent d'être harcelées.
06:55 - Le directeur d'ailleurs, ou le principal, vous l'avez rencontré ?
06:58 Vous avez pu échanger avec lui ?
07:00 Parce que pour le moment, il ne s'est pas exprimé ?
07:02 - Non, il n'y a eu aucun contact.
07:03 D'ailleurs, aucun contact depuis la mort de l'INSEE,
07:05 pas un coup de téléphone qui a été passé par le responsable de ce collège
07:10 à la famille de l'INSEE pour partager quelques mots de compassion.
07:13 Donc je crois que c'est assez révélateur de ce sentiment
07:16 de désintérêt total vis-à-vis de ce drame.
07:18 - L'INSEE s'est suicidée le 12 mai et les obsèques ont eu lieu.
07:23 Et lorsque les obsèques ont été célébrés,
07:25 par exemple, il n'y avait pas de représentant du collège ?
07:28 - Non, aucun professeur.
07:30 - C'est bizarre.
07:32 - Un instituteur.
07:33 - C'est sidérant.
07:34 - Professeur de la classe de l'INSEE, non, peut-être un, je crois,
07:37 mais la plupart n'étaient pas là.
07:38 Et le responsable du collège n'était pas là non plus.
07:40 Il n'y a pas eu d'appel.
07:41 Même le ministre de l'Éducation nationale a attendu trois semaines
07:44 avant de se manifester.
07:45 - Mais l'information était connue à l'intérieur du collège
07:49 que l'INSEE s'était suicidée.
07:51 - Absolument, évidemment.
07:52 - Donc ces gens-là n'ont pas...
07:53 - C'est eu un coup de tonnerre dans toute la région, donc bien sûr.
07:56 - Ces gens-là n'ont pas cru venir à l'enterrement
08:02 d'une jeune femme aux obsèques d'une jeune femme qui s'est suicidée.
08:05 Je vous assure, mais c'est sidérant,
08:07 parce que c'est un principal de collège,
08:09 ce sont des professeurs qui s'occupent des enfants.
08:11 Je trouve ça sidérant.
08:13 Et j'essaie toujours de comprendre avant...
08:15 - Il y a même eu une référence d'une amie de l'INSEE
08:17 qui m'a expliqué qu'elle avait porté un T-shirt
08:19 "Stop au harcèlement, justice pour l'INSEE".
08:21 Et l'un des professeurs lui a dit,
08:23 "Maintenant, tu vas ranger ce T-shirt.
08:25 "L'INSEE, c'est fini, c'est du passé, on n'en parle plus."
08:27 - Passer dans le corps enseignant,
08:29 dans cet établissement, c'est minable.
08:31 - Absolument. Bien oui, on se demande
08:33 où est le minimum de civilité, de respect, d'empathie...
08:35 - D'humanité.
08:37 - ... d'humanité dans ce cas-ci.
08:39 Pour le reste, on verra avec l'enquête administrative
08:41 et les enquêtes qui sont en cours.
08:43 Mais cela dit, il y a vraiment...
08:45 Enfin, il y a une espèce d'apparence de démission
08:47 et de pas de vague.
08:49 C'est la réponse du ministre de l'Education,
08:51 qui a attendu hier soir pour s'exprimer,
08:53 qui est une réponse qui fait débat.
08:55 Et puis, on va parler aussi de la responsabilité
08:57 des hébergeurs de contenu,
08:59 puisqu'il y a une plainte qui est posée contre eux.
09:01 - Il n'est pas encore réussi à entrer
09:05 en contact téléphonique. J'ai essayé plusieurs fois.
09:07 - Ce que je trouve invraisemblable, c'est qu'il devrait être
09:09 ce matin dans cette école, le ministre.
09:11 C'est ça que je trouve incroyable.
09:13 Il devrait être ce matin dans cette école.
09:15 C'est son boulot, c'est son job.
09:17 Il aurait dû y être avant.
09:19 - Ce qui est invraisemblable,
09:21 c'est qu'il va attendre trois semaines
09:23 pour qu'on organise la conférence de presse
09:25 pour rentrer en contact, puisque la maman de l'INSEE
09:27 m'a confirmé que rien n'a été fait
09:29 avant la conférence, mais qu'un message a été reçu.
09:31 - Ce sont pareil, si les affaires ne sont pas médiatiques,
09:33 il ne se passe rien.
09:35 C'est sidérant. Pas de vague,
09:37 le déni, ça n'existera,
09:39 on n'en parle pas. Et quand ça vient à l'antenne,
09:41 là, ils ont peur.
09:43 Ils ont peur pour leur place, uniquement.
09:45 Ils font ça, non pas sur le fond.
09:47 Rien à faire du fond.
09:49 Pour leur place. Pour sa place,
09:51 il a peur. Alors là, il commence à se dire
09:53 "ma place est en jeu".
09:55 - On a raison de mettre en cause l'éducation nationale,
09:57 à juste titre, pour cause,
09:59 mais il y a d'autres responsables
10:01 dont on parle moins, on les a cités
10:03 comme ça, ce sont les responsables
10:05 des réseaux sociaux. Ces gens-là sont
10:07 responsables. Pourquoi ?
10:09 Parce qu'on voit bien dans le mécanisme
10:11 quotidien de cette affaire, le fait
10:13 d'être harcelé sur les réseaux, c'est que vous êtes harcelé
10:15 toute votre vie, minute par minute.
10:17 À moins de jeter votre portable.
10:19 Enfin, on ne va pas demander aux victimes de harcèlement
10:21 de vivre dans des cavernes sous prétexte qu'elles ont un portable.
10:23 Ils ont tous les moyens. Quand j'achète
10:25 n'importe quel produit,
10:27 ils m'envoient immédiatement des publicités
10:29 sur des produits voisins.
10:31 Donc, ils surveillent tout le monde, en fait.
10:33 Ils peuvent très bien intervenir. Là, il y avait
10:35 une concentration de messages,
10:37 de meurtres, de haine, etc.,
10:39 qu'ils ont laissé faire. - C'est pour ça que vous avez porté plainte,
10:41 d'ailleurs. Ça continue. - Attendez,
10:43 je vais essayer de comprendre pourquoi ils faisaient ça.
10:45 Ce n'est pas du tout par négligence.
10:47 C'est parce que dans leur modèle économique,
10:49 les diffuseurs de haine,
10:51 c'est les meilleurs clients.
10:53 C'est eux qui font du clic.
10:55 Et le clic, c'est le chiffre d'affaires.
10:57 Donc, ils les protègent, en fait. Et ces gens-là
10:59 publient des contenus. Si vous publiez,
11:01 vous, sur votre chaîne,
11:03 le centième des contenus qu'ils publient, eux,
11:05 vous allez en prison.
11:07 - Les réseaux sociaux,
11:09 vous avez entendu, ils font l'objet d'une plainte de la famille Linzé.
11:11 Sur leur responsabilité, on va
11:13 également écouter un échange
11:15 qui s'est déroulé ce matin entre André Bercoff et
11:17 Jean-François Calfon, chez Jean-Marc Morandini.
11:19 - Ces réseaux sociaux sont des assassins.
11:23 Les réseaux sociaux tuent
11:25 TikTok, tuent
11:27 Instagram, tuent. - Ne dites pas
11:29 ça, François Calfon, TikTok tue.
11:31 Si on n'avait pas eu les réseaux sociaux, on n'aurait pas su ça.
11:33 Si on n'avait pas eu les réseaux sociaux, on n'aurait pas su
11:35 comment aider le pouvoir. - Ils partagent les réseaux sociaux.
11:37 Vous avez peut-être des actions chez eux,
11:39 mais le meilleur diffuseur de ces saloperies,
11:41 ce sont les réseaux sociaux.
11:43 - Vous êtes un flagrant délit de mauvaise foi.
11:45 - Non, pas du tout. - Si je n'avais pas su
11:47 comment aider le rugbyman,
11:49 comment on a su ça ? Par les réseaux sociaux.
11:51 Alors arrêtez de dire "ça tue, ça tue, ça tue".
11:53 - Mais ça tue. - Ça c'est le thermomètre.
11:55 - Vous pouvez gueuler plus fort.
11:57 Je maintiens que c'est le plus mauvais
11:59 exemple à la jeunesse.
12:01 - Quand nous avons la fièvre, vous accusez le thermomètre,
12:03 évidemment. - Non, non.
12:05 - J'ai accusé beaucoup de monde.
12:07 N'ayez pas une réponse pour faire de la polémique.
12:09 J'ai accusé beaucoup de monde et vous ne retenez
12:11 que les réseaux sociaux ? Vous avez sans doute des actions
12:13 chez eux, mais moi pas. - Mais les actions, arrêtez
12:15 de dire des conneries, s'il vous plaît. - Bien sûr qu'on n'aurait
12:17 pas su, André, si les réseaux sociaux
12:19 n'existaient pas. Mais pardonnez-moi, combien
12:21 de comptes Twitter, Facebook
12:23 sont supprimés sur des positionnements
12:25 politiques ou sanitaires ? Vous ne croyez
12:27 pas qu'on devrait supprimer
12:29 les comptes de ces harcèlères ?
12:31 - Le fond du sujet, il est là.
12:33 Les réseaux sociaux sont des tuyaux,
12:35 sont des médiums qui disent
12:37 qu'on n'est pas responsable de ce qui se passe.
12:39 Ce qui n'est pas toujours le cas, ce qui n'est pas vrai.
12:41 Il faudrait regarder. Mais ça permet
12:43 d'alerter, effectivement. L'effet
12:45 pervers, c'est que ça permet
12:47 aussi de harceler.
12:49 - Tout à fait. Vous avez le meilleur comme le pire.
12:51 Et si véritablement le fond
12:53 de commerce de ces plateformes se fait,
12:55 par exemple sur la haine en ligne,
12:57 peut-être qu'un jour on verra ce qu'on appelle
12:59 les actions collectives en justice.
13:01 C'est une possibilité. Et si jamais
13:03 on voit que ces plateformes ne font absolument
13:05 rien, ça reste un problème
13:07 parce que c'est vrai que ça existe, la modération
13:09 sur les plateformes. Est-ce que quelqu'un
13:11 qui est reconnu coupable, si on veut,
13:13 de harcèlement en ligne... - Non, mais il y a
13:15 cette histoire d'anonymat aussi,
13:17 que les responsables des réseaux sociaux,
13:19 les dirigeants, devraient lever facilement.
13:21 - Oui, il y a cet aspect-là. Mais aussi, je pense
13:23 qu'il faut revoir plus largement parce que, bon,
13:25 il y a cette responsabilité, possiblement,
13:27 d'améliorer la modération. Mais je pense
13:29 que les écoles, l'éducation nationale
13:31 doit aussi se dire, bien, comme c'est un outil
13:33 pour les élèves, pour les étudiants
13:35 aujourd'hui, bien, doivent en tenir compte
13:37 dans cette lutte pour le harcèlement scolaire.
13:39 C'est-à-dire qu'on ne peut pas faire comme si
13:41 ça se passe sur les réseaux sociaux,
13:43 ça ne concerne plus l'école. Non.
13:45 Parce que ce sont des élèves, des étudiants.
13:47 Donc, on devrait faire en sorte que, oui,
13:49 on sait que ça se passe sur les réseaux sociaux
13:51 et on peut poser des actions à ce sujet-là.
13:53 - Quelles sont les peines encourues
13:55 concernant le harcèlement?
13:57 C'est une question qui a été posée
13:59 aujourd'hui à l'avocat Dylan Slama.
14:01 - Si jamais il y a
14:07 une tentative de suicide qui suit
14:09 le harcèlement, la peine encourue peut aller
14:11 jusqu'à 10 ans de prison.
14:13 Donc, c'est tout à fait énorme et 150 000 euros
14:15 d'amende. Et même si jamais
14:17 il n'y a pas de suicide ou de tentative
14:19 de suicide, alors là, l'indicateur
14:21 pour savoir quelle est la peine encourue sera
14:23 le nombre de jours dits "tétés", donc
14:25 l'interruption totale de temps de travail
14:27 en jour. Et donc, ça peut être
14:29 3 ans ou 5 ans, selon que l'on soit
14:31 en dessous ou au-dessus des 8 jours
14:33 dits "tétés". Donc, les peines encourues peuvent aller
14:35 de 3 ans à 10 ans d'emprisonnement.
14:37 Donc, on voit bien que le volet répressif
14:39 aujourd'hui est d'ores et déjà prévu par le cadre
14:41 législatif. - Quelle est la responsabilité
14:43 des chefs d'établissement? - Ça peut être sur le plan
14:45 par exemple de la non-assistance à personnes en danger
14:47 mais encore, faut-il prouver que cela soit
14:49 remonté jusqu'à eux. Mais donc, je comprends
14:51 effectivement la volonté de parents de chercher des responsabilités
14:53 j'allais pas dire alternatives
14:55 mais supplémentaires. On parle de celles des réseaux sociaux,
14:57 on parle de celles des parents, on parle de celles
14:59 des chefs d'établissement. Tout cela
15:01 est compatible et oui, si
15:03 jamais il y a eu des manquements graves, bien sûr
15:05 que les chefs d'établissement pourront
15:07 être poursuivis, voire condamnés. Mais là
15:09 encore, je préfère le dire, il n'y a rien
15:11 d'automatique, c'est vraiment du cas par cas
15:13 et il faut voir si jamais il y a eu une négligence
15:15 coupable de la part
15:17 des encadrants. - Pour l'instant, les équipes
15:19 éducatives, elles se protègent et elles sont
15:21 protégées. Le chiffre qui nous a été
15:23 rappelé ces derniers jours, c'est 10 % des élèves
15:25 qui sont harcelés. 10 %, c'est pas rien.
15:27 Les parents qui nous regardent
15:29 qui ont les moyens, ils se disent ce soir, moi je
15:31 le fous en privé, mon enfant, ma fille, mon fils
15:33 dans le privé, je veux pas qu'ils subissent ça.
15:35 - Bien, si ça vous l'avez dit, je pense
15:37 que c'est toute la question de l'inertie
15:39 et même quand on a écouté le ministre
15:41 M. Papendiaï, on a l'impression
15:43 qu'il se dédouane, il parle de responsabilité
15:45 collective. Non mais c'est...
15:47 Il y a vraiment, je pense qu'il y a des actions à prendre
15:49 dans l'éducation nationale, quel est le cadre,
15:51 si vous voulez, cadre légal, le cadre d'action
15:53 pour les écoles, pour les directeurs
15:55 d'école, les professeurs. On ne peut pas
15:57 rester comme ça parce que sinon, en effet,
15:59 on pourrait éventuellement parler
16:01 de non-assistance à personnes en danger.
16:03 - On va voir ce qui se passe. - Il y a plus des signalements.
16:05 - Vous avez raison, on va voir ce qui se passe
16:07 pour Maëlie, ce qu'on a entendu
16:09 en début d'émission, si quelque chose
16:11 arrive parce qu'on ne pourra pas
16:13 dire qu'elle n'a pas tiré la sonnette de l'arbre.
16:15 Elle a donné des vidéos, elle a montré des vidéos,
16:17 elle a témoigné et personne ne veut que ça se termine
16:19 comme pour la petite Lindsay.
16:21 Il y a un sujet d'incivilité
16:23 dans les établissements scolaires
16:25 français, je l'ai dit tout à l'heure, on a vu
16:27 des tirs de mortiers dans un lycée
16:29 devant et à l'intérieur, surtout
16:31 d'un lycée du Véziné, en principe,
16:33 le Véziné est plutôt banlieue chic, proche Paris,
16:35 plutôt calme, et là, des élèves sont partis
16:37 en toupie. D'un côté,
16:39 on en avait qui jetait des oeufs
16:41 de la farine à l'extérieur pour fêter la fin
16:43 de l'année et de l'autre à l'intérieur avec des
16:45 mortiers d'artifice à bout portant dans les couloirs.
16:47 Un élève a été arrêté.
16:49 Élève cagoulé,
16:57 tir de mortier, fumigène, ce lycée
16:59 a été littéralement pris d'assaut.
17:01 Ça se passe à l'intérieur
17:05 et à l'extérieur de l'établissement,
17:07 plusieurs centaines de lycéens fêtaient
17:09 à leur manière la fin de l'année scolaire.
17:11 On était juste
17:13 devant le lycée en train de se jeter
17:15 un peu de farine et des oeufs et on reçoit
17:17 des vidéos d'explosifs, enfin d'explosifs,
17:19 de feux d'artifice à l'intérieur.
17:21 Donc,
17:23 oui, on était choqués,
17:25 nous aussi. Du point de vue des élèves
17:27 qui étaient dans le lycée, ça a pu faire peur.
17:29 Maintenant, de notre
17:31 point de vue, qui étions en train de faire la fête,
17:33 je pense que vraiment les gens ne se rendaient
17:35 pas compte que ça pouvait faire peur aux autres.
17:37 - Wesh !
17:39 Wesh !
17:41 Ah ah !
17:43 Mais attends, mais ils sont malades !
17:45 - Le seul jeune qui a été interpellé
17:47 faisait partie
17:49 de l'établissement. Il a été libéré.
17:51 Aujourd'hui, on a pu le rencontrer
17:53 tout à l'heure. Il avait un tir de mortier dans la main,
17:55 comme beaucoup
17:57 à l'intérieur de l'établissement et c'est ça
17:59 qui a choqué. - C'est cette étrange communication
18:01 pour le moins du rectorat de Versailles
18:03 qui, à mon sens, minimise un peu
18:05 ce qui s'est passé. Il nous explique gentiment, ce rectorat,
18:07 qu'en gros, tout est rentré dans l'ordre.
18:09 Les cours et les examens ont pu reprendre
18:11 dans des conditions normales dès l'après-midi.
18:13 Ce matin, le lycée est nettoyé. Les cours
18:15 ont repris normalement, circulés. Il n'y a rien à voir.
18:17 - Il y a l'éducation nationale, évidemment, qui est à côté de la plaque.
18:19 Le rectorat, je ne sais pas,
18:21 il fume de l'herbe, j'en sais rien.
18:23 C'est hallucinant de voir un communiqué
18:25 rédigé d'une telle manière. J'ai l'impression
18:27 d'être dans le métaverse, clairement.
18:29 - C'est vrai ! - Quand j'étais
18:31 au collège-lycée,
18:33 il n'y a plus 50 ans, vous le voyez à mon âge.
18:35 - Ah bon ?
18:37 Vous ne vous étiez pas allumé à briquet dans la cour ?
18:39 - On jetait à l'arrière des boulettes de papier en classe.
18:41 - Moi, mon fils, vous pensez qu'il partirait au lycée
18:43 avec des mortiers dans son sac. Vous allez me dire, il va les trouver ailleurs.
18:45 Mais moi, je le chope là, je lui fais faire
18:47 48 heures de garde à vue. Il y reste.
18:49 - Voilà, mais Aurélie Gros,
18:51 c'est une parent responsable.
18:53 Il y a aussi cette question qui est posée
18:55 aux enfants, parce qu'ils sont dans un établissement scolaire,
18:57 dans un lycée, dans un collège,
18:59 qu'ils ne sont plus à vous.
19:01 Vous lavez les mains de ce qu'ils font.
19:03 - C'est ça, c'est toute la notion d'autorité.
19:05 Et c'est vrai que la jeunesse,
19:07 souvent, la jeunesse veut faire la fête,
19:09 la jeunesse va faire des bêtises,
19:11 mais la jeunesse doit aussi prendre...
19:13 C'est un bon moment aussi pour réaliser
19:15 l'impact de ses gestes,
19:17 la responsabilité aussi, la notion de responsabilité
19:19 de ses actions.
19:21 Et quand on est rendu, maintenant, on est dans les tirs
19:23 de mortiers, il y a quand même quelque chose,
19:25 on a franchi une autre limite.
19:27 Alors, où sont les adultes ? C'est à ce moment-là qu'ils doivent intervenir.
19:29 - Au chapitre des manques,
19:31 on a bien vu qu'il y avait quand même
19:33 un manque d'encadrement,
19:35 on a des manques partout, de toute façon,
19:37 manque de la justice, manque de police,
19:39 on y reviendra tout à l'heure. Au chapitre des manques
19:41 ou des besoins et les urgences, et je voulais
19:43 qu'on en parle parce que,
19:45 encore une fois, il y a des médecins qui tirent
19:47 la sonnette d'alarme sur ce qui se passe aux urgences.
19:49 C'est même là, on n'est pas loin de la catastrophe,
19:51 les urgences sont à bout de souffle,
19:53 comme l'a révélé hier soir un médecin
19:55 qui a filmé son quotidien pour le magazine
19:57 "Simplement d'enquête" diffusé sur France 2.
19:59 Jean-Marc Morandini a débriefé les révélations
20:01 qui sont assez terribles de cet urgentiste
20:03 avec ses invités.
20:05 - Moi, je ne peux pas dire aujourd'hui, dans mon quotidien,
20:09 "Ah, mais venez aux urgences,
20:11 tout se passera bien, vous êtes sûrs
20:13 que vous allez être bien pris en charge."
20:15 C'est un mensonge.
20:17 - Quand vous entendez ce médecin qui dit aujourd'hui,
20:19 "Moi, je ne peux pas dire aux gens qui viennent aux urgences
20:21 qu'ils seront en sécurité", c'est terrible d'entendre ça.
20:23 - Il faut faire très attention à ce type de parole.
20:25 - On est dans cette situation de catastrophe,
20:27 de guerre continuellement,
20:29 des patients sur le brancard.
20:31 Le patient est là depuis 48 heures,
20:33 3 jours, 4 jours, 5 jours, ça arrive.
20:35 Et quand on est débordé, il y a plein de choses qui nous échappent.
20:37 - C'est vrai qu'il y a des situations de tension énormes
20:39 que l'on connaît même dans mon propre hôpital,
20:41 où on a jusqu'à 30, 40 patients le matin
20:43 qui sont à la tente de lit,
20:45 qui ont passé la nuit sur le brancard,
20:47 à la tente de lit, voire même certains
20:49 qu'on a pu connaître sur la période
20:51 décembre, janvier, février,
20:53 qui passaient 24 à 48 heures.
20:55 Et on sait que c'est de la maltraitance pour les patients,
20:57 et on sait qu'il y a une mortalité
20:59 plus élevée sur ces périodes.
21:01 - La réalité physique d'un service,
21:03 c'est des infirmières, des aides-soignantes,
21:05 et des internes. Et le médecin capé,
21:07 il n'est plus là.
21:09 - On dit le numerus clausus, on dit le manque de médecins,
21:11 on dit les équipements, etc.
21:13 Mais qu'est-ce qui a fait que sciemment, sciemment,
21:15 depuis 20 ans, on a supprimé, supprimé,
21:17 supprimé des équipements.
21:19 - Faire des économies, c'est ça l'objectif.
21:21 - On a fait l'ARS, les ordinateurs régionales
21:23 de santé, où il n'y a pas un médecin,
21:25 il n'y a que des fonctionnaires,
21:27 et on a transformé les hôpitaux en entreprises.
21:29 - Il y a des manques criants,
21:31 on peut mourir à l'hôpital,
21:33 aux urgences, il faut attendre des heures.
21:35 J'ouvre Internet, je regarde,
21:37 faute de médecins, remplaçant les urgences
21:39 de Montaigu, c'est en Vendée,
21:41 sont fermées à partir de ce vendredi,
21:43 ce soir, 20h. Vous pouvez prendre Internet,
21:45 vous pouvez regarder tout ce que vous voulez,
21:47 vous tapez "urgence", vous allez voir, la liste est longue.
21:49 - Oui, on voit que le système
21:51 commence à craquer un petit peu partout,
21:53 donc il y a des déserts médicaux à certains endroits,
21:55 certaines périodes, c'est encore pire,
21:57 donc on voit des services qui ferment.
21:59 Et il y a aussi une pression énorme
22:01 sur le personnel soignant, on l'a vu,
22:03 notamment avec la crise COVID,
22:05 ça a accentué ce phénomène,
22:07 la pression physique, le travail,
22:09 ils sont débordés, la pression psychologique,
22:11 et il y a aussi toutes les conséquences
22:13 de la violence de certains patients
22:15 envers le personnel soignant,
22:17 et ça c'est un véritable problème.
22:19 - C'est aussi un autre problème.
22:21 Je voulais qu'on dise un petit mot
22:23 de la 14e journée de manifestation
22:25 contre la réforme des retraites.
22:27 Ce n'est pas terminé, mais vous savez peut-être
22:29 que mardi prochain, 6 juin, il y a normalement
22:31 une grande journée de mobilisation,
22:33 250 cortèges sont prévus dans toute la France,
22:35 est-ce que ce sera la dernière journée de manifestation
22:37 ou pas, on aura l'occasion d'en reparler,
22:39 mais les renseignements territoriaux
22:41 estiment aujourd'hui, et c'est l'information
22:43 qu'on peut vous donner, que ce sera
22:45 quasiment 6 Français sur 10 continuent
22:47 aujourd'hui encore à soutenir
22:49 la manifestation. Attention aux casseurs,
22:51 ça c'est l'autre information, à nouveau
22:53 nous disent les renseignements, la police devra être
22:55 sur le quai, vive les précisions
22:57 d'Amaury Boucaud.
22:59 - A Paris,
23:01 les autorités s'attendent à 40 000 à 70 000
23:03 manifestants,
23:05 ce sont les chiffres des renseignements territoriaux
23:07 qui généralement accompagnent ces chiffres aussi
23:09 effectivement, de petits signaux d'alerte
23:11 pour dire comment ça va se passer, et parmi
23:13 ces 40 000 à 70 000
23:15 manifestants à Paris, 1000 éléments
23:17 radicaux. - Je suis fatiguée,
23:19 je pense à l'instar de nombreux Français,
23:21 de ces exactions de l'ultra-gauche
23:23 que l'on attend, voyez, c'est le
23:25 mot utilisé,
23:27 on attend
23:29 ces 1000 militants
23:31 radicalisés qui vont être
23:33 attis là, dans les grandes métropoles,
23:35 qui vont mettre à feu et à sang
23:37 les grandes villes,
23:39 les assurances vont payer,
23:41 c'est-à-dire nous, les policiers
23:43 qui seraient mieux ailleurs vont être obligés
23:45 de lutter contre eux.
23:47 - C'est insupportable de voir ces
23:49 mouvements radicaux avec une telle violence,
23:51 je crois que je les ai toujours clairement
23:53 dénoncés, il faut une fermeté
23:55 totale et il faut prendre des mesures
23:57 très très fermes contre ces personnes-là.
23:59 - Souvenez-vous cette image qui avait fait le tour du monde
24:01 le 1er mai avec ce
24:03 policier qui avait été victime
24:05 d'un jet de cocktail Molotov, il avait
24:07 été brelé au second degré.
24:09 Je peux vous confirmer que le policier
24:11 a été appelé par Emmanuel Macron,
24:13 c'était lundi,
24:15 mieux vaut tard que jamais.
24:17 - On a 2380 fonctionnaires de police depuis le 1er janvier
24:19 qui ont été blessés,
24:21 de temps en temps, là en l'occurrence,
24:23 on apprend que le président de la République a donné un coup de fil,
24:25 ce qui n'est pas tout le temps le cas.
24:27 Alors je ne dis pas qu'il faut qu'il appelle les 2380,
24:29 mais j'aurais aimé
24:31 que le président de la République parfois se déplace
24:33 à leur chevet, de temps en temps
24:35 on voit un message fort, je suis avec vous,
24:37 c'est pas négociable,
24:39 mon soutien n'est pas négociable, il n'y a pas de "mais"
24:41 à mon soutien, et une présence
24:43 même à la limite sans image,
24:45 pour ne pas avoir de récupération publique,
24:47 mais qu'on sache que le président
24:49 s'est déplacé à leur chevet.
24:51 - Ça c'est une information que le président Macron
24:53 a eue ce policier blessé au téléphone,
24:55 on rappelle qu'après toutes ces
24:57 manifestations, les syndicats de police
24:59 ont écrit une lettre en disant "la maison
25:01 police brûle" et qu'ils ont été
25:03 reçus à l'Elysée, non pas
25:05 par Emmanuel Macron, mais enfin,
25:07 ils ont été reçus à l'Elysée.
25:09 Et depuis, qu'est-ce qui a changé?
25:11 Est-ce que la loi cadre est en cours?
25:13 Est-ce qu'il y a des peines planchées? Est-ce que les peines vont être
25:15 augmentées? Rien n'a été dit,
25:17 rien n'a été fait. - Oui, tout à fait, rien n'a bougé,
25:19 et c'est vrai qu'on a eu la petite musique
25:21 pendant des semaines avant que la police
25:23 se tuait, c'était assez
25:25 déshumanisant aussi pour les policiers,
25:27 donc bon, il y a eu cet appel,
25:29 tant mieux, mais c'est vrai que c'est venu un peu
25:31 tard, et on va souhaiter que le 6 juin,
25:33 on n'aura pas droit, encore une fois, à des scènes
25:35 aussi abjectes qu'on a vues, comme ce policier
25:37 transformé en torche humaine.
25:39 - Oui, mais il y a quand même un problème de justice
25:41 à ce jour, enfin, je pense
25:43 qu'il n'y a pas eu
25:45 de comparution
25:47 de cet homme, celui en tout cas
25:49 qui a jeté le cocktail Molotov, je ne sais même pas
25:51 s'il a été identifié. Il y a une
25:53 question sur la justice,
25:55 et puis sur ces Black Blocs
25:57 qui attaquent les policiers.
25:59 - À répétition, en fait. - Oui, l'application de la justice
26:01 et des peines, ça pose
26:03 tous les jours davantage de problèmes, et ça,
26:05 c'est ce que soulignait encore une fois
26:07 le vice-président de l'Assemblée nationale,
26:09 député RN Sébastien Chenu, qui était ce matin
26:11 l'invité de la matinale.
26:13 - Le problème, c'est qu'il n'y a plus
26:15 de places de prison. Il n'y a pas assez de places de prison.
26:17 - Le problème, c'est la justice.
26:19 Moi, je pense que les peines sont souvent mal adaptées.
26:21 Il faut des peines rapides,
26:23 il faut des peines efficientes,
26:25 il faut supprimer
26:27 un certain nombre d'allègements
26:29 de peines ou d'adaptation de peines
26:31 lorsqu'elles ne correspondent pas, mais il faut des places
26:33 de prison, et je disais pour cela
26:35 que l'immigration fait aussi
26:37 ployer notre système pénitentiaire.
26:39 Je pense que si on expulsait
26:41 les délinquants étrangers
26:43 dans leur pays, eh bien, cela libérerait
26:45 des places de prison. Donc, on le voit bien,
26:47 il faut des peines adaptées, rapides,
26:49 qui tombent immédiatement, et il faut
26:51 des places de prison, et je le redis, mener
26:53 un combat contre la drogue qui
26:55 sous-tend une économie parallèle, celle
26:57 des armes, celle qu'on trouve dans un
26:59 certain nombre de quartiers, et quand j'entends
27:01 la LFI, c'est Emmanuel Bompard, et je me demande
27:03 si ce n'était pas sur votre chaîne d'ailleurs,
27:05 qui disait il y a quelques semaines qu'il fallait
27:07 légaliser le H,
27:09 eh bien, je pense que nous avons en face
27:11 de nous des gens qui ne savent pas, et qui
27:13 n'ont pas la volonté de s'attaquer
27:15 à ces problèmes qui déstructurent
27:17 notre société.
27:19 C'est le problème récurrent, la justice,
27:21 alors là, il parlait aussi, maintenant, Sébastien Chenu,
27:23 de la drogue, de la violence,
27:25 etc., récurrente, mais c'est
27:27 beaucoup plus large encore une fois.
27:29 - Oui, et les fameuses places de prison,
27:31 donc, il avait été promis, en fait, il faudrait
27:33 15 000 places de prison supplémentaires,
27:35 il y a eu une construction d'à peu près
27:37 2 400 places de prison,
27:39 donc on voit qu'il y a un manque là-dessus.
27:41 Sinon, sur l'application des peines,
27:43 c'est vrai qu'on entend ce discours de plus en plus,
27:45 où des politiques vont nous dire, bien, il faudrait
27:47 des peines plus courtes, mais sur...
27:49 - Peines courtes, mais appliquées. - Appliquées, rapidement.
27:51 Donc, ça commence à infuser, est-ce qu'on va
27:53 avoir, finalement, une véritable volonté politique
27:55 et surtout une action politique en ce sens?
27:57 Parce qu'en ce moment, l'arsenal judiciaire existe,
27:59 il y a des lois, mais on ne va pas
28:01 dans cette direction, alors on ne sait pas, peut-être
28:03 qu'on va passer... - Il y a des lois, il y a des peines possibles,
28:05 elles ne sont pas appliquées. - Elles ne sont pas appliquées,
28:07 effectivement. - Tous les jours, on voit que
28:09 à moins d'un an, à moins d'un an
28:11 de prison, on ne va pas... - On ne fait pas en prison.
28:13 - Exact. - C'est aménagé.
28:15 Dimanche, c'est la fête des mères, mais on va
28:17 en reparler juste après le rappel des titres
28:19 d'Isabelle Piboulot.
28:21 (musique)
28:23 Jugée pour des soupçons
28:25 de favoritisme, Olivier Dussopt
28:27 garde la confiance d'Elisabeth Born.
28:29 Le ministre du Travail comparaitra
28:31 du 27 au 30 novembre à Paris.
28:33 L'affaire porte sur un marché
28:35 public, conclu en tant que maire
28:37 à la fin des années 2000 avec une société
28:39 de traitement de l'eau.
28:41 Des accusations qu'il conteste. "Je convaincrai
28:43 le tribunal du bien fondé de ma position
28:45 et de ma bonne foi", affirme
28:47 le ministre. Découverte macabre
28:49 dans l'Essone, un corps a été trouvé
28:51 par un promeneur dans la forêt de Sénard.
28:53 Décédé depuis plusieurs jours,
28:55 il s'agit d'un homme de 43 ans,
28:57 originaire du Bangladesh
28:59 et en situation irrégulière.
29:01 L'autopsie a révélé de nombreux traumatismes
29:03 crâniens et thoraciques.
29:05 Une enquête a été ouverte pour meurtre
29:07 et confiée à la police judiciaire de Versailles.
29:09 Son destin avait
29:11 inspiré le film "Intouchables",
29:13 l'un des plus grands succès du cinéma français.
29:15 Philippe Pozodiborgo
29:17 est décédé à l'âge de 72 ans
29:19 hier soir à Marrakech.
29:21 Les réalisateurs du film sorti
29:23 en 2011 ont fait part de leur immense
29:25 tristesse. L'aristocrate
29:27 et homme d'affaires devenu tétraplégique
29:29 après un accident de parapente
29:31 a changé la vie de nombreuses personnes
29:33 vulnérables. Un homme a jamais
29:35 dans nos cœurs à réagi l'acteur Omar Sy.
29:37 "Intouchables", formidable film
29:41 qu'il faut revoir.
29:43 Et effectivement Omar Sy et les réalisateurs
29:45 lui ont rendu hommage
29:47 à un homme
29:49 au destin admirable
29:51 qui avait eu le courage aussi de raconter
29:53 son histoire et son enfermement.
29:55 Dimanche c'est la fête des mères
29:57 et grâce à une archive de Lina
29:59 la question de la place de la mère dans le foyer
30:01 a été débattue.
30:03 La France célèbre
30:07 aujourd'hui la journée des mères.
30:09 Fête émouvante en l'honneur de celle
30:11 qui est véritablement l'âme de la famille
30:13 et qui transmet avec la vie
30:15 les vertus qui font les peuples forts.
30:17 Dans les mairies les mamans de plus de 5 enfants
30:19 reçoivent un diplôme officiel remis par
30:21 le représentant du gouvernement.
30:23 C'est intéressant la représentation
30:33 qui est proposée de la mère
30:35 à l'époque, c'est
30:37 l'âme de la famille
30:39 qui fait les vertus
30:41 forts.
30:43 C'est intéressant quand même.
30:45 On dit parfois
30:47 que la femme est méprisée
30:49 avant qu'elle n'avait pas sa place
30:51 et là on a un document de 1943
30:53 qui dit la mère
30:55 est l'âme de la famille.
30:57 Elle est méprisée en tant qu'individu en général
30:59 mais pas en tant que mère, au contraire.
31:01 C'est une idole domestique, pardonnez-moi.
31:03 Et moi je me rappelle...
31:05 Non mais pardon, rappelez-vous
31:07 c'est un souvenir personnel.
31:09 Quand on était gamins
31:11 les pubs pour la fête des mères
31:13 c'était des sorbetières, des machins.
31:15 Je crois qu'un jour nous avons osé
31:17 offrir à ma mère un truc comme ça.
31:19 Elle nous a dit la prochaine fois
31:21 qu'on m'offre un truc genre une sorbetière
31:23 je quitte la maison.
31:25 Et aujourd'hui vous ne voyez plus, heureusement,
31:27 on ne propose pas, regardez les publicités,
31:29 on ne propose plus d'offrir
31:31 à sa mère une sorbetière
31:33 ou des casseroles ou je ne sais trop quoi.
31:35 Non mais c'est quand même
31:37 une évolution positive, il faut la saluer.
31:39 - On ne célèbre plus forcément même dans les classes
31:41 la fête des mères dans le temps
31:43 du collier de nouilles que nous faisions.
31:45 - On dit la fête des gens qu'on aime.
31:47 Ce n'est pas une blague.
31:49 - C'est vrai, on dit maintenant
31:51 la fête des gens qu'on aime
31:53 parce qu'on a effectivement des couples
31:55 où il n'y a pas forcément une maman.
31:57 - Oui, puis au-delà de ça,
31:59 c'est-à-dire que dans le reportage
32:01 on questionnait la place de la mère
32:03 mais aujourd'hui c'est même
32:05 le titre, c'est même le symbole même.
32:07 Vous l'avez dit, la mère,
32:09 est-ce que ça existe encore pour certains?
32:11 - Certaines mères sont des pères.
32:13 - Oui, c'est ça.
32:15 - Et le contraire.
32:17 - Parce qu'on a basculé aussi des fois
32:19 entre on n'appelle plus mère-père,
32:21 ça va être parent 1, parent 2
32:23 ou personne avec un utérus.
32:25 Donc il y a ce débat aussi qui existe aujourd'hui
32:27 mais sinon c'est la fête des mères
32:29 et on va les célébrer.
32:31 - D'où la fête des gens qu'on aime.
32:33 - On va parler aujourd'hui de cette vidéo de Louis Boyard,
32:35 le député LFI qui va en guerre,
32:37 part en guerre contre l'américain Netflix
32:39 contre l'interdiction de partage de comptes.
32:41 Louis Boyard propose une loi.
32:43 Tremble Netflix, tremble.
32:45 - Alors non Netflix, ici c'est pas Koh-Lanta.
32:49 On ne change pas les règles du jeu au dernier moment.
32:51 Tu veux interdire le partage de comptes,
32:53 je vais déposer une loi pour t'empêcher de le faire.
32:55 - La suite du meilleur de l'info
32:59 toujours avec Karim Abrik.
33:01 - Vos compatriotes de Netflix,
33:03 géants Netflix.
33:05 - Partout, il s'est mis partout.
33:07 - Mettre fin au partage des comptes gratuits.
33:09 En France en tout cas.
33:11 "Scandale" dit Louis Boyard,
33:13 le jeune et turbulent député LFI
33:15 qui dégaine immédiatement une menace,
33:17 une proposition de loi pour contrer Netflix.
33:19 - Alors Netflix, on va interdire le partage de comptes ?
33:23 Si tu es abonné à Netflix,
33:27 tu as probablement dû recevoir ce mail
33:29 et tu as dû te faire un appel.
33:31 - Je ne suis pas abonné à Netflix.
33:33 - Tu es abonné à Netflix ?
33:35 - Oui.
33:37 - Tu es abonné à Netflix ?
33:39 - Oui.
33:41 - Tu es abonné à Netflix ?
33:43 - Oui.
33:45 - Tu es abonné à Netflix ?
33:47 - Oui.
33:49 - Tu es abonné à Netflix ?
33:51 - Oui.
33:53 - Tu es abonné à Netflix ?
33:55 - Oui.
33:57 - Alors, si tu es abonné à Netflix,
33:59 je vais déposer une loi pour t'empêcher de le faire.
34:01 Alors, toi Netflix, qui ne payes pas tes impôts en France,
34:03 toi qui ne veux pas partager tes richesses dans notre pays,
34:05 laisse au moins les Français partager leurs comptes.
34:07 - Voilà, quand on n'a pas les moyens, on vole.
34:09 - C'est un influenceur mais il ressemble à un député d'extrême-gauche.
34:11 - C'est lui, c'est vrai.
34:13 - C'est absolument grotesque et ridicule.
34:15 Mais ce qui est très marrant,
34:17 c'est que c'est une erreur politique magistrale.
34:19 Parce qu'au moment où on discute encore de la réforme des retraites
34:21 et au moment où le gouvernement dit qu'il faut passer à autre chose,
34:23 lui, il fait la promo du gouvernement,
34:25 il passe à autre chose sur un sujet.
34:27 Mais vous imaginez Louis Boyard faire tordre le bras à Netflix ?
34:29 - Une loi contre Netflix, pas n'importe quoi !
34:31 - Non mais justement,
34:33 il y a tout ça, son côté ridicule et tartuffe,
34:35 ça c'est sûr,
34:37 mais il y a plus grave que ça.
34:39 On vient de parler toute la matinée du sujet,
34:41 puisqu'il dit "je suis le député des jeunes" en quelque sorte.
34:43 - Parle de l'école plutôt, Boyard.
34:45 - Non, parle-moi du harcèlement.
34:47 - Exactement.
34:49 - Parle-moi du plan national.
34:51 - C'est pas la tradition.
34:53 - A bas le capitaliste Netflix,
34:55 Louis Karl Marx Boyard !
34:57 - A bas le capitaliste Louis Karl Marx Boyard.
34:59 Franchement,
35:01 je veux juste une précision.
35:03 Netflix, comme toutes les plateformes
35:05 en France, sont désormais dans l'obligation
35:07 d'investir en France, en production française.
35:09 Donc les chiffres que nous ont donnés l'Arkom,
35:11 c'est que Amazon plus Netflix
35:13 plus Disney ont investi près de
35:15 170 millions d'euros
35:17 en 2021,
35:19 puisque c'est le dernier chiffre qu'on a
35:21 dans la production de films,
35:23 de séries françaises.
35:25 Évidemment, en 2022, il y a un peu plus,
35:27 et en 2023, il y a un peu plus.
35:29 Donc toutes les richesses de Netflix ne repartent pas
35:31 aux États-Unis, certaines qui restent ici,
35:33 en France et en Europe.
35:35 - Je pense que vous touchez le point essentiel.
35:37 C'est-à-dire qu'on peut décider de se battre
35:39 pour contrer les fameuses combines,
35:41 de se partager des comptes. L'enjeu n'est pas là.
35:43 Le vrai enjeu, c'est la production,
35:45 c'est l'argent que va mettre Netflix,
35:47 c'est-à-dire que le capital où on va employer
35:49 des scénaristes locaux, où on va employer
35:51 des techniciens, des acteurs,
35:53 c'est ça, c'est vraiment le nerf de la guerre.
35:55 Il est à ce chapitre-là,
35:57 et il faut pousser ces entreprises
35:59 à investir davantage.
36:01 - C'est vrai qu'on est français,
36:03 on aime bien se refiler des codes, etc.,
36:05 et pas payer des entoures.
36:07 Mais ça, l'Américain Netflix ne peut pas comprendre.
36:09 - Oui, ça, voilà, exactement.
36:11 - Mais à Canal+, on peut comprendre
36:13 les codes de Mike Hanel.
36:15 On peut comprendre Eric Piolle, maire de Grenoble,
36:17 de mettre fin aux jours fériés religieux
36:19 dans le calendrier pour les remplacer par des jours
36:21 qui célébreraient non plus des saints,
36:23 mais des causes, des causes qui marquent
36:25 notre attachement commun à la République,
36:27 dit Eric Piolle. Alors, les révolutions,
36:29 l'abolition de l'esclavage,
36:31 les droits des femmes ou des personnes LGBT,
36:33 qu'en pensent les Français ?
36:35 Un peu plus d'un quart sont d'accord,
36:37 selon un sondage pour Sud Radio.
36:43 - Au final, vous avez 27% de la population
36:45 qui seraient favorables pour supprimer
36:47 toutes les fêtes religieuses
36:49 et jours fériés et mettre des fêtes laïques.
36:51 27%, c'est pas rien ?
36:53 - 27%, oui, c'est très important.
36:55 C'est-à-dire que quand Eric Piolle le dit,
36:57 on est des gens comme moi, pense,
36:59 et ça me rassurait d'ailleurs.
37:01 - Que c'est une niche ?
37:03 - Que c'est une niche, que c'est un nouveau délire,
37:05 et en fait, non. C'est un tiers des Français
37:07 qui sont prêts à liquider leur héritage.
37:09 - Vous avez un électeur sur deux
37:11 qui serait favorable à supprimer
37:13 les fêtes religieuses, 53%,
37:15 mais il y en a quand même 16%
37:17 du côté du Rassemblement national.
37:19 - L'électorat de la France insoumise
37:21 est plus conservateur, entre guillemets,
37:23 que celui d'Europe Écologie Les Verts.
37:25 - Oui, c'est vrai.
37:27 - La France insoumise, c'est un tiers.
37:29 - C'est 36%.
37:31 - Et Europe Écologie Les Verts, en revanche,
37:33 ce sont les plus excités sur ce sujet-là.
37:35 - Il ne faut pas oublier que 51% des Français
37:37 se déclarent n'ayant aucune religion.
37:39 - C'est-à-dire que finalement...
37:41 - Oui, c'est un peu chiant.
37:43 - Non, mais ce que je veux dire par là,
37:45 c'est leur distance avec les fêtes religieuses.
37:47 - Ça veut dire que ça ne représente plus grand-chose ?
37:49 - Oui, mais sauf que les fêtes religieuses,
37:51 c'est une question de culture.
37:53 - Les fêtes religieuses, c'est culturel,
37:55 mais là où je le disais l'autre fois
37:57 et je le maintiens, il y a des gens
37:59 dans notre pays qui ont un problème
38:01 avec les religions. La religion.
38:03 - Il y a une version de la laïcité.
38:05 - La laïcité qui est laïciste,
38:07 c'est-à-dire qu'il y a une partie de la population
38:09 qui souhaite que ce soit supprimé.
38:11 - Oui.
38:13 - Ça veut dire qu'il y en a aussi la moitié
38:15 qui respecte ces fêtes religieuses.
38:17 - La laïcité.
38:19 - Parfois, franchement, on a l'impression
38:21 que les vers agitent des sujets
38:23 pour séparer les Français, pour séparer les gens.
38:25 C'est pas grave, hein. Dans ce sujet en particulier.
38:27 - Oui, c'est ça, parce qu'on se dit quand même
38:29 est-ce qu'on peut être fier de son pays,
38:31 du patrimoine historique, religieux,
38:33 de cette mémoire, c'est ce qui fait justement
38:35 que ça va changer les pays.
38:37 Et moi, je pense qu'il ne faut pas confondre
38:39 ce respect de la laïcité et en même temps
38:41 de rejeter, si vous voulez,
38:43 l'aspect culturel des fêtes religieuses.
38:45 Donc, vous pouvez être athée, bouddhiste,
38:47 peu importe votre religion,
38:49 et quand même aimer qu'il y ait
38:51 cette mémoire historique patrimoniale.
38:53 - Une question qu'on va vous poser
38:55 alors collectivement, peut-on refuser 200 millions
38:57 de son milieu d'euros?
38:59 200 millions, pas certain que la somme
39:01 soit en fait proposée à vous, mais Karim Benzema,
39:03 oui, on lui a fait une proposition pour une année
39:05 dans un club d'Arabie Saoudite.
39:07 - Tout le monde connaît Karim Benzema,
39:11 joueur de 36 ans, il joue au Real de Madrid
39:13 depuis tant d'années, il gagne déjà
39:15 très bien sa vie, je pense qu'il doit avoir
39:17 un salaire à deux chiffres
39:19 et je vous parle de millions.
39:21 - Dernier ballon de d'or français.
39:23 - Il a reçu une proposition
39:25 en Arabie Saoudite.
39:27 200 millions d'euros, pour deux ans.
39:29 - Non, ça ne se refuse pas, mais après
39:31 c'est complètement délirant.
39:33 - Il peut gagner 200 millions,
39:35 400 millions, il n'aura pas
39:37 une aussi belle âme qu'un Arnaud Beltrame
39:39 ou que d'autres héros de ce genre-là.
39:41 L'argent, ça n'achète pas tout
39:43 et il restera
39:45 ce qu'il est.
39:47 Pardon, mais ce n'est pas forcément l'homme
39:51 que j'admire le plus au monde.
39:53 - Dans la situation où il est, quand il a fait
39:55 ce qu'il avait à faire dans les grands clubs,
39:57 il peut très bien partir
39:59 en pré-retraite en Arabie Saoudite.
40:01 - Pour moi, il vaut mieux
40:03 rester au Real de Madrid et jouer encore
40:05 deux ou trois ligues de champions que partir
40:07 de 100 millions et dans deux ans, on est éteint
40:09 et on n'est même plus reconnu
40:11 pour le foot. - Je pense que le sujet, c'est
40:13 comment fait-on pour refuser justement
40:15 cette somme qui vous change la vie, etc.
40:17 En échange de laquelle, on vous demande
40:19 de vendre votre âme et je pense qu'honnêtement,
40:21 il faut se préparer à refuser.
40:23 - Moi, je ne comprends pas l'idée de vendre son âme
40:25 contre un caribe. - Caribe, oui.
40:27 - Excusez-moi, les amis. - Non, lui, il a dit
40:29 de manière générale. - Non, mais excusez-moi, on vend des armes
40:31 en Arabie Saoudite, donc il a tué
40:33 je ne sais pas combien de Yémenites.
40:35 Excusez-moi, mais je veux dire, vendre son âme
40:37 entre un joueur de foot qui est en fin de carrière
40:39 et qui dit "je vais faire le coup du siècle",
40:41 comme d'autres l'ont fait, et un État
40:43 qui est partenaire
40:45 d'un autre État qui bafoue les droits
40:47 de l'homme et des organisations
40:49 sportives mondiales, on en a organisé
40:51 en Chine, on en a organisé en Russie,
40:53 enfin partout là où les droits de l'homme étaient bafoués.
40:55 - Il dit "ben dis-moi, il vend son âme?"
40:57 - Non, non, non, non. - Non, mais là...
40:59 - Un milliard de... - Quand il est en fin de carrière.
41:01 - Vous avez dit non. - Mais quand il a 37 ans,
41:03 il est en fin de carrière. - 200 millions, ça fait toujours réfléchir.
41:05 - 200 millions d'euros, vous arrêtez le syndicalisme ou pas?
41:07 - J'avoue que pour 200 millions d'euros, je réfléchis.
41:09 (rires)
41:11 - Mais vous, Karima, vous êtes un corruptible.
41:13 200 millions, vous n'arrêtez pas le journalisme.
41:15 - Oui, c'est ça, exactement. Mais j'attends toujours
41:17 la proposition, je ne l'ai pas reçue encore.
41:19 Mais vous savez, quand on voit ça, quand même,
41:21 on peut simplement se dire que les principes...
41:23 Des fois, c'est quand on entend les gens nous faire la morale.
41:25 Je pense que c'est là, le problème.
41:27 - Karima, c'est qu'une seule question à vous poser.
41:29 Est-ce que Benzema reste à Madrid ou pas?
41:31 - Non, je crois pas.
41:33 - Vous ne croyez pas... Vous connaissez la réponse
41:35 ou vous ne croyez pas qu'il... - Non, je ne crois pas qu'il va rester.
41:37 - D'accord. OK, on prend les paris.
41:39 Comme tous les vendredis, on termine avec le magnifique,
41:41 l'incroyable Jacques Vendredi.
41:43 Aujourd'hui, vendredi vendredi à Roland.
41:45 (générique)
41:47 - On m'appelle le chevalier blanc, je baise et je pense...
41:51 - Roland Garros, oui.
41:53 - Ah, Jacques!
41:55 Mais il n'y a plus de français à Roland Garros,
41:57 la célèbre phrase.
41:59 - Je suis pas quelqu'un qui dit le même.
42:01 Non, parce que, si vous voulez,
42:03 on va parler de... On peut tout dire sur Roland Garros.
42:05 Mais c'est l'un des plus grands tournois du monde.
42:07 Et mardi dernier, dans votre émission,
42:09 vous avez soulevé un des problèmes
42:11 les plus importants dans le monde,
42:13 les balles molles.
42:15 - Il y a déjà quelques joueurs
42:17 qui se sont plaints de la qualité des balles.
42:19 Est-ce que toi, tu l'as ressenti aussi?
42:21 - C'est ridicule.
42:23 On joue avec des balles qui grossissent
42:25 au bout de deux secondes.
42:27 Les balles neuves, elles durent pendant même pas un jeu.
42:29 C'est ridicule.
42:31 Les balles du tournoi sont vraiment nulles.
42:33 Après, c'est pas une raison pour laquelle j'ai perdu.
42:35 Tout le monde joue avec les mêmes balles.
42:37 - Donc là, on a les balles. Elles sont en pleine forme.
42:39 Elles ne sont pas molles du tout.
42:41 Et donc, je voulais que Gilles mette les choses au point.
42:43 - Non, mais on a effectivement mené une enquête sérieuse.
42:45 On a trouvé le coupable.
42:47 Et en fait, ce ne sont pas les balles.
42:49 Les balles sont très bonnes.
42:51 On a pensé... D'ailleurs, vous pouvez venir.
42:53 On vous invite à venir jouer sur le Central.
42:55 Philippe Chaffrier, juste derrière nous.
42:57 - J'adorerais jouer un jour comme ça,
42:59 faire deux ou trois échanges.
43:01 Ça doit être formidable de jouer sur le Central.
43:03 Mais c'est vrai qu'il y a eu un appel d'offres. C'est Wilson.
43:05 - Visiblement, oui. C'est Wilson.
43:07 - C'est Wilson qui a fait l'appel d'offres
43:09 et qui a gagné l'appel d'offres.
43:11 Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de joueurs qui se plaignent,
43:13 qui trouvent que ça ne favorise pas.
43:15 - Mais ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai.
43:17 Les balles sont en très bonne santé.
43:19 - Il est ace. Il y a moins d'ace, paraît-il. Je ne sais pas si c'est vrai.
43:21 - Simplement, on cherche à sa défaite,
43:23 souvent un coupable, mais les balles sont en pleine forme.
43:25 - Vous savez jouer au tennis, Jacques?
43:27 - Ah, mais attendez. J'ai été l'un des meilleurs
43:29 jeurs du monde, mais personne ne le savait.
43:31 - Voilà pour le tennis.
43:33 Vous savez si il y a un Canadien qui joue?
43:35 - C'est ça. Je sais que Félix Auger-Aliassé
43:37 m'a été battu. Maintenant, il y a Chapovalov, je crois.
43:39 - Denis Chapovalov. - C'est ça, oui.
43:41 Très bon joueur. - Je crois qu'il joue en ce moment
43:43 avec... Je ne sais pas. Vous verrez bien.
43:45 - Pas de bonne énergie.
43:47 - Évidemment, et des bonnes balles jaunes.
43:49 - Exact. - Bien dur. Merci beaucoup, Karima Brick.
43:51 Merci de m'avoir accompagnée pour la dernière de la semaine
43:53 du Meilleur de l'info. On va se retrouver lundi, évidemment.
43:55 Merci à Valérie Aknad, Adrien Fontenot,
43:57 Brice Boulogne qui m'ont aidé à préparer cette émission.
43:59 Et dans un instant, c'est Soir Info
44:01 qui vous est présenté par Olivier Decaire-Enflaye.
44:03 comme tous les vendredis, bye bye.
44:04 ...

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