SMART IMPACT - Emission du mardi 6 juin

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Mardi 6 juin 2023, SMART IMPACT reçoit Éric Carey (directeur de l'audit, du contrôle interne et de la qualité, Croix-Rouge Française) , Thierry Fallard (PDG, Hestiom) , Alexandre Albanel (directeur général d'Hydrowatt et président du directoire, Groupe UNITe) et Cyril Dzou Ottou (cofondateur et directeur général, Paplar)
Transcript
00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de la RSE, Responsabilité sociale, sociétale et environnementale des entreprises.
00:16 Voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui, c'est Éric Carrey, le directeur de l'audit du contrôle interne de la qualité à la Croix-Rouge française.
00:23 Il publie un livre sur les bouleversements profonds de l'après-Covid et sur le rôle grandissant de l'économie sociale et solidaire.
00:30 Notre débat, il porte sur les nouveautés en matière d'énergie renouvelable. On découvrira ce qui bouge en matière d'autoconsommation solaire.
00:39 Et puis, ça c'est à la question, mais puis les projets hydroélectriques d'unité. Et puis dans Smart Ideas, la bonne idée du jour, elle est signée.
00:46 Paplard avec ses tickets de caisse centralisés. En ligne, voilà pour les titres, c'est Smart Impact. Tout de suite.
00:53 (Générique)
00:59 – Bonjour Éric Carrey, bienvenue. – Merci beaucoup.
01:02 – Donc le directeur de l'audit du contrôle interne et de la qualité à la Croix-Rouge française.
01:06 Et vous publiez ce livre "Après la guerre contre la Covid, de l'économie financière à l'entrepreneuriat social".
01:15 C'est un livre qui est publié aux éditions L'Arme à temps.
01:18 Je voudrais qu'on parte d'abord de cette période Covid, de cette lutte contre la Covid.
01:23 Vous dites que c'était une guerre, pourquoi ?
01:26 – Oui, c'est une quasi-guerre. C'est parce que, évidemment, c'était pas une guerre au sens caudvisien.
01:29 C'était pas une guerre au sens de ce que l'on vit en Ukraine aujourd'hui.
01:34 Mais en fait, on y retrouve ce qu'on appelle les temps de la guerre.
01:37 D'abord, on est dans une guerre, d'abord la sidération. Ensuite, après, vous avez une offensive.
01:41 Il y a un mouvement, là, ça a été un mouvement vers l'est de la France, vers le haut de France.
01:46 Il fallait sauver les personnes dans des hôpitaux qui étaient touchés.
01:52 Ensuite, après, vous avez un temps où c'est le temps de la guerre des tranchées.
01:56 C'est-à-dire, les gens, ça s'arrête. Là, ça a été le confinement.
01:59 Vous avez même l'exode, vous avez bien vu ce qui s'est passé.
02:02 Les quelques jours avant le confinement, les bouchons sur la route.
02:05 Je ne reviens pas sur ces éléments-là.
02:07 Et puis après, même au moment de la libération, il y a des guérillas, il y a des retours.
02:11 En fait, on retrouve les temps de la guerre dans une guerre sanitaire, puisque c'est le terme qui avait été utilisé.
02:18 Donc, en fait, les réactions qui sont les réactions de la population sont des réactions quasi similaires.
02:25 – Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne revient pas au temps d'avant.
02:32 C'est aussi ça la démonstration que vous faites dans votre livre "Cirque".
02:35 Les comportements, les changements dans nos comportements sont des changements qui, finalement, sont profonds et durables.
02:40 – Profonds et durables, dans une guerre, vous avez une après-guerre.
02:43 Vous voyez bien, prenez nos deux après-guerres sur lesquelles nous avons des travaux académiques.
02:49 En fait, on ne revient jamais en arrière.
02:51 Et qu'est-ce qui se passe ? On voit bien même les évolutions.
02:53 Les évolutions qui prennent leur envol juste après sont celles qui ont permis de gagner la guerre.
02:58 Si vous prenez la deuxième guerre mondiale, que s'est-il passé ?
03:02 Qu'est-ce qui a été développé après ? Il a fallu déjà réparer.
03:04 Il faut réparer.
03:05 Donc vous voyez bien que ce sont des grandes sociétés de construction qui se sont développées.
03:12 Et parce que ces sociétés se sont développées, en fait, on a changé le modèle du logement en France.
03:19 Et ensuite, après, qu'est-ce qui a permis de gagner la guerre ? C'est la mobilité, les avions.
03:23 Vous voyez bien comment l'avion, la voiture se sont développés après.
03:26 En fait, c'est ce qu'on en avait gagné.
03:29 On peut revenir…
03:30 Alors là, si on parle là des leçons ou des transformations profondes nées de la crise Covid,
03:38 qu'est-ce qui vous semble le plus frappant ?
03:40 Eh bien, reprenons les éléments.
03:42 Qu'est-ce qui a été détruit, abîmé ?
03:44 En fait, c'est le système de santé et sans polémique aucune.
03:48 C'est le système de santé, le mode de fonctionnement de la santé, le mode des urgences, la relation aux urgences.
03:52 Et en fait, tout ça, ça va se reconstruire.
03:54 Et ça va se reconstruire différemment.
03:55 On peut penser que ça se fera avec la tech.
03:57 Vous avez bien vu quand même comment les applications,
04:00 les applications Covid, que ce soit pour les vaccins,
04:06 que ce soit pour la prise de rendez-vous, ou que ce soit pour avoir…
04:09 Les attestations.
04:10 Les attestations.
04:11 En fait, ça veut dire que la santé va se tourner vers ces éléments-là.
04:15 La dimension appli, la dimension tech va rentrer beaucoup plus.
04:19 C'est ça qu'on va réparer à partir de là.
04:22 Et puis, il y a notre rapport au travail qui a vraiment changé.
04:24 Et notre rapport au travail.
04:25 Ça, c'est une dimension importante.
04:26 C'est exactement ça.
04:27 C'est-à-dire que dans d'autres temps de guerre, le travail s'est arrêté.
04:31 Et là, en fait, il ne s'est pas arrêté.
04:33 Il a été revu.
04:34 Il s'est vraiment déplacé en sens physique.
04:37 Maintenant, les gens travaillent chez eux ou ailleurs, le co-working.
04:41 Et donc, c'est cette relation au travail.
04:42 Et donc, vous voyez bien toutes les implications managériales.
04:45 Et quand je mets le mot "management" qui est très utilisé,
04:49 moi, je me mets tout de suite sur un mot, la notion du sens.
04:52 Le sens au travail.
04:53 Le sens au travail et la façon dont, justement, l'économie sociale et solidaire va bénéficier de ces changements.
05:01 Alors, j'allais y venir.
05:02 Parce que ce qui est intéressant, c'est de se demander à quel point cette crise Covid a finalement accéléré l'acceptation
05:09 ou le développement du modèle de l'économie sociale et solidaire.
05:12 Qu'est-ce que vous dites là-dessus ?
05:14 Elle l'accélère.
05:15 C'est un accélérateur.
05:16 On dit toujours que les guerres sont des accélérateurs.
05:18 Vous voyez, vous retrouvez la même dynamique, la même logique.
05:21 Ce qui confirme un peu le raisonnement que nous tenons.
05:26 Eh bien, vous avez l'économie sociale et solidaire.
05:29 Elle représentait, on va dire, avant la crise Covid, c'est quelque chose qui représentait déjà 10% du PIB.
05:36 Et on est déjà en train de faire un peu plus.
05:39 Derrière, c'est quand même plus de 2,5 millions de salariés.
05:43 Vous voyez, c'est vraiment des éléments, c'est très fort.
05:46 Dans le monde de la mutuelle, dans le monde de l'assurance, le système mutualiste, il est très très présent.
05:52 Et on vient de parler du monde de la santé.
05:54 À un moment donné, les personnes vont quand même se poser des questions.
05:57 Pourquoi est-ce que je paye une assurance avec un tel niveau de prime ? Pourquoi ?
06:04 Évidemment, en plus, elles vont augmenter.
06:06 Vous voyez bien, à cause des changements climatiques.
06:08 Donc la prime d'assurance, elle va augmenter.
06:12 Donc les gens vont se dire, retenons un mode mutuel.
06:17 Ayons de l'assurance, le besoin de l'assurance.
06:19 Mais prenons le soin, le soin de l'assurance derrière.
06:23 Alors, on en revient, je vais vous employer le mot soin.
06:26 C'est l'une des démonstrations que vous faites dans votre livre.
06:29 Vous dites, il faut passer d'une économie du besoin à une économie du soin.
06:34 On supprime les deux premières lettres.
06:36 Quelle est la démonstration ?
06:37 La démonstration, c'est qu'en économie, pour faire très court.
06:40 En économie, on part toujours dans la notion du besoin.
06:43 Et ça, ça me va très bien et ça durera toujours.
06:45 Mais en fait, il faut savoir ce qu'est un besoin.
06:47 Un besoin, c'est un manque.
06:48 En économie, c'est un manque.
06:50 Et surtout, vous allez chercher à pallier ce manque.
06:52 C'est un produit derrière.
06:53 Et d'ailleurs, on arrive sur un bien ou un service.
06:56 Dit autrement, j'ai un besoin de mobilité.
06:59 Il faut que je me déplace.
07:00 Donc j'ai besoin d'essence.
07:02 Je ne sais pas en quoi je m'y mets, mais j'ai besoin d'essence.
07:04 Donc en fait, personne n'achète de l'essence pour de l'essence.
07:06 Il achète de l'essence parce que derrière, il y a un besoin et ça va l'aider.
07:09 Prenons un autre besoin.
07:10 Le besoin de se vêtir.
07:12 Vous voulez, on veut, j'ai besoin d'acheter un jean.
07:15 Je rentre dans un magasin, je vais sur, ou je clique et j'achète.
07:18 Et je ne me pose pas de question.
07:19 Ça, c'est la notion de besoin.
07:21 Et donc, en fait, vous voyez bien que vous mettez de l'énergie en fonction du niveau du grand.
07:24 Si vous avez un très grand besoin, vous mettez beaucoup d'énergie.
07:27 Ce besoin, il va rester, mais il va en fait se modifier pour aller vers une notion de soin.
07:32 Parce qu'en fait, je vais me dire, tiens, j'ai besoin d'un jean.
07:35 Mais un jean, avant de me dire, moi, à me faire passer moi avant, je vais dire, mais un jean, c'est quoi ?
07:41 Un jean, c'est 10 000 litres d'eau.
07:44 10 litres d'eau et en plus de l'eau qui est rendue en tant que polluée, eau polluée.
07:48 Et on en achète beaucoup sur la planète ?
07:51 Pour les biologistes, 2,5 milliards par an.
07:54 En une seconde, ça fait 73.
07:56 73 achetés.
07:57 73 jean achetés dans le monde par seconde.
08:00 Par seconde, oui.
08:01 D'accord.
08:02 On peut se poser la question de l'impact écologique du jean.
08:04 Oui, du coup, on peut se poser la question.
08:06 Et je ne veux pas culpabiliser.
08:08 C'est-à-dire, ok, continuons à produire des jeans.
08:10 On a besoin de jean, on a besoin de se vêtir.
08:12 En revanche, je me dis, c'est quand même dommage que je rentre dans un magasin,
08:16 que j'en achète un de plus dans le mécanisme,
08:18 alors qu'il y en a quand même 73 qui ont été vendus dans une seconde.
08:23 Je vais quand même arriver dans l'économie circulaire à trouver un jean qui soit à ma taille, en bon état.
08:30 Donc, en fait, je vais faire passer le soin avant le besoin.
08:34 Et donc, je vais mettre mon énergie à trouver un jean.
08:37 Je ne remets pas en cause le système,
08:40 mais je vais privilégier et je vais me dire,
08:42 au moins, je n'aurais pas contribué à ce que 10 000 litres d'eau en plus,
08:48 c'est le coût marginal, c'est la vision marginale,
08:50 qui va pouvoir, qui va impacter la planète.
08:53 Et si vous faites ça sur les véhicules,
08:55 vous voyez, avant de vous déplacer, vous dites, ok, comment je vais me déplacer ?
08:58 J'ai un besoin de mobilité, il faut que je me rende à tel endroit.
09:01 Oui, en fait, vous allez calculer, vous allez vous poser des questions.
09:03 Vous allez faire passer le soin avant tout.
09:05 Et c'est le soin qui va driver.
09:08 Il y a une autre façon de le dire, c'est de passer de la possession à l'usage.
09:11 Complètement.
09:12 C'est un peu la même idée.
09:14 Ça participe de la même idée.
09:16 C'est l'usage. Au lieu d'être propriétaire pour être propriétaire, j'ai un usage de quelque chose.
09:21 Mais d'ailleurs, c'est intéressant parce qu'il y a plusieurs entreprises,
09:24 peut-être que le mouvement n'est pas encore assez large,
09:26 qui sont en train de modifier, de twister leur modèle économique
09:29 pour passer de la possession à l'usage.
09:32 Et en fait, c'est là que vous avez un autre rapprochement.
09:35 On peut parler de l'économie sociale et solidaire en tant que cadre juridique,
09:39 avec des éléments très cadrés venant d'une loi.
09:42 On pourrait parler de juridique, on ne va pas le faire.
09:45 C'est la loi du 21 juillet 2014.
09:48 Et puis, vous avez de l'autre côté l'économie dite financière, traditionnaire, classique.
09:53 Et en fait, vous vous rendez compte qu'il y a un rapprochement.
09:55 Vous vous rendez compte que depuis la loi Pacte, la loi Pacte 2019,
09:59 vous avez une prise en compte de ces sociétés.
10:02 Ces sociétés financières se sont posées la question,
10:05 "Ok, on ne peut pas aller complètement, on ne peut pas s'intégrer,
10:10 on ne va pas s'auto-uberiser, quoique, on ne va pas s'auto-uberiser pour entrer dans le SS.
10:14 Mais quand même, il y a des choses que l'on peut faire."
10:16 Et avec la loi Pacte, avec la notion de société à mission,
10:19 la notion de raison d'être, vous avez donc tout cet ensemble qui se rapproche.
10:23 En fait, vous avez une construction de pont entre l'économie sociale et solidaire et l'économie financière.
10:29 Ce qui fait que vous allez même avoir une évolution, je pense qu'on pourrait avoir une évolution,
10:32 de ESS, économie sociale et solidaire, qui pourrait devenir l'économie du soin et du sens.
10:40 Économie du soin et du sens.
10:42 Merci beaucoup encore une fois, Éric Carrey.
10:44 Je rappelle le titre de votre livre, "Après la guerre contre la Covid de l'économie financière
10:49 la l'entrepreneuriat social", co-écrit avec Hubert Landier et publié aux éditions L'Armatant.
10:55 Merci encore. On passe à notre débat tout de suite, les innovations en matière d'énergie renouvelable.
11:01 [Générique]
11:07 Les énergies renouvelables au programme de notre débat avec Thierry Fallard.
11:11 Bonjour, bienvenue.
11:12 Bonjour Thomas.
11:13 Vous êtes le PDG d'Estium, à vos côtés Alexandre Albanel. Bonjour.
11:16 Bonjour.
11:17 Vous êtes aussi directeur général d'Hydro-Watt, président du directoire du groupe Unit.
11:21 On va commencer par une présentation de vos entreprises respectives.
11:24 Je commence avec Estium, l'ancien groupe Aterno, c'est ça ?
11:27 Exactement.
11:28 Votre métier, c'est quoi ? L'efficacité énergétique, le solaire, un peu tout ça ?
11:32 Au départ, c'était l'efficacité énergétique, puisqu'en fait, nous fabriquons des radiateurs électriques
11:37 basse consommation depuis 30 ans maintenant.
11:39 Et puis, on s'est diversifié dans le photovoltaïque depuis 5 ans.
11:43 L'objectif, c'était de proposer à nos clients d'aller plus loin dans les économies d'énergie
11:47 et donc de les équiper avec des systèmes photovoltaïques pour qu'ils produisent et qu'ils utilisent l'énergie gratuite et solaire.
11:54 Et tout ça, couplé avec nos radiateurs électriques basse consommation.
11:57 Avec une nouvelle offre à destination des particuliers, de quoi il s'agit ?
12:01 Alors en fait, il s'agit maintenant d'optimiser un système photovoltaïque.
12:05 Donc, les particuliers produisent de l'énergie, mais ce qu'ils n'utilisent pas repart dans le réseau et est racheté par EDF.
12:10 Donc l'objectif, c'est d'utiliser une batterie pour stocker l'énergie gratuite produite en journée
12:15 pour qu'ils puissent l'utiliser plus tard, à la fin de la journée ou même un peu plus tard.
12:20 Donc, c'est vraiment, il y a à la fois un objectif économique, faire plus d'économies.
12:25 Et puis aujourd'hui, on voit que les gens sont vraiment très concernés par l'augmentation du prix du kWh.
12:30 Donc, ils veulent optimiser leur consommation.
12:32 Et on verra qu'il y a la part d'innovation dans ces nouveautés.
12:36 Alexandre Albanel, présentez-nous. Unite, producteur, indépendant d'énergie renouvelable.
12:41 Mon résumé est assez bon ?
12:43 C'est exactement ça. Nous sommes un énergéticien français indépendant.
12:48 Notre raison d'être, c'est vraiment de concilier besoin d'énergie et respect de l'environnement.
12:54 C'est ainsi que nous faisons de la production d'énergie et de la valorisation d'énergie renouvelable.
13:00 Toutes les énergies renouvelables ? Il y a du solaire ?
13:04 Plus concrètement, nous développons, bâtissons et exploitons des centrales hydroélectriques.
13:11 C'est le cœur de votre métier ?
13:13 C'est le cœur de notre métier. Aujourd'hui, grâce à une équipe formidable, on a une belle croissance en photovoltaïque.
13:18 Après, notre ADN historique est l'hydroélectrique.
13:21 Et nous sommes des champions de référence aujourd'hui dans les petites centrales en France.
13:25 On va se concentrer là-dessus. On peut dire que c'est la plus ancienne des énergies renouvelables, l'hydroélectricité.
13:30 Est-ce qu'elle continue de se développer aujourd'hui ? C'est quoi l'état du marché ?
13:34 C'est une excellente question. Aujourd'hui, il y a environ 2300 petites centrales hydroélectriques en France.
13:41 Cela équivaut à une centrale nucléaire.
13:44 L'équivalent d'une centrale nucléaire en production.
13:46 C'est ça, en production. L'hydroélectricité, c'est plus de 10% de la consommation d'électricité en France.
13:52 Oui, c'est une énergie ancienne. Cela fait partie du patrimoine industriel énergétique français.
13:59 Et il y a toujours du potentiel aujourd'hui en France.
14:02 Thierry Ferdinand, l'autoconsommation solaire. Je voudrais qu'on soit très précis sur la rentabilité.
14:09 A quel point c'est plus rentable, avec votre système de batterie, de la conserver et de la consommer, si je simplifie, que de la revendre à EDF ?
14:19 C'est tout simple. Cela dépend de l'abonnement des clients.
14:22 On va dire qu'en moyenne, on est à 20 centimes, 23 centimes d'euros du kilowatt.
14:26 Tout ce qui n'est pas utilisé est renvoyé dans le réseau et donc est racheté 13 centimes du kilowatt.
14:32 Il y a quand même 10 centimes. Ce n'est pas beaucoup, mais quand même, quand on fait ça sur une année,
14:37 cela permet d'avoir 15 à 20% d'économie supplémentaire.
14:40 Il y a un réel enjeu économique et surtout les gens, aujourd'hui, veulent vraiment aller vers l'autonomie énergétique.
14:46 C'est vraiment ce qui est important pour eux.
14:48 Il y a la démarche qui n'est pas seulement symbolique.
14:52 Ces batteries, est-ce qu'il y a une part d'innovation ? Pourquoi vous avez proposé ce plus ?
14:59 Aujourd'hui, sur le marché, il y a quand même beaucoup d'acteurs dans le photovoltaïque.
15:03 Aujourd'hui, le graal, c'est d'être autonome et d'utiliser sa propre énergie tout le temps.
15:09 Il y a des offres qui existaient un peu sur le marché, mais qui n'étaient pas déployées à un niveau national.
15:14 Après, il y a des avancées technologiques par rapport à la qualité des batteries.
15:19 Mais nous proposer quelque chose qui soit bien positionné sur le marché pour nos clients est très simple.
15:24 On la rentabilise vite, l'installation ?
15:26 L'installation, en étant tout à fait honnête, on la rentabilise au bout d'une dizaine d'années.
15:30 Une dizaine d'années, même dans les régions les moins ensoleillées ?
15:33 C'est souvent une question qu'on pose quand on parle du solaire.
15:35 Avec le photovoltaïque, on peut produire partout, aussi bien à Lille qu'à Marseille, à Brest ou à Strasbourg.
15:41 Après, si il y a plus de soleil, on va plus produire.
15:44 On a une meilleure rentabilité dans le sud.
15:46 Mais c'est quand même intéressant dans le nord. Nous, on a des clients partout en France.
15:50 L'objectif, c'est encore une fois de les accompagner, de faire réduire leurs factures
15:54 et pouvoir leur dire "Vous faites aussi quelque chose pour la transition énergétique de manière concrète".
15:59 Alexandre Albanel, il y a cette loi d'accélération des énergies renouvelables qui a été votée.
16:05 Je sais un peu quelle est votre réponse, mais je vous pose la question générale.
16:09 Est-ce qu'elle fait suffisamment de place à l'hydroélectricité ?
16:13 C'est vrai que quand on a à cœur de développer ces énergies qui ont encore du potentiel en France,
16:18 on a toujours envie d'accélérer parce qu'on voit le potentiel, on voit les bienfaits de cette énergie qui sont formidables.
16:24 Et on en veut toujours plus.
16:26 On salue toujours des actes de courage politique de vouloir développer cette énergie hydroélectrique.
16:31 Après, aujourd'hui, concrètement, c'est la grande absente de cette loi.
16:39 Exactement, vous avez raison.
16:41 Des mesures concrètes sont connues.
16:44 Aujourd'hui, on pourrait faire l'équivalent en potentiel de 1000 éoliennes en petite centrale hydroélectrique.
16:50 Ce qui est colossal.
16:52 Et pour ça, ça veut dire quoi ?
16:54 Ça veut dire qu'il y a une volonté d'enlever des barrières.
16:57 La plupart des rivières aujourd'hui sont classées, sanctuarisées de façon conservatrice.
17:03 Et c'est vrai que nous, producteurs et énergéticiens, on souhaite proposer de faire du cas par cas.
17:10 Aujourd'hui, on a des technologies qui sont respectueuses de l'environnement pour les nouvelles centrales hydroélectriques
17:15 et pour la rénovation des anciennes.
17:17 Et donc, on souhaiterait qu'il y ait une ouverture du développement possible pour accélérer sur l'hydroélectricité.
17:22 Est-ce que c'est complètement perdu ou est-ce qu'il y a encore une fenêtre d'opportunité avec les décrets d'application
17:28 pour que les arguments que vous portez soient entendus par le gouvernement ?
17:31 Alors aujourd'hui, c'est compliqué parce que la loi est passée, les décrets sont en cours.
17:36 Aujourd'hui, on ne fait pas partie des énergies prioritaires, clairement,
17:41 puisqu'il y a des développements massifs d'autres énergies, d'autres enjeux sur le nucléaire.
17:45 Donc aujourd'hui, nous, on pense qu'à cœur vaillant, rien n'est possible et qu'on est sur la durée.
17:52 On est sur des énergies qui sont multi-centenaires.
17:55 Une centrale hydroélectrique, ça peut durer 100 ans, contrairement à des éoliennes, des panneaux photovoltaïques.
18:00 Donc on a confiance que notre parc, que la raison viendra au grand jour un jour et qu'on continue à développer ces centrales.
18:06 Mais alors quand vous nous dites que les nouvelles petites centrales hydroélectriques sont plus respectueuses de l'environnement,
18:11 en matière de biodiversité notamment, qu'est-ce que ça change ? En quoi sont-elles plus respectueuses ?
18:15 Alors effectivement, aujourd'hui, on est capable de faire des centrales qui sont du sur-mesure par rapport aux rivières,
18:24 par rapport aux enjeux biologiques de la rivière.
18:27 On fait des passes à poissons qui prouvent leur efficacité.
18:31 On fait des grilles fines sur les dernières constructions.
18:34 On fait des grilles qui protègent les poissons d'entrer un petit peu dans les chenots.
18:39 On est capable de faire des études d'impact et des conceptions techniques, aujourd'hui, complètement intégrées dans leur environnement.
18:47 Ça, c'est un argument évidemment important à apporter.
18:50 Thierry Fallard, il y a aussi une offre qui est destinée aux PME.
18:53 Vous voulez équiper leur parking, c'est ça ?
18:55 Oui, effectivement. Nous sommes fabricants en Alsace.
18:58 On distribue partout en France et en Belgique.
19:00 On s'est aperçus qu'il y avait, chez les professionnels, la même problématique concernant les prix d'équilibre.
19:05 Avec quand même un point très important, c'était le parc automobile des entreprises qui devenait hybride ou électrique.
19:12 Nous avons conçu un carport solaire.
19:16 C'est un carport en aluminium ou en acier, avec des panneaux solaires équipés de chargeurs
19:20 qui permettent aux entreprises de charger leurs véhicules et de produire de l'énergie.
19:24 C'est une offre qu'on a développée à travers Powerpark, notre structure dédiée aux PME.
19:29 On en a installé déjà beaucoup.
19:31 On s'aperçoit que les entreprises, et chacune des entreprises, ont la même problématique.
19:34 Ils attendent leurs factures avec angoisse.
19:37 On développe aussi une offre solaire à travers cette filiale vers les PME ETI.
19:43 Notre objectif, ce n'est pas d'équiper des grands parkings.
19:46 C'est plutôt des installations entre 10 et 20 véhicules.
19:49 Mais c'est quoi ? C'est des ombrières ou c'est un autre système ?
19:53 Au départ, ce sont des ombrières. On a deux offres.
19:55 Une offre avec des ombrières. On s'occupe de tout. On l'installe.
19:59 C'est modulable et volutif. Et une offre avec des panneaux photovoltaïques.
20:03 Des ombrières, vous en proposez aussi. Mais plutôt dans l'agrivoltaïsme, c'est ça ?
20:07 C'est ça.
20:08 C'est partie des services, des offres que vous avez ?
20:10 Effectivement. Le groupe UNIT est pionnier en agrivoltaïsme.
20:14 Ça fait 11 ans qu'on en fait, avec la première centrale qui recouvre des élevages de truites.
20:19 On s'est aperçu qu'il y avait des réductions de mortalité, des bienfaits.
20:22 Une symbiose entre les deux.
20:24 Et nous, on se félicite d'être reconnus pour ça en agrivoltaïsme aujourd'hui.
20:29 Vous avez levé 5 millions d'euros en financement participatif début avril.
20:33 Il y a deux nouvelles tranches de financement en cours.
20:37 Vous espérez réunir quelles sommes et avec quelle stratégie derrière ?
20:41 Effectivement, on a une belle équipe qui développe des projets.
20:46 Ça demande des capitaux pour investir sur notre territoire français.
20:50 Aujourd'hui, on était très heureux de voir que ce financement participatif,
20:54 la plupart des gens ont investi entre 300 euros et 2000 euros.
20:57 Ça fait une multitude de personnes qui ont confiance dans ces développements de projets au sein des territoires.
21:04 Et donc là, on est sur l'hydroélectrique.
21:06 On est bien d'accord.
21:07 Là, on est sur le photovoltaïque.
21:08 Ils ont investi dans les énergies renouvelables.
21:11 En général, dans les énergies renouvelables.
21:12 Ils ont investi dans notre entreprise, qui proposons à la fois des projets hydroélectriques et des projets photovoltaïques.
21:17 Là où il y a le plus de développement, c'est le photovoltaïque.
21:19 Souvent, les gens raisonnent immédiatement photovoltaïque.
21:22 Ça peut servir aussi pour l'hydroélectrique, puisqu'on fait une centrale par an de nouvelles là-dessus.
21:27 Et effectivement, nous avons encore des besoins de capitaux.
21:31 C'est pour ça que des nouvelles tranches seront à venir.
21:33 Je reviens, parce qu'on a quand même centré votre entretien beaucoup sur l'hydroélectrique.
21:39 Ça doit dépendre de la taille, de l'arrière, etc.
21:42 Mais c'est quel type d'investissement ?
21:43 Ça représente quoi, une petite centrale, celle dont vous nous parlez ?
21:46 Dans trois semaines, nous inaugurons notre petite dernière dans les Alpes du Sud.
21:52 Elle fait 4 mégas, et ça a représenté 11 millions d'investissements.
21:57 Ça veut dire que les territoires sont avec vous.
22:01 On a reçu le président de l'intercommunalité de France hier, si je ne me trompe, dans l'émission,
22:08 avec cette volonté de réindustrialisation, d'industrie verte.
22:11 Est-ce que vous êtes accompagné par les territoires dans ces projets ?
22:13 Effectivement. Nous, ça fait 35 ans qu'on existe.
22:16 On fait partie des premières entreprises sur ce domaine.
22:19 Et on a la confiance des territoires.
22:21 Ça se prouve au fil du temps, la confiance.
22:24 Et effectivement, toutes les communes dans lesquelles on va, on sait qu'on a cette historique.
22:28 Les gens communiquent aussi entre eux, que ce soit des particuliers qui nous mettent à disposition des terrains,
22:32 ou des entreprises, ou des municipalités.
22:35 Effectivement, on a ce lien territoire qui est très fort.
22:38 Nous, on ne se considère pas comme une entreprise nationale, mais multilocale.
22:42 Ça veut dire que c'est vraiment la force des territoires qui fait émerger cette communauté d'énergie.
22:47 Et nous, nous sommes opérateurs de ces centrales.
22:49 Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt.
22:52 Sur Bsmart, on passe à notre rubrique Startup.
22:56 On va notamment parler de dématérialisation des tickets de caisse.
23:00 Smart ID, c'est notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables.
23:11 Et je vous présente tout de suite mon invité, Cyril Dzu-Otu.
23:14 Bonjour, bienvenue.
23:16 Vous êtes le cofondateur et directeur général de Papla.
23:19 Vous l'avez créé en 2020 avec Marvin Gazel.
23:22 C'était quoi votre idée de départ ? Le déclic, en quelque sorte.
23:26 L'idée de départ, c'est que le ticket de caisse était en train de se numériser.
23:29 Et en fait, il y avait beaucoup plus d'usage de l'email après des achats.
23:34 Et en fait, on voulait proposer simplement une alternative à la boîte mail qui est bien souvent saturée d'emails post-achat.
23:40 Cette décision de numériser les tickets de caisse, ça devait rentrer en vigueur au 1er janvier de cette année.
23:47 Ça a été repoussé au 1er août.
23:49 Petite question générale pour démarrer.
23:51 Est-ce que les commerçants sont prêts ou est-ce qu'il y a encore un peu de retard à l'allumage ?
23:55 Tout à fait. En fait, ça a mis un peu de temps à venir.
23:57 Mais aujourd'hui, on se rend compte que de plus en plus d'enseignes commencent à faire cette transition,
24:01 à proposer le ticket numérique et à l'envoyer simplement par mail.
24:06 Avec donc un effet collatéral en quelque sorte.
24:10 C'est qu'on reçoit nos tickets de caisse par mail et on est déjà saturé de mail.
24:14 C'est ça le constat que vous faites ?
24:16 Voilà. En fait, il y avait la pollution du reçu papier.
24:19 Aujourd'hui, c'est 30 milliards de reçus papier imprimés en France chaque année.
24:22 Ça comprend les tickets de caisse et les tickets de carte bleue.
24:24 Et en fait, c'est une pollution qui devient numérique parce que les emails qui sont envoyés sont stockés sur des serveurs.
24:30 Et en fait, nous, l'idée de Paplard, c'est de permettre de décrémer et d'alléger ces boîtes mail
24:36 en supprimant automatiquement tous les emails éphémères comme des newsletters ou des promotions.
24:41 La plupart des gens ne font pas forcément le ménage dans leurs boîtes mail.
24:44 Et nous, on permet de le faire de manière automatique.
24:46 Alors, comment ça marche, Paplard ?
24:48 Alors, Paplard, c'est très simple. En fait, c'est une application.
24:51 Donc, on se connecte. On a deux options. On peut se connecter avec son email personnel
24:55 ou tout simplement créer une adresse Paplard qui deviendra en fait l'adresse de référence pour nos achats du quotidien.
25:00 D'accord. L'adresse qu'on donnera aux commerçants quand ils voudront nous envoyer des tickets.
25:03 Tout à fait. Parce qu'il y a aussi ce sujet où les consommateurs ont de moins envie de donner de données personnelles.
25:08 Et donc, on propose du coup cette alternative avec Paplard.
25:11 Et en fait, progressivement, au fur et à mesure qu'on fera des achats ou des transactions,
25:15 on recevra en fait une synthèse de nos commandes, de nos différents paiements, nos achats,
25:20 en fait tout ce qu'on reçoit en général sur notre boîte mail, mais centralisé et organisé par marque.
25:24 Oui. Alors, je reviendrai à la notion de sécurité, de protection des données qui est évidemment une notion importante.
25:32 Est-ce que c'est aussi une aide, par exemple, quand on fait des notes de frais ?
25:35 Enfin, vous voyez ce que je veux dire ? Le fait d'avoir tout centralisé, il y a aussi ce service-là ?
25:39 Oui, tout à fait. Parce qu'étant donné qu'on a une plateforme vraiment dédiée aux transactions,
25:44 les transactions ne vont pas se mélanger avec les emails qu'on reçoit au quotidien.
25:48 Donc, c'est vraiment ça la volonté de Paplard, c'est d'avoir un espace dédié uniquement aux transactions.
25:53 Donc, c'est effectivement pratique pour les notes de frais.
25:55 Alors, vous parliez d'Alias Email Paplard, c'est ça ?
25:59 Oui.
26:00 Et comment vous protégez nos données dans ce cadre-là ?
26:02 Alors, tout simplement, là, ils sont stockés sur des serveurs sécurisés en France.
26:07 Toutes les données qui transitent chez nous sont cryptées et protégées en fait comme tout système d'email classique.
26:15 Est-ce que vous avez modélisé l'impact carbone, l'impact positif de la solution que vous proposez ?
26:21 Oui, ça fait… Alors, nous, aujourd'hui, on a déjà agrégé plus de 500 000 transactions.
26:25 Et on a constaté qu'en moyenne, 80 % des emails de notre boîte étaient des emails éphémères, donc du stockage inutile.
26:33 Donc, je vais vous donner un exemple.
26:34 Les soldes arrivent bientôt, vous allez recevoir des emails des marques que vous fréquentez.
26:38 Et sauf que dans deux semaines, ces emails-là seront obsolètes, mais pas forcément supprimés.
26:41 Et donc, nous, on a constaté que ces emails représentaient à peu près 80 % de votre boîte mail.
26:45 Et donc, nous, en fait, chez Paplard, en les supprimant de manière automatisée au fil de leur obsolescence,
26:51 on réduit 80 % l'impact des emails qui passent par nos serveurs.
26:55 C'est quoi les perspectives d'avenir pour Paplard ? Vous en êtes où de votre développement aujourd'hui ?
27:00 Là, on commence à très bien se développer sur le marché français et les pays francophones.
27:03 On a des utilisateurs en Suisse, en Belgique, au Luxembourg et également en France.
27:07 Et notre idée, c'est de se déployer davantage et de devenir en fait l'application de référence des consommateurs
27:12 qui leur permet justement d'agréger toutes leurs interactions avec les marques qu'ils fréquentent.
27:16 Est-ce qu'il y a des freins ? Parce qu'il y a souvent des freins psychologiques quand il y a un changement comme ça.
27:21 On y est confronté. Est-ce qu'on décide de prendre ou pas le ticket de carte bancaire, etc. ?
27:26 Est-ce que c'est le principal frein pour vous ?
27:28 Alors, pas forcément, non. En fait, le premier frein, c'était peut-être que les consommateurs n'avaient pas forcément envie d'avoir une énième boîte mail.
27:36 Et donc, c'est pour ça que c'est très important.
27:37 Et en fait, nous, on a constaté que ceux qui avaient utilisé la solution, du coup, maintenant, n'utilisaient que plus que Paplard.
27:43 Donc, voilà. Donc, on a un vrai travail là-dessus. Et c'est pour ça, d'ailleurs, qu'on permet maintenant de se connecter avec ces boîtes mail perso
27:49 pour avoir du coup directement le résultat sans avoir besoin de partager un email à toutes les marques qu'on fréquente.
27:55 Merci beaucoup Cyril. Au tout et bon vent à Paplard. Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:01 Je veux remercier Louise Perrin à la programmation, à la production, assistée de Marie Biya, le réalisateur C.R. Romain Luc et Alexis Oustabacidis
28:09 pour le son. Belle fin de journée à toutes et à tous sur Bismarck, la chaîne des audacieuses.
28:15 Et les audacieux, salut et à demain.
28:17 [Musique]