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La chronique de Nordine Ganso sur France Inter dans la Bande Originale

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Transcription
00:00 - Et voici Nordin !
00:02 - Non !
00:04 - Bienvenue Nordin !
00:06 - Salut ! Vous allez bien ?
00:08 Ça allait super vite, je ne pensais pas que ça allait être à moi.
00:10 C'est la première fois que je fais une chronique de toute ma vie.
00:12 Et c'est ici, chez France Inter.
00:14 Donc je suis quand même assez intimidé et même honoré d'être là.
00:16 J'ai un peu la pression quand même.
00:18 Je ne vous cache pas que pour moi c'est un peu comme un oral de bac.
00:20 Sauf que là, dans le jury, il y a le présentateur de "N'oubliez pas les paroles".
00:22 C'est un peu bizarre l'ambiance.
00:24 Salut Nagui !
00:26 Vraiment, je suis un peu stressé. Je ne savais pas trop comment préparer ma chronique.
00:28 Je n'avais pas trop d'inspiration.
00:30 Donc j'ai pris des feuilles. Alors elles sont blanches.
00:32 Il n'y a rien écrit dessus.
00:34 Parce que je me suis dit que dans chaque chronique, je vois des chroniqueurs qui ont des feuilles.
00:36 Donc peut-être que pour être chroniqueur ici, il faut des feuilles.
00:38 Et en fait, non.
00:40 Il faut des blagues quand même un minimum.
00:42 D'ailleurs Nagui, est-ce que je peux tutoyer pendant la chronique ?
00:44 - Oui, avec plaisir !
00:46 - Ok, ça me fait plaisir de te voir en vrai.
00:48 Ça me fait un truc quand même. C'est assez fort.
00:50 Je t'ai vu tellement de fois à l'époque où j'étais enfant à la télé.
00:52 Que pour moi, tu es un peu comme un oncle en vrai.
00:54 J'étais plus solvable que tous mes oncles.
00:56 Et toi, pour le coup, je t'ai déjà vu en vrai.
00:58 Alors que eux, c'est pas trop.
01:00 C'est vraiment cool d'être là.
01:02 Je suis content. Je ne pensais vraiment pas qu'un jour je pourrais avoir ma place ici.
01:04 Parce que je ne vous cache pas que je ne suis pas du tout politissé.
01:06 Je ne bois pas d'alcool.
01:08 Salut Leïla.
01:10 - Tu le sais, tu es déjà au courant.
01:12 - Il est déjà au courant.
01:14 - Bah sois un peu.
01:16 - Je pensais vraiment qu'il fallait avoir beaucoup de style aussi.
01:18 Enfin pas trop avoir de style justement.
01:20 Salut Daniel.
01:22 - Pour le coup, je pensais vraiment qu'il fallait être blanc.
01:24 Salut tout le monde.
01:26 Non, pour le coup, je ne suis pas trop blanc.
01:28 Je suis un peu mélangé. Je suis marron, je dirais.
01:30 Mon père est congolais. C'est ce qu'on appelle un amoureux de la sape.
01:32 Il est vraiment dans les vêtements à fond.
01:34 Il aime beaucoup. Je pense qu'il est content de m'avoir eu.
01:36 Mais en vrai, il aurait préféré avoir un pull.
01:38 En vrai, je pense.
01:40 Ma mère, elle...
01:42 Vraiment, il aime trop ça. Ma mère, elle est marocaine et algérienne.
01:44 Donc elle est arabe deux fois.
01:46 C'est beaucoup d'arabes dans le même corps.
01:48 C'est hyper arabe. C'est un peu comme hyperactif.
01:50 Mais Angela Bass, salut tout le monde.
01:52 Mais je suis quand même né en France. Donc je suis quand même un peu blanc.
01:54 Voire beaucoup. Je fais souvent des brunchs.
01:56 Et puis là, je me suis rendu compte que j'étais vraiment blanc ce week-end.
02:00 Parce que j'ai participé à la nuit blanche. Je ne sais pas s'il y en a qui l'ont vu.
02:02 J'avais jamais vu autant de blanc dehors la nuit.
02:04 C'est fou. Et c'est marrant que vous ayez votre nuit.
02:06 Il n'y a pas de nuit noire.
02:08 - Non. - Non, parce que nous, c'est tous les soirs en vrai.
02:10 Tu vois, c'est particulier.
02:12 Et je ne suis pas du tout, comme j'ai dit, politisé.
02:14 Je n'ai pas prévu de faire de blagues sur Macron,
02:16 sur les institutions, parce que je ne sais pas faire.
02:18 Moi, je suis quelqu'un de doux dans la vie. Je suis un peu comme du beurre.
02:20 Je suis tendre. Je suis un peu comme un tender.
02:22 Je ne suis pas dans ça.
02:24 Et puis même si je savais le faire, je ne l'aurais pas fait.
02:26 Parce que ma mère, elle ne veut pas.
02:28 Elle m'a dit "tu ne fais pas de blagues sur Macron, pas de blagues sur la politique".
02:30 Parce qu'après, ils vont me couper les allocations.
02:32 Et elle a peur de ça.
02:34 Mon père, lui aussi, il était content.
02:36 Il était content que je sois ici. Je l'ai appelé.
02:38 Congolais, fier, mais pas trop.
02:40 Et il m'a dit "c'est bien, bravo". Je lui ai dit "merci".
02:42 Il m'a dit "mais il te paye combien là-bas ?"
02:44 Je lui ai dit "papa, on n'y va pas pour l'argent.
02:46 Chez France Inter, on y va pour la reconnaissance
02:48 et pour voir Nagui en vrai".
02:50 Et il m'a dit "donc toi, tu vas payer ton loyer
02:52 avec Nagui ?"
02:54 Il m'a dit "courage". J'ai dit "non, papa,
02:56 ce n'est pas ça le but". Après, je suis quand même content
02:58 parce qu'ils m'ont félicité. J'étais un peu stressé. Je ne savais pas
03:00 s'ils allaient accepter que je me mette en radio.
03:02 Et je suis content d'être là. Surtout que j'ai quand même pas mal
03:04 de choses à dire. Je suis jeune. J'ai une voix jeune
03:06 dans une radio de vieux.
03:08 Non, je ne vais pas dire vieux. Je suis quelqu'un de doux. Je vais dire "personnes âgées".
03:10 Salut Daniel !
03:12 Pour le coup, je suis vraiment content
03:14 parce que c'était un peu stressant. Je ne savais pas trop comment aborder
03:16 cette chronique. Et je me dis en vrai
03:18 j'ai quand même ma place ici dans cette bande.
03:20 Je n'avais pas trop d'a priori.
03:22 Au final, un petit peu. Je suis quand même jeune, métisse,
03:24 français, dans une radio
03:26 de personnes âgées. Donc j'ai quelque part
03:28 un peu ma place dans cette bande originale.
03:30 C'est de ma vraie côté.
03:32 - Bien vu ! Merci !
03:34 Merci !

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