Tiakola, l'idole des jeunes - La Drôle D'Humeur De Nordine - Vidéo Dailymotion

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Aujourd'hui, Nordine est là pour parler d'un incident qui a choqué la France, voire le monde entier. Tous les médias sérieux en ont parlé, et en tant qu'humoriste concerné, on l'attend aussi sur des sujets comme ça : l'agression du rappeur Tiakola.  Retrouvez « La drôle d'humeur de Nordine» dans la Bande Originale sur France Inter et sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-drole-d-humeur-de-nordine

Transcript

00:00 C'est Syd Ordine !

00:02 (applaudissements)

00:04 - Salut Nikim, ça va ? - Salut !

00:06 - Très bien et toi ? - Plaisir d'être là.

00:08 J'étais pas censé être là aujourd'hui en plus, j'étais pas programmé à deux bases.

00:11 On m'a appelé, on m'a dit "ouais, Tanguy Pastureau, il a le Covid".

00:14 J'étais "quoi ? Le Covid ? C'est tellement ringard comme maladie !"

00:17 Je savais pas que c'était encore possible.

00:19 J'ai dit "franchement, c'est chaud, surtout que le Covid, ça fait tellement longtemps".

00:22 Pour moi, les gens qui ont le Covid, encore aujourd'hui, je les vois comme des gens qui veulent pas laisser passer une mode qui est passée.

00:27 Pour moi, ils donnent encore la tectonique, tu vois ce genre là.

00:30 Ils mettent des pantalons pas de def, je sais pas ce qu'ils font encore.

00:32 Donc moi j'ai appelé Tanguy, je lui ai dit "bon, bon rétablissement, mais juste la prochaine fois,

00:35 quand t'as pas d'inspiration pour une chronique, dis pas que t'as le Covid.

00:38 Trouve une autre maladie, c'est mieux".

00:40 En tout cas, je suis content d'être là, je suis pas là pour parler de ça,

00:42 je suis là pour parler d'un sujet d'actualité qui a quand même secoué tout le monde aujourd'hui en France et un peu dans le monde.

00:47 C'est un sujet sérieux et moi je suis humoriste, donc je suis un peu obligé de parler de ça aujourd'hui.

00:50 Je voulais qu'on parle de l'agression du rappeur Tchacola.

00:53 Daniel, tu sais tuer Tchacola ?

00:55 - Très très bien, je l'adore.

00:57 - Tu l'adores ? Ok, très bien. Bruno, tu sais tuer ?

00:59 - J'ai entendu parler de lui, mais je connais pas sa musique.

01:02 - C'est un peu le sardou d'aujourd'hui pour les jeunes.

01:04 C'est un peu le délire.

01:05 Et ce week-end, il produisait un...

01:07 - C'est pour ça que j'ai pas écouté sa musique.

01:09 - Je déconne !

01:11 - Et ce week-end, il se produisait à Bercy avec le rappeur Gazo.

01:14 Le rappeur Gazo vous situez aussi ?

01:15 - Oui.

01:16 - Ok, Daniel ?

01:17 - Un peu moins.

01:18 - C'est Léa qui s'occupe du déchet, Gazo.

01:20 - Donc Gazo, c'est un rappeur qui se produisait à Bercy.

01:23 Il était avec Tchacola, donc il faisait un truc à Bercy.

01:26 Et en fait, après le concert à Bercy...

01:28 Donc Bercy, tu sais tuer...

01:30 - Merci, au ministère des Finances !

01:33 - Après le concert à Bercy, Tchacola repartait en voiture et il s'est fait agresser.

01:37 Il était victime d'une embuscade.

01:39 C'est vrai que le mot "embuscade" est très drôle.

01:41 - Et pour le coup, on le connaît, là.

01:42 - Oui !

01:43 - On apprend tout ce que c'est.

01:44 - Ça fait ambiance, un peu Mississippi, 1873, attaque de diligence.

01:47 C'est pas ça le délire, c'est plus...

01:49 Là, c'était sur le périph', sorti de périph', ils se sont fait agresser par des brigands.

01:53 On peut dire ça comme ça.

01:54 Et ce qui est particulier, c'est que dans la voiture, il était avec son manager, son ami,

01:58 et il avait 25 000 euros en liquide présents.

02:01 J'ai eu la même réaction que vous.

02:03 C'est vrai que 25 000 euros pour une personne lambda, c'est assez incroyable.

02:06 Pour Tchacola, c'est un samedi soir.

02:08 Et c'est vrai que nous, on a été un peu surpris.

02:12 Donc dans l'article, ils disent qu'il a été interrogé par la police

02:14 pour savoir pourquoi il avait cette somme d'argent-là.

02:16 Et lui, il a répondu fièrement, c'était pour faire du shopping.

02:19 Et c'est vrai qu'après lecture, moi j'ai lu en deux temps, parce qu'il est congolais.

02:23 Et 25 000 euros, c'est un samedi soir aussi pour un congolais.

02:26 C'est vrai que le shopping pour nous, c'est pas un truc qui nous fait peur.

02:28 On peut mettre beaucoup d'argent, moi je le vois avec mon père.

02:30 Mon père, il a déjà mis 1 500 euros dans une veste, et c'est le prix d'un loyer.

02:34 Et il m'a dit fièrement, "dormir dehors, c'est pas grave si je suis bien habillé".

02:37 Donc voilà, c'est vraiment les phrases qu'il peut me dire.

02:39 En tout cas, c'est particulier de les sapeurs.

02:42 Le truc, c'est que cette poursuite de voiture, elle s'est faite sur le périph'

02:45 et pour se réfugier contre les brigands,

02:47 Giacola, il a foncé dans un commissariat à Noisy-le-Grand.

02:51 Je crois qu'il a un peu trop pris à cœur le goût du chat perché.

02:54 Du coup, il s'est caché avec des commissaires et tout,

02:57 et ils ont parlé un peu de ce qui s'est passé.

02:59 Et il a fait une garde à vue juste ensuite, pour "se protéger".

03:03 Et à la garde à vue, on lui a posé des questions.

03:05 Et on a fait un constat simple avec des amis, on en écoute beaucoup de rap.

03:09 On s'est dit, attendez, MHD qui vient de rentrer en prison,

03:11 Giacola qui est en garde à vue.

03:12 La prochaine étape, c'est d'aller voir des concerts à Fleury-Mérogis, je pense.

03:15 Donc il faut se préparer.

03:16 Ils sont sortis de Bercy pour chanter une musique ensemble.

03:19 Et au final, ils n'ont rien pu chanter, puisqu'il est resté en garde à vue.

03:22 Et ce qui est fou, c'est que Giacola, pour moi, ça m'a un peu peiné cette histoire

03:26 parce qu'il était victime d'une agression.

03:28 Et pour moi, c'est un chanteur de la nouvelle génération.

03:30 Il chante sans vulgarité, il ne réduit pas la femme de l'image dans ses clips.

03:33 Et surtout, c'est un artiste congolais qui réussit à faire réunir sa musique à l'international.

03:37 Et ça, je trouve ça fort.

03:38 Surtout que le Congo, c'est quand même un pays qui donne tellement au monde,

03:41 que ce soit en matière première, pétrole, coltan, uranium, en culture,

03:45 avec des rappeurs comme Damso, Ke Black, maintenant Nordine Ganso en artiste.

03:49 Et c'est surtout un pays qui, moi, me matrice parce qu'on parle souvent de,

03:53 que pour dire des choses comme ça, mais on ne parle jamais assez des choses

03:56 qui se passent de manière critique, comme Honor Kivu.

03:59 Et c'est vrai que quand on ose parler de ça, on se dit "bah, c'est pas grave,

04:02 ils sont bien habillés, c'est dommage".

04:03 En tout cas, j'aurais bien aimé entendre parler d'autres que...

04:06 Autrement d'eux.

04:08 J'aurais bien aimé qu'on parle autrement d'eux que pour dire qu'ils sont bien habillés.

04:12 Merci beaucoup Nordine Ganso.

04:14 (Applaudissements)

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