Dans ce cinquième épisode de la saison 3 de Ma tête et moi », la série de « 20 Minutes » sur la santé mentale des jeunes, Mélanie parle de son long combat pour faire reconnaître sa maladie : le trouble dysphorique prémenstruel.
#tdpm #spm #menstruations #cyclemenstruel #psychologie #mateteetmoi
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https://www.20minutes.fr/sante/4037839-20233005-tristesse-fatigue-anxiete-avant-regles-melanie-souffre-trouble-dysphorique-premenstruel
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00:00 l'approche des règles, on va commencer à ressentir tout un tas de symptômes qui vont jouer sur notre état psychique.
00:06 J'ai été diagnostiqué d'un trouble dysphorique prémenstruel, donc TDPM, un trouble qui est lié au cycle, qui est lié aux règles.
00:12 Et en fait, c'est vraiment se sentir dans une humeur assez dark, avoir l'impression qu'on n'arrive à rien, qu'on ne sert à rien,
00:20 et qu'on ne va jamais sortir de cet état ou de cette humeur. Donc c'est vraiment un trouble dépressif.
00:25 On n'a plus à avoir la force ou l'énergie, même parfois d'aller au travail, de vouloir faire du sport, de vouloir voir des amis.
00:31 Je vais être beaucoup plus fatiguée. Donc déjà, ça va être compliqué de pouvoir gérer ma journée tout aussi bien que
00:38 si je n'étais pas en période de trouble prémenstruel. Je sais que pour certaines personnes, elles vont avoir du mal même à tenir une conversation.
00:46 Ça peut m'arriver moi aussi. Avec tout ça, vous ajoutez le sentiment d'être débordée, d'avoir une perte totale de contrôle sur comment on se sent,
00:53 comment on agit. Au travail, avec les amis, ce que j'ai remarqué aussi, et c'est un des symptômes, c'est que ça peut me rendre un peu parano.
01:00 C'est-à-dire que, par exemple, si je vais mal effectuer une tâche banale qui n'a pas vraiment de conséquences,
01:06 si je suis en période de trouble dysphorique, je vais me dire "Ah là là, mon dieu, mais c'est la fin du monde, je suis la personne la plus nulle de la Terre,
01:11 on va me virer demain, mais c'est sûr, je suis sûre qu'ils ont envie de me virer". Et en fait, je me sens comme ça 15 jours dans le mois à cause de mon cycle.
01:18 La grande différence entre la dépression et le trouble dysphorique prémenstruel, c'est que dans le cas du TDPM, tous les symptômes disparaissent au moment des règles.
01:27 Pour poser un diagnostic et éliminer les autres types de pathologies, il faut remplir une grille d'évaluation des symptômes sur plusieurs cycles.
01:34 On va alors devoir répondre à des questions chaque jour, comme "quel est mon niveau de tristesse" ou "quel est mon niveau d'anxiété".
01:40 Cette échelle, elle a été créée par une psychologue qui s'appelle Hélène Marais-Thomas, mais malheureusement, cette grille d'évaluation, elle n'est pas encore très connue.
01:47 D'ailleurs, certains professionnels de santé n'ont jamais entendu parler du trouble dysphorique prémenstruel, et c'est le constat qu'a fait Mélanie.
01:53 J'ai vraiment eu une période dans ma vie, il y a 5 ans de ça, qui a été assez compliquée à vivre, où là, pour le coup, ces moments de down devenaient des très, très, très gros moments de down.
02:04 Et donc, pareil, ça m'est arrivé plusieurs fois d'aller voir mon médecin, d'arriver dans son cabinet et de lui dire "en fait, je sens que je ne vais pas bien et j'ai besoin de vous".
02:12 Ce qui se passait, c'est que je suis toujours tombée sur des personnes très à l'écoute, mais malheureusement, qui ne connaissaient pas le trouble dysphorique prémenstruel.
02:19 Mon médecin généraliste me disait "écoutez, je vois effectivement que vous n'allez pas bien, je ne sais pas si c'est lié à une période en particulier de votre vie ou pas.
02:27 Ce qu'on peut faire, je vous mets un rendez-vous dans 15 jours, et dans 15 jours, on voit si ça va mieux ou pas, et si ça ne va pas mieux, à ce moment-là, on va envisager la prise d'antidépresseurs".
02:37 Ce qui se passait, c'est que comme le trouble dysphorique, c'est quelque chose de cyclique, je ne revenais qu'un jour après et ça allait beaucoup mieux.
02:43 Donc j'arrivais dans le cabinet de mon médecin et je lui disais "là, ça va, franchement, je me sens beaucoup mieux.
02:47 Merci beaucoup d'avoir fait cette visite de contrôle, je pense que pour le moment, on peut en rester là".
02:52 Et ça, ça m'est arrivé trois fois.
02:53 J'ai mis, je pense, dix ans entre le moment où j'ai commencé, moi, à aller voir des médecins, des spécialistes et leur dire que je ne me sentais pas très bien, et le moment où j'ai eu un diagnostic.
03:02 Je me disais "vu que la tête ne va pas bien, on va aller chercher un psychologue qui s'y connaît, qui est spécialiste de ce type de sujet".
03:09 Et je me souviens que sur la première session, je lui explique que je pense souffrir d'un trouble dysphorique prématurel et que je n'en peux plus.
03:16 Donc en fait, là, j'arrive vraiment chez elle dans ce stade où je n'en peux plus de ce trouble, je veux le faire disparaître, je suis prête à trouver la moindre solution,
03:23 à donner toutes mes économies à la personne qui me dirait "ok, c'est bon, on y va, je sais comment arrêter tout ça".
03:30 La première chose qu'elle m'a dite, c'est "mais vous savez, j'entends que vous voulez vous débarrasser de ce trouble, et en fait, malheureusement, ça ne va pas être possible, c'est quelque chose de cyclique.
03:40 On peut essayer de trouver des solutions ensemble, on peut tester des choses ensemble pour améliorer votre état mental, l'état dans lequel vous vous sentez pendant cette période, et ça, c'est le travail que je vous propose de faire avec moi".
03:53 En l'état actuel des recherches, on ne peut pas guérir du trouble dysphorique prémantruel.
03:57 Mais par contre, grâce à une thérapie comportementale et cognitive, on peut apprendre à mieux vivre avec, et surtout à ressentir ses symptômes moins intensément.
04:05 C'est exactement ce qu'a mis en place Mélanie avec sa psychologue.
04:08 "Ce qui m'aide aujourd'hui, c'est de savoir que je suis dans cette période. Donc en fait, quand j'ai cette pensée négative ou cette pensée noire,
04:13 aujourd'hui, je peux lui opposer une pensée où je me dis "mais en fait, non, là on va se calmer, tu es en trouble dysphorique, non, tu ne vas pas être viré parce que tu as oublié d'envoyer une présentation à telle personne.
04:24 En fait, ça c'est une pensée que tu as parce que tu es dans cette période du cycle.
04:28 Avant, quand j'étais dans cette période de trouble dysphorique, je me voyais comme une personne non capable.
04:33 C'est-à-dire que je me disais "mais tu n'es pas capable de voir tes amis, tu n'es pas capable de travailler, en fait, tu n'es capable de rien".
04:38 Et aujourd'hui, comment je le vois, je me dis "ben ouais, en fait, j'en suis pas capable, mais c'est tout à fait normal, je suis dans une période où je ne suis pas bien".
04:45 Et ce que j'aime bien opposer à cette pensée, c'est "en fait, une personne qui aurait une cheville cassée, on ne lui dirait pas d'aller courir un marathon, parce qu'elle ne peut pas".
04:53 Ce trouble, je le vois comme le moment où je vais me donner beaucoup de douceur, où je vais prendre du temps pour moi, y aller un peu plus doucement,
05:02 prendre du temps pour lire des bandes dessinées, ça c'est quelque chose que j'aime bien faire, prendre des bains, aller me balader.
05:08 Donc en fait, je le vois comme le moment du mois où je vais me donner énormément de douceur.
05:13 Le moment du mois où mes amis aussi vont me donner énormément de douceur, on se soutient énormément avec mes proches,
05:18 on s'envoie des petites photos d'animaux mignons, on s'envoie des petits cœurs, des messages pour savoir comment on se sent, comment on va.
05:26 Et en fait, c'est devenu aujourd'hui un moment où je prends soin de moi, où je suis un peu dans cette bulle pour prendre soin de moi.
05:32 Donc je ne vais pas dire que j'ai hâte d'y être, mais en tout cas, ça aide à beaucoup mieux le vivre, de le voir de cette manière.
05:38 Parfois, quand le TDPM est trop handicapant, la prise d'antidépresseurs, soit en continu, soit en fonction du cycle, peut aider à mieux gérer le trouble.
05:45 Si vous remarquez un changement d'humeur très important en fonction de votre cycle, vous pouvez consulter un spécialiste du TDPM, lui seul pourra poser un diagnostic.
05:54 Merci d'avoir regardé le témoignage de Mélanie. J'espère qu'il vous aura appris des choses sur le TDPM.
05:59 Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Ma tête est moi.
06:03 Je crois que j'ai dit que je voulais mourir pour la première fois, je devais avoir 7 ans.
06:07 Je m'appelle Laetitia Boquet, je viens de faire une bande dessinée qui raconte mon expérience en hôpital psychiatrique.
06:13 Après des années de dépression, j'ai fini par faire deux tentatives de suicide dans l'espace d'une semaine.
06:19 Avant ma tentative de suicide, j'ai mis un statut sur MSN Messenger, Bye bye Laetitia.
06:27 Et mes amis qui savaient que j'allais très mal, savaient que c'était un signe avant-coureur et ont contacté ma mère,
06:33 qui du coup a ouvert mon appartement et ma découverte sur le sol.
06:40 Je me suis réveillée aux urgences de Bichat et c'est comme ça que j'ai fini hospitalisée.
06:46 Je ne m'attendais pas du tout à la réalité de ce que l'internement allait être.