La parole aux Français (Émission du 07/06/2023)

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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour, il est quasiment 14h, soyez les bienvenus. Je suis ravi de vous retrouver pour la Parole au français, 14h15, rendez-vous d'une heure avec le débat.
00:00:10 Et on vous donne la parole évidemment, vos témoignages à ne pas manquer sur témoins@cnews.fr. Dans quelques instants, mes invités, je vous les présente.
00:00:19 Mais d'abord, c'est l'info, et l'info c'est Michael Dorian.
00:00:23 Bonjour Thierry, bonjour à tous. La réforme des retraites dans l'actualité, la proposition du groupe Lyot qui sera examinée demain à l'Assemblée nationale,
00:00:31 dont la présidentielle, Braun-Pivet, a jugé ce matin irrecevables les amendements de rétablissement de l'article 1 qui vise à abroger le recul de l'âge de départ à 64 ans.
00:00:40 Écoutez la réaction du président du groupe Lyot à l'Assemblée, Bertrand Pancher.
00:00:45 Cette décision constitue un trait inquiétant précédent qui va affaiblir durablement le Parlement.
00:00:55 Nous considérons que la présidente de l'Assemblée nationale n'a rien fait pour maintenir les droits du Parlement,
00:01:04 et au contraire, elle a failli à sa charge en faisant en sorte de durablement affaiblir l'Assemblée nationale,
00:01:11 et par conséquent porter un coup très grave à la séparation des pouvoirs en France, qui est le fondement même de toute démocratie.
00:01:19 Et concernant les manifestations d'hier, la 14e journée de mobilisation contre la réforme a été émaillée de quelques violences.
00:01:27 Au total, selon le ministère de l'Intérieur, 119 personnes ont été interpellées, dont 59 à Paris, 114 membres des forces de l'ordre et 17 manifestants ont été blessés.
00:01:38 Dans l'actualité également, le contrôle technique des deux roues arrive, mais pas tout de suite.
00:01:43 Clément Beaune, le ministre des Transports, était sur RTL ce matin.
00:01:46 Il a confirmé qu'il y aura bien un contrôle technique obligatoire pour les deux roues, qui devrait coûter moins de 50 euros,
00:01:52 mais que pour sa mise en place, il faudra attendre encore un peu. Écoutez.
00:01:56 Oui, il y aura un contrôle technique sur les deux roues.
00:01:58 Le Conseil d'État demande au gouvernement de prendre sa décision juridique, un arrêté, sous deux mois, donc d'ici début août.
00:02:05 Ensuite, la mise en œuvre prendra un peu plus de temps, sans doute pas avant la fin de l'année.
00:02:10 On va en discuter avec les motards. Il faut aussi que les centres techniques soient prêts.
00:02:13 Donc, il y a encore un peu de travail. Mais je veux rassurer, il n'y aura pas le 1er août,
00:02:17 une obligation qui tombera sur les près de 4 millions de motards de France, sans prévenir, et au cœur de l'été.
00:02:22 Non, on va travailler de manière concertée sur les modalités.
00:02:25 Clément Beaune, qui souhaite également une ristourne sur les péages des autoroutes.
00:02:30 Cet été, il promet de discuter des modalités avec les sociétés d'autoroutes la semaine prochaine.
00:02:36 La violence entre délinquants et bandes rivales en forte hausse.
00:02:41 Selon les derniers chiffres de la police, les meurtres entre voyous ont augmenté de 65 % sur les 5 premiers mois de l'année.
00:02:48 Et concernant les règlements de compte, ils bondissent aussi de 30 % sur la même période.
00:02:53 Vous voyez ces chiffres s'afficher à l'écran.
00:02:58 Un bidonville de plus de 2 000 roms aux portes de Bordeaux.
00:03:02 Ces citoyens roumains, pour la plupart des travailleurs saisonniers,
00:03:06 vivent dans des conditions cauchemardesques au milieu des détritus, sans eau courante, ni même électricité.
00:03:12 Le reportage est signé Antoine Estève.
00:03:14 Les enfants nous accompagnent au milieu des cabanes de plastique, de cartons, de morceaux de bois, et des caravanes d'un autre âge.
00:03:21 Le campement est très isolé. Pour le moment, il n'y a pas de problème de voisinage.
00:03:25 Mais les conditions de vie des occupants sont difficiles.
00:03:28 Ces roms sont venus de Roumanie pour chercher des emplois saisonniers.
00:03:32 Autour de Bordeaux, ils travaillent dans les vignes.
00:03:35 Cette femme, venue de la banlieue de Bucarest, nous explique que son mari a un contrat de travail dans un château viticole.
00:03:42 Et elle reste dans le camp toute la journée, pour garder les enfants.
00:03:45 Ils ne vont pas à l'école. Personne ne leur apprend à lire ou écrire.
00:03:49 La plupart de ces travailleurs sont arrivés l'hiver dernier.
00:03:52 Ils sont un peu plus de 2000 roms à avoir construit ce bidonville sur plus de 3 hectares, à 5 kilomètres seulement du centre de Bordeaux.
00:03:59 La vie c'est bien, mais comme c'est un travail saisonnier, ça n'apporte pas beaucoup d'argent.
00:04:05 Il faut quand même trouver d'autres métiers à côté en attendant, parce que sinon ça amène à une grosse précarité.
00:04:12 Dans le vignoble tout proche, des viticulteurs nous expliquent qu'ils ne peuvent plus loger les saisonniers,
00:04:16 car la réglementation est trop contraignante, en matière d'hygiène notamment.
00:04:20 Ils venaient garer leur fourgon, planter leur tente.
00:04:23 Même les grands châteaux ne peuvent plus les loger dans des conditions sommaires,
00:04:27 mais qui seraient quand même bien meilleures que quand ils vont se loger, s'installer sous un pont d'autoroute.
00:04:32 Il faut qu'on fasse un gros travail avec les collectivités locales, pour construire des maisons d'accueil des saisonniers.
00:04:37 Face à l'urgence de la situation, la mairie et la préfecture affirment travailler ensemble pour installer rapidement des poubelles dans le camp,
00:04:43 et surtout scolariser les enfants.
00:04:46 Et puis en Ukraine, des dizaines de milliers de personnes ont déjà été évacuées dans le sud du pays,
00:04:52 après la destruction du barrage hydraulique.
00:04:59 Vous le voyez sur ces images, les opérations de secours se poursuivent par bus et par train.
00:05:04 L'Union européenne promet à l'Ukraine qu'elle apportera l'aide humanitaire nécessaire pour atténuer les conséquences de cette catastrophe.
00:05:10 Depuis hier, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
00:05:14 Voilà, c'est la fin de ce journal. Place au débat à présent, en compagnie de Thierry Cabane et son émission La parole au français.
00:05:21 Merci mon cher Michael. Hydro ?
00:05:23 Hydroélectrique !
00:05:25 Voilà ! On va y arriver.
00:05:26 C'est simple, vous voyez !
00:05:28 Allez, La parole au français, c'est parti. Nous sommes ensemble jusqu'à 15h.
00:05:32 L'équipe du jour, je vous la présente, Jean-Claude Dassier, consultant CNews au summum de sa forme.
00:05:37 Moyen, mais je vais essayer d'aller au bout.
00:05:39 Je ne veux rien entendre.
00:05:40 D'accord.
00:05:41 Yvon Youfolle, journaliste, ravi de vous accueillir.
00:05:44 Et puis Kevin Bossuet, professeur d'histoire et je suis ravi de vous recevoir en ce mercredi.
00:05:51 Premier sujet sur lequel on ne va pas perdre de temps, sur lequel je souhaite vous faire réagir, c'est l'Abaya qui est dans le viseur de l'éducation nationale.
00:05:59 Cette robe traditionnelle musulmane est de plus en plus portée au sein des établissements scolaires.
00:06:03 Pape Ndiaye a décidé de réunir ses recteurs pour répondre à ce phénomène, mais qu'est-ce que c'est que précisément l'Abaya ?
00:06:10 Elément de réponse avec Mathieu Deveze, débat juste après.
00:06:14 Sur les réseaux sociaux, elles sont nombreuses à promouvoir l'Abaya et à se présenter à l'école avec cette tenue religieuse islamique.
00:06:22 Le phénomène inquiète le ministre de l'éducation, car selon Pape Ndiaye, l'Abaya séduit de plus en plus les jeunes musulmanes du pays.
00:06:30 Le mois dernier, 438 atteintes à la laïcité ont été recensées par les rectorats, dont 56% pour port de signe et de tenue à visée religieuse.
00:06:39 Et en haut de la pile de vêtements, l'Abaya, dont l'ambiguïté est source de conflits.
00:06:44 Car contrairement au voile dont le caractère religieux est établi, les chefs d'établissement doivent interpréter l'intention de l'élève qui se présente en Abaya.
00:06:53 Selon la circulaire d'application de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques,
00:06:58 les signes et tenues interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse.
00:07:05 Et en novembre dernier, dans un texte adressé au recteur d'académie, le ministre de l'éducation précise que la loi interdit le port de tenues
00:07:14 qui par intention ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l'appartenance ou affaire du prosélytisme religieux.
00:07:22 De leur côté, les professeurs se disent victimes de la situation et dénoncent un manque de consignes claires.
00:07:28 Alors, je le précise, nos confrères du Parisien ont fait leur une ce matin. Je ne sais pas si, messieurs, vous l'avez vu.
00:07:36 Évidemment, vous ne pouvez pas la manquer. Et avant de débuter ce débat, regardez la réaction de Mathilde Panot, de la France Insoumise.
00:07:43 On a un peu l'impression, quand on lit le tweet de Mathilde Panot, qu'elle associe un peu la baïa à toutes les femmes musulmanes.
00:07:53 Je ne sais pas si on peut montrer ce tweet de Mathilde Panot. Voilà.
00:07:57 "Nous traversons une crise sociale sans précédent, une attaque massive des libertés sous Macron, une sécheresse ultra précoce et une guerre alimentaire se profitent.
00:08:05 Mais le Parisien fait sa une sur la tenue des femmes musulmanes." Réaction, Jean-Claude, rapidement.
00:08:11 Bon, écoutez, les propos de Mme Panot sont, je dirais, ses propos habituels.
00:08:16 Je n'y accorderai pas une importance plus forte qu'elle n'en a en réalité, qu'ils n'en ont en réalité.
00:08:23 Je ne suis pas musulman, je ne suis pas un spécialiste ou un expert de la chose musulmane.
00:08:28 Donc, je ne vais pas entrer dans la bataille de savoir si la baïa est une tenue clairement religieuse ou non.
00:08:34 Ce que je crains quand même, c'est que la partie soit perdue vu la difficulté d'essayer de comprendre ce qui est en train de se passer.
00:08:41 Porter une baïa a incontestablement et très probablement un sens religieux et un sens politique.
00:08:49 Est-ce que la baïa est un vêtement religieux ou pas ? Au fond, ça n'a pas grande importance.
00:08:56 Ce qui compte, me semble-t-il, je peux me tromper, je vais attendre avec intérêt ce que diront mes collègues,
00:09:01 mais que les jeunes filles lycées ou collèges viennent en baïa n'est pas neutre.
00:09:07 Ce n'est pas accidentel, ce n'est pas comme ça parce que ça leur est passé par la tête.
00:09:12 Je crois qu'elles veulent dire quelque chose, elles veulent signifier une appartenance, une culture, un moyen de vivre.
00:09:21 Je ne suis pas sûr que la laïcité réussisse en essayant de bâtir une politique du vêtement.
00:09:27 Je ne suis pas sûr que la laïcité soit capable d'y voir clair un jour.
00:09:33 Je pense qu'il faut peut-être commencer à réfléchir à ce qu'est une laïcité moderne
00:09:39 dans une société qui s'est fortement modifiée et diversifiée depuis une quarantaine d'années.
00:09:45 On va regarder le débat avec nos invités, mais je voulais vous faire réagir sur le tweet de Mathilde Panot très rapidement.
00:09:49 On va être dans quelques instants avec Maxime Robert, vice-président du SNALC.
00:09:57 Vous avez des femmes musulmanes qui portent des minijupes.
00:10:00 Elle associe dans son tweet toutes les femmes musulmanes à la baïa.
00:10:04 C'est ce que je vous dis, elle associe les femmes musulmanes à la baïa.
00:10:07 C'est une erreur, je pense qu'il faut voir la baïa pour ce qu'elle veut être,
00:10:10 c'est-à-dire un signe de visibilité et de séparatisme d'une partie des femmes musulmanes
00:10:17 qui, en général, c'est la jeune génération, c'est même la deuxième, troisième, quatrième génération
00:10:22 de Français issus de l'immigration musulmane, qui de plus en plus affichent leur appartenance culturelle,
00:10:30 sinon culturelle, en tout cas culturelle, qui est une appartenance culturelle
00:10:34 qu'elles tendent à démarquer de l'appartenance culturelle occidentale.
00:10:37 Donc il y a un signe, je le vois comme un signe de visibilité et de rupture vis-à-vis d'une société
00:10:43 qui les a, dans laquelle elles auraient dû s'intégrer. C'est un signe de non-intégration.
00:10:48 Allez, je vous donne la parole dans quelques instants, Kevin Bossuet, mais tout de suite,
00:10:50 premier invité, priorité au direct, vous le savez, dans La Parole aux Français,
00:10:53 nous sommes avec Maxime Roper, vice-président du SNAC, le Syndicat National des Lycées et Collèges.
00:10:59 Merci mille fois, Maxime Roper, d'être en direct dans La Parole aux Français.
00:11:03 Première question, il est urgent d'agir, Maxime Roper ?
00:11:08 Ah bah évidemment, évidemment, on a des chiffres qui témoignent d'une hausse évidente des atteintes à la laïcité.
00:11:17 Je pense qu'on ne doit pas minorer l'importance de la laïcité et ce qu'elle représente pour nous.
00:11:30 Voilà, je rappelle quand même que c'est une valeur fondamentale de la République.
00:11:36 Je ne sais pas si vous m'entendez.
00:11:38 Si, si, je vous entends très bien.
00:11:40 Voilà, donc bien sûr, il faut agir, il faut agir en urgence.
00:11:45 Le problème, c'est que, excusez-moi de vous le dire, mais j'ai cette nette sensation
00:11:51 que la politique du ministère en la matière est une politique, j'ai envie de vous dire, assez lâche.
00:11:57 Assez lâche. Pourquoi ?
00:11:59 Eh bien parce qu'on fait reposer sur cette question-là, on fait reposer le poids des décisions à prendre
00:12:07 sur les épaules des chefs d'établissement.
00:12:09 Et il n'y a pas d'accompagnement, il n'y a pas de soutien.
00:12:13 Il y a une loi très claire qui est la loi du 15 mars 2004,
00:12:17 loi d'ailleurs que notre syndicat a été la seule organisation enseignante à voter, je tiens à le préciser.
00:12:25 Donc la laïcité, ce n'est pas quelque chose de négociable.
00:12:29 Il y a une loi, la loi est là.
00:12:31 Le ministre Papenga y a reçu des chefs d'établissement, on a l'impression que ça n'a pas donné grand-chose.
00:12:35 Vous partagez un peu ce ressenti, cette impression ?
00:12:38 Écoutez, moi j'ai l'impression que c'est de la com' ni plus ni moins.
00:12:41 Concrètement, qu'est-ce qu'il en ressort ?
00:12:44 On va dire aux chefs d'établissement, c'est à vous de faire.
00:12:48 Bon, on parlait de chiffres tout à l'heure, je rappelle que ces chiffres sont très probablement minorés,
00:12:54 puisque j'ai eu l'occasion de rappeler plusieurs fois sur votre antenne la question du pas de vague,
00:12:59 qui touche plusieurs domaines au sein de l'éducation nationale, y compris celui-là d'ailleurs, au passage.
00:13:05 Et non, il n'y a pas de consigne claire.
00:13:10 On est un petit peu dans une forme de no man's land.
00:13:14 Les chefs d'établissement sont dépassés, les équipes enseignantes le sont tout autant.
00:13:21 Il y a un certain quand même malaise qui règne en se disant, voilà,
00:13:26 quid de l'avenir de la laïcité dans les établissements scolaires ?
00:13:31 On consuit le débat, si vous le voulez bien.
00:13:33 Nous avons Kevin Bossuet, professeur d'histoire bien connu sur les plateaux de CNews.
00:13:36 Quel est un peu votre ressenti sur cette réunion qui s'est tenue hier,
00:13:40 où effectivement on a l'impression que la pression est sur les épaules des chefs d'établissement.
00:13:44 Et on sait que les chefs d'établissement, parfois, ont du mal à signaler les choses,
00:13:49 pour différentes choses, pour différents contextes, pour différentes raisons.
00:13:53 Non, mais déjà, il y a une impulsion du ministère qui est claire.
00:13:56 Ça vient de Papenhaille. Il faut lutter contre les dérives communautaires et les dérives identitaires.
00:14:02 Et tout cela vient du ministère de l'Éducation nationale.
00:14:05 Donc dire que le ministère ne fait rien, à mon avis, c'est lourdement se tromper.
00:14:09 En outre, quand j'entends que les principaux, que les proviseurs, que les professeurs sont livrés à eux-mêmes,
00:14:15 je ne suis pas d'accord. Je rappelle que Jean-Michel Blanquer a créé au sein des rectorats des référents laïcité.
00:14:22 Et les personnels peuvent les consulter, peuvent les alerter pour être aidés dans la résolution de tous ces problèmes.
00:14:30 Alors après, c'est vrai qu'il y a quelque chose de juste.
00:14:33 C'est que l'application de ce qu'on nous demande de faire, c'est en fonction de ce que ressent, si vous voulez,
00:14:41 de ce que conçoit le chef d'établissement.
00:14:44 Le problème, c'est qu'un chef d'établissement qui voit une élève porter l'abaya,
00:14:49 il faut qu'il essaye de rechercher l'intention qu'il y a derrière.
00:14:53 Est-ce que c'est une intention religieuse ou est-ce que c'est un habit qui est porté
00:14:59 sans intention finalement de montrer la religion musulmane ?
00:15:04 Et c'est ça le problème, c'est cette interprétation.
00:15:06 Donc évidemment que les chefs d'établissement vont dialoguer.
00:15:09 Oui ou non ? Parce que quand on regarde les définitions,
00:15:13 moi je ne comprends pas dans ces définitions, je regarde vêtements féminins portés au-dessus des autres,
00:15:18 traditionnels dans les pays musulmans et qui couvrent l'ensemble du corps à l'exception du visage, des pieds et des mains.
00:15:22 Et portés à l'occasion de certaines...
00:15:24 Mais Thierry, c'est là tout le problème.
00:15:26 Est-ce que c'est un vêtement religieux ou pas ?
00:15:29 Et le problème, c'est que c'est l'intentionnalité qui est derrière.
00:15:33 Et on demande au chef d'établissement de dialoguer, dialoguer.
00:15:35 On peut dialoguer avec les élèves, on peut dialoguer avec la famille,
00:15:38 mais quand on a 12, 13, 14 cas, c'est quelque chose qui n'est plus possible.
00:15:42 En outre, si on interdit la baïa, l'affirmation identitaire va réapparaître d'une autre manière.
00:15:48 On voit dans certains établissements apparaître notamment des filles qui ont des gants.
00:15:52 Vous voyez ? Donc on n'en finit jamais.
00:15:55 La politique du vêtement, c'est très compliqué à mettre en place.
00:15:58 Après, je note quand même qu'il y a une affirmation, qu'il y a une volonté du ministère de l'Éducation nationale
00:16:02 de lutter contre les dérives.
00:16:04 Ça a commencé avec Jean-Michel Blanquer et ça se poursuit avec Papel K.
00:16:07 Il y a des chiffres quand même. Je voudrais rappeler des chiffres quand même, Jean-Claude.
00:16:10 - Je donne la parole. Les atteintes à la laïcité recensées tous les mois par la Rectora
00:16:14 sont montées depuis le mois de mars 438 au mois de mai, 56% pour Port et Signe.
00:16:18 - Mais restons sur la baïa, qui est un bon exemple au fond des difficultés d'application de la directive ministérielle.
00:16:25 Si vous étiez directeur d'établissement, ce que vous êtes peut-être, pardonnez-moi si je me suis trompé,
00:16:29 mais sans l'histoire, Kevin Butte, qu'est-ce que vous feriez ?
00:16:31 - Très simplement, parce que le dialogue, elles peuvent vous dire et raconter n'importe quoi.
00:16:37 Et vous savez très bien, on le disait tout à l'heure, je ne suis même pas sûr en effet que ce soit pour toutes et toutes des affirmations religieuses.
00:16:46 Néanmoins, c'est l'affirmation d'une culture, d'une façon, d'un séparatisme.
00:16:51 C'est ça qui m'inquiète. Qu'est-ce que vous faites ? On interdit au fond ou on n'interdit pas ?
00:16:56 - Mais c'est très compliqué la question. Est-ce que l'on peut interdire ? C'est ça le problème.
00:17:00 Et en effet, ça peut mettre en danger les personnels de l'éducation nationale,
00:17:04 puisque je rappelle qu'à Montauban, il y a une enseignante dont le nom a été lâché en pâture sur les réseaux sociaux,
00:17:11 parce qu'elle avait critiqué une élève portant l'abaya et elle est sous protection policière.
00:17:17 Donc c'est vrai que ça doit nous interroger.
00:17:19 - Très rapidement, Yves-Henri Huffold, on donnera une dernière fois la parole.
00:17:22 - Ces polémiques sont à remplacer dans le contexte, contrairement à ce que dit mon voisin,
00:17:25 dans le contexte d'une perméabilité au contraire du gouvernement de ce pouvoir vis-à-vis des communautarismes.
00:17:30 Car M. Papandia, quoi qu'on en dise, est un communautariste.
00:17:34 Et on voit bien que les communautés ont pris la mesure de la faiblesse,
00:17:37 ou en tout cas de la faiblesse de conviction de ce gouvernement,
00:17:40 quand il dit vouloir lutter contre le communautarisme, tout en le flattant
00:17:43 et en disant que la France est une société multiculturelle.
00:17:45 Donc on est dans ce contexte-là.
00:17:47 Et moi je pense, je fais une proposition, plutôt que de vouloir voir dans l'abaya un signe religieux ou un signe culturel,
00:17:53 on ne s'en sortira jamais, je propose d'en faire un signe politique.
00:17:56 Ça me paraît déjà plus clair, afin de pouvoir, pour des règlements intérieurs, interdire de faire de la politique.
00:18:02 Et donc interdire le port de l'abaya, en tout cas dans les règlements intérieurs,
00:18:06 même si ça ne justifie pas d'une loi, en effet, qui interdirait, qui imposerait des habillements,
00:18:11 ce qui là serait superflu.
00:18:13 Maxime Ropère, le mot de la fin, très rapidement, qu'est-ce qu'on fait là ?
00:18:16 Qu'est-ce que vous préconisez ? En deux minutes, très rapidement, Maxime Ropère.
00:18:19 Alors, je voulais simplement revenir sur les propos de M. Bossuet.
00:18:23 Je n'ai pas dit que le ministre ne faisait rien.
00:18:25 Le conseil des sages de la laïcité qui existe depuis 2018 a fait des choses.
00:18:29 Mais on s'étonnera quand même que ces derniers temps, la modification des missions de ce conseil a eu lieu,
00:18:37 que maintenant le conseil des sages de la laïcité et des valeurs républicaines ne peut plus s'auto-saisir des dossiers.
00:18:43 C'est seulement maintenant la prérogative du ministre.
00:18:47 Donc là aussi, ça interroge.
00:18:49 Et d'autre part, oui, je suis désolé, quand on dit à un chef d'établissement "vous faites comme vous voulez",
00:18:54 je n'estime pas qu'il s'agisse d'un réel accompagnement.
00:18:58 Et puis enfin, dernière chose, oui, il y a des formations, oui, il y a des référents,
00:19:04 mais il faut voir le contenu de ces formations.
00:19:06 Il faut voir aussi qu'il y a un défaut entre l'offre et la demande
00:19:11 et que, effectivement, j'estime que la question de la laïcité
00:19:16 est une question qui nécessite, plus que des mots, une réelle politique en la matière.
00:19:22 – Merci. – Vous n'avez pas dit ce que vous vouliez.
00:19:24 Vous interdisez ou pas, vous ne nous l'avez pas dit.
00:19:27 – Écoutez, moi, en tant que professeur, je suis professeur d'histoire-géographie.
00:19:31 Pour moi, en tant qu'enseignant, j'entends, la baïa a une connotation religieuse, culturelle et religieuse.
00:19:39 – Donc on interdit.
00:19:41 – Les deux sont liés. Je veux dire, soit il y a un élément religieux qui est mis en avant,
00:19:46 soit c'est de la provocation.
00:19:48 On ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête des jeunes.
00:19:51 Donc quand on parle de l'intentionnalité, moi je veux bien,
00:19:54 mais est-ce que l'intentionnalité en question, elle est forcément détectable, identifiable ?
00:19:59 Ça, c'est encore un autre point.
00:20:01 – Donc on interdit, dites-le nous, donc on interdit.
00:20:04 – Qu'est-ce que vous m'étonnisez, Maxime ? Rapidement, deux secondes, deux secondes.
00:20:07 Oui ou non, on interdit ou pas, Maxime Rompère ?
00:20:10 – Maxime Rompère a dit "la baïa n'a pas sa place à l'école".
00:20:13 Effectivement, je pense que la baïa n'a pas sa place à l'école.
00:20:16 – Donc voilà, la baïa n'a pas sa place à l'école, c'est bien noté.
00:20:19 Maxime Rompère, vice-président du Syndicat National des lycées et collèges.
00:20:23 Merci. On enchaîne avec un autre thème.
00:20:25 On va prendre la direction de Nîmes, messieurs.
00:20:27 Nîmes où une médiathèque a été fermée à cause du trafic de drogue.
00:20:30 Les agences et établissements subissent des pressions de la part des trafiquants
00:20:33 depuis plusieurs mois et nous sommes en direct avec Alain Lorgias,
00:20:37 président du comité de quartier de Pissevins, dans ce fameux quartier sensible.
00:20:42 Merci beaucoup Alain Lorgias d'être avec nous et de témoigner.
00:20:45 Racontez-nous très rapidement qu'est-ce qui se passe dans votre quartier.
00:20:48 C'est une zone de non-droit ou pas ?
00:20:50 – Oui, en principe dans les territoires de la République…
00:20:54 – Ma question est simple, zone de non-droit ou pas ?
00:20:56 – Pardon ?
00:20:57 – Ma question est simple, zone de non-droit ou pas ?
00:21:00 Le problème qu'il faut se donner les moyens de pouvoir, disons, canaliser tout ça.
00:21:09 Alors, ce qui se passe sur Pissevins, c'est que finalement,
00:21:18 une étape a été franchie un peu plus quand ils ont essayé de rentrer dans la médiathèque
00:21:24 et qu'ils ont, disons, pas agressé mais disons intimidé les employés.
00:21:32 Je crois que là, il y a eu… alors je ne sais pas si c'est l'histoire de clans entre eux
00:21:41 qui voulaient, disons, intimider les gens, mais toujours est-il que quand vous avez…
00:21:50 il n'y a plus de respect, jusqu'à maintenant, la médiathèque était sacralisée
00:21:55 donc ils ne rentraient pas dans l'intérieur, ils étaient autour de la médiathèque,
00:22:01 bien entendu avec leur problème de cri pour signaler les forces de police, etc.
00:22:08 – Vous savez que des renforts de police doivent arriver cet après-midi,
00:22:11 vous savez que des renforts de police doivent arriver cet après-midi,
00:22:14 ça va dans le bon sens, ça vous rassure, la population est un peu inquiète
00:22:16 chez vous dans votre quartier ?
00:22:17 – Monsieur, moi je veux bien les forces de police, si elles restent 10 jours, ça ne sert à rien,
00:22:23 ça ne sert à rien, ça va régler le problème pendant 10 jours et puis après ça va recommencer.
00:22:29 Je pense qu'il y a toute une méthode à changer, il faut que la police nationale,
00:22:36 la police municipale fasse des patrouilles à pied et non en voiture,
00:22:42 c'est ce que va faire les CRS pendant 10 jours,
00:22:46 ils n'ont pas le contact avec la population,
00:22:51 je pense qu'il faut que la police reprenne le contact avec la population.
00:22:57 – Alors justement, on est avec Bruno Bartocchetti, Alain Lorgias, on poursuit le débat,
00:23:04 on est avec Bruno Bartocchetti, secrétaire national délégué SGP Police de la zone Sud,
00:23:09 merci d'être avec nous Bruno Bartocchetti, c'est quoi la situation de Nîmes,
00:23:13 c'est un échec de la mairie, c'est un échec du gouvernement, c'est quoi ?
00:23:19 – Oui, bonjour, j'ai envie de dire que c'est un échec sociétal surtout,
00:23:23 parce que c'est une bombe à retardement que nous avons à Nîmes,
00:23:26 comme d'ailleurs dans toutes les grandes villes de France en matière de stup,
00:23:29 nous avons pris beaucoup de retard et aujourd'hui,
00:23:32 on voit les difficultés que nous rencontrons pour régler certaines situations.
00:23:36 Alors, il y a deux sujets importants en matière de stup à Nîmes, d'ailleurs comme ailleurs,
00:23:41 c'est d'abord tranquilliser la population qui a besoin de sérénité,
00:23:47 ils sont quand même dans la grande majorité dans ces cités pour vivre paisiblement,
00:23:55 donc c'est là où ça demande encore bien sûr des renforts de police,
00:23:58 mais il faut que ce soit aussi imprégné sur d'autres actions,
00:24:01 tout ne peut pas reposer sur les épaules de la police,
00:24:03 et si on mettait un quart de CRS à chaque point de rue,
00:24:06 ce serait aussi un échec dans notre société.
00:24:08 Et parallèlement, bien sûr, continuons nos efforts avec plus de moyens pour les enquêteurs
00:24:14 qui ont quand même donné des résultats très probants à Nîmes,
00:24:17 il faut quand même aussi reconnaître qu'on a bien bousculé ces réseaux,
00:24:21 mais le problème, vous le savez, c'est que lorsqu'on fait tomber un point de deal,
00:24:25 il y en a un autre qui arrive derrière.
00:24:27 Alors oui, oui, effectivement, je l'entends sur ce plateau,
00:24:30 il faut reconquérir ce secteur avec des policiers,
00:24:35 mais une fois que les policiers auront occupé beaucoup plus d'espace,
00:24:39 on va dire avec plus de moyens et plus d'effectifs, j'insiste bien là-dessus,
00:24:42 d'autres services publics doivent prendre leur place
00:24:45 et leur permettre d'être en sécurité.
00:24:47 C'est inadmissible que tout le monde se retire de ce secteur
00:24:51 parce que justement on souffre de cette insécurité.
00:24:54 Mais ça demandera un effort sur de très longs termes,
00:24:57 sur de longs mois, des années peut-être,
00:24:59 parce qu'on a pris vraiment des décennies de retard
00:25:02 en matière de stups et de délégaces dans ces quartiers sensibles.
00:25:05 Merci beaucoup Bruno Bartocetti.
00:25:07 Je rappelle que vous êtes secrétaire national délégué SGP Police de la zone sud.
00:25:11 Réaction rapidement Jean-Claude et Yvan Rieufol ?
00:25:14 On a dû discuter de ça dix mille fois depuis.
00:25:17 Voilà, tant qu'on ne réhabilitera pas les capacités, les moyens
00:25:21 d'avoir des sanctions à l'égard, de vraies sanctions,
00:25:24 à l'égard des trafiquants, on ne s'en sortira pas.
00:25:26 Il n'y a pas de raison que ça ne continue pas.
00:25:28 Je voyais l'autre jour l'échec, la traduction claire
00:25:34 de l'échec de la politique pénitentiaire.
00:25:36 Encore une fois, je ne suis pas un enfermiste.
00:25:38 Je reconnais que les prisons françaises, pour la moitié d'entre elles,
00:25:41 sont impraticables.
00:25:42 Mais pourquoi encore on a échoué dans ce domaine-là ?
00:25:45 Si vous n'êtes plus capable de prendre des sanctions
00:25:48 vis-à-vis d'un trafiquant qui distribue ou vende la drogue
00:25:51 à des gamins de 15 ans, qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:25:53 On peut débattre là, pour dire c'est scandaleux, c'est inacceptable,
00:25:57 on va renvoyer 10 policiers.
00:25:58 Mais il vous l'a dit, les 10 policiers vont rester une semaine,
00:26:01 ils partiront et ils seront appelés ailleurs.
00:26:03 Tant qu'on n'aura plus, et pas, les moyens de prendre des sanctions
00:26:07 efficaces dans ce pays, il faudra arrêter d'en débattre
00:26:10 et de se plaindre.
00:26:11 Alain Lorgias, merci, vous êtes toujours avec nous.
00:26:14 Vous souhaitez rajouter quelque chose ?
00:26:16 Alain Lorgias, merci en tous les cas d'avoir voulu témoigner.
00:26:18 Je pensais pour le journaliste de M6 qui a été agressé hier,
00:26:24 et nous trouvons inadmissible cette façon de faire de la population,
00:26:29 parce que l'ensemble des gens, des...
00:26:34 qui sont des...
00:26:37 Bon, on a un petit problème de liaison avec vous Alain Lorgias.
00:26:41 Merci mille fois en tous les cas d'avoir accepté de témoigner.
00:26:44 Et évidemment, on reste en contact, on va suivre ce qui se passe
00:26:48 dans votre quartier de Nîmes.
00:26:50 On va marquer une pause et on se retrouve dans quelques instants
00:26:54 avec nos invités.
00:26:55 On prendra cette fois la direction de Grasse,
00:26:58 parce que la guerre de l'eau cet été s'annonce,
00:27:00 et on verra la situation de Grasse, messieurs.
00:27:02 A tout de suite, c'est La Parle en français, jusqu'à 15h.
00:27:05 Soyez les bienvenus, c'est La Parle en français jusqu'à 15h,
00:27:12 du débat, du décliptage avec mes invités.
00:27:14 Et dans quelques instants, évidemment, je vous la présente à nouveau,
00:27:17 place à l'info avec Maureen Vidal.
00:27:20 Il n'y aura pas de vote sur l'abrogation des 64 ans.
00:27:25 L'examen de cette mesure prévue demain dans l'hémicycle
00:27:28 sera empêchée par Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.
00:27:31 Elle compte brandir l'article 40, empêchant ainsi les parlementaires
00:27:34 de créer une charge publique financière.
00:27:36 Un vent d'indignation a soufflé sur les groupes d'opposition,
00:27:39 qualifiant cette décision d'une attaque inédite
00:27:41 contre les droits du Parlement.
00:27:43 À Nîmes, trois personnes ont été placées en garde à vue
00:27:46 pour faits de violence aggravée sur un journaliste M6.
00:27:49 Il s'agit de deux mineurs et un majeur.
00:27:51 L'un d'entre eux a reconnu les faits.
00:27:53 Selon une source policière, à peine arrivé mardi matin à Pisse 20,
00:27:56 un quartier à risque de Nîmes, le journaliste s'est vu roué de coups
00:27:59 debout et au sol. Un acte condamné par le ministre de l'Intérieur,
00:28:02 Gérald Darmanin, qui a promis l'envoi en renfort d'une compagnie de CRS sur place.
00:28:06 Cet après-midi, le pape François va être opéré en urgence à Rome.
00:28:10 Victime d'une hernie abdominale, son équipe médicale évoque
00:28:13 l'intervention chirurgicale nécessaire par l'aggravation des symptômes
00:28:16 présentés par le souverain pontife.
00:28:18 Il sera hospitalisé plusieurs jours à l'hôpital d'Emily.
00:28:21 Merci beaucoup, cher Maureen Prochain,
00:28:26 Point Info dans une vie avec Miquel Dorian,
00:28:29 pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:28:32 Avec moi, l'équipe du jour, Jean-Claude Dassier, toujours en forme.
00:28:35 Rebonjour.
00:28:36 Yvan Youfolle, toujours en forme.
00:28:38 Bonjour.
00:28:39 Eric Maten, au summum de sa forme.
00:28:41 On va parler de RSA dans quelques instants avec vous.
00:28:43 Mais tout de suite, messieurs, je propose de prendre la direction de Grasse.
00:28:48 On va parler d'un combat qui sera peut-être le combat de cet été,
00:28:51 de la guerre de l'eau.
00:28:52 Et pourquoi Grasse, me direz-vous ?
00:28:53 Parce que l'eau va coûter plus cher cet été
00:28:56 et l'agglomération a mis en place une tarification saisonnière
00:28:59 dans le but de faire baisser la consommation.
00:29:02 Concrètement, la redevance de l'eau augmentera de 20 % pour les habitants.
00:29:07 Alors, la parole est aux Français.
00:29:09 On va retrouver tout de suite Stéphanie Guéton, qui est coiffeuse à Grasse.
00:29:13 Je suis ravi de vous accueillir, Stéphanie.
00:29:15 Soyez la bienvenue dans la parole aux Français.
00:29:18 Quand je vous dis que l'eau va coûter beaucoup plus cher, 20 %,
00:29:22 vous me dites quoi ?
00:29:23 Vous répondez quoi, ma chère Stéphanie ?
00:29:25 Je suis furieuse.
00:29:26 Furieuse.
00:29:27 Vous êtes furieuse ?
00:29:28 Furieuse.
00:29:29 Je trouve qu'après l'inflation, avec ce qu'on subit en ce moment,
00:29:34 c'est déjà compliqué d'être commerçant.
00:29:36 Moi, je parle en tant que coiffeure,
00:29:39 comment pouvons-nous réduire notre consommation d'eau,
00:29:43 alors qu'il nous faut entre 30 et 40 litres pour un shampoing ?
00:29:46 On a, par réflexe citoyen, déjà baissé notre consommation de nous-mêmes.
00:29:54 20 % d'augmentation, je ne comprends pas.
00:29:57 Il faut m'expliquer comment nous, nous, commerçants,
00:30:00 nous, citoyens, allons faire pour pouvoir payer nos factures.
00:30:03 C'est déjà assez cher comme ça.
00:30:05 Comment aussi le répercuter sur nos prestations, sur nos clients ?
00:30:11 Comment expliquer ça ?
00:30:12 Alors que les salaires ne sont pas extensibles,
00:30:14 les retraites ne sont pas extensibles,
00:30:15 il va falloir nous expliquer comment faire.
00:30:18 Il faut nous donner des solutions à tout ça.
00:30:21 Vous en avez parlé avec vos collègues commerçants,
00:30:24 ce n'est pas Cégnous qui vous l'apprend,
00:30:25 cette augmentation de 20 %, vous étiez au courant ?
00:30:27 Ah si, si.
00:30:28 C'est Cégnous qui vous l'apprend, c'est parfait.
00:30:30 Oui, il y a vraiment un manque de communication total.
00:30:33 D'ailleurs, je remercie Cégnous de nous l'avoir dit.
00:30:36 On en avait entendu parler qu'il y aurait une augmentation,
00:30:38 mais jamais de 20 %.
00:30:41 Concrètement, qu'est-ce que vous allez faire ?
00:30:44 Là, tout de suite, je ne sais pas.
00:30:46 Je ne sais pas, je vais peut-être mettre des seaux dehors,
00:30:49 parce qu'actuellement, il pleut.
00:30:51 Je vais peut-être faire des réserves de seaux d'eau dehors
00:30:53 pour essayer de pouvoir racheter des clientes,
00:30:56 parce que je ne sais pas du tout comment faire.
00:30:58 Je ne sais pas du tout comment répercuter ces prix,
00:31:01 cette augmentation sur mes clients,
00:31:03 qui ont du mal déjà à venir,
00:31:05 parce qu'eux-mêmes n'ont pas…
00:31:07 enfin, ils n'ont quand même pas 22 choses à payer.
00:31:09 Et comment faire ? Comment faire ?
00:31:11 On n'arrive même pas à joindre les deux bouts.
00:31:13 C'est encore les commerçants et les citoyens.
00:31:15 De grâce, c'est une sanction punitive.
00:31:17 Et c'est aberrant, c'est aberrant.
00:31:19 Vous en avez parlé avec vos clients, là,
00:31:21 depuis qu'on vous a donné cette information, Stéphanie ?
00:31:23 Ah oui.
00:31:24 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:31:25 Qu'est-ce qu'ils vous disent, vos clients ?
00:31:26 Ils sont furieux.
00:31:27 Ils sont en colère, ils sont furieux.
00:31:29 J'ai un client qui, malheureusement, est handicapé,
00:31:32 qui m'a dit « je vais devoir revendre mon appartement
00:31:34 parce qu'il va falloir que je paie mes charges ».
00:31:36 Et augmentation sur augmentation,
00:31:39 on ne peut plus joindre les deux bouts.
00:31:41 Donc forcément, il m'a dit « je ne sais pas comment faire ».
00:31:44 Il dit « vous m'affolez, vous faites une mauvaise nouvelle ».
00:31:49 Bon, réaction. Je vous garde avec moi, Stéphanie Guéton.
00:31:52 Réaction, Yvan Youfolle.
00:31:53 Vous comprenez la colère et la révolte de Stéphanie ?
00:31:56 Évidemment que je la comprends, bien entendu.
00:31:58 Je suis tout à fait étonné par la grande brutalité de cette municipalité.
00:32:02 Ma question, d'ailleurs, était de savoir de quelle étiquette politique est cette municipalité-là.
00:32:07 Et puis, est-ce qu'il y a eu d'autres municipalités
00:32:09 qui ont comme ça, discrétionnairement,
00:32:11 décidé un beau jour d'augmenter autant la consommation d'eau ?
00:32:16 À votre connaissance.
00:32:17 Stéphanie, vous avez entendu la question d'Yvan Youfolle ?
00:32:19 Oui, à ma connaissance, non.
00:32:22 J'ai entendu qu'il y aura eu,
00:32:24 qu'il va y avoir des réductions sur les plages, sur tout ça.
00:32:27 Au niveau des douches, ça je peux tout à fait le comprendre.
00:32:31 Je veux dire qu'on ne fasse pas couler l'eau pour rien.
00:32:33 Je suis la première à le comprendre.
00:32:35 Mais une augmentation comme ça, à ma connaissance, aux alentours,
00:32:38 je n'ai rien entendu.
00:32:39 Ou alors, vous voyez, j'ai été informée par vous d'une augmentation de 20% aujourd'hui.
00:32:44 Et je pense que, je ne sais pas, je ne peux pas vous répondre là-dessus.
00:32:48 Je ne peux pas faire mes étiquettes.
00:32:49 L'étiquette Thomas Leroy, qui m'a cité dans la préparation de cette émission,
00:32:52 me signale que la couleur du Mer de Grasse est un républicain, mon cher Yvan Youfolle.
00:32:56 Jean-Claude Dassier, réaction ?
00:32:58 Vous comprenez cette exaspération, cette colère de Stéphanie ?
00:33:02 Je la comprends, c'est assez difficile, vu de Paris et vu d'ici,
00:33:05 de dire "vous avez tort, vous avez raison".
00:33:07 Je comprends que le choc soit brutal.
00:33:09 En même temps, si la municipalité veut faire face à ses engagements,
00:33:13 si elle veut faire baisser la consommation,
00:33:15 je ne vois pas d'autre motif, d'autre raison,
00:33:19 d'autre moyen de faire baisser cette consommation que d'augmenter un peu les prix.
00:33:23 20%, ça me paraît quand même assez spectaculaire.
00:33:26 Alors évidemment, on peut dire à cette malheureuse coiffeuse d'augmenter vos tarifs,
00:33:30 mais si elle perd la moitié de sa clientèle, ce n'est pas non plus une bonne solution.
00:33:34 Donc honnêtement, je sais que dans le Midi, depuis la nuit des temps,
00:33:37 il y a des problèmes d'alimentation en eau, ça date même des Romains et même avant.
00:33:42 Néanmoins, là, on se retrouve dans une situation comme celle-là.
00:33:46 Je pense qu'une petite enquête sur le terrain mériterait de nous éclairer un peu.
00:33:50 Mais on ne peut que comprendre 20%, c'est beaucoup.
00:33:53 Surtout que ça vient s'ajouter à un phénomène d'inflation qui n'est pas neutre,
00:33:58 même s'il est en réduction à l'heure actuelle, il existe encore sur certains produits.
00:34:02 Donc les temps sont durs.
00:34:04 Alors, voilà.
00:34:06 Stéphanie, vous me paraissez très dynamique.
00:34:08 Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous n'avez pas resté comme ça, assise dans votre salon.
00:34:12 Vous allez vous mobiliser, vous allez demander un rendez-vous avec votre mère.
00:34:15 Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:34:16 Déjà, ça fait déjà 42 semaines que je l'attends dans mon salon de coiffure,
00:34:20 parce que je lui avais demandé déjà un rendez-vous.
00:34:22 Donc, il devait venir me voir il y a 42 semaines.
00:34:24 Donc, voilà.
00:34:25 Donc, s'il s'en rappelle, il en profite que s'il vous voit à la télé, il doit se rappeler de moi.
00:34:29 Sinon, oui, concrètement, oui, je vais aller le voir.
00:34:32 Je vais aller le voir parce que ce n'est pas que pour moi.
00:34:34 C'est pour tout le monde, pour les commerçants.
00:34:37 Déjà que la ville est en train de se déserter, on va dire les désertés de commerçants.
00:34:41 C'est un mot rare.
00:34:43 Et on a du mal à tenir.
00:34:44 Donc, ça plus ça, plus ça, je me demande comment on va faire.
00:34:47 Moi, je me le demande.
00:34:49 - Et Rémi de Rigmatel, vous y réagirez.
00:34:51 - On est encore puni.
00:34:53 On a quand même subi l'inflation, effectivement, de plein fouet,
00:34:56 parce que les clients nous font ressentir et forcément, on les comprend.
00:35:00 On a l'augmentation de nos fournisseurs que nous, nous payons.
00:35:05 On essaie de relier sur nos marges.
00:35:07 Mais au bout d'un moment, on n'y arrive plus.
00:35:09 Ce n'est plus possible.
00:35:10 Donc, il faut m'expliquer comment faire.
00:35:12 Il faut m'expliquer.
00:35:14 - Et Eric de Rigmatel.
00:35:15 - Je voulais juste préciser que l'eau a des tarifs très variables d'une ville à l'autre.
00:35:19 À Paris, on peut payer l'eau relativement peu chère par rapport à une ville de banlieue.
00:35:23 Donc, c'est très étonnant, le système de distribution.
00:35:26 Et je précise que récemment, on a fait une enquête et on s'est rendu compte
00:35:30 que certaines villes de France baissaient le prix de l'eau, comme Montpellier, par exemple,
00:35:34 qui même propose la gratuité de l'eau sur les 15 premiers mètres cubes
00:35:38 pour inciter les habitants de Montpellier à réduire la consommation.
00:35:43 Et puis ensuite, effectivement, là, ça se met à monter en flèche quand on dépasse le cap des 15...
00:35:47 - Mais on n'a pas répondu grâce.
00:35:48 C'est un organisme public qui distribue l'eau ou privé.
00:35:51 - Non, mais grâce, ils ont un problème justement d'alimentation lié à la sécheresse,
00:35:55 les cours d'eau qui baissent.
00:35:56 - La sécheresse, elle n'est pas liée qu'au point de grâce.
00:35:58 - Bien sûr.
00:35:59 - Je me permets.
00:36:00 - Stéphanie Guéton.
00:36:01 - La cause de la sécheresse est très touchée.
00:36:02 - Stéphanie Guéton.
00:36:03 - Je me permets.
00:36:04 Les cours d'eau ont baissé.
00:36:05 C'est vrai que depuis le mois de mars, il n'a pas beaucoup plu,
00:36:07 mais depuis, je vous invite justement à venir voir le lac de Saint-Cassien
00:36:11 qui a remonté au moins d'un mètre cinquante.
00:36:13 On nous a dit qu'effectivement, il avait baissé de deux mètres.
00:36:15 Effectivement, je l'ai vu, moi, au mois de mars, avril, il était vraiment très, très bas.
00:36:20 C'était au plus bas et c'était inquiétant.
00:36:21 Donc, nous, nos réflexes citoyens, c'est déjà de baisser notre consommation
00:36:25 parce qu'on n'a pas envie non plus de ne plus avoir d'eau.
00:36:27 Bon, là, depuis, il ne fait que pleuvoir.
00:36:29 Je vous invite à regarder à Grasse dehors.
00:36:31 Il pleut et depuis, le lac de Saint-Cassien est remonté.
00:36:35 Donc, pourquoi ces 20 % d'augmentation ?
00:36:39 - Et pourtant, Grasse, c'est le pays du parfum.
00:36:41 Donc, on a besoin d'eau et d'alcool pour en faire.
00:36:44 - Oui, ben moi, je préfère.
00:36:45 - Les fleurs, surtout.
00:36:46 - On nous a mis des fleurs de partout.
00:36:48 Excusez-moi, je préfère qu'on nous enlève les fleurs
00:36:50 et qu'on ne nous augmente pas l'eau.
00:36:53 Parce que les fleurs, c'est joli, c'est magnifique.
00:36:55 OK, c'est super, on en a plein les rues, il faut les arroser.
00:36:58 À ce moment-là, on ne nous augmente pas l'eau.
00:37:01 On nous enlève les fleurs et on ne nous augmente pas 20 % d'eau.
00:37:04 Il y a beaucoup de gens qui ne peuvent plus payer leurs factures.
00:37:06 - On vous sent révolté, Stéphanie.
00:37:08 - C'est clair.
00:37:09 - On vous sent révolté.
00:37:10 - C'est clair. Il faut que le maire prenne la parole.
00:37:12 Il s'explique.
00:37:13 - Bon, vous allez prendre rendez-vous avec le maire, Stéphanie Guetton.
00:37:16 - Parce que là, vous voyez, j'ai une cliente qui me dit
00:37:19 en hiver, c'est l'électricité.
00:37:20 Après, bon, ben, c'est l'eau.
00:37:22 C'est le prix maintenant.
00:37:23 Ce que j'entends sur le terrain, c'est qu'on ne fait plus nos courses
00:37:26 en fonction de ce qu'on veut manger.
00:37:28 C'est plutôt de ce que l'on peut manger.
00:37:30 Donc, maintenant, on va réduire l'eau.
00:37:32 Mais vous vous rendez compte, même pour un salon de coiffure,
00:37:34 je parle pour quelque chose que je connais.
00:37:36 Vous avez quand même, vous n'avez pas que la technique du bac.
00:37:41 Vous avez les pêloirs à laver, où on a quand même une hygiène,
00:37:44 où on a quand même des serviettes à laver.
00:37:45 C'est des machines, c'est l'électricité, c'est de l'eau consommée, tout ça.
00:37:49 Donc, comment il va nous expliquer, Monsieur Viau,
00:37:52 comment voulez-vous qu'on tienne, nous, commerçants, coiffeurs,
00:37:55 boulangers, etc.
00:37:57 Je veux dire, les restaurateurs, ils ne vont plus mettre de l'eau dans le Ricard.
00:38:00 Ça leur fera moins cher.
00:38:01 Ben voilà, on va faire des choses comme ça.
00:38:04 C'est quoi, là ? C'est quoi ?
00:38:06 Je comprends et on comprend autour de ce plateau votre révolte.
00:38:09 Ce que je vous propose, c'est qu'on reste en contact.
00:38:11 On va suivre ce qui se passe du côté de Grasse.
00:38:13 Vous allez prendre rendez-vous avec le maire.
00:38:15 Et puis, on fera un parlo-français à nouveau
00:38:18 pour voir un peu comment la situation évolue.
00:38:20 Vous êtes d'accord, Stéphanie Guetton ?
00:38:21 Très, très d'accord. Pas de problème. Quand vous voulez.
00:38:25 Et tenez-nous au courant, surtout.
00:38:27 Merci d'avoir accepté.
00:38:29 Merci à vous.
00:38:30 Merci à vous et surtout bon courage dans votre belle région,
00:38:33 parce que c'est néanmoins une très belle région, la région Grasse.
00:38:36 Une très belle région. Elle est magnifique.
00:38:38 Il ne faut pas oublier de le dire.
00:38:39 Merci mille fois, Stéphanie Guetton.
00:38:40 Merci de ce témoignage dans la parole au français.
00:38:42 Petite réaction, Yvan, il va falloir rapidement en enchaîner
00:38:44 avec notre ami Eric Bélemathède.
00:38:45 Non, mais on a tout.
00:38:46 On a tout. Ce qu'on comprend parfaitement,
00:38:47 c'est l'irritation de ce coup de grâce, pardon,
00:38:51 de ce mauvais jeu de mots qui est porté par le maire
00:38:52 à ses propres administrés.
00:38:53 C'est absolument un supporteur.
00:38:54 C'est très bien joué.
00:38:55 Il faut qu'il s'explique.
00:38:57 Il n'y a pas eu d'explication.
00:38:58 Il faut qu'il s'explique.
00:38:59 C'est nous qui informons Stéphanie de cette prise de décision du maire.
00:39:03 Allez, il nous reste quelques huit minutes dans cette parole au français.
00:39:07 Eric Bélemathède, notre journaliste économique, nous a rejoint.
00:39:11 On va parler du projet de loi qui prévoit la création de France Travail
00:39:14 en remplacement de Pôle emploi,
00:39:15 qui a été présenté, mon cher Eric, au Conseil ministre aujourd'hui.
00:39:19 Et au-delà du simple changement du nom de façade,
00:39:22 puisque c'est un changement de nom de façade,
00:39:24 l'idée, c'est de tout faire pour remettre les chômeurs au travail.
00:39:27 C'est bien cela.
00:39:28 Oui, et puis surtout les bénéficiaires du RSA,
00:39:32 le Revenu de Solidarité Active.
00:39:34 Parce qu'aujourd'hui, si vous voulez, le problème,
00:39:36 c'est que vous avez en France 7,1 % de chômeurs.
00:39:38 La moyenne européenne, c'est 6 %, en Allemagne, c'est 5 %.
00:39:42 Et on n'arrive pas à descendre sous ce chiffre.
00:39:44 On a un million de postes disponibles tous les jours sur Pôle emploi.
00:39:47 Et donc c'est pour cela que le gouvernement se bat pour arriver au plein emploi.
00:39:50 Alors, ils appellent plein emploi 5 %.
00:39:52 C'est faisable quand on voit la pénurie de main-d'oeuvre qu'il y a aujourd'hui.
00:39:54 Maintenant, si vous regardez le RSA,
00:39:56 pourquoi il s'active sur le RSA, le gouvernement,
00:39:58 et pourquoi il veut le réformer ?
00:40:00 Pourquoi il veut obliger les bénéficiaires à avoir une formation, un tutorat,
00:40:04 s'inscrire dans la nouvelle entité qui s'appelle maintenant France Emploi,
00:40:07 France Travail ?
00:40:08 C'est parce qu'au bout du compte,
00:40:10 il faut que cette catégorie de bénéficiaires de minima sociaux
00:40:13 puisse reprendre un emploi.
00:40:15 Voilà, c'est clair comme tout.
00:40:16 Je précise que le RSA a augmenté quand même en nombre,
00:40:19 en nombre de bénéficiaires de 46 % en 10 ans.
00:40:22 Donc, en fait, c'est une ascension permanente.
00:40:24 Ça coûte 15 milliards à l'État.
00:40:25 Alors, vous me direz, c'est une goutte d'eau,
00:40:27 regarde, des 800 milliards de protection sociale,
00:40:29 d'aide sociale qu'il y a en France.
00:40:31 Mais 15 milliards, c'est énorme, surtout que ça augmente.
00:40:33 Et puis, dernier point,
00:40:34 vous avez une certaine catégorie de bénéficiaires qui en profitent.
00:40:38 Il faut bien le reconnaître.
00:40:39 Parce que quand vous êtes en couple avec trois enfants,
00:40:42 vous vivez à Paris, c'est une étude d'un économiste
00:40:46 qui a pris une étude de lycée.
00:40:48 On peut avoir facilement 20 000 euros sur mes bouts à bout,
00:40:50 toutes les aides sociales sur un an, 20 000 euros.
00:40:53 Vous rajoutez les aides locales, vous arrivez à 10 000,
00:40:56 et au final, 30 000 euros équivalents, bien sûr.
00:40:58 Ce n'est pas de l'argent qu'on vous donne comme ça.
00:41:00 Mais comme vous ne payez pas la cantine scolaire,
00:41:02 vous ne payez pas l'école, vous avez l'aide au logement,
00:41:04 les allocations familiales, le RSA, l'accès gratuit à la piscine, etc.,
00:41:08 vous arrivez à un montant énorme au final.
00:41:10 Et ça, ce n'est pas un chiffre fantaisiste,
00:41:13 ce sont des chercheurs de l'INSEE.
00:41:15 En France, 18 départements expérimentent cet accompagnement renforcé.
00:41:19 Et avec nous, en priorité, au direct et aux témoignages,
00:41:22 nous sommes avec Olivier Richefou,
00:41:24 qui est le président du Conseil départemental de la Mayenne.
00:41:27 Olivier Richefou, soyez le bienvenu.
00:41:28 Je suis ravi de vous accueillir dans La Parole aux Français.
00:41:30 Vous expérimentez depuis le mois de mars.
00:41:33 Comment ça se passe ?
00:41:34 Expliquez-nous un petit peu les détails de cette démarche.
00:41:38 Alors, nous sommes effectivement un des 18 départements expérimentés.
00:41:43 Le département de la Mayenne, c'est d'abord une situation particulière
00:41:46 avec un taux de chômage de 4,9%,
00:41:49 et nous n'avons que 3 500 familles au RSA,
00:41:52 ce qui ferait rêver beaucoup de mes collègues présidents de départements.
00:41:55 En réalité, ce système est un système que nous avons voulu tester
00:41:59 parce que nous sommes dans un département où il y a 20 000 envois à pourvoir,
00:42:03 et il n'y a aucune raison qu'une partie des allocataires du RSA
00:42:06 ne puisse pas retravailler.
00:42:08 Nous avons trois catégories d'allocataires définies depuis longtemps,
00:42:12 des personnes qui sont très, très, très éloignées de l'emploi,
00:42:15 que l'on appelle une catégorie sociale,
00:42:18 pour lesquelles il y a de très nombreux freins à lever.
00:42:21 Et là, nous avons prévu, dans le cadre de l'expérimentation
00:42:23 qui a démarré le 17 avril, en réalité, chez nous,
00:42:27 d'avoir une obligation de 6 heures par mois seulement
00:42:31 pour commencer à reprendre pied,
00:42:34 notamment souvent sur du soin,
00:42:36 pour des gens qui sont vraiment très éloignés de l'emploi.
00:42:38 Une deuxième catégorie, ce sont les gens qui sont,
00:42:40 qu'on appelle, socio-professionnels,
00:42:42 qui ont quelques freins à lever,
00:42:44 pour lesquels nous avons prévu d'adapter non pas 15 heures,
00:42:47 mais 6 heures simplement par semaine.
00:42:49 Et puis, ceux qui n'ont aucun frein pour l'emploi,
00:42:52 et qui devraient être au travail, qui devraient être dans l'emploi,
00:42:56 et là, nous leur demandons de s'engager à hauteur de 15 à 20 heures par semaine,
00:43:01 comme le prévoit cette expérimentation,
00:43:03 avec notamment un accompagnement très renforcé,
00:43:06 cette obligation de rencontrer ses conseillers tous les 15 jours,
00:43:10 et vraiment, on colle, on y va, on l'accompagne, et c'est ce qui leur va.
00:43:15 Olivier Richefou, quelles sont les conséquences ?
00:43:19 Comment c'est perçu ? Quel bilan vous tirez ?
00:43:21 Ça commence au mois de mars, nous sommes au mois de juin.
00:43:23 Comment c'est perçu par les personnes qui sont dans cette situation-là ?
00:43:28 C'est un peu trop tôt pour tirer, bien sûr, des conclusions.
00:43:31 Moi, je suis allé vendredi rencontrer un certain nombre d'allocataires
00:43:35 qui sont rentrés dans ce dispositif sur la zone concernée dans le département.
00:43:40 J'ai moi-même été surpris du très bon accueil que j'ai eu,
00:43:45 des gens qui nous ont dit merci, parce que quand on est au RSA, finalement,
00:43:50 et qu'on n'est pas stimulé, pardon de l'expression,
00:43:53 qu'on n'est pas poussé un peu dans nos retranchements,
00:43:55 on se laisse aller, parce que, comme l'a dit très bien
00:43:58 notre journaliste économique à l'instant, on ne peut pas trop mal vivre,
00:44:04 quand on se débrouille bien, surtout dans un département comme la Mayenne,
00:44:08 où les loyers ne sont pas très élevés, la vie ne coûte pas très cher,
00:44:13 on peut quelquefois pas trop mal se débrouiller,
00:44:15 même si je pense qu'avec, pour un individu seul, 600 euros,
00:44:18 on ne vit pas bien, bien évidemment.
00:44:20 Donc, ils nous ont plutôt dit merci en disant, en étant accompagné,
00:44:23 en étant obligé de se bouger, eh bien, on sait qu'on va retrouver de l'emploi.
00:44:28 Réaction, Jean-Claude Dassier, il aurait eu...
00:44:32 Écoutez, je souhaite de tout cœur que cette expérimentation réussisse
00:44:35 et qu'elle s'étende le plus tôt possible au territoire national,
00:44:39 car c'est une situation au fond qui n'est pas acceptable,
00:44:42 elle pourrit la société française.
00:44:44 Vous avez des tas de gens qui vous disent, vrai ou faux, en province,
00:44:47 qui vous disent, mais mon voisin, il n'a jamais travaillé de sa vie,
00:44:50 les primes à loisiveté, il y en a partout.
00:44:52 C'est vrai, c'est faux, personne ne peut le vérifier.
00:44:54 Simplement, vous avez un constat global, tu le disais Eric tout à l'heure,
00:44:59 il y a en gros 1 million à 1,2 million d'emplois non pourvus dans ce pays,
00:45:03 c'est beaucoup, et il y a 2 millions de personnes au RSA,
00:45:06 sans compter ce qu'il y a à côté.
00:45:08 Donc, je veux dire, il faut incontestablement aider les chômeurs
00:45:11 qui en ont vraiment besoin, faire vraiment une politique,
00:45:15 je ne dirais pas du tri, ce serait malvenu,
00:45:17 mais qui véritablement aide ceux qui en ont besoin,
00:45:20 et surtout, si les moyens sont donnés à ce nouveau pôle,
00:45:24 dit pôle du travail, il va falloir accompagner,
00:45:27 il va falloir contrôler, je suis un peu sceptique sur l'efficacité
00:45:32 d'un dispositif, qui est-ce qu'il est, mais enfin,
00:45:35 ça va être compliqué de voir ce que ça donne sur le terrain.
00:45:39 J'espère me tromper, et que dans quelques mois,
00:45:41 on verra des progrès spectaculaires et importants.
00:45:44 - Yvan, très très rapidement, je voudrais donner une dernière fois
00:45:47 la parole à Olivier Grisfou.
00:45:48 - Je note que la majorité des emplois dans votre département
00:45:51 sont malgré tout pourvus, puisque vous nous avez dit
00:45:53 que vous aviez un taux de chômage qui était relativement faible
00:45:55 par rapport à la moyenne nationale, vous n'étiez peut-être pas
00:45:57 le département le plus frappé par ces méfaits de l'assistanat,
00:46:02 mais dans les emplois qui ne sont toujours pas pourvus,
00:46:05 dans quels secteurs sont-ils le plus représentés,
00:46:08 et qui pourrait être susceptible de les reprendre ?
00:46:13 C'est parmi les principaux.
00:46:15 - Je vous donne juste les chiffres.
00:46:17 Sur les 3500 personnes au RSA, nous en avons environ 1000
00:46:21 qui n'ont aucun frein vers l'emploi, et il y a 20 000 emplois
00:46:25 pourvoir dans tous les secteurs, que ce soit le maintien à domicile,
00:46:28 qui est un secteur extrêmement important face au vieillissement
00:46:31 de la population, comme dans l'industrie.
00:46:33 Je rencontre tous les jours des chefs d'entreprise
00:46:35 qui me disent "mais apportez-moi des personnes
00:46:37 qui ont envie de travailler, je les formerai,
00:46:40 et je leur trouverai une expérience positive
00:46:43 qui leur permettra de rentrer dans le travail".
00:46:45 Parce que moi je crois à la valeur travail.
00:46:47 Je pense que le travail c'est ce qui structure une famille,
00:46:49 c'est ce qui structure un individu, et qui n'est pas acceptable.
00:46:52 Mais on emporte une partie de la responsabilité,
00:46:54 parce que sans doute qu'en n'étant pas suffisamment nombreux
00:46:57 pour les accompagner, il y en a certains qu'on laisse un peu de côté.
00:47:00 Et donc en les coachant, en les stimulant, je suis sûr
00:47:04 qu'on ramènera des gens vers l'emploi davantage,
00:47:07 et qu'on rendra service à notre économie.
00:47:09 - Merci mille fois, cher Olivier Richefou.
00:47:11 Je rappelle que vous êtes président du Conseil départemental de la Mayenne.
00:47:14 Merci d'avoir accepté de témoigner dans La Parle aux Français.
00:47:18 - Il fait 30 ans qu'on accepte le chômage de masse.
00:47:21 Il serait peut-être temps de faire une autre politique.
00:47:24 - Allez, j'ai pas vu cette heure passer avec vous, mes chers amis.
00:47:27 Merci, c'était La Parle aux Français.
00:47:29 Merci Jean-Claude Dassier, merci Yvan Youfald, Eric Durie de Matel.
00:47:32 On vous retrouve dans quelques instants avec Michael Dorian pour le journal.
00:47:35 Passez une belle journée, on se retrouve dans quelques instants
00:47:38 avec Michael Dorian pour le grand journal de l'après-midi.
00:47:41 A tout de suite.
00:47:42 - Soyez les bienvenus, il est 15h, c'est l'heure du grand journal
00:47:50 de l'après-midi avec Michael Dorian.
00:47:53 - Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:47:54 Et à la une de l'actualité, l'inquiétude autour de l'état de santé
00:47:57 du pape âgé de 86 ans.
00:47:59 Il doit être opéré en urgence cet après-midi pour un risque
00:48:02 d'occlusion intestinale.
00:48:03 Une intervention chirurgicale sous anesthésie générale
00:48:06 et il faudra plusieurs jours d'hospitalisation, précise le Vatican.
00:48:09 Les détails au début de ce journal.
00:48:11 - La proposition du groupe Piote sera examinée demain
00:48:15 à l'Assemblée nationale pour abroger la retraite à 64 ans.
00:48:18 Ce matin, la présidente Yael Broun-Pivet l'a jugée ce matin irrecevable.
00:48:23 - La CRS 8 attendue en renfort anime après que 3 personnes
00:48:26 aient été placées en garde à vue pour fait de violences aggravées
00:48:29 sur un journaliste d'M6 dans un quartier sensible de la ville gangrénée
00:48:32 par le trafic de drogue.
00:48:34 Les détails dans un instant.
00:48:36 - Brigitte Macron va recevoir la famille de Lincez tout à l'heure
00:48:38 après des mois de harcèlement.
00:48:40 La dossiote de 13 ans s'est donnée la mort le 12 mai dernier.
00:48:43 On s'en souvient tous.
00:48:44 La maman de Lincez est attendue à 16h à l'Elysée.
00:48:47 Nous retrouverons sur place Jeanne Cancard.
00:48:49 - Le pape François va donc être opéré en urgence cet après-midi.
00:48:54 Le Saint-Père a une nouvelle fois été admis à l'hôpital Gemelli de Rome.
00:48:58 Il y avait passé la journée hier pour passer des examens,
00:49:01 des précisions avec notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza.
00:49:05 - C'est par un court communiqué que le Vatican l'a confirmé.
00:49:09 Le souverain pontife a été admis dans un hôpital romain
00:49:12 pour y subir une intervention chirurgicale ce mercredi après-midi.
00:49:16 Le pape François va subir une laparotomie,
00:49:19 une incision de la cavité abdominale et une chirurgie plastique
00:49:22 de la paroi abdominale avec prothèse.
00:49:25 Une intervention nécessaire, dit le Vatican,
00:49:28 en raison d'un risque d'occlusion intestinale.
00:49:31 Le communiqué indique que François souffre d'une hernie
00:49:35 qui provoque des syndromes occlusifs récurrents,
00:49:39 douloureux et en voie d'aggravation.
00:49:42 L'opération se déroulera sous anesthésie générale.
00:49:45 François devra rester hospitalisé plusieurs jours après l'opération.
00:49:49 Ce n'est pas le premier souci de santé pour ce pape de 86 ans.
00:49:54 En juillet 2021, il a été opéré au colon.
00:49:57 33 cm d'intestin lui ont été retirés.
00:50:00 En mars de cette année, il a passé trois jours à l'hôpital
00:50:03 pour une infection respiratoire.
00:50:06 Le pape souffre également de problèmes aux genoux
00:50:09 qui l'obligent à se déplacer avec une canne ou en fauteuil roulant.
00:50:13 La réforme des retraites maintenant,
00:50:15 alors que la proposition du goupillote sera examinée demain à l'Assemblée nationale.
00:50:19 La présidente Yael Broun-Pivet a jugé ce matin
00:50:22 irrecevables les amendements de rétablissement de l'article 1
00:50:25 qui vise, je le rappelle, à abroger le recul de l'âge de départ à 64 ans.
00:50:29 Tout à l'heure, c'est le porte-parole du gouvernement Olivier Véran
00:50:32 qui s'est expliqué sur le sujet en compte-rendu du Conseil des ministres.
00:50:36 Je n'adore pas la Constitution pour faire plaisir à des oppositions,
00:50:40 d'ailleurs ni pour faire plaisir à la majorité.
00:50:42 En l'occurrence, on est dans le respect strict des règles constitutionnelles.
00:50:46 Ce qui n'était pas normal au regard de la Constitution
00:50:49 était de reconnaître comme recevable une PPL
00:50:53 qui alourdissait les finances publiques de 15 milliards d'euros par an
00:50:57 sans proposer de solution de finances par an.
00:50:59 Et donc le goupillote souhaite cette fois-ci redéposer un amendement
00:51:02 à 15 milliards d'euros par an, ce qui n'existe pas, ce qui n'a jamais existé.
00:51:05 Et là, je le dis aussi en tant qu'ancien rapporteur général du budget de la Sécurité sociale,
00:51:09 ça n'existe pas.
00:51:11 Et donc la présidente de l'Assemblée nationale rappelle qu'un chat est un chat.
00:51:15 Dans le reste de l'actualité, l'homme qui avait été relaxé dans l'affaire de l'agression
00:51:21 de Jean-Baptiste Tronieux, le petit-neveu de Brigitte Macron,
00:51:24 a été interpellé hier en marge de la manifestation parisienne
00:51:27 contre la réforme des retraites pour port d'armes prohibées.
00:51:30 On apprend aujourd'hui qu'il a été relâché.
00:51:32 Noémie Schultz.
00:51:34 Il était l'un des trois prévenus jugés pour s'en être pris à Jean-Baptiste Tronieux,
00:51:38 le seul relaxé au bénéfice du doute.
00:51:40 Le procureur avait pourtant demandé sa condamnation
00:51:42 pour des coups portés à la victime alors qu'elle était au sol.
00:51:45 Lors de l'audience, ce jeune homme de 22 ans
00:51:47 qui se présente comme journaliste indépendant
00:51:49 avait pleuré à plusieurs reprises,
00:51:51 assurant que s'il était présent devant la chocolaterie Tronieux,
00:51:54 c'était pour couvrir ce rassemblement sauvage.
00:51:57 Son avocat avait mis en garde le tribunal
00:52:00 contre le risque de commettre une erreur judiciaire.
00:52:02 Il avait obtenu gain de cause et son client avait donc retrouvé la liberté
00:52:05 lundi soir à l'issue de l'audience après trois semaines de détention provisoire.
00:52:09 Dans la foulée, il a décidé de participer à la manifestation parisienne.
00:52:14 Et hier, lors d'un contrôle en amont du rassemblement,
00:52:16 les policiers ont trouvé sur lui un casque et des gants coqués.
00:52:20 Il a été arrêté, placé en garde à vue
00:52:22 et présenté ce matin à un délégué du procureur.
00:52:25 Il s'est vu notifié une interdiction de paraître à Paris
00:52:28 pendant une durée de trois mois pour participation à un groupement
00:52:32 formé en vue de la préparation de violences
00:52:34 ou de destruction ou de dégradation de biens.
00:52:37 Allez, dans ce journal Place Salle d'Economie
00:52:40 avec notre ami Eric Nourritzmatten,
00:52:42 on va parler de la réforme du RSA.
00:52:46 Votre programme avec IG.
00:52:49 IG, bien plus que du trading.
00:52:51 Une équipe d'experts à vos côtés.
00:52:53 Allez tout de suite Eric, une question avec la réforme du RSA.
00:52:58 Est-ce le début de la fin de l'état provident ?
00:53:01 Ça y ressemble, mais il y aura du chemin à faire.
00:53:04 Parce que si vous mettez bout à bout toutes les dépenses sociales en France,
00:53:07 c'est 800 milliards, c'est un tiers du PIB.
00:53:09 Le RSA, lui, ne représente que 15 milliards,
00:53:12 mais c'est beaucoup parce qu'il progresse chaque année.
00:53:14 Il concerne maintenant 4 millions de personnes,
00:53:17 4 millions de Français, 6 % de la population active.
00:53:20 Alors, il y a ces vrais désabus qui sont dénoncés
00:53:23 par un économiste, Pierre Cauc, professeur à Sciences Po,
00:53:26 qui a repris une étude, d'ailleurs, de chercheurs de l'INSEE.
00:53:29 On apprend par exemple, quand on parle d'abus,
00:53:31 qu'un couple qui vit aujourd'hui avec trois enfants,
00:53:34 qui est sans travail, peut toucher chaque année
00:53:36 20 700 euros d'aides nationales sous forme de RSA,
00:53:39 d'allocations familiales, d'allocations solidarité spécifiques.
00:53:42 Et si l'on ajoute les aides départementales ou de la commune,
00:53:45 cela fait 11 800 euros en plus par an, bien sûr,
00:53:48 donc sous forme de contributions à direct,
00:53:50 comme l'aide au logement, l'école, la cantine gratuite,
00:53:52 les équipements sportifs.
00:53:53 Voilà pour cette étude de Sciences Po, en tout cas,
00:53:56 qui a été mise en avant par des chercheurs de l'INSEE.
00:53:59 Cela fait quand même 30 000 euros sous forme de RSA
00:54:01 et davantage liés, donc, gratuits.
00:54:04 Alors, du coup, l'État veut inciter ses bénéficiaires
00:54:07 à reprendre un travail au plus vite.
00:54:08 Il a réformé Pôle emploi, qui s'appelle maintenant
00:54:11 France Travail.
00:54:12 Une expérience est lancée dans 18 départements
00:54:14 pour que les titulaires du RSA, les bénéficiaires du RSA,
00:54:17 puissent suivre une formation et un tutorat
00:54:20 et au bout du compte, retrouvent un emploi.
00:54:22 Et s'ils ne jouent pas le jeu, s'ils ne suivent pas
00:54:24 cette formation pendant un certain nombre d'heures
00:54:26 par mois et par semaine, eh bien, on leur coupera
00:54:29 le RSA sous la responsabilité du département.
00:54:32 L'objectif, c'est le plein emploi.
00:54:34 Le plein emploi en France, c'est quoi ?
00:54:35 C'est 5 % de chômeurs.
00:54:37 On en a 7,1 % actuellement.
00:54:39 Donc le but n'est pas très loin à atteindre,
00:54:42 mais partout en Europe, le chômage baisse.
00:54:44 En Allemagne, il est à 5 % déjà et la moyenne
00:54:47 européenne, c'est 6 %, donc effectivement,
00:54:49 l'objectif est atteignable.
00:54:51 - Ani, ma présente, une compagnie de CRS
00:55:06 est arrivée en renfort à l'hôtel de police.
00:55:08 Après que trois personnes aient été placées
00:55:11 en garde à vue pour fait de violences aggravées
00:55:13 sur un journaliste d'M6 dans un quartier sensible
00:55:15 de la ville gangrénée par le trafic de drogue.
00:55:18 Une médiathèque est également restée fermée
00:55:20 car les agents de l'établissement subissent
00:55:22 des pressions de la part des trafiquants
00:55:24 depuis plusieurs mois.
00:55:25 Je vous propose d'écouter la préfète du Gard.
00:55:27 - D'une part, je confirme effectivement
00:55:30 l'arrivée en début d'après-midi d'une compagnie
00:55:33 républicaine de sécurité.
00:55:35 La décision a été prise hier par le ministre
00:55:37 de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:55:39 Donc ça, c'est le premier point.
00:55:41 Le deuxième point, s'agissant des renforts
00:55:43 plus pérennes, donc dernièrement,
00:55:45 et nous avons relayé l'information,
00:55:47 le commissariat de police de Nîmes
00:55:49 devrait être renforcé de sept effectifs
00:55:51 et les renforts sont constants depuis 2017.
00:55:55 Donc on est effectivement sur un renforcement
00:55:58 de la présence policière dans les différents
00:56:01 quartiers de Nîmes, quels qu'ils soient.
00:56:06 - Je vous le disais dans les titres,
00:56:07 Brigitte Macron va recevoir la famille de l'INSEE
00:56:09 tout à l'heure, après des mois de harcèlement scolaire.
00:56:11 L'adolescente de 13 ans s'est donné la mort,
00:56:13 on s'en souvient le 12 mai dernier.
00:56:15 Jeanne Cancart, bonjour.
00:56:17 Vous êtes devant le palais de l'Elysée
00:56:18 où la maman de l'INSEE doit arriver
00:56:20 aux alentours de 16h.
00:56:22 Jeanne, est-ce que l'on sait ce qu'elle attend
00:56:24 très précisément de cette entrevue ?
00:56:27 - Amirat Seychelli, nous avons eu au téléphone
00:56:30 il y a quelques minutes les parents de l'INSEE
00:56:32 ainsi que leur avocat qui nous ont dit concrètement
00:56:34 ce qu'ils attendaient de ce rendez-vous avec Brigitte Macron.
00:56:36 A commencer par davantage de compassion,
00:56:38 d'empathie que celle qu'ils ont pu percevoir
00:56:40 lors de leur rendez-vous ce lundi
00:56:42 avec le ministre de l'Education nationale,
00:56:44 Papendieh. Souvenez-vous, à l'issue de ce rendez-vous,
00:56:47 les parents de l'INSEE avaient trouvé
00:56:49 les propos du ministre peu sincères.
00:56:51 Autre action concrète qu'ils attendent,
00:56:53 c'est que Brigitte Macron assume le fait
00:56:57 que l'Education nationale est en tort dans cette histoire
00:56:59 et non pas que la responsabilité est collective.
00:57:01 Comme a pu l'indiquer le directeur académique de l'ILE.
00:57:05 C'est ce que nous ont fait savoir tout à l'heure
00:57:07 les parents de l'INSEE. Hier, la première ministre
00:57:09 Elisabeth Borne a annoncé que la lutte
00:57:11 contre le harcèlement scolaire serait
00:57:13 la priorité de la rentrée 2023.
00:57:15 Mais voilà, la mère de l'INSEE ne veut pas seulement
00:57:17 des paroles, elle veut aussi des actes,
00:57:19 des actions concrètes. La maman de l'INSEE
00:57:21 qui nous a dit "hésitez jusqu'au dernier moment
00:57:23 de venir ici à l'Elysée pour rencontrer
00:57:25 la première dame".
00:57:27 Elle ne s'en sortait pas à la force
00:57:29 mais elle le sait, son combat doit continuer
00:57:31 à la fois pour sa fille et pour
00:57:33 tous les élèves qui sont actuellement victimes
00:57:35 de harcèlement en France. C'est ce qu'elle nous a confié.
00:57:37 Merci beaucoup Jeanne Cancart
00:57:39 en direct de l'Elysée. L'actualité
00:57:41 internationale à présent en Ukraine.
00:57:43 Des dizaines de milliers de personnes ont déjà été évacuées
00:57:45 après la destruction du barrage
00:57:47 hydroélectrique dans le sud du pays.
00:57:49 Vous le voyez sur ces images, les opérations
00:57:51 de secours se poursuivent par
00:57:53 bus et par train. L'Union Européenne
00:57:55 promet à l'Ukraine qu'elle apportera
00:57:57 les moyens humanitaires nécessaires pour atténuer
00:57:59 les conséquences de cette catastrophe
00:58:01 depuis hier. Kiev et
00:58:03 Moscou s'accusent mutuellement.
00:58:05 Allez, on va parler sport
00:58:07 pour terminer et direction
00:58:09 Roland Garros.
00:58:11 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:58:13 Installation photovoltaïque
00:58:15 garantie 25 ans.
00:58:17 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:58:19 Béatrice Haddad,
00:58:21 Maya, continue son très joli
00:58:23 parcours porte de teuil. Bonjour
00:58:25 Marine Claire, vous êtes l'envoyée spéciale de Canal+
00:58:27 à Roland Garros. Tout à l'heure,
00:58:29 la Brésilienne a battu la Tunisienne
00:58:31 Hans Jaber en quart de finale après avoir
00:58:33 renversé totalement le match.
00:58:35 On veut tout savoir, racontez-nous tout.
00:58:37 Et oui, elle avait l'air
00:58:39 de ne pas y croire à la fin du match.
00:58:41 Béatrice Haddad, Maya, elle a eu
00:58:43 un moment d'absence au moment de se retourner
00:58:45 vers son clan pour célébrer son
00:58:47 exploit. Vous l'avez dit, la Brésilienne a battu
00:58:49 Hans Jaber, la Tunisienne numéro
00:58:51 7 mondial pour se qualifier
00:58:53 en demi-finale de Roland Garros. C'est la première
00:58:55 joueuse brésilienne de l'ère Open
00:58:57 à atteindre le dernier carré du tournoi
00:58:59 parisien. Et elle, jusqu'alors,
00:59:01 elle n'avait jamais réussi à passer un troisième
00:59:03 tour en grand chelem. C'est dire à quel point
00:59:05 elle vit une quinzaine de rêves, la
00:59:07 Brésilienne. Elle fait le tournoi de sa vie
00:59:09 et pour en arriver là, elle a dû s'employer
00:59:11 la Brésilienne, celle que l'on surnomme
00:59:13 désormais la Marathonienne. Elle a remporté
00:59:15 ses quatre derniers matchs au troisième set.
00:59:17 Elle avait sauvé une balle de match au deuxième
00:59:19 tour avant de décrocher le record du match
00:59:21 le plus long dans ce tableau féminin
00:59:23 cette année. 3h51
00:59:25 sur le cours. Elle avait passé pour son
00:59:27 huitième de finale. Alors évidemment, elle a
00:59:29 envie de continuer à écrire sa belle histoire
00:59:31 en demi-finale. Ce sera demain et
00:59:33 elle retrouvera soit Coco Goff, la numéro 6
00:59:35 mondiale, soit Ygaz Viontech, la
00:59:37 numéro 1 mondiale, double
00:59:39 tenante du titre, même ici porte d'Auteuil.
00:59:41 C'était votre programme avec
00:59:45 Groupe Verlaine. Isolation par l'extérieur
00:59:47 avec Aide de l'Etat.
00:59:49 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:59:51 C'est la fin de ce
00:59:53 journal. Merci Michael Dorian, merci
00:59:55 Eric de Rigmathen. Je voudrais également remercier
00:59:57 Thomas Leroy et Célia
00:59:59 Guyère qui m'ont aidé à préparer cette parole
01:00:01 au français. Dans quelques instants
01:00:03 c'est l'heure des livres avec Anne Fulda et puis
01:00:05 juste après, 90 minutes info
01:00:07 avec évidemment Nelly Denach. Moi je vous dis
01:00:09 bye bye, je vous donne rendez-vous demain à 14h
01:00:11 jusqu'à 15h pour la parole au français.
01:00:13 Belle journée sur Célios.
01:00:15 ♪ ♪ ♪

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