Interview à propos de la sortie du livre sur les inondations de Trooz (2021)
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00:00 [Bruit de vent]
00:11 [Sonnerie de téléphone]
00:17 Bonjour Jean-Louis.
00:18 Bonjour Célia.
00:19 Je te présente brièvement dans ton barrage.
00:23 Moi je te connais déjà depuis un petit moment.
00:25 Oui, mais tu as beaucoup de chance.
00:27 Oui, je le sais.
00:28 Mais pour celles et ceux qui n'ont pas ce plaisir justement,
00:30 et qui n'ont pas encore lu ton livre,
00:32 peux-tu te présenter en quelques mots ?
00:34 Bien sûr.
00:35 Donc en fait, pour résumer très fort la chose,
00:37 je suis homme de lettre,
00:38 puisque mon emploi est facteur,
00:42 distributeur chez Du Poste.
00:43 Et j'ai décidé d'étendre cette notion
00:48 à tout ce que je fais en mode hobby,
00:50 en mode indépendant complémentaire,
00:52 puisque je suis d'une part écrivain,
00:54 j'ai écrit une trentaine d'ouvrages depuis 1999.
00:58 Et ici, ça fait partie des choses qui m'ont permis de,
01:04 comment dirais-je,
01:06 de m'aider en tout cas,
01:08 à guérir de ces inondations.
01:11 Alors, combien de temps s'est déroulé
01:13 entre le moment où tu as vécu l'essai
01:15 et le moment où tu t'es décidé à guérir ?
01:18 En fait, peu de temps,
01:22 puisque les inondations ont eu lieu le 14 et le 15,
01:26 les conséquences continuent et vont perdurer encore longtemps.
01:30 Mais à partir de la fin du mois de juillet,
01:34 j'ai d'abord créé un blog à l'ancienne,
01:38 et puis j'ai bien senti que ça ne suffirait pas,
01:40 et qu'il fallait aller plus loin.
01:42 Et je me suis dit qu'on allait faire un bouquin sur le sujet.
01:47 Au début, j'avais pensé à parler un petit peu égoïstement
01:51 de ce que moi j'avais vécu,
01:54 c'est-à-dire faire une espèce de livret d'une quarantaine de pages
01:57 avec mes témoignages, mes photos, etc.
02:00 Et puis après, l'idée a germé
02:03 qu'on pouvait peut-être faire beaucoup mieux
02:05 et beaucoup plus intéressant.
02:07 C'est à ce moment-là que j'ai sollicité,
02:11 via la page Facebook Pro,
02:14 qui n'est pas la page officielle de la commune,
02:17 je tiens à tout nouveau le préciser,
02:19 j'ai sollicité les facebookiens et les facebookiennes
02:26 de trop et du monde entier pour obtenir des photos
02:30 de ce qu'ils avaient vu depuis leurs fenêtres,
02:32 de ce qu'ils avaient vu depuis leurs toits,
02:34 de ce qu'ils avaient vécu,
02:35 et éventuellement de m'envoyer des témoignages.
02:37 Et alors j'ai reçu trop, j'ai reçu beaucoup trop de choses.
02:42 J'ai reçu entre 1 200 et 1 500 photos.
02:45 Parce que tout, grâce à la technique actuelle,
02:49 il n'est pas rare d'avoir un document photographique
02:52 d'un événement, contrairement à ce qui se passait
02:54 il y a encore à peine 30 ou 40 ans.
02:58 Et j'ai dû faire un tri.
03:01 J'ai dû faire un tri qui fend toujours le cœur,
03:04 évidemment, parce qu'à un moment il faut dire non,
03:06 pas cette photo, oui, cette photo, etc.
03:08 Donc c'est toujours un petit peu difficile.
03:10 Il a fallu faire un tri d'abord sur base de la qualité.
03:13 Il faut savoir que sans rentrer dans les détails,
03:16 techniquement on ne peut pas normalement imprimer
03:19 correctement une photo qui vient d'un smartphone.
03:21 Pour ceux qui connaissent, il faut des hautes résolutions,
03:24 surtout pour la couleur, etc.
03:26 Donc j'ai fait un tri d'abord sur base de ça,
03:30 puis j'ai fait un choix éditorial pour le bouquin.
03:34 C'est-à-dire que j'ai décidé de renvoyer l'eau
03:40 de là où elle venait, en ce sens que le bouquin
03:44 commence à La Broque et se termine à Naissons-Vaux.
03:47 Donc ça veut dire qu'on va dans le sens contraire
03:49 de la descente de l'eau, un petit peu psychologiquement,
03:52 pour s'éloigner, pour faire quoi partir le mal,
03:57 où il venait, en tout cas.
04:00 - Comment est-ce que tu as trouvé la force
04:03 pour réaliser un tel projet dans ce contexte ?
04:06 - Il y a toute une série de substances qui sont
04:08 tout à fait licites et en vente en pharmacie,
04:10 qui permettent de supporter un petit peu la pression.
04:13 Et je les déconseille d'ailleurs fortement à tout le monde.
04:16 Mais comment dire ?
04:19 Il fallait, et je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes,
04:25 il fallait que nous puissions, je dis nous parce que ça
04:28 concerne tout un chacun, non seulement à Trou et bien d'autres là, bien sûr,
04:32 il fallait que nous puissions exprimer nos émotions.
04:35 J'ai la chance, comment dirais-je, d'avoir la faculté d'écrire,
04:41 de sortir des livres, etc. C'est d'ailleurs une seconde profession
04:44 puisque j'aide aussi les jeunes auteurs à sortir leur premier bouquin
04:48 via un site qui s'appelle, je fais ma promo en passant,
04:52 publicoach.be, publicoach.be.
04:55 Et je ne sais rien faire d'autre en fait qu'écrire.
05:01 Je n'ai pas la force de soulever des pierres,
05:04 je ne sais pas pelleter dans la boue, etc.
05:07 parce que j'ai des soucis de santé à mon grand âge,
05:10 95 ans, même si je ne le fais pas.
05:13 Donc il fallait à tout prix que je trouve quelque chose
05:20 à faire pour les sinistrés et en tout cas pour la commune.
05:25 Donc j'ai fait ce que je sais faire, c'est-à-dire un bouquin.
05:31 Et c'est une double expérience pour moi parce qu'en plus
05:35 de devoir travailler dans l'émotion, c'est mon premier livre en couleur.
05:43 Et il y a des notions techniques qui sont beaucoup plus complexes
05:49 pour la photo couleur que pour la photo noir et blanc.
05:52 Il a fallu faire rentrer ça en ligne de compte et trouver aussi
05:56 un imprimeur qui accepte de travailler entre guillemets à bulle-prix
06:00 pour que le livre soit accessible à tous.
06:05 Et je rappelle d'ailleurs que les bénéfices de la vente du livre,
06:09 moi je touche à peu près 0 francs 0 centimes,
06:11 que les bénéfices de la vente du livre vont à la commune.
06:14 Donc ça c'est important quand vous achetez un bouquin,
06:16 vous avez, et là je réponds à la question suivante probablement,
06:20 vous faites un devoir de mémoire quelque part,
06:24 et vous faites une bonne action pour les sinistrites dont vous êtes peut-être.
06:29 Près de 4 mois après ce jour fatidique, est-ce que nous pouvons dire
06:33 que l'écriture de ce livre est une guérison pour toi, une forme de thérapie ?
06:37 Alors, une thérapie oui, une guérison non.
06:43 Parce que même si pendant les plus ou moins 30-35 heures
06:52 que nous sommes restés perchés à l'étage avec mon fils et mon chien,
06:56 on a beaucoup rigolé, on s'est beaucoup mariés,
07:00 même quand j'ai vu partir des choses que j'aurais préféré ne pas avoir parties,
07:04 on a relativisé tout, et le mot qui est ressorti le plus sur les deux jours,
07:09 c'est "ça se rachète".
07:12 Maintenant quand ça a touché les photos, ça ne marcherait pas, ça ne se rachète pas.
07:17 J'avais peur pour mon chien, j'avais peur évidemment pour mon fils,
07:21 parce que nous étions bloqués à l'étage et nous n'avions plus d'autres possibilités
07:25 si l'eau montait, donc il aurait fallu monter sur le toit et attendre combien d'heures,
07:29 ça je ne sais pas, sous la pluie.
07:32 Et il faut savoir que la bradeur de 40 kilos, c'est difficile à laisser sur le toit,
07:36 surtout qu'elle a un vertige un peu open.
07:39 Et j'avais même dit que si des secours venaient en zone directe,
07:44 parce qu'on avait quelques boules qui couraient comme ça,
07:47 et qu'ils ne voudraient pas que le chien, à cause de ses griffes,
07:51 je resterais avec le chien, je ferais partir mon fils, mais je resterais avec le chien,
07:56 en sachant que ce n'était pas pour mourir évidemment,
07:59 mais je dirais, ils auraient été au courant qu'il y avait quelqu'un en détresse dans une maison.
08:03 Mais j'aurais bien attendu.
08:06 Et d'ailleurs c'est aussi grâce aux animaux que nous avons eu à fourrir,
08:11 parce qu'il faut se remettre dans les conditions.
08:15 Donc moi j'habite au fond d'un clos, à 40 mètres de la rue,
08:22 donc il n'y avait rien, mais rien.
08:26 Il y avait juste le bruit de l'eau, un montement continu,
08:32 il y avait cette odeur de mazout d'essence, de carburant,
08:37 qui prenait à la tête, qui faisait très mal à la tête d'ailleurs.
08:41 Et nous étions là, à ce moment-là, avec les deux pieds dans l'eau au premier étage,
08:46 et nous regardions par la fenêtre,
08:49 on attendait, je ne sais pas quoi, hypothétiquement du secours,
08:53 et je regardais comme ça, et puis à un moment,
08:57 sur cette partie d'eau qui était plus calme, mais qui était vicieuse,
09:01 parce qu'il y avait des tourbillons, je vois passer un canard.
09:05 Un canard un peu comme dans les dessins animés, avec les ridéos et tout,
09:10 et la bête passait plus ou moins au-delà de mon jardin,
09:17 et je l'ai regardé, il s'est...
09:21 il a tourné la tête, il m'a regardé, et je me suis dit...
09:25 et en plus il se fout de moi.
09:27 Donc malgré tout, je tire plein de choses positives de l'expérience,
09:34 si on peut parler de choses positives.
09:36 Je veux dire, quand on monte à l'étage, j'ai plus de rez-de-chaussée,
09:40 tout ce qui se trouvait dans les 20 cm du bas du premier étage a été noyé,
09:48 ce qui inclut les prises électriques, les prises réseau, etc.
09:53 Certains livres et certains albums photos, parce que les tables étaient déjà pleines de tout,
09:57 n'ont pas pu être sauvées, en tout cas pas complètement.
10:01 Mais je veux dire, quelque part, quand je vois les photos du livre,
10:06 quand je vois les expériences qu'ont vécues les autres,
10:09 je me suis dit "Waouh, j'ai énormément de chance".
10:12 J'ai en plus la chance d'être hébergé chez mon papa, chez l'Étienne,
10:16 donc je veux dire, je suis nourri, logé, chauffé, éclairé,
10:21 et nous avons eu la chance d'avoir les bulldozers du SPW,
10:27 notamment, qui sont venus racler le 1,80 m de terre,
10:30 parce que l'arrière du jardin était en bord de veste,
10:33 mais j'avais toutes les terres de la carrière qui s'étaient déversées dans ce qui était un jardin.
10:37 J'ai eu la joie, l'honneur et l'avantage de voir passer mon abri de jardin
10:42 de derrière, derrière un arbre, et puis entre ma maison et la maison voisine,
10:47 et puis devant chez moi, et puis après, porte-closure.
10:49 - Et puis le passé, ça, c'est ça.
10:51 - Donc, on suppose qu'elle est amie de mon sœur,
10:54 et d'ailleurs, c'est la photo qui fait l'objet de la couverture du bouquin.
10:59 Donc, je vous rappelle, moi je vais juste me permettre de donner un conseil
11:05 à ceux qui nous écoutent, et ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion
11:09 de faire l'acquisition du bouquin, tout est vendu du premier tirage, ça c'est clair.
11:15 Donc, on va devoir s'organiser, parce que, petite précision qui a son utilité quand même,
11:21 c'est moi qui finance complètement l'édition du bouquin.
11:25 On m'a proposé de l'aide, je l'ai refusé, parce que je voulais quelque part
11:28 que ça soit mon travail, que ça reste le travail personnel.
11:32 Donc, c'est des grosses sommes quand même à sortir.
11:36 Ici, on a fait un nouveau tirage qui va arriver fin du mois de novembre.
11:41 Donc, si vous, et là je vais m'adresser peut-être directement à la caméra,
11:44 si vous souhaitez encore acquérir un exemplaire de l'ouvrage, rendez-vous
11:49 soit à la bibliothèque de La Gare, soit à la librairie Lejeune,
11:53 soit à la librairie Roosevelt de Naissonvaux, car c'est dans ces trois points
11:58 que vous allez pouvoir pré-payer et réserver un ou plusieurs exemplaires de l'ouvrage.
12:04 Et ça nous permettra éventuellement d'ajuster encore les commandes.
12:08 Parce qu'il y a plein de paramètres qui font que, en fait, notamment,
12:13 il y a trois semaines d'impression, que dans ces trois semaines d'impression,
12:17 après ces trois semaines d'impression, l'imprimerie va fermer aux alentours du 15 décembre
12:23 jusque début janvier. Donc, ça veut dire qu'après le tirage qui va arriver
12:29 et le petit dépannage que je vais peut-être devoir faire,
12:33 il faudra attendre jusque fin janvier au minimum pour revoir l'œuvre.
12:38 Voilà. Et ce sera peut-être un peu tard, pas si jamais trop tard,
12:42 mais ce sera peut-être un peu tard pour l'aide qu'on peut apporter aux gens.
12:46 C'est important.
12:47 - François Sittenhout, si tu me souhaites, si tu as déjà eu des retours des lecteurs.
12:52 - Alors oui, j'ai déjà eu des retours des lecteurs.
12:54 C'est surtout l'intérêt des réseaux sociaux, c'est qu'on prend une baffe
12:57 et on se fait embrasser dans les mêmes dix minutes que l'on regarde la page.
13:02 Je n'ai pas de fierté à avoir fait ce livre,
13:10 parce que j'aurais voulu n'avoir jamais à le faire.
13:14 Ce n'est pas un bon sujet.
13:16 Ce n'est pas un bon sujet.
13:18 C'est toujours difficile de parler du malheur des gens.
13:22 C'est plus facile de parler de mon malheur que du malheur des gens.
13:25 Donc, c'est pour ça que souvent, sauf si on me le demande,
13:28 par exemple, je ne fais pas de dédicaces spontanés ou d'éditions collecteurs avec un cachet, etc.
13:33 Parce qu'il y a une certaine distance à avoir par rapport à l'événement.
13:42 Donc, oui, j'ai eu des gens qui ont félicité, j'ai pleuré, j'ai adoré,
13:51 c'est vraiment bien fait, etc.
13:53 C'est un peu difficile de dire de moi-même ce qu'on m'a dit, mais voilà.
13:57 J'ai reçu plusieurs dizaines de confirmations.
14:00 Il faut savoir aussi que quelques personnes avaient fourni des textes qui ont été inclus dans l'ouvrage.
14:05 Je pense notamment à David Vassen qui a écrit un magnifique petit texte sur la maison
14:11 qui se trouvait au coin du pont de la Fondry et qu'hélas, on a dû démolir.
14:16 Puis, il y a d'autres personnes aussi qui ont ajouté leurs propres textes.
14:20 Donc, voilà.
14:22 Le livre porte mon nom parce que c'est moi qui l'ai mis en scène
14:25 pour faire un rapprochement avec le cinéma, mais ce n'est pas mon livre.
14:28 C'est le livre des Troisièmes.
14:31 C'est le livre de celui qui est resté coincé dans sa maison,
14:35 celui de celles et ceux qui ont tout perdu.
14:39 Parce que, et ceux y compris la vie, hélas, on sait que nous avons perdu ici à Troyes,
14:44 trois personnes, je pense.
14:46 Le visage de la commune a changé, tout comme le nôtre d'ailleurs.
14:49 Oui, oui.
14:50 Il évolue encore, les cicatrices sont encore ouvertes.
14:53 Quand sera-t-il, imaginons-en, moi ce que je me demande,
14:56 c'est est-ce que tu imagines une suite à cet ouvrage ?
14:59 Non.
15:00 Alors déjà, clairement non.
15:02 Parce que je crois que le leitmotiv qu'il faut bien se mettre en tête,
15:06 c'est qu'il faut avancer.
15:08 Ici, on a fait une photographie de l'instant présent,
15:13 enfin, du 14 et 15 juillet, et des jours qui ont suivi,
15:17 c'est-à-dire avec tous les gravats sur les rues, etc.
15:20 Et si vous vous baladez maintenant en rue,
15:23 vous verrez le travail énorme qui a été effectué,
15:28 tant par la commune, la région, etc.
15:30 Et vous allez pouvoir faire l'espèce d'avant-après.
15:34 Voilà.
15:35 Je pense que ça n'a pas de rayé à la terrain.
15:38 Moi, je pars vers d'autres choses.
15:41 J'ai une idée, j'ai deux romans qui sont en cours,
15:47 donc il faut que je me décide à les terminer.
15:50 Et puis alors, comme je le disais tantôt,
15:52 j'aide aussi les auteurs qui écrivent leurs premiers livres à sortir leurs bouquins.
15:57 Donc je préfère me consacrer à de nouveaux talents,
16:00 même si j'ai une dame de 75 ans qui est un nouveau talent de futur.
16:03 C'est le dernier.
16:05 "Allons de l'avant", c'est ça ?
16:07 Oui, c'est ça, c'est "Allons de l'avant".
16:09 Et là, c'est vrai qu'il faut absolument faire...
16:13 À un moment, il faut essayer de trouver...
16:17 Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire,
16:19 mais ça dépend aussi à quel degré vous avez été impacté.
16:22 Mais je pense qu'il faut saisir ça aussi comme une occasion de changer
16:31 ce qu'il y avait éventuellement de négatif.
16:34 Tous ces événements vont vous permettre d'éloigner, par exemple, des personnes nocives,
16:40 d'éloigner peut-être des objets que vous aviez chez vous en trop
16:46 et que vous n'étiez pas décidés d'aller jeter parce que c'est à mamie.
16:49 Mais en fait, ça ne sert à rien, il y a 15 ans que c'est dans l'armoire.
16:52 Voilà, le problème est réglé, c'est parti.
16:54 Mais il faut essayer d'avancer, d'avancer,
16:59 parce que si on reste prisonnier du passé, ça sera jusqu'au bout.
17:03 Maintenant, c'est plus facile à dire qu'à faire.
17:05 Je sais qu'il y a des gens qui ont gravement souffert psychologiquement des événements
17:11 et pour qui ce sera compliqué et ça va durer des années.
17:15 Même chose pour les travaux, pour la rénovation de la commune,
17:18 pour la rénovation des maisons, etc.
17:20 On est parti pour des années, c'est clair, ça me semble clair en tout cas.
17:25 Merci Jean-Luc pour l'entretien.
17:28 Avec grand plaisir, voilà.
17:31 Je vous invite tout le monde à venir réserver au maximum
17:34 son ou ses exemplaires du livre à la bibliothèque,
17:38 à la librairie Roosevelt et à la librairie Lejeune, pardon Jean-Paul.
17:44 D'accord, oui, c'est super. Au revoir, merci.
17:49 [Musique]