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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure pour le coup d'envoi de soir info jusqu'à minuit en direct sur CNews.
00:00:07 Au sommaire ce soir notamment c'est une comparution historique aux Etats-Unis.
00:00:12 Donald Trump était attendu ce soir dans un tribunal fédéral de Floride pour avoir conservé chez lui des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche
00:00:20 où figuraient notamment des informations confidentielles sur des armes nucléaires.
00:00:24 Que risque-t-il ? Nous serons en direct et nous poserons les questions à Elisabeth Guedel dans quelques instants en direct depuis la Floride, donc aux Etats-Unis.
00:00:32 Emmanuel Macron, lui, était en Ardèche aujourd'hui pour présenter un plan de relocalisation de la production de médicaments en France
00:00:38 afin de faire face à des pénuries structurelles sur des médicaments importés, des antibiotiques, aux paracétamols.
00:00:43 25 médicaments verront la relocalisation de leur production dans les prochaines semaines.
00:00:48 Aujourd'hui, entre 60 et 80% des produits de santé sont fabriqués à l'étranger.
00:00:53 La France peut-elle vraiment redevenir souveraine dans ce domaine ? Nous en discuterons.
00:00:58 Et puis le ton est monté également à l'Assemblée Nationale aujourd'hui entre le ministre de l'Intérieur et les élus du Rassemblement National.
00:01:04 Après le drame d'Annecy, la question de l'immigration incontrôlée sur le sol français était bien sûr au cœur des débats.
00:01:10 On entendra ces échanges musclés et puis l'appel au calme de la Première Ministre.
00:01:14 Elisabeth Borne, pour évoquer ces sujets mais pas seulement.
00:01:17 Karim Abri qui est présent ce soir.
00:01:19 Bonsoir cher Karim, de la rédaction de CNews.
00:01:21 Il vient de nous rejoindre. Il était avec le président de la République en Ardèche aujourd'hui.
00:01:25 Le don d'ubiquité donc avec Florian Tardif qui est passé par un train quand même avant de rejoindre la rédaction.
00:01:32 Merci Florian d'être là. On décryptera notamment l'après-midi du président de la République avec vous.
00:01:35 Mais on reviendra sur tous les sujets avec François Puponi, ancien député.
00:01:38 Bonsoir cher François.
00:01:40 Alexandre Devecchio, Camille Saplubelvest, comme chacun le constatera, rédacteur en chef au Figaro.
00:01:47 Merci d'être présent.
00:01:48 Merci à Gabriel Cluzet d'être présent, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:01:51 Jean-Sébastien Ferjou ne saurait tarder pour compléter le plateau.
00:01:55 Le temps peut être d'un rappel de l'actualité avec Mathieu Devez.
00:01:58 On le surnomme le tueur de DRH.
00:02:03 Gabriel Fortin s'est présenté en victime au premier jour de son procès devant les assises de la Drôme.
00:02:08 L'ingénieur au chômage est accusé d'avoir tué en 2021 deux directrices en ressources humaines et une conseillère Pôle emploi.
00:02:14 Gabriel Fortin pointe du doigt des personnes en capacité d'agir qui n'ont, selon lui, pas donné suite à ses multiples requêtes après des échecs professionnels.
00:02:23 Les Etats-Unis ont annoncé une aide militaire supplémentaire de 325 millions de dollars à l'Ukraine.
00:02:28 Elle vise notamment à renforcer sa défense aérienne face à la Russie.
00:02:32 Il s'agit principalement d'équipements de défense aérienne, de munitions d'artillerie, d'armes anti-chars et de véhicules blindés.
00:02:38 Cette nouvelle aide intervient au moment où Kiev a lancé une contre-offensive dans l'Est et le Sud du pays.
00:02:43 Enfin, Paul McCartney annonce la sortie d'une nouvelle chanson des Beatles grâce à l'intelligence artificielle.
00:02:48 La voix de John Lennon a notamment été reconstituée à partir d'extraits d'anciennes bandes démos.
00:02:53 Elles ont été enregistrées par John Lennon lui-même deux ans avant sa mort en 1978.
00:02:58 Le morceau est annoncé comme le tout dernier.
00:03:01 Qu'est-ce que je disais ? Je commence à le connaître, Jean-Sébastien Ferrer joue le temps du JT et puis il prend le temps qu'il faut pour enfiler sa plus belle veste et nous rejoindre sur le plateau.
00:03:11 Merci d'être présent Jean-Sébastien, directeur de la publication d'Atlantico.
00:03:15 On marque une courte pub, on s'intéressera dans un premier temps à cette information qu'on a apprise dans l'après-midi.
00:03:21 Hier soir, un peu après 20h, un prêtre de Lyon a été agressé par un groupe de jeunes.
00:03:27 On vous racontera cette histoire dans quelques instants.
00:03:30 Et puis bien sûr, la dominante de la soirée, c'est cette affaire autour de l'ancien président américain Donald Trump
00:03:37 qui a quitté ce soir, après avoir été entendu le tribunal de Floride.
00:03:41 Elisabeth Gaddel nous attend sur place et on reviendra longuement alors que vous découvrez en direct le cortège de Donald Trump
00:03:48 qui rejoint sa luxueuse résidence après cette comparution devant un tribunal fédéral.
00:03:53 A tout de suite.
00:03:54 De retour sur le plateau de soir, info et carré, ma brie Gabrielle Cluzel.
00:04:01 Ce soir, Alexandre Devecchio, Jean-Sébastien Ferrer joue François Puponi et Florian Tardif.
00:04:06 C'est peut-être l'affaire la plus compromettante pour ses ambitions futures.
00:04:10 Donald Trump qui se retrouvait ce soir devant un tribunal pour sa gestion négligente de secret d'État.
00:04:16 Après sa présidence, le milliardaire de 76 ans qui sera de nouveau candidat à la Maison Blanche en 2024
00:04:23 a été convoqué devant un juge à Miami.
00:04:25 Vous redécouvrez peut-être les images de son arrivée tout à l'heure au tribunal.
00:04:29 Alors là, ce sont les images en direct.
00:04:31 Alors qu'on me dise, si c'est le convoi de Donald Trump, a priori, où on est devant le tribunal, il faudra qu'on...
00:04:37 C'est en direct. C'est en direct. Donc les images en direct.
00:04:40 Si on peut m'expliquer, voilà, il est dans un restaurant, Donald Trump, il s'est arrêté dans un restaurant,
00:04:46 certainement pour aller au contact de ses soutiens les plus...
00:04:49 - Mais y'a qu'aux Etats-Unis qu'on voit des images comme ça.
00:04:52 - Y'a qu'aux Etats-Unis qu'on voit ça. C'est vrai. Alors y'a eu...
00:04:53 Je suis un peu confus, pourquoi ? Je vous explique pourquoi je suis confus.
00:04:55 Parce qu'il est d'ores et déjà passé au tribunal.
00:04:57 Ensuite, y'a eu ces images comme seule la télévision américaine est capable de les produire
00:05:02 et de nous les proposer de ce long convoi de Berlin qui semblait mener l'ancien président américain
00:05:07 vers sa luxueuse villa de Mar-a-Lago, elle aussi en Floride.
00:05:11 Mais a priori, donc on le voit, il rencontre certaines personnalités floridiennes que l'on peut imaginer,
00:05:16 comme ses plus fervents soutiens.
00:05:18 Je rappelle donc qu'il est accusé d'avoir conservé des documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche
00:05:23 où figuraient notamment des informations confidentielles sur des armes nucléaires.
00:05:27 Elisabeth Guedel, notre correspondante aux Etats-Unis, a pris la destination de la Floride,
00:05:32 elle aussi, pour cet événement historique.
00:05:35 Parce que c'est le mot, Elisabeth, c'est la première fois qu'un ancien président américain est inculpé au niveau fédéral.
00:05:41 Le premier passage devant le juge a d'ores et déjà eu lieu.
00:05:46 Il a plaidé non coupable, c'était ce qui était attendu.
00:05:50 Est-ce que vous en savez un peu plus sur ce qui s'est passé pour Donald Trump ces dernières heures ?
00:05:54 Alors il est resté deux heures au tribunal.
00:06:00 Il est arrivé d'abord pour les procédures, il est arrivé par un parking dans cette rue.
00:06:04 Son véhicule est passé dans un parking, dans un garage.
00:06:08 Là, il a fait une heure de procédures, papier, mais également pour ses empreintes digitales.
00:06:15 Pas de photo, comme Amanathan vous en souvenez peut-être en avril lors de sa première convocation.
00:06:21 Mais ensuite, il a été présenté devant la juge et, sans surprise, il a plaidé non coupable des 36 chefs d'inculpation qui le visent.
00:06:29 Il clame toujours son innocence et il est parti très vite, effectivement.
00:06:33 Alors vous dites qu'il s'est arrêté dans un restaurant, ça je ne peux pas voir d'ici.
00:06:36 Mais c'est nombreux, ces partisans, à venir là et à lui souhaiter notamment un joyeux anniversaire, parce qu'il aura 77 ans demain.
00:06:43 D'accord, Elisabeth, que cette affaire pour les ambitions de Donald Trump, elle est beaucoup plus inquiétante
00:06:49 que notamment cette affaire de paiement d'une actrice X, dont on parlait également il y a plusieurs semaines et pour lequel il avait également été entendu.
00:06:57 Disons que là, il est inculpé au niveau fédéral par la justice de son pays.
00:07:05 C'est évidemment tout à fait immédiat, aucun ancien président américain n'a vécu ça.
00:07:09 Et les charges sont très lourdes puisqu'il risque la prison, certaines charges jusqu'à 20 ans de prison.
00:07:14 Alors dans les cas similaires, on a pu voir que c'était finalement au total 8 à 12 ans de prison.
00:07:19 Mais enfin, il risque réellement la prison.
00:07:21 Ce qu'il va faire Donald Trump, il peut continuer sa campagne, ça n'est pas du tout interdit, il peut même faire campagne depuis une prison, dans la théorie.
00:07:28 Mais là, il va retarder le plus possible la tenue de ce procès.
00:07:33 Le tribunal fédéral de Miami est pourtant connu pour aller assez vite dans l'organisation d'un procès.
00:07:38 Évidemment, il va moduler les vies de procédure, ses avocats vont tout faire pour retarder le plus possible.
00:07:45 Et c'est effectivement cette affaire qui risque d'être la plus lourde,
00:07:49 si ce n'est qu'il y a aussi, vous savez, il fait l'objet d'une enquête pour son rôle dans l'attaque du Capitole il y a deux ans.
00:07:56 Et s'il est vraiment inculpé pour ses actions, là en revanche, il est repris coupable, il ne pourra plus jamais se représenter.
00:08:03 Mais là, même s'il fait de la prison, il pourrait toujours se représenter.
00:08:06 Mais son but, évidemment, c'est d'aller à la Maison-Blanche et éventuellement,
00:08:09 s'accorder à lui-même le pardon présidentiel et rien dans la constitution de l'interdiction.
00:08:15 - Restez avec nous si vous le voulez bien.
00:08:17 Elizabeth, juste, je ne veux pas vous piéger parce que vous êtes encore au niveau du tribunal, on l'a bien compris,
00:08:21 mais nous avons des images en direct de Donald Trump qui est dans une sorte de restaurant, en train de prendre des photos.
00:08:27 On a vu un homme qui semblait être un rabbin également, avec lequel il a eu une grosse étreinte dans cette pièce.
00:08:34 Est-ce que vous savez de quoi il s'agit cette étape à laquelle on est en train d'assister pour Donald Trump,
00:08:39 avec beaucoup de photographes également ?
00:08:42 - Non, ça je peux vous dire que je suis devant le tribunal, je ne peux pas vous dire, ce n'était pas prévu, en tout cas ça c'est sûr.
00:08:51 Mais une chose est sûre, Donald Trump peut montrer qu'il est combattant, qu'il est positif et optimiste.
00:08:57 Ça fait certainement partie de son plan pour la campagne présidentielle,
00:09:02 et il va s'adresser à ses partisans dans quelques heures depuis sa résidence d'une autre région.
00:09:07 - Alors est-ce qu'on peut, je ne sais pas si on peut monter le son sur le direct,
00:09:11 parce que ce serait peut-être intéressant d'entendre les premiers mots de Donald Trump
00:09:14 après cette visite au juge et cette affaire qui pourrait en effet lui porter de très gros préjudices à l'avenir.
00:09:25 Alors pour l'instant on va attendre peut-être d'avoir une image un petit peu plus claire et la certitude de pouvoir l'entendre.
00:09:32 Il parlait notamment, cher Alexandre de Vecchio, de déclassification de documents pour justifier le fait qu'il ait emporté ces cartons.
00:09:41 Ça ne tient pas forcément la route quand on connaît un petit peu les fondements de cette affaire.
00:09:48 Il peut être accusé de mensonge, le parjure, je parle sous le contrôle d'Elisabeth qui intervient quand elle veut.
00:09:52 C'est extrêmement sérieux aux Etats-Unis. Alors on écoute Donald Trump, pardonnez-moi.
00:09:57 - Vous voyez les foules qui sont rassemblées pour moi. Voyons un déclin sans précédent, on doit l'arrêter.
00:10:06 Je vais faire un discours un peu plus tard, j'espère que vous serez là pour ça.
00:10:13 Vous pouvez venir si vous voulez.
00:10:17 - Merci à tous.
00:10:39 - Alexandre de Vecchio, cet arrêt un peu inattendu, je vous avoue qu'on est un petit peu surpris parce qu'on ne s'attendait pas à ce moment.
00:10:46 Ce qui semble être plutôt une boulangerie, on fera les investigations plus tard sur la qualité exacte de ce lieu.
00:10:55 Parlons du fond, une affaire particulièrement sérieuse pour l'ancien président américain.
00:11:00 - Oui, comme il le joue souvent, en réalité le peuple contre les juges.
00:11:07 C'est une affaire sans doute sérieuse parce que les charges sont lourdes.
00:11:11 Mais aux yeux d'une partie de l'opinion américaine, c'est une affaire dérisoire, une affaire de carton qu'il n'a pas rendu.
00:11:18 Alors certes, c'est une forme de négligence.
00:11:21 Ça montre un Donald Trump qui veut décider, mais pas faire comme tout le monde et respecter les conventions.
00:11:27 Mais s'il était condamné, mis en prison pour ça, ce serait quand même pour toute une partie du pays une sorte de déni de démocratie.
00:11:36 Donc ça fratrouillerait encore plus l'Amérique qu'elle ne l'est déjà.
00:11:40 Il y a quand même quasiment une moitié des Américains qui ont voté Donald Trump.
00:11:44 Peut-être un tiers qui sont totalement Trumpisés.
00:11:47 Est-ce qu'on peut les mettre de côté comme ça ?
00:11:52 Je crois que ce serait un mauvais service à rendre à la démocratie.
00:11:56 D'ailleurs, une partie des Américains ne veulent pas que les juges se mêlent de politique.
00:12:00 Et que depuis que Donald Trump a toutes ces affaires, il n'a jamais été aussi fort dans les sondages depuis quelques années.
00:12:08 On pensait que Ron DeSantis allait lui passer devant.
00:12:11 Et en fait, il a su servir de ces affaires pour rebondir.
00:12:15 Donc je crois qu'il faut que ce soit le peuple américain qui tranche tout ça, s'il veut encore ou pas de Donald Trump.
00:12:21 Il y a quand même une affaire.
00:12:23 Essayons de se transposer Gabriel à la France.
00:12:28 François Hollande, après son mandat, avant de laisser la main à Emmanuel Macron,
00:12:34 qui part avec des cartons pleins de secrets défense.
00:12:36 Il y a un moment, c'est du sérieux quand même.
00:12:38 On ne peut pas tout justifier parce que Donald Trump est reculant, qu'il est ce personnage KH.
00:12:44 Il y a une affaire d'email qui est à peu près la même chose.
00:12:49 Aux Etats-Unis, tout est codifié. Aux affaires étrangères, elle devait se servir d'une boîte mail sécurisée.
00:12:55 Elle a envoyé des mails en douce, en ne se servant pas de cette boîte mail.
00:13:01 Il ne me semble pas qu'elle ait été inculpée, même s'il y a eu un début d'affaire.
00:13:05 Je ne sais pas trop pour quelles raisons finalement les juges n'ont pas été jusqu'au bout.
00:13:08 Ils seraient sages de faire la même chose, d'appliquer le même traitement à Donald Trump.
00:13:12 Gabriel, votre sentiment sur ces images qui sont impressionnantes aussi.
00:13:16 On peut imaginer que la foule qui est présente autour du tribunal, les drapeaux ne trompent personne.
00:13:23 Ce sont évidemment les partisans de Trump.
00:13:25 Ils ne trompent personne, bien sûr.
00:13:28 Ce sont les Trumpisés d'Alexandre de Véghéo qui sont là et qui sont ses soutiens indéfectibles.
00:13:34 Et pourtant, 37 chefs d'inculpation lui ont été signifiés,
00:13:37 dont rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale, entrave à la justice, faux témoignage.
00:13:42 C'est du sérieux, je le disais. Ça peut quasiment, chez nous, se comparer à de la haute trahison.
00:13:48 Oui, mais enfin, chez nous, c'est difficile de comparer.
00:13:52 Je vais faire une comparaison, c'est qu'il a beaucoup de casseroles Donald Trump,
00:13:55 mais je remarque qu'il fait des bains de foule sans casserole.
00:13:57 Oui, on part sur une très belle soirée là. Allez-y.
00:14:02 Non, mais c'est vrai qu'on s'habitue presque.
00:14:06 À chaque fois qu'il se passe quelque chose au Capitol, on pousse des O, des A.
00:14:10 On dit "Oh là là, Donald Trump", on se dit qu'il va finir par être écartelé ou brûlé en place de grève avec tout ce qu'il a fait.
00:14:19 Et finalement, c'est vrai qu'il arrive au moins, sur le plan de l'opinion publique,
00:14:23 la question juridique c'est autre chose, à retourner ça comme un boomerang
00:14:27 et à faire passer ça comme des accusations politiques.
00:14:31 C'est d'ailleurs vers cela que tirent ses avocates.
00:14:35 Son avocate, dernièrement, quand elle a été interrogée, elle a dit "Mais ce n'est pas normal,
00:14:40 c'est dans des pays non démocratiques qu'on assiste à ce genre de procès politique".
00:14:46 Et bientôt, elle va nous le présenter comme Solzhenitsyn.
00:14:49 Donc c'est vrai qu'il est assez fort pour ça, parce qu'il retourne tous ses handicaps comme des atouts.
00:14:59 Vous avez raison de le dire.
00:15:00 Et là, c'est typiquement ça ces images. Parce que ce qu'on comprend là ce soir,
00:15:03 c'est que cet arrêt n'était pas du tout prévu.
00:15:06 En tout cas, les grands médias et les chaînes étrangères dont nous sommes partis
00:15:09 ne s'attendaient pas à cette séquence.
00:15:11 Mais ce qu'on voit, c'est qu'il y a une foule de soutiens qui sont là pour l'attendre.
00:15:15 Donc c'est un bain de foule à la fois improvisé et préparé par les équipes de Trump
00:15:19 pour dire "Regardez, nous répondons par les images, vous essayez de mettre notre président",
00:15:23 enfin ceux qu'ils considèrent comme leur président.
00:15:25 On a tous confiance que Joe Biden est le président élu des Etats-Unis aujourd'hui.
00:15:29 Mais celui que nous aimons et chérissons et voulons revoir à la Maison-Blanche en 2024,
00:15:33 nous le soutenons et nous sommes nombreux pour le faire.
00:15:36 Jean-Sébastien Ferjou, les images sont importantes.
00:15:38 Donald Trump l'a compris il y a bien longtemps.
00:15:41 Oui, ça bien sûr, il sait exactement comment...
00:15:44 C'est son métier.
00:15:45 Mais cela dit, je mettrais un bémol quand même par rapport à ce qui a été dit à l'instance,
00:15:48 c'est-à-dire qu'il piège le parti républicain.
00:15:50 Oui, il a su retourner le parti républicain en sa faveur,
00:15:53 sauf que quand on regarde aux Etats-Unis, vous savez qu'aux Etats-Unis, vous êtes inscrits.
00:15:57 Et vous êtes inscrits sur les listes électorales en tant que démocrate, que républicain ou qu'indépendant.
00:16:02 Et il y a de plus en plus d'indépendants.
00:16:04 C'est-à-dire qu'il faut bien distinguer le fait de retourner le cœur de l'électorat républicain
00:16:09 de l'électorat américain, parce qu'il y a quand même ce tiers, en gros, d'électeurs indépendants
00:16:14 qui ne lui trouvent pas ça ni très élégant, ni très amusant,
00:16:17 et qui considèrent que Donald Trump est allé trop loin.
00:16:20 Maintenant, ça reste effectivement...
00:16:21 Je pense que là, la justice américaine s'engage dans quelque chose.
00:16:24 Et après, la justice n'a pas stricto sensu à se poser de questions politiques.
00:16:28 Peut-être les procureurs ou équivalents qui ont décidé de l'opportunité des poursuites.
00:16:33 Parce que malgré tout, il y a l'affaire d'Hillary Clinton qui a été mentionnée.
00:16:36 Ce n'est pas exactement...
00:16:37 Ça ne serait pas tombé exactement sous les mêmes chefs.
00:16:39 Mais globalement, et on s'en était rendu compte au moment de l'attaque de Benghazi,
00:16:43 tous les emails qu'elle échangeait avec ses équipes,
00:16:45 et notamment sur l'affaire de Benghazi, étaient échangés depuis son adresse personnelle
00:16:49 et pas depuis l'adresse sécurisée du département d'État.
00:16:52 Et Joe Biden, on a retrouvé chez Joe Biden dans le Maryland
00:16:56 des documents qui ne datent pas de cette présidence,
00:16:58 qui datent du moment où il était le vice-président de Barack Obama.
00:17:03 Donc ça veut dire quoi ?
00:17:04 C'est-à-dire que la justice américaine s'acharde plus sur Donald Trump
00:17:06 que sur des représentants démocrates ?
00:17:07 Ça veut dire qu'en tout cas...
00:17:08 C'est ça que vous voulez dire ?
00:17:09 Ça veut dire en tout cas...
00:17:10 C'est la chasse aux sorcières dénoncée par Donald Trump ?
00:17:11 Ça veut dire qu'il y a un argumentaire très clair chez les partisans de Donald Trump
00:17:15 justement pour mettre ces affaires-là en évidence.
00:17:16 Juridiquement, ce ne sont pas exactement les mêmes cas.
00:17:19 Mais ça peut quand même servir.
00:17:20 Et donc est-ce que c'est l'événement entre eux qui va finir par faire flamber
00:17:24 vraiment une société qui est déjà extrêmement polarisée ?
00:17:27 On se souvient quand même du capital.
00:17:29 Ça met le parti républicain, ça le piège un peu,
00:17:31 parce que c'était évoqué dans votre sujet,
00:17:33 sa solution c'est finalement d'être élu pour pouvoir s'auto-pardonner.
00:17:36 Et après tout, pourquoi pas ?
00:17:37 Parce que si les Américains les lisent, c'est avec présent à l'esprit
00:17:41 le fait que cette possibilité existe.
00:17:42 Mais c'est-à-dire que pour, dans les primaires républicaines,
00:17:45 ceux des républicains qui s'opposeront à lui,
00:17:47 ça voudrait dire qu'il faudra qu'il soit dans une posture Trump,
00:17:50 enfin anti-Trump, très très forte pour dire,
00:17:52 justement, si de facto on empêche qu'il soit désigné et donc qu'il soit élu,
00:17:57 c'est donc que nous souhaitons qu'il aille en prison.
00:17:59 Elisabeth Gaddel qui est toujours avec nous,
00:18:01 et on poursuivra évidemment la diffusion autour de plateau dans un instant.
00:18:04 Elisabeth, qu'est-ce qu'il risque précisément Donald Trump ?
00:18:07 Est-ce qu'il peut aller en prison ?
00:18:09 On sait que la juge également qui traite ce dossier,
00:18:12 elle-même a été nommée par Donald Trump.
00:18:15 Est-ce que ça peut avoir une influence ?
00:18:17 Alors elle, elle peut avoir une influence déjà sur le timing,
00:18:24 le calendrier de la tenue du procès.
00:18:26 Elle peut elle-même retarder la procédure,
00:18:29 si elle a un biais partisan, je ne juge pas.
00:18:33 Elle peut aussi avoir, c'est elle qui va aussi décider le nombre d'années
00:18:37 que Donald Trump, s'il y a un procès et Donald Trump est condamné,
00:18:41 il est condamné pour fable, elle a la décision de donner le nombre d'années de prison.
00:18:46 Alors théoriquement, il pourrait finir sa vie en prison.
00:18:49 Généralement, on voit que souvent les juges sont beaucoup moins sévères,
00:18:53 et que c'est entre 8 et 12 ans de prison, ce qui est encore beaucoup pour Donald Trump.
00:18:58 Mais c'est vrai qu'elle aurait ce poids-là.
00:19:01 Maintenant, Donald Trump, encore une fois, va tout faire pour retourner la tenue du procès.
00:19:05 Justement, c'est ce qui a été dit, la grande différence par rapport à Biden, Clinton, etc.
00:19:10 C'est que quand on lit le document de 49 pages d'inculpation,
00:19:13 il y avait des preuves que Donald Trump était tout à fait conscient
00:19:16 qu'il tenait des documents top secret, qu'il les a présentés, qu'il les a montrés
00:19:20 à des gens qui n'étaient pas habilités à voir ces documents top secret.
00:19:25 Vous savez, tout ce qui est sécurité nationale aux États-Unis,
00:19:27 c'est vrai qu'on ne joue pas tellement avec ça.
00:19:29 Et puis, obstruction à la justice, c'est d'avoir menti le mensonge,
00:19:32 encore une fois, aux États-Unis, c'est très important.
00:19:34 On se souvient de Bill Clinton, c'est parce qu'il avait manchisme, principalement,
00:19:37 qu'il y a eu toute cette procédure qui était aussi politique
00:19:40 que ce que c'était des congrès de Jim Finchman.
00:19:42 Mais le mensonge est vraiment très important aux États-Unis.
00:19:46 Juste en quelques mots, Elisabeth, avant de vous libérer,
00:19:51 question peut-être un peu bête, un peu naïve,
00:19:53 mais est-ce qu'on sait, on connaît les raisons pour lesquelles
00:19:56 il a voulu emporter tous ces documents avec lui ?
00:20:04 Ça, c'est difficile de savoir ce qu'il y a dans sa tête.
00:20:07 Il s'est sûrement dit "ça pourrait me servir".
00:20:09 Donald Trump a toujours fait ça, il a toujours gardé des choses au cas où.
00:20:13 Maintenant, encore une fois, je ne suis pas dans sa tête.
00:20:16 Il aimait bien accumuler des choses, effectivement, dans des boîtes en carton.
00:20:20 Mais souvent, il a souvent beaucoup d'avance sur tout le monde, Donald Trump.
00:20:25 Il a souvent une vision, qu'est-ce qui pourrait me servir,
00:20:27 et peut-être que c'était dans ce sens-là.
00:20:29 Merci beaucoup, Elisabeth. Vous revenez vers nous si nécessaire.
00:20:33 Quand vous le désirez. On poursuit cette conversation.
00:20:36 François Péponi, je vous sens passionné par cette affaire,
00:20:39 par les images qui sont renvoyées des États-Unis.
00:20:42 Je précise à nos téléspectateurs, j'ai dit une petite bêtise,
00:20:45 il ne rejoint pas sa villa de Mar-a-Lago, mais il repart vers le New Jersey,
00:20:49 dans le nord-est des États-Unis, pour une déclaration qui sera prévue
00:20:53 dans la nuit pour nous, et en fin de journée aux États-Unis.
00:20:56 Je pense que ce qu'il a fait, c'est grave.
00:20:58 Il a pris des documents financiers, des top-defense et des top-secret.
00:21:02 La justice lui a redemandé, il a dit "j'en ai plus",
00:21:06 alors qu'il en avait encore.
00:21:08 À la guerre, il aurait pu les mettre dans un coffre-fort sécurisé, etc.
00:21:12 Bon, ok, ce n'était pas bien, mais là, c'était derrière une porte.
00:21:16 C'était mis comme ça, dans des cartons.
00:21:18 C'est dans un endroit où des visiteurs passent à Mar-a-Lago,
00:21:21 c'était dans des lieux quasiment publics.
00:21:23 C'est presque un trophée d'avoir ces documents.
00:21:25 C'est classe d'avoir des documents classiques financiers.
00:21:28 Je fais ce que je veux, j'ai été président, je fais ce que je veux,
00:21:31 et il ne me convient pas d'embêter.
00:21:33 Sauf que juridiquement, je pense qu'il peut y avoir des gros problèmes.
00:21:37 Il y a aussi l'attaque du Capitole, parce que l'attaque du Capitole,
00:21:39 ce n'est pas rien non plus.
00:21:41 - Ça commence à faire beaucoup.
00:21:43 - Et dire à ses soutiens "attaquez, parce qu'on vous a voulu la démocratie",
00:21:45 et puis prenez de force...
00:21:47 - Mais la matérialité des faits sera plus difficile à établir.
00:21:49 - Bien sûr, mais ça fait quand même une succession pour la justice,
00:21:52 et je pense que la justice peut dire "non, stop".
00:21:54 Donc là, si effectivement il est condamné,
00:21:56 peut-être pas à la prison, mais s'il est condamné pour des faits aussi graves,
00:22:00 j'ai du mal à croire que dans deux ans, il soit candidat,
00:22:03 même s'il va rester populaire.
00:22:05 - Mais aux États-Unis, on peut avoir été condamné,
00:22:08 et se présenter à l'élection présidentielle.
00:22:11 C'est une particularité américaine.
00:22:13 - Après, si les Américains sont d'accord pour réélire...
00:22:16 - Le Roi a été en prison, et a gagné après avoir été en prison.
00:22:19 - Je compare avec la France.
00:22:21 - Si les Américains revotent pour lui, ça sera leur choix,
00:22:23 la responsabilité démocrate, mais ça veut dire qu'à un moment,
00:22:25 on peut être un peu inquiet sur l'état de la démocratie aux États-Unis.
00:22:28 - Les Américains, ils en ont toujours raison, monsieur Pomponi.
00:22:31 Karim Abrick, vous qui avez cette vision nord-américaine,
00:22:34 également des événements, ce qui intéresse les observateurs,
00:22:38 c'est évidemment de connaître les répercussions qu'auront cette implication.
00:22:42 Et c'est pas nécessairement, on le voit encore avec cette guerre de la com'
00:22:45 qui a déjà commencé, cet arrêt surprise avec ces fervents supporters,
00:22:49 c'est pas nécessairement au détriment de Donald Trump
00:22:52 que tout cela est en train de se produire.
00:22:54 - Oui, mais Donald Trump a compris que la politique aux États-Unis,
00:22:57 c'est comme le show business, ça prend une bonne histoire,
00:23:00 ça prend un personnage principal, en l'occurrence, c'est lui,
00:23:03 et ça prend justement une bonne histoire là-dedans, de bonnes images,
00:23:06 ça, il a bien compris.
00:23:08 Ça, c'est la guerre de communication de Donald Trump,
00:23:10 et il se place un peu comme le héros qui va se battre
00:23:14 contre finalement les politiques et les politiciens corrompus
00:23:17 qui veulent sa peau.
00:23:19 Il faut comprendre quand même que c'est vrai que dans l'opposition,
00:23:21 il y en a qui tremblent encore à l'idée qu'ils puissent revenir au pouvoir
00:23:24 parce que ce qu'il a fait, oui, c'est vrai, il est allé trop loin
00:23:27 à de multiples reprises, c'est quand même quelqu'un...
00:23:30 Il y a une impulsivité, il y a une espèce d'indifférence
00:23:33 par rapport à l'autorité, à tout le reste,
00:23:36 il se croit vraiment tout permis, il se croit presque investi
00:23:38 de cette fameuse mission.
00:23:40 Donc oui, dans l'opposition, il y en a qui craignent encore
00:23:42 qu'il puisse revenir.
00:23:44 Alors ça fait partie quand même des enjeux.
00:23:46 Cela dit, oui, sur le plan juridique, sur le plan des affaires,
00:23:50 il y en a beaucoup,
00:23:52 mais réellement, je dirais que la chose peut-être la plus à craindre
00:23:57 pour Donald Trump, c'est avec l'attaque du Capitole.
00:24:00 Si jamais véritablement il était condamné sur cette question,
00:24:03 sur la sédition, ça, c'est terminé, son avenir politique, c'est fini.
00:24:07 Ensuite là-dessus, en tout cas, il n'est pas sorti de l'auberge.
00:24:10 - On sait quand aura lieu cet encours.
00:24:13 - Oui, c'est ça. Pour l'instant, on est bien sûr avec cette affaire en ce moment.
00:24:16 Et je vous invite aussi à en apprendre davantage.
00:24:19 - Vous avez aussi beaucoup utilisé le procureur qui était en charge de cette enquête,
00:24:22 qui s'appelle Jack Smith, qui est un ancien.
00:24:25 En fait, lui, il a été procureur au Tribunal pénal international
00:24:29 qui était chargé des crimes de guerre au Kosovo.
00:24:32 Donc vraiment, il a fait une super enquête.
00:24:35 On dit de lui que c'est un personnage quand même assez austère.
00:24:39 Donc il y a cette idée pour Donald Trump que c'est une cabale politique.
00:24:43 C'est l'argument de Donald Trump en disant...
00:24:45 - C'est la ligne de défense.
00:24:46 - Oui, c'est ça, c'est la ligne de défense.
00:24:48 Donc c'est finalement ce procureur-là, il a des accointances avec Barack Obama,
00:24:55 que l'épouse de Jack Smith, donc le procureur,
00:24:58 est une proche aussi de Michelle Obama, la femme d'Obama.
00:25:02 C'est une cinéaste, elle a participé à son documentaire.
00:25:05 Donc pour lui, c'est déjà de dire que c'est non pas un coup monté,
00:25:08 mais c'est une véritable cabale politique et qu'on lui fait finalement un procès politique.
00:25:13 - Mais pour répondre à votre question sur la procédure sur le capital,
00:25:15 pour l'instant, il n'y a pas de mise en examen.
00:25:18 L'enquête est encore en cours.
00:25:19 Il y a eu une enquête du Congrès américain et une enquête d'un procureur indépendant.
00:25:23 Les derniers actes qu'ils ont fait, c'était de faire témoigner des anciens employés de la Maison Blanche.
00:25:33 On ne sait pas du tout s'il y aura, c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
00:25:36 la matérialité des faits d'établir.
00:25:38 Ils sont partis dans beaucoup de directions pour essayer de montrer un faisceau
00:25:41 de convergence de différentes actions qui ont pu être menées après la défaite électorale de Donald Trump.
00:25:47 Mais en l'État, il n'y a pas d'inculpation et on ne sait d'ailleurs pas s'il y en aura un jour.
00:25:51 - Et ça va être aussi de voir parce que Mar-a-Lago, c'était le lieu de Donald Trump.
00:25:55 Il était aussi installé une bonne partie lors de sa gouvernance, de sa présidence, l'État Mar-a-Lago.
00:26:00 Donc est-ce que ça fera aussi partie des arguments de dire non, écoutez, c'était sécurisé?
00:26:04 On comprend mal quand même l'acharnement de Donald Trump de ne pas remettre certains documents
00:26:09 parce qu'il en a remis quand même quelques-uns.
00:26:11 - Si on peut revenir au plateau, les amis, parce qu'il n'y a plus d'images.
00:26:13 - C'est ça, le blackout.
00:26:15 - Oui, voilà.
00:26:17 - C'est possible aussi, peut-être des fois dans la tête de Donald Trump, c'est des choses qui arrivent.
00:26:20 Mais non, c'est ça, on explique mal pourquoi il n'a pas remis certains documents
00:26:24 parce qu'il en a remis quand même quelques-uns, mais il reste encore des boîtes.
00:26:28 Et c'est toutes les spéculations entourant l'utilisation de ces dossiers,
00:26:32 comme quoi il y avait un valet qui présentait les dossiers devant des invités.
00:26:37 Il voulait vraiment épater la galerie en disant...
00:26:39 - Oui, c'était un trophée.
00:26:41 - Oui, vous imaginez un peu Donald Trump avec sa personnalité assez travertie.
00:26:45 - C'est vrai que vu de France, alors peut-être Florian Tardif qui n'a pas participé encore à cette conversation,
00:26:49 c'est vrai que vu de France, les frasques de Donald Trump nous étonnent toujours un peu plus.
00:26:54 Et cette affaire, qu'est-ce que vous dites?
00:26:56 - Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on a les nôtres aussi, il va falloir arrêter.
00:26:58 - Oui, enfin, je n'ai jamais vu un ancien président de la République
00:27:01 qui est parti avec du secret défense dans sa chambre pour les présenter dans le dîner.
00:27:05 - Il y a un cas qui est président, c'est pour arrêter aux Etats-Unis,
00:27:08 là-bas ça a dû donner un spectacle quasi-candidat.
00:27:11 On a eu tout un tas de choses, Sarkozy, Mitterrand...
00:27:14 - Mitterrand et Jarmel.
00:27:16 - Non, je crois que c'est...
00:27:18 - Donald Trump qui est dans la pure tradition française, selon Gabriella Cluzel.
00:27:24 - On n'est pas obligés de passer d'un extrême à l'autre.
00:27:27 - Ce qui est intéressant, c'est que Donald Trump finalement est un personnage complexe
00:27:32 qui fascine, je pense, et qui effraie les Américains, mais également l'ensemble de la planète.
00:27:37 D'ailleurs, en témoignent les discussions qu'on peut bien évidemment avoir ici en plateau.
00:27:44 Pourquoi je dis qu'il fascine et qui en même temps effraie ?
00:27:46 Tout simplement parce qu'il peut avoir une réflexion intéressante
00:27:52 qui est loin d'être naïve sur la manière dont le monde est en train de changer.
00:27:58 On l'a vu d'ailleurs durant sa présidence sur de nombreux dossiers à l'international.
00:28:04 Il a été loin d'être naïf, il a même été avant-gardiste sur certains dossiers.
00:28:09 On peut parler bien évidemment du Covid vis-à-vis de la Chine, de ce qu'il a fait.
00:28:13 - Les accords d'Abraham.
00:28:15 - La plus grande réussite de la diplomatie américaine des 30 dernières années, c'est Donald Trump.
00:28:19 - On estimait, et cela pouvait choquer une partie de l'opinion, qu'il pouvait être prix Nobel de la paix.
00:28:24 Donc effectivement lorsqu'on peut voir parfois son comportement enfantin...
00:28:28 - Les accords d'Abraham, c'est vraiment un héritage très important.
00:28:33 - Lorsque l'on voit ce qu'il a pu faire durant sa présidence au niveau international,
00:28:36 il y a eu quand même des avancées.
00:28:38 Donc il est loin d'être naïf sur les bouleversements en termes de géopolitique qui s'opèrent actuellement.
00:28:45 Ensuite, ce qui peut effrayer, c'est que parfois il peut avoir un comportement enfantin.
00:28:50 Je relayais tout à l'heure pour être tout à fait franc avec nos téléspectateurs,
00:28:55 ce qui s'était passé notamment lors de la visite présidentielle du chef de l'État, Emmanuel Macron, à Washington,
00:29:04 et notamment lors de cette fameuse rencontre au sein du bureau Oval entre Emmanuel Macron et Donald Trump,
00:29:10 où on avait vu le président américain enlever, avait-on dit à l'époque, les pellicules sur le veston d'Emmanuel Macron.
00:29:19 En fait, il s'agissait d'une scène qui s'était passée et qui peut paraître totalement improbable quand je vous la rapporte aujourd'hui.
00:29:25 - C'est vrai, je sais ce que vous allez nous dire.
00:29:27 Avant que vous le disiez à nos téléspectateurs, c'est vérifié à 100% ?
00:29:30 - C'est vérifié à 100%. C'est quelqu'un vraiment très proche du président de la République.
00:29:34 Je ne vais pas vous donner mes sources.
00:29:37 - Accrochez-vous à votre canapé.
00:29:38 - Mais accrochez-vous effectivement à votre canapé, qui était tellement heureux.
00:29:41 Et on en est presque...
00:29:42 Pourquoi je vais raconter cette histoire ?
00:29:44 Parce qu'on est presque en train d'établir un parallèle entre ce qui a pu se passer avec les documents confidentiels qui étaient présentés à des invités
00:29:50 et la scène que je vais vous rapporter, où Emmanuel Macron rentre dans le bureau Oval et Donald Trump lui présente le bureau Oval
00:29:58 et lui explique qu'il y a des toilettes qui sont juste à côté de son bureau.
00:30:03 - Seul le bureau.
00:30:04 - Et que c'est assez sympathique pour le président de la République, sur le sol américain, de pouvoir disposer de ces toilettes.
00:30:13 Donc ils rentrent tous les deux dans ces toilettes.
00:30:16 Emmanuel Macron est même presque surpris de ce qui est en train de se passer, ce qui est totalement improbable.
00:30:20 Et il y a une bombe de produits pour pouvoir...
00:30:25 - Un aérosol.
00:30:26 - Une bombe à aérosol pour pouvoir...
00:30:27 - Un désodorisant.
00:30:28 - Oui, un désodorisant.
00:30:29 - Une bonne petite tape.
00:30:31 - Et le président américain prend cette bombe et en asperge le président français.
00:30:37 Et c'est ce qui se passe juste avant cette...
00:30:39 - Parce qu'il a voulu l'humilier, d'une certaine façon.
00:30:41 - On ne sait pas si... Même au sein de l'entourage du président de la République, on ne sait pas trop ce qui s'est passé.
00:30:46 On ne sait pas si c'est de l'humiliation ou... On parlait même d'un comportement enfantin où, effectivement, parfois, il ne réfléchit pas.
00:30:52 Il voit ça et...
00:30:53 - Il joue.
00:30:54 - Oui, il joue.
00:30:55 Et c'est vrai que ça a dépassé même le président de la République.
00:31:00 Il ne savait pas trop comment réagir.
00:31:01 Et d'ailleurs, on s'en est assez vite rendu compte lorsque, ensuite, il y a ces caméras qui filment cette scène avec Donald Trump.
00:31:09 - Qui frotte l'épaule du président de la République.
00:31:13 - En fait, là où il est malin aussi, sur l'entente du tribunal, c'est qu'il est en pleine forme, il embrasse tout le monde, il tape sur les épaules.
00:31:20 - Oui, ce n'est pas l'image d'un homme... Depuis qu'on a pris le direct, on n'a pas du tout l'image d'un homme qui est acculé par la justice de son pays.
00:31:25 - Et qui est plus tendre.
00:31:27 - Oui, c'est ça que j'allais dire. Il a l'air plus vert que Biden.
00:31:29 - C'est ce qu'il veut montrer. C'est qu'il y en a un qui, malheureusement, est peut-être en difficulté physique et n'arrive plus.
00:31:34 - Il y a pas longtemps, il a une remise de l'homiclone.
00:31:37 - Alors que lui, il est en pleine forme. C'est ce qu'il essaie de véculer partout.
00:31:41 - Vous avez cette image en haut à droite de l'écran, qui vient à l'instant de disparaître, mais Donald Trump qui a surpris son monde
00:31:47 après la sortie de ce tribunal de Floride, où il a été entendu pour la première fois par ce juge qui lui a notifié ses chefs d'inculpation.
00:31:57 Donald Trump que l'on pensait cheminer vers sa résidence ou vers le New Jersey, où il tiendrait une conférence de presse,
00:32:03 s'est arrêté au milieu de la route, dans ce qui semble être un restaurant cubain du nom de Versailles.
00:32:08 - C'est un peu fort.
00:32:10 - Allez comprendre, mais bon, c'est pas le sujet.
00:32:12 - C'est pas l'Américain.
00:32:13 - Restaurant cubain qui s'appelle Versailles, dans lequel il y avait énormément de soutien qui l'attendait.
00:32:17 Et au cours de ce moment avec ses soutiens, il a pris la parole. Regardez.
00:32:24 - Notre pays va mal. Nous n'avons plus de frontières. Nous avons beaucoup de problèmes. Nous sommes en déclin.
00:32:39 Nous sommes en déclin. Notre pays se meurt comme jamais. Je ferai une allocution un peu plus tard ce soir. J'espère que vous m'écouterez.
00:32:50 - Elisabeth Guédel, décryptage de cette séquence. Donald Trump qui s'arrête contre toute attente, mais avec ses centaines de soutiens qui sont là.
00:32:57 Ça sent quand même l'organisation. Et puis cette prise de parole rapide, furtive, face caméra, pour parler du déclin des États-Unis.
00:33:05 - Donald Trump qui est en campagne, à peine sorti du tribunal. Il continue sa campagne.
00:33:13 Effectivement, c'est un café cubain, Versailles Café. Il y a eu beaucoup de soutien cubain en fait.
00:33:20 Miami évidemment, très conservateur. Qui d'ailleurs, on ne peut pas arrêter de dire qu'il était bel homme.
00:33:25 Et effectivement, Donald Trump soigne beaucoup, par rapport à ce que vous disiez, soigne beaucoup son physique.
00:33:30 Il a perdu du poids, il est beaucoup moins rangé. Il a vraiment soigné son physique.
00:33:36 Il fait beaucoup en bien meilleure santé que Joe Biden, alors qu'ils n'ont pas tellement d'écarts.
00:33:40 Encore une fois, il va avoir 77 ans, Donald Trump, demain.
00:33:44 Donc il est vraiment... Il a préparé cette suite de campagne. Il sait qu'il va devoir tout de suite réagir.
00:33:50 Il est imprévisible. C'est sa marque de fabrique, sa touch. Toujours imprévisible.
00:33:55 Il est allé voir ses partisans et il va aller les voir dans le New Jersey.
00:33:59 Mais Donald Trump, encore une fois, on l'aime, on ne l'aime pas. On jugera son bilan de président.
00:34:04 Mais il a vraiment une destinée incroyable, puisque c'est un fils d'immobilier.
00:34:09 Du Queens et de Brooklyn à New York. Et il est devenu président des Etats-Unis.
00:34:14 Il avait 0,1% de chance quand il s'est présenté en 2015.
00:34:18 C'est quand même incroyable qu'il a été président et qu'il continue à être le candidat préféré
00:34:23 de 43% des électeurs républicains qui le suivent. C'est du jamais vu.
00:34:28 C'est ça qui est incroyable, Elisabeth. C'est quand on est dans une séquence où les affaires se succèdent,
00:34:33 les face-à-face avec la justice s'enchaînent pour Donald Trump.
00:34:37 On se dit que légalement, que dans sa quête de la Maison-Blanche, une deuxième fois,
00:34:42 ça commence à devenir très compliqué. Mais paradoxalement, il a rarement montré autant d'assurance
00:34:47 et de flègue dans cette campagne qui est à venir. C'est un paradoxe qui est troublant.
00:34:53 C'est un combattant. En fait, il est vraiment à chaque fois nourri. Son moteur est nourri à chaque fois
00:35:02 qu'il y a un combat et il le mène à chaque fois, quels que soient les épisodes.
00:35:07 Il a à chaque fois un boost de sa cote de popularité. Il fait des levées de fonds incroyables.
00:35:12 C'est pour ça qu'il annonce à l'avance son inculpation. Il lance à ce moment-là une campagne de fonds.
00:35:17 Ses supporters, les Américains, récoltent des millions de dollars simplement de ses partisans.
00:35:22 Après, il va avoir peut-être un problème avec les gros donateurs qui, quand beaucoup se sont retournés
00:35:27 déjà vers le 216, sont en alternative. Ils pourraient revenir vers Donald Trump si finalement,
00:35:33 il reste ce candidat préféré des Républicains. C'est vraiment une force de la nature, un combattant politique.
00:35:40 Un tout dernier mot, Elisabeth, et cette fois, je vous libère vraiment. On a cette image, nous, en direct
00:35:44 de l'aéroport de Miami où l'avion de Donald Trump est sur le point de prendre la route pour le New Jersey
00:35:50 où il fera donc une déclaration tout à l'heure. Pourquoi le New Jersey ? Il y a une attache particulière ?
00:35:56 Alors souvent, c'est quelque chose, Donald Trump, quand le temps commence à devenir très humide et chaud
00:36:03 à Miami, à Mar-a-Lago, il va dans le New Jersey, dans son autre résidence de golf qu'il aime beaucoup
00:36:11 et le temps est un peu plus clément. Même durant sa présidence, il l'a souvent fait. C'était sa résidence d'été
00:36:17 et la résidence d'hiver, c'était plutôt Mar-a-Lago.
00:36:20 Normal. Pardon pour cette question stupide. Il y a la résidence d'été et la résidence d'hiver.
00:36:26 Ça va de soi. Merci beaucoup, Elisabeth. On va peut-être attendre d'assister à cette image, de voir l'avion,
00:36:34 j'allais dire l'avion présidentiel, mais non, c'est juste l'avion de Donald Trump. Je crois qu'il y a écrit
00:36:38 Trump, d'ailleurs, sur l'avion. C'est son avion, c'est son jouet. C'est un de ses jouets.
00:36:43 Ça commence à devenir compliqué tout de même pour un nouveau mandat ou pas du tout ?
00:36:48 Je ne sais pas si... Tant qu'il est debout et qu'il a...
00:36:52 Non, mais je pense que de toute manière, c'est compliqué parce que sans doute, il a été trop loin.
00:36:57 Et c'est vrai que s'il est favori dans son camp, dans le camp républicain, il peut aussi entraîner son propre parti
00:37:02 dans sa chute. Donc, je pense que ça va être difficile, mais que les affaires, paradoxalement, le galvanisent.
00:37:08 Ensuite, moi, je suis inquiet pour la démocratie américaine parce qu'il y a quand même une bonne partie
00:37:13 des Américains et des Républicains qui pensent qu'ils se sont fait voler leur élection à tort,
00:37:19 mais qu'on le veuille ou non, ils le pensent. Ils sont fâchés avec les institutions.
00:37:23 Ils pensent que l'establishment ne les respecte pas, qu'il y a un pouvoir médiatique qui est contre Donald Trump,
00:37:29 qu'il y a un pouvoir judiciaire qui est contre Donald Trump. Et si cette histoire se terminait
00:37:35 finalement par des juges qui empêchent Donald Trump de se représenter, ça veut dire que toute une partie
00:37:39 du peuple américain aurait le sentiment d'être totalement floué. Donc, je pense que ce serait en fait
00:37:44 très malsain. Ce serait encourager ces gens qui sont déjà rentrés dans le Capitole à ne plus croire du tout
00:37:50 en la démocratie. Donc, ça va être compliqué pour Donald Trump. Il a de fortes chances de perdre,
00:37:55 qu'on lui laisse prendre son risque, surtout que c'est une affaire, pardonnez-moi, mais de carton
00:38:01 et de déménagement. Il n'y a pas...
00:38:03 - Mais arrêtez, Alexandre, je veux bien que vous appréciez Donald Trump et c'est votre droit le plus profond.
00:38:09 - Non, parce que la nature des documents est importante.
00:38:11 - Ce n'est pas des BD qu'il y a dans la carte-fondation.
00:38:13 - Mais surtout, on sait précisément, il y avait la description de sites nucléaires en Russie
00:38:17 ou de sites où il y a des armes nucléaires américaines. Si ça tombe entre des mains, c'est vraiment
00:38:21 un sujet pour le coup grave sur le fond, si ces documents-là étaient...
00:38:26 - Et en tant que président, il jure, quand il est élu, de respecter tout ça. Il s'est mis en dehors des clous,
00:38:32 avec une répétition...
00:38:34 - On l'a dit en début de thème, il y a une question de parjure là-dedans.
00:38:37 Et le parjure aux États-Unis, c'est quelque chose de primordial.
00:38:40 Être traité de menteur dans un pays comme les États-Unis, c'est une insulte suprême.
00:38:45 - Encore une fois, il faut rappeler l'affaire Clinton, il faut rappeler que Donald Trump,
00:38:49 quand il était en campagne la première fois, faisait scander à ses supporters,
00:38:53 "on va la mettre en prison, je ne sais pas si vous..."
00:38:55 - "Enfermez-la, enfermez-la."
00:38:57 - Et qu'une fois qu'il a gagné, il a été plutôt clément et il a fait en sorte qu'on oublie cette affaire.
00:39:01 - Je pense que la différence entre l'affaire Trump, l'affaire Hillary Clinton et de Biden,
00:39:06 c'est que les deux ont reconnu tout de suite.
00:39:08 Biden a dit "j'ai découvert les cartons, je m'excuse, je me suis trompé, venez les chercher,
00:39:13 et puis on les met à disposition de la justice et des autorités tout de suite."
00:39:17 Le problème de Trump...
00:39:19 - Comment ils ont découvert les cartons d'ailleurs ?
00:39:21 - Biden, il les a découvert...
00:39:23 - Le problème de la présidence des États-Unis...
00:39:25 - Il les montre à tout le monde quand vous...
00:39:27 - Il les montre à tout le monde, deux, il y a des gens...
00:39:29 - Il y a des services de sécurité qui disent "on l'a vu, elle a mis les cartons, elle les a mis là-bas."
00:39:33 - Hillary Clinton, elle a mis du temps avant de reconnaître les e-mails, elle a contesté les acclamations...
00:39:37 - Encore un ou deux derniers mots, parce qu'il y a d'autres sujets dans l'actualité, mais je voudrais qu'on...
00:39:42 - Je change, il y a quand même, après quel que soit le regard que l'on porte sur Donald Trump,
00:39:47 qu'on a le droit d'aimer, pas aimer, il y a quand même une attention particulière
00:39:51 qui est portée à cet homme avec tous ses torts, que l'on ne porte pas, par exemple,
00:39:56 à Joe Biden sur d'autres sujets. Pardon, aujourd'hui vous me dites "ah oui, c'est quand même..."
00:40:00 - Sur son fils, non mais si, il y a des investigations, vous avez raison, sur son fils, sur les affaires en Ukraine.
00:40:05 - Mais pourquoi, les médias, que cette affaire ne serait pas sortie si Donald Trump ne se représentait pas pour 2024 ?
00:40:09 - Parce que Donald Trump est dans la cible, et il est une cible, évidemment, pour ses adversaires politiques,
00:40:13 il faudrait quand même être très naïf pour ne pas l'imaginer.
00:40:16 Par ailleurs, il y a un autre sujet inquiétant, qui n'est pas d'ordre juridique celui-là,
00:40:21 mais qui est quand même sérieusement inquiétant pour les Américains, et même pour le monde entier,
00:40:25 c'est l'état de santé de Joe Biden. Pardon, mais il n'a quand même pas l'air très frais,
00:40:29 il est un peu amorti, et il n'est pas censé avoir les boutons nucléaires, non ?
00:40:32 J'imagine qu'il n'est pas tout seul, mais il y a une procédure.
00:40:35 - Ce n'est pas si simpliste.
00:40:37 - Oui, mais d'accord, mais vous nous montrez de façon extrêmement simpliste l'affaire des cartons.
00:40:41 Vous vous rendez compte, il y a dans des cartons, à chaussures, il y a des secrets nucléaires, il y a des flancs...
00:40:47 - Oui, mais oui, ce sont les... - Non mais très bien, très bien.
00:40:50 - Non mais d'accord, mais ce sont des faits aussi que Joe Biden, pardon, il ne fait pas gâteux, mais pas loin.
00:40:55 - Il ne se lève pas le matin, il dit "j'ai appuyé sur le bouton".
00:40:57 - Non mais ça résiste. - D'accord, mais il est même le président des États-Unis,
00:41:00 c'est un sujet d'inquiétude. - D'accord, mais on peut quand même...
00:41:02 - Et je vois les gens quand même évacués... - Mais il y a une semaine, on a fait un sujet,
00:41:04 on a fait un thème sur Joe Biden, parce qu'il est tombé lors d'une remise de diplôme,
00:41:09 je ne sais plus dans quelle académie militaire, on en a parlé.
00:41:12 - Mais sa résidence, elle était pas si... - C'est vrai que ça interpelle.
00:41:15 - Non mais la résidence n'est pas si sécurisée que ça, parce qu'il l'a mis dans des endroits
00:41:18 qui étaient accessibles au public. Mar-à-l'-ago, ça n'est pas qu'une résidence privée.
00:41:22 - Non mais c'est freudien ce qu'il a fait. - On peut quand même considérer que les autorités judiciaires,
00:41:26 politiques et les élites américaines se disent, excusez-moi du thème,
00:41:29 ce mec est peut-être complètement bas, et donc on va essayer d'empêcher...
00:41:34 - Non, mais là où moi je suis d'accord... - Pas en même temps, s'il vous plaît les amis.
00:41:41 - Je suis tout à fait d'accord avec Gabriel. - Mais François, d'accord,
00:41:44 mais là où je suis tout à fait d'accord avec Gabriel, c'est que la justice,
00:41:46 elle devrait pas être à géométrie variable. Quand on voit, vous savez, le fameux ordinateur portable
00:41:51 qu'avait oublié le fils qui était drogué à ce moment-là, qui était très souvent drogué
00:41:57 au cours de sa vie d'ailleurs, Hunter Biden, il l'a oublié, il l'a mis dans un magasin à un peu, etc.
00:42:02 Figurez-vous que les articles qui ont été publiés sur le sujet, notamment un article du New York Post,
00:42:07 les géants de la Silicon Valley ont décidé de le censurer. Ils ont considéré que c'était une fake news.
00:42:11 Donc dans les jours qui ont précédé la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis,
00:42:15 ces articles-là ont été censurés et les médias qui l'avaient diffusé ont été pénalisés
00:42:20 et les algorithmes faisaient qu'ils étaient moins visibles. On s'est rendu compte après la présidentielle américaine
00:42:25 que c'était effectivement, que toutes les informations qui étaient dans les articles en question
00:42:29 étaient parfaitement justes. L'enquête, elle est en cours. Il y a des liens, et ça n'est pas que sur la vie privée d'Hunter Biden,
00:42:35 c'est parce qu'on voit les liens entre lui et potentiellement son père en Ukraine et les liens financiers.
00:42:41 Donc effectivement, il y a quand même une justice américaine qui, parfois, semble fonctionner à géométrie variable
00:42:46 et pas seulement la justice américaine, l'establishment médiatique aussi.
00:42:49 On verra, on va laisser l'avion de Donald Trump s'envoler pour la résidence d'été de l'ancien président américain.
00:42:56 Cette déclaration à suivre dans la nuit, on en reparlera évidemment dans la matinale.
00:43:00 S'il y a d'autres développements dans ce soir info, on s'interrompera pour se focaliser de nouveau sur cette affaire Donald Trump.
00:43:06 On verra ce que lui coûtera donc cette affaire d'avoir emporté ses boîtes à chaussures, comme dit Gabriel Cluzel,
00:43:13 de petits secrets sans importance sur des sites nucléaires. Que voulez-vous que je vous dise ?
00:43:18 Voilà, bon vol à Donald Trump. Un autre président français, plus proche de chez nous,
00:43:23 aux côtés duquel était Florian Tardif aujourd'hui, Emmanuel Macron en Ardèche,
00:43:28 pour présenter un plan de relocalisation de la production de médicaments en France,
00:43:34 afin de faire face à des pénuries structurelles sur des produits importés, des antibiotiques aux paracétamols.
00:43:39 L'éventail est large, 25 médicaments verront la relocalisation de leur production dans les prochaines semaines.
00:43:45 Écoutez d'abord Emmanuel Macron, tout à l'heure en Ardèche.
00:43:48 Au fond, les trois batailles qui pour moi se rejoignent et sont essentielles,
00:43:52 réindustrialiser, regagner en souveraineté et décarboner.
00:43:57 Et au fond, elles se rejoignent, et on a eu là l'illustration parfaite, vous l'avez d'ailleurs très bien décrit.
00:44:02 Pourquoi pendant des années, on a laissé de la production dans votre secteur se délocaliser ?
00:44:07 Parce qu'il n'y avait pas assez de rendement en France, parce qu'il y avait eu des politiques qui n'étaient pas toujours cohérentes,
00:44:12 et parce qu'on a laissé certaines parties de notre industrie, qui étaient plus polluantes,
00:44:17 qui étaient moins adaptées aux choix collectifs, qui parfois étaient moins rentables, aller se faire ailleurs.
00:44:22 Florian, avant de parler du fond, vous avez passé la journée proche du président de la République.
00:44:27 D'abord sur le plan politique, retour sur le terrain, aujourd'hui, pas de casserole, aucune surveillance ?
00:44:33 Il y avait 7, 8 personnes de la CGT qui étaient au loin, mais on est très loin de la contestation
00:44:40 qui accompagnait le président de la République à chacun de ses déplacements
00:44:45 durant les débats autour de la réforme des retraites.
00:44:47 Donc oui, on est en train de voir cette plaie qui a été ouverte durant les débats autour de la réforme des retraites
00:44:52 en train de se cicatriser un tout petit peu.
00:44:55 Il va falloir laisser reposer la plaie, pour qu'elle ne se rouvre pas.
00:44:58 Non, mais ce qui est intéressant, c'est que pour tenter justement de clore cette séquence.
00:45:03 Et c'est justement, sur le fond aussi, il cherche à la clore, avec cette souveraineté dans plusieurs domaines qui revient,
00:45:10 souveraineté sanitaire, aujourd'hui, les professionnels peuvent en douter.
00:45:14 Décemment, Florian, je notais aujourd'hui qu'il y a entre 60 et 80% des produits de santé qui sont fabriqués à l'étranger.
00:45:22 Les anneaux sont belles, les promesses engagent le président de la République,
00:45:26 mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain.
00:45:28 Les principes actifs, le problème par exemple, le paracétamol, on le produit en France,
00:45:34 mais les principes actifs nous proviennent de l'étranger.
00:45:38 C'est toute la problématique autour des médicaments.
00:45:41 C'est d'ailleurs pourquoi il y a ce réveil en France et même plus largement en Europe,
00:45:45 tout simplement parce que c'est l'un des enseignements de la crise sanitaire lors de la Covid-19,
00:45:50 où on s'est rendu compte qu'on avait manqué de masques, on avait manqué de médicaments, etc.
00:45:55 Aujourd'hui encore, Florian, c'est pas à vous de dire tout ça.
00:45:57 Et aujourd'hui encore.
00:45:58 Vous allez chercher le pharmacien aujourd'hui, c'est parfait.
00:46:00 C'est d'ailleurs pour cela que c'est un sujet.
00:46:02 Et il y avait eu cette promesse du président de la République, justement,
00:46:04 d'être capable de produire 100% à la fois des principes actifs et jusqu'au bout de la ligne de production
00:46:12 de paracétamol sur le sol français, avec cet objectif de 2020 porté de 3 ans en 2023
00:46:19 et qu'on n'arrivera pas à atteindre avant 2025,
00:46:23 de justement être capable de subvenir à nos besoins sur ce plan-là.
00:46:28 Mais on se rend compte que la population est en train de vieillir,
00:46:32 qu'on va avoir besoin de plus en plus de médicaments très certainement
00:46:35 et qu'il va falloir trouver justement une réponse à cela
00:46:37 et ne pas, pour reprendre les termes utilisés tout à l'heure par le président de la République,
00:46:42 se retrouver dans une impasse, c'est-à-dire avoir notre souveraineté sur le plan sanitaire
00:46:46 ou dans d'autres domaines, entre les mains de puissances étrangères,
00:46:51 où on se rend compte qu'il suffit d'une crise pour que le pays soit "paralysé" tout simplement
00:46:56 parce qu'il nous manque soit un principe actif pour créer un médicament
00:47:00 ou alors on se rend compte par exemple, pour prendre ce qui se passe dans l'industrie automobile,
00:47:05 qu'il manque des microprocesseurs et que là c'est toute la chaîne qui est arrêtée
00:47:10 et qu'on est incapable de poursuivre la production.
00:47:12 C'est vraiment ce qu'on met derrière ce thème de souveraineté en fait.
00:47:15 Les mots, la communication politique.
00:47:18 Et d'ailleurs lorsqu'on parle de "Made in France",
00:47:21 parfois on a des produits qui nous sont vendus comme étant du "Made in France".
00:47:25 Alors très bien, bien évidemment, on est en train de relocaliser.
00:47:28 C'est un assemblage qui est fait en France.
00:47:30 Il suffit qu'il nous manque un élément pour pouvoir réaliser cet assemblage
00:47:34 et finit le "Made in France".
00:47:36 Alors qu'on est en médaillon, je voudrais préciser à nos téléspectateurs,
00:47:39 en médaillon l'avion de Donald Trump.
00:47:41 On veut voir si le décollage se passe bien pour que tout le monde soit rassuré,
00:47:45 notamment Alexandre Devecchio sur le vol de l'ancien président américain.
00:47:50 Écoutons Emmanuel Macron à un deuxième extrait sur cette réindustrialisation
00:47:54 d'ores et déjà à l'œuvre selon le président.
00:47:57 La réindustrialisation, ce n'est pas un concept.
00:48:00 Elle est à l'œuvre parce qu'on a fait des réformes,
00:48:02 parce qu'on a fait des choix collectifs, parce qu'on a décidé d'investir
00:48:05 et qu'on a montré qu'il n'y avait pas de fatalité.
00:48:07 Simplement, on ne recrée pas la même industrie qu'hier.
00:48:09 On fait des choix, on décide de créer une industrie à plus haute valeur ajoutée,
00:48:13 plus décarbonée, et c'est à ce prix, si je puis dire,
00:48:17 avec cette clarté stratégique, qu'on peut réussir à atteindre nos objectifs,
00:48:22 ce qui fait que le chômage a reculé, qu'on n'a jamais eu autant d'apprentis,
00:48:26 jamais eu un chômage aussi bas pour les jeunes,
00:48:29 en même temps qu'une telle participation au marché du travail,
00:48:32 et que nous sommes pour la quatrième année consécutive
00:48:35 la première destination des investissements étrangers.
00:48:38 Ça va prendre des années.
00:48:39 Ça fait six ans qu'il est au pouvoir.
00:48:41 Après, si on est vraiment honnête, François Puponi,
00:48:44 personne ne s'en est occupé avant Emmanuel Macron.
00:48:47 Personne n'avait essuyé la crise du Covid.
00:48:51 Oui, mais la déindustrialisation du pays était déjà à l'œuvre, Gabriel.
00:48:54 Après, si je peux me permettre, il le fait, et c'est très bien, il faut continuer.
00:48:58 Il fait un pas sur une route qui est très très longue.
00:49:00 Très longue, bien sûr, mais ça aura un coût aussi.
00:49:03 Parce que les médicaments produits en France vont coûter plus cher
00:49:07 à la sécurité sociale que ceux qu'on importe d'ailleurs.
00:49:10 On aura plus d'emplois aussi.
00:49:11 Non, mais il faut le faire, c'est le bénéfique, mais ça a un coût.
00:49:14 Mais il a raison de le faire, et il faut continuer.
00:49:17 Ce qu'on espère, c'est qu'on ne va pas s'arrêter aux 25 médicaments,
00:49:20 mais qu'on va effectivement mettre en place une vraie chaîne de production
00:49:23 de médicaments.
00:49:24 Ce qu'on a entendu aujourd'hui, en tout cas, on voit bien,
00:49:26 c'est un pas qui va dans la bonne direction, mais c'est un petit pas
00:49:30 sur une très longue route quand même.
00:49:31 Ça n'est que 25 médicaments, et derrière il y a les problèmes en cascade.
00:49:34 Après, ça ne devrait pas être pas européen.
00:49:36 Comme vous le disiez, ça va couper le plus cher.
00:49:38 Mais aujourd'hui, les pharmaciens s'arrachent les cheveux,
00:49:40 et vous commencez à avoir des conflits dans les pharmacies,
00:49:43 parce que vous avez des parents, notamment,
00:49:45 qui ne se couchent pas, qui sont en charge de la moxiciline,
00:49:48 qui ne sont pas capables de soigner leurs enfants.
00:49:50 Et ça rend fou, en fait.
00:49:51 Mais les questions de fond, je ne suis pas certain qu'on les ait vraiment traitées.
00:49:54 Le fait de privilégier, par exemple, les médicaments génériques,
00:49:56 parce qu'on gère l'équilibre de la sécu.
00:49:58 Incidemment, qu'est-ce que ça fait ?
00:49:59 Ça fait que pour un certain nombre d'entreprises pharmaceutiques,
00:50:02 vu que les coûts de travail, les coûts de recherche
00:50:04 sont plus élevés en France, il n'y a pas d'intérêt à produire des médicaments
00:50:08 si, de toute façon, on incite à vendre le produit d'à côté,
00:50:13 la formule générique.
00:50:14 Et il y a des tas de problématiques de cet ordre-là.
00:50:17 Par ailleurs, la recherche fondamentale en France, qui est plutôt bonne,
00:50:19 on a eu plusieurs prix Nobel.
00:50:21 Regardez le prix Nobel de chimie, la française.
00:50:23 Mais où est-elle installée ? Elle est installée en Allemagne.
00:50:26 Et le plan, la recherche fondamentale en France,
00:50:28 est très, très mal financée et très fragilisée.
00:50:31 L'industrie du médicament, c'est tout un écosystème.
00:50:34 Là, on gère quelques éléments de cet écosystème.
00:50:37 Il vaut mieux faire ça que rien, parce que ça montre qu'on le prend en compte.
00:50:41 Mais on est très, très loin d'une souveraineté en la matière.
00:50:43 Vous qui connaissez bien ces sujets, on a une pénurie,
00:50:46 pas seulement pour les sujets Covid ou ces désengagements depuis de longues années,
00:50:51 mais aussi parce qu'on est sur un marché mondial de surconsommation des médicaments.
00:50:56 Mais en matière de principe actif, il y a clairement un peu de cause sur les principes actifs.
00:51:00 En France, c'est en Occident, j'ai envie de dire, une sorte de...
00:51:02 On va revenir sur la problématique du paracétamol.
00:51:04 Notre consommation entre 2021 et 2022, c'est plus 13 % en termes de paracétamol.
00:51:10 Et lorsque Emmanuel Macron, il y a un an, disait que c'était la fin...
00:51:13 - Emmanuel est que l'avion prend son envol, ça y est.
00:51:16 - Que c'était la fin de l'abondance.
00:51:18 Aujourd'hui, il a parlé assez brièvement, et d'ailleurs, je pense qu'il aurait dû peut-être axer aussi son discours là-dessus,
00:51:25 de la prévention. Ce n'est pas possible, malheureusement, dans notre pays, d'avoir une surconsommation comme ça.
00:51:31 - D'autant que ça pose des problèmes de résistance, de la surconsommation d'antibiotiques, de legras problèmes de santé.
00:51:36 - Et en plus, il a abordé très... - Les bactéries résistent.
00:51:38 - Il a abordé, au détour de son discours justement, par rapport à la bioresistance de notre vie.
00:51:45 - Oui, mais ça devient un problème de santé publique majeur.
00:51:47 - Tout simplement parce qu'on est bourré aux médicaments, et on a pris cette habitude-là en France,
00:51:51 que tout est remboursé, ou quasiment, ou les médicaments sont très peu chers, et donc on surconsomme.
00:51:56 - Il nous reste 2-3 minutes avant de marquer une pause JT et de changer de sujet.
00:52:01 On poursuit donc sur ces thèmes pour sortir...
00:52:05 - Je veux juste dire une chose, la réindustrialisation, il est toujours dans le même temps.
00:52:10 Réindustrialiser et décarboner, c'est très joli sur le papier, mais dans les faits, ça se sent.
00:52:15 - C'est vrai que c'est compliqué, oui.
00:52:16 - Et surtout quand on voit qu'on ne peut pas construire d'usine en France.
00:52:19 Regardez, même une usine de croissant, entre deux bretelles d'autoroute, on ne peut pas la construire.
00:52:23 - Après, le principe de la réindustrialisation, c'est aussi éviter qu'on importe un produit en Chine
00:52:29 qui peut être produit sur le sol européen, et donc effectivement...
00:52:32 - Le 14 juillet, c'est dans un mois.
00:52:37 Le 14 juillet, c'est dans un mois et un jour, ce sera la fin de ces fameux 100 jours
00:52:42 posés par lui-même, par le président de la République.
00:52:45 A la fin de ces fameux 100 jours, on aura eu beaucoup de promesses.
00:52:48 C'est une chose. Pour quels résultats ?
00:52:51 - Je pense qu'Emmanuel Macron, il peut dire ce qu'il veut, maintenant, c'est un canard sans tête.
00:52:56 Moi, je me réjouis plutôt qu'il en arrive à un diagnostic de bon sens sur la souveraineté,
00:53:01 même si c'est un peu surprenant, de la même manière que c'est surprenant maintenant
00:53:04 de voir Edouard Philippe aller très loin en matière de lutte contre l'immigration.
00:53:07 Il a été quand même Premier ministre et il n'y a pas si longtemps,
00:53:10 il voulait faire venir plus d'immigrés parce qu'on en avait besoin.
00:53:13 C'était ses mots, donc c'est assez déroutant.
00:53:16 Mais admettons même qu'il soit de bonne foi et qu'il y ait des premiers pas intéressants de fait,
00:53:21 je pense que l'opinion publique ne suit plus, malheureusement, Emmanuel Macron,
00:53:26 que les gens considèrent qu'il a été élu légalement, mais qu'il n'a plus de légitimité populaire.
00:53:33 Et je pense que quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, ça va être très compliqué.
00:53:36 En plus, il n'a pas de majorité au Parlement.
00:53:39 Donc les quatre ans qui viennent vont être très très longs.
00:53:41 - Ce qui est intéressant, c'est de voir que justement, il compte retrouver la légitimité.
00:53:48 On le conteste parfois depuis même plusieurs mois,
00:53:51 justement compte tenu de ce qui s'est passé l'année dernière avec ce bouleversement du paysage politique,
00:53:56 notamment à l'Assemblée nationale, en ayant des résultats d'ici la fin du quinquennat,
00:54:01 justement sur ce sujet qu'il maîtrise maintenant en tant qu'ancien ministre de l'Économie,
00:54:06 puis président de la République.
00:54:08 Et il espère, en tout cas, c'est ce qu'on nous explique dans son entourage,
00:54:11 que les résultats, les bons résultats économiques de la France,
00:54:14 lui permettront d'avoir un bilan à présenter aux Français.
00:54:18 - Ça reste le ministre de l'Économie qui fait des grands signes.
00:54:20 - Juste un mot, qui a vendu Alstom, c'est un peu le problème.
00:54:23 - Merci Alexandre, grâce à vous, je donne le JT à 23h00.
00:54:29 - Pardon. - C'est parfait.
00:54:30 - Non, vous m'avez aidé.
00:54:32 - Vous êtes en train d'en rajouter.
00:54:33 - Oui, c'est vrai, j'en rajoute, il y a 10 secondes de passé.
00:54:35 Mathieu Devesse, le rappel de l'actu.
00:54:37 Et on se pose une question, soulevée par Alex Iotti ces dernières heures.
00:54:41 Faut-il donner la Légion d'honneur à Henri, le héros au sac à dos ?
00:54:45 A tout de suite.
00:54:48 Gérald Darmanin se rendra à Londres demain et jeudi
00:54:51 pour évoquer l'immigration clandestine.
00:54:53 Le ministre de l'Intérieur va notamment rencontrer son homologue britannique.
00:54:56 L'objectif est de favoriser la coopération entre les deux pays en matière de sécurité.
00:55:01 Le 10 mars dernier, la France et le Royaume-Uni ont trouvé un accord
00:55:04 pour freiner l'immigration illégale depuis la France.
00:55:06 Il prévoit un financement britannique de 540 millions d'euros
00:55:09 pour empêcher les passages de migrants.
00:55:12 Le département des Vosges est touché par un important incendie.
00:55:15 Une quinzaine d'hectares ont été détruits en fin d'après-midi.
00:55:18 Selon la préfecture, un feu de forêt a débuté sur la commune de Bois-le-Champ
00:55:22 suite à un feu d'habitation.
00:55:24 Plus de 60 pompiers sont sur les lieux,
00:55:26 mais l'incendie est difficile d'accès dans une zone escarpée.
00:55:29 Enfin, Donald Trump, l'aide non coupable, décharge à son encontre.
00:55:33 L'ancien président américain comparaissait au tribunal de Miami
00:55:36 pour sa gestion des secrets d'État après son départ de la Maison-Blanche.
00:55:40 Donald Trump est accusé d'avoir mis la sécurité des États-Unis en péril
00:55:43 en conservant des documents confidentiels,
00:55:46 dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires.
00:55:50 Un peu plus de 23h sur CNews.
00:55:53 Karim Abou-Ghebraie avec lui, Alexandre Devecchio, Jean-Sébastien Ferjou,
00:55:55 François Puponi et Florian Tardif toujours autour de la table.
00:55:58 Il a été l'un des héros, peut-être le héros avec un grand H
00:56:02 de cette terrible attaque au couteau survenue à Annecy la semaine dernière.
00:56:06 Aujourd'hui, Éric Ciotti demande à Emmanuel Macron qu'Henri,
00:56:10 que l'on a donc surnommé le héros au sac à dos, soit décoré de la Légion d'honneur
00:56:14 au grade de chevalier, une demande qu'il a formulée sur Twitter
00:56:16 qui concerne Henri mais pas seulement.
00:56:18 Je demande à Emmanuel Macron de nommer Henri, le héros d'Annecy,
00:56:21 et tous ceux qui sont intervenus pour sauver des enfants,
00:56:24 chevaliers de la Légion d'honneur, la République et la Nation,
00:56:26 tout entière doivent honorer ces héros.
00:56:30 Il sera décoré, Florian, il le faut ?
00:56:33 Est-ce que c'est dans les tuyaux à l'Élysée ou pas du tout ?
00:56:35 Alors, ce n'est pas dans les tuyaux, mais si on écoute Henri lui-même,
00:56:38 il ne le souhaite pas.
00:56:40 Puisque lui-même a dit qu'il ne voulait pas qu'on fasse du bien à un héros.
00:56:43 Parce qu'il n'a pas revendiqué de vouloir la Légion d'honneur.
00:56:45 Bien évidemment, mais pour avoir écouté assez longuement,
00:56:48 je ne pense pas qu'il refuserait la Légion d'honneur
00:56:51 si effectivement on estime qu'il la mérite.
00:56:54 Et très certainement, on peut avoir un débat autour de ce plateau,
00:56:57 autour de cette question, mais lorsque l'on écoute l'intéresser,
00:57:00 vraisemblablement, il ne souhaite pas être représenté comme étant un héros,
00:57:05 tout simplement parce qu'il estime qu'on devrait collectivement
00:57:09 faire la même chose dans tel cas.
00:57:11 Enfin, il y a eu un terme qui moi m'a marqué,
00:57:14 qui appelle la population à lever la tête.
00:57:19 C'est-à-dire à ne plus justement, lorsque de tels actes arrivent,
00:57:23 là on parle d'une violence qui atteint l'innommable,
00:57:29 lorsque l'on en vient à poignarder des enfants dans une poussette,
00:57:33 mais il va au-delà de cela.
00:57:35 C'est-à-dire, il appelle globalement la population à lever la tête
00:57:39 lorsqu'il y a le moindre acte de violence auquel nous pouvons être confrontés.
00:57:45 Depuis quelques jours, il y a une polémique assez insupportable
00:57:47 autour de ce jeune homme, sur laquelle je voudrais revenir dans un instant,
00:57:51 mais juste encore un petit mot sur cette Légion d'honneur.
00:57:54 C'est un peu pour ce genre d'acte, en fait, que la Légion d'honneur a été créée.
00:57:57 C'est exactement pour un homme comme lui que Napoléon a créé la Légion d'honneur.
00:58:02 Pour la première fois, on aurait un chevalier,
00:58:04 enfin pas la première fois, mais pour une fois.
00:58:06 Parce que s'il y en a un qui doit l'avoir, c'est lui.
00:58:09 Il y aurait un chevalier qui aurait de l'honneur.
00:58:13 Il y a eu un acte de chevaleresse.
00:58:15 Quand je vois que Roselyne Bachelot ou Arthur ou Agnès Buzyn
00:58:20 ressemblent à la Légion d'honneur, vous conviendrez que c'est un peu moins adapté.
00:58:23 Nous sommes d'accord.
00:58:24 C'est vrai que lorsque l'on voit la liste, oui.
00:58:26 Et encore, vous avez oublié le préfet Lallement.
00:58:29 Ce serait quand même amplement justifié.
00:58:32 Maintenant, vous avez raison, Florian, lui, ce qu'il a demandé,
00:58:34 ce n'est pas la Légion d'honneur, c'est d'être là pour l'inauguration,
00:58:39 la ré-inauguration de Notre-Dame, qui pour lui est éminemment symbolique
00:58:44 et qui évidemment serait un point d'orgue à son périple incroyable.
00:58:47 Mais néanmoins, comme exemple pour la population,
00:58:51 puisque vous l'avez dit, il a dit qu'il fallait arrêter de subir,
00:58:53 ne pas subir, c'est la devise du maréchal de l'Âge de Tattini,
00:58:56 ce serait assez exemplaire de le décorer.
00:59:00 Vous savez, en ce moment, on décore beaucoup les victimes aussi,
00:59:02 ceux qui sont morts, on les décore à titre posthume de la Légion d'honneur.
00:59:05 Décorer un héros vivant, alors ça se fait encore,
00:59:08 il y a beaucoup de militaires qui sont décorés de la Légion d'honneur,
00:59:10 mais le décorer lui avec cet acte héroïque qui a été beaucoup médiatisé,
00:59:15 ce serait une bonne chose.
00:59:16 Il y a un malaise avec Henri Carimabric ?
00:59:18 Ça s'est exprimé, j'allais dire malheureusement, au cours des derniers jours.
00:59:22 On a voulu finalement le changer de héros à autre chose, d'assez négatif.
00:59:27 Moi, je trouve ça très déplorable, parce que c'est quoi aujourd'hui un héros ?
00:59:30 Ça aussi, il faut qu'il y ait des caractéristiques qui correspondent
00:59:33 à une certaine idée qu'on doit se faire du héros.
00:59:36 Moi, j'ai trouvé ça absolument déplorable et oui, ça crée ce fameux malaise.
00:59:40 Je pense que oui, c'est un héros.
00:59:42 Parce que quoi ? Parce qu'il ne correspond pas à une certaine grille de lecture.
00:59:45 Il y a eu un silence assez assourdissant de la gauche.
00:59:47 François Pluponnet, je voudrais vous entendre également après Carimabric
00:59:50 et carrément pour le féliciter, personne.
00:59:53 Personne à gauche n'a félicité Henri.
00:59:55 Oui, c'est assez étonnant.
00:59:57 Et aussi, peut-être le côté aussi, c'est revendiquer chrétien.
01:00:01 Il y avait cet aspect aussi. Est-ce que ça a pu créer un certain malaise ?
01:00:05 Je ne sais pas, ce n'est pas un profil aussi victimaire.
01:00:08 Vous savez, il y a beaucoup en ce moment, on aime célébrer plutôt les victimes
01:00:11 comme étant des héros.
01:00:13 Alors lui, il n'est pas du tout dans cette grille d'analyse.
01:00:17 Il a fait son pèlerinage aussi de cathédrale en cathédrale.
01:00:21 Cela dit, je peux comprendre Henri de dire, je ne veux pas la Légion d'honneur.
01:00:25 Ça doit être aussi dur à porter.
01:00:27 On voit déjà que ça ne fait rien.
01:00:29 Attention, je ne l'ai pas encore dit, je ne voulais pas la Légion d'honneur.
01:00:32 Il réfute le terme de héros parce qu'il a cette humilité.
01:00:35 Maintenant, on se demande aussi qui l'honore.
01:00:37 Je pense que si on l'appelle pour lui dire, le président souhaite vous remettre
01:00:39 la décoration suprême de notre pays, à mon avis, il va y aller.
01:00:42 Moi, je trouve qu'il la mérite. C'est ça que je veux dire.
01:00:44 Après, est-ce que ça peut être dur à porter ?
01:00:46 Il ne s'oppose même pas. Évidemment qu'il la mérite.
01:00:48 Exactement. Encore une fois, je trouve même dans sa réponse, dans son appel aux Français,
01:00:53 je trouve qu'il y a quelque chose de totalement désintéressé de lui-même.
01:00:57 Il est toujours tourné vers les autres et encore aujourd'hui,
01:00:59 il envoie ce message aux Français en général.
01:01:02 Pourquoi est-ce qu'il est moqué, François-Japony ?
01:01:04 Pourquoi est-ce qu'il est moqué, voire décrié ?
01:01:07 Après, il n'y en a pas eu des milliers, il ne faut pas être malhonnête non plus.
01:01:11 On pense à Libé et à Daniel Fénérman.
01:01:14 Il lance un sourdissant quand même à gauche.
01:01:16 Il ne faut pas en rajouter en disant que toute la presse bien pensante s'est attaquée aux valeurs de Henry,
01:01:23 ce qui n'est pas vrai, mais c'est vrai qu'il y a une petite défiance qui pointe.
01:01:27 Le directeur général de Libération sait de se solidariser.
01:01:30 Du papier de Daniel Fénérman.
01:01:32 Rappelez-vous, l'hyper-cachère, avec cet employé de l'hyper-cachère,
01:01:37 qui était d'ailleurs, je crois, en situation plus ou moins régulière,
01:01:40 et qui a sauvé des otages puisqu'il les a fait descendre en bas,
01:01:44 lui, il a été montré par une certaine partie de la population comme le héros idéal.
01:01:49 C'est-à-dire, l'étranger qui était en France, qui sauve des Juifs, etc.
01:01:53 Il a fait quelque chose d'exceptionnel.
01:01:55 - Mamadou Gassama.
01:01:56 - Voilà.
01:01:57 - Lassana Batili, l'héros du super-cachère, et Mamadou Gassama,
01:02:00 qui avait lui, généralement, des valeurs pour sauver un enfant.
01:02:04 Et en plus, il avait été régularisé aussi.
01:02:05 - Et là, c'est un jeune Français.
01:02:07 Normal, je veux dire.
01:02:09 Il n'y a pas de hiérarchie de héros, en fait.
01:02:11 Les trois personnes que l'on vient de citer sont des personnes d'un courage,
01:02:14 d'une force, d'une abnégation admirable.
01:02:17 Et ces trois personnes-là doivent être honorées de la même manière.
01:02:20 Il n'y a rien d'autre.
01:02:22 - Quand on voit les images de l'horreur de Dancy,
01:02:25 moi, ce qui m'a choqué aussi, c'est des gens qui passent devant,
01:02:28 en faisant leur voilier, qui regardent et qui continuent.
01:02:31 Il était seul à réagir.
01:02:33 - Il y avait quelques passants.
01:02:35 - Il a eu l'honneur de le dire aussi lui-même.
01:02:38 - C'est celui qui est le plus actif, on va dire.
01:02:41 - Les autres, ils passent, ils regardent.
01:02:43 - Ne soyons pas hypocrites.
01:02:44 Ce qu'on lui reproche, ce n'est pas d'être intervenu.
01:02:46 C'est les phrases que vous citiez.
01:02:48 C'est d'avoir dit et d'avoir parlé au Français,
01:02:51 de s'être adressé au Français.
01:02:52 - En fait, il n'est pas le héros que certains voudraient.
01:02:54 C'est aussi simple que ça.
01:02:56 C'est assez dramatique, d'ailleurs, pour le vivant.
01:02:58 - Personne ne conteste le fait qu'il ait eu un comportement héroïque.
01:03:02 En revanche, certains considèrent que les mots qu'il a eus ensuite
01:03:05 pour dénoncer ses propres actions sont contestables.
01:03:08 Après, ça me paraît assez étonnant.
01:03:11 Mais on lui a reproché cette phrase de demander au Français
01:03:15 de lever ou relever la tête.
01:03:17 Certains l'ont interprétée comme un appel à la violence
01:03:20 contre les personnes "racisées".
01:03:22 Puisque c'est comme ça que ça a été exprimé.
01:03:24 - On va avoir l'esprit bien mal tourné pour interpréter.
01:03:26 - Et que ça a été argumenté.
01:03:28 Et on lui reproche son parcours politique.
01:03:30 Clairement, on lui reproche ses attaches familiales,
01:03:32 qui sont ce qu'elles sont, dans un milieu plus traditionnel,
01:03:35 plus catholique.
01:03:36 Il l'a écrit dans des journaux.
01:03:38 - On est allé fouiller les 20 dernières années de sa vie
01:03:41 pour tenter de chercher la petite bête.
01:03:43 - Mais ça n'est pas une petite bête.
01:03:45 Le sujet, c'est que ça n'est pas une petite bête.
01:03:47 C'est parfaitement respectable et honorable.
01:03:49 De la même manière que ça serait respectable et honorable
01:03:51 s'il avait eu un parcours profondé.
01:03:53 Personne ne songerait à reprocher à une personne
01:03:56 qui aurait affiché des convictions de gauche
01:03:58 d'avoir eu un parcours ancré à gauche,
01:04:00 voire à l'extrême gauche.
01:04:02 C'est totalement absurde.
01:04:04 - Le débat politique ne fait que commencer
01:04:06 après cette attaque au couteau par un migrant syrien.
01:04:09 Nouvelle passe d'armes aujourd'hui entre le ministre de l'Intérieur
01:04:11 et le député RN, Yohann Giller.
01:04:13 Gérald Darmanin qui a interpellé sur la question migratoire,
01:04:16 alors qu'elle a volé dans les plumes de tout le RN,
01:04:18 en une réponse.
01:04:20 Regardez. D'abord le député RN.
01:04:22 - Si vous vous attaquiez enfin au sujet de l'immigration,
01:04:25 les Français pourraient aussi retrouver leur tranquillité.
01:04:28 Cela devrait guider votre action chaque matin.
01:04:31 Car votre devoir, monsieur le ministre,
01:04:33 est de protéger ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes,
01:04:35 et notamment les compatriotes les plus fragiles.
01:04:38 Qu'attendez-vous pour agir ?
01:04:40 Nous avons, nous, un projet déjà prêt,
01:04:42 clé en main, celui de Marine Le Pen.
01:04:44 Nous vous donnons, monsieur le ministre,
01:04:46 nous vous donnons notre accord pour le copier-coller.
01:04:50 Vous pourriez ainsi vous attaquer au droit du sol
01:04:53 et à la délinquance en expulsant les délinquants étrangers,
01:04:56 réformer l'AME, réformer le droit d'asile.
01:04:59 Bref, vous pourriez, avec le projet de Marine Le Pen,
01:05:02 répondre aux attentes légitimes des Français
01:05:04 et tourner la page du manque de courage politique.
01:05:07 - Monsieur le député, je voudrais faire deux remarques.
01:05:10 La première, c'est de vous remercier
01:05:12 d'avoir retrouvé enfin un peu de décence.
01:05:15 La première, c'est de vous remercier
01:05:17 de ne pas avoir sauté sur votre téléphone, votre clavier,
01:05:21 pour dénoncer je ne sais quelle...
01:05:23 (Applaudissements)
01:05:25 Je ne sais quel défaut du fonctionnement du gouvernement
01:05:28 pour pouvoir appuyer vos thèses vendées sur la peur.
01:05:31 Votre question d'actualité a sans doute été demandée
01:05:34 avant que vous vous rendiez compte de l'énorme, de l'innommable
01:05:37 et de l'insupportable de vos réactions
01:05:39 le jour de ces événements absolument désastreux d'Annecy,
01:05:42 pour lequel je veux avoir aujourd'hui quelques mots.
01:05:45 (Applaudissements)
01:05:47 D'ailleurs, les victimes ne vous intéressent pas.
01:05:50 Vous n'avez pas un mot pour les enfants.
01:05:52 Vous n'avez pas un mot pour les parents
01:05:54 pendant cette question d'actualité.
01:05:56 (Applaudissements)
01:05:57 Comme si finalement, l'histoire ne se déroule pas
01:06:00 comme l'imaginent Mme Le Pen et tout le Rassemblement national.
01:06:03 Et je peux vous dire que c'est le dégoût qui nous inspire
01:06:05 quand vous parlez de ce sujet.
01:06:07 (Applaudissements)
01:06:09 Deuxièmement, M. le député, vous parlez de l'appel au peuple.
01:06:12 Mais je vous ferai remarquer que Mme Le Pen
01:06:14 a déjà été jugée sur son programme.
01:06:16 Par deux fois, elle a été battue avec son présidentiel.
01:06:19 (Applaudissements)
01:06:23 Je vais vous faire remarquer depuis que 50 ans
01:06:25 que le Front National prône l'adversité,
01:06:28 le refus de l'altérité et la haine.
01:06:30 A chaque fois, les Français lui disent non.
01:06:32 Et c'est un grand peuple que le peuple français.
01:06:34 - Alexandre de Véquille, au commentaire sur cet échange,
01:06:37 ce qu'on retient surtout, c'est que Gérald Darmanin
01:06:39 ne répond pas forcément à la question.
01:06:41 C'est toujours pareil.
01:06:43 Ce jeu des invectives...
01:06:45 - Alors, c'est plus subtil qu'Elisabeth Borne
01:06:47 quand elle parle de pétainisme.
01:06:49 Mais enfin, on n'en est pas loin tout de même.
01:06:52 Et puis, la récupération politique, je dirais que c'est le travail
01:06:54 des politiques quand il y a quelque chose
01:06:56 qui dysfonctionne, de le pointer, de trouver des solutions.
01:06:59 Quand on a eu la photo du petit Hélène sur la plage,
01:07:03 il y a eu une émotion mondiale.
01:07:05 Angela Merkel a dit "on ouvre les portes".
01:07:07 Alors, je ne sais pas si là, il n'y avait pas d'instrumentalisation.
01:07:10 En tout cas, personne ne l'a dénoncé à ce moment-là.
01:07:13 Donc, on aimerait simplement que Gérald Darmanin
01:07:15 effectivement réponde.
01:07:17 Quelles sont ses différences avec le RN ?
01:07:19 Ce député l'invitait à faire un copier-coller
01:07:21 du programme du Front National.
01:07:23 Il aurait pu nous dire pourquoi il ne le fait pas,
01:07:25 pourquoi ses propositions sont à ses yeux meilleurs.
01:07:27 C'est ce que j'attendrais moi en tant que citoyen.
01:07:30 - François Péponi.
01:07:32 - Ces questions d'actualité, ça n'a plus aucun sens.
01:07:35 D'ailleurs, elles ont été réformées, puisqu'avant c'était sur deux jours.
01:07:38 Maintenant, c'est deux fois, c'est deux heures
01:07:40 le même jour, le mardi.
01:07:42 Et en fait, effectivement, c'est vraiment pas une question
01:07:44 de réformes.
01:07:46 Il n'y a pas de débat.
01:07:48 - Pendant une minute cinquante, le député qui pose la question
01:07:51 fait un petit peu sa politique.
01:07:53 Et puis la question arrive dans les trois dernières secondes.
01:07:55 - Il fait de la politique et on ne répond pas en fait.
01:07:57 Effectivement, il y aura un débat.
01:07:59 Je pense que le ministre aurait pu dire
01:08:01 écoutez, moi je vous donne rendez-vous dans quelques jours
01:08:03 parce que je vais présenter un texte
01:08:05 et on verra bien nos différences et on verra bien l'efficacité.
01:08:07 Mais on sent aussi que le gouvernement a voulu sur-réagir
01:08:12 aux réactions de la droite un peu et beaucoup de rassemblements nationaux
01:08:15 sur la polémique lorsqu'il y a eu le drame d'Annecy.
01:08:18 Voilà, donc il a voulu régler.
01:08:20 Mais sauf que c'est en décalage complet avec ce qu'attendent les Français.
01:08:23 Les Français veulent savoir comment on règle enfin ce problème.
01:08:26 Parce que quand on regarde le parcours...
01:08:28 - Au lieu de tenser le Rassemblement national,
01:08:30 qui fasse ça entre eux à la buvette ?
01:08:32 Les Français, ils voient le ministre de l'Intérieur
01:08:35 et se disent comment est-ce qu'il va agir ?
01:08:37 Qu'est-ce qu'il va nous dire ?
01:08:38 Qu'est-ce qu'il compte faire pour changer les choses ?
01:08:40 Comment faire pour que les querelles politiques s'enchaînent ?
01:08:42 - Il est aussi sous la pression de la gauche de la majorité
01:08:44 qui lui reproche justement de transaligner sur le Rassemblement national.
01:08:47 Donc il est dans la démonstration.
01:08:49 - Oui, mais c'est de la politique.
01:08:50 - Il faut qu'il se les paye de temps en temps.
01:08:52 - Il est contraint de le faire.
01:08:54 - Au tout début de la présidence,
01:08:56 lors du dernier quinquennat d'Emmanuel Macron,
01:08:59 ce dernier avait justement donné deux solutions.
01:09:02 En reprenant les termes qu'on entend parfois
01:09:04 depuis les débats que nous avons depuis plusieurs mois
01:09:07 sur la nouvelle loi Asile et Immigration de Gérald Darmanin,
01:09:11 Humanité, Fermeté, il avait eu ses deux promesses.
01:09:15 C'était tout de même il y a six ans.
01:09:17 C'est-à-dire plus aucun migrant dans la rue.
01:09:19 On était quand même face à un migrant SDF
01:09:22 et des demandes d'asile traitées en deux mois.
01:09:24 On était face à quelqu'un qui a fait une demande d'asile
01:09:27 qui avait déjà été acceptée dans un pays voisin à la Suède
01:09:29 et qui a été traité en France sept mois.
01:09:33 - En fait l'anniversaire des accords de Schengen,
01:09:36 c'est quand même l'échec de ces accords-là.
01:09:40 On ne peut pas faire l'économie d'un débat sur ce sujet.
01:09:43 - On ne peut pas faire l'économie surtout de mesures draconiennes.
01:09:47 - Une conséquente prise en Suède se paie à Annecy.
01:09:50 Il y a quelque chose de fou dans le royaume de France.
01:09:53 - Quelles mesures draconiennes ?
01:09:54 Il rentre légalement en Suède, il n'a pas la nationalité,
01:09:58 il dérive au niveau psychologique pendant un certain temps,
01:10:02 il passe par la Suisse, il finit en France.
01:10:04 Il est en France pris en charge par personne.
01:10:07 C'est un dysfonctionnement total.
01:10:09 - Le problème, on a la question du droit d'asile.
01:10:11 Ce n'est pas le droit d'asile qu'il faut interroger malheureusement,
01:10:14 c'est le traitement du droit d'asile.
01:10:15 C'est pour ça que le droit d'asile est dévoyé.
01:10:17 - Le droit d'asile, initialement,
01:10:19 il n'est pas prévu pour des milliers de personnes parmi nous.
01:10:21 - Bien évidemment, mais les personnes qui arrivent sur notre sol
01:10:25 savent très bien qu'on met des mois et des mois à traiter une demande d'asile,
01:10:29 qu'il y a des recours qui sont possibles.
01:10:31 - Je trouve que même quand ils sont refusés,
01:10:33 une écrasante majorité reste.
01:10:35 - Bien sûr, parce qu'ils sont installés depuis des mois.
01:10:37 - On va pas rentrer à ce débat qui nous tient en allège.
01:10:39 - C'est un cas très particulier.
01:10:42 - On continuera évidemment régulièrement d'évoquer cette question
01:10:46 parce que c'est inévitable, il faut faire quelque chose
01:10:49 avant que la situation devienne incontrôlable,
01:10:51 si ce n'est pas déjà le cas.
01:10:53 Hier soir, peu après 20h, on l'a appris aujourd'hui,
01:10:57 le prêtre de la paroisse Notre-Dame du Liban,
01:10:59 qui est situé dans le 8e arrondissement de Lyon,
01:11:01 a été agressé par un groupe de jeunes.
01:11:03 Plusieurs d'entre eux seraient entrés dans l'enceinte de la paroisse
01:11:07 pour récupérer un ballon de foot.
01:11:09 C'est là que le ton serait monté et le prêtre violemment agressé.
01:11:12 Les agresseurs ont pris la fuite en proférant des insultes anti-chrétiens.
01:11:17 Amaury Bucaud du service Police Justice pour plus d'explications.
01:11:20 - Une enquête a été ouverte après l'agression d'un prêtre
01:11:25 de la paroisse maronnite Notre-Dame du Liban.
01:11:27 C'était ce lundi soir à Lyon.
01:11:29 Les fêtes se sont déroulées dans la soirée vers 20h30.
01:11:31 6 à 7 jeunes gens qui jouaient au football sur le terrain voisin
01:11:35 se sont introduits par effraction dans le jardin de l'église
01:11:38 pour venir récupérer leur ballon.
01:11:40 Le prêtre était là et excédé.
01:11:42 Il leur a dit de ne pas rentrer ainsi sur son terrain.
01:11:45 Il s'est alors fait insulter, notamment de sales chrétiens,
01:11:48 mais aussi menacer et bousculer.
01:11:50 Il est par exemple tombé dans un rosier, il s'est fait des égratignures.
01:11:53 L'intervention de témoins a heureusement permis,
01:11:56 si vous voulez, de mettre fin à l'agression.
01:11:58 Mais le prêtre qu'on a pu contacter au téléphone
01:12:01 nous indique que ce n'est pas la première fois
01:12:03 que ce genre d'incident a lieu,
01:12:05 puisque ces jeunes gens qui jouent au football à côté
01:12:08 et qu'il décrit un peu comme des personnes sans éducation,
01:12:10 un peu des voyous, s'introduisent très régulièrement
01:12:12 dans le jardin de l'église pour venir récupérer leur ballon,
01:12:14 boire de l'eau ou par simple curiosité.
01:12:16 Ils auraient même d'ailleurs percé un trou dans le criage,
01:12:18 juste pour ça.
01:12:20 Après cette agression, heureusement,
01:12:22 plusieurs témoins ont pu intervenir et mettre fin à cette agression.
01:12:25 Ils ont été entendus par la police, tout comme ce prêtre
01:12:27 qui au départ ne voulait pas porter plainte
01:12:29 mais qui finalement s'y est décidé après avoir reçu des menaces.
01:12:32 Et puis de leur côté, des représentants de la communauté musulmane
01:12:35 ont fait savoir qu'ils se rendraient ce soir
01:12:37 auprès de ce prêtre pour leur apporter son soutien.
01:12:39 Et puis la Grande Mosquée de Lyon a fait un communiqué
01:12:42 pour condamner cette agression, je cite,
01:12:45 "inacceptable et ses comportements indignes envers des hommes de foi".
01:12:48 Et puis avant le conseil des mosquées du Rhône
01:12:52 et le conseil théologique des imams du Rhône
01:12:54 et ces communiqués que vient de vous montrer Amori,
01:12:56 le diocèse de Lyon a exprimé son soutien au père Joseph Eïd,
01:12:59 curé de Notre-Dame-du-Liban,
01:13:01 à la suite de l'agression dont il a été victime.
01:13:03 "J'invite", dit l'évêque de Lyon,
01:13:05 "j'invite tous les catholiques du diocèse
01:13:07 ainsi que tous les hommes de bonne volonté
01:13:09 à être des artisans de paix".
01:13:11 Un commentaire, Gabriel, sur cette agression ?
01:13:15 C'est toute la communauté nationale qui doit s'insurger.
01:13:17 Il ne faut pas attendre que telle ou telle communauté se manifeste,
01:13:20 comme ça a été, et c'est tout à son honneur,
01:13:22 le cas de la communauté musulmane de Lyon.
01:13:25 Oui, mais je dois rappeler quand même
01:13:27 que ce n'est pas un incident neutre.
01:13:29 Il y a déjà deux prêtres qui ont été assassinés dans notre pays,
01:13:31 je pense que tout le monde s'en souvient.
01:13:33 Un prêtre qui se fait agresser de cette façon,
01:13:35 c'est un prêtre maronite, si j'ai bien compris,
01:13:37 de l'église du Liban.
01:13:40 Ces prêtres maronites, ça leur arrive d'être agressés au Liban
01:13:45 de cette façon-là, mais pas en France.
01:13:48 Ça veut dire qu'une fois de plus, nous importons des conflits
01:13:54 et des prêtres qui devraient être tranquillement en France
01:13:58 se retrouvent dans des situations absolument impossibles.
01:14:01 Bien sûr que toute la communauté nationale, comme on dit,
01:14:04 devrait être mobilisée, ne serait-ce que parce qu'il y a eu ces deux précédents.
01:14:08 Alors ce prêtre, et c'est tout à son honneur,
01:14:10 compte tenu du contexte, je ne veux pas rajouter de l'huile sur le feu.
01:14:14 Mais pardon...
01:14:16 Il préfère rester dans le silence ces prochains jours.
01:14:19 Je vous laisse imaginer la scène.
01:14:22 Si deux imams avaient été assassinés dans notre pays
01:14:24 et qu'un troisième était tabassé par des gens qui proféraient
01:14:28 des insultes islamophobes, je pense qu'il y aurait déjà
01:14:31 une marche blanche de la Bastille à la République.
01:14:35 Donc là, c'est quand même le service minimum.
01:14:38 Je ne sais pas, on attend quoi ? Un troisième prêtre assassiné ?
01:14:41 Je pense même qu'il y a des églises qui sont vandalisées tous les jours.
01:14:46 Hier, il y a eu un incendie qui a pris devant une église dans le XXe arrondissement.
01:14:50 Et faire le catalogue de tous les actes antichrétiens dans notre pays,
01:14:56 ça commence à devenir extrêmement inquiétant.
01:14:59 Donc là, pardon, moi je veux bien dire que tout le monde est merveilleux
01:15:02 dans son rôle à dire qu'il faut faire preuve de fermeté
01:15:06 et être des artisans de paix,
01:15:08 mais ça ne me paraît vraiment pas être suffisant.
01:15:11 Alors juste un mot avant de passer par Karim Abrix.
01:15:13 Je voudrais savoir juste si en tant qu'ancien élu,
01:15:16 vous avez vu monter ces dernières années une forme de haine antichrétien
01:15:22 qui est réellement problématique aujourd'hui.
01:15:24 Est-ce que c'est un phénomène que vous avez vu venir ou pas ?
01:15:27 Moi, ce que me disent les prêtres des paroisses de Sarcelles,
01:15:30 c'est qu'ils ont vu le changement de comportement des gens
01:15:33 qui passent devant l'église.
01:15:35 Qui passent devant l'église ?
01:15:36 Pas forcément de la haine, mais il n'y a plus…
01:15:39 On ne se dit pas bonjour, voilà.
01:15:41 Donc ils sentent qu'il y a quand même quelque chose qui évolue.
01:15:45 Deuxièmement, dans un cas comme celui-là, il y a un double problème.
01:15:48 Aujourd'hui, quasiment, lorsque vous avez une intercassion avec des jeunes,
01:15:51 quand il y a un problème, ne dites rien.
01:15:53 Je dis à beaucoup de gens…
01:15:55 C'est en contradiction à ce que dit Henri en disant…
01:15:58 Enfin, des jeunes…
01:16:00 Oui, mais même des 14 ans, 15 ans…
01:16:03 Oui, mais qu'appellent-on des jeunes, ce n'est pas forcément tous les jeunes.
01:16:06 Non, mais quand il y a une intercassion, ça peut finir en drame.
01:16:11 Le nombre d'individus qui se sont fait tuer
01:16:13 parce qu'ils ont voulu s'interpeser, dire arrêter de faire du oui…
01:16:17 Il fallait qu'ils laissent sa barrière se faire détourner.
01:16:20 Non, non, non, non, non, non.
01:16:22 Je dis qu'il y a un problème…
01:16:23 Faut se semblant de ne pas voir.
01:16:24 Non, je ne dis pas qu'il faut se semblant.
01:16:25 Je dis qu'il y a un problème de comportement des jeunes qui sont ultra violents.
01:16:28 Et deuxièmement…
01:16:29 Des jeunes, certains jeunes.
01:16:30 Certains jeunes, mais quand même de plus en plus nombreux.
01:16:32 Et deuxièmement, on voit bien que très, très vite,
01:16:34 ça bascule dans la haine antichrétienne en disant…
01:16:37 J'ai assisté à Sarcelles, il y avait des bouchers traditionnels qui vendaient du porc.
01:16:42 Il y a eu des individus qui venaient cracher sur l'étal.
01:16:45 Parce qu'ils vendaient du porc.
01:16:46 Ils ont vendu leur étal.
01:16:48 Donc, il y a des actes aussi…
01:16:50 Mais pourquoi ça existe, tout ça ?
01:16:52 Parce qu'il y a la haine de l'autre.
01:16:53 Non, mais il y a cette communautarisation de la société,
01:16:56 mais il y a aussi cette existence
01:16:59 parce qu'il n'y a jamais de sanctions pour les auteurs de ces méfaits.
01:17:03 Personne n'est découragé de ce type d'actes également.
01:17:06 Et pour certains, on prend la place, et d'autres, ils partent.
01:17:09 Aussi.
01:17:10 Karima Brick ?
01:17:11 Oui, bien moi, je trouve…
01:17:12 On a parlé du service minimum des politiques
01:17:15 qui ne vont pas justement condamner ce genre d'action,
01:17:17 alors qu'on en voit effectivement de plus en plus.
01:17:20 Parce qu'il y a deux choses là-dedans.
01:17:21 Il y a la violence et il y a vraiment les insultes antichrétiennes.
01:17:25 Il y a eu des insultes.
01:17:26 Donc c'est vraiment un crime haineux.
01:17:29 On est dans un crime haineux.
01:17:31 Et je trouve que le manque de réaction politique,
01:17:33 ça fait en sorte que c'est un peu circulé, il n'y a rien à voir.
01:17:36 Après, personne n'en a parlé.
01:17:37 Donc peut-être que dans les prochaines heures, demain matin,
01:17:39 il y aura un peu plus de réaction,
01:17:40 mais c'est vrai que là, c'est si long, ce radio.
01:17:42 Oui, mais quand même, ça en dit long.
01:17:43 Et puis je pense effectivement, quand on regarde la série,
01:17:45 comme ça, des prêtres qui ont été tués, le vandalisme.
01:17:48 Cette fois-ci, ce prêtre qui a été brutalisé.
01:17:51 Je trouve qu'on ne prend pas en fait cet enjeu au sérieux.
01:17:54 Et cela dit, sur la délinquance, moi je reviens encore là-dessus,
01:17:57 sur la justice des mineurs, sur la délinquance, il y a ce laxisme.
01:18:00 J'ai l'impression qu'on ne va pas assez loin
01:18:02 pour arrêter tout de suite le cycle de cette fameuse violence,
01:18:06 le cycle de la délinquance.
01:18:07 Quand on parlait, par exemple, de ces fameuses peines courtes.
01:18:10 C'est la fameuse sanction précoce qui est préconisée
01:18:13 par tous les pédopsychiatres.
01:18:14 Et on pense évidemment aux plus éminents d'entre eux,
01:18:16 Maurice Berger, mais bon, ça, apparemment,
01:18:18 les politiques ne l'entendent pas.
01:18:19 Exactement. Et plus largement aussi, sur le respect.
01:18:21 Le respect, on a dit, des autorités,
01:18:22 mais il y a le sens du sacré, du respect tout simplement
01:18:26 est en train de s'épanouir.
01:18:28 Je trouve qu'il y a une part de notre humanité qui fout le coeur.
01:18:30 Il y a aussi une représentation publique
01:18:31 dans ce que vous racontez, François Puconi.
01:18:33 C'est frappant.
01:18:34 Il y a beaucoup de discours politiques
01:18:37 pour dénoncer les attaques, les discriminations
01:18:39 dont peuvent être victimes les musulmans.
01:18:41 Et bien sûr qu'il faut le condamner.
01:18:42 Et bien sûr que c'est une partie de la réalité.
01:18:44 En revanche, on ferme les yeux sur le reste.
01:18:47 Et on entretient, on alimente une logique de victimisation aussi.
01:18:50 Parce qu'effectivement, il y a un certain nombre
01:18:52 de jeunes musulmans, pour le coup,
01:18:54 qui ont l'impression que la France est un pays hostile.
01:18:56 Qui ne veulent pas entendre que la réalité,
01:18:59 elle est quand même beaucoup plus contrastée que celle-là.
01:19:02 Et que d'ailleurs, vis-à-vis des musulmans,
01:19:04 la France s'est toujours montrée globalement résiliente.
01:19:07 Mais cette volonté de prendre la place de l'autre
01:19:09 que vous évoquiez, elle doit faire partie,
01:19:11 il ne faut pas non plus la surfantasmer,
01:19:13 mais elle doit être intégrée au débat public.
01:19:15 - Tout les deux très vite, mais une dernière chose.
01:19:18 - Pour rappeler que selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:19:21 les actes anti-chrétiens sont quand même majoritaires.
01:19:24 Les actes contre la Suisse, les actes contre les Juifs,
01:19:27 les actes contre les musulmans.
01:19:29 - Surreprésentés, si on le ramène à leur proportion.
01:19:31 - En tenant compte de leur proportion,
01:19:33 en plus de la proportion d'églises en France.
01:19:35 - C'est tellement profond que certains veulent inscrire
01:19:38 les racines judéo-chrétiennes de la France dans la Constitution.
01:19:41 - Oui, c'est un autre débat.
01:19:43 - En tout cas, il y a beaucoup de victimisation
01:19:45 autour de l'islamophobie.
01:19:47 Les chiffres du ministère de l'Intérieur montrent
01:19:49 que c'est contre l'islam qui a le moins d'agressions.
01:19:51 Ensuite, on parlait de Henri tout à l'heure.
01:19:53 - J'ai quand même un sujet sur l'attaque d'un traître.
01:19:55 - Est-ce qu'on est forcés de...
01:19:57 - On peut rappeler les chiffres.
01:19:59 - Je me demande.
01:20:01 - Il faut condamner les agressions contre tout le monde.
01:20:03 Mais on peut se demander pourquoi on parle beaucoup
01:20:05 des unes, qui sont minoritaires, et pas des autres.
01:20:08 Ensuite, on parlait d'Henri tout à l'heure,
01:20:10 et Jean-Sébastien Ferjou
01:20:12 parlera de représentation.
01:20:14 Je pense qu'il a raison.
01:20:16 Non seulement... Il y a une mauvaise image
01:20:18 aujourd'hui du catholicisme en France,
01:20:20 qui est véhiculée par
01:20:22 une certaine presse de gauche,
01:20:24 une certaine idéologie comme ça,
01:20:26 qui est dans l'air. On voyait bien que pour ce qui est d'Henri,
01:20:28 on a été chercher
01:20:30 ses croyances, son appartenance culturelle.
01:20:34 Et donc, chez certains
01:20:36 qui sont extrêmement laïcs
01:20:38 ou multiculturalistes,
01:20:40 il y a la volonté d'effacer
01:20:42 les racines chrétiennes de la France.
01:20:44 Et je crois que ça, ça peut aussi
01:20:46 faciliter le passage à l'acte
01:20:48 chez certaines personnes.
01:20:50 - Gabrielle, rapidement, et Florian tardivement.
01:20:52 - Dans le chronogement, c'est que si on fait
01:20:54 le rapprochement des deux affaires,
01:20:56 Henri, on lui dénie
01:20:58 le titre de héros parce qu'on a découvert
01:21:00 qu'il était catholique et qu'il se revendique catholique.
01:21:02 Donc, de ce fait,
01:21:04 on veut oublier qu'il est un héros.
01:21:06 Et là, le prêtre, comme c'est un prêtre
01:21:08 et qu'il est chrétien,
01:21:10 ça intéresse beaucoup moins.
01:21:12 Je ne sais pas, c'est quoi les catholiques dans ce pays,
01:21:14 c'est des sous-citoyens, il faut le dire tout de suite.
01:21:16 Mais visiblement, il y a un traitement
01:21:18 qui n'est pas le même que celui
01:21:20 des Français, des citoyens ordinaires.
01:21:22 Et c'est profondément choquant.
01:21:24 - Moi, je pense que ça va bien plus loin
01:21:26 pour reprendre la théorie
01:21:28 de Jérôme Fourquet qui a
01:21:30 soufflé ce terme de décivilisation
01:21:32 au président de la République assez récemment.
01:21:34 Il parle de société,
01:21:36 la société dans laquelle nous évoluons.
01:21:38 "Venez comme vous êtes", pour reprendre
01:21:40 le slogan d'une chaîne de fast-food
01:21:42 assez connue. Mais c'est une société.
01:21:44 "Venez comme vous êtes, faites ce que vous voulez."
01:21:46 Et on le voit bien dans le cas présent.
01:21:48 C'est-à-dire que ce sont des jeunes,
01:21:50 ils voient qu'ils n'ont pas accès au ballon,
01:21:52 donc ils vont commencer à couper
01:21:54 les grilles pour pouvoir accéder à ce ballon.
01:21:56 Et lorsqu'on leur oppose une résistance,
01:21:58 tout de suite, maintenant, vu qu'on ne peut
01:22:00 pas faire ce qu'on veut, selon eux,
01:22:02 ils ne supportent plus la contradiction
01:22:04 et ils basculent tout d'abord
01:22:06 dans les insultes et ensuite
01:22:08 dans une forme de violence
01:22:10 qui peut parfois aller
01:22:12 vers une forme de violence innommable.
01:22:14 Mais là, ce n'est même pas notre modèle de société,
01:22:16 c'est de l'éducation pure, c'est ce que
01:22:18 vous décriviez. Oui, il y a des jeunes.
01:22:20 Je comprends ce que vous disiez tout à l'heure.
01:22:22 Bien sûr que c'est un dilemme qui est terrible
01:22:24 entre intervenir, pas intervenir.
01:22:26 Mais quand il y a juste...
01:22:28 Si on est soi-même pris dans une altercation,
01:22:30 il vaut mieux ne pas vouloir marquer le point
01:22:32 et ne pas se détourner parce que ça dégénère très vite.
01:22:34 Et malheureusement, le nombre de faits divers qui sont là,
01:22:36 de gens qui sont tabassés... Je ne vous parle pas
01:22:38 d'intervenir pour aider quelqu'un qui serait vraiment en danger.
01:22:40 Mais si c'est juste vous et que vous...
01:22:42 Je ne sais pas quoi, vous avez un problème,
01:22:44 un incident avec une voiture, bref.
01:22:46 Oui, il vaut mieux tourner les talons.
01:22:48 Ils ne supportent aucune contrainte
01:22:50 et aucune remise en cause.
01:22:52 Si on les critique en disant "mais t'as pas à faire..."
01:22:54 C'est un...
01:22:56 On peut discuter, mais dès qu'il y a
01:22:58 la mise en cause de ce qu'ils sont,
01:23:00 c'est un problème.
01:23:02 - La France est mise à l'épreuve, François Pomponi.
01:23:04 - Ça fait quelques années.
01:23:06 - Ça fait un moment.
01:23:08 - Mais c'est pas fini.
01:23:10 - Pour l'instant, on n'a pas fait ses preuves.
01:23:12 - Il faut quand même se questionner de savoir
01:23:14 pourquoi il y a tant de gens au sein de la population
01:23:16 qui sont à cran comme ça.
01:23:18 - Il n'y a que les p'tits qui peuvent nous le dire.
01:23:20 - On va essayer de parler d'autre chose,
01:23:22 chers amis. On va faire le rappel de l'actualité
01:23:24 dans 10 secondes.
01:23:26 C'est plus léger, mais ça crispe beaucoup,
01:23:28 parce qu'on a un long papier du Figaro,
01:23:30 une double page dans le Figaro,
01:23:32 mais en avant, ce gain de terrain
01:23:34 de plus en plus important,
01:23:36 notamment à l'université.
01:23:38 On va le voir dans un instant.
01:23:40 Je le disais, ça crispe beaucoup,
01:23:42 beaucoup d'étudiants et de gens
01:23:44 qui sont amoureux de cette langue française,
01:23:46 dont on fait partie, Alexandre.
01:23:48 - Oui, oui, j'aime ma langue,
01:23:50 et surtout, c'est du charabia, l'écriture inclusive.
01:23:52 (rires)
01:23:54 - D'ailleurs, avant de jeter, j'ai une téléspectatrice
01:23:56 qui me demande si tout va bien,
01:23:58 Jean-Sébastien Ferjou.
01:24:00 Est-ce qu'on vous a vu bailler à l'antenne ?
01:24:02 - Non, j'avais quelque chose.
01:24:04 J'ai avalé un truc de travers.
01:24:06 - Bon, ça va, vous êtes en forme.
01:24:08 - Absolument. - Ce dernier sujet.
01:24:10 A tout de suite. Le JT, l'actualité avec Mathieu Devez.
01:24:12 (musique)
01:24:14 - Le harcèlement scolaire fera l'objet
01:24:16 d'une grande campagne nationale de prévention
01:24:18 à la rentrée. Le ministre de l'Éducation,
01:24:20 Papendia, l'a annoncé au chef d'établissement
01:24:22 et aux inspecteurs. D'autres mesures
01:24:24 sont censées prendre effet à la rentrée,
01:24:26 notamment la désignation d'un référent harcèlement
01:24:28 dans chaque établissement.
01:24:30 Emmanuel Macron s'engage à relocaliser
01:24:32 en France la production
01:24:34 d'une cinquantaine de médicaments essentiels,
01:24:36 dont 25 prochainement.
01:24:38 Le chef de l'État l'a annoncé lors d'un déplacement
01:24:40 en Ardèche sur le site du laboratoire pharmaceutique
01:24:42 à Guétan. L'objectif est de faire face
01:24:44 aux pénuries qui ont frappé des produits
01:24:46 parfois grands publics, comme les antibiotiques
01:24:48 ou le paracétamol.
01:24:50 Enfin, Donald Trump plaide non coupable
01:24:52 des charges à son encontre. L'ancien
01:24:54 président américain comparaissait au tribunal
01:24:56 de Miami pour sa gestion des secrets d'État
01:24:58 après son départ de la Maison-Blanche.
01:25:00 Donald Trump est accusé d'avoir mis
01:25:02 la sécurité des États-Unis en péril
01:25:04 en conservant des documents confidentiels,
01:25:06 dont des plans militaires
01:25:08 ou des informations sur des armes nucléaires.
01:25:10 Elle continue de faire couler beaucoup d'encre.
01:25:14 Tant sa prise de pouvoir
01:25:16 dans l'enseignement supérieur, notamment à l'université,
01:25:18 semble se confirmer. L'écriture inclusive
01:25:20 cristallise des tensions
01:25:22 à l'université, dans les grandes écoles,
01:25:24 dans certaines facs, elle commence même à s'imposer
01:25:26 quand d'autres continuent de faire de la résistance.
01:25:28 Emilie Gougach nous en dit plus.
01:25:30 Une écriture qui
01:25:32 pourrait devenir la norme dans les universités.
01:25:34 À la Sorbonne, où elle serait
01:25:36 utilisée à 30% d'après
01:25:38 Le Figaro, les étudiants y sont
01:25:40 régulièrement confrontés.
01:25:42 Il y a une volonté de l'utiliser aussi
01:25:44 pour les documents un peu administratifs
01:25:46 ou l'affichage dans les couloirs.
01:25:48 Devoir écrire, non.
01:25:50 Par contre, j'ai déjà eu des textes,
01:25:52 des exercices avec de l'écriture inclusive.
01:25:54 S'il ne s'oppose pas à son utilisation,
01:25:56 certains concèdent qu'elle peut poser
01:25:58 quelques difficultés et manquer parfois de pertinence.
01:26:00 Visuellement, quand on relit,
01:26:02 c'est pas évident et après,
01:26:04 même pour l'écrire, je pense que c'est
01:26:06 une habitude à prendre.
01:26:08 C'est peut-être un peu compliqué pour savoir exactement
01:26:10 où il faut l'utiliser, où ça peut être pertinent
01:26:12 de l'utiliser.
01:26:14 Se ramener à reconvertir des écrits
01:26:16 qui ont déjà été mis en place avec, par exemple,
01:26:18 une touche d'art différente
01:26:20 ou une empreinte historique différente,
01:26:22 là, ça peut être remis en question.
01:26:24 Une écriture qui se généralise
01:26:26 de plus en plus, au détriment
01:26:28 de la langue française, d'après Rémi Perade,
01:26:30 délégué national de l'Uni.
01:26:32 Jusqu'ici, c'était
01:26:34 certains professeurs militants, certaines administrations
01:26:36 militantes, etc. C'est vraiment
01:26:38 une catastrophe pour l'avenir.
01:26:40 C'est un sujet, mais c'est un sujet pour l'avenir
01:26:42 parce qu'on parle de la survie
01:26:44 de la langue française, on parle de l'éducation
01:26:46 des jeunes. En 2021,
01:26:48 une circulaire a banni l'utilisation
01:26:50 de l'écriture inclusive dans les écoles, les collèges
01:26:52 et les lycées, mais elle ne fait l'objet
01:26:54 d'aucune réglementation dans les
01:26:56 universités.
01:26:58 Inclusive ou exclusive ?
01:27:00 On pourrait se poser la question.
01:27:02 Quand on sait que les malvoyants, les personnes dyslexiques,
01:27:04 les personnes étrangères qui apprennent le français,
01:27:06 vous leur mettez un texte en écriture inclusive,
01:27:08 et puis même ceux qui parlent très bien et qui écrivent
01:27:10 très bien, c'est juste imbitable.
01:27:12 22% des 18-30 ans se disent
01:27:14 non-binaires. C'est une révolution
01:27:16 lente, mais sûre, Gabrielle.
01:27:18 L'écriture inclusive,
01:27:20 c'est devenu une forme de totalitarisme
01:27:22 à l'université, dans les grandes écoles. Parlez-en aux étudiants.
01:27:24 Sauf que 22% des 18-30 ans...
01:27:26 22%,
01:27:28 déjà, ça fait quoi ? Vous vous inversez.
01:27:30 Et vous avez
01:27:32 une minorité qui vous impose cette écriture
01:27:34 inclusive. Le problème, c'est que pour partie
01:27:36 et pour grande partie, elle se trouve aussi
01:27:38 dans le corps professoral. Beaucoup d'étudiants me disent
01:27:40 "Ah oui, on m'a envoyé un mail en écriture
01:27:42 inclusive. Si je ne réponds pas en écriture
01:27:44 inclusive, je vais signaler que je suis
01:27:46 un facho." Le problème, c'est que le mail de 3 lignes, vous l'avez fait
01:27:48 3 jours à écrire en écriture inclusive.
01:27:50 Et puis surtout, ça prouve que
01:27:52 c'est devenu un marqueur, comme un
01:27:54 vêtement, comme l'allure que vous avez.
01:27:56 Et si vous ne rentrez pas dans les normes
01:27:58 qui vous sont imposées, alors au-delà
01:28:00 de toute la conservation de l'écriture
01:28:02 comme notre patrimoine, comme
01:28:04 la langue qui est constitutive de notre pays,
01:28:06 évidemment, mais c'est aussi une forme de
01:28:08 totalitarisme qui s'impose aux étudiants.
01:28:10 Elle gagne du chemin parce qu'elle
01:28:12 est imposée. Et le gouvernement n'a rien pu
01:28:14 faire. Pourtant, ça fait des années qu'on entend
01:28:16 des ministres dire "Ah ben non, l'écriture
01:28:18 inclusive, il ne faut pas...
01:28:20 Ils ne sont pas installés." C'est censé être installé.
01:28:22 Et en réalité,
01:28:24 elle avance son chemin, cause toujours
01:28:26 ce qui l'intéresse. - Qui l'a inventée ? Est-ce qu'il y a une personne
01:28:28 qui a inventé l'écriture inclusive ? - C'est un jourbon, oui.
01:28:30 - Ça veut dire bien de quelqu'un. C'est bien. C'est bien germé
01:28:32 d'un cerveau. - Non mais ça veut dire des pronoms...
01:28:34 Ce sont les anglo-saxons qui ont commencé, vous savez,
01:28:36 à employer d'autres pronoms, à dire "they"
01:28:38 à propos des gens qui se décrivent comme noms dinaires
01:28:40 plutôt que dire "il" ou "elle".
01:28:42 Alors après, en français, on a inventé "iel",
01:28:44 mais eux, ils disent "they", ce qui est d'ailleurs
01:28:46 ce qui trouve la compréhension, parce que c'est "they"
01:28:48 comme un "il" au pluriel. - Oui, oui, oui.
01:28:50 - Ce qui ne fait pas distinguer...
01:28:52 - J'ai juste un mot avec Karima, parce que ce qui est
01:28:54 intéressant avec le point de vue de Karima,
01:28:56 également canadien-québécois,
01:28:58 c'est de voir à quel point
01:29:00 là-bas aussi, ça a
01:29:02 pris de l'ampleur. Je voudrais juste, avant
01:29:04 qu'on voit cette petite infographie, parce qu'il y a
01:29:06 le point médian qu'on commence tous à connaître,
01:29:08 il y a aussi des mots qui créent toutes pièces, comme "iel"
01:29:10 vous l'avez évoqué, mais là, il y en a certains...
01:29:12 C'est quelque chose, quand même.
01:29:14 C'est de la cacographie,
01:29:16 dit d'ailleurs... - La neuternité.
01:29:18 - Étienne de Montaity, dans le Figaro,
01:29:20 aujourd'hui. Alors, monsieur, madame, si vous
01:29:22 le mixez, ça ferait "miss-ix".
01:29:24 Maman, papa, ben "mapa", évidemment.
01:29:26 La maternité, la paternité,
01:29:28 ce serait une sorte de neuternité.
01:29:30 Auteur, autrice, autrime,
01:29:32 nouveau, nouvelle, nouvelot.
01:29:34 Alors, après, il y a les adjectifs.
01:29:36 Donc là, c'est Astérix.
01:29:38 Je serais très surprix.
01:29:40 - Alors, on est confux parce qu'il y a beaucoup de nouvelots.
01:29:42 - Vous m'envoyez confux.
01:29:44 - Ce qu'on crée, ça, il crée un marty politique.
01:29:46 - Un quoi ? - Un marty.
01:29:48 - Un marty qui est... Oui, oui.
01:29:50 - Oui, un marty politique. - Non, mais c'est
01:29:52 étonnant. - Non, mais matrimoine.
01:29:54 - Non, moi, je suis très surprix. Je vous dis franchement, Carima,
01:29:56 quand dit-on que c'est très surprix ?
01:29:58 - On est confux. On est confux ce soir.
01:30:00 - C'est confus. - Très, très confus.
01:30:02 - Non, mais c'est fou, quoi. C'est complètement fou.
01:30:04 - En fait, ça n'est même plus du français.
01:30:06 Ça devrait s'appeler le français.
01:30:08 - C'est moche. Non, mais surtout, ce seraient des beaux mots.
01:30:10 Parce que les mots ont une esthétique, également.
01:30:12 - Non, mais c'est une autre langue, au fond.
01:30:14 Ce n'est pas du français. On est dans la langue inclusive.
01:30:16 Peut-être qu'un jour, ce sera ça pour certains,
01:30:18 une sorte de dialecte. Mais non, je vous parlais...
01:30:20 - C'est un dialecte. - ... du Québec, notamment.
01:30:22 Oui, cette protection de la langue française.
01:30:24 Dans le cas de l'écriture inclusive, dis-je,
01:30:26 c'est porté aussi par le courant néo-féministe,
01:30:28 par le... je dirais, les gens qui sont très, très à gauche,
01:30:30 aussi, le mouvement woke.
01:30:32 Donc, ça se veut une idéologie d'inclusion.
01:30:34 C'est un peu le principe.
01:30:36 Donc, de plus en plus de jeunes gens,
01:30:38 et pas juste des jeunes gens,
01:30:40 je vois des personnes de différentes générations
01:30:42 qui se mettent à afficher l'écriture inclusive,
01:30:44 à écrire en écriture inclusive.
01:30:46 C'est comme du signalement de vertu.
01:30:48 C'est l'expression...
01:30:50 - Exactement.
01:30:52 - ... de la langue française.
01:30:54 - Le anglicisme, le mot anglais.
01:30:56 - L'étalage.
01:30:58 - Donc, signalement de vertu, étalage de vertu.
01:31:00 Et parce que vous vous sentez mal si vous ne l'utilisez pas,
01:31:02 c'est que finalement, vous êtes partie...
01:31:04 - Vous êtes en marge.
01:31:06 - ... du camp des réactionnaires.
01:31:08 Et ce n'est pas marginal.
01:31:10 - Les afres réactionnaires.
01:31:12 - Et je vais vous dire une chose. Non.
01:31:14 - C'est bon. - Ben oui.
01:31:16 - Non, Julien, ce n'est pas marginal
01:31:18 parce que l'écriture inclusive est utilisée,
01:31:20 mais vous allez voir aussi, même, vous allez voir...
01:31:22 Je vous parle du Québec notamment,
01:31:24 mais souvent dans les recherches d'emplois.
01:31:26 Vous allez chercher un emploi, ben, quand ça va être affiché,
01:31:28 vous allez voir ça en inclusif aussi.
01:31:30 Vous allez le voir dans certains médias.
01:31:32 Donc, de plus en plus, c'est la jeune génération...
01:31:34 - Parce qu'il y a une tente aussi d'être affiché
01:31:36 si vous n'utilisez pas l'écriture inclusive.
01:31:38 - Vous êtes déjà passé... Vous êtes un marionnante.
01:31:40 - Un boomer. - Oui, c'est ça.
01:31:42 C'est "OK boomer". - OK boomer, oui.
01:31:44 - Il y a toujours eu l'argot, il y a eu le verlon.
01:31:46 - Mais ça n'a rien à voir. - Non, non, non.
01:31:48 Si, mais c'est à l'époque, quand on parlait argot,
01:31:50 le verlon, on parlait un autre français.
01:31:52 - Oui, mais ça, c'est l'oral qui a évolué.
01:31:54 - Oui, mais on a... - Et les gros oraux.
01:31:56 - C'est l'oral. - Et le français, c'est une langue vivante.
01:31:58 - On a inventé des mots pour se distinguer.
01:32:00 OK, sauf que ce qui est grave avec l'anglais jésus-christian,
01:32:02 c'est que c'est certaines autorités,
01:32:04 comme les universités, qui l'imposent,
01:32:06 et que maintenant, si vous ne le faites pas,
01:32:08 vous êtes montré une loi. - Exactement.
01:32:10 - À l'époque, au contraire, on parlait verlon
01:32:12 pour se distinguer un peu. - C'est pas la même chose.
01:32:14 - C'est pas... - Voilà, mais là, c'est un si vous le faites pas...
01:32:16 - Il faudrait laisser béton l'écriture inclusive.
01:32:18 - Non, mais c'est surtout une erreur intellectuelle.
01:32:20 Non, mais surtout, ce que je trouve le plus absurde
01:32:22 dans tout ça, c'est que c'est une erreur intellectuelle majeure.
01:32:24 Il y a des langues qui n'ont pas de distinction
01:32:26 entre le masculin et le féminin.
01:32:28 Ça va être le même pronom.
01:32:30 Par exemple, le farsi, la langue qui est parlée en Iran.
01:32:32 Est-ce que vous avez l'impression que l'Iran est une société
01:32:34 où les droits des femmes sont magnifiquement respectés
01:32:36 parce que la langue ne reflète pas
01:32:38 la distinction entre le masculin et le féminin?
01:32:40 - Non, mais c'est juste parce qu'on fait plus de grammaire.
01:32:42 - Vous avez raison, j'en sais l'occasion.
01:32:44 - Le genre neutre en français,
01:32:46 il se trouve qu'on l'assimile au masculin.
01:32:48 Et alors là, je le voyais ce matin,
01:32:50 que l'université John Hopkins aux Etats-Unis,
01:32:52 qui est la première université qui a été créée sur le modèle
01:32:54 européen, donc très vieille université,
01:32:56 vient de publier un guide.
01:32:58 Je le disais à Gabriel tout à l'heure, je lui informais
01:33:00 qu'elle n'était plus une femme, elle est juste,
01:33:02 comme Karima, un non-homme.
01:33:04 Parce que maintenant, on ne dit plus une femme parce qu'ils considèrent...
01:33:06 - Mais vous, vous êtes une non-femme, vous.
01:33:08 - Ce qui est tellement délirant, c'est que ça reste
01:33:10 quand même centré sur le mot "homme".
01:33:12 Et donc les lesbiennes, la définition,
01:33:14 ils ont fait tout un guide, les lesbiennes,
01:33:16 ce sont des non-hommes attirés par des non-hommes
01:33:18 pour prendre en compte les personnes non-binaires.
01:33:20 Mais on arrive à un tel niveau de délire...
01:33:22 - Ça m'est arrivé sur un plateau,
01:33:24 j'ai dit "Madame", la femme m'a dit "M'appelez pas Madame".
01:33:26 "Vous vous appelez comment?"
01:33:28 "Mais il ne m'appelait pas."
01:33:30 - Ça, ça rappelle la fameuse émission...
01:33:32 - Que tout le monde connaît.
01:33:34 - De Daniel Shenderman.
01:33:36 - Daniel Shenderman, c'était mythique.
01:33:38 Donc il parle de...
01:33:40 - Qu'est-ce qui vous permet de penser que je suis un homme?
01:33:42 - Il accueille ses invités, "Bonjour, monsieur",
01:33:44 et l'invité lui répond "Pardon?"
01:33:46 Ça commence très mal, là.
01:33:48 "Qui vous fait croire que je suis un homme?"
01:33:50 "Vous avez des moustaches, vous êtes..."
01:33:52 - Oui, mais vous savez...
01:33:54 - Pas du tout, pas du tout.
01:33:56 - On rit comme ça, mais je pense...
01:33:58 - On en rit, mais c'est...
01:34:00 - Non, non, mais attendez, dans certains milieux,
01:34:02 maintenant, vous riez de ça, bien là,
01:34:04 vous vous foutez par-dessus ça et tend à effacer les femmes.
01:34:06 C'est ça qui est quand même complètement délirant dans l'histoire.
01:34:08 - Bon, c'est dommage parce qu'on est...
01:34:10 - La maritime.
01:34:12 - C'est l'heure de l'image de fin et je voulais parler un peu
01:34:14 de Kylian Mbappé avec un grand connaisseur de football,
01:34:16 on l'a l'impression de M. Puponi.
01:34:18 En 30 secondes, Mbappé, l'attaquant parisien
01:34:20 qui a déclenché l'incompréhension des dirigeants...
01:34:22 - S'il veut gagner la championne du cycle,
01:34:24 il faut qu'il parte.
01:34:26 - Je le pense, oui, mais c'est parce que ça,
01:34:28 c'est votre désamour du Paris Saint-Germain
01:34:30 que je veux parler.
01:34:32 - C'est un fiasco, football ici,
01:34:34 l'envie de gagner, donc il dit "je vais aller ailleurs".
01:34:38 - Il ira pas au sporting, je vous le dis.
01:34:40 - C'est pas sûr.
01:34:42 - C'est pas sûr.
01:34:44 - Les corps sont capables de tout.
01:34:46 - Oui, c'est vrai.
01:34:48 C'est vrai. Vous, vous êtes plutôt à C.A. ou à C.B.?
01:34:50 - Ah, ça se dit pas, on le dit pas.
01:34:52 - Non, non, les deux.
01:34:54 - Il faut se préserver.
01:34:56 - D'accord. Non, bah, Kylian Mbappé,
01:34:58 il est dans un broglio là.
01:35:00 - Il est inclusif.
01:35:02 - Non, non, il est pas inclusif.
01:35:04 - Au niveau du football de Corse, il est inclusif.
01:35:06 - C'est très intelligent ce qu'il a fait.
01:35:08 - Aujourd'hui, il explique qu'il ne veut pas prolonger.
01:35:10 - Donc, soit il est vendu cette année
01:35:12 pour que le PSG touche de l'argent,
01:35:14 soit il s'en va l'année prochaine gratuitement.
01:35:16 - Exactement.
01:35:18 - Donc, il oblige le PSG à rallonger son contrat.
01:35:20 - Oui, mais ça n'arrivera pas.
01:35:22 - Ça n'arrivera pas.
01:35:24 - Soit le vendre tout de suite.
01:35:26 - Il va s'aligner et va acheter
01:35:28 un peu plus de 200 millions d'euros.
01:35:30 - 200 millions d'euros.
01:35:32 - Kylian Mbappé, et puis il aura ce qu'il voudra,
01:35:34 c'est-à-dire il succèdera à Karim Benzema
01:35:36 et deviendra le héros du Real Madrid.
01:35:38 Il remportera des Ligues des Champions,
01:35:40 ce qu'il n'a pas fait avec le Paris Saint-Germain
01:35:42 au grand désespoir de beaucoup de personnes.
01:35:44 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:35:46 - Un Florian. Vous avez tout dit.
01:35:48 - C'est peut-être un mal pour un bien.
01:35:50 - Mais si, il peut faire rayonner la France internationale.
01:35:52 - Depuis 2011, QSI a fait une agrégation de stars
01:35:54 sans rien remporter.
01:35:56 - Quand on voit la saison qui va s'écouler...
01:35:58 - C'est la seule star qui jouait bien en même temps.
01:36:00 Messi, Neymar...
01:36:02 - En image de fin, parce que je me fais un guirlandais.
01:36:04 - Il est jeune, on pouvait bâtir une équipe autour de lui.
01:36:06 - C'est vrai. Il faudra trouver un autre.
01:36:08 Peut-être autour de vous.
01:36:10 - J'ai d'autres qualités.
01:36:12 - Vous avez les pieds de poule.
01:36:14 - J'aimerais être le Mbappé de ce plateau,
01:36:16 ce ne serait déjà pas mal.
01:36:18 - Vous avez la veste pieds de poule,
01:36:20 et c'est déjà beau.
01:36:22 - 23h42, avant de se dire au revoir,
01:36:24 il faut toujours, petit conseil d'ami,
01:36:26 inspecter la piscine avant d'y plonger.
01:36:28 Dimanche, un habitant de l'île
01:36:30 de Plantation Key, en Floride,
01:36:32 a appelé le service de contrôle des animaux
01:36:34 parce que ça n'allait pas bien.
01:36:36 Durant la nuit,
01:36:38 un énorme crocodile de 3 mètres
01:36:40 se prenait un petit bain tranquille,
01:36:42 le bain de minuit,
01:36:44 dans la piscine du monsieur,
01:36:46 l'animal qui a donné du fil à retordre.
01:36:48 Vous allez le voir aux agents
01:36:50 de l'île de Plantation Key,
01:36:52 le crocodile qui a été capturé sans incident.
01:36:54 Et de nouveau, évidemment,
01:36:56 parce que si je vous montre ces images
01:36:58 avec l'amour que je porte sur les animaux,
01:37:00 c'est parce que tout cela est bienveillant,
01:37:02 que le crocodile était dans la piscine du monsieur.
01:37:04 - C'était un crocodile bienveillant et inclusif.
01:37:06 - Non, il était un peu énervé,
01:37:08 mais c'est normal.
01:37:10 - Oui, c'était peut-être une crocodile d'ailleurs.
01:37:12 - Vous avez vu un animal avec une veste en peau de crocodile ?
01:37:14 - Oui, la pêche aux crocodiles dans la piscine.
01:37:16 D'ailleurs, comme je n'ai pas grand-chose d'autre à dire
01:37:18 pour montrer ces images, j'ai trouvé une idée.
01:37:20 Est-ce qu'il y a quelqu'un, peut-être à part
01:37:22 Jean-Sébastien Ferjoux qui m'énerve parce qu'il sait tout le temps tout,
01:37:24 mais est-ce que vous connaissez vraiment
01:37:26 la différence entre le crocodile et l'alligator ?
01:37:28 - Euh...
01:37:30 Ce n'est pas une affaire de boss comme le chameau.
01:37:32 - Non, ça c'est autre chose.
01:37:34 Les crocodiles ont...
01:37:36 Oh, excellent Virginie !
01:37:38 C'est caïmement la même chose.
01:37:40 Très bon jeu de mots.
01:37:42 Les crocodiles ont une mâchoire plus courte que celle des alligatorides,
01:37:44 de forme triangulaire.
01:37:46 Les alligators et les caïmans possèdent un museau large,
01:37:48 arrondi, donc de manière générale,
01:37:50 les crocodiles sont plus grands, plus massifs
01:37:52 que les alligators eux-mêmes, plus imposants que les caïmans.
01:37:54 Donc du peu petit au plus grand, c'est caïmans, alligators, crocodiles.
01:37:56 - Et nommez Jean-Ray jamais...
01:37:58 - Non. Bon, arrêtez.
01:38:00 - Il vous en voudra.
01:38:02 - Les présenteries les plus courtes sont les moins longues.
01:38:04 Merci à Loubna Daoudi
01:38:06 qui prépare chaque soir cette émission.
01:38:08 SoirInfo qui reviendra demain, évidemment.
01:38:10 L'édition de la nuit à suivre dans un instant.
01:38:12 Bonne nuit !
01:38:14 Bonne nuit !
01:38:15 [Musique]

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