Pour François Patriat, "Marlène Schiappa est victime d'accusations qui retombent totalement"
Le président du groupe RDPI (Renaissance) François Patriat était interrogée à la suite de l'audition de Marlène Schiappa par la commission d'enquête sénatoriale sur le fonds Marianne
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00:00 - Est-ce que M. Chapa peut encore rester en poste au gouvernement ?
00:02 Ou est-ce que ça fait de l'ombre au gouvernement ?
00:04 - Vous savez, je trouve que M. Chapa est une ministre qui a des convictions.
00:06 Elle l'a démontré tout au long de ses 6 années au gouvernement.
00:09 Elle l'a fait en défendant les causes que beaucoup d'autres n'ont pas menées
00:14 avec telle ardeur et avec autant de talent.
00:17 Aujourd'hui, dans cette affaire, j'ai cru comprendre qu'elle était victime d'accusations
00:20 qui, aujourd'hui, retombent totalement.
00:22 Elle ne s'est pas enrichie personnellement,
00:24 elle n'a pas favorisé à titre personnel, elle, qui que ce soit comme association,
00:27 et elle a peut-être des désordres.
00:29 Elle admet, je crois qu'elle a...
00:31 Je n'ai pas vu, là, ce matin à l'audition, j'étais en commission des affaires étrangères.
00:34 D'Abscom a dit, elle a, avec beaucoup d'humilité,
00:37 dit voilà comment elle avait géré les choses,
00:40 comment elle avait défendu ce dossier.
00:42 Elle a répondu aux questions, au fond,
00:44 les questions sur lesquelles elle n'avait pas de réponse immédiate,
00:46 elle n'a pas répondu.
00:47 Je ne vois pas des choses, vraiment, je ne vois pas,
00:49 dans ce qu'on lui reproche aujourd'hui,
00:51 des choses très importantes qui mèneraient très loin.
00:53 - Voilà, donc pour vous, il n'y a pas de problème, Marlène Chapa, dans cette affaire ?
00:56 - Non, parce qu'aujourd'hui, la première ministre l'a dit elle-même,
00:59 moi je souhaite à titre personnel,
01:01 parce que c'est une amie, parce qu'elle travaille,
01:03 parce qu'elle est une bonne ministre,
01:04 je souhaite qu'elle reste au gouvernement.
01:06 - Alors concernant l'avenir de ce gouvernement,
01:08 est-ce qu'il faut un remaniement pour lui donner un nouveau souffle,
01:10 un nouveau cap politique ?
01:11 - J'entends bien cet empressement et cette agitation autour,
01:14 j'entends bien.
01:15 Néanmoins, je regarde les choses.
01:17 Ce gouvernement s'est fixé une feuille de route 200 jours,
01:20 dans laquelle il a fait la démonstration
01:23 que le gouvernement travaille,
01:25 que l'Assemblée aujourd'hui aboutissait à des accords.
01:28 Il n'y a pas eu de 49.3 sur beaucoup de textes aujourd'hui.
01:31 Le gouvernement va faire passer dans ses 100 jours
01:34 la loi sur l'industrie verte,
01:36 la loi de programmation militaire,
01:38 la loi travail, la loi justice,
01:40 en ayant trouvé à chaque fois des accords.
01:42 Donc, quand on remplit...
01:44 Il n'y a pas beaucoup de gouvernements qui en 3 mois
01:46 auront fait voter des textes d'autant d'importance,
01:49 d'autant de coûts par ailleurs.
01:50 Donc, s'affoler aujourd'hui en disant
01:52 "le gouvernement doit y avoir un remaniement",
01:54 je ne pense pas aujourd'hui qu'il y ait besoin
01:56 d'un remaniement dans l'immédiat.
01:58 Est-ce que ce serait à l'autour de l'événement ?
01:59 Je ne pense pas du tout.
02:00 Et je crois qu'il faut laisser le gouvernement travailler.
02:03 Il y a d'autres projets de textes pour l'automne.
02:05 Il y a le texte de loi sur la fin de vie,
02:06 il y a le texte de loi sur l'immigration,
02:08 il y a le budget à voter.
02:09 Ce gouvernement est au travail.
02:11 Je ne suis pas de ceux qui appellent fubrilement,
02:13 systématiquement, à renverser le gouvernement.
02:15 Est-ce que, selon vous, il y a besoin d'une alliance
02:17 avec les Républicains, alors que le Parti Renaissance
02:19 va travailler sur cette question ?
02:21 Répondez-vous à Bruno Rotailleau qui, à l'instant, disait
02:23 pour qu'il y ait alliance, il faut d'abord qu'Emmanuel Macron
02:25 change de ligne et clarifie sa ligne.
02:27 Moi, je ne crois pas à l'alliance, vraiment.
02:29 Je dis franchement, je ne pense pas à l'alliance.
02:31 Parce qu'il y a chez les Républicains
02:33 autant de discours qu'il y a de responsables.
02:35 Alors, trouver une alliance avec un parti dans lequel
02:37 il y a autant de discours discordants,
02:39 on l'a vu sur tous les sujets, aujourd'hui,
02:41 ça me paraît difficile.
02:42 Moi, je crois, aujourd'hui, plutôt au texte par texte,
02:44 tel que les conduits, aujourd'hui.
02:46 Et si on doit élargir la majorité,
02:48 il faut l'élargir à droite et à gauche.
02:50 Demain, je pense que pour faire face à l'extrême droite,
02:52 il faudra un grand bloc central
02:54 qui réunisse des gens de gauche et des gens de droite
02:56 pour être vraiment crédible et pour pouvoir réformer.
02:58 Merci beaucoup, François Patria, pour votre interview.