Frédéric Valletoux - "Déserts médicaux : répartir la misère ne rendra personne riche"

  • l’année dernière
Avec Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine et Marne

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-15##
Transcript
00:00 (Générique)
00:09 - Bonjour Frédéric Valtoux. - Bonjour.
00:11 - Que faire pour l'installation des médecins ? Comment éviter des déserts médicaux en Limousin, en Occitanie, comme à Paris et à Bordeaux ?
00:17 C'est ce qui se joue actuellement à l'Assemblée Nationale et c'est vous qui portez la proposition de loi.
00:22 Alors faisons le point. Aujourd'hui, 87% du territoire français est un désert médical.
00:28 Ce sont les chiffres qui sont donnés, ça semble assez incroyable.
00:31 Et si 6 millions de Français n'ont pas de médecins à traitant, quelles en sont les raisons justement ?
00:37 - Les raisons, c'est une lente dégradation de notre système de santé, une longue crise qui s'est étirée depuis une trentaine d'années,
00:43 avec plein de raisons. La création du numérosus clausus où on a rationné la formation,
00:48 mais aussi des exercices médicaux qui parfois font plus rêver les jeunes.
00:53 Ça fait plus rêver à jeunes de s'installer tout seul dans un cabinet de ville comme les médecins des années 70, 80, 90.
01:00 Aujourd'hui, on aspire à travailler plus en équipe, on aspire à travailler différemment.
01:03 - Moins longtemps aussi, parce que le médecin familial tel qu'on le connaissait il y a une vingtaine ou une trentaine d'années,
01:10 il fait des heures. Et puis en même temps, il n'y a pas que la crise de la formation.
01:14 - La féminisation par exemple, où des femmes ne veulent plus travailler à temps complet.
01:18 - Tous ces phénomènes ont joué. Et puis le fait aussi que la population française vieillit.
01:22 Donc la consommation de soins est de plus en plus importante, le besoin d'aller voir le médecin est de plus en plus important.
01:27 La montée des maladies chroniques, mais avec la difficulté aujourd'hui qu'il y a 600 000 français qui ont une maladie chronique
01:33 et qui n'ont pas de médecin traitant. Donc on voit bien les tensions sont extrêmes.
01:36 Et on retrouvera de l'oxygène que malheureusement dans 5 à 10 ans.
01:40 C'est-à-dire quand effectivement on a ouvert les vannes avec la suppression du numérosus clausus,
01:44 on a un petit peu ouvert les vannes, plus de 15% d'étudiants formés.
01:48 C'est sans doute pas assez, mais chaque année ça progresse un peu.
01:51 Et donc ça permettra évidemment, mais dans quelques années quand ils seront formés, de retrouver un peu d'aisance.
01:56 - Bon, alors de quoi allez-vous décider véritablement ?
02:00 Parce que j'ai vu qu'il y a une bataille. Par exemple, Guillaume Garot, le député socialiste,
02:04 lui voulait vraiment une contrainte. - A l'installation.
02:08 - A l'installation. C'est-à-dire que si des médecins voulaient s'installer dans des zones où il y avait déjà beaucoup de médecins,
02:15 eh bien l'ARS ne donne pas d'autorisation. Pourquoi ça a été rejeté ?
02:19 - En fait c'était l'idée de soumettre les médecins au régime d'autorisation,
02:22 comme le sont les pharmaciens, les infirmières, les kinés, qui ne s'installent pas où ils veulent,
02:25 mais comme le sont aussi d'autres professions, vous êtes notaire, vous n'allez pas vous installer où vous voulez,
02:28 vous allez là où on a besoin. - Logique finalement, non ?
02:30 - Mais quelque part, le principe mérite d'être réfléchi,
02:34 mais il mérite d'être réfléchi dans des périodes où on a effectivement des effectifs de soignants suffisants
02:39 pour bien équilibrer les forces dans un territoire.
02:42 Aujourd'hui, le drame du moment, c'est qu'on est en période de base-haut,
02:47 c'est-à-dire qu'on ne disait pas assez de soignants,
02:50 il y a pendant 5 à 10 ans plus de soignants, parce qu'ils ont atteint l'âge du départ,
02:55 et parfois certains étirent après la retraite,
02:57 il y a plus de soignants qui vont quitter le métier que de jeunes qui vont s'installer.
03:00 Et donc ce déficit, cette tension sur la démographie médicale, fait que répartir,
03:04 je veux dire, quelque part, la misère, ça ne rendra personne riche, riche en médecins.
03:08 - Oui, mais c'était pour répartir sur le territoire.
03:10 - Par contre, réfléchir pour les années 2030, lorsqu'effectivement les effectifs vont augmenter,
03:15 avec les professionnels, parce qu'il ne s'agit pas non plus peut-être de leur imposer quelque chose,
03:18 mais à réfléchir à comment on organise une bonne répartition des forces médicales dans le territoire,
03:22 pour ne pas reproduire les erreurs du passé,
03:24 cette concentration dans les territoires les plus attractifs,
03:27 au bord de la mer, là où il fait beau, etc., des médecins,
03:30 ça c'est à réfléchir, et ça c'est un vrai sujet.
03:32 - Bon, mais alors pourquoi vous ne le faites pas maintenant ?
03:34 - Parce que maintenant, tel que c'était fait, c'était faire peser sur les jeunes,
03:37 et notamment sur ceux qui s'engagent,
03:39 à faire la réparation des fautes de générations passées.
03:42 - Et la crainte peut-être aussi que certains finalement renoncent à cette vocation d'être médecins généralistes ?
03:46 - Mais si vous voulez, on est aujourd'hui dans un système qui est très fragile,
03:49 parce qu'on a peu de soignants, mais à tous les étages,
03:52 ça va depuis les médecins jusqu'aux aides-soignantes, dans les EHPAD, les infirmiers, infirmières,
03:55 dans tous les métiers, il y a des tensions, il y a même maintenant des tensions chez les pharmaciens.
03:58 Donc dans tous les métiers, il y a des tensions,
04:00 donc c'est pas le moment, je veux dire, de braquer les gens,
04:03 il faut qu'on les emmène avec nous dans les évolutions, dans les réformes,
04:06 c'est ce qu'on essaye de faire. Déjà cette proposition de loi que j'ai déposée, qu'on discute toute cette semaine,
04:09 elle essaie de faire bouger des lignes.
04:11 - Alors voilà, c'est ça, venons-en, Frédéric, qu'est-ce que vous proposez précisément ?
04:15 - On essaye de faire bouger les lignes, c'est-à-dire de faire plus coopérer dans les territoires les soignants,
04:19 de permettre de dégager du temps médical pour les médecins,
04:23 de s'appuyer finalement sur des coopérations,
04:26 c'est-à-dire on propose aux soignants dans les territoires
04:30 de faire émerger des modes de prise en charge qui soient différents d'un territoire à l'autre,
04:33 mais adaptés aux besoins. Ça paraît un peu compliqué à dire,
04:36 mais c'est l'idée que notre système de santé ne se réformera pas uniquement à coup de grandes lois cadres,
04:40 depuis Paris et depuis le ministère de la Santé, mais aussi depuis les territoires,
04:43 c'est-à-dire que la prise en charge, elle sera forcément différemment organisée,
04:48 je ne sais pas où, moi dans le sud d'Alsace par rapport au Nord-Bretagne,
04:51 mais ce n'est pas grave tant que la prise en charge des Français est meilleure.
04:56 Donc c'est ça en fait l'enjeu. C'est aussi l'enjeu de mieux faire participer à la permanence des soins,
05:00 c'est-à-dire trouver un docteur fin début de soirée, le week-end et les jours fériés,
05:05 faire plus participer de soignants à la permanence des soins,
05:08 que ça pèse pas uniquement sur l'hôpital et les 40% de généralistes qui la tiennent aujourd'hui,
05:12 à bout de bras, cette permanence des soins.
05:14 C'est aussi continuer le combat contre l'intérim, qui est un cancer pour notre système de santé,
05:18 trop d'intérim, trop d'intérimaires, trop de recours à l'intérim,
05:21 et qui coûte très cher, et donc on interdit l'intérim au début de carrière.
05:25 Voilà, donc c'est des mesures très concrètes pour essayer d'améliorer l'accès aux soins.
05:29 - Concrète, mais là on a l'impression quand même que ça va être aussi en fonction des régions,
05:33 des régions, des décisions administratives, ça va pas être un gloobie boulega là ?
05:37 - Mais non, mais en fait la difficulté si vous voulez, c'est qu'il faut bien qu'un moment les gens se parlent.
05:41 Et donc les collectivités locales, les médecins libéraux, les hospitaliers,
05:44 si chacun continue dans son couloir, c'est ce qu'on vit depuis 40 ans.
05:46 L'hospitalier fait de l'hôpital, le libéral fait du libéral,
05:49 la collectivité essaye de recoudre derrière, de courir après,
05:52 de trouver des médecins, d'aider les uns les autres, mais ils sont un peu démunis.
05:55 Donc si tout le monde ne se parle pas, en y mettant les financeurs, c'est-à-dire l'État, l'Assurance Maladie,
05:59 en y mettant les associations de patients qui eux ont des choses à dire aussi,
06:02 si à un moment dans les territoires ces gens-là ne se parlent pas,
06:04 il n'y aura pas de coopération, il n'y aura pas de projet partagé.
06:06 - Bon, alors d'accord, ils se parlent, mais comment s'organisent-ils ?
06:09 Par exemple, des gardes, l'obligation de garde a été supprimée.
06:11 - Eh bien on ira dans un territoire, je vais prendre mon exemple, le Sud-Sélémarde,
06:14 moi je suis député du Sud-Sélémarde, Fontainebleau, Nemours, voilà par là.
06:17 Eh bien le Sud-Sélémarde, comment vous vous organisez pour faire la permanence des soins ?
06:21 Donc on réunit les gens, ils s'organisent, ici ils ne s'organisent pas, la RSDB je suis désolé.
06:24 - Oui mais qui avec par exemple les médecins généralistes classiques, les cliniques, les hôpitaux ?
06:31 - Alors les médecins généralistes classiques le font déjà en partie, les hôpitaux, les cliniques quand il y en a.
06:34 Et effectivement la grande nouveauté de ce texte, c'est que dorénavant les cliniques vont participer à la permanence des soins.
06:38 C'est-à-dire que quand un accidenté de la route doit se faire opérer en urgence,
06:43 jusqu'à présent on l'emmenait 9 fois sur 10 sur le plateau technique de l'hôpital,
06:49 dans le bloc opératoire de l'hôpital le plus proche,
06:51 eh bien là maintenant si la permanence des soins est assurée par la clinique,
06:55 eh bien on ira à la clinique et ça soulagera aussi l'hôpital.
06:57 C'est-à-dire qu'on répartit mieux la permanence des soins entre les établissements
07:01 et il n'y a pas de raison que les cliniques ne participent pas en nuit profonde, le week-end, les jours fériés comme je disais.
07:06 - Bon mais vous évitez les véritables contraintes dans ce texte.
07:09 - Écoutez, vu la réaction de certains médecins, ils ont l'impression déjà qu'on leur tord le bras.
07:13 - Vous avez peur quoi ? - Non, moi j'ai pas peur.
07:14 - Non, non, mais attendez. - C'est pas le sujet.
07:16 - Frédéric Valthoven s'y est un peu parce qu'ils avaient déclenché un mouvement il n'y a pas si longtemps les médecins généralistes.
07:21 - Mais il y en a encore qui appellent à des grèves contre ma proposition de loi,
07:25 indépendamment de cette affaire de régulation.
07:27 Donc ils trouvent déjà qu'on leur tord trop le bras.
07:29 Après il faut qu'ils comprennent aussi que les Français attendent d'eux
07:31 qu'en responsabilité ils fassent des propositions pour répondre à cette question des déserts médicaux,
07:36 ce qui peut pas être simplement donner plus d'argent et tout va aller mieux.
07:39 Il y a aussi dans l'exercice, dans la pratique, dans la manière dont on répond aux Français à cette attente-là,
07:44 des réponses qui doivent être plus structurées.
07:46 Donc, non, non, les syndicats, enfin certains, pas tous,
07:49 mais les syndicats les plus radicaux, les plus extrêmes, ceux qui font le bise de bruit souvent,
07:53 ils continuent à être très contents.
07:54 - Mais est-ce qu'il ne faudrait pas passer aussi par une meilleure rémunération ?
07:58 C'est quand même l'un des soucis en fait chez eux, c'est ce qu'ils disent quoi en permanence.
08:02 Ils sont submergés par la paperasse.
08:04 - Oui, la meilleure rémunération, il y a effectivement trop de bureaucratie,
08:07 mais je suis d'accord avec vous.
08:08 - Non mais c'est avec moi, c'est avec eux.
08:11 - Non, non, mais avec la remarque que vous faites, pardon.
08:13 Mais c'est vrai que le revenu moyen d'un médecin généraliste, c'est 70 000, 80 000 euros par an.
08:18 Donc, on ne peut pas dire que c'est un revenu moyen.
08:22 Donc, ça reste une profession qui est accompagnée financièrement par la solidarité nationale.
08:27 Maintenant, c'est vrai que la consultation à 25 euros, elle est trop basse.
08:31 Bon, il faut continuer les discussions entre les uns et les autres pour qu'elle augmente.
08:34 C'est vrai qu'il faut mieux accompagner, puis surtout, il faut bien...
08:37 - À vous d'estimer cette consultation, elle pourrait être à combien ?
08:40 - Ce n'est pas à moi de le dire.
08:41 - Ah non, mais vous travaillez sur le sujet.
08:43 - Ça ne veut pas dire grand-chose, parce qu'aujourd'hui, un tiers du revenu en général, en moyenne,
08:48 un tiers du revenu des médecins, si je parle des médecins généralistes,
08:50 c'est aussi des forfaits qui sont plus élevés,
08:52 parce que les gens qui ont des maladies chroniques, on les accompagne avec des forfaits,
08:55 et pas simplement du financement à l'acte et à la consultation.
08:59 Voilà, donc, globalement, ça donne les chiffres que j'ai donnés,
09:02 ce qui n'est pas non plus totalement indécent,
09:05 ce qui est même un salaire dont beaucoup de Français rêveraient.
09:08 - Oui, bien sûr, mais ils vous diront, oui, c'est 10 ans d'études.
09:11 - Oui, mais bien sûr, il faut les entendre, il faut que ces métiers-là soient plus attractifs,
09:15 il faut mieux payer à l'hôpital, et pas simplement que les médecins.
09:17 On a les... ça a été fait avec le Secours de la Santé,
09:20 il y a eu un effort de 10% de revalorisation salariale, ce qui est bas neutre,
09:23 malheureusement, l'inflation est passée par là,
09:25 donc voilà, le gouvernement, depuis 2-3 ans, fait des choses.
09:27 Mais c'est vrai que le système de santé, c'est un énorme paquebot,
09:30 entre le moment où on donne un coup de barre et le moment où on le voit tourner dans le bon sens,
09:34 et bien, il va se passer quelques années, c'est comme ça.
09:36 - Oui, alors c'est vrai, 10 ans d'études, mais en même temps,
09:38 ces médecins, contrairement à d'autres, ils sont payés,
09:42 enfin, c'est l'État français qui paye leurs études, quoi.
09:45 Et tout de même à partir de 3ème, 4ème année, effectivement, en internat, quoi.
09:49 - C'est la solidarité nationale, c'est les cotisations de vous, de moi, de tout le monde,
09:52 de tous les Français qui, effectivement, financent.
09:54 Et donc c'est vrai que, quelque part, aujourd'hui, un des enjeux,
09:57 et ma propulsion de loi en est une expression,
09:59 il y a d'autres sujets, mais un des enjeux, c'est de rééquilibrer,
10:03 entre les causes que certains appelaient à une époque, les droits et les devoirs,
10:06 c'est-à-dire, effectivement, vous bénéficiez, vous êtes solvabilisés par la solidarité nationale,
10:10 vous êtes libéraux sur le papier, mais globalement,
10:13 un architecte, un avocat, il n'a pas son activité solvabilisée par la solidarité nationale,
10:18 là c'est le cas, la contrepartie, c'est de répondre à des missions d'intérêt général,
10:21 si on peut dire ça comme ça.
10:22 Donc c'est une discussion qu'il faut trouver, c'est un point d'équilibre entre les uns et les autres.
10:25 - Est-ce que Frédéric Walthout, vous dites,
10:27 "Bon, ok, on rejette pour l'instant la contrainte, l'installation des médecins
10:32 soumises à des conditions dans des territoires, la proposition de Guillaume Garraud,
10:36 mais si vous ne vous entendez pas dans les semaines qui viennent, dans les années qui viennent,
10:42 on y viendra."
10:43 - Je pense qu'on y viendra, si effectivement la profession elle-même,
10:45 et ce n'est pas une question de semaines, pour moi c'est une question d'années,
10:48 c'est que la profession d'elle-même ne vient pas à faire des propositions,
10:52 c'est-à-dire comment on assure la juste répartition des forces médicales dans le territoire français.
10:57 Ça c'est majeur, c'est important, pour ne pas refaire les erreurs du passé,
11:00 c'est-à-dire la concentration, là où les zones sont les plus sympathiques, des forces médicales.
11:04 Il y a un chiffre, un seul chiffre, un quart des spécialistes sont sur 5% du territoire,
11:09 je suis désolé, là il y a un problème.
11:11 - Oui, c'est ça.
11:12 Votre loi ne touche pas à la liberté d'installation des médecins,
11:14 c'est ce que vous assurez ce matin.
11:15 - Oui, parce qu'on n'a pas assez d'effectifs,
11:18 mais par contre un jour il faudra vraiment se poser la question,
11:20 mais pas en hurlant, pas en étant agressif sur les réseaux sociaux,
11:23 comme moi je reçois depuis trois semaines des centaines de messages tous les jours
11:26 pour me dire que je suis un incapable, un bref.
11:28 Mais par contre en se mettant autour de la table,
11:30 pour essayer de construire un système qui correspond aussi à ce que les français attendent.
11:34 On ne travaille pas que pour soi, on travaille pour les français.
11:36 - Oui. Frédéric Valtho, vous êtes député à Horizon,
11:38 un dernier mot, il y a du remaniement dans l'air,
11:41 est-ce que vous-même vous pourriez rentrer au gouvernement,
11:44 ou des membres d'Horizon ?
11:46 - Alors des membres d'Horizon je le souhaite...
11:48 - Edouard Philippe, il pourrait revenir ou pas ?
11:50 - Alors, des membres d'Horizon, moi je le souhaite,
11:52 parce que finalement aujourd'hui on est une composante importante,
11:55 on est la troisième partie de la majorité,
11:57 et je pense qu'il faut qu'on soit présent à notre juste place,
12:00 c'est-à-dire sur des présents autour de la table du gouvernement.
12:04 - Qui compris par exemple Edouard Philippe, est-ce qu'il pourrait revenir ?
12:06 - Enfin voilà, je ne sais pas, ça c'est à lui de le dire,
12:09 c'est surtout au président d'y penser, j'ai pas d'informations.
12:12 - Mais vous, vous ne seriez pas contre le fait qu'il revienne au gouvernement ?
12:16 - Edouard Philippe c'est une personnalité,
12:18 tous les sondages et toutes les enquêtes d'opinion le monde,
12:20 qui est importante, ça a été un allié,
12:22 c'est un allié depuis le début du gouvernement,
12:24 on l'a vu pendant les retraites, et à chaque fois sa parole est loyale,
12:27 et fidèle au président de la République,
12:30 donc ça sera au président de la République et à lui-même,
12:32 Edouard Philippe, d'en discuter tous les deux entre eux.
12:34 - Oui, et je crois qu'il doit déjeuner aussi, oui c'est ça, avec le Premier ministre.
12:37 - Dans la presse comme vous, j'ai lu qu'il s'était vu ces jours-ci,
12:39 c'est en fait ce qu'il se parle en ce moment,
12:41 donc je ne peux pas vous dire évidemment de quoi il se parle,
12:43 je n'en sais absolument rien.
12:45 - Merci Frédéric Valtoux, et donc cette proposition de loi jusqu'à la fin de la semaine,
12:48 - Exactement.
12:49 - Voilà, a priori.
12:50 Député Horizon de Seine-et-Marne,
12:51 merci d'être venu ce matin au Métro de Sud Radio.

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