Françoise Degois - "Macron et les maires : courage fuyons !"

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-11-22##
Transcript
00:00 Justement le congrès des maires, nous en parlons avec vous François Stegoua.
00:04 On vous retrouve pour votre édito politique comme chaque mercredi matin.
00:08 Emmanuel Macron qui sèche a priori le congrès des maires.
00:12 Mais enfin il les reçoit, un millier ce soir à l'Elysée, c'est la tradition.
00:15 Parce que c'est vrai François, entre les maires et le président, la ligne semble toujours un petit peu brouillée.
00:21 Oui, oui, il a déjà fait ça l'an dernier Emmanuel Macron.
00:24 Il préfère jouer à domicile le président, c'est plus sûr.
00:26 Courage Fillon, il y a un petit peu de ça pour ne pas affronter la grogne des maires de France qui enflaie.
00:33 C'est bien normal Patrick, parce que entre la suppression de la taxe d'habitation,
00:36 la baisse régulière des dotations de l'Etat, le coup délirant l'hiver dernier, on s'en souvient de l'énergie,
00:41 beaucoup de communes aujourd'hui se retrouvent sur le flanc.
00:44 Et vous savez, il est bon temps de dire que le maire c'est l'élu des Français préférés.
00:50 Cet élu préféré parce qu'il est à portée de baffe.
00:52 Eh bien, parlons-en justement au sens figuré comme au sens propre.
00:55 Cette année, le ministère de l'Intérieur a recensé 2 387 agressions,
01:01 soit 15% d'augmentation par rapport à 2022.
01:04 Ça va de l'insulte verbale, bien sûr, à l'agression physique, violente.
01:07 On se souvient de la maison du maire de Saint-Brévin en mars 2023,
01:11 incendiée par des militants d'extrême droite,
01:13 et celle du maire de Lely-Rose en juillet, cette fois-ci, attaquée à la voiture bélier incendie.
01:18 On se souvient même que l'épouse du maire avait dû s'enfuir par le jardin.
01:22 - Les émeutes. - Oui, et elle s'était fracturée le tibia.
01:25 Donc les maires ont subi justement, vous le disiez, les émeutes, avec des millions d'euros de dégâts.
01:30 C'est donc un très mauvais moment pour eux.
01:32 2023, il faut bien se rendre compte que ça a été, pour les maires de France, une très mauvaise année.
01:36 Eh bien, il me semble qu'il aurait été du devoir d'Emmanuel Macron d'être là,
01:40 d'avoir un discours d'empathie pour ses élus qui affrontent en plus cette année en première ligne
01:45 la folie du dérèglement du climat.
01:47 Bien sûr, il y aurait eu quelques suifflés,
01:49 mais les maires, j'en suis certaine, auraient apprécié un soutien profond moral du président de la République.
01:54 - Oui, mais vous dites, Françoise, qu'il a du mal, le président de la République, avec ses maires.
01:59 - Vous adorez l'euphémisation. Moi, je suis plus sévère que vous.
02:02 Il ne sait tout simplement pas faire ça.
02:04 Il ne sait pas faire ça avec les maires, il ne sait pas faire ça avec les Français.
02:08 Il n'a jamais trouvé les mots pour le dire.
02:10 Ses discours à Macron sont toujours froids, ils sont assez bien architecturés,
02:13 mais il n'y a pas vraiment d'humanité.
02:16 Sauf peut-être l'hommage à Samuel Paty. Ses discours manquent de cette patumette,
02:20 cette simple volonté de dire des choses fortes et réconfortantes.
02:24 Alors, on a vu, la parole des Gilets jaunes l'a offert à une superbe tribune
02:27 pour se mettre en scène dans une chaleur avec les maires.
02:29 Et puis, quand il est remonté un peu dans l'opinion, hop, hop, on a refermé la page et ça a été terminé.
02:34 Il ne sait pas faire ça, Emmanuel Macron.
02:36 Soit il est glacial, soit il nous engueule.
02:37 Ça faisait longtemps d'ailleurs qu'on ne s'était pas fait engueuler.
02:39 Et hop, hier, il est revenu. Il est ressorti de sa boîte,
02:42 en disant au chef d'entreprise, "réveillez-vous".
02:45 Parce que le chômage est à 7%.
02:47 Tu parles d'un encouragement !
02:49 Tu parles d'un encouragement, au lieu de dire "c'est formidable, vous avez bien travaillé, on va continuer".
02:53 Non ! "Réveillez-vous".
02:54 Donc, soit Macron est glacial, soit il nous engueule.
02:57 Ce n'est pas vraiment une façon de fonctionner.
02:59 Il fonctionne comme les vieux politiques, du petit élu local au président de la République.
03:04 On ne sait pas être gentil parce que c'est un défaut.
03:06 Ça, c'est une erreur. Il aurait pu changer ça, il ne l'a pas fait.
03:09 Raté !
03:10 - Merci, Françoise de Gouin.
03:11 On posera la question, d'ailleurs, à Thomas Cazenave, le ministre du Budget,
03:15 qui sera l'invité de Jean-Jacques Bourdin, en direct du Salon des Mères,
03:18 tout à l'heure, à 8h30, puisque nous y serons, sur le stand des Buralistes,
03:21 de 8h30 à 10h, et puis ensuite, ce soir, les vrais voix, entre 17h et 20h, avec Cécile Ménibus.

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