Frédéric Valletoux : "La droite et le centre doivent se rassembler"

  • il y a 2 mois
Avec Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention (depuis février 2024) et député Horizons de la Seine-et-Marne

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-07-16##

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00:00Monsieur le radio à 8h35, parole de député, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Frédéric Valthou, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, député Horizons Ensemble de Seine-et-Marne, bonjour Frédéric Valthou.
00:18Et merci d'être avec nous ce matin, un militaire de l'opération Sentinelle attaqué au couteau hier soir à Paris, Gare de l'Est, pronostic vital du militaire n'est pas engagé, l'assaillant lui a été interpellé, son profil pose question.
00:32Il a déjà tué une personne au couteau en 2018, jugé responsable pénalement pour cause de troubles psychiatriques lourds. Frédéric Valthou, cet homme avait-il sa place en liberté dans la rue ?
00:45Alors avant de vous répondre, je voudrais d'abord avoir une pensée pour bien sûr ce militaire qui fait l'objet d'une prise en charge aujourd'hui, penser à sa famille, penser aussi à tous les militaires de l'opération Sentinelle parce qu'on en parle finalement moins, pas tout le temps, et ils continuent sur le terrain partout en France et sur les points notamment sensibles, ou en tout cas là où il y a du monde, là c'était dans une gare parisienne, à assurer la sécurité.
01:08Et donc de ce fait aussi, parce qu'ils sont présents, parce qu'ils sont en armes, ce sont aussi parfois des cibles, et on l'a vu hier.
01:15Alors j'ai demandé toute la lumière, évidemment c'était des faits qui datent d'hier soir, j'ai demandé que toute la lumière soit faite sur le parcours médical de l'agresseur, de manière effectivement à voir si cette personne a fait l'objet, enfin quel type de prise en charge, quel type de suivi au-delà de la prise en charge, cette personne effectivement a été l'objet, pour l'instant bien sûr je n'ai pas d'élément plus précis.
01:37Et l'enquête démarre, c'est l'enquête aussi qui dira tout ça.
01:40Frédéric Valtoux, dernier conseil des ministres ce matin, pour vous, pour l'ensemble du gouvernement à 11h30, c'est vraiment le dernier ou pas ?
01:48C'est vous qui me l'annoncez, je le lis, en tout cas pour l'instant, conseil des ministres c'est sûr à 11h30, j'ai l'impression qu'on va effectivement annoncer que c'est le dernier conseil des ministres, mais ça pour l'instant ça n'est qu'une impression, j'écoute les rumeurs et les phrases ambiantes, mais en tous les cas, conseil des ministres à 11h30.
02:11Le président de la République qui pourrait, qui compterait accepter la démission du gouvernement Attal, ce serait un soulagement ou pas pour vous Frédéric Valtoux ?
02:21Ce serait une clarification sans doute sur effectivement la situation de tous ceux qui, comme moi, comme le Premier ministre, comme une quinzaine d'autres ministres, sont dans la situation d'avoir été élus député il y a maintenant une dizaine de jours, enfin dimanche.
02:41Et effectivement on s'interroge sur est-ce qu'on abandonne le mandat de député, est-ce qu'on fait venir nos suppléants ou est-ce que finalement on va pouvoir siéger au moins pour la mise en place de l'Assemblée, c'est-à-dire jeudi, vendredi et samedi.
02:53Là pas de dilemme, la question ne se poserait plus. L'actualité politique Frédéric Valtoux, c'est également le nouveau Front Populaire dans la passe, les insoumis suspendent les discussions avec le reste de la gauche sur la formation d'un gouvernement, qu'est-ce que ça vous inspire ?
03:07Je trouve que le spectacle qui est donné par le nouveau Front Populaire n'inspire absolument pas confiance et que derrière la façade on voit les mésententes profondes entre des partenaires qui, on l'a peut-être oublié parce que les élections européennes et surtout la dissolution sont passées par là et la campagne délégislative, mais ne s'entendaient plus ces derniers mois.
03:26Et avaient prononcé même à plusieurs reprises leur acte de divorce, que ce soit de la part de Fabien Roussel, le leader communiste, que ce soit de la part des leaders socialistes, il y avait des phrases définitives sur la fin de la NUPES et finalement la recréation du nouveau Front Populaire a donné l'impression que tout le monde repartait bras-dessus-bras-dessous mais c'était finalement une unité de façade et on le voit aujourd'hui.
03:49C'est la preuve que finalement le nouveau Front Populaire ne serait pas capable de gouverner ?
03:54Franchement non, puisqu'on voit bien que déjà sur le choix d'un Premier ministre, ça fait dix jours qu'ils donnent le spectacle de noms qui sont jetés en pâture, qui sont refusés pour des raisons diverses par les uns ou par les autres.
04:05J'entendais en venant ici les propos effectivement du leader des Insoumis qui renvoyait Emmanuel Bompard, qui renvoyait chez elle la candidature de Laurence Subiana proposée par le Parti Socialiste.
04:19On assiste malheureusement à ce jeu malheureux. Déjà ils ne s'arrivent pas à s'entendre sur les personnalités qui pourraient les fédérer mais la question au-delà de ça n'est pas celle-là et ils ne nous ont toujours pas répondu à la question de fond.
04:28C'est demain comment ils imaginent aller au-delà des moins de 200 députés qui aujourd'hui se revendiquent du nouveau Front Populaire.
04:36Car la question c'est ça, c'est la question de la stabilité du travail de l'entente parlementaire et demain du travail gouvernemental puisque c'est cette stabilité-là, c'est cette majorité-là qui devra permettre à un gouvernement demain de travailler.
04:51Or, il n'est pas du tout démontré qu'il y a une envie de s'ouvrir à d'autres partenaires et au contraire c'est le souhait de l'FI de continuer à se rétracter uniquement sur le périmètre du nouveau Front Populaire.
05:03Vous l'avez dit, il y a cette hypothèse de Laurent Subiana qui a été rejetée pour le moment par les Insoumis. Elle a un profil peut-être intéressant pour le camp présidentiel également.
05:11Elle a été ambassadrice de la COP21, présidente de la Convention citoyenne pour le climat. Elle a l'avantage d'avoir la confiance du Président de la République.
05:20Le sujet n'est pas la qualité de telle ou telle personnalité. Le sujet c'est comment on passe, s'agissant du nouveau Front Populaire, de moins de 200 députés à 289 députés voire au-delà, c'est-à-dire à la capacité à trouver une majorité.
05:34Or le Parti Socialiste et d'autres partenaires du nouveau Front Populaire, je pense, sont en train de se rendre compte que tant qu'ils voudront travailler avec les députés LFI, ils ne trouveront pas dans aucun groupe de l'Assemblée Nationale des partenaires pour permettre de venir en soutien, en appui des propositions qu'ils portent.
05:52Et je pense qu'il va falloir que, et notamment chez les socialistes, on accepte de se détacher des insoumis pour envisager une autre coalition, un autre accord de gouvernement, un autre accord majoritaire au sein de l'Assemblée.
06:08Parce qu'effectivement aujourd'hui, ça n'est pas gage, le nouveau Front Populaire n'est pas gage de stabilité, je le redis, et de clarification d'une action gouvernementale.
06:18Ça veut dire que vous appelez officiellement les socialistes, éventuellement les écologistes, à vous rejoindre dans une forme de programme commun ?
06:26On voit bien depuis dix jours qu'ils sont dans une impasse, on le disait autour du nom du choix d'un soi-disant Premier Ministre.
06:34Déjà là, ils n'arrivent pas à s'entendre. Donc demain, lorsqu'il va falloir parler des projets, et parce que j'ai eu l'expérience de les voir travailler et de les voir quelque part se déliter entre 2022 et 2024 au sein de la NUPES,
06:46je sais bien que ces groupes-là n'ont rien à voir. Et que lorsqu'on parle de valeur de la République, quand on parle de conception de la société, quand on parle même d'économie, etc.,
06:56on voit des différences qui sont fondamentales entre les uns et les autres. Et ils avaient acté depuis la fin de l'automne dernier la fin de leur alliance qui s'appelait à l'époque la NUPES.
07:06Donc nous faire croire aujourd'hui qu'ils sont capables de gouverner alors qu'ils sont dans la mésentente et qu'ils l'étalent au grand jour depuis maintenant dix jours, évidemment c'est une forfaiture totale.
07:16Un premier ministre en tout cas venant du camp présidentiel, ça reste envisageable selon vous, Frédéric Walthoum ?
07:21Je crois qu'aujourd'hui il ne faut pas partir du nom du premier ministre, il faut partir de ce qui pourrait être un contrat de législature qui unirait différents groupes qui ont en partage, je pense, les valeurs de la République.
07:32Et ça, ça permettrait effectivement d'asseoir la légitimité d'un gouvernement qui demain pourrait assurer le fonctionnement des institutions.
07:41Et de ce point de vue-là, c'est plus la discussion sur le fond, le projet qu'ensemble on pourrait partager, plus que le choix de tel ou tel responsable.
07:49On avait un peu plus tôt ce matin sur ce drapeau Hervé Morin qui appelle avec Jean-François Copé un rassemblement de la droite et du centre. Que leur répondez-vous ?
07:58Je leur réponds que cet appel est bienvenu. Ça fait longtemps qu'au groupe Horizon on plaide effectivement pour un rassemblement des femmes et des hommes de bonne volonté qui, à droite, au centre, et pourquoi pas au centre-gauche, partagent, je le redis, une même approche des valeurs de la République.
08:18Et qui peuvent se développer entre eux à partir du moment où ils le discutent en amont un certain nombre de projets pour la France, s'agissant de la modernisation de l'économie, s'agissant de la modernisation de nos institutions, s'agissant du sujet de la maîtrise des dépenses publiques.
08:31Sur tous ces sujets-là, à partir du moment où on prend le temps d'en discuter, et l'été va permettre cela, on devrait pouvoir effectivement arrêter un contrat de législature qui donne de la, je le redis, mais c'est important, de la stabilité à l'action publique et à l'action gouvernementale.
08:45– Frédéric Valtoux, jeudi, élection à la présidence de l'Assemblée nationale, est-ce que vous avez des lignes rouges particulières ?
08:51– Pas de lignes rouges particulières, on prend acte des candidatures, des noms circulent, ils ne seront pas toujours tous au bout de leur démarche.
09:03– On parle notamment d'Yael Braun-Pivet, du centriste Charles de Courson, ce sont des profils pour lesquels on pourrait voter éventuellement ?
09:10– On a demain une réunion au groupe Horizon, le groupe Horizon présentera certainement aussi une candidate.
09:15– C'est-à-dire, une candidate, vous avez déjà le nom j'imagine du coup ?
09:19– On actera ça demain, mais on réfléchit à présenter une candidate, donc tout ça sera stabilité.
09:27– Vous ne voulez pas préciser de qui il s'agit ?
09:29– On avait une très bonne vice-présidente de l'Assemblée nationale qui s'appelait Naïma Moutchou,
09:34on verra demain si elle décide de pousser sa candidature avec notre soutien, mais je verrai ça d'un bon oeil.
09:41– Frédéric Valtoux, je le rappelle, ministre chargé de la santé et de la prévation,
09:45nous sommes à dix jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, est-ce que les hôpitaux sont prêts ?
09:50– Oui, le dispositif hospitalier a été travaillé depuis des mois,
09:55vous savez qu'il est fortement concentré sur l'Île-de-France qui concentre 80% des épreuves,
10:0112 hôpitaux sont en première ligne, dont la PHP qui a évidemment plusieurs établissements à Paris et en proche couronne,
10:0880% des 800 services, c'est-à-dire 10% des services de la PHP qui ont été fléchés comme étant de premier recours,
10:18sont sur le pont, les plannings sont faits, tout est prêt,
10:23l'équipe de France hospitalière, si on peut dire ça comme ça, sera prête demain à accueillir les JO dans de bonnes conditions,
10:30le dispositif est huilé, je réunis d'ailleurs demain avec Amélie Oudéa-Casterat l'ensemble des partenaires,
10:39administratifs, hospitaliers, pour un dernier tour d'horizon,
10:43j'ai été avec les équipes du centre d'urgence il y a quelques jours, là aussi le ministère de la santé est prêt à accompagner à sa place,
10:51à sa juste place, ce bel événement.
10:55Est-ce que vous avez eu besoin de renforts étrangers pour ces hôpitaux, notamment des médecins,
11:00on sait que ça a été le cas pour le domaine de la sécurité, est-ce que ça a été le cas aussi pour la santé ?
11:04Non, on a juste eu besoin d'organisation et permettre à certains hospitaliers de prendre des vacances en amont des JO,
11:09leur permettre après les JO de pouvoir en prendre, de manière à ce qu'au cœur de l'été,
11:14ils puissent être présents, notamment pour ceux qui travaillent dans les services que j'évoquais, dans les 12 hôpitaux que j'évoquais.
11:20Donc là, de ce point de vue là, les choses sont organisées, mais ça a été préparé depuis la fin de l'année dernière.
11:26Donc à partir de là, on regarde avec sérénité cet événement arriver.
11:31Un mot pour conclure sur le Covid qui a touché le tour de France, avec un corps qui a dû abandonner,
11:38c'est quoi la situation aujourd'hui sur le Covid ? Est-ce qu'il y a une inquiétude, une vigilance particulière en amont de ces JO ?
11:44Quand j'ai regardé les chiffres hier, il n'y a pas d'inquiétude au niveau national, mais néanmoins, il y a une vérité qu'il faut rappeler,
11:51qui est que le Covid n'a pas disparu de notre pays et du paysage.
11:56Et donc le Covid est toujours là et il faut s'en prémunir.
11:59Et il peut arriver, pour certaines manifestations, s'il y a des cas de Covid, les organisateurs prennent des dispositions pour empêcher une contagion.
12:07Donc c'est ce qui est arrivé autour de France.
12:09Mais on n'est pas dans un contexte de sursaut du pic ou de montée d'un pic épidémique, pas du tout.
12:16Merci beaucoup Frédéric Valthoux, député Ensemble Horizons-Salemarn, deuxième circonscription.
12:23Deuxième circonscription, la très belle circonscription du Sud-Salemarn.
12:26Et bien voilà qu'il y a dix ministres délégués à charger de la santé et de la prévention.
12:29Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
12:31Et bon dernier Conseil des ministres, si c'est le cas, donc, en fin de matinée.

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