Anouar Benazzouz, Directeur Général de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) répond à nos questions.
-Opération Marhaba
-Quelles sont les ressources mobilisées ?
-Les animations sur les autoroutes : restaurant, motel etc.
-Quelles sont les tronçons les plus rentables ?
-Opération Marhaba
-Quelles sont les ressources mobilisées ?
-Les animations sur les autoroutes : restaurant, motel etc.
-Quelles sont les tronçons les plus rentables ?
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00:48 L'opération Marhaba, c'est toujours une opération exceptionnelle pour Autoroute du Maroc
00:53 parce que c'est le moment où les Marocains du monde retrouvent leur famille.
01:01 C'est une rencontre en général émotionnelle, familiale.
01:08 C'est pour ça que nous, l'année dernière, on a fait une opération qui s'appelle "Touhich Nako"
01:13 et on va continuer la même opération.
01:16 Mais sur le plan pratique, c'est la préparation de l'autoroute, la fluidité de trafic.
01:22 On a à peu près entre 150 à 200 000 véhicules qui s'ajoutent chaque jour sur le réseau autoroutier.
01:31 Le réseau autoroutier, c'est 400 000 véhicules.
01:34 Et l'année dernière, c'était le 6 août 2022, on est arrivé à 629 000 véhicules par jour.
01:44 La fluidité du trafic se fait grâce particulièrement à Jawez.
01:49 L'idée de commencer Jawez il y a très longtemps nous a permis de pouvoir gérer des flux de trafic.
01:57 Il y a aussi les aires de service, parce que le niveau de restauration, les services qu'on donne aux gens...
02:03 Donc on fait, nous, des opérations, des animations sur certaines aires de service.
02:10 On travaille étroitement avec les ports pour que le flux soit bien géré.
02:19 Parce qu'on a une information assez régulière sur les zones où il y a plus de trafic,
02:27 par exemple l'entrée et le retour des Marocains.
02:32 Les jours les plus importants chez nous, c'est la veille, deux jours avant l'aide.
02:39 Qu'est-ce qui fait que Jawez est un modèle de vigilance ?
02:43 On a le mode de vigilance total, parce qu'il faut gérer...
02:47 Vigilance totale tout le temps ?
02:49 Tout le temps, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
02:53 Et on doit gérer parce qu'en même temps, l'été, c'est le moment des vacances, des employés.
02:58 Et donc on essaie de créer une circulation à l'intérieur des équipes pour assurer que cette vigilance est faite.
03:07 Et vous savez, lorsque par exemple il y a des accidents de poids lourd,
03:11 parfois on a des arrêts sur autoroute.
03:13 Et ça, l'été, c'est très difficile à gérer.
03:17 Et donc il faut que le dépannage soit là, il faut que tout l'écosystème soit là.
03:23 C'est-à-dire ADM fait la coordination, on a la gendarmerie royale, la protection civile, il y a des autorités.
03:32 Et tout le monde se mobilise sur ces deux mois pour assurer une certaine fluidité et sécurité pour les usagers d'autoroutes en général,
03:42 mais particulièrement pour les Marocains du monde, qui est la fondation AMRUN 5.
03:47 Et au fait, il y a une certaine coordination.
03:51 C'est-à-dire les gens, il y a des bateaux, enfin des ports de départ, des bateaux, les ports d'arrivée, l'autoroute, les aires de service,
04:03 et après les villes de destination.
04:06 Et il n'y a pas une hiérarchie et ce n'est pas une seule structure.
04:11 Les trains, pardon, j'ai oublié les trains, c'est aussi important, les aéroports.
04:17 Et là, c'est comment on travaille tous ensemble.
04:24 Donc cette coordination se fait, il y a des réunions de coordination, il y a des...
04:34 Chaque organisme a un plan.
04:38 Nous, on a la vigilance totale, les ports aussi, je pense, les aéroports, l'animation, les équipes.
04:46 Mais chacun dans son domaine, il se mobilise et il a un plan d'action qu'on partage entre nous.
04:53 Et on fait l'évaluation de l'opération de l'année dernière et on corrige et on s'améliore de manière continue.
05:05 Moi, je me rappelle quand j'ai parlé à certaines enseignes de restaurant pour Buzneka,
05:18 pour leur dire "Venez, il y a une aire de service, est-ce que vous êtes intéressés ?"
05:23 C'est moi, le directeur général, qui est allé les voir.
05:25 Ils m'ont dit "Non, ça ne marche pas, une autoroute, ça ne marche pas, mais vous êtes fous."
05:32 Donc j'ai vu le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième.
05:37 Le sixième, c'est qui ? C'est MacDonald.
05:41 Ce n'est pas le premier, c'est le sixième.
05:45 C'était mars 2000, je ne me rappelle pas, c'était 2018.
05:52 Et j'ai parlé au directeur général. Il m'a dit "Je vous donne une réponse pour une seule gare.
06:03 Je vous donne une réponse dans dix jours, mais il me faut le nombre de véhicules, le trafic, ce genre de choses."
06:13 Il m'a donné les informations. Dix jours après, il vient et il me dit "Je suis intéressé par les deux sens, pas seulement un sens."
06:24 C'était le seul qui a dit ça. Lorsqu'on parlait de ça, tout le monde disait que ça ne marchait pas.
06:31 Donc contrairement à l'Europe, ils ont suffisamment de flux et d'histoire.
06:39 Ils ont commencé plus avant nous. Donc c'est pour ça, je ne dis pas que les aires de service sont parfaites, je ne dis pas que le modèle...
06:49 Je dis qu'on fait des progrès et que ces progrès dépendent de l'écosystème autour.
06:54 Si les gens qui investissent dans ce genre de secteur pensent qu'il n'y a pas de rentabilité sur l'autoroute, je ne peux rien faire.
07:04 Si les gens prennent des risques, par exemple après McDo de Bosniqa, tout le monde est devenu intéressé.
07:12 Mais c'est une question qui est sur certains points de sens.
07:16 Parce qu'il y a le trafic. Parce qu'il y a un calcul de trafic. Nous, on ne peut pas ramener des gens et leur assurer la rentabilité.
07:26 Donc il faut trouver l'équilibre. Dans cet exercice-là, il faut intéresser les gens, faciliter, éliminer les obstacles.
07:41 C'est une sous-concession sur 15 ans. Parce qu'ils font de l'investissement, ils doivent se retrouver.
07:48 Et ça, c'est des discussions. Parce que c'est quelque chose de nouveau. Dès qu'on commence quelque chose de nouveau, il faut pousser dans l'objectif.
08:00 Il y a deux objectifs importants. L'usager a le choix. Et deuxièmement, le prix de McDo sur autoroute, par exemple, ou Pôle sur autoroute, c'est le prix de la ville.
08:13 On ne leur dit pas « Ah, parce que c'est en dehors de la ville, c'est deux fois le prix ». C'est le même prix. Et c'est ça l'exigence.
08:20 Donc lorsque vous prenez n'importe quel menu, c'est le même prix. Et petit à petit, les autres vont s'aligner, les autres seront intéressés.
08:30 Nous, on a un métier. C'est construire les autoroutes et servir. Donc on est focalisé sur notre métier.
08:36 Lorsqu'il y a des choses qui sont comme la restauration, comme des choses en dehors, on est réactif, mais à la demande.
08:47 On n'est pas en train de créer la demande. On ne peut pas créer la demande. Ce n'est pas notre métier.
08:52 Mais par exemple, c'est nous qui sommes allés pour chercher le premier restaurant dans la station.
09:00 Parce qu'une fois qu'on démontre que ça marche, c'est bon. Les autres suivent.
09:06 Ce n'est pas l'objectif de faire beaucoup de kilomètres. L'objectif, c'est améliorer le service.
09:18 Alors pour la rentabilité, je dois clarifier certains points parce que c'est un sujet qu'on trouve partout.
09:26 Et je veux qu'on mette un petit peu d'ordre dans la réflexion sur la rentabilité.
09:33 C'est quoi une autoroute rentable ? C'est ça la question. Sur le plan socio-économique, vous ne pouvez pas parler d'autoroute
09:40 si vous ne parlez pas sur le plan socio-économique. La question ne se pose pas.
09:47 Le réseau est rentable et permet d'atteindre les objectifs pour lesquels il a été réalisé.
09:55 On ne peut pas parler socio-économique et dire que cette autoroute est rentable et celle-là non rentable.
10:01 Socio-économique, l'autoroute est rentable. Il y a des règles.
10:05 Socio-économique, c'est l'intérêt. Ce n'est pas la société, c'est la communauté.
10:10 Pour la communauté qui n'est pas une partie de la communauté.
10:14 Après, il y a le plan économique et le plan financier.
10:18 Il y a la rentabilité projet, où on prend les coûts d'investissement avec les charges
10:25 sans tenir compte de cet argent qui vient d'où, de quel actionnaire, quelle est la rentabilité demandée.
10:34 Donc ça, c'est une autre rentabilité. Il y a la rentabilité économique.
10:39 Et il y a la rentabilité financière du concessionnaire de ADM, qui tient compte des fonds propres de ADM et des charges OPEX et CAPEX.
10:52 Donc maintenant, je vais parler de la rentabilité concessionnaire.
10:57 Parce qu'en général, on dit autoroutes rentables et non rentables sans préciser ces trois points.
11:02 Socio-économique, on est rentable. Et la construction d'autoroutes qui a été imaginée, les 1800 kilomètres,
11:09 ils remplissent leurs objectifs sans problème.
11:13 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]