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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Claire Chazal, journaliste et présentatrice, pour le nouveau numéro de l'émission «Le Grand échiquier» à 21h sur France 3.

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Transcription
00:00 - Culture Média sur Europe 1, Philippe Bandel avec votre invité Philippe, Claire Chazal.
00:05 - Bonjour Claire Chazal, journaliste icône de la télé française, 24 ans sur TF1, vous avez présenté le journal de la nuit sur la 2 je m'en souviens encore,
00:11 vous quittez TF1 en 2015, vous retournez sur le service public, vous incarnez désormais la culture.
00:16 D'abord une quotidienne sur la 5, votre émission "Très Libre" qui devient il y a deux saisons "Passage des Arts",
00:21 émission passée en hebdo puis arrêtée en janvier, mais vous êtes toujours là et votre aculité c'est vous,
00:26 maintenant qui êtes à la tête de cette émission iconique justement le "Grand Échiquier".
00:31 - Nous avons déjà fait huit numéros, enfin diffusé six et ce soir le septième et en juillet le huitième.
00:38 - Je remplace le maintenant par désormais, c'est vous désormais qui êtes à la tête, vous avez raison il faut être précis.
00:43 - C'est pas une sorte de retour c'est déjà quelque chose d'un peu ancien.
00:46 - Ce soir à 21h sur France 3, d'abord que représente le "Grand Échiquier" pour vous, vous regardiez quand vous étiez petite ?
00:52 - Bien sûr, nous nous regardions, j'allais dire un peu en famille,
00:56 et
00:57 c'était un grand moment très attendu, il y avait quelques grands rendez-vous comme ça à la télévision pour nous,
01:02 notamment "Apostrophe" bien sûr de Bernard Pivot,
01:04 et ce "Grand Échiquier" parce qu'on avait le temps d'entendre les artistes, moi j'aimais déjà assez jeune le théâtre, la musique et je les voyais
01:12 dans un public, échanger avec des jeunes, toute génération confondue, tout
01:17 registre confondu, que ce soit un piano classique d'Alexis Weisenberg ou le théâtre avec Jacques Weber et
01:24 son
01:26 comparse évidemment au théâtre conservatoire, ou bien sûr Georges Brassens etc. Et c'était des grandes soirées où on prenait
01:34 le temps d'écouter et de voir que les instruments s'installaient sur la scène,
01:38 que le piano arrivait, que la guitare était apportée à Brassens,
01:42 et c'était évidemment un grand moment. - Je me souviens d'une fois Georges Donne qui avait dansé "Le Boléro"
01:46 de Ravel, mise en scène par Béjar, je cite ça de mémoire, et Chancel l'a laissé
01:52 une minute pour qu'il se remette de l'effort
01:55 consenti, et on laissait du temps long, maintenant tout ça est coupé.
02:00 - C'est un peu coupé. - Sauf chez vous.
02:02 - En tout cas nous faisons une place importante à la danse, et ça c'est très important.
02:08 - Évidemment les audiences sont plus celles de Jacques Chancel, moi aussi je regardais, c'était une mensuelle si je me souviens bien.
02:13 - Oui je pense, peut-être même bimensuelle.
02:16 - C'était très lourd, c'était une très longue émission.
02:20 - Il n'y avait que trois chaînes, on va parler de l'émission de ce soir avant de la détailler. Claire Chazal pour situer l'écran, on va entendre la bande-annonce.
02:26 - C'est dans le cadre exceptionnel du château de Versailles que nous allons célébrer ensemble la langue française et la francophonie.
02:32 - Excusez-moi je suis hyper perturbé de présenter le grand Tiché qui est avec Claire Chazal.
02:36 - Oh non ne soyez pas ému, cher Alex Vizorek, moi je suis très heureuse d'être avec vous.
02:40 - C'est vrai, mais on reçoit qui alors ? - On va te très nombreux invités, Sophie Marceau, Etienne Dao, Véronique Sanson.
02:45 - Linda Lemay, Yves Duteil.
02:49 - Il y a même un danseur étoile. - Il y a Mathias Heman, bien sûr, Préti Yende.
02:53 - Et il n'y a pas d'autres belges. - Mais si, Stéphane De Groot.
02:56 - Vous suffisez pas, je le sais.
02:58 - Alors il y a donc ce thème, le grand Tiché, qui est placé sous le signe de la langue française et de la francophonie.
03:04 Ça veut dire quoi ? Ça a toujours été francophone le grand Tiché.
03:07 Vous savez quoi ? Je suis remonté dans mes souvenirs. Je me souviens d'avoir vu Georges Semprun qui est espagnol, Rostoprovich qui est russe,
03:12 le danseur Georges Don dont je viens de parler argentin, et De Vos qui était belge comme Vizorek.
03:16 - Oui, mais c'est d'ailleurs ce que nous voulons montrer puisque nous avons sur notre plateau deux belges, bien sûr,
03:21 un marocain, Tarben Jelloun, Prigoncourt, qui fut d'ailleurs le premier étranger à le recevoir en 1987.
03:27 Nous avons aussi Linda Lemay pour le Québec, nous avons l'outre-mer,
03:31 l'Afrique, bien sûr, avec Abdalmalik qui est absolument magnifique.
03:36 Ce que nous voulons montrer, c'est que cette langue française, elle est parlée dans le monde entier, sur cinq continents,
03:41 320 millions de gens qui la parlent, et qu'elle n'est pas morte, et qu'elle est en évolution, et qu'elle est très vivante.
03:47 - Et vous la défendez ?
03:48 - On essaye de la défendre, enfin je crois...
03:50 - Parce qu'il y a des gens qui accusent la France de faire du néocolonialisme avec ce concept de francophonie,
03:54 qui serait une manière distinguée de faire de la politique sorte.
03:56 - Alors ça je crois que c'est un faux procès parce que ceux qui nous menacent plutôt ce sont les anglo-saxons,
03:59 c'est un peu cerné, donc on essaye de lutter, je crois qu'on lutte très bien, tout simplement parce que nous avons une tradition culturelle très forte.
04:06 Notre spécificité, notre avantage, c'est évidemment l'exception culturelle française, c'est ça qu'il faut mettre en valeur.
04:13 Et c'est la langue !
04:14 - Dans la chanson, il y a Étienne Dao, Véronique Sanson, Abdelmalik, Linda Lemay, Yves Dutey et Kalash !
04:18 Il est là Kalash ?
04:20 - Bien sûr il est là !
04:21 Il faut bien que le créole aussi, qui est la langue régionale...
04:25 - Pour qui ne connaît pas qui est Kalash, est-ce qu'il est venu avec sa cagoule ?
04:27 - Ah non...
04:28 - Ah on va voir son visage !
04:29 - Il a même enlevé ses lunettes, donc...
04:32 - C'est pas vrai !
04:32 - Bien sûr, il était très sympathique et surtout il nous explique pourquoi il veut maintenir vivante la langue créole !
04:39 - Ah c'est Kalash des Antilles, pas Kalash criminal !
04:41 - Kalash des Antilles !
04:43 - D'accord, parce qu'il y a un Kalash qui s'appelle Kalash criminal.
04:46 Il y aura de la danse qui est votre passion, du classique et de l'humour, Stéphane Degraud.
04:50 - Alors déjà Alex Vizorek, bien sûr, parce qu'il est belge et qu'il m'a dit très bien la langue française...
04:57 - Je vous suffis pas !
04:59 - Dans ses spectacles il le montre parce que c'est un homme de culture, bien sûr, et très élégant.
05:04 Et c'est ça que je crois qu'on essaie de maintenir au Grand Échiquier.
05:07 Puis Stéphane Degraud qui lui aussi manie les mots, un peu comme Raymond Devausse le faisait,
05:10 c'est-à-dire qu'il joue sur les mots et il nous a proposé un petit texte absolument savoureux,
05:17 parce que Stéphane Degraud c'est un comédien absolument loué.
05:20 - J'ai deux questions rapides. Il y aura un deuxième Grand Échiquier, vous avez déjà tourné consacré à l'Arménie,
05:24 qui sera diffusé le 21 juillet, et maintenant la question qui fait mal,
05:28 vous allez faire quoi après Claire Chazal ?
05:30 - C'est une question qui fait mal, non, mais c'est la certitude merveilleuse de ce métier.
05:36 Moi j'étais ravie d'en présenter 8, donc c'est ce que j'aime faire je crois.
05:42 - Est-ce que ça continue à la rentrée avec vous ?
05:44 - Mais je ne sais pas. Je ne peux pas vous le dire Philippe, je ne sais pas,
05:47 je pense qu'il réfléchit, c'est tout à fait normal, ce sont des émissions lourdes,
05:51 qui engagent beaucoup de moyens, nous en avons enregistré 4 à Versailles,
05:55 c'est évidemment un écrin merveilleux, moi c'est mon souhait le plus cher de continuer à le faire,
06:00 je crois que nous pouvons décliner des thèmes qui ont rapport à la culture, qui sont innombrables,
06:04 nous avons évidemment beaucoup d'idées déjà, mais ça c'est la chaîne qui le décide,
06:10 peut-être nous verrons ce qui se passe avec l'émission de ce soir, le 21 juillet,
06:15 et c'est normal aussi qu'ils prennent le temps, et c'est aussi je crois leur mission aussi
06:21 de maintenir ce grand rendez-vous culturel, mais ça appartient à France Télévisions.
06:26 - C'est la télévision. Merci beaucoup Claire Chazal,
06:28 je rappelle le Grand TG qui est ce soir à 21h sur France 3,
06:32 il est consacré à la francophonie. Merci d'avoir été avec nous en direct.
06:35 - Merci Philippe, merci de nous avoir comme ça soutenus.
06:38 - Culture Média continue sur Europe 1 juste après les infos de 10h.

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